Mot du ministre

L’Ontario est le foyer de la population la plus diversifiée au Canada.

Notre gouvernement reconnaît et célèbre cette diversité qui renforce nos collectivités et aide à bâtir un Ontario plus fort et plus en santé.

Des menus de restaurant inspirés du monde aux allées d’épicerie de détail et aux marchés de producteurs, les consommateurs, les détaillants et le secteur agroalimentaire souhaitent tous mettre davantage d’aliments du monde dans les assiettes de la population ontarienne.

Cette tendance entraîne une période passionnante, pleine de nouvelles occasions pour continuer à renforcer et à faire croître notre secteur agroalimentaire, lequel contribue déjà pour plus de 37 milliards de dollars à notre produit intérieur brut, emploie plus de 800 000 personnes et crée de bons emplois partout dans la province.

Cette stratégie se fonde sur les efforts de notre gouvernement pour promouvoir les bonnes choses qui sont cultivées, récoltées et fabriquées en Ontario grâce à notre Loi de 2013 sur les aliments locaux et à notre Stratégie de promotion des produits alimentaires locaux. Grâce à cette stratégie, nous mettons un accent encore plus important sur la manière dont nous pouvons promouvoir et aider à accroître l’accès des consommateurs aux aliments du monde cultivés localement et la disponibilité de ces produits.

Dans le cadre du processus pour hausser la production et la vente d’aliments du monde en Ontario, nous avons cherché à obtenir des commentaires sur la façon dont nous pouvons permettre à la population ontarienne d’inviter plus facilement Le monde entier à nos tables. Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé et qui ont fait des suggestions sur la meilleure manière de poursuivre la lancée avec cette initiative.

L’innovation et l’ingéniosité que je vois dans nos exploitations agricoles, dans les usines alimentaires, dans les épiceries et les marchés de producteurs sont encourageantes et j’ai confiance que notre secteur tirera profit des occasions de croissance qu'offre cette stratégie.

La première ministre Wynne a lancé à notre secteur agroalimentaire le défi de doubler son taux de croissance annuel et de créer 120 000 emplois d’ici 2020. Grâce à vos efforts, nous sommes en voie de remporter le défi, 57 900 emplois ayant été créés depuis son lancement.

D’ici 2050, la population mondiale s'élèvera à 9 milliards de personnes, et l’Ontario devra participer au défi d’aider à nourrir la planète. Nous avons les gens, le dynamisme et le pouvoir nécessaires pour répondre à cette demande tout en satisfaisant la diversité des goûts du monde. J’ai hâte que nous travaillions ensemble à mettre en œuvre cette stratégie, qui renforcera notre secteur, stimulera l’économie de notre province et créera de bons emplois dans les collectivités de toute la province.

Jeff Leal
Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales
Ministre responsable des Petites Entreprises

Introduction

Depuis des milliers d’années, les gens et les aliments ont migré autour du globe. Les explorateurs et les pionniers ont apporté avec eux des plantes et des animaux de leur pays d’origine jusque dans les coins les plus reculés du monde et les ont adaptés aux conditions locales. Cultiver des goûts nouveaux et différents dans de nouveaux endroits - ou apporter un peu de chez soi dans une nouvelle contrée - est une tradition qui perdure depuis longtemps.

Aujourd'hui, les personnes et les marchandises voyagent rapidement autour du globe, ce qui accélère la demande pour des aliments du monde. Les agriculteurs, les entreprises de transformation, les distributeurs, les exploitants de services alimentaires et les restaurants profitent de cette tendance émergentes en diversifiant leur offre.

Par exemple, peu de personnes savent que l’Ontario est devenu le plus important producteur de ginseng en Amérique du Nord. Environ 85 % du ginseng cultivé en Amérique du Nord est vendu sur le marché asiatiquefootnote 1.

La population diversifiée de l’Ontario a des racines dans 200 pays partout sur la planète et les riches terres agricoles de la province produisent déjà plus de 200 types d’aliments. De plus en plus, la population ontarienne peut profiter d’aliments cultivés et produits localement qui sont traditionnellement importés de partout dans le monde, notamment l’okra, l’aubergine asiatique, le lassi et les crevettes.

Cependant, beaucoup de choses peuvent encore être faites. La promotion de ces types d’aliments et l’augmentation de l’accès à ceux-ci sont les objectifs de la campagne de la province Le monde entier à nos tables, un volet de notre Stratégie de promotion des produits alimentaires locaux. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous intégrerons plus d’aliments du monde cultivés et transformés localement dans les marchés, dans les épiceries et sur les tables de toute la province.

Afin d’amorcer la campagne Le monde entier à nos tables, le gouvernement s'est adressé aux consommateurs pour savoir ce qu'il pensaient des aliments du monde et déterminer leur intérêt envers les produits cultivés localement. On a de plus demandé à l’industrie comment elle planifie approvisionner le marché.

Lors des discussions qui se sont tenues durant l’été 2017, le gouvernement a écouté plus de 350 Ontariennes et Ontariens. Ce rapport résume les propos que nous avons entendus des consommateurs et de l’industrie, ce qui aidera à orienter les mesures futures pour faire des aliments du monde un volet plus important du renforcement du secteur agroalimentaire de la province et de l’économie.

Pourquoi des aliments du monde?

Le nombre croissant de nouveaux arrivants crée de nouveaux débouchés sur le marché pour les aliments du monde cultivés et transformés localement. Règle générale, les gens ayant des racines en Asie du Sud, en Chine et afro-antillaises consomment plus de légumes frais et consacrent une plus grande partie du revenu de leur ménage à des produits fraisfootnote 2. Les principales cultures du monde en demande comprennent l’okra, l’aubergine, le melon amer, le bok choy, le borécole et le calalou. De plus, les nouveaux arrivants de la RGT consomment de six à dix fois plus de mouton et de chèvre que le Canadien moyenfootnote 3.

Le potentiel d’exploitation de ce marché est énorme. Il y a 800 000 Canadiens d’origine sud-asiatique dans la région du grand Toronto et ceux-ci dépensent jusqu'à 33 millions de dollars par mois pour des légumes de spécialité, dont la plupart sont importésfootnote 4.

Les changements dans la population de l’Ontario entraînent le développement d’un palais plus diversifié chez les consommateurs. Plus les nouveaux arrivants ont haussé la demande pour des aliments du monde et stimulé leur approvisionnement, plus d’autres personnes ont développé un goût pour ces aliments.

Un élargissement de la clientèle augmente la demande pour un plus grand nombre d’options d’aliments du monde. Dans les faits, la majorité des clients de l’Ontario ont déclaré qu'ils cuisineraient plus souvent des mets internationaux si les ingrédients étaient facilement disponibles à leur épicerie locale.

En réaction à cela, les agriculteurs et les entreprises de transformation de l’Ontario ont diversifié leur offre alimentaire. Même si on a pu constater une récente croissance en matière d’intérêt, certains aliments du monde sont cultivés et vendus dans la province depuis des décennies, comme le bok choy et le chou nappa pour n'en nommer que deux.

Plus récemment, les producteurs ont commencé à planter des cultures non traditionnelles qui ont été testées par les chercheurs du Centre de recherche et d’innovation de Vineland et du MAAARO afin de prospérer dans les conditions de l’Ontario. Par exemple, environ 2 900 acres de crucifères de spécialité (chou napa, bok choy, etc..) sont produits dans la province, avec une valeur à la ferme supérieure à 15 millions de dollarsfootnote 5.

Alors que les exploitations agricoles et les fournisseurs alimentaires s'ajustent pour satisfaire les nouveaux goûts et les nouvelles tendances, les détaillants d’épicerie doivent se fier aux importations de la Californie, du Mexique et de l’Amérique du Sud pour répondre à la grande demande.

Dans les faits, l’Ontario importait pour une valeur supérieure à 10 millions de dollars d’okra et à 20 millions de dollars de toutes les variétés d’auberginesfootnote 6.

Étendre la production et la transformation dans la province afin de répondre aux besoins de la diversité ontarienne pourra offrir au secteur agroalimentaire davantage d’options pour générer des retombées économiques plus grandes.

Une meilleure compréhension de la demande de la population ontarienne pour des aliments du monde pourrait stimuler un déplacement plus rapide vers un éventail plus large de produits agroalimentaires qui procurent de nouveaux débouchés pour toute la chaîne de valeur agroalimentaire, incluant les consommateurs.

Consultations : Qui et comment

Afin d’élaborer un plan pour l’avenir, la province doit d’abord consulter les personnes qui participeraient à cette nouvelle aventure que représentent les aliments du monde.

À cette fin, un document de travail a été publié, lequel décrivait les changements démographiques en Ontario, illustrait les récentes initiatives gouvernementales au soutien des aliments du monde et cernait de nouveaux débouchés économiques.

On a demandé aux participants de s'identifier eux-mêmes comme consommateur ou représentant de l’industrie (producteur, entreprise de transformation, détaillant, distributeur, entreprise de services alimentaires). Environ trois quarts étaient des consommateurs et un quart provenaient de l’industrie.

La majorité des répondants au sondage (80 %) étaient nés au Canada et un peu plus de 55 % étaient des immigrants de deuxième génération. Les répondants nés à l’extérieur du Canada provenaient de pays comme l’Inde, la Chine, l’Allemagne, le Brésil, le Japon, l’Iran, la France et la Jamaïque. Les préférences des répondants en matière d’;aliments du monde sont illustrées dans qui suit :

  • Autochtones (Premières Nations, Métis, Inuits) 6 %
  • Nord-Américains 74 %
  • Caribéens 15 %
  • Latino-Américains 21 %
  • Européens 56 %
  • Africains 7 %
  • Moyen-Orient 17 %
  • Asiatiques du Sud 28 %
  • Chinois 34 %
  • Coréens 14 %
  • Asiatiques du Sud-Est 26 %
  • Japonais 25 %
  • Philippins 2 %

Qu'est-ce que cela veut dire?

Avoir des assises solides impliquait de déterminer les aliments du monde cultivés localement auxquels les gens veulent avoir accès. Le document de travail du gouvernement définit les aliments du monde comme les aliments qui peuvent être produits, récoltés ou transformés en Ontario et qui reflètent la diversité de la population de la province. Les aliments du monde peuvent aussi faire partie d’une recette d’inspiration internationale utilisant des ingrédients locaux, ou d’un régime alimentaire culturellement important ou imposé par la religion, comme les aliments halals transformés.

Les consommateurs qui ont participé au sondage en ligne ont défini les aliments du monde comme des aliments qui sont communs dans d’autres pays et cultures et qui en proviennent et qui ne sont pas traditionnels dans la province, mais qui sont cultivés, récoltés et élevés localement en Ontario. Les consommateurs associaient les aliments du monde cultivés localement à des attributs particuliers comme le fait d’être plus frais, sécuritaires, sains, savoureux et d’avoir une qualité supérieure comparativement aux aliments importés.

Ils ont souligné qu'en cultivant davantage d’aliments du monde, la province aurait une plus grande variété d’aliments disponibles, reflétant les goûts variés qui interpellent la société multiculturelle de l’Ontario. Certains reliaient les aliments du monde au fait d’appuyer les agriculteurs locaux et l’économie locale, puisque les aliments ne sont pas transportés sur de longues distances, et renvoyaient à leurs avantages environnementaux, en particulier concernant la production d’une empreinte carbone moins importante.

Les participants de l’industrie qui ont répondu au sondage ont également défini les aliments du monde cultivés localement comme des aliments populaires dans d’autres pays et cultures, mais qui sont cultivés, récoltés et produits en Ontario.

Les répondants ont aussi décrit les aliments du monde comme des aliments culturellement diversifiés qui sont communément consommés dans d’autres pays et cultures, qui ne sont pas traditionnellement communs dans l’alimentation ou la cuisine canadiennes, mais qui peuvent être cultivés et trouvés localement.

Les aliments du monde cultivés localement étaient aussi décrits comme des aliments qui offrent davantage de choix et de variété (p. ex., des goûts et des expériences culinaires) en répondant aux demandes du marché au sein de la province.

Les consommateurs et les membres de l’industrie qui ont répondu au sondage associaient les aliments du monde à des types particuliers d’aliments :

  • des fruits (jaquier, manque, prune japonaise, poire asiatique, banane);
  • des légumes (edamame, légumes verts asiatiques, calalou, okra);
  • des céréales (quinoa);
  • des produits laitiers (lait de brebis, kéfir, labneh);
  • des viandes (halales, d’agneau, de chèvre);
  • des herbes et des épices (feuilles de cari, racine de gingembre, galangal);
  • du poisson (tilapia et des crevettes).

Observations des consommateurs

Demande

La grande majorité des consommateurs qui ont répondu au sondage (78 %) ont précisé qu'ils achetaient des aliments du monde cultivés localement soit hebdomadairement ou occasionnellement. Les fruits, les légumes et les produits laitiers frais sont les types d’aliments du monde les plus fréquemment achetés, suivis par les viandes, le poisson, les œufs et d’autres aliments transformés (p. ex., sauces, collations et boissons), comme l’illustre ci-dessous :

Types d’aliments de monde qu'achètent les consommateurs :

Résultats du sondage mené auprès des consommateurs sur les aliments du monde : 93 % achetaient des fruits et des légumes, 53 % de la viande, du poisson et des œufs, 71 % des produits laitiers, 34 % des aliments prêts à manger, 52 % des aliments transformés et 3,5 % n'achetaient aucun aliment du monde.

Les consommateurs déclaraient pouvoir énumérer une gamme d’aliments du monde qu'ils pensaient être cultivés et fabriqués en Ontario, notamment la chèvre, le gingembre, le quinoa, l’edamame, le kéfir, la crevette et l’aubergine.

Ce qui compte, c'est que les consommateurs sont avides d’aliments du monde cultivés localement, puisque 63 % des répondants disent faire pousser de tels aliments chez eux (p. ex., dans un potager), ou souhaiteraient apprendre comment les cultiver.

Accès

Savoir où les gens achètent actuellement des aliments du monde est essentiel à l’élaboration de plans pour accroître l’accès.

En vertu de la Stratégie de promotion des produits alimentaires locaux de la province, un certain nombre d’avancées sont mises en place justement afin de réaliser cela pour des aliments plus traditionnellement cultivés localement. On compte un nombre plus grand de marchés de producteurs et de marchés à la ferme qui offrent davantage de produits comme des vins, des vins de fruits et des cidres forts produits localement. Ces boissons sont aussi désormais disponibles dans les épiceries.

Davantage d’écoles, d’universités, d’hôpitaux et d’autres établissements choisissent des produits cultivés et fabriqués en Ontario pour servir leurs étudiants, patients et employés. Les municipalités mettent aussi la main à la pâte en élaborant des chartes sur les aliments locaux et en déployant des stratégies pour favoriser l’accès aux produits alimentaires locaux.

Les consommateurs qui ont répondu au sondage concernant les aliments du monde ont dit qu'ils achetaient le plus souvent des aliments du monde importés ou cultivés localement dans des chaînes d’épicerie classiques. Les chaînes d’épicerie à rabais et les marchés de producteurs ont aussi été identifiés comme d’importants points d’accès pour les consommateurs.

Endroits où les consommateurs accèdent à des aliments du monde :

  • Dans les chaînes d’épicerie classiques, 84 % achètent des aliments du monde importés et 68 % achètent des aliments du monde cultivés localement.
  • Dans les chaînes d’épicerie à rabais, 63 % achètent des aliments du monde importés et 50 % achètent des aliments du monde cultivés localement.
  • Dans les grandes chaînes d’épicerie culturelle, 26 % achètent des aliments du monde importés et 18 % achètent des aliments du monde cultivés localement.
  • Dans les marchés de producteurs, 56 % achètent des aliments du monde importés et 56 % achètent des aliments du monde cultivés localement.
  • Dans les marchés à la ferme, 19 % achètent des aliments du monde importés et 19 % achètent des aliments du monde cultivés localement.
  • Dans les épiceries culturelles spécialisées ou les épiciers du coin indépendants, 48 % achètent des aliments du monde importés et 38 % achètent des aliments du monde cultivés localement.

Remarque : 13 % des répondants ont choisi « autres » (p. ex., potager), trois pour cent ont choisi « n’;achètent jamais d’;aliments du monde ». Les commentaires des consommateurs suggéraient aussi qu'il est plus facile d’avoir accès à des aliments du monde importés qu'à ceux cultivés localement, et qu'il est plus facile d’avoir accès à des aliments du monde dans les régions urbaines que dans les régions rurales de la province.

Observations de l’industrie

Déterminer ce que les gens de l’industrie pensent des aliments du monde cultivés localement est aussi essentiel pour pouvoir aller de l’avant avec la campagne. On a précisément demandé aux répondants ce qu'ils pensaient de la façon dont la chaîne d’approvisionnement est soutenue, ainsi que des occasions et des défis qui peuvent découler de l’élargissement de l’accès à ces aliments dans le futur. Trente pour cent des personnes interrogées ont déclaré produire, transformer ou vendre des aliments du monde cultivés localement et 60 % ont répondu que non.

Vingt pour cent ont dit qu'elles souhaiteraient produire ou transformer ce genre d’aliments, alors que douze pour cent ont dit qu'elles aimeraient augmenter l’approvisionnement en produits du monde cultivés localement pour leur entreprise de vente en gros, de détail ou de services alimentaires.

Coup d’œil sur les aliments du monde en Ontario

Le tableau ci-dessous donne un aperçu de ce qui a été appris durant la consultation, des enjeux qui ont été cernés, des occasions qui existent, et des programmes et outils gouvernementaux qui sont déjà en place pour aider à surmonter les défis et à profiter des occasions.

DéfisTravail et soutiens actuelsPossibilités

La saison de croissance en Ontario rend difficile l’accessibilité toute l’année durant. Les renseignements disponibles sur la manière de cultiver les nouveaux aliments du monde sont limités, les produits de lutte contre les ennemis des cultures homologués sont peu nombreux, et il y a de longues distances vers les marchés. Il y a aussi un manque de liens avec les marchés.

Le Centre de recherche et d’innovation de Vineland œuvre à découvrir comment cultiver, récolter, entreposer et commercialiser davantage d’aliments du monde. Il mène actuellement un programme intitulé « La diversité de l’alimentation : mise en marché des récoltes mondiales », axé sur le développement de cultures du monde comme des variétés d’okra et d’aubergine asiatique qui peuvent être cultivées en Ontario.

Des rapports de recherche agronomique sur plusieurs cultures du monde sont disponibles auprès d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, du MAAARO et de l’Université de Guelph.

Les guides de production de fruits, de légumes et serricoles (publications 363, 838, 360 et 371) contiennent des renseignements sur la production et la lutte contre les ennemis des cultures pour certaines cultures du monde.

Le Programme de nouvelles orientations de recherche du MAAARO et les programmes de recherche du MAAARO et de l’Université de Guelph financent des projets de recherche, dont le développement de renseignements sur la production et la commercialisation d’aliments du monde. Le MAAARO a fourni environ 5 millions de dollars pour soutenir 97 projets de recherche au cours des 20 dernières années.

La ressource virtuelle du MAAARO Promo-cultures, aide les agriculteurs de l’Ontario à cerner les possibilités pour cultiver des cultures spéciales, notamment des cultures du monde.

Explorer des possibilités supplémentaires pour développer de nouvelles pratiques de gestion optimales relatives aux cultures, avec des efforts collaboratifs du personnel technique du MAAARO, des institutions universitaires, des associations de l’industrie, des producteurs, des entreprises de transformation, des détaillants et des utilisateurs finaux.

Influencer les futurs appels de recherche pour inclure un accent sur les aliments du monde : la gestion de la chaîne d’approvisionnement, le coût de production, la lutte contre les ennemis des cultures, la production de cultures, les exigences des marchés et en matière de salubrité des aliments.

Apprendre des connaissances en matière de recherche déjà produites.

Élaborer une nouvelle expertise académique et en matière de main-d’œuvre sur les aliments du monde de l’Ontario.

Continuer la recherche sur la production du ginseng, les nouveaux débouchés du marché et la santé des moutons et des chèvres laitières.

Offrir des mises à jour continuelles sur les profils de culture actuels et ajouter de nouveaux profils dans le module virtuel Promo-cultures au fur et à mesure que les renseignements sont élaborés ou rendus disponibles.

Développement de la chaîne d’approvisionnement, ou jumelage des producteurs et des acheteurs, y compris le besoin d’avoir plus de producteurs pour produire un volume suffisant et uniforme pour les acheteurs. De plus, manque de renseignements sur la manière d’entreposer, de transporter et de cuisiner les aliments du monde.

Making a Case for Growing New Crops (en anglais seulement), est une ressource d’apprentissage en ligne conçue par l’Institut de gestion agroalimentaire (IGA) qui offre aux agriculteurs des renseignements sur la planification de l’entreprise, la commercialisation d’une culture, la façon de trouver des acheteurs et des entreprises de transformation. L'IGA a collaboré avec la Fédération de l’agriculture de l’Ontario et les spécialistes du MAAARO pour élaborer l’outil et le projet était partiellement financé au moyen d’un investissement de Cultivons l’avenir 2 (voir ci-dessous).

Des investissements ont été faits grâce à des programmes d'aide financière à frais partagés : le Fonds de promotion des produits alimentaires locaux du MAAARO, le programme fédéral-provincial CA2 et le fonds d’investissement dans les produits alimentaires locaux du Fonds de la ceinture de verdure. Plusieurs des projets soutenus par ces programmes aident à renforcer la chaîne d’approvisionnement.

En fait, depuis 2013, plus de 7,6 millions de dollars ont été injectés dans plus de 110 projets qui favorisent les aliments du monde, grâce à des programmes comme le Fonds de promotion des produits alimentaires locaux et CA2. De plus, 460 000 $ ont été approuvés par le truchement du fonds d’investissement dans les produits alimentaires locaux pour 14 projets reliés aux aliments du monde.

Explorer comment les préférences alimentaires culturelles et religieuses des consommateurs et des communautés peuvent être satisfaites grâce à un plus grand nombre d’aliments du monde cultivés localement.

Explorer comment un registre des transactions (un système de tenue de dossier ou une base de données partagés et distribués) peut être utilisé en Ontario pour offrir une traçabilité et une authenticité à la chaîne d’approvisionnement ou de valeur, de la ferme à l’assiette des consommateurs.

Explorer les possibilités pour poursuivre la lancée et soutenir d’autres investissements dans la chaîne de valeur des aliments du monde.

Coûts de production élevés (main-d’œuvre, énergie, engrais, pesticides) et risque.

Le site Web du MAAARO sur la gestion des entreprises agricoles fournit de l’aide aux agriculteurs pour gérer leur entreprise.

Un guide virtuel intitulé Démarrer une ferme en Ontario - Trousse d’information à l’intention du nouvel agriculteur fournit des ressources pour les nouveaux agriculteurs potentiels et débutants. Un guide de ressources pour les entreprises est aussi disponible en six langues.

Le personnel du MAAARO continuera à soutenir les producteurs grâce à des ateliers sur les cultures du monde, des parcelles d’essai, des journées de démonstration et des présentations.

Les collectivités manquent de connaissances pour identifier les cultures du monde comme une occasion émergente pour leur secteur agroalimentaire locale dans le contexte de leur planification élargie en matière de développement économique.

Le manuel du MAAARO sur le développement économique agricole est une ressource pour aider les collectivités et les régions à intégrer les besoins et les possibilités des agriculteurs et les producteurs alimentaires dans leurs stratégies élargies en matière de développement économique.

Le personnel du MAAARO continuera à travailler avec les agents de développement économique (ADE) pour accroître la sensibilisation sur la demande pour des aliments du monde et les possibilités en matière de production et de transformation locales.

Les importations peu coûteuses rendent les aliments locaux peu compétitifs en matière de prix pour les consommateurs.

La trousse d’information Au-delà de l’agriculture de production aide les agriculteurs et les autres qui souhaitent valoriser des denrées brutes. Il s'agit par exemple de fruits transformés en confitures ou en gelées ou de céréales moulues en farine.

Le Programme des prix de la première ministre pour l’excellence en innovation agroalimentaire honore les entreprises agroalimentaires et les personnes qui ajoutent de la valeur à des produits existants, aidant à créer des emplois et une croissance de l’économie. En 2017, les aliments du monde ont été ajoutés afin d’élargir les goûts des consommateurs (p. ex., les aliments du monde cultivés et produits localement). Depuis 2013, 19 projets reliés aux aliments du monde ont été honorés.

Explorer les tendances en matière d’immigration et les façons d’aider les nouveaux arrivants grâce à des échanges alimentaires culturels et à des possibilités d’emploi.

Continuer à promouvoir le Programme des prix de la première ministre pour l’excellence en innovation agroalimentaire qui honore désormais les innovations relatives aux aliments du monde.

Sensibilisation limitée des consommateurs concernant les aliments du monde produits localement.

Ontario, terre nourricière promeut les aliments du monde cultivés en Ontario (p. ex. des publicités à la télé en 19 langues sur une station multiculturelle et des recettes et des bulletins distribués à environ 600 médias sur l’alimentation et le style de vie, médias sociaux et le calendrier d’Ontario, terre nourricière).

Explorer l’augmentation de la commercialisation et de la promotion des produits à valeur ajoutée, de l’agrotourisme, de la diversification des cultures, des produits de niche et des restaurants.

Trop de réglementation gouvernementale (p. ex., étiquetage, zonage) et manque de programmes de soutien (p. ex., un manque d’assurance).

L’Ontario a adopté la Loi de 2017 visant à réduire les formalités administratives inutiles en novembre 2017 pour favoriser la réduction des coûts réglementaires, harmoniser les normes et aider les petites entreprises à croître tout en protégeant le public.

L’organisme de la Couronne AgriCorp offre une assurance-récolte pour 25 différentes cultures du monde comme le bok choy, l’aubergine de spécialité, le radis oriental et la patate douce.

Continuer à écouter les besoins des entreprises du secteur agroalimentaire.

L’Ontario continuera à travailler avec ses partenaires de l’industrie et du gouvernement pour explorer les possibilités d’élargir la couverture d’assurance-production à un plus grand nombre de produits agricoles, dont les aliments du monde. On s'attend à ce que le financement continue à être accessible pour aider les secteurs émergents à mieux comprendre leurs risques liés à la production et à examiner de nouveaux outils de gestion du risque.

Poursuivre notre lancée et appel à l’action

Le gouvernement appuie énergiquement le secteur agroalimentaire de 37 milliards de dollars de la province. C'est l’un des plus importants moteurs économiques et il contribue à une qualité de vie élevée en offrant de bons emplois et des aliments sécuritaires, notamment des aliments du monde.

L’Ontario est bien situé pour tirer profit de l’intérêt croissant envers les aliments du monde.

Les chercheurs ont démontré que le climat, le sol et la géographie de la province sont adaptés à la production de certaines cultures traditionnellement cultivées dans d’autres parties du monde.

Le secteur agroalimentaire de l’Ontario est tourné vers l’avenir. Les agriculteurs et les entreprises de transformation prouvent leurs compétences innovatrices et entrepreneuriales en mettant ces aliments sur le marché.

Les consommateurs ont dit qu'il existe un intérêt pour les aliments du monde et ont précisé qu'ils souhaitaient avoir accès à un plus grand nombre de ces produits.

Pour l’avenir, l’industrie - de la ferme au détail - tirerait profit de plus de renseignements et de ressources adaptés, afin de posséder les outils adéquats pour gérer de nouvelles cultures et de nouveaux aliments du monde.

En ce qui concerne les aliments du monde, comme pour l’ensemble du secteur agroalimentaire, le gouvernement investit dans des programmes pour promouvoir l’innovation et la productivité des exploitations agricoles et des entreprises de transformation, soutient la recherche, donne des conseils techniques à la chaîne de valeur agroalimentaire et travaille avec ses partenaires du secteur pour réduire les formalités administratives.

La province continuera à travailler avec ses partenaires afin d’identifier les types d’aliments du monde qui peuvent être cultivés chez nous. Un effort supplémentaire sera consenti pour élaborer des outils et des ressources qui soutiendront davantage le secteur, notamment une meilleure compréhension de la manière de cultiver des cultures du monde dans les conditions de l’Ontario et de les vendre sur le marché national.

Grâce notamment à Ontario, terre nourricière, davantage de choses seront faites pour éduquer les consommateurs sur les produits déjà disponibles. Un effort accru sera consenti pour sensibiliser davantage les agriculteurs, les entreprises de transformation et les détaillants aux possibilités relatives aux aliments du monde.

La réalisation des engagements de la province consistants à soutenir les aliments locaux - y compris les aliments du monde - aide à respecter le Défi de la première ministre pour la croissance dans le secteur agroalimentaire qui vise à doubler le taux de croissance annuel du secteur et à créer 120 000 emplois d’ici 2020.

Depuis le lancement du défi, plus de 57 900 emplois ont été créés et plus de 3,4 milliards de dollars ont été ajoutés dans l’économie.

Édifier une industrie agroalimentaire plus forte fait partie du plan économique du gouvernement de favoriser un climat d’affaires dynamique et innovateur, d’investir dans les gens et dans l’infrastructure.

Ensemble, producteurs, entreprises de transformation, détaillants, consommateurs et gouvernement, nous pouvons célébrer et soutenir la diversité accrue de toutes les bonnes choses qui poussent en Ontario.

Réussites

Sol Cuisine

L’entreprise Sol Cuisine de Mississauga a reçu plus de 68 000 $ de Cultivons l’avenir 2 pour le déploiement de matériel, la modernisation de ses installations et une consultation au niveau des processus afin d’accroître les débouchés sur le marché de ses produits alimentaires biologiques, végétariens, kasher, halal, à base de tofu sans gluten, falafels, burgers végétariens et hot dogs végétariens.

KFI Inc.

L’entreprise KFI Inc. de Brampton a reçu plus de 80 000 $ du Fonds de promotion des produits alimentaires locaux afin de commercialiser ses sauces à cuisson indiennes prêtes à utiliser au moyen de salons, de dégustations en magasin, d’un site Web refaçonné et de publicités télévisuelles. Résultat, le projet a aidé à rejoindre plus de 155 000 consommateurs. De plus, le projet a aidé à hausser les ventes de plus d’un million de dollars et à créer deux emplois à temps plein, quatre emplois à temps partiel et deux emplois temporaires.

Pyramid Ferments

L’entreprise Pyramid Ferments du comté de Prince Edward, lauréate régionale du Prix de la première ministre pour l’excellence en innovation agroalimentaire, a développé un tonic fabriqué avec les résidus de saumure issus de son activité principale : la production de kimchi, de choucroute et d’autres aliments fermentés. Ce tonic riche en probiotiques stimule les concentrations de bactéries saines dans le système digestif. Ce produit s'est avéré si populaire dans les marchés de producteurs que l’entreprise le commercialise maintenant dans des points de vente au détail et discute de partenariats avec des entreprises de jus. Cet ancien déchet était responsable de 23 % des ventes de l’entreprise en 2017, et les ventes au détail de ce produit devraient doubler en 2018.

Munye Kitchens

Grâce au fonds d’investissement dans les produits alimentaires locaux de la province, l’entreprise Munye Kitchens de Toronto a récemment reçu près de 24 000 $ pour créer un guide électronique alimentaire local pour les communautés multiethniques africaines afin d’accroître la sensibilisation sur les aliments cultivés localement utiles aux communautés africaines et d’identifier les endroits où les produits cultivés en Ontario peuvent être achetés. De plus, le projet éduquera les consommateurs sur la façon d’utiliser les produits africains comme l’okra et le calalou, cultivés en Ontario et dans la ceinture de verdure.

Centre de recherche et d’innovation de Vineland

Avec le soutien de Cultivons l’avenir 2, Viliam Zvalo, un chercheur du Centre de recherche et d’innovation de Vineland, a mené des essais pour découvrir si l’okra et deux variétés d’aubergine (longue asiatique et ronde indienne) peuvent être cultivées dans les conditions de l’Ontario.

Les agriculteurs ontariens et de tout le pays ont planté et récolté plusieurs types de cultures du monde et certains ont créé des liens commerciaux avec des chaînes d’épicerie comme Sobeys, Loblaw et Metro qui désirent fournir à leurs consommateurs un goût du monde qui est cultivé ici même chez nous.