Introduction

Les éleveurs de bovins de boucherie disposent d’envi¬ron¬nements et de ressources qui sont aussi variés que les races de bovins elles mêmes. Le tableau 1 présente une évaluation des races (types biologiques) en fonction de quatre critères. Ce tableau repose sur les travaux de recherche approfondis effectués plus que des 25 dernières années au Meat Animal Research Centre, un centre de recherche sur les animaux de boucherie, à Clay Centre au Nebraska. À remarquer les différences formidables entre les races.

Le tableau offre à l’éleveur un outil de comparaison et de classement des races selon des critères qu’il juge importants pour son troupeau et le marché qu’il dessert, qu’il s’agisse de caractéristiques liées à la reproduction, à la croissance, à la carcasse ou à une combinaison de ces aspects. Il existe de l’information plus détaillée encore que celle qui est offerte par la présente fiche technique sur les moyennes pour chaque race au titre des différentes caractéristiques, mais il faut aussi considérer le degré élevé de variabilité qui existe à l’intérieur d’une même race. Les décisions axées sur l’amé¬lio¬ration génétique reposent sur l’examen d’animaux en particulier et non sur des moyennes relatives à la race, de telle sorte que la sélection de bons géniteurs d’une race donnée est capitale. L’information présentée ici est destinée à informer le producteur sur les races disponibles, afin de l’aider à faire un choix. La sélection des animaux à inclure dans le programme de reproduction oblige à analyser le mérite génétique des candidats au niveau des caractéristiques recherchées. On peut mettre la variabilité d’un produit sur le compte des différences entre les races, mais on peut aussi tirer parti de ces différences pour produire des animaux adaptés et un produit de qualité constante.

Tableau 1. Évaluation des races (types biologiques) en fonction de quatre critèresa b
RaceTaux de croissance et taille à maturitéRapport muscle/graisseÂge à la pubertéProduction de lait
JerseyXXXX X X X X
LonghornXX X XX X XX X
Herf-AngusX X XX XX X XX X
Red PollX XX XX XX X X
DevonX XX XX X XX X
ShorthornX X XX XX X XX X X
GallowayX XX X XX X XX X
South DevonX X XX X XX XX X X
TarentaiseX X XX X XX XX X X
PinzgauerX X XX X XX XX X X
BrangusX X XX XX X X XX X
Santa Gert.X X XX XX X X XX X
SahiwalX XX X XX X X X XX X X
BrahmanX X X XX X XX X X X XX X X
NelloreX X X XX X XX X X X XX X X
BraunviehX X X XX X XX XX X X
GelbviehX X X XX X X XX XX X X X
HolsteinX X X XX X X XX XX X X X X
SimmentalX X X X XX X X XX X XX X X X
Maine AnjouX X X X XX X X XX X XX X X
SalersX X X XX X XX X X X XX X X
PiedmonteseX X XX X X X XX XX X
LimousinX X XX X X X XX X X XX
CharolaisX X X XX X X X XX X X XX
ChianinaX X X XX X X X XX X X XX

aTiré de CUNDIFF et coll., 1993, BIF Proceeding

bLa valeur est proportionnelle au nombre de X.

Voici un aperçu des facteurs qu’il faut prendre en compte au moment de sélectionner des races, que ce soit dans le cadre d’un programme de reproduction ou dans le cadre d’un programme commercial :

  • objectifs de reproduction de l’éleveur;
  • environnement;
  • quantité et qualité des aliments disponibles;
  • coût et disponibilité de bons reproducteurs;
  • complémentarité des races dans le cadre du programme de croisements; et
  • combinaisons de races qui sont en demande et qui commandent un prix plus élevé.

Si l’on choisit des races à intégrer dans un programme de croisements, il faut savoir que les scientifiques qui prennent part à l’évaluation des races conviennent géné¬ralement que, pour un troupeau de vaches, un mélange de races britanniques et de races continentales dans une pro¬por¬tion d’environ 50 50 est l’idéal presque partout en Amérique du Nord, sauf dans les régions subtropicales. Là où les ressources alimentaires sont limitées, il est recom¬mandé d’augmenter l’apport génétique des races britan¬niques. Là où les ressources alimentaires sont abon¬dantes et/ou là où l’on cherche à atteindre un rendement en maigre maximal, il est recommandé d’augmenter l’apport géné¬tique des races continentales. Pour en savoir plus long sur les croisements, consulter la fiche technique no 01 012 du MAAARO, Systèmes de croisement pour bovins de boucherie.

On trouvera une liste des liens vers des associations d’éleveurs de races de boucherie sur le site Web http://www.gov.on.ca/OMAFRA/english/external_links/beeflink.htm.

Principales races de bovins de boucherie en Ontario

Voici un bref aperçu des origines, des caractéristiques physiques et des caractères dominants des principales races de bovins de boucherie en Ontario. Les races présentées dans cette section ci sont largement représentées au sein des troupeaux de race pure et des troupeaux commerciaux, et ont été soumises au fil des années à des programmes de sélection intensive. Les races énumérées sont à même d’offrir le matériel génétique et la diversité voulue pour per-mettre d’élaborer un programme de reproduction répon¬dant aux critères du marché visé.

Angus

La race Aberdeen Angus existe en Écosse depuis 400 ans. Elle a évolué au cours du XIXe siècle dans les comtés d'Angus et d'Aberdeen, au nord-est de l'Écosse. La première Aberdeen Angus fut importée au Canada en 1860.

Les bovins Angus ont une robe complètement noire ou rouge, et ils sont acères (sans cornes). Les deux couleurs sont inscrites au registre de race de l'association canadienne Aberdeen Angus (Canadian Aberdeen Angus Association). Ces bovins sont reconnus pour leurs bonnes aptitudes maternelles et leurs carcasses de qualité supérieure. Ils se distinguent aussi pour leur capacité à fourrager dans des milieux inhospitaliers.

Image d'un taureau Angus

1. Image d'un taureau Angus.

Blonde d’Aquitaine

La Blonde d'Aquitaine est originaire du sud-ouest de la France, où l'on en fit une race à deux fins. La couleur de sa robe varie de crème à fauve. Les animaux de cette race ont des cornes et sont reconnus avant tout pour leurs caractères bouchers et leurs carcasses à haut rendement. Les pre¬mières Blondes d'Aquitaine arrivèrent au Canada en 1971.

Image de bovins Blonde d'Aquitaine

2. Image de bovins Blonde d'Aquitaine.

Charolaise

La Charolaise, une des plus vieilles races françaises et la première importation européenne au Canada, arriva des États-Unis en 1955 et de France en 1967. À l'origine, la Charolaise servait autant pour la viande que le trait et le lait, mais aujourd'hui son usage est réservé aux fins de boucherie. Les Charolais sont des bovins lourds et de grande taille, dont la robe varie de blanc à crème. Ils peu¬vent porter des cornes ou être acères. Grâce à l'évaluation des taureaux et à l'amélioration de la race, l'industrie du bovin de boucherie bénéficie d'un animal rustique ayant une croissance rapide et une bonne musculature.

Image de bovins charolais

3. Image de bovins charolais.

Gelbvieh

Des croisements entre différentes races du nord de la Bavière ont donné naissance au début du XIXe siècle à la vache Gelbvieh. Ces croisements ont produit une race mixte étant douée d'une bonne croissance et servant aussi d'animal de trait. Malgré son développement en Allemagne comme animal à deux fins, la Gelbvieh a surtout servi au cours des dernières années, en Amérique du Nord, à la production de viande. La race existe au Canada depuis 1972.

Sa robe est d'une couleur uniforme, variant du rouge doré au roux, et sa fourrure est fine et dense. Ces animaux ont une bonne taille, une forte musculature et sont reconnus pour leur type de carcasse recherchée et leurs qualités maternelles.

Image de bovins Gelbvieh

4. Image d'un taureau Gelbvieh.

Hereford

La Hereford, une des plus vieilles races bovines, fut développée dans le Herefordshire, Angleterre. La première importation au Canada date de 1860.

Sa robe est brun-rouge sauf la tête, la pointe de poitrine, la poitrine, le dessous du corps, le bas des pattes et l'extrémité de la queue qui sont entièrement blancs. La face blanche constitue un caractère dominant. Les types acères et cornés sont tous deux inscrits au registre de race.

La race Hereford est extrêmement rustique et présente d'excellentes aptitudes fourragères. Elle ne compte pas au nombre des meilleures races bouchères en ce qui concerne la production laitière, mais son taux de croissance et sa facilité de vêlage sont un atout important. Sa popularité se reflète par l'utilisation continue de cet animal de boucherie, qui convient bien au croisement avec d'autres races. Les taureaux sont habituellement dociles et se manipulent facilement.

Image d'un taureau Hereford

5. Image d'un taureau Herefor.

Limousine

La Limousine est originaire de la région vallonnée du Midi de la France. Sa robe varie de la couleur du blé pour les femelles au rouge doré intense pour les mâles, devenant un peu plus foncée à mesure que l'animal croît et vieillit. Depuis toujours, on sélectionne la Limousine pour ses ca¬rac¬tères bouchers. Reconnue comme la « race à carcasse », la Limousine se classe bien dans les compétitions, en raison de son grand faux-filet et de sa carcasse à haut rendement, maigre et d'excellente qualité.

Les vaches sont renommées pour leur facilité de vêlage et leurs qualités maternelles. Les premières furent im¬por¬tées de la France à la fin de l'année 1968.

Image d'un taureau limousin

6. Image d'un taureau limousin.

Maine-Anjou

La race Maine-Anjou est une des plus grosses races de bovins en France. Elle fut créée en Bretagne lorsque les animaux existant dans cette région avant 1850 furent croisés avec des bovins Shorthorn importés dans le but de produire un animal supérieur. Les animaux ont une forte taille et portent des cornes. Leur robe, de couleur rouge foncé, montre habituellement une région blanche dans sa partie inférieure et on trouve souvent de petites taches blanches sur le corps. L'attrait de cette race pour les producteurs de bovins de boucherie réside dans son taux de croissance élevé, son aptitude laitière et son tempérament docile. Sa carcasse maigre et son rendement élevé en viande en font une race en demande.

La race fut importée pour la première fois au Canada en 1968.

Image d'un taureau Maine-Anjou

7. Image d'un taureau Maine-Anjou.

Shorthorn

La race Shorthorn a ses origines dans les comtés de Durham, de Northumberland et de York, en Angleterre. Les premières importations au Canada eurent lieu en 1825. La race Shorthorn a été surnommée « race fondamentale » car elle a servi à la création de plus de 30 races exotiques à travers le monde.

Ces bovins peuvent être rouges, blancs, rouans ou afficher toute combinaison de rouge et blanc. Ils existent avec ou sans cornes. La race a acquis une renom¬mée pour sa rusticité, ses aptitudes maternelles et son tempérament docile. L'évolution la plus importante de la race s'est faite chez les bovins de boucherie bien qu'il existe encore des troupeaux à deux fins gardés pour la production de lait.

Image d'un taureau Shorthorne

8. Image d'un taureau Shorthorn.

Simmentale

La Simmentale a ses origines en Suisse, au Moyen-Âge. Bien que créés pour une triple fin (viande, trait et lait), ces bovins ne servent guère plus qu'à deux fins, soit la viande et le lait. Ils ont une couleur variant de beige pâle au rouge sombre avec des marques blanches sur la tête, derrière les épaules, sur le ventre, les pattes et les flancs. Ils peuvent porter des cornes ou être acères.

Les bovins Simmental se distinguent par leur forte musculature, leur taux de croissance élevé et leur bonne production laitière. Les vaches sèvrent habituellement des veaux lourds en raison de la forte production laitière et du grand potentiel de croissance de la race.

Les premières importations en Amérique du Nord remontent à 1967.

Image d'un taureau Simmental

9. Image d'un taureau Simmental.

Autres races de bovins de boucherie en Ontario

La disponibilité des géniteurs de pure race appartenant à ces races est limitée en Ontario en raison du petit nombre d’éleveurs et de la taille des élevages. Plusieurs des races sont utilisées dans des programmes de croisements pour des caractères précis. Les races culardes sont souvent croisées avec les animaux les moins performants des troupeaux laitiers pour accroître le rendement en viande et la qualité marchande des veaux de boucherie. Les races reconnues pour leur facilité de vêlage peuvent être utilisées sur des génisses; elles comprennent les races Salers, Murray Grey et Galloway. Si l’on envisage l’une des races suivantes, il faut comprendre à quel marché elles sont destinées en Ontario, quelles sont les possibilités de commercialisation et s’il est possible de trouver et d’acheter des géniteurs de ces races.

Bleu-blanc Belge

La race Bleu-blanc belge ou Pie-Bleu est la troisième en importance en Grande-Bretagne et peut-être celle qui gagne le plus rapidement en popularité. D’abord introduite au Canada en 1976, cette race compte parmi les races de boucherie qui offrent les plus hauts rendements. Les qualités de la race comprennent une hypermusculature (caractère culard), une ossature fine et un tempérament calme. Les producteurs inséminent leurs vaches laitières avec du sperme de Bleu-blanc belge pour obtenir des veaux de boucherie de leurs troupeaux laitiers.

Chianina

Les bovins de race Chianina ont une origine ancienne, puisqu'ils servaient déjà d'animaux de trait à l'époque des Romains. La race tire son nom de la vallée Chiana en Italie. C'est l'une des plus grandes races de bovins au monde, son poids pouvant atteindre 1815 kg (4000 lb). Les animaux sont hauts et lourds, ont de longues pattes et un corps allongé. Les taureaux adultes font 1,8 mètre (6 pi) de hauteur et sont plus hauts à l'arrière. Ils ont le poil blanc et la peau noire. Ils s'adaptent bien aux climats chauds.

La Chianina est reconnue pour son taux de gain, sa carcasse maigre, un rendement élevé à l’habillage et sa facilité au vêlage. La première importation au Canada eut lieu en 1971.

Galloway

La Galloway, race très ancienne, est originaire du sud-ouest de l'Écosse. Elle n'a pas été soumise à la sélection intensive pour la conformation comme l'ont été les autres. Elle fut d'abord importée de Grande-Bretagne en 1861.

Il existe trois races distinctes de Galloway : la Galloway, la Galloway ceinturée et la Galloway blanche. Toutes trois sont consignées dans le même registre de race, mais sous trois sections différentes. Les trois couleurs inscrites sont le noir, le brun foncé et le rouge. Toutes les Galloway sont acères et sont reconnues pour leur rusticité, leurs qualités maternelles, leur facilité au vêlage et leurs aptitudes fourragères. Leur robe épaisse les rend tout à fait adaptées aux climats les plus rigoureux; ces vaches n’ont besoin que d’un abri sommaire.

Highland

Les origines de cette race se situent dans les Highlands et dans la région côtière de l'ouest de l'Écosse. Les premiers bovins Highland furent importés au Canada dans les années 1880. L'animal possède des cornes et sa robe peut être noire, tachetée rouge, jaune, blanche ou brun foncé.

Les bovins Highland survivent et se reproduisent malgré des conditions climatiques extrêmes et des pâtu¬rages médiocres. Ils sont reconnus pour leur aptitude au broutage. La fourrure, double, consiste en un duvet dense recouvert d'un pelage pouvant atteindre 32 cm (13 po) de longueur. Ses huiles naturelles protègent l'animal de la pluie et de la neige. Les animaux sont lents à devenir adultes, mais ils sont renommés pour leur longévité.

Murray Grey

La race Murray Grey est originaire d'Australie et elle fut introduite au Canada en 1969. Cette race fut le résultat du croisement accidentel en 1905 d'une vache Shorthorn légè¬re¬ment rouanne, presque blanche, avec un taureau Angus noir de race pure, ce qui donne un veau de couleur gris argent. Accouplée à différents taureaux Angus, la même vache donna naissance à 12 veaux, tous gris argent. La couleur des 8 femelles choisies parmi ces veaux gris, naturellement acères, demeura dominante bien que seuls des taureaux Angus servirent à l'accouplement.

La race est réputée pour sa facilité au vêlage, son instinct maternel développé, sa rusticité et son tempérament docile. Ces animaux sont d'élevage facile, peuvent être finis à l'herbe et ont un rendement en viande élevé.

Parthenais

La race Parthenais existe en Europe de l’Ouest depuis des siècles. Son inscription au registre de race officiel français remonte à 1893. Le registre de race canadien a été établi en 1993 à la suite des premières importations d’embryons et de sperme en 1991. Les bovins de la race Parthenais sont des bovins dociles, de teinte chamois rougeâtre et à la pigmentation noire. Ce sont des bovins hautement productifs, fertiles, et reconnus pour leur rende¬ment élevé en viande et une carcasse fortement musclée.

Piedmontaise

Originaire d'une petite région du nord-ouest des Alpes italiennes, la Piedmontaise est considérée comme une race à caractère culard. Son importation au Canada fut retardée car l'association nationale de la race en Italie refusa de vendre des reproducteurs jusqu'en 1980.

De couleur fauve à la naissance, les bovins Piedmontais acquièrent une robe blanche en vieillissant, mais leur peau conserve sa pigmentation noire. Même si la race est jugée du type culard, elle ne présente aucun des problèmes que pose ce caractère. Elle se distingue par sa carcasse maigre et de qualité, son rendement élevé en viande et sa facilité de vêlage.

Pinzgauer

La race Pinzgauer appartient à un groupe de races de bovins européens indigènes aux régions alpines de l'Autriche. Elle est considérée comme une race à deux fins. Les premières Pinzgauer arrivèrent au Canada au début des années 1970.

Le bovin Pinzgauer a une robe de couleur marron, variant du brun pâle au brun foncé et porte une raie blanche de largeur variable sur le dos et la longe. Il est de taille moyenne, muni de cornes et doué d'un caractère docile. La race Pinzgauer est reconnue pour sa longévité, sa fertilité et ses qualités maternelles.

Red Poll

La race Red Poll existe en Europe depuis la préhistoire. Ce sont les Danois qui l'importèrent en Angleterre. Deux lignées, la Norfolk et la Suffolk, furent croisées en 1808 pour combiner leurs qualités bouchères et laitières respec¬tives. Elles furent à l'origine de la race Red Poll introduite au Canada au début des années 1880.

La race est de couleur rouge, de taille petite à moyenne et ne porte pas de cornes.

Salers

Cette race fut créée dans le Midi central de la France, dans la région montagneuse de Salers. Le bovin Salers est d'une couleur uniforme plutôt cerise foncé, variant un peu en intensité; il possède des cornes. Un petit nombre d'individus sont noirs, et les animaux acères sont rares. Les Salers furent importés pour la première fois au Canada en 1972.

À l'origine, les bovins Salers furent sélectionnés pour le lait, la viande et le trait. Aujourd'hui, la race est surtout gardée pour la production de viande. Les vaches Salers sont réputées pour leurs qualités maternelles, notamment leur facilité de vêlage et leur production laitière, ainsi que pour leurs aptitudes fourragères et leur adaptabilité à des con¬ditions climatiques extrêmes.

South Devon

La race South Devon fut créée dans le Sud du Devonshire, en Angleterre. Animaux de trait à l'origine, ces bovins furent sélectionnés, au XIXe siècle, à la fois pour leur production laitière et leur qualité bouchère.

La South Devon surpasse par sa forte taille toutes les races anglaises et écossaises. Ces bovins ont une robe entièrement rouge jaunâtre, variant un peu dans la nuance et ayant souvent un aspect quelque peu marbré. Le bovin South Devon a des cornes et se distingue par sa rusticité, sa bonne production laitière et sa carcasse maigre.

Les premiers bovins canadiens South Devon furent importés directement d'Angleterre en 1969.

Tarentaise

La race Tarentaise est l'une des vieilles races indigènes de la région Alpine du sud-est de la France. Race rustique et bien adaptée, du type montagnard, elle a survécu jusqu'à nos jours sans aucun apport des autres races.

La Tarentaise est un animal de taille moyenne, à maturité précoce, habituellement de couleur beige rougeâ¬tre et à la peau ayant une pigmentation sombre. Les bovins portent des cornes et ils ont surtout été sélectionnés pour la production laitière, bien qu'ils aient fait l’objet d’une sélection pour leurs caractères bouchers depuis leur impor¬tation au Canada en 1972.

Welsh Black

Les bovins Welsh Black sont les descendants de bovins élevés et domestiqués dans les montagnes abruptes du pays de Galles, en Angleterre, avant la conquête par les Romains en l'an 55 avant notre ère.

Ils sont de taille moyenne et portent des cornes. Leur robe, noire, est faite d'un pelage doux, épais et plutôt long qui devient touffu en hiver. La race est reconnue pour ses caractères maternels alliant douceur, rusticité, aptitudes laitières et au broutage.

Les premières Welsh Black canadiennes furent achetées aux États-Unis en 1968 et la première importation directe du pays de Galles eut lieu en 1971.

Nous remercions le Secrétariat d’État pour sa contribution financière à la réalisation de la présente fiche technique.

Cette fiche a été rédigée par Joanne Handley, généticienne des bovins de boucherie, Techniques d’élevage, MAAARO, Guelph.