—Ginelle : Bonsoir à tous, nous allons démarrer dans quelques minutes. Donc, je demande à tout le monde de bien vouloir gagner sa place.

Bonsoir, je suis heureuse d’accueillir tout le monde ici à cette assemblée publique à Kitchener. L’une des nombreuses assemblées que le gouvernement ontarien tiendra en Ontario pour entendre le public au sujet des questions essentielles, systémiques, les priorités systémiques. Je suis Ginelle Skerritt, directrice exécutive du centre communautaire qui est au sud-ouest de Scarborough et je vais être l’animatrice pour la soirée. J’aimerais vous présenter Myeengun Henri de la Première nation des Chippewas de Thames, conseiller de la banque, gestionnaire de service autochtone au collège, professeur aux études autochtones, conseiller pour le Barreau du Haut-Canada et praticien de cérémonie ancien de l’Université McMaster.

Merci. Comme le veut la tradition, je passe le tabac pour vous remercier de votre présence ici, aujourd’hui.

—Aîné Myeengun : Bonsoir. C’est toujours un moment important lorsque nous nous rassemblons pour parler de questions importantes comme ce sera le cas ce soir.

Mais pour faire ça, nous devons nous rappeler que nous venons tous d’une partie très importante de cette histoire. Comme êtres humains, je pense que ce que j’ai connu de mes Aînés, on parle des besoins des humains et à quel point nous sommes tous liés, et nous dépendons de la force du Créateur, que le Créateur nous a donnée, nous a confiée. Ce soir, comme toutes les nations qui se ressemblent, nous avons cette chance de partager cette connaissance; nous aimerions rassembler nos cœurs, nos esprits, nos âmes, nos corps pour avoir une conversation comme il faut.

Quand je regarde la roue médicinale que nos ancêtres nous ont fournie, ça dit que si vous regardez le commencement… L’aube de l’humanité, quand les humains sont arrivés sur cette terre, qui a été créée de manière tellement parfaite, c’était un endroit où on ne voyait pas de racisme, on ne voyait pas ces problèmes qui existent qui sont inutiles. Le Créateur a dit que nous avions un endroit pour partager, sur cette terre, nous avons un endroit où se comprendre les uns les autres. Les messages que le Créateur veut que nous connaissions, c’est que nous devrions avoir soin les uns des autres. Donc, ce soir, j’aimerais nous amener à ce point où nous avons la chance de partager cette connaissance.

Et cela dit, il y a une cérémonie que nous avons dû essayer de rassembler, c’est pour rassembler les cœurs et les âmes. Et si vous avez déjà vu les tambours lorsque ça démarre, en direction des quatre vents, et toutes ces directions… Dans toutes ces directions, on fait attention à ces tambours, parce que ça établit le battement de nos cœurs en conjonction avec la Terre mère. Sous la terre, il y a de l’eau, et sous l’eau, il y a un battement de cœur que nous générons tous quand nous sentons la force qui ressort du fait d’être ensemble. J’aimerais offrir une prière d’ouverture dans la langue… Donc, je peux simplement dire que les écoles ont essayé d’enlever aux autochtones, les autochtones se trouvaient sur cette terre, on nous a enlevé notre compréhension, notre identité, mais ça n’a pas marché complètement. Nos Aînés qui sont allés dans la forêt et qui ont continué nos cérémonies, nos langues et tout ce qui est nécessaire, nous leur rendons honneur aujourd’hui comme les protecteurs de ce qui a été maintenu en vie.

Donc, ce soir, je suis un produit des pensionnats autochtones, mes deux parents sont allés et m’ont dit.

Que ma langue était inutile, mais… n’était pas nécessaire. Mais c’est ce qu’ils ont appris et c’est ça que nous savons aujourd’hui, que c’est tellement important pour nous. C’est tellement important pour nous de le comprendre, pour agir en unité, nous devons notre propre unité. Donc, ce soir, j’aimerais offrir une prière d’ouverture et chanter une chanson de bienvenue qui va unir nos cœurs.

On dit que quand on entend ce tambourin, notre cœur commence à battre au même rythme. Ensuite, nous pouvons avoir l’unité, nous pouvons avoir la compréhension et nous pouvons nous sentir liés à la Terre mère encore une fois et avoir cette relation qui est nécessaire pour nous comme humains en ce monde avec les plantes, les animaux et les rivières, les eaux et les vents, tous ces éléments importants qui nous rassemblent alors que nous vivons dans cet endroit merveilleux qui est la Terre mère. J’aimerais offrir cette prière et ensuite je vais ouvrir avec un chant et nous allons démarrer cette belle soirée ensemble. Je suis content de vous voir ici pour profiter de ce magnifique départ; nous sentons que nous faisons partie intégrante de ce cycle que nous parcourons dans cette partie du monde.

Donc, j’aimerais partager cette prière, peut-être vous ne la comprendrez pas, parce que les paroles viennent des temps immémoriaux, ils viennent de la sagesse de nos ancêtres, ils ont été transmis d’une génération à l’autre, et j’ai été chanceux de pouvoir recueillir ces paroles, et j’aimerais vous les transmettre ce soir. Je vais demander que vous réfléchissiez au Créateur et à ses paroles, à vos enfants aussi, aux générations à venir, et je pense que nous commençons cette soirée dans un mode très respectueux.

(prière).

Nous savons par l’enseignement et l’histoire que nos aînés nous ont racontée, c’est l’unité qui a lieu lorsque nous nous rassemblons. Et dans nos enseignements, nous… Comme nous le comprenons aujourd’hui, c’est que lorsque nous travaillons de concert, nous trouvons que l’unité dans… Sur des sujets très épineux, on peut arriver avec des résultats, on peut voir ce qui se passe dans ce monde, lorsque nous parlons des gens qui sont… qui ont des mauvais agissements. On peut voir la justice qui a lieu dans le monde et nous voulons faire quelque chose dans nos cœurs, dans nos résidences. On pense… On saisit cette Occasion de demander au Créateur de nous donner cette capacité de construire ensemble un monde qui, selon moi, était celui que nous devions avoir dès le début, c’est de vivre en harmonie avec toutes ces choses. Donc, j’aimerais offrir ce chant pour nous donner la chance de sentir l’unité, sentir la capacité que nous avons, que ce battement de cœur qui vient du tambourin sera celui qui nous permettra de comprendre notre raison d’être. Donc, on dit que la première portion, le rythme de ce tambourin c’est pour envoyer un message dans les quatre directions, pour tous ceux qui vivent dans ce monde, qui habitent toutes les régions de la Terre mère. qui vont entendre ça. Et si vous remarquez, quand le tambourin démarre, les animaux arrivent, les aigles, les faucons.

Ils veulent être là, ils veulent faire partie de ça, parce qu’ils savent que par ce chant, par ce battement de cœur, ils sont connectés aussi à ce monde magnifique que le Créateur nous a donné. Donc, les quatre premiers battements sont pour eux.

Et ensuite, nous commençons le battement de cœur. J’aimerais saisir cette occasion de vous demander de vous lever, pendant que nous faisons ce chant d’honneur -- ce chant d’honneur.

(chant d’honneur).

On dit que le dernier couplet .de ce chant, c’est pour ceux qui nous ont inspirés, ces personnes qui sont parties dans ce monde des esprits, on a tous des êtres chers qui sont passés au monde des esprits. On dit que cet être aimé n’a plus besoin de ce battement de cœur, mais on les honore toujours parce qu’ils nous ont donné l’inspiration et ils le font encore aujourd’hui même s’ils sont passés dans le monde des esprits. Donc, si vous avez quelqu’un qui est passé dans lemonde des esprits, pensez à cette personne pendant ce couplet parce que ce sont ces personnes qui vont nous inspirer à faire les bonnes choses dans ce monde.

(suite du chant d’honneur).

J’aimerais remercier le Créateur, j’aimerais vous remercier, j’aimerais remercier toutes les choses que le Créateur nous a données pour vivre ensemble dans un monde de manière bien pour que les prochaines générations aient la capacité de savoir que les bonnes personnes existent et la force de chacun qui travaille de concert va permettre à ce monde d’avoir une direction, on va avoir la chance de commencer ce soir. Donc, prenez ça dans vos cœurs, prenez ça dans vos esprits, dans vos âmes, que le sujet dont Nous allons parler ce soir, ça pourrait être émotif, mais nous pouvons aller au-delà et mettre fin à l’injustice raciale dans ce pays.

Merci beaucoup de m’avoir permis de commencer cette soirée.

Ginelle : Merci. Avec nous ce soir, il y a le député provincial qui va présenter le ministre Coteau.

—Députée provinciale Vernile : Merci. Bonsoir à tous. C’est magnifique de voir autant de monde ici à l’hôtel de ville de Kitchener. Je m’appelle Daiene Vernile. Mon bureau de circonscription se trouve sur la rue Queen. Si vous voulez me visiter en tout temps, je suis là. Je suis très heureuse de souhaiter la bienvenue au ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse, Michael Coteau, à Kitchener, ce soir. Il est aussi responsable de notre nouvelle Direction générale de l’action contre le racisme. Son travail consiste à s’occuper des problèmes de racisme en Ontario. J’aimerais commencer par souligner la présence de personnes de marque. Nous avons Ken Sealing, notre président régional. On a aussi Tom Galloway, conseiller régional. La conseillère Elizabeth Clark. Et nous avons notre chef de police, Brian Larkin, qui a pris du temps malgré son horaire chargé.

Il y a un certain temps, lorsque vous avez décidé que vous alliez diriger cette Direction générale de l’action contre le racisme, vous avez tenu une réunion dès le départ; vous avez invité les gens intéressés à vous aider. Et j’étais très intéressée. Je tiens d’abord à m’excuser auprès de votre personnel et vous pour mes nombreux appels téléphoniques, parce que je tenais vraiment à que vous veniez à Kitchener. Je sais qu’au départ, on n’était pas sur la liste des communautés que vous vouliez voir, mais vous avez décidé de venir ici. Michael s’est penché vers moi et m’a dit qu’il n’y avait pas eu foule jusqu’à maintenant. Merci d’être là et merci de montrer à Michael que ça vaut la peine de venir nous voir.

En vue de la rencontre de ce soir, je suis sortie samedi après-midi avec des bénévoles. Je sais qu’il y en a qui sont ici ce soir. J’ai vu Charlie Love dans le coin. On a passé presque 3 heures à frapper aux portes de Kitchener sud-ouest à poser des questions. On a demandé aux gens : « Pensez-vous que le racisme est un problème dans la région de Waterloo, et si c’est le cas, qu’est-ce qu’on devrait faire? » Nous avons eu des réponses très contrastées. Certaines personnes ne trouvaient pas qu’il y avait un problème dans la région. D’autres nous ont raconté des histoires personnelles qui étaient très dérangeantes.

Cela dit, tous s’entendaient pour dire que c’est au gouvernement de s’attaquer au racisme systémique. Personne n’était en désaccord avec ça. Je sais que vous avez tous des histoires personnelles à nous raconter ce soir.

Je suis là en partie parce que j’ai une histoire personnelle. Lorsque j’étais enfant, le pire moment de la journée était l’heure du dîner, quand j’ouvrais mon sac à lunch. C’était un sac du supermarché Labla, parce que c’était tout ce qu’on pouvait s’offrir.Je viens d’une famille d’immigrants italiens; je n’avais donc pas de belle boîte à lunch. J’y sortais un sandwich que ma mère italienne m’avait fait avec amour. C’était généralement du pain calabrais, des poivrons rouges rôtis recouverts d’ail et de poivrons rouges. Mais vous savez, les enfants. Canadiens. Je dis “canadiens”, mais je suis canadienne. Je née ici. Mais ils me disaient des choses du genre ton lunch sent mauvais, tu sens mauvais. Pourquoi ne retournes-tu pas d’où tu viens? Je viens du Canada; où est-ce que j’étais censée aller?

Quand vous entendez des commentaires comme ça tous les jours, pendant des années, c’est lourd. Je me suis sentie marginalisée, ça m’a fait me sentir mal et ça m’a diminuée. Et depuis, je sais que ça arrive encore. Je sais que beaucoup d’entre vous ont des histoires comme ça à nous raconter. C’est pour ça que Michael Coteau est là, c’est pour vous écouter. Michael, vous avez été élu en 2011 comme député de… vous avez travaillé d’arrache-pied dans ce ministère, avant vous étiez ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, je pense que vous vous êtes trop amusé là-bas, c’est pour ça qu’ils vous ont envoyé à de quelque chose de plus difficile. Michael est devenu l’un de mes préférés à Queen’s Park, quand on regarde votre CV, vous avez l’air d’une personne qui agit et qui comprend les choses. C’est pour ça que vous avez ce poste maintenant. Accueillons chaleureusement l’honorable Michael Coteau à Kitchener.

Ministre Coteau : Bonsoir à tous. C’est un vrai honneur d’être ici ce soir. Je veux remercier la députée pour m’avoir accueilli. Si vous voulez échanger votre sandwich avec le mien…

Députée Vernile : Je dois dire quelque chose, voici le clou de cette histoire, ces mêmes personnes qui m’ont tourmenté maintenant vont à… Et s’achètent un sandwich exactement pareil. C’est sur la rue juste à côté, croyez-moi.

—Ministre Coteau : Je veux commencer en reconnaissant que nous sommes sur le territoire traditionnel des Anishinaabes, des Neutres, et des .. (confirmer le nom auprès du ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation) et remercier nos… Rendre hommage à la culture Autochtone ici en Ontario et partout au pays. Je veux remercier l’Aîné Henry qui nous a accueillis ce soir en partageant son chant et ses bonnes paroles. Ça a été intéressant, c’est notre sixième assemblée  dans la province et on a toujours eu une ouverture de quelqu’un de la collectivité qui vient faire une prière et qui vient nous présenter des paroles de sagesse. Chaque fois où on s’en va, le message est un petit peu différent, mais le thème revient à la manière dont nous pouvons nous aimer plus, travailler plus de concert les uns et les autres.

Quand on était à Sudbury, il y a deux semaines, un monsieur est venu nous parler, il a dit que : « vous savez, dans la vie, on a des choses qu’on peut alimenter, on peut alimenter toutes ces émotions, ces sentiments que nous avons. Si on a beaucoup d’amour et on alimente cela constamment, on se concentre là-dessus, on a plus d’amour à donner aux gens… On alimente ça, ça nous rend meilleurs, mais s’il y a de la haine à l’intérieur de vous, s’il y a du racisme, des gens sont nés dans un environnement raciste et vous alimentez ça constamment avec de la colère, de la haine, vous pouvez imaginer le type de personne que vous allez devenir. On alimente tous, on s’alimente tous nous-mêmes avec des sentiments, Des pensées différentes, c’est important pour nous de reconnaître la manière dont nous alimentons notre esprit. Il y en a qui sont trop alimentés… Dans le passé, on avait beaucoup… Maintenant, surtout dans les dernières années, on commence à avoir une escalade de diverses formes de racisme. J’étais à Hamilton il y a quelques semaines à une mosquée et j’ai rencontré l’ Association responsable de garantir que la mosquée fonctionne bien et on me disait… On me racontait une histoire.

Et ça a eu l’attention des médias nationaux. Un homme, 34 ans, est allé essayer de brûler… J’y suis allé, les gens avaient peur. J’étais là et il m’a parlé, il m’a raconté ce qui se passait, je pouvais imaginer, c’est une grande mosquée, imaginer les jeunes, les familles jouer là-dedans. Ils sont là pour se rassembler avec la communauté pour prier Dieu. Quelqu’un pense qu’il vaudrait mieux brûler cet endroit.

Je me suis dit : ce n’est pas l’Ontario dont je veux faire partie, ce n’est pas l’Ontario dont nous voulons faire partie, nous voulons faire partie d’un Ontario qui rassemble les gens, qui donne des chances aux gens pour construire l’Ontario, qui continue de nous permettre d’être un emblème de L’endroit où on veut venir, de partout dans le monde, pour être ici, à cause de la protection de nos droits, et les valeurs que nous partageons comme Ontariens pour protéger les valeurs que nous avons. Je sais, la conversation autour du racisme, c’est exaspérant, c’est épuisant, c’est difficile comme conversation. J’ai dit au chef de police : « c’est une conversation très difficile à avoir. » Je veux remercier les conseillers régionaux et le chef de police d’être présents ici ce soir, c’est difficile d’avoir des gens de ces positions à ces assemblées. Je pense que c’est la meilleure représentation que nous avons eue de la municipalité. J’aimerais qu’on les applaudisse chaleureusement pour leur présence.

(applaudissements).

Ministre Coteau : Mais nous savons que le racisme, c’est difficile comme conversation à avoir. Les gens sont exaspérés, on va à des assemblées et les gens disent : « Michael, on a eu cette conversation depuis des années. Qu’est-ce qu’il y a de différent? Faites quelque chose, passons à l’action, on a assez parlé. »

Et ce que nous faisons ici, c’est réellement parce que nous avons un plan. On a un plan pour trouver des manières de combattre le racisme systémique en Ontario en utilisant le gouvernement. Ce que nous Voulons faire, c’est présenter notre plan devant vous et trouver des manières de l’améliorer et le lancer après que les consultations auront eu lieu. On est allé à Scarborough, Toronto, Hamilton, Mississauga, on est allé à Sudbury, donc c’est notre sixième assemblée. On entend des choses différentes, diverses conversations dans chaque région où nous allons, et je me réjouis de la conversation de ce soir aussi, parce que je crois vraiment que nous pouvons… Pour vraiment que ça se réalise ce que ça doit réaliser. Sam Erry est sous-ministre adjoint. Il est là, Sam. Et Sam va présenter un plan à tout le monde et ensuite nous allons mettre en avant des questions. Les questions ne sont pas là pour restreindre la conversation. Vous pouvez utiliser ces questions comme guide ou pour démarrer votre réflexion sur ce que nous faisons, mais sentez-vous libres de parler de questions personnelles, des questions qui affectent les collectivités, et le plus important, on veut savoir si notre plan a du sens ce n’est pas, quels sont les bonnes choses, qu’est-ce que vous voudriez changer, qu’est-ce qu’on a raté…

Je vais conclure en disant ceci : j’ai été à… Pendant huit ans à Toronto, et en tant que fiduciaire, on avait une motion pour avoir des données basées Sur la race, donc on était le seul… Le premier conseil scolaire à le faire au Canada, donc j’ai vu que Peel était en train de le considérer, donc c’est très bon.

On est sorti, on a récupéré les données, puis c’était très difficile à faire, parce que mettre les gens dans des boîtes, c’est toujours… C’est très difficile. Les gens ne veulent pas être placés dans une seule catégorie, on se définit de façon très différente, mais au bout du compte, nous étions capables d’être tellement spécifique sur les réussites des étudiants à Toronto, et j’utilise cet exemple à chaque fois, ça se voit quand vous posez la question : comment est-ce que des filles d’origine canadienne de .huitième année, dedeuxième génération, qui ont deux parents à la maison, qui vivent à la partie ouest de Toronto, comment est-ce que ça va en français? Et vous pouvez récupérer les données de façon instantanée, ce sont les types de données que nous pouvons utiliser pour aider les… Les organismes religieux, les municipalités, les différentes agences gouvernementales, donc nous pouvons prendre de meilleures décisions…

… Étaient dans les 2,300 après ça, et il y avait un nouvel établissement de priorités pour les écoles Basé sur les données propres et c’est un des points qu’on a essayé de voir là-dessus. Donc, je veux juste dire merci, merci d’être là, merci de faire partie de cette conversation. Je me sens très à l’aise quand je suis dans une salle et je vois tellement de gens ici qui veulent parler du racisme, ça veut dire que c’est une communauté qui prend la question très au sérieux et j’ai hâte d’entendre ce que vous avez à dire ce soir et j’aimerais remercier mon département pour… Le député…, merci. C’est une excellente conversation. Je veux juste vous remercier pour votre leadership au niveau de l’Assemblée législative, mais également ici, dans la communauté locale. Merci beaucoup. Sam?

(applaudissements).

Sam : Eest-ce que je continue à… Je vais lever le micro à chaque… Donc, bonsoir, mesdames et messieurs, merci pour votre passion et votre plaidoirie. En tant que citoyen, c’est très important pour une démocratie, donc c’est formidable que vous soyez là. Aucun conférencier ne doit s’excuser avant de parler, mais je vais le faire, parce que j’ai un rhume, donc je m’excuse si je commence à tousser un peu.

Donc, je vais donner un aperçu des priorités et les points sur lesquels il faut se concentrer dans… Donc je veux Mettre l’emphase sur le fait que c’est le premier jour et c’est le travail de fondation, et il y a une raison pour ceci, c’est pour ça que nous sommes avec ces consultations afin d’améliorer le raisonnement qui s’est fait jusqu’à ce jour. Et il n’y a pas mal de raisonnement qui s’est fait à ce jour. Est-ce que tout le monde peut voir les diapositives pour commencer?

C’est bon? OK. Bon, alors nous avons quatre carrés ici qui sont à l’écran, et la raison pour laquelle ces quatre carrés sont là, parce qu’essentiellement, ça constitue la conversation autour du racisme. Et la plupart des gens, j’essaie de voir si le cliqueur marche, la plupart des gens, lorsqu’ils vous parlent de racisme, ils vont parler du racisme en bas à droite. Ils vont parler du racisme individuel, ce qu’ils ont vécu, parce que c’est ce qu’ils ressentent, c’est ce qu’ils voient tous les jours. Mais la réalité, c’est qu’au-delà de ceci, nous avons d’autres formes de racisme. Le racisme systémique et institutionnel.

Alors, nous serons obnubilés par la partie en haut à droite, c’est le racisme institutionnel, systémique. Parce que tous les devoirs… Si vous pouvez résoudre le problème en Amont, ce sera résolu en aval.

Alors, maintenant, le racisme systémique est quelque chose d’endémique… Ça a été inculqué pendant plusieurs années dans la société, et pendant l’ère colonialiste, ça s’est fait de façon consciente, on parlait de pensionnats, c’était une politique pour s’assurer que les Autochtones… Leur patrimoine, leur langue, et cetera. Mais par conséquent, après avoir passé à un moment plus moderne, l’ère plus moderne, les politiques ont été pris sous… Donc les gens ne le font pas consciemment, mais à cause du moment que les gens… Parce que quel que soit le modèle de normes ces politiques ont été mises en place. Donc, afin de résoudre ce racisme systémique, il faut s’assurer que l’antiracisme soit pour tout, ce n’est pas juste le gouvernement, c’est l’affaire de tous, tout le monde dans la société, parce qu’au bout du compte., tout le monde veut avoir une égalité raciale, on veut tous s’assurer que tous les citoyens, dans n’importe quelle société, en particularité en Ontario et au Canada, soient inclus dans tout ce qui se passe dans la société.

Clairement, les… Le travail antiraciste est là, mais… Je ne vais pas vous expliquer tout le langage antiraciste, là, mais nous sommes dans une Position très privilégiée d’être au bureau de ce cabinet, donc c’est au centre de la démocratie, donc on sera au courant de tout ce qui se passe par là, c’est très important de ne pas être enterré quelque part, que la Direction générale est là. Donc, on peut tout prendre en amont lorsque des programmes et services sont développés.

Mais la communauté d’affaires a un rôle très important, si vous regardez les devoirs et les équités raciales à la racine, nous avons l’économie. Alors, on doit faire appel à la communauté d’affaires pour participer vraiment à cette conversation, bien sûr, les communautés ont un rôle très important, les parents ont un rôle très important. Voilà la définition que nous utilisons, c’est très bien compris comme définition du racisme systémique. Donc, l’axe sur le racisme systémique, je peux vous dire sans équivoque qu’on ne repart pas à zéro, parce qu’une grande perte de temps, ont été investis dans ces rapports très… Tous ces rapports indiquent clairement que si vous allez résoudre ce problème, il faut se concentrer sur les questions systémiques. Et comme notre confrère a dit un peu plus tôt lors de notre cérémonie, c’est que l’événement le plus douloureux, c’est avec la Commission de la vérité et de la réconciliation et l’impact des pensionnats. On a tous ces rapports qui sont… Donc au niveau de la Direction générale, on va examiner ces rapports pour voir quelles sont les recommandations axes et on va essayer d’établir un plan pour exécuter ce rapport.

Alors quel est notre mandat en fin de compte? En fin de compte, clairement, nous devons éliminer le racisme systémique dans les institutions gouvernées par le gouvernement canadien. On est le gouvernement, donc on…, par plusieurs partenaires, ce sont des agences, c’est des agences de la couronne, comme OLG, LCBO, le conseil scolaire, et cetera. Alors, quand on parle de ceci, on parle de toutes les institutions qui reçoivent du financement du gouvernement et des ressources du gouvernement. Donc, éliminer le racisme systémique à travers la population…

… Parlent du racisme antiautochtone. Donc, et comment rendre le grand public au courant de ceci, promouvoir des politiques qui vont éliminer l’iniquité raciale, ça, c’est vraiment l’objectif de tout ça, puis collaborer avec les communautés, ça, c’est très très important. Je vais parler de ça un peu plus tard, cette collaboration doit être très Inclusive, ça doit se faire d’une façon non traditionnelle.

Donc, on se concentre sur quoi? En fait, on va voir Quatre questions prioritaires. La première, c’est la recherche et l’évaluation. Et la conversation que nous voulons avoir doit être et devrait être, j’espère que vous serez d’accord, une basée sur les preuves. Et où il n’y a pas de données, il n’y a pas de problème, n’est-ce pas?

Alors, il faut commencer avec des données. Comme… A fait allusion un peu plus tôt, c’est seulement le conseil… Et je sais que la Société d’aide à l’enfance à Toronto est en train de récupérer ces données sur le racisme. Donc, on va développer une collecte de données sur la ségrégation et le racisme dans toute la province, donc comme ça tout le monde va commencer à avoir des données avec tous les cas de référence. Alors, à la fin, comme ça on ne va pas comparer des pommes et des oranges, on a des pommes et des pommes.

Alors, ce sera très important. Alors, imaginez que vous avez… Quand tout le monde aura ces données, donc on va pouvoir analyser tout ceci. Alors, c’est le deuxième point. Donc, ce qu’on va faire aussi, c’est développer une stratégie antiracisme, et cette Stratégie antiracisme aura plusieurs composantes, une sur le racisme contre les Noirs, une autre sur les Islamistes, une autre sur l’anti… Le racisme antiautochtone. Alors, ça va reconnaître plusieurs des problèmes qui font les choses de façon systématique. Donc, on va… La seule chose qui est là, c’est… Je vais vous dire qu’il y a des solutions très progressistes aux États-Unis, comme la ville de Portland et Seattle et King County à Seattle, qui ont fait du travail considérable sur le racisme, l’impact sur le racisme. Donc, on ne va pas partir de zéro, on va vérifier certaines des recettes gagnantes dans ces territoires et voir comment on peut utiliser certains des outils qu’ils ont dans le contexte de l’Ontario et ça va nous aider à former le travail en politique.

Et l’éducation, la sensibilisation, encore une fois, c’est une approche basée sur les preuves. Donc, on va faire pas mal de recherches dans les mois à suivre pour déterminer ce à quoi ’les gens pensent quand ils entendent le mot « race ». Est-ce que, comme votre députée.. Pardon, votre sous-ministre a dit, est-ce que le racisme est un problème? C’est quoi le racisme systémique pour les gens, on va faire ça avec des questionnaires, des groupes- témoins, et on Va récupérer certaines informations qui vont nous aider à mieux comprendre où en est le citoyen moyen par rapport à cette discussion et la façon dont il faut adapter une campagne aux médias sociaux ou tout autre type de campagne contre le racisme dans la province, ce qui serait essentiel.

La collaboration communautaire. Donc, il y a quelques… qu’on a découvert, on serait heureux de savoir lesquels. Donc, peut-être, le sud-ouest de l’Ontario, c’est bon? OK Où l’entreprise essentielle, c’est l’antiracisme, on ne parle pas de multiculturalisme, on ne parle pas de diversité, on ne parle pas d’inclusion, on parle de l’antiracisme. On les connaît, ils ont de l’expertise, ils ont de l’expérience, et on va s’engager au fur et à mesure qu’on va de l’avant, parce qu’on va grandir ensemble, on va résoudre ces problèmes ensemble, alors on va les engager dans… Au moment de développer nos produits, nos campagnes et nos outils, comme ça on a cette expertise puis ces conseils. Et je l’ai dit que… Donc les… Ils n’ont pas de compétence, donc on n’aurait pas cette… Si on avait les compétences antiracistes dans la fonction publique. Donc, la plupart des… Et Tout ça.

Alors, on va recruter beaucoup dans la communauté, les expertises antiracistes dans cette Direction, donc comme ça… Pour aller de l’avant dans cette optique.

La gouvernance durable, donc une des choses que l’on entend après toutes les conversations, ça, c’est très clair, c’est que les gens veulent cet exercice, cette initiative, que ce soit quelque chose de durable. Ce que je veux dire par ceci, les gens veulent que la Direction générale ait une vie Au-delà du mandat d’un gouvernement particulier, parce que si vous faites le travail de la base, ça va prendre du temps, si vous récupérez des données, vous faites des recherches, vous récupérez des données, vous développez des outils, c’est une… avec les praticiens, les politiciens, les praticiens, ça prend du temps. Alors, la première ministre et le ministre nous ont donné des options à long terme pour… Comme ça, on n’est pas à la merci du gouvernement d’un jour, donc c’est une conversation apolitique. Donc, comme ça, tout peut être développé avec le temps au fur et à mesure, donc ça c’est très important.

Dernièrement, comme sous-groupe de tout ça, nous Sommes vraiment… Nous développons des programmes de… Puis je peux vous dire que c’est rare, mais ça arrive, et puis on sera… Alors ce sera une chose formidable, une fois que tout sera prêt, et quand… Donc, voilà un aperçu rapide. C’est le tout début. Alors, on a hâte à vos commentaires, votre rétroaction et votre expérience personnelle aussi. Merci.

(applaudissements).

—Ginelle : Alors, aujourd’hui, on est là pour entendre ce que vous avez à dire sur ces points clés et concernant le racisme. Alors, on a commencé avec le ministre Coteau, le ministre délégué à l’Action contre le racisme et des Services à l’enfance et à la jeunesse. Et nous avons également entendu maintenant le directeur de la Direction générale de l’action contre le racisme et pour voir quelles sont les priorités de la Direction générale de l’action contre le racisme. Et maintenant, on va avoir une discussion ouverte, guidée par les questions qui ont été mentionnées afin d’entendre ce que vous avez à dire. Donc, on va se concentrer surtout sur les questions de racisme systémique sur le territoire de l’Ontario. Alors, avant de commencer, je voudrais réviser les règles d’engagement et quelques points de logistique Avant. Alors, pour commencer, le gouvernement est là pour vous entendre, et cette rencontre est en webdiffusion et enregistrée et pourrait être rendue disponible après l’assemblée d’aujourd’hui. Donc, ça, ça veut dire que vous comprenez, vous êtes d’accord à ceci.

L’interprétation simultanée et le langage des signes sont disponibles à ces rencontres. On vous demande d’utiliser les microphones parce que ça rend les choses bien meilleures, pour que les interprètes puissent entendre ce que vous avez à dire, en fin de compte.

Alors, il y a des boissons juste là et les toilettes sont à ma droite, à votre gauche. Et au cas où vous avez garé votre voiture dans le garage souterrain, vous allez avoir votre coupon là, c’est juste derrière vous. Alors, nous avons plusieurs points à réviser et dans l’intérêt d’entendre le plus de monde possible, et on a un sujet très plein maintenant, donc deux minutes par réponse.

Je vais utiliser mon téléphone pour surveiller le temps et je vous demande de bien respecter les contraintes de temps. Alors, vous auriez dû recevoir des cartes de commentaires. Donc, ces cartes vont… Sont là pour guider votre rétroaction, parce que Nous voulons avoir de la rétroaction, tel qu’il a été mentionné, vous n’êtes pas limités à faire des commentaires là-dessus.

Au cas où vous n’avez plus les deux minutes et vous avez d’autres choses à dire, donc, s’il vous plaît, utilisez la carte de commentaires. Et notre adresse courriel aussi : antiracisme@ontario.ca. Ça devrait être sur la carte à titre de référence.

Les questions sont là. Alors, je veux juste vous dire que nous avons les ambassadeurs de la jeunesse aussi, qui portent des chemises rouges. Donc, pouvez-vous lever la main juste pour voir? Parce que ces gens-ci vont vous diriger jusqu’au micro et s’assureront que je puisse vous voir. Alors, je vais vous reconnaître au moment de prendre la parole.

Je crois que nous sommes prêts. Alors, si ça vous intéresse de vous présenter, c’est votre tour, on est là pour entendre ce que vous avez à dire. N’oubliez pas qu’on se concentre sur les politiques, les recherches et l’évaluation, l’éducation publique et la sensibilisation, la collaboration avec les communautés et la gouvernance durable.

Alors, si vous voulez vous mettre debout à l’avant.

—Membre du public : j’ai une question sur les données basées sur la race. Je me demande qu’est-ce que ça veut dire, L’agrégat des données? Et je veux savoir quelle a été la discussion concernant le financement pour récupérer ces données. Est-ce que vous pouvez répondre?

—Sam : Je pense que c’est à moi de répondre.

—Ministre : Ce n’est pas moi. Alors, oui, allez-y.

—Sam : La première partie de votre question, c’était sur l’agrégat des données. Donc, alors, quand vous récupérez des données, peu importe le type de données, ça ne peut pas être des données personnalisées. Alors, en fait, avec des agrégats, donc vous êtes en train de les rendre anonymes, et vous faites un rapport au niveau plus élevé pour montrer les différentes tendances, les différents patrons. Pour les questions de confidentialité et autre, donc on ne récupère pas les données de façon personnelle. La question de financement, c’est une question intéressante, je pense que vous pouvez le faire de plusieurs façons, mais ce que nous allons fournir aux différents secteurs et institutions c’est un cadre de travail. Vous pouvez regarder le cadre de travail en infrastructure et certains sont peut-être bien placés pour récupérer les données, par exemple, si vous faites du travail à l’avant, vous pouvez récupérer les données très Rapidement, et pour d’autres…

Je pense qu’à un moment donné, une fois qu’on aura une idée de qui nous parlons et ce qu’ils ont besoin, on pourra… Comme j’ai mentionné un peu plus tôt, le gouvernement fournit de l’argent transféré, de l’argent pour les différents besoins. Donc, si un organisme veut utiliser cet argent pour faire ce travail, ça pourrait être pris en compte.

Ginelle : Merci. Nous avons encore une personne au micro. Mais je veux vous dire aussi que c’est votre opportunité, on ne veut pas que vous quittiez en disant « ah, j’aurais dû dire ceci »; mais non, approchez-vous du micro et écoutons ce que vous avez à dire.

—Membre du public : (nom et renseignements sur l’identité retirés) Ma famille était la Première Nation en Amérique du Nord qui a signé un accord avec l’Europe, c’était avec… Nous sommes la Première Nation sur ces terres en Amérique du Nord. La plupart des Canadiens ne le savent même pas. C’est avec l’accord qu’on a organisé avec le Vatican pour faire du commerce avec l’Europe, alors On ne pouvait pas faire du commerce à moins qu’on soit une nation catholique. Donc, le conseil… De faire partie de la vérité.

Une autre chose qui a eu lieu, nous avons fait l’objet du génocide orchestré par Jeffrey Amherst contre les Micmacs et ensuite il a fait la déportation des Acadiens. Alors, je suis l’une des survivantes du génocide. Et également celui qui a commencé le génocide des peuples autochtones en Amérique, d’est en ouest. Et la raison pour laquelle… Donc l’histoire canadienne et l’histoire des génocides des peuples autochtones doivent être enseignées, parce que les histoires… Et la culture du génocide, et le génocide était fait par le Vatican, en fait, par Alexandre VI et la Doctrine de la découverte.

Il y a toute une histoire qu’il faut enseigner et j’espère que l’Ontario va prendre le temps de consulter les Premières Nations avec ma présentation et cette information pour établir ce lien de confiance pour grandir ensemble parce que la vie n’est pas protégée avec l’équité en Ontario aujourd’hui.

Toutes les lois de pollution que nous avons en Ontario sont des lois… Ici à Waterloo, s’il y a Déversement, je peux appeler le… Si ça arrive sur une réserve des Premières Nations, ils vont au gouvernement fédéral pour recevoir de l’aide et… La province dit : « non, vous êtes sur une réserve, on ne peut pas vous aider ». Alors il n’y a pas de solution pour eux et l’eau est mortellement toxique. Sarnia a l’un des niveaux de pollution les plus élevés au Canada et le nombre de décès y est aussi très élevé, et la toxicité est au point où… C’est presque au point de… Les petits garçons meurent, les produits chimiques changent le sexe de l’enfant. Alors, on a un génocide qui prend place encore en Ontario, il faut une protection égale de toutes les vies en Ontario. Alors, les lois sur la pollution, il faut travailler avec les Premières Nations pour que ce soit obligatoire à travers toute la province et faire protéger la vie de façon égale. Et c’est tout ce que j’ai à dire. Merci.

(applaudissements).

—Ginelle : Allez-y. Je pense qu’elle indique qu’elle devra aller à l’avant. Oui, allez-y. Membre du public : Je veux juste vous parler d’une expérience que j’ai vécue. Je ne sais pas où ça peut être placé dans tout ça, mais oui, lorsque nous étions enfants, on était appelé des noms, on était brimés, mais on a Grandi, hein, on élève une famille. Et le 12 juillet, ma sœur est venue de la Colombie-Britannique et nous sommes allés à un petit centre d’achat. Nous sommes allés au magasin, on a acheté des petits trucs, et puis, comme d’habitude, c’était dans… J’avais donné ma carte de… Il a Dit : « Non non, on ne prend pas votre carte ». Alors, pensant que je n’avais pas d’argent, et ma sœur m’a donné 20 $ pour payer ce que j’avais. J’ai dit : « Bien pourquoi? »

Elle me prête l’argent et elle a perdu la tête et elle m’appelait… Elle nous a appelés de tous les noms, que ce soit de stupides Indiens, paresseux, tout. Alors, on a tout mis par terre à la fin et on est parti. Et elle est allée devant nous, dans le centre d’achat, elle hurlait avec les bras en l’air, elle a dit : « C’est ces 2 Indiennes étaient là en train d’essayer de… » Je ne sais pas quoi, je ne sais pas ce qu’elle pensait qu’on allait faire. On a pris notre voiture, on s’était assis là pendant une demi-heure, on ne comprenait pas ce qui s’était passé.

Alors, je veux juste vous dire que ce n’est pas les nouveaux arrivants, quand vous pensez que… Je ne sais pas c’est quoi le mot, « taquiner »? C’est des Autochtones. Les Autochtones sont encore en train d’être confrontés à ça, et c’est quelque chose que nous avons dû vivre toute notre vie.

(applaudissements).

Ginelle : Alors, la députée demande quand est-ce que c’est arrivé, ça? C’était le 12 juillet 2016. Allez-y.

Membre du public : Je veux rapidement souligner que cette assemblée a lieu ce soir grâce aux militants de Black Lives Matter qui étaient à Queen’s Park durant tout l’hiver. Alors, ma première question, c’est : vous avez créé cette Direction générale pour l’action contre le racisme et quelles actions vont arriver au Parlement? Est-ce que vous allez avoir des formations sur l’antiracisme ou l’antioppression, des travaux, des conversations au Parlement, dans tous les secteurs du gouvernement en soi?

Alors, la deuxième question, c’est que, bon, je trouve que c’est bien que vous parliez de trouver les preuves, mais un des exemples qui me vient à l’esprit, c’est avez-vous vu la quantité de personnes dans le système universitaire qui est intouchable. Donc, quel est le pourcentage de gens de couleur dans toutes les universités qui… Est-ce que vous Pouvez récupérer cette information des syndicats dans le système universitaire, ceux qui ont le mandat ou la tenue? Donc, est-ce que vous devez demander aux syndicats de récupérer ces données ou ça marche comment exactement, qu’on devient titulaire?

—Ministre Coteau : Je vais commencer avec la deuxième question. Une des conversations que nous avons, c’est où commencer. Alors, j’ai mandaté la Société d’aide à l’enfance, j’ai été très public, m’assurer que la Société d’aide à l’enfance récupère ce type de donnée. On voit les conseils scolaires qui vont de l’avant dans ce sens. Je pense que le meilleur endroit pour commencer, c’est dans le gouvernement. Mais vis-à-vis les universités, on a entendu les universités, on a entendu les soins de santé, on a entendu le ministère de la Justice, les services policiers, les politiques sur des conseils de plusieurs différents intervenants. Au début, quand on va développer le cadre, on va essayer de capturer l’information qui est accessible facilement et on peut travailler avec ce cadre, mais je pense que les universités… Je sais que l’Université de Toronto maintenant a pris une position où ils se sont engagés à récupérer ce type de donnée, on va travailler avec un cadre où toute l’Université Pourra utiliser ceci afin de récupérer ce type d’information. Est-ce que ça répond à votre question?

La réponse est non, on ne va pas mandater les universités à faire ça immédiatement. À ce moment-ci, comme ministère responsable des services à l’enfance et à la jeunesse et des

sociétés d’aide à l’enfance, le polissage des commissions scolaires, les choses comme ça, il semblerait qu’il y a une tendance qui a lieu en ce moment, on ne peut pas mandater tout le monde en même temps parce qu’on n’a pas les aptitudes ou la compétence, mais c’est un secteur où nous voulons chercher un plan stratégique à long terme pour l’Ontario. Lorsqu’on parle de la stratégie contre le racisme systémique pour la province.

—Membre du public : Je me pose une question. Je comprends que vous devez faire ça un pas à la fois, une étape à la fois. Qu’est-ce qui est au programme? Quel secteur allez-vous approcher? Le syndicat pourrait trouver ces renseignements pour vous, ce n’est pas énorme à trouver, ce n’est pas de la recherche que vous devez faire vous-même. Est-ce que vous dites que ce n’est pas sur la liste? Ce n’est pas des choses que vous avez à Faire?

—Ministre Coteau : Tous les secteurs seront pris en compte. On va mettre de l’avant un plan stratégique avec les secteurs identifiés, mais pour l’heure, je ne peux pas vous dire que l’université et le collège feront partie de ces secteurs, je pense que ça a été soulevé une fois, lorsqu’on parle aux Ontariens, les endroits qu’ils nous disent où on devrait travailler, on nous dit que c’est l’éducation et le système criminel. Sam, diriez-vous que c’est les trois qui reviennent tout le temps chez les gens qui nous parlent? Est-ce que ça répond à votre question? C’est que vous dites que vous aimeriez que ce soit l’une des considérations.

—Membre du public : Ce que j’ai dit, en gros, l’héritage colonial est là dans tous les secteurs de la société. Le racisme, c’est dans tous les secteurs de la société. Vous avez créé une Direction générale de l’action contre le racisme, il devrait y en avoir une pour toutes les provinces, on devrait avoir de la formation du Parlement jusqu’à tous les secteurs de la société.

Quel est le cadre conceptuel? Allez-vous nous dire-- allez-vous montrer les preuves que vous avez au fur et à mesure que vous allez les recueillir? Où trouvez-vous ces renseignements? Quel est le chemin À suivre pour nous? Quel est le chemin que vous suivez? C’est ça, la question que je pose.

—Ministre Coteau : Sam Erry a présenté les cinq secteurs sur lesquels on se concentre, il y a des piliers, ça, c’est la focalisation, la direction que nous prenons. Je vais revenir tôt l’année prochaine avec un plan d’action sur la manière dont la Direction de l’action contre le racisme va fonctionner. J’ai été mandaté par le premier ministre pour élaborer une stratégie, et la stratégie va inclure tous ces éléments, sensibilisation du public, collecte de données, construire un plan de durabilité et une structure de gouvernance pour l’organisation, construire un cadre conceptuel que d’autres organisations pourront utiliser pour collecter des données et pour faire des auto-évaluations pour voir s’il y a des éléments de racisme systémique dans l’organisation.

Ce que nous faisons ici, c’est recueillir des idées et mettre ça dans un plan. J’ai personnellement rencontré 40 organisations qui se concentrent sur des secteurs comme le racisme systémique. Et maintenant, nous écoutons les collectivités qui disent : « voici la direction que nous voulons emprunter », et ensuite, on va présenter le plan au public et on va aller de l’avant avec ce plan. Et en ce qui a trait à votre première question « qu’est-ce qu’on fait pour faire de la formation à l’interne? » Je sais qu’il y a eu du travail antioppression autour des sociétés autochtones au sein du gouvernement. Mon espoir à moi serait qu’on aille de l’avant avec un plan qui aurait des éléments antioppression qui se concentreraient sur les Autochtones, le racisme contre les Noirs, l’islamophobie et d’autres formes d’oppression au sein du gouvernement pour que les gens soient sensibilisés à ces éléments. J’ai rencontré un groupe de jeunes aujourd’hui et ils ont fait une présentation par le bureau de défense des jeunes, je dirais que 90 % étaient de la communauté noire, 90 % avaient connu la société de protection, il y en avait une cinquantaine dans la salle. La plainte numéro 1 que j’entendais, c’était qu’ils n’étaient pas sensibles à leurs besoins culturels, qu’ils ne se sentaient pas respectés et qu’il y avait du racisme systémique et du racisme basé sur les individus dans toutes leurs expériences, pas seulement pour les personnes qui s’occupaient des enfants mais les gens qui travaillent pour la Société d’aide à l’enfance. Il y a évidemment des gens remarquables qui font du bon travail là-dedans, mais le message Que j’entends tout le temps dans la Société d’aide à l’enfance, c’est que c’est un élément qui a un effet sur ces jeunes. Le système judiciaire, la surreprésentation des Autochtones et des Noirs, des enfants noirs, des hommes noirs et des femmes noires dans nos prisons. Ça arrive. Nous savons que ces choses arrivent. On doit recueillir des données, mais on doit travailler avec les gens, travailler avec les jeunes. Dans ce cas, la Société d’aide à l’enfance, les gens qui travaillent avec les jeunes, il y a une sensibilisation publique lorsque nous travaillons avec les jeunes et dans ce type de position. Merci.

Ginelle : Merci. On passe ce micro.

Membre du public : Vous savez que vous vieillissez quand vous voyez la Direction de l’action contre le racisme, il me semble qu’on avait un secrétariat antiracisme. Ma préoccupation, c’est que le quatrième pilier, la gouvernance parce que la direction antiraciste ou le secrétariat antiraciste a été démonté par le gouvernement précédent. Donc, qu’est-ce que vous allez faire?

Pouvez-vous faire quoi que ce soit pour me convaincre que c’est… Que ce n’est pas qu’un projet de deux ans?

—Ginelle : Ce que je suggère que les gens fassent, parce que Le but de l’assemblée de ce soir, c’est réellement d’entendre vos suggestions, ça aiderait de cadrer votre commentaire de cette façon pour qu’on ait une idée de ce que vous voulez voir qui devrait arriver à la Direction générale de l’action contre le racisme au lieu de questions spécifiques au ministre ou au personnel qui vont travailler là-dessus, parce qu’ils vont passer pas mal de temps à vous répondre et on veut réellement entendre -- je pense que c’est le but -- on aimerait entendre vos idées, mais vous pouvez me corriger si j’ai tort. Monsieur?

—Membre du public : J’aimerais faire un autre commentaire. Le gouvernement arrive et parle aux collectivités tout le temps, il rassemble de l’information, on le sait, ça. Tout le monde sait ça. On suggère, on recommande beaucoup de choses, et on ne voit pas beaucoup de changements. Et lorsqu’il y a des changements, comme un secrétariat antiracisme, quand ça va mourir, alors là le secrétariat antiracisme meurt. Alors, cinq ou six ans plus tard, vous créez un nouveau -- une nouvelle Direction générale, vous posez les questions. Tous les rapports que vous avez vus, beaucoup d’entre nous ont participé à leur préparation. Le rapport de Stephen Lewis, le rapport sur les racines de la violence, il y avait des centaines de rapports, les Gens ont été impliqués là-dedans. Donc, il y a beaucoup de choses pour vous pour trouver des données, des renseignements. Je pense que je me sens un peu déstabilisé à propos des activités, pour être honnête avec vous. Donc, je n’ai pas de recommandations, donc je peux me frapper-- me flageller. Je pense que vous devriez prendre en compte comment est-ce que ça continue au-delà de deux ou trois ans. Merci.

(applaudissements).

—Ministre Coteau : La vérité, c’est que s’il y a un gouvernement qui peut changer par la loi, de la législation, quelques aspects du gouvernement à un moment ou à un autre, lorsque Mike Harris est arrivé, il a démantelé le secrétariat antiracisme que vous avez mentionné. J’espère que… Et on a entendu le public, l’intégrer à la législation, c’est une possibilité par une réglementation d’engagement, une vision à long terme, un engagement pris par le gouvernement. Mais la vérité simple, c’est que vous pouvez mettre toutes sortes de couches et de couches protectrices, la vérité, c’est qu’un gouvernement peut arriver et si ça ne fait pas partie de son mandat, peut démanteler la chose. C’est la vérité. De la manière Que vous pouvez démanteler les défenseurs des droits des enfants, la législature… Ça, c’est protégé par la loi. Il devrait y avoir un débat public, il faudrait que ça passe par un comité, mais ce que nous sommes là, ce que nous voulons faire, et la durabilité, c’est un de ces piliers, c’est de construire une organisation qui est protégée, qui a une vie à long terme et tenir compte de l’expérience d’il y a quelques années avec le secrétariat et la manière dont le gouvernement est arrivé pour le démanteler du jour au lendemain. On ne veut pas que ça arrive. On met beaucoup de temps et d’énergie là-dedans, on a beaucoup de gens qui travaillent là-dessus, on veut garantir que c’est construit pour traverser les gouvernements. C’est un de mes buts.

Je comprends la frustration, parce que comme je l’ai dit dès le départ, c’est une conversation, le racisme, les idées et les rapports, année après année, on a vu des choses différentes, mais notre gouvernement, on a travaillé sur le contrôle d’identité par les policiers qui doit entrer en vigueur le premier janvier, c’est… Quand on a mis en place la Direction générale de l’action contre le racisme, on voulait collecter des données, j’ai mandaté la Société d’aide à L’enfance -- les gens se battent pour ces changements depuis des décennies, et voilà, nous sommes là, on a la même conversation. Année après année après année, après ces conversations initiales. Dans les années 1960, quand on avait, il y a 41 ans, les mêmes conversations que nous avons aujourd’hui. Je comprends la frustration, c’est un défi, c’est un thème épineux à discuter en Ontario, mais merci pour votre travail dans cette question.

Membre du public : (nom et renseignements sur l’identité retirés) Je voudrais dire, confrère, votre point tombe bien, lui et moi, on est à peu près de la même génération, on travaille là-dessus depuis 40 ans. Et la collectivité, absolument, n’importe quel gouvernement qui devrait suivre ce gouvernement peut changer ça, on a vu ce que Mike Harris a fait, mais il y a des choses qu’on peut faire pour la protéger. Je me souviens, il y a des gens dans cette salle avec qui j’ai travaillé sur la Loi sur l’équité salariale, non seulement. Harris a annulé cette loi, il a ordonné que tout soit détruit.

Donc, l’une des choses que la Direction générale peut faire, c’est de rendre vos données publiques pour que les gens puissent les télécharger.

(applaudissements).

—Membre du public : L’autre chose, portant sur les changements structurels, ça prend du temps. Je suis lesbienne. Depuis que j’avais 14, 15 ans, j’ai travaillé sur les droits des gais, des lesbiennes et des transgenres. J’ai vu beaucoup de changements, ça prend du temps, mais je sais quels changements ont eu lieu, et ça arrive à cause de beaucoup de sueur, beaucoup de larmes et beaucoup de soutien… Ce changement culturel ne va pas arriver du jour au lendemain. Mais ce qu’il faut garantir, c’est que les progrès que nous faisons, on ne retourne pas en arrière, parce que c’est ça qui est arrivé dans les 50 dernières années dans cette province. L’une des préoccupations qui a été soulevée, c’est : franchement, personne ne croit que cinq millions de dollars, un budget, va vous donner l’outil financier pour faire le changement en profondeur qui doit advenir. L’éducation publique, pas seulement la collecte de données, travailler au sein de vos propres ministères, tendre la main aux agences. Cinq millions de dollars, personnellement, j’aimerais bien gagner cinq millions de dollars à la loterie, mais ça ne va pas marcher pour la Direction générale.

Si vous regardez d’autres Directions générales du Gouvernement, par exemple, la Direction des femmes a un budget de 23 millions de dollars par année. La Direction de l’accessibilité a 15 millions de dollars par année. Le Secrétariat des aînés ontariens a presque 20 millions, et ensuite les Affaires francophones ont environ 5 millions aussi. Donc, ne nous trompez pas sur les sommes, ça ne peut pas être fait avec de petits budgets, ça doit être financé correctement, vous avez besoin de ça pour faire le travail.

L’autre point que je veux souligner, je sais que The Colour of Poverty, un organisme qui a soumis une proposition de loi. N’importe quel gouvernement peut annuler une loi, mais je suis là depuis longtemps et je sais une chose : c’est bien plus facile d’étouffer un organisme en réduisant son budget, mais si vous avez une loi, c’est beaucoup plus public lorsque vous vous en débarrassez. C’est ça que je recommande. Certaines avenues à explorer. Merci.

(applaudissements).

Ginelle : Ici, s’il vous plaît.

Membre du public : Bonsoir. Elle parlait justement de ce que je voulais soulever. Colour of Change, The Colour of Poverty. Ils ont mis de l’avant une loi pour aider à construire, une loi Et une stratégie pour la Direction de l’Ontario. Je suis curieux de savoir : si vous ou votre ministère a réagi à Colour of Change ou aux organisations qui ont mis de l’avant cette loi, si ce serait considéré par votre ministère, par votre Direction générale d’être un cadre conceptuel de loi pour la Direction générale de l’action contre le racisme? Aussi, je suis aussi curieux de savoir, en ce qui a trait aux permanents qui vont être embauchés pour la Direction générale de l’action contre le racisme, quelles sont les personnes qui vont faire partie du comité de sélection? Est-ce que c’est composé de leaders communautaires qui ont montré leur compétence avec le temps, un comité sélectionné par la communauté? Est-ce qu’ils auront un droit de parole ou est-ce que ce sont des experts que vous recherchez?

—Ministre : Je vais répondre à la question. L’élément The Colour of Poverty, il y a un document qui a été soumis, nous avons le document, c’est un très bon document. Tout est pris en compte. Avez-vous lu le document? Vous l’avez regardé? C’est très bien conçu comme proposition de loi. Nous allons prendre des éléments. Si on va dans la direction de la loi, on voudra avoir une conversation, quelle direction devrons-nous Emprunter. L’idée, c’est que nous voulons amener ça dans la proposition quand on va prendre une décision pour savoir de quoi la loi aura l’air. Le deuxième élément, l’embauche, la dotation en personnel, nous embauchons la plupart des gens du secteur public, et ce processus d’embauche va être fait par le sous-ministre adjoint et, je pense, Quelques-uns des conjoints du sous-ministre adjoint tout comme n’importe quel emploi qui est là. Ça va être fait par la fonction publique.

—Membre du public : Je recommande que vous mettiez une portion de la loi, on voudrait que vous teniez compte du recours à des experts qui sont sélectionnés par nos communautés et que les gens qui prennent les décisions soient sélectionnés à même nos communautés.

Ginelle : Merci. Allez-y, monsieur.

Membre du public : Merci. (le nom a été retiré)s D’abord, j’aimerais commencer sur une note positive, ensuite une négative, et ensuite quelque chose à imposer. La première chose, nous parlons d’antiracisme. Comme Canadiens, nous nions la chose parce qu’on parle du multiculturalisme, on en parle tout le temps, de la diversité, de la sensibilité culturelle pendant des décennies, ça ne rend pas justice à la population Que vous avez mentionnée : les Autochtones, les Noirs ou l’islamophobie. Donc, je suis heureux, le mot est… L’éléphant dans la salle a été identifié. C’est un bon départ pour moi.

D’abord, sur papier, c’est beau, je suis d’accord avec tout ce qui est écrit là, mais le problème, c’est que c’est fragmenté. Ce dont nous avons besoin, c’est quelque chose de plus englobant comme plan, pas un plan fragmenté. Un plan englobant qui… Ce n’est pas gouvernemental pour moi, on ne peut pas se mettre d’accord sur l’endroit où démarrer, est-ce sociétal, est-ce la responsabilité du gouvernement? On parle de racisme systémique, ça commence dans votre propre gouvernement. C’est ma suggestion.

Avant que le gouvernement dise aux gens quoi faire, le gouvernement doit commencer à l’interne et être un modèle pour les autres. Je pense que c’est un bon départ pour moi. L’autre chose, c’est : le problème est bien documenté. Mon livre préféré, c’est Racism [indistinct] Second Century Canada. Je ne sais pas… Racism 22nd Century Canada, c’est mon… Pardon,

C’est mon dilemme à moi. Ma question : est-ce que nous avons une volonté politique ou est-ce qu’on Fait juste de la figuration ici?

(applaudissements).

—Ministre : Je pense que le fait qu’on soit là à avoir une conversation, le fait que nous ayons mis sur pied une Direction générale, le fait que nous reconnaissons que le racisme systémique existe, le racisme antinoir est réel au Canada, l’islamophobie est à la hausse. Depuis des années, nous connaissons les données sur la surreprésentation des communautés ethniques dans les établissements correctionnels. À Toronto, on parle du fait que le taux d’échec lorsqu’on parle de garçons noirs, c’est bien plus élevé que la moyenne. Ça, c’est des conversations normales au gouvernement. Ce type de conversation n’aurait pas eu lieu il y a 15 ans, il y a 10 ans, au gouvernement. Ça arrive maintenant. Le fait que le gouvernement reconnaît que le contrôle d’identité, c’est quelque chose qui doit arrêter. Le fait que la Société d’aide à l’enfance doit être responsabilisée. Je pense qu’il y a une volonté politique. Je pense que si vous regardez nos gouvernements, le procureur général, un immigrant du Pakistan, le ministre de l’Éducation, moi-même et beaucoup d’autres, qui représentent beaucoup des gens qui sont ici dans cette salle, je pense qu’il y a une volonté de changer l’Ontario et rendre le gouvernement responsable envers ces citoyens, je pense que c’est pour ça que nous avons cette conversation. Merci de vos commentaires.

(applaudissements).

Ginelle : Merci beaucoup. Nous avons… Oui, on va ici.

Membre du public : [nom retiré] Je fais partie d’un syndicat privé. Je suis content de voir que nous avons cette assemblée, mais comme le monsieur l’a mentionné déjà, la manière… Ça fait tellement longtemps qu’on fait ce genre de choses et rien n’a été fait. Selon moi, nous avons besoin de commencer… Arrêter de parler et commencer à agir, je pense que c’est pourquoi on est là ce soir, parce que nous avons besoin de voir de l’action. Et grâce au ministre, à court terme, comme j’ai entendu ma consœur, elle… On a besoin de choses qui doivent être faites à court terme. Nous pouvons au moins lancer un système d’éducation publique, une campagne sur l’antiracisme noir, l’antiracisme autochtone, l’antiracisme systémique; établir un conseil antiracisme, consulter les syndicats, la population, et aussi consulter les communautés ethniques.

À long terme, nous pouvons créer des communautés antiharcèlement avec ce qui suit à l’esprit. Consulter les communautés ethniques, selon moi, c’est ça qu’on a besoin. Ça, c’est bien, mais aller dans tout le pays, je pense que nous avons besoin au moins d’avoir une conversation avec les personnes racialisées et la communauté anti… Parce que selon moi, si c’était pour les racialisés, cette salle serait pleine à craquer. Alors, vous pourriez au moins dire -- parler des problèmes que nous avons, et des problèmes auxquels nous faisons face. Donc, selon moi, on devrait réellement focaliser sur la création de communautés et faire en sorte que les travailleurs racialisés fassent des pressions sur le gouvernement, faciliter les travailleurs qui veulent se joindre à un syndicat, améliorer les normes, investir dans des programmes sociaux et améliorer… Hausser le salaire minimum. Merci.

(applaudissements).

Ginelle : Là, s’il vous plaît.

Membre du public : [nom et renseignements sur l’identité retirés] J’ai beaucoup de mes consœurs présentes avec moi. Merci à tout le monde qui a pu venir ce soir [sic].

Avant de partager, j’ai un problème systémique que j’aimerais porter à l’attention du ministre ainsi Qu’à la Direction générale. Mais avant, j’aimerais dire une chose, c’est un avertissement. Comme personne qui est venue ici et comme immigrante, comme adulte et comme personne qui est optimiste de nature et qui a appris… Qui a grandi avec beaucoup de bénédictions et pas des choses négatives dans la vie. C’est difficile d’avoir cette conversation lorsque je suis moi-même privilégiée de plusieurs façons, même de parler de racisme ou parler de discrimination ou quoi que ce soit comme ça. Encore une fois, si moi je commence à compter tout ce qui est… Toutes mes bénédictions, toutes ces bénédictions me disent de ne pas me faire du souci. C’est une chose qui empêche les gens de prendre part à cette conversation.

L’autre chose qui suscite la conversation, c’est une peur, peur de vengeance, peur de perdre de la crédibilité, peur de perdre des amis, peur de perdre… Il y a beaucoup à perdre quand vous vous levez dans une assemblée communautaire comme celle-ci et que vous parlez de questions épineuses comme Celle-ci. Donc, avec cet avertissement que j’ai fait, je veux apporter -- porter à votre attention quelque chose qui est tout à fait spécifique pour les musulmanes, c’est le sous-emploi Chronique et le chômage des musulmanes.

Si vous regardez d’abord et avant tout, pour ce qui est de preuves, vous allez voir seulement du travail de surface pour savoir quel est l’emploi -- quel est le niveau de sous-emploi dans la communauté des musulmanes. Il y a eu du travail de fait par le conseil canadien des femmes et c’était il y a 10 ans, et on a parlé de ces trois choses sur les musulmanes. Une chose pour une femme comme moi, je suis une femme, toutes les femmes dans cette salle ce soir peuvent réfléchir à toutes les barrières qu’elles connaissent comme femmes.

Je suis avec vous de tout cœur. Deuxième chose contre moi, c’est… Je suis un statut… J’ai un statut minoritaire. Je suis une femme de couleur. Quiconque est une personne de couleur, je suis avec vous de tout cœur. Confrères, consœurs, tout ce que vous connaissez comme problème de logement, d’emploi partout, je suis avec vous de tout cœur. Et la troisième chose contre moi, c’est ma religion. Et même plus : lorsque… C’est tellement visible, lorsque je porte en public ce que j’ai sur la tête, tous mes confrères et consœurs musulmans ici, qui sont musulmans visibles ou musulmans pas visibles, je suis avec vous de tout cœur tous les jours, je Connais tout ce que vous connaissez. Donc, lorsque nous parlons de sous-emploi et de chômage des musulmanes canadiennes, je peux vous garantir une chose : on sent, dans cette salle, plus… À Kitchener Waterloo, avec les femmes qui ont non seulement un diplôme postsecondaire, qui ont deux ou trois diplômes postsecondaires de leur pays d’origine et d’ici aussi, du Canada, et elles se battent pour trouver un emploi. Et ce n’est pas parce que nous ne sommes pas capables, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de postes vacants, c’est parce que elles ont beaucoup de choses qui jouent contre elles.

Et maintenant, je vais me concentrer sur un exemple qui va clarifier ce que j’essaie de dire. Donc, je suis travailleuse sociale de profession. Ce qui a commencé à arriver, il y a 10 ans, dans cette communauté, c’était que beaucoup de femmes immigrantes et beaucoup de femmes comme moi, de musulmanes, ont commencé à aller dans le travail social comme profession. Dans cette communauté, 10 ans après, nous avons beaucoup beaucoup de femmes immigrantes, d’hommes immigrants, je me concentre sur les musulmanes, il y a beaucoup de musulmanes qui ont des diplômes de maîtrise en Travail social, soit qu’elles n’ont pas d’emploi ou qu’elles sont vraiment sous-employées. La raison, c’est que encore le système… Le système est sans but lucratif, pense qu’une personne comme moi est seulement bonne à travailler avec les immigrants.

Alors, s’il y a un projet où il y a une grande population et cette population est immigrante, je serais considérée comme une candidate légitime. Cependant, j’ai été à la même école, j’ai investi le même temps, la même énergie que tous les autres. Alors, moi je déteste être considérée seulement pour un emploi qui est là pour… Donc, qui est là pour servir les immigrants seulement. Ce n’est pas que je ne voudrais pas le faire, ce n’est pas ça la raison, mais je peux offrir bien plus que ça à la société canadienne.

Alors, si je remonte aux défis actuels, nous avons des tonnes et des tonnes de musulmanes qualifiées avec plusieurs diplômes, des diplômes d’ici, de cette communauté, et on cherche encore du travail -- elles cherchent encore du travail, mais elles sont incapables d’en trouver. Certaines sont ici ce soir et d’autres ne le sont pas.

(applaudissements).

Ginelle : Merci beaucoup pour avoir partagé vos commentaires, continuons avec le micro suivant.

Membre du public : Bonsoir, [nom et renseignements sur l’identité retirés] sje suis là pour vous parler en tant qu’individu, avant de commencer à vous parler, je reconnais… Et je reconnais également ma peau qui est plus foncée puisque je suis là comme quelqu’un qui vient de…

Alors, je veux adresser la question numéro 1, alors il y a quelques années, une organisation privée voulait mettre des statues d’anciens premiers ministres à Victoria Park, qui n’est pas loin d’ici. Les même premiers ministres qui ont été des pionniers du racisme systémique au Canada et qui ont affecté l’Ontario. … Après ça avec une question possible. Donc, le premier ministre John A. Macdonald, je ne suis pas sûr à quel point [indistinct] il était considéré… il passait ses journées à être ivre [prsopos pourraient être retirés puisqu’ils pourraient être perçus comme trop critiques. Toutefois, ces propos ont été tenus à l’assemblée; recommandation de les conserver]. Un qui était célébré pour bâtir la nation, former le Canada pour ce qu’il est aujourd’hui, et on a même bâti une école secondaire en son nom à Waterloo. En vérité, ce premier ministre était connu pour créer des réserves [indistinct – recommandation de supprimer cette section, puisque les propos pourraient être jugés offensants]…

Donc, aujourd’hui, il y a quelques années, la ville de… Pour voir si ce projet de statue était un projet viable. 79 pour cent des citoyens ont dit non et le plan n’est jamais allé de l’avant à Victoria Park et certains des commentaires disaient que c’était inutile… Alors, après la réponse de la ville, on a décidé d’aller à Wilfrid Laurier, si Wilfrid Laurier… Cette consultation avec… Ils ont essayé d’aller de l’avant… Mais encore une fois, les gens sont intervenus, la pétition a circulé et ils ont éliminé le programme. Mais ça ne s’est pas arrêté là les gens de. .. pour que le projet prenne place à.... Un article récent avait notre propre maire qui était là avec les autres représentants élus, et le projet de statue disait qu’ils voudraient avoir plus d’interaction là-dessus ils devaient hausser les apports de chaque premier ministre et… Pour moi, ce n’est pas bon. Comment est-ce que je peux me sentir quand les maires et les anciens maires sont regroupés pour… Comment est-ce qu’on gère le racisme avec… Quand on commence à faire ceci?

Donc, Sir John A. Macdonald, donc comment on veut… Alors, certainement, ça n’aide pas quand nous avons Des dirigeants locaux qui en appuyant ces projets continuent à perpétuer le racisme systémique qui est déjà en place. Je pense que le moment est arrivé de commencer à parler de notre histoire, de la nôtre en tant que pays… saisir de politique… Il faut commencer à reconnaître notre histoire et pas faire semblant, c’est là où je sens que ça commence… Avant d’aller de l’avant.

(applaudissements).

Ginelle : Merci beaucoup. Et on va aller au micro ici.

Membre du public : Alors, bonjour à tous, (nom retiré) quand on parle de récupérer des données, j’ai déjà eu une expérience qui était de coordonner un petit projet pour la commission des femmes musulmanes, et c’était un projet qui était très appuyé avec les crimes de haine, les crimes haineux. Alors, une des choses qu’on a trouvée, c’était une… Ce que nous avons trouvé, c’était que quand on se concentrait sur les femmes autochtones, c’était… On a trouvé que les femmes -- et puis, c’est arrivé même à d’autres femmes immigrantes -- elles n’étaient pas à l’aise à faire un rapport sur les incidents même si à plusieurs reprises on savait qu’un incident avait eu lieu, mais malgré l’encouragement de notre Part, elles n’étaient pas prêtes à faire un rapport de cet incident.

Alors, il y a… Vous avez parlé du besoin de l’éducation, la sensibilisation, et ça, c’est très essentiel dans notre… Dans les communautés marginalisées. Et puis, cette éducation, une partie proviendrait de… Juste l’utilisation des termes que le ministre… En fait, c’est encourageant d’entendre le terme « islamophobie » mentionné par un ministre. Et ça fait 15 ans, là, où ceci se passe, où il y a de la phobie, mais ensuite, dans nos communautés locales, on nous a lancé des œufs, des… On nous a craché dessus, les gens pleurent et les incidents sont… Et le préjudice et le harcèlement sont là, présents, sont bien plus fréquents.

Alors, j’encouragerais vraiment nos fonctionnaires, membres de conseils, nos dirigeants, à au moins commencer à utiliser le terme, reconnaître que ça existe, et bien sûr, par la suite, les questions systémiques… On pourra s’occuper des questions systémiques. Alors, merci beaucoup. (applaudissements).

— oui, je sais exactement de quoi vous parlez. Je suis née au Canada, mais j’étais en Zambie pour Mes premières années, j’étais en huitième année, puis mon père, il me préparait mon lunch et puis il me donnait seulement des sandwichs au beurre d’arachide et à la confiture, et il faisait la grève si on se plaignait. Il mettait le lunch dans un sac à lin, c’était vraiment gênant, mais grâce à Dieu, il était le premier qui a recyclé! Pas le premier, je suis là pour vous parler de (nom et renseignements sur l’identité supprimés).

Parce que l’épicerie n’était pas ouverte et l’épicerie la plus proche qui était ouverte, elle était à une heure de route. Et (nom retiré) il venait et puis il regardait notre poubelle et puis il passait dans toute notre poubelle puis on n’avait rien à jeter en Zambie, mais il allait voir notre poubelle et puis il trouve les cannes de légumes et puis il prenait les cannes de légumes, il allait au petit village où il se trouvait et puis il les vendait pour les utiliser pour des tasses pour boire de l’eau. Vous savez qu’est-ce qu’il faisait avec cet argent? Il envoyait ses enfants et ses petits-enfants à l’université parce qu’il était un homme qui avait le pouvoir d’être intelligent, un homme d’affaires qui pouvait changer le monde Entier. Et je donne grâce à Dieu qu’il était là, il a modelé ce chrétien canadien dans les années 70. Donc, grâce à Dieu, pour les différents groupes ethniques.

Vous savez, ce n’est pas seulement les musulmans qui ont des problèmes. Ma sœur était dans la ville de New York, le 11 septembre 2001, et elle était… Elle s’occupait de 20 000 enfants qui n’ont pas affectés par les avions qui se sont écrasés sur les tours. Et vous savez qu’est-ce qui est arrivé quand elle faisait ça? On lui a jeté des œufs.

Je suis de l’Armée du Salut. Vous savez, quand ils sont arrivés pour la première fois à Kitchener-Waterloo, ils étaient mis en prison pour avoir perturbé la paix. Ils avaient des bonnets pour se protéger des œufs qu’on leur lançait.

Vous savez quoi, des fois ça prend la religion et Dieu pour faire la bonne chose, (renseignements sur l’identité retirés), quand je suis née, il appartenait presque à la cohorte de baby-boomers, il allait être un ministre du culte. Il avait toutes les possibilités devant lui parce qu’il était un homme et qu’il était presque de la cohorte des baby-boomers, et puis Dieu lui a dit « tu dois être un ministre du culte », il a dit : « non, je ne veux pas le faire, je veux enseigner. » Et puis, il A argumenté avec Dieu et Dieu lui a dit « tu dois être un ministre du culte. » Dieu l’a alors envoyé à l’Armée du Salut à Toronto pour être formé …, il lui a été donné l’opportunité, il a été demandé d’être le chef du système d’éducation et il est allé à l’Armée du Salut, au collège de formation à l’Armée du Salut, vous savez quoi, qu’est-ce qu’on lui a fait faire? On l’a traité comme un prisonnier. Il devait s’instruire à chaque fois que… C’était un adulte avec deux enfants, à chaque fois qu’il quittait le collège, il devait s’inscrire et leur dire où il allait. Mais les… Disaient qu’il allait voler une banque. Je crois qu’il a été appelé après ça, mais qui sait.

Mais vous savez l’autre chose qu’on lui a demandé de faire, il devait faire de la responsabilité, Pouvez-vous le croire, [renseignements sur l’identité retirés] devait faire des tâches et pires et pire et pire et pire, il devait nettoyer des toilettes. Et vous savez ce qui lui est arrivé? Il est allé en Zambie où le chef a dit à l’Armée du Salut :

« viens, construis une école secondaire pour nous. Viens et amène des enseignants pour nous pour qu’on puisse leur donner une éducation » et ils ont construit une école. Et devinez qu’est-ce qui s’est Passé : les étudiants devaient aussi faire des devoirs et c’était des adolescents, ils ne font pas leurs devoirs, c’est des gens éduqués. Et mon père a dit : « maintenant, je sais pourquoi l’Armée du Salut m’a formé pour nettoyer les toilettes » et il a modelé, nettoyé les toilettes pour ses étudiants. Je m’excuse, il faut que… Je sais que je dois m’arrêter là, mais je suis là pour vous dire que je n’ai pas de travail non plus en tant que chrétienne, voilà, je suis au chômage.

(applaudissements).

Ginelle : OK, je veux que les gens finissent leur histoire, donc je ne veux pas les interrompre, mais je veux aussi respecter le temps aussi pour qu’on puisse entendre tout le monde et tout ce que les gens ont à dire. Merci beaucoup, vous êtes la suivante.

—Membre du public : Pour commencer, merci pour vos efforts jusqu’à présent pour être là ce soir. Je vais essayer d’adresser votre première question, là, mais le préface est que je pense qu’il vous faut une approche à deux volets à votre solution. D’abord, il faut traiter les questions chez les Autochtones séparément par rapport au reste. Entre nous, je ne peux pas parler de ça, parce que je n’ai pas Vraiment trop réfléchi là-dessus, mais je… Je m’excuse, j’ai perdu le fil de ma pensée.

Ginelle : Alors, vous dites qu’il faut traiter les questions autochtones différemment par rapport au reste?

Membre du public : Oui, parce que je crois que le cadre que nous avons en place jusqu’à présent ne fonctionne pas pour eux et ça peut être bien amélioré, et je veux aussi dire que certaines des solutions que j’ai proposées sont peut-être en dehors de la portée de l’assemblée… De la Direction générale, mais je vais en parler de toute façon.

Alors, vous avez mentionné un peu plus tôt qu’il y a de grands facteurs économiques en jeu, là, et qu’en fait, je pense que c’est que c’est la partie la plus importante du racisme systémique dans notre pays. Les emplois qui nous sont disponibles pour les nouveaux immigrants et certains des programmes que nous avons en place pour les travailleurs temporaires de l’étranger, des choses comme ça, et la façon dont plusieurs de ces sociétés choisissent des gens pour des postes, encore une fois, c’est peut-être en dehors de ce qui peut être réglementé par le gouvernement, mais ça, c’est… Ce sont des enjeux qui peuvent… Qui vont… Qui remontent au racisme individuel. Et je crois que c’est là où L’importance d’avoir le racisme systémique entre en jeu et la façon… Ça passe à la façon dont on se traite les uns et les autres en tant qu’individus. Alors, je pense que ce qui doit être vraiment examiné ici, c’est notre système et programme de bien-être social, pour voir si ça fonctionne correctement, pour voir s’ils sont assez robustes ou s’il y a des alternatives à ces systèmes. Vous avez entendu parler de… Encore une fois, ça, c’est très ambitieux comme proposition, mais je pense que l’état économique de la classe ouvrière, c’est là où la Direction générale doit se trouver.

Ginelle : Bon, je vais devoir vous demander de conclure pour qu’on puisse entendre quelqu’un d’autre.

Membre du public : OK.

Ginelle : Merci.

—Membre du public : Bon, alors trois choses. Pour commencer, je suis d’accord avec les questions autochtones devraient être gérées de façon différente, étant donné l’histoire qu’ils ont ici, en tant que les premières personnes qui étaient ici et l’histoire coloniale qu’ils partagent avec les immigrants, donc c’est le reste d’entre nous. Et ça devrait être fait séparément, pas complètement à part, mais de façon bien plus nuancée, d’une façon différente par rapport aux problèmes avec les autres minorités visibles ici qui Sont marginalisées.

Deuxièmement, je plaiderais pour une approche globale pour résoudre le problème du racisme au Canada. La Direction générale ne peut pas résoudre le racisme dans un pays aussi grand que celui-ci, car c’est seulement une partie du gouvernement. Mais ce qu’ils peuvent faire, c’est fournir des recommandations et appliquer ces recommandations pour toutes les autres parties du gouvernement, que ce soit l’environnement ou le système de justice ou le processus d’élection de nos représentants ou quoi que ce soit d’autre. Le racisme est présent où les gens sont présents et on ne devrait pas s’attendre à ce que la Direction générale assume cette responsabilité seule, ça devrait être une question gouvernementale et pour toutes les entreprises également appuyées par le gouvernement de façon officielle.

Et la troisième chose, j’amène mes propres expériences en tant que survivante d’un cancer, pour illustrer comment on va rehausser la question du racisme. Il y avait une époque où je n’étais pas née, peut-être que oui, mais je ne me souviens pas, mais il y avait une époque où il n’y avait pas… Où le cancer n’était pas… On ne pouvait même pas dire le mot « cancer » en public.

Je me souviens avoir vu une photo d’une ancienne annonce avec un groupe de soutien pour les femmes qui avaient le cancer du sein, au lieu de dire cancer du sein, dans l’annonce, ils disaient que c’était un groupe de soutien pour les affections de la poitrine. Dites-moi ce que ça veut dire. Est-ce que quelqu’un sait c’est quoi, une affection de la poitrine?

Alors, la même chose est présente ici, quand on veut utiliser le mot multiculturalisme, certains entendent le mot… Et d’autres entendent… Et Peut-être qu’ils entendent -- ils regroupent les cultures autochtones avec toutes les autres cultures qui ne viennent pas d’ici. Alors, je plaiderais premièrement qu’il faudrait utiliser du langage plus précis pour décrire le problème. Dans mon cas, c’est… Disons que vous avez ce type de cancer, il vous faut ce type de traitement, voici ce que ça fait, voici le coût et les avantages. Dans le cadre du racisme, ce serait : le Canada a un problème de racisme, il nous faut un effort antiraciste, et voici les ressources pour le faire et voici qui et quoi, qu’est-ce que ça va affecter.

Alors, je dirais également que les… Une force principale pour créer des discussions publiques et la Sensibilisation du public sur le racisme en tant que problème en général, c’est la dissimulation de l’histoire en général. Avec le cancer, il y a… Bon, vous savez, vous pouvez chercher sur YouTube, juste vérifier « histoire sur le cancer » et vous verrez des entrevues, des histoires, ou des collectes de fonds, ou d’autres choses, où des gens racontent leurs histoires et disent : « voici qu’est-ce qui m’est arrivé », et ils le racontent même en utilisant leurs propres mots. Là les gens commencent à essayer de dicter qu’est-ce qu’un survivant doit sentir, qu’est-ce qu’il devrait penser De lui-même, quel devrait être son rôle, quel devrait être l’histoire de sa vie sous le prétexte d’avoir le cancer. Alors, c’est vrai aussi pour le racisme.

Je vais conclure, là, je m’excuse. Je pense que juste avec un canal YouTube, donc télécharger les histoires et publiez-le comme initiative gouvernementale, comme ça les gens sauront…

(applaudissements).

—Ginelle : OK, je suis consciente du temps et je regarde la file, et je pense qu’il va falloir dire… Je vais vous demander de garder vos commentaires aussi brefs que possible. Donc, passons à ce micro et on va Continuer après ça.

Membre du public : OK, je me demande comment vous allez attaquer au racisme systémique surtout après les différents gouvernements où est-ce que… Quelqu’un a dit plus tôt que s’ils essayaient d’être un peu apolitiques, le Parti conservateur, ils essayaient de bannir le niqab et ils avaient cette… Enfin, qu’est-ce qu’elle a dit… Ils voulaient faire un questionnaire sur les immigrants, et au Québec, ils ont essayé d’établir une charte de, je ne sais pas, de valeurs du Québec.

Je vous dis juste que, ça, c’est considéré une idéologie appropriée, mais c’est également raciste. Alors, comment allez-vous adresser l’antiracisme quand le racisme est également complètement quelque chose de correct?

Vous le voyez dans l’extrême droite à travers le monde et au Canada aussi.

Ginelle : Bon, merci pour votre commentaire.

(applaudissements).

Allez-y, monsieur.

Membre du public : Bonjour, [nom et renseignements sur l’identité retirés] c’est un plaisir de vous avoir ici, honorable ministre. Mon travail est différent des autres ici. Moi, j’ai Voyagé autour du monde, j’ai travaillé du Japon, la Chine, Malaisie. J’ai mangé avec le roi de la Malaisie et j’ai mangé dans l’un des villages de Chine assis par terre par temps froid. Donc, si vous vous regardez tous là, de droite à gauche, on vit dans le meilleur pays au monde. Peu importe ce que les gens pensent, donc, ça, c’est le meilleur pays au monde. Avec tous les problèmes que nous avons, c’est le meilleur pays au monde. Et si le Canada ouvre l’immigration demain, des millions de personnes seraient là. Nous avons un problème de racisme, je ne veux pas prendre trop longtemps, juste faire un commentaire sur le numéro trois : comment le gouvernement peut aider les gens à comprendre le racisme systématique et où est-ce qu’on devrait commencer?

En tant que ministre, en tant que membre de Parlement ou député, votre gouvernement, cette année, a adopté une loi pour enseigner l’éducation sexuelle aux enfants à partir de, je ne sais pas, première, deuxième, troisième année. Moi, je ne sais pas, mes enfants ont environ 27 ans, donc… Est-ce que vous pouvez l’appliquer, que ça fasse partie du programme? Et ensuite, l’autre monsieur a dit que peut-être que le prochain gouvernement Pourrait changer, le prochain gouvernement va l’éliminer, parce qu’il faut éduquer les gens dès le début. Ce qu’on a vu, les musulmanes, tout le monde a… Est discriminé, on va vivre avec. Que l’Italienne a mangé un sandwich et a dit entre parenthèses… Je pense que c’était bon, ça, ou que les Chinois, un poisson ou quelque soit la nourriture, ce sera encore là, c’est dans nous. Il ne faut pas se tromper, là, c’est dans nous, comment est-ce qu’on peut le sortir? On le sent avec l’éducation, et l’éducation doit commencer à partir de la première année, pas quand la personne elle vient là. Donc, merci.

(applaudissements).

—Membre du public : On m’a toujours dit de commencer en remerciement. Alors, j’ai deux commentaires, mais il faut qu’ils soient remplis de gratitude. La première est merci à Black Lives Matter sur tous les différents chapitres qui existent, parce qu’ils nous rappellent que le racisme antinoir est quelque chose de réel et ça nous garde honnêtes.

Merci aussi aux alliés autochtones qui étaient côte à côte avec eux, parce que dernièrement, on a vu pas Mal de discussions, donc et si ce n’est pas là, on ne serait pas là. Bien, en fait, félicitations directement. Donc, est-ce que… Je sais qu’il faut les commentaires de tout le monde, donc je sais qu’après six assemblées, on voit le développement de quelque chose, et j’espère quand même que les transcriptions vidéo soient publiées pour que le public voie cette transparence.

Je veux croire que c’est ce que nous voulons, alors ce serait merveilleux.

Deux commentaires, un concernant la stratégie. Alors, je me demande s’il y a une façon de considérer de brancher les organismes communautaires dans la Direction générale ou dans le travail contre le racisme. Donc, je sais que sur le terrain, ceux qui font du travail contre le racisme et contre l’oppression sont souvent sous-financés, doivent se battre les uns contre les autres pour continuer le travail. Alors, s’il y a une façon de s’assurer que le financement soit fourni pour ces experts qui sont sur le terrain et que cette expertise est branchée dans la Direction générale, si jamais un groupe de leadership arrive, on sait sur le terrain que les gens sont en train de faire le travail, donc c’est une chose stratégique.

Et je me demande toujours ce qui se passe si les gens n’acquiescent pas.

Alors, je vais me présenter de nouveau. [nom et renseignements sur l’identité retirés] L’une de mes responsabilités  à mon bureau, c’est l’équité d’emploi. Et quand je parle aux gens sur l’équité d’emploi et le besoin de changer, souvent les gens hésitent à demander ce changement. Mais la réalité avec le racisme structurel, c’est que ça a été mandaté, c’est le racisme mandaté qui nous a abouti dans cette position. Je ne sais pas comment nous pouvons le changer si on ne crée pas un mandat. De quoi ça a l’air? Je ne peux pas garantir, il y a une partie de moi qui préférerait essayer ça que de juste parler et supposer que les gens vont s’inquiéter en entendant mes histoires de traumatisme et de douleur. Merci.

(applaudissements).

Ginelle : Est-ce qu’on peut aller au micro souvent?

—Membre du public : Bonjour, [nom retiré], je veux poser une question concernant le numéro trois : comment est-ce que le gouvernement peut aider le public à mieux comprendre le travail concernant le racisme systémique? Je peux parler selon ma propre perspective, je suis privilégiée parce que Caucasienne dans Cette société. Je pense que je peux seulement dire, d’après les gens qui sont mes amis, membres de la famille et membres communautaires qui ont le même patrimoine que le mien, les gens qui sont blancs, je pense que ce que nous avons besoin, c’est un langage pour le privilège blanc. Je ne sais pas si comprendre le racisme systémique, c’est possible sans voir… Sans comprendre que… Le pouvoir de… Donc, la façon dont les gens voient ceci, ça peut blesser.

Ma famille est catholique, et dans notre évangile, il y a des histoires qui remontent à cinq générations de ce que nous avons vécu en tant qu’Irlandais, ce sont des choses que nous portons dans nos os, et il n’y a pas mal de travail que les gens ont fait dans la communauté irlandaise notamment sur ce qui constitue un grand obstacle pour ceux qui ont cet héritage -- ce qu’on peut faire avec notre privilège, comment on peut le défier, comment on peut le changer. Et je sais que quand j’essaie d’avoir ces conversations dans ces cercles, tout le monde peut être d’accord avec ce que ça a l’air, la haine. Peut-être qu’ils ne le savent pas, mais ils savent qu’est-ce que c’est être méchants, la haine, mais ils ne connaissent pas leur propre Privilège. Nous, on ne le sait pas. Et c’est quelque chose que je voudrais voir le gouvernement vouloir, je voudrais voir que les gens de tous les antécédents raciaux qui ont des commentaires

Là-dessus, comme des Blancs de toute diversité ou diversité sexuelle, de diversité religieuse, qu’ils prennent part à cette conversation. Merci.

(applaudissements).

Ginelle : Oui, allez-y.

Membre du public : Bonjour, [nom retiré] et je fais du militantisme local ici, j’ai commencé à participer, puis nous avons vu le racisme antinoir, contre les Noirs, alors c’est quelque chose qu’on peut dire ici. Alors, on ne pourrait pas utiliser le mot racisme antinoir quand j’ai commencé à faire ce travail, et même le mot « africain », c’était un mot radical, apparemment. Alors, c’est une question de gratitude personnellement concernant le travail que vous faites et amener ce langage dans cette communauté en particulier.

Alors, d’abord, je voudrais vous parler des particularités des communautés et comment ceci est en train de prendre place à travers toute la province. Il pourrait y avoir de la sensibilité Là-dessus, parce que je pense qu’il y a des défis Très spécifiques. Souvent on dit que les choses ne sont pas si mauvaises ici qu’à Toronto, mais nous sommes reconnaissants que nous ne sommes pas en train de voir certaines des expressions particulières de douleur que les communautés doivent faire face, et d’une certaine façon, les choses sont pires ici qu’à Toronto. Concernant les endroits sécuritaires, pour moi, c’est troublant de voir les gens qui… Ou d’entendre les gens qui disent qui sont dans telle et telle pratique et qu’ils doivent traiter avec la crainte, ils ont plus de crainte que moi. Alors, je crois qu’une des choses qui m’intéresse le plus, c’est le travail de créer les espaces sécuritaires autour de ce langage selon les expériences des gens. Je ne sais pas s’il pourrait y avoir… Parce que je pense qu’à la base, les gens ont fait ce travail dès le début, puis c’est difficile de le faire à partir de la base, et oui, la gratitude à Black Lives Matter et les mouvements militants qui nous ont amenés jusqu’à ce mouvement. Mais je pense que concernant l’engagement, nos directeurs communautaires et les gens qui nous desservent et qui n’ont pas été éduqués là-dessus, avoir quelque chose avec peut-être donc de l’aide du gouvernement sur ces espaces et comment on peut évaluer les Système, il y avait des recherches qui sont sorties qui regardaient les expériences de la communauté noire. C’était… Ils avaient des arrêts de la police plus fréquents puis il fallait voir dans les journaux plus tard que la police -- le système de police était… Il n’y a pas de racisme. On parle du manque d’éducation autour du racisme systémique. Je comprends que vous allez faire de l’éducation Là-dessus pas par tous les individus, mais sur le système. Je veux dire que les gens, les jeunes surtout, ont eu… Plus jeunes comme moi font cette éducation envers des gens qui gagnent pas mal d’argent.

Et je veux dire une chose : c’est la réalité. Des expressions appauvrissent des gens qui font ce travail. Les gens de Black Lives Matter ont des traumatismes, de l’appauvrissement à la suite du travail qu’ils font, donc réfléchissez à ça quand vous pensez à l’attribution de ressource. Je suis sur l’épaule de quelqu’un, des gens qui sont plus jeunes que moi,  des gens qui nous ont amenés à ce combat. J’ai beaucoup de gratitude pour le travail déjà fait et le travail en cours.

Ginelle : Allez-y, monsieur.

Membre du public : Je m’appelle [indistinct], membre de la communauté. J’aimerais aborder le point numéro trois. Je pense que le point numéro trois va main dans la main avec la focalisation numéro deux, c’est l’éducation et la sensibilisation. Je pense que c’est très important. Parce que si on éduque les gens, certainement que nous pouvons créer ou nous pouvons arriver avec le changement que nous aimerions voir. Je vais raconter une histoire qui porte là-dessus. Je me souviens, un jour, ma fille. Elle était dans sa chambre, à minuit. Ma femme et moi, on a couru jusqu’à sa chambre et on est arrivé, on lui a demandé qu’est-ce qui se passait, est-ce que c’était juste un cauchemar. C’était un cauchemar. C’était un cauchemar qui portait sur le racisme ou une notion raciste.

Elle mentionnait ça -- elle a mentionné, l’un des jeunes qui était avec elle, il lui a dit que tous les Noirs sont mauvais. C’est une enfant. Certainement, il y a un adulte ou quelqu’un d’autre qui lui a dit ça ou il a entendu ça d’un adulte. Cet enfant ne devrait pas être blâmé et les parents ne devraient pas être blâmés ou les adultes, mais le système, il n’y a pas de système d’éducation dès le Début, pour éduquer les gens, pour leur faire savoir ça. Les vieux, on est tous nés égaux, et ça devrait aussi sortir… Ressortir de la Charte des droits et libertés qui gouverne notre pays. Et ça devrait revenir aussi de la déclaration des droits de l’homme des Nations Unies. Toutes les personnes sont égales.

L’autre chose, la sensibilisation. Nos élus devraient prendre la parole pour en parler et ne pas être timorés d’en parler -- de parler du racisme, parce que de cette façon, ils se mettent en avant en tant que modèles, comme bons exemples pour montrer le bon comportement aux autres et pour agir de la même façon qu’ils agissent. Et c’est… Je vais donner une bonne main d’applaudissement à notre chef, chef de police [nom retiré] lorsqu’il est venu devant son conseil, il a posé des questions à ses agents : pourquoi est-ce que les Noirs font l’objet de plus de contrôles d’identité que les autres groupes de cette communauté? Je pense que c’est un modèle de rôle et c’est le type de responsabilité que nous voulons voir, le type de responsabilisation que nous voulons voir à tous les niveaux pour faire le changement systémique dont nous parlons et dont nous avons parlé depuis des Décennies.

Aussi, enseigner l’histoire de ce pays, ça fait partie de ce changement. Merci.

(applaudissements).

—Membre du public : Bonsoir, [nom retiré]je veux commencer en reconnaissant -- en remerciant les Aînés des… Pour nous avoir permis de fouler ce sol depuis tant d’années. Je me considère comme un jeune homme, mais finalement, je sens que… Soudainement, je me sens soucieux de me tenir ici debout devant vous. Je me sens comme si j’avais beaucoup à perdre. Je ne sais pas pourquoi.

Je m’excuse, je ne sais pas pourquoi je m’excuse. Je veux attirer l’attention… Peut-être faire une recommandation en vertu de quelque chose qui pourrait être un soutien pour le développement de ce genre d’initiative. C’est un levier qui est souvent utilisé dans la conception de choses qui réussissent beaucoup, des programmes qui sont significatifs, des services, mais pas souvent par le secteur public, et c’est le rôle d’un levier, et le rôle que ce levier peut jouer dans le leadership. Et il y a des leaders dans cette salle qui utilisent l’empathie de manière efficace pour rendre service à ceux qui nous représentent. Ils utilisent ça en Absence de loi, ils utilisent ça en absence de ressource, et parfois en dépit de leur position, ils utilisent ça en absence de pouvoir réelle, mais c’est juste de ça à leur départ. Je me demande s’il pouvait y avoir un rôle de l’empathie dans le développement du leadership au sein de la fonction publique, du secteur public, au sein du leadership dans notre gouvernement, dans nos écoles et dans notre système de santé pour me sentir moins inquiet alors qu’ailleurs je pourrais me sentir très en sécurité.

(applaudissements).

—Membre du public : Je m’appelle [nom retiré], je suis dans une organisation étudiante depuis plusieurs années, à

Kitchener-Waterloo. J’ai quelque chose à dire. Un, je pense qu’une… Quelque chose a été oubliée, parce qu’on parle beaucoup d’un racisme systémique, sans oublier le gouvernement qui évidemment a le racisme systémique intégré dans ses institutions. On ne peut pas réellement résoudre les problèmes que nous voulons résoudre.

Deuxième chose, c’est le fait qu’on traite la question des musulmans, des Autochtones, des Noirs de façon distincte ou comme des… Il y a beaucoup de recoupements entre… Je vais parler des musulmans, ceux qui Sont identifiés comme musulmans, il y a les … qui sont différents des… Tous ces groupes existent et on n’en parle pas. Donc, c’est important que tous ces groupes, on devrait parler de recoupement et s’engager avec les gens les plus marginalisés. J’ai raté la moitié de cette assemblée à cause d’un problème de transport en commun.

… Le racisme systémique contre eux aussi. Pour ce qui est des recommandations, la santé mentale, les systèmes de santé mentale sont importants. Le gouvernement de l’Ontario finance cette gamme d’organismes comme « bon pour parler », on a des problèmes de santé mentale à l’université, c’est un gros problème, parce qu’il n’y a pas de personne qui comprenne nos expériences, on a le racisme systémique et ils doivent enseigner à leurs conseillers ce que c’est que le racisme systémique. C’est très problématique et ça devrait être une priorité.

Pour ce qui est de… Encore une fois, les oublis du gouvernement, une des recommandations que je ferais ou la supervision par le gouvernement, la supervision pas seulement par… Mais les gens politiques. Black Lives Matter a fait des choses qui nous amène ici ce soir, il y a eu beaucoup de gazouillis, beaucoup de choses qui ont été affichées par Beaucoup de membres du personnel du gouvernement, mais aborder non seulement ça dans…

… Pas seulement des députés provinciaux, mais des fonctionnaires, des politiciens, c’est très important. Pour terminer, pour ce qui est des jeunes, une partie du problème que je vois, c’est qu’on doit avoir une coopération entre les gens à tous les niveaux. C’est important de voir, par exemple, nos ambassadeurs des jeunes qui sont ici là, vous avez des jeunes qui sont dans des groupes de leadership là-dedans, par exemple, les gens que vous embauchez, avoir des priorités, avoir au moins quelques personnes qui peuvent engager des jeunes, mais qui peuvent engager… Avoir une analyse qui va être un peu différente des gens qui ont fait du travail à des époques différentes. Avoir une gamme vaste d’analyse, ce serait important. En général, les gens qui sont très forts en analyse, très critique, peuvent arranger les choses. On ne veut pas jeter le blâme sur des gens, mais les gens qui sont impliqués dans -- s’ils n’ont pas l’analyse, alors on ne va pas voir les changements que nous voulons voir.

(applaudissements).

—Ginelle : Merci beaucoup. Je pense que c’est notre dernier Intervenant.

—Membre du public : D’abord, avant tout, merci de nous donner la chance de parler, merci de votre présence, tout le monde. Je me suis levé souvent, mes points ont été pris en compte.

Dans mon travail, j’ai appris ce qu’est le racisme plus que je pensais que je le savais avant de venir au Canada. Mais je vais vous dire une chose, quand j’étais enfant, ma grand-mère me disait tout le temps que nous sommes les… La première civilisation sur la terre. Je suis Kurde d’origine, je viens de l’Irak du Nord. Je suis sûr que la plupart d’entre vous connaissent Kirkuk, je suis de… Nos ancêtres viennent de là-bas. Je vois le résultat du racisme, et ce que ça fait, c’est le futur du racisme. C’est important de le souligner, parce que quand j’étais… Dans la même rue, on avait des voisins qui étaient… On avait des voisins qui étaient Arabes, je suis Kurde, on avait un Syrien, … à ce Syrien, des chrétiens, des musulmans, et un de mes oncles est un musulman et il est marié à une chrétienne. Dans ma famille, dans ma propre famille, c’est tellement multiculturel en fonction de la définition canadienne. Ils ont des idées politiques Différentes et des croyances différentes. Cependant, il n’y a pas de problème de racisme. On a grandi, on est allé dans les mêmes écoles, on jouait entre nous, on était des grands amis jusqu’à ce qu’on a compris que ce qui nous gardait ensemble, c’était la loi. Ce qui gardait d’autres… Pas tout le monde, mais des personnes qui étaient élevés pour devenir racistes, c’était leur peur d’être persécutés par la loi.

Ma question -- ma première question : je suis là depuis plus de 15 ans, je n’ai pas entendu de personne accusée de racisme. On a entendu beaucoup d’histoires, beaucoup de problèmes, mais on n’a jamais vu aux nouvelles ou dans les tribunaux…

-- quelque chose de fait à quelqu’un… Dites-moi que le racisme est mal, pour dire à quelqu’un que le racisme, c’est mal. On parle de l’intimidation. L’intimidation, c’est le commencement du racisme. L’un de mes premiers emplois au Canada, c’était d’enseigner aux enfants dans les écoles. Le racisme, j’ai commencé en leur parlant de la tolérance en premier, et après quelques années, mes leçons ont changé de l’enseignement de la tolérance aux enfants au multiculturalisme. Et ensuite, identifier le racisme a été introduit dans le programme, j’avais Peur. Je faisais très attention à ce que je présentais aux enfants. Mais croyez-moi, quand je me suis retrouvée avec les jeunes et les adultes, les enfants n’ont pas besoin qu’on leur parle beaucoup de racisme. Naturellement, ils sont très bien les uns avec les autres, nous élevons nos enfants, on leur enseigne comment être raciste, chacun d’entre nous. Chacun d’entre nous, on est très conscient de ce que sont nos besoins, mais si on se regarde dans le miroir et on regarde qui nous sommes et contre qui nous avons des sentiments racistes, on va trouver en nous, chacun d’entre nous, et je vous mets au défi, tout le monde dans cette salle, honnêtement, dans un niveau systémique, il y a beaucoup de travail à faire.

C’est sûr, comme vous l’avez vu, les gens ne sont pas timorés et ils vont remettre en cause le gouvernement, ils ont des attentes. Ça doit être fait, quelque chose doit être fait pour les personnes qui sont racistes. En même temps, je vous mets tous au défi, comme individus, ça commence en nous-mêmes, dans nos foyers et dans ce que nous disons à nos enfants. Parce que je viens de Kirkuk, j’ai quitté cette ville, je ne veux pas que cette société devienne…

(applaudissements).

Ginelle : Merci de votre commentaire. Nous allons revenir à l’Aîné Myeengun et il va nous faire part de ses commentaires.

Aîné : Je veux dire que c’était il y a peu de temps, j’étais assis avec une Aînée honorante. Cet Aîné voyait sa vie à elle qui parvenait à son terme. Cette Aînée portait avec elle la beauté de la vie, mais elle portait avec elle la douleur du racisme qu’elle avait enduré durant ses 80 années. On a parlé, on a parlé de l’avenir. Je l’ai regardée dans les yeux et j’ai dit : « Maman, ce que je vais faire pour le reste de ma vie, ça va être de vivre cette vie avec le combat pour garantir que la génération à venir n’a pas… Ne connais pas ce que tu as connu. Ta résistance, ton pouvoir, qui me donne la force d’être qui je suis aujourd’hui pour me lever, donc déjà de dire je vais me battre contre le racisme pour le reste de ma vie, je vais enseigner aux enfants de la génération à venir pour qu’ils connaissent que cette roue médicinale que nous avons, ça veut dire que nous sommes tous égaux, peu importe la couleur que nous avons ». J’ai demandé à ma mère si je pouvais avoir ce qu’elle a eu, si je pouvais prendre la douleur qu’elle a endurée, si je Pouvais prendre cette connaissance et cet enseignement qu’elle a de manière tellement éloquente transmis et en fermant ses yeux, je savais quel allait être mon défi pour le reste de ma vie. C’est d’enseigner à cette génération à marcher avec la force des Aînés, la force des Aînés qu’ils nous ont léguée, la force que nous pouvons avoir ensemble dans l’unité comme peuple. Il n’y a pas de différence, que la religion, que n’importe quel scénario qui nous arrête de combattre le racisme dans ce monde merveilleux que le Créateur nous a donné.

J’aimerais demander à chaque personne ici, regardez dans vos cœurs, regardez dans vos âmes, et demain, même ce soir, prenez la… Faites le pas que seuls vous pouvez faire, de dire je vais construire un meilleur monde pour mes enfants, pour mes petits-enfants et cette génération à venir. Parce qu’individuellement, on fait ce choix, on se lève, on défend nos valeurs, et si on peut faire ça et nous demander à nous-mêmes que le jour où le Créateur nous rappellera, nous allons avoir cette option magnifique d’aller au Créateur et lui dire : « J’ai combattu le racisme, je me suis battu pour l’égalité, je me suis battu pour toutes les choses Qui sont nécessaires pour les générations à venir, pour vivre dans ce monde merveilleux ensemble ». Et je pense que nous pouvons dire que nous avons fait de notre mieux. Je veux dire merci de votre présence ce soir et d’avoir passé cette soirée ensemble.

(applaudissements).

—Ginelle : Eh bien, Kitchener, ça a démarré lentement, mais je pense que j’ai plus de notes que jamais. Je vais essayer de vous donner une idée de ce que j’ai entendu, de ce que nous avons entendu de vous, ce soir.

On a entendu une question qui porte sur des données désagrégées en Ontario, antinoirs, antiautochtones, on veut que ce soit souligner. Vous voulez qu’on entende que ce n’est pas une question d’inclusion et de diversité et toutes ces choses, mais de nommer ça comme « antiracisme », c’est très important.

On a entendu parler du génocide qui est courant contre les personnes de ce pays et nous sommes invités à nous éduquer là-dessus, sur l’histoire de cela avec les Acadiens et les Micmacs.

On nous a dit de prendre ce message des Premières Nations et garantir la protection égale pour toute forme de vie. Nous avons entendu des histoires sur des incidents qui sont arrivés ici, aussi pas plus Tard qu’en juillet dernier. Des noms, des injures envers des Autochtones. Donc, on nous rappelle que ce n’est pas juste un problème qui affecte les nouveaux arrivants.

Souvent, on reconnaît que Black Lives Matter et aussi les activistes autochtones sont responsables de nous avoir amenés à cette phase de notre consultation. On a entendu le besoin d’aborder le système public, les employés, les fonctionnaires de l’Ontario et aussi les politiciens et tout le monde qui représente le gouvernement.

On a entendu que nous devons regarder les diversités et la manière dont les professeurs obtiennent leur permanence et quel rôle le racisme pourrait jouer Là-dedans. On a entendu parler du colonialisme. On a entendu ça plus d’une fois. L’impact de la colonisation et le traumatisme qui traîne dans les générations. Les gens parlent non seulement de ça comme venant d’une perspective des Canadiens de couleur, mais aussi ceux qui peut-être n’ont pas un trait -- une différence perspective, mais qui ont aussi souffert de ce type d’oppression. On a entendu que : quelle est la différence entre la direction -- le secrétariat de l’antiracisme qui a Été mis de côté par un gouvernement qui est arrivé et un travail de cette direction générale? Comment est-ce que nous pouvons prendre des mesures pour préserver ce travail, pour garantir qu’il y a un impact durable, un gouvernement durable? Comment est-ce que nous pouvons garantir? Et il y a eu des suggestions de mettre ça sous forme de législation, rendre ça visible. On a entendu que les gens ont travaillé là-dessus pendant 40 ans ou plus, et ils sont fatigués, ils veulent voir des actes, ils veulent voir que cette action est protégée.

On regarde des changements -- on veut des changements structurels qui incluent le fait de parler des droits des gais et des lesbiennes et reconnaître les lois, la sueur et le sang qui sont allés là-dedans, dans ce travail.

cinq millions, on dit que ce n’est pas assez, et certaines statistiques ont été apportées, on dit 15, 20, 23 millions de dollars dépensés pour des efforts semblables au sein du gouvernement. Donc, plus d’argent est réellement nécessaire si nous voulons réellement aborder cette question.

Donc, ne traitez pas au rabais la question de l’antiracisme. On a entendu souvent la couleur de la Pauvreté, le document de The Colour of Poverty, et le ministre a répondu : « si le ministère décide d’aller dans la direction de la législation, c’est un très bon document à prendre en compte. ».

On a été accusés de parler, de condamner l’antiracisme clairement, mais on a aussi entendu que c’est bien beau sur papier, on veut voir de l’action quand même. Donc, l’action est un thème qui revient tout le temps.

Avec cette action, il y a la question de la volonté politique et savoir si, oui ou non, c’est là. On pense qu’à cause de beaucoup de choses que vous pouvez voir qui sont évidentes, à cause de l’engagement de certains des ministres qui s’engagent là-dedans, la volonté politique est effectivement présente.

Certaines de ces choses ont été mentionnées plus d’une fois. On a entendu que nous devons améliorer les normes de l’emploi et augmenter le salaire minimum pour garantir que les gens aient accès et les gens voient -- ont une voie égale.

On a entendu dire que certaines personnes ont peur et sont intimidées pour venir parler de cette question. Elles ont peur des répercussions, des représailles, et il y a des peurs qu’elles ne peuvent pas Vraiment exprimer. Mais il leur a fallu du courage pour parler. Donc, on veut reconnaître ça.

Et je pense que c’est ça que vous voulez que nous sachions, que nous entendions, et du même coup, je pense que cela signifie que certaines personnes ne se lèvent pas pour prendre la parole.

Je vous dis qu’il y a un site web que vous pouvez visiter pour écrire vos commentaires, parce que parler en public, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Mais vos commentaires peuvent être inscrits, vos commentaires sont importants. Donc, si vous êtes capables d’aller en ligne à mettre ce renseignement-là ou remplir l’une des cartes, vous pouvez donner ça à la table d’inscription avant de quitter ce soir.

On a entendu parler des femmes, des personnes de couleur et de la persécution religieuse dans… Chez les mêmes personnes. On a aussi entendu un autre intervenant qui a parlé du recoupement qu’on doit prendre en compte. Ce n’est pas juste une dimension, cette question, pour certains groupes de personnes. Il y a des recoupements.

Il doit y avoir un effort pour aborder la préqualification que les gens doivent avoir quand ils viennent dans ce pays ou les qualifications Qu’ils acquièrent au Canada, mais ils ont encore le racisme ou la discrimination ou les barrières pour accéder à un bon emploi.

On a entendu encore une fois les Canadiens qui cherchent réellement dans leur histoire pour comprendre les racines du racisme systémique que nous voyons aujourd’hui. Et on a entendu parler un peu… Je pense que c’est la peur qui a été exprimée au tour de la manière dont la collecte de données allait être faite, comment ça allait être diffusé et comment ça allait être utilisé. Je pense que ce que nous avons entendu, c’est que nous devons garantir que nous allons partager cette information de manière publique pour qu’il y ait une responsabilisation réelle.

On a entendu que vous deviez vous occuper des problèmes autochtones de manière différente que les autres -- par rapport aux autres problèmes. On a entendu qu’on doit aussi regarder la sélection des personnes pour obtenir des postes. Comment est-ce que les entreprises, les partenaires d’affaires, comment est-ce que ils s’occupent du racisme et comment Est-ce que le racisme a un impact sur les bons emplois, l’aide sociale et les programmes d’aide sociale.

Deux pages qui restent. Je veux être sûre que je dis tout.

On a parlé aussi de commencer en première année, à l’école, quelqu’un a même dit la maternelle. Je vous ai entendu. On commence à la maternelle. Félicitations à la Direction générale pour les progrès faits dans ces assemblées. Et une question sur la manière dont nous pourrions intégrer dans les agences communautaires qui ont fait ce travail pour qu’elles puissent avoir une voix au chapitre et pour que le travail soit renforcé par des experts sur le terrain.

Qu’est-ce qui se passe quand les gens ne sont pas en conformité, il doit y avoir un mandat. Donc, encore une fois, l’imputabilité, un mandat, on a parlé du privilège blanc et aider ceux qui vivent avec le privilège blanc de comprendre qu’est-ce que ça veut dire exactement et comment ça pourrait avoir un impact sur cet enjeu.

On a entendu des remerciements qu’on peut finalement parler du racisme contre les Noirs dans les différentes communautés et qu’il faut reconnaître les espaces sécuritaires, les endroits sécuritaires, et que la conversation n’est pas la même partout dans toutes les communautés. Et il faut bien Respecter tout ça.

On nous a rappelé que le Canada est responsable à cause de sa Charte des droits et libertés ainsi que son rôle dans la déclaration de l’ONU pour les droits de la personne. Ça, c’est… Ces choses-là peuvent être abordées dans ce contexte, félicitations au chef de police local pour avoir abordé la question de poser des questions sur les… Montrer des pièces d’identité, montrer du leadership là-dessus, c’est très bien.

Et nous avons écouté une suggestion, qui est une cinquième pour l’intendance qui devrait être rajoutée. Et nous avons également entendu que la santé mentale doit être liée au racisme systémique et que les jeunes doivent être présents. Et finalement, nous avons entendu à nouveau de notre aîné que nous pouvons le faire et que nous devons nous concentrer sur les pensées devant nous pour voir quel type de monde nous voulons appuyer pour les générations à suivre.

Alors, cela étant dit, merci et je vais maintenant passer la parole au ministre Coteau juste pour conclure.

(applaudissements).

—Ministre Coteau : Merci beaucoup. Je veux juste vous remercier pour avoir été notre modératrice ce soir. C’est très difficile, en fait, et non seulement elle nous a aidés dans ce processus, elle est la directrice d’un organisme à but non lucratif à Toronto. Elle a une famille, elle est très occupée. Alors, merci d’avoir pris le temps de nous aider lors de cette aventure. Et je veux remercier nos interprètes de langue française et de langage des signes, ils ont fait un très bon travail ce soir. Bon travail. Et merci beaucoup. Merci aussi à votre membre de Parlement de nous avoir accueillis chaleureusement et bien sûr à l’équipe de la Direction générale de l’action contre le racisme qui est là pour… Qui nous a aidés à organiser tout ça. Oui, il faut les féliciter, c’est sûr.

(applaudissements).

Parce qu’ils apprennent au fur et à mesure et ils sont vraiment… À toutes les assemblées, il y a eu de grandes améliorations. Alors, nous nous améliorons à écouter, récupérer l’information. Et surtout, merci à vous tous d’avoir pris le temps d’être là, parce que comme plusieurs ont déjà dit ce soir, ça peut être une conversation très difficile à avoir. C’est très difficile, ça pose des défis, Et… Mais on a eu une très bonne conversation ce soir. Il n’y a pas mal de bons points qui ont été présentés. Je veux juste vous remercier pour votre engagement. Et nous ne sommes pas parfaits, mais ce que l’on va faire, c’est prendre tout ce que nous avons écouté, considéré, et on va rédiger un document qui sera notre plan stratégique pour les années à suivre.

Alors, encore une fois, un grand merci pour votre engagement pour que l’Ontario soit un meilleur endroit pour nous tous. Et je ne sais pas si quelqu’un l’a constaté, mais mon frère et mes neveux étaient là ce soir. Ils ont quitté parce qu’ils doivent aller à l’école, ils ont quitté il y a environ une quarantaine de minutes, mais je fais ça parce que je veux m’assurer que… Ils vivent dans la communauté ici, la première chose que j’ai faite, c’est les présenter au chef de police!

M’assurer qu’il sait que j’ai de la famille ici, on est tous… C’est important qu’ils vivent dans une communauté qui se préoccupe d’eux et c’est sûr que c’est une communauté qui se soucie des uns et des autres, et je veux m’assurer que mon -- que mes filles, mon neveu, ma famille, les gens de ma communauté, les gens de l’Ontario aient un bon Endroit pour élever leurs enfants et que nos enfants puissent avoir une chance égale dans la vie. Donc, merci pour votre engagement, merci d’être là ce soir. Merci à nouveau.

(applaudissements).

(fin de l’assemblée).