Présentation

La richesse naturelle de la biodiversité de l’Ontario a façonné notre histoire, notre identité et notre économie. L’environnement naturel améliore notre santé et notre bien-être globaux, et nous procure :

  • de l’air et de l’eau purs, des terres agricoles, de la nourriture, du bois d’œuvre et de l’énergie renouvelable;
  • des possibilités d’activités récréatives en plein air.

En Ontario, nous sommes entourés de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. On les retrouve dans différents écosystèmes, comme les forêts, les lacs, les terres humides et les prairies. L’ensemble de ces espèces vivantes forme ce que l’on appelle la biodiversité.

La biodiversité peut être pensée selon trois paliers :

  1. La diversité génétique : la variété génétique des plantes, des animaux et des micro-organismes.
  2. La diversité spécifique : la variété des espèces.
  3. La diversité écosystémique : la variété des habitats, des communautés et des processus écologiques.

Pourquoi conserver la biodiversité?

Toutes les espèces, y compris l’espèce humaine, dépendent les unes des autres pour survivre. Cela veut dire que lorsqu’une espèce est menacée ou en voie de disparition, la survie des autres espèces qui en dépendent est aussi mise en péril.

Conserver la diversité aide à :

  • réduire les perturbations de la chaîne alimentaire et des habitats;
  • protéger notre santé, nos collectivités et notre économie;
  • protéger et rétablir les espèces en péril.

Ce que nous faisons

Nous travaillons d’arrache-pied pour préserver les nombreuses espèces et les différents écosystèmes de notre province.

Pour y arriver, nous :

Ce que vous pouvez faire

Vous pouvez contribuer à protéger les nombreuses espèces de plantes et d’animaux de l’Ontario – ainsi que leur habitat.

Devenez un scientifique citoyen

Observez la biodiversité dans votre cour et faites-nous part de vos découvertes.

Attirez les pollinisateurs dans votre jardin

Cultivez des espèces indigènes à fleurs. Les papillons aiment les fleurs jaunes, rose, orange et violettes. Les asclépiades sont essentielles à la survie des larves de monarque : procurez‑vous des semences et plantez-les dans votre jardin. Pour en savoir plus, consultez nos conseils pour la protection des pollinisateurs de l’Ontario.

Faites du bénévolat

Participer à une activité de nettoyage (d’un parc, d’une ravine ou d’une rivière), ou organisez-en une.

Cultivez des plantes indigènes

Cultivez des arbres et des plantes indigènes à la maison.

Vous pouvez :

Repérez les espèces envahissantes

Les espèces envahissantes comme la berce du Caucase, la moule zébrée et l’alliaire officinale (herbe à l’ail) peuvent s’approprier le territoire d’une autre espèce.

Si vous découvrez une espèce envahissante, vous pouvez :

Explorez et apprenez

Sortez prendre l’air et découvrez la biodiversité.

Vous pouvez :

Pour en savoir plus sur la biodiversité en Ontario, vous pouvez :

Réduisez votre empreinte écologique

Beaucoup d’espèces disparaissent à cause des êtres humains. Pour réduire votre empreinte écologique et aider à préserver la biodiversité, vous pouvez :

Réduisez les risques

On compte plus de 190 espèces menacées de disparition en Ontario, dont le saumon de l’Atlantique, le martinet ramoneur et le noyer cendré. Pour en savoir plus sur les espèces en péril en Ontario, visitez ontario.ca/especesenperil.

Achetez des produits locaux

Trouvez un marché près de chez vous sur le site Farmers’ Markets Ontario et achetez des fruits, des légumes, de la viande et d’autres produits locaux.

Acheter des produits locaux peut :

  • aider à perpétuer les espèces rares et patrimoniales;
  • réduire les émissions de gaz à effet de serre découlant du transport des aliments;
  • stimuler l’économie locale.

Menaces à la biodiversité

Même si les ressources naturelles de l’Ontario sont nombreuses, plusieurs menaces guettent les plantes, les animaux et leurs habitats :

  • le changement climatique;
  • la perte d’habitat;
  • les espèces envahissantes;
  • la croissance de la population;
  • la pollution;
  • l’utilisation non durable des ressources naturelles.

Nous avons collectivement la responsabilité de préserver la biodiversité afin de maintenir notre qualité de vie, aujourd’hui et demain.

La perte d’habitat

La perte d’habitat est la menace la plus importante à la biodiversité de l’Ontario. Ce phénomène est particulièrement grave dans le sud de l’Ontario; malheureusement, c’est aussi là qu’on retrouve les habitats naturels les plus rares, comme les alvars et les prairies à herbes hautes.

Ce phénomène est surtout dû à :

  • la construction de nouvelles maisons;
  • l’établissement de collectivités;
  • la construction de routes.

Lorsqu’une espèce perd son habitat, son bien-être et sa survie sont menacés, ce qui peut nuire à tout l’écosystème et aux services qu’il fournit.

Les espèces envahissantes

Toute espèce de plante, d’animal ou de micro-organisme qui est introduite par l’être humain hors de son aire de répartition naturelle est appelée « espèce étrangère ». Une espèce envahissante est une espèce étrangère qui constitue une menace pour la stabilité de son nouvel environnement; sa présence peut également nuire à la santé de la population et à l’économie.

Les espèces envahissantes de l’Ontario peuvent venir :

  • d’un autre continent;
  • d’un pays voisin;
  • d’un autre écosystème de l’Ontario ou du Canada.

Les espèces envahissantes peuvent se reproduire et se propager rapidement. Elles peuvent causer d’importants dommages écologiques et économiques en infestant, endommageant, supplantant ou détruisant des espèces ou des milieux dans divers contextes :

  • écosystèmes et espèces indigènes (agrile du frêne);
  • cultures agricoles (virus de la sharka du prunier);
  • terres humides (phragmites);
  • lacs et rivières (carpe noire).

Une fois qu’une espèce envahissante s’est établie dans un milieu, la combattre est extrêmement difficile et coûteux, et il est généralement impossible de s’en débarrasser complètement. Les conséquences écologiques de la présence d’espèces envahissantes peuvent être irréversibles.

La croissance de la population

La population de plus en plus nombreuse de l’Ontario (estimée à 13,1 millions d’habitants en juillet 2009) exerce une pression particulièrement forte sur la biodiversité.

  • La croissance de la population entraîne la conversion de plus en plus de terres agricoles et d’habitats naturels en zones urbaines.
  • Elle augmente les émissions de gaz à effet de serre et de polluants ainsi que la consommation de ressources naturelles en général, pour lesquelles la demande était déjà forte.
  • Les résidents de l’Ontario, individuellement et collectivement, doivent mettre la main à la pâte pour réduire cette pression.

Une façon d’évaluer la pression que nous exerçons sur les ressources naturelles est de calculer notre empreinte écologique.

  • L’empreinte écologique évalue la pression qu’exercent les êtres humains sur les ressources naturelles à partir des ressources consommées et des déchets produits.
  • L’état de la biodiversité de l’Ontario montre que les humains demandent à la Terre plus qu’elle ne peut donner.

La pollution

Nous polluons :

  • l’air;
  • le sol;
  • l’eau.

En ce moment, des dizaines de milliers de polluants circulent dans l’écosystème de la planète, et plusieurs d’entre eux nuisent à la biodiversité. La pollution peut perturber les processus écologiques. Les produits chimiques et d’autres polluants contribuent à divers problèmes de santé touchant la faune et les humains, dont :

  • le cancer;
  • des anomalies congénitales;
  • des changements de comportement;
  • des maladies chroniques.

On sait que certains produits chimiques appauvrissent la couche d’ozone, qui laisse alors passer plus de rayonnement ultraviolet (rayons UV).

  • Les rayons UV peuvent être particulièrement nocifs pour l’écosystème au début du printemps, lorsque la végétation est encore jeune et que les poissons et les grenouilles pondent leurs œufs en eau peu profonde.
  • L’intensité accrue du rayonnement pose également un risque pour les êtres humains (p. ex., cancer de la peau) et pour certaines cultures agricoles.
  • La pollution lumineuse est également une préoccupation croissante, puisque la lumière dégagée par les développements urbain et industriel atteint les écosystèmes et nuit à la biodiversité; elle peut désorienter les oiseaux migrateurs, par exemple, ou changer le comportement des amphibiens et perturber la dormance des végétaux.

L’utilisation non durable des ressources naturelles

Consommer les ressources naturelles plus rapidement qu’elles ne peuvent se renouveler peut nuire à la diversité génétique et aux espèces locales, et par extension à l’économie et à notre bien-être.

  • C’est pourquoi l’Ontario a élaboré plusieurs programmes visant à garantir la pêche durable ainsi que l’exploitation durable des espèces sauvages et des forêts de la Couronne.
    • Ces programmes, qui ont généralement été efficaces, comprennent des éléments concernant l’éducation et la mise en application des mesures.
  • L’exploitation non réglementée, non durable ou illégale de certaines espèces, tels le ginseng à cinq folioles et les reptiles protégés, reste un problème.

Le changement climatique

Même si le changement climatique constitue toujours une grave menace à la biodiversité de l’Ontario, préserver cette dernière peut aider à atténuer les effets du changement climatique (en réduisant la concentration de gaz à effet de serre) et favoriser notre adaptation. Les forêts et les terres humides, par exemple, aident à réduire la concentration de gaz à effet de serre. Voici certaines conséquences du changement climatique :

  • Les gelées du printemps sont plus nombreuses, et le territoire des insectes nuisibles et des pathogènes s’étend, ce qui cause des dégâts à certains arbres et à d’autres végétaux, stimule plus tôt leur production de feuilles et prolonge leur période de végétation.
  • Des espèces indigènes à certaines régions de la province migrent vers de nouvelles régions et interagissent avec de nouvelles espèces.
  • La saison des glaces dure moins longtemps, ce qui a des répercussions sur la biodiversité des terres humides côtières et des milieux littoraux, nuit à la pêche sous la glace, raréfie la nourriture des ours polaires, et expose les rivages aux ravages des violentes tempêtes hivernales.
  • La maladie de Lyme, causée une bactérie propagée par certaines espèces de tiques dont la température limitait autrefois le territoire en Ontario, pose maintenant un risque majeur pour la santé dans de nouvelles régions.
  • La saison des incendies se termine plus tard depuis quelques décennies et dure généralement plus longtemps, et les feux de foudre sont plus nombreux qu’avant dans le Nord-Ouest.
  • Les conditions météorologiques exceptionnelles sont de plus en plus fréquentes et la configuration des précipitations change, ce qui fait extrêmement varier le niveau de l’eau en Ontario; les demandes d’aide provinciales en cas de sinistre sont donc plus nombreuses, et les coûts associés augmentent.