Actions de l’Ontario

Afin d’empêcher la propagation de cette plante envahissante indésirable dans la province, l’Ontario a défini le cabomba de Caroline (Cabomba caroliniana) comme espèce envahissante faisant l’objet de restrictions en vertu de la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes

 Apprenez-en plus sur la Loi sur les espèces envahissantes et les règlements.

Contexte

Le cabomba de Caroline est une plante aquatique aux feuilles en forme d’éventail qui pousse sous la surface de l’eau. Les noms couramment utilisés pour cette espèce sont les suivants :

  • cabomba
  • éventail de Caroline
  • ondine de Caroline

Cette plante peut croître à des profondeurs allant de 30 cm à 10 m. Le cabomba de Caroline préfère les niveaux élevés de lumière et les eaux calmes ou à faible courant, mais il peut également tolérer des niveaux faibles de lumière, des eaux turbides (troubles) et une gamme de climats.

Cette plante préfère les eaux acides, ce qui rend les lacs acides du Bouclier canadien particulièrement vulnérables.

Le cabomba de Caroline peut se propager à de nouveaux plans d’eau par les moyens suivants :

  • par le mouvement naturel des fragments de plantes;
  • par son accrochage à une embarcation;
  • par l’élimination inappropriée du contenu d’un jardin aquatique ou d’un aquarium.

Aire de répartition

Originaire d’Amérique du Sud et du sud-est des États-Unis, le cabomba de Caroline a été introduit dans divers endroits à l’échelle mondiale, notamment :

  • Canada
  • Europe
  • Asie du Sud-Est
  • Australie
  • parties nord des États-Unis

La répartition de la plante au Canada est limitée à l’Ontario, plus précisément au nord-est de Peterborough, dans le lac Kasshabog faisant partie du bassin versant de la rivière Crowe et dans la rivière North.

Consultez une carte de répartition à jour du cabomba en Amérique du Nord.

Répercussion du cabomba de Caroline

Le cabomba de Caroline peut former d’épais tapis de végétation flottante qui supplantent les espèces végétales indigènes et réduisent la lumière disponible pour les plantes aquatiques immergées. De grands peuplements de ces plantes peuvent mourir et se décomposer à l’automne, réduisant les niveaux d’oxygène dans l’eau et ayant des répercussions sur la vie aquatique.

Les épais tapis risquent d’obstruer les canaux de drainage et les systèmes d’irrigation, ce qui peut endommager les cultures et nuire aux activités de loisirs telles que la navigation de plaisance et la baignade.

Identification du cabomba de Caroline

Le cabomba de Caroline est une plante submergée qui s’enracine au fond des lacs et des rivières.

Sous l’eau, des paires de feuilles en forme d’éventail et finement divisées poussent de façon opposée sur la tige principale, créant un effet plumeté. La plante a aussi de petites feuilles flottantes oblongues mesurant jusqu’à trois centimètres de longueur.

Cette plante fleurit de la fin du printemps au début de l’automne. Habituellement, les fleurs s’élèvent au-dessus de la surface de l’eau. Elles mesurent de 0,6 à 1,5 cm de largeur et sont blanches ou jaune pâle, parfois avec une teinte violette ou rose.

Le cabomba ressemble à d’autres plantes aquatiques, notamment :

  • l’utriculaire vulgaire (Utricularia vulgaris);
  • la renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis);
  • le myriophylle de Sibérie (Myriophyllum sibiricum);
  • le bident de Beck (Megalodonta beckii);
  • la cornifle nageante (Ceratophyllum demersum).

Seul le cabomba de Caroline a des feuilles opposées et finement divisées en forme d’éventail sur des tiges distinctes.

Informations à savoir

  • Apprenez à identifier le cabomba de Caroline et à prévenir l’introduction ou la propagation de cette plante dans les cours d’eau de l’Ontario.
  • Il est illégal de transporter, de déposer, de relâcher ou d’apporter le cabomba de Caroline dans un parc provincial ou une réserve de conservation de l’Ontario.
  • Il est illégal d’acheter, de vendre, de louer et d’échanger le cabomba de Caroline ou encore de cultiver ou de conserver la plante, par exemple en vue de l’utiliser dans des aquariums ou des jardins extérieurs, en Ontario.
  • Nettoyez, videz et séchez toujours votre embarcation (bateau, canoë, etc.) si vous la sortez de l’eau et la transportez vers un autre plan d’eau.
  • Depuis le 1er janvier 2022, les plaisanciers doivent ouvrir ou retirer les bouchons de vidange et autres dispositifs permettant l’écoulement de l’eau; ils doivent également prendre des mesures raisonnables pour enlever les plantes, les animaux et les algues de leur embarcation, de leur équipement et de leur remorque avant de transporter tout matériel par voie terrestre.
    • En outre, les plaisanciers doivent s’assurer qu’aucune plante aquatique ou algue et qu’aucun animal ne sont accrochés à leur embarcation, à leur équipement et à leur remorque avant d’arriver à un site de mise à l’eau ou de placer l’embarcation dans un plan d’eau.

Signalement d’une activité illégale

Si vous avez des informations sur l’importation, la distribution ou la vente illégale du cabomba de Caroline, transmettez-les immédiatement au DNMNRF au 1 877 847-7667, sans frais et à tout moment. Vous pouvez également communiquer de façon anonyme avec Échec au crime au 1 800 222-8477.

Si vous avez remarqué le cabomba de Caroline ou une autre espèce envahissante dans la nature, veuillez :

Galerie

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Detail of submersed leaf segments; C. Lateral view of floating leaf; D. Flower; E. Petal; F. Sexual parts of the flower

Morphologie de C. caroliniana. A. Partie supérieure de la plante entière. B. Détail des segments de la feuille immergée. C. Vue latérale de la feuille flottante. D. Fleur. E. Pétale. F. Organes reproducteurs de la fleur. G. Pistils. H. Étamine. (Wilson et coll., 2007)

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Fanwort stem and leaves being held in a hand.

Tige et feuilles de cabomba. Photographie : Robert Vidéki, Doronicum Kft., Bugwood.org

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Fanwort flower and floating and submerged leaves

Feuilles immergées et flottantes et fleurs de cabomba. Photographie : Sam Brinker, MRN Bas du formulaire