Maladie rare et souvent fatale, le botulisme se manifeste par la faiblesse et la paralysie de la personne ou de l’animal. Sa prévention passe, chez les animaux, par des aliments de bonne qualité et de bonnes conditions d’hygiène et, chez les humains, par de bonnes techniques de mise en conserve.

Cause

La cause est une toxine produite par les spores de la bactérie Clostridium botulinum. Ces spores peuvent rester longtemps inactives dans l’environnement. Dans les milieux chauds, humides et pauvres en oxygène créés par la décomposition des plantes et des cadavres, les spores germent, croissent et produisent la toxine qui s'attaque au système nerveux.

Les animaux contractent la maladie quand ils consomment de l’ensilage mal entreposé ou gâté, des plantes en décomposition, du fumier de volaille ou de l’eau et des aliments contaminés par des cadavres d’oiseaux ou de rongeurs. Le botulisme peut faire un grand nombre de victimes chez les oiseaux aquatiques (figure 1). Chez les jeunes poulains, la bactérie peut provoquer un tremblement appelé shaker foal syndrome (figure 2). La bactérie peut aussi infecter des sites d’injection ou des sites opératoires.

Photo de deux canards à la surface d'un étang.

Figure 1. Les canards peuvent contracter le botulisme. Source : Shutterstock.com.

Photo d'une jument et de son poulain se tenant debout à ses côtés dans un pâturage.

Figure 2. Le botulisme peut aussi se manifester chez les jeunes poulains par un tremblement appelé shaker foal syndrome.

Signes cliniques

La maladie touche habituellement les bovins, les chevaux, les moutons et les oiseaux. Elle se voit rarement chez les chiens, les chats et les porcs. Dans les premiers stades de la maladie, les animaux présentent agitation, tremblements et incoordination. Dans de rares cas légers, les animaux se rétablissent avec le temps, mais la plupart deviennent faibles, paralysés et finissent par mourir ou devoir être euthanasiés sans cruauté. Parfois, en très peu de temps, un grand nombre d’animaux peuvent être retrouvés morts ou en position couchée.

Traitment

Le vétérinaire est à même de poser le diagnostic de botulisme. Il pourra suggérer un traitement et faire des recommandations. Le traitement consiste à fournir des soins et du soutien aux animaux; un antisérum peut être disponible dans certaines régions.

Le traitement du botulisme est habituellement vain dans les stades avancés de la maladie. Il est important d’identifier et d’éliminer le vecteur du botulisme quand un foyer d’infection se déclare. Il faut nettoyer à fond les plaies infectées par C. botulinum.

Prévention en lutte

Ne jamais servir aux animaux des aliments gâtés. Éliminer convenablement les cadavres d’animaux. Dans les pâturages, s'abstenir d’épandre de la litière de volaille sur les cultures destinées à être pâturées, mises en balles ou récoltées et ensilées. Dans certains pays où la maladie est courante, il existe un vaccin, qui n'est cependant pas offert au Canada.

Transmission aux humains

Le botulisme qui frappe les animaux ne peut être transmis directement aux humains. Les humains peuvent contracter le botulisme s'ils ingèrent la toxine ou si la bactérie prolifère dans leur intestin ou des blessures et que la toxine s'y trouve libérée. Le botulisme d’origine alimentaire se propage par la consommation d’aliments contaminés par la toxine ou les spores botuliniques. Les aliments communément associés au botulisme comprennent : les aliments gardés dans des conserves faites maison qui sont peu acides et mal stérilisées, comme les asperges, les haricots verts, les betteraves et le maïs; et les aliments qui n'ont pas subi de traitement de conservation poussé, comme les produits de viande et de poisson fermentés, salés ou fumés. Des cas de botulisme sont également rapportés chez des nourrissons; certains ont été attribués à la consommation de miel cru contaminé par des spores de C. botulinum.

Les symptômes du botulisme chez les humains comprennent : vision floue ou double, paupières tombantes, difficulté d’élocution, difficulté de déglutition, sécheresse de la bouche et faiblesse. À défaut d’un traitement, les symptômes peuvent s'aggraver et conduire à la paralysie et à la mort.

Quiconque présente des symptômes de botulisme doit immédiatement consulter un médecin.

Signalement

Les laboratoires vétérinaires de l’Ontario et les vétérinaires qui utilisent des laboratoires situés à l’extérieur de la province doivent signaler au Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) tout cas de botulisme diagnostiqué en Ontario. Le MAAARO veille avec les vétérinaires à ce que la maladie soit maîtrisée chez les animaux.

Pour plus d’information sur la santé animale, voir la page Ontario.ca/santeanimale.