— Bon après-midi à tous. Il y a un léger retard, nous commencerons sous peu. On vous fait savoir dès qu'on est prêt.

On est prêt? On peut faire les choses sans le ministre, on peut démarrer? Bonjour, salutations. Comme vous le savez, vous devriez le savoir, du moins, vous êtes dans le territoire… des premières nations, de ce côté de la rivière*. On m'a demandé de faire une prière d’ouverture pour cette occasion. Une fois que j’avais fait ça, il n'y a pas si longtemps, quelques-uns d’entre vous, peut-être que vous étiez là, on l’a fait à vérité réconciliation. Et c'était assez lourd, et je me souviens quand j’ai fait… ça tournait autour de la salle, on a vu que les esprits étaient vraiment là. Et depuis, on a fait des progrès, on a eu des recommandations qui ont été mises de l’avant, et j’espère que nous allons guérir*. J’espère que ça va aider le peuple sur notre territoire.

Mais pour aujourd'hui, je vais demander au grand esprit de laisser le bon esprit pénétrer cette salle pour nous aider pour qu'on puisse entendre la voix des grands esprits dans le vent.

C'est un grand esprit qui donne la vie à tout le monde que nous connaissons, peu importe où nous sommes. Je demande que vous réfléchissiez, pensez à votre famille, à vos enfants, à vos ancêtres et à tout ce que nous avons, qui nous donne la bonne vie. Si vous voulez bien patienter un petit moment, (déclaration en langue autochtone).

Ainé Gerry : Je remerciait le créateur pour nos enfants, pour tout ce que nous avons, pour nos ancêtres, pour la terre, le grand esprit et la terre mère, l’amitié et la camaraderie et tout ce que nous avons. Soyez reconnaissants. Laissez l’esprit gentil compassionner et nous visiter, cet après-midi.

Meegwetch : Vous pouvez venir vous approcher, si vous voulez respirer la fume… moi je peux me déplacer autour de la salle. Ça va, je me déplace? Ne me laissez pas oublier mes lunettes, là, je les laisse là.

Ginelle : — Bonjour, je suis heureuse de vous accueillir tous à cette réunion publique à Thunder Bay. L’une de plusieurs réunions que l’Ontario tient de par l’Ontario pour entendre le public au sujet de questions de racisme systémique clés. Je suis directrice exécutive du Comité du centre, qui se trouve au sud-ouest de Scarborough. Je vais être l’animatrice de cet après-midi. Comme j’ai présenté Martin, je vais lui demander de venir au podium. Dans ma tradition, on doit toujours approcher les aînés*, mais le microphone est ici. C'est important, je vous fais un cadeau de tabac, et c'est représentatif de la vérité, de la sensibilisation et de la volonté d’écouter un… pendant cette réunion et le respect. Merci.

On devrait se faire l’accolade, bien sûr. Jerry est ancien infirmier et étudiant de méthodes de guérison autochtones. Il est membre des Matagamis du nord-ouest de l’Ontario, il se sent très confortable à enseigner, à apprendre et à partager ses connaissances de méthodes de guérison autochtones, il trouve que c'est un périple de toute une vie d’apprendre.

Il est fils, père, grand-père et arrière-grand-père. Ici, son destin est… il profite de la vie au maximum.

Nous sommes prêts pour vous maintenant.

Ainé Gerry : Salutations. Ce que cette présentation ne disait pas, c'est que je suis fils unique d’une mère célibataire et je suis né à l’hôpital de l’armée du salut, en décembre 48, dans une grosse tempête de neige. Les semaine avant, ma mère était dans les rues de Montréal, èreante, sans-abri, sans soutien, sans famille. Elle a survécu au pensionnat autochtone et j’étais son don, son cadeau. Et elle voulait un endroit où me placer, et c'est l’armée du salut. Je les appelle les… parce que je les… ils l’ont accueillie et ils l’ont aidée. Et ils lui ont demandé si elle voulait me garder ou se défaire de moi, elle a dit : « Non, je veux garder mon enfant. » C'était mes débuts. Comme petit garçon, j’ai grandi à Montréal, à Ottawa, au nord-ouest de l’Ontario. J’ai rapidement compris que j’étais plus basané que les autres, j’étais différent des autres. Elle a dit : « Mon fils, Anishinaabe. » Elle m'a demandé de répéter.

C'était difficile et j’ai détesté ça. Elle a été violée 2 fois par des non Autochtones. Elle a été laissée dans le talus et elle a été laissée pour morte. J’étais petit garçon. J’ai pris sa tête, elle était tellement grande, j’ai dit : « Maman, je t'aime. Je t'aime, je vais te protéger. ».

Ma mère n'était pas la seule. Ça arrive trop souvent à nos femmes Anishinaabe sur notre terre. Les enfants comme moi qui ont grandi dans ce type d’environnement de violence, coupé de nos familles, de nos collectivités, de nos cultures, séparés, sevrés dans cette terre, dans ce pays qui nous appartient depuis des milliers d’années. Elle a garanti que je sache qui j’étais et d’où je venais. Et maintenant, je prie pour parler en langue autochtone. Ça veut dire que c'est mon nom d’esprit, d’où je viens, la première nation, à quelle classe j’appartient, les ours; je transporte la pipe et je suis aussi médecin et je porte la route de la médecine ici. Tout ça, c'est englobant.

Les 4 races humaines se trouvent là-dessus. Les 4 races de la planète. Nous ne sommes pas propriétaires de ça, nous sommes les gardiens de la Terre. Nous sommes chanceux, les Anishinaabe, sur notre terre, on a des bons enseignements qui nous ont gardés là, nous ont permis de survivre depuis au moins 13 000 ans sur cette terre.

Qui, depuis peu, s'appelle « supérieur ». On a une culture riche, on a un patrimoine riche, et j’essaie d’enseigner à nos jeunes, soit au collège, soit à l’université ou au conseil tribal, d’être fiers de notre héritage et d’être fiers de là où nous venons. C'est ce que j’enseigne.

J’aurais aimé qu'on ne soit pas obligé d’avoir une session comme celle-ci à Thunder Bay, mais je sais que notre chef le sait, le chef de police, certains des commissaires, ça continue. 50 ans plus tard, nos femmes sont encore battues, violées et lancées dans le talus comme des ordures.

Il y a un élément dans cette société, pas juste cette communauté, mais d’autres villes et d’autres centres urbains qui nous regardent, nous, à cause de la couleur de notre peau, à cause de notre culture, de notre langue, ils pensent qu'on est moins qu'humains.

Mais je ne nie pas que tous les non Autochtones raisonnent comme ça. On a des amis, certains des commissaires sont des amis, ils nous ont accompagnés dans des protestations, et c'est là où je compte nos amis.

J’ai été soldat dans les années 60, dans l’armée canadienne. J’ai appris la bravoure, qui est avec vous et qui n'est pas avec vous. Il y a beaucoup de personnes qui font beaucoup de bruit. Quand vous allez vous battre et vous vous lancez contre l’ennemi et vous allez confronter… vous voulez savoir qui est avec vous, et qui vous voyez, ce sont vos camarades et vos amis. Donc, lorsque nous marchons et nous allons à une démonstration, on a des tambours, je regarde qui est avec nous. Je vais ce conseiller et d’autres, j’ai rencontré le chef de police, on a eu des discussions fructueuses, une baisse de tension*, mais on a encore du pain sur la planche.

Nous devons avoir une compréhension comme quoi nous sommes tous les enfants du grand esprit, peu importe la couleur de la peau, la religion, la culture, on est tous semblables. Surtout sous la peau, c'est tellement un sixième de pouce de la peau, j’ai vu ça comme infirmier. Et le sang est toujours rouge. Pourquoi on ne peut pas s'entendre? Pourquoi est-ce qu'il y en a qui nous regardent et il nous regardent de haut, ils nous méprisent, ils pensent qu'on est moins qu'eux? Et j’ai appris il y a très longtemps lorsque le créateur m'a envoyé l’esprit et que j’étais un petit garçon et que je jouais tout seul, on doit jouer dans le même carré de sable de manière paisible. Autrement, on va vous demander d’aller trouver votre propre carré de sable, de quitter celui où vous vous trouvez. Donc, sur cette note joyeuse, j’ai essayé de donner une signification à notre rendez-vous d’aujourd'hui. J’espère qu'on va pouvoir trouver des réponses pour déplacer les gens vers la solution. Ça fait partie de la réconciliation. Si vous n'êtes pas Autochtone, ne nous dites pas ce que nous devrions faire. Nous avons une voix, nous avons un esprit, nous avons une histoire fière, une culture fière pour nous garder forts, nous allons la partager avec vous comme nous avons partagé cette terre. On n'est pas des sauvages, comme on peut le lire dans les livres d’histoire. Ce n'est pas nous qui avons écrit les livres d’histoire, c'était quelqu'un qui était paranoïaque, peureux, perdu dans la forêt, il ne voyait pas la beauté de cette terre. Donc, je vous laisse avec ces paroles, je ne vous parlerai plus Anishinaabe. Je regarde l’interprète de langue des signes qui s'arrête chaque fois que je prononce un mot en langue autochtone.

(Applaudissements).

Ginelle : J’aimerais présenter le ministre Coteau, qui est responsable de la Direction.

Ministre Coteau : Bonjour, bon après-midi, c'est un plaisir d’être avec vous. Je veux d’abord reconnaître la terre traditionnelle sur laquelle nous nous trouvons, le territoire des premières nations de fort Williams, la nation Anishinaabe et le territoire afférent, et je sais que le grand chef continue d’être encore là. Voilà, il est là. Merci de votre présence.

Je sais aussi que le chef de la police est présent. Est-ce qu'il est là? Levez la main, s'il vous plaît. Et le président du Conseil, merci de votre présence. C'est intéressant. C'est le huitième meeting que nous avons et beaucoup des problèmes dont nous parlons, ça va avec la police et le travail de la police. Il y a seulement eu 3 chefs qui se sont pointés, donc je veux leur dire merci de votre présence. Et tout politicien… est-ce qu'il y a un politicien ici? Oui? Merci de votre présence, parce que, bien sûr, les conseillers locaux, c'est difficile d’avoir des politiciens à ces réunions. On voit qu'ils sont bien représentés aujourd'hui. Merci de votre présence.

Je veux remercier Martin*, qui nous a donné des paroles de sagesse. Merci beaucoup de votre présence et pour avoir démarré l’après-midi de la bonne façon. À chaque réunion que nous avons, on a la chance d’écouter les paroles sages de quelqu'un qui vient des premières nations et quelqu'un qui est un aîné, quelqu'un qui peut donner sa bénédiction. C'est intéressant, parce que tous les messages ont été différents de beaucoup de façons, mais ça nous ramène à un point précis, c'est que nous devons travailler de concert. Nous devons… si on doit jouer dans le même carré de sable, nous devons jouer les uns avec les autres bien et de manière équitable.

L’un des aînés qui a parlé a parlé du fait que nous nous alimentons de pensée différentes. Il a dit que si on se nourrit d’amour, de compassion et de patience,reflété dans la collectivité dans laquelle nous vivons. Mais si nous nous alimentons de peur, de haine, on doit des choses comme le racisme qui se pointent le bout du nez et des choses qui sont destructives pour nos collectivités.

Je me sens honoré d’être en mesure de me balader de par l’Ontario pour avoir ces conversations. Je pense que c'est sain pour nous d’avoir ces conversations. Je sais que parler du racisme, c'est toujours très très difficile à faire. Ça rend les gens très inconfortables. Mais je pense que c'est une conversation que nous devons avoir. Le racisme systémique, c'est difficile à concevoir, parfois parce que dans une institution qui est tellement grande avec tellement de gens, et les gens qui travaillent là peuvent ne pas avoir de penchants pour le racisme, mais la manière dont le système est construit, ça donne un avantage à certaines personnes par rapport à d’autres et ça permet à des gens d’exceller, et il y a des barrières qui laissent les autres à la traîne.

J’essaie de réfléchir à des exemples de ce que ça aura l’air dans la vie de tous les jours, mais je pense que quand j’étais un enfant, je suis arrivé au milieu du jeu de monopoly, au milieu de la partie, vous avez 200 dollars qu'on vous donne, et toute la terre a déjà été achetée sur le jeu, vous arrivez au milieu de la partie, vous faites 2 tour, et après 2 tours, vous comprenez que tout votre argent a disparu. Et votre frère, votre cousin, là il rigole, c'est lui qui a tout l’argent, et vous attendez.

Votre argent est disparu à cause de ça.

C'est comme ça que ce système fonctionne. C'est construit avec le temps et les gens se déplacent au sein d’une collectivité et dans un quartier, au sein d’une institution, et il y a des avantages inéquitables. Je pense qu'il y a avantage à identifier ces barrières, d’avoir une conversation comme celle-ci pour trouver des manières de garantir que si quelqu'un veut travailler d’arrache-pied en Ontario et s'il essaie… il travaille d’arrache-pied, il veut construire quelque chose, il faut avoir la capacité -- la possibilité de faire ça. Je sais qu'au bout du compte, quand quelqu'un travaille d’arrache-pied, il a des occasions à saisir et il peut se construire -- il construit une collectivité, une communauté. On pense à l’Ontario d’aujourd'hui, on a 70 000 jeunes qui ne travaillent pas, ils ne sont pas dans des programmes de formation, pas dans un programme d’éducation.

On doit trouver des manières de faire tomber les barrières et mettre en place des initiatives pour faire en sorte qu'ils doivent être là où ils doivent être. Quand on parle de l’éducation, de services correctionnels, quand on parle de soins de santé, lorsque nous parlons de la pauvreté, nous savons… le facteur numéro 1, la chose qui très certainement démontre que certaines personnes ont l’avantage par rapport aux autres, c'est la race. Vous regardez les niveaux de pauvreté et ce qui sépare les gens, c'est la race. Les niveaux de diplomation, niveau d’incarcération, le grand chef vient de le dire, on a vu 70 % de réduction dans l’incarcération des jeunes dans la dernière décennie, ici, en Ontario. Mais ce n'est pas vrai pour les Autochtones et pour les noirs, pour les petits noirs et les petits Autochtones. Quelque chose arrive et nous devons aborder cette question, nous devons en parler. On peut faire semblant que ça n'existe pas, on peut camoufler ça, on peut pousser ça sous le tapis, mais quand vous faites ça, ça s'accumule encore plus, et éventuellement des choses vont vraiment mal.

Je suis heureux que nous ayons cette conversation aujourd'hui. Ce que nous allons faire, c'est que nous allons ouvrir l’événement avec Sam Erry, qui est sous-ministre adjoint pour ce dossier. Il est l’officier au gouvernement qui est responsable de ça. Il va nous montrer ce qu'est le plan jusqu'à maintenant, ce que nous pensons faire. On va avoir vos commentaires, on va vous écouter pour entendre vos expériences, vos idées. N'ayez pas peur d’être critique du gouvernement, n'ayez pas peur de critiquer le travail que nous faisons, on est là pour entendre ça justement.

Je veux dire merci encore une fois pour la chance que vous nous donnez d’être présents ici, et merci, c'est une belle foule et ça me dit une chose, c'est qu'il y a beaucoup de monde qui sont préoccupés par le racisme et le racisme systémique. Je veux dire merci au nom de moi-même et de tout le monde au gouvernement pour votre présence par cet après-midi de samedi. Merci.

(Applaudissements).

Sam : — Bonjour à tous, c'est un plaisir d’être là. Quelqu'un dans l’auditoire m'a demandé : « Est-ce que c'est votre première fois à Thunder Bay?. » J’ai dit : « Non, c'est ma quatorzième fois à Thunder Bay. » J’aime être là, même en hiver. Donc, merci de votre présence et de consacrer votre samedi après-midi à cette réunion. Ce que je vais faire, c'est vous donner un peu… un aperçu rapide de là où nous en sommes à la Direction et vous donner une idée de la direction que nous allons prendre sous peu. Est-ce que tout le monde voit bien la diapo? Le clique ne marche pas.

Voilà, ça marche. Je vais commencer avec cette diapo. Vous êtes probablement conscients de ça, il y a diverses formes de racisme que nous connaissons dans la société. Et vous savez, nous avons les culturels, sociétales, mais là où on veut se concentrer nous dans la Direction, c'est le racisme systémique. Si on résout le problème en amont, vous le réglez en aval. Je vais dire une chose, en général, en parlant avec les gens, les gens ne comprennent pas en général ce que c'est le racisme systémique. Parce que la plupart des gens connaissent le racisme individuel ou le racisme de groupe qu'ils connaissent. On va travailler d’arrache-pied pour aborder le racisme systémique comme priorité cardinale.

Cette diapo est là pour 2 raisons. La Direction de l’action contre le racisme, c'est situé au gouvernement provincial, au ministère qui s'appelle le bureau du cabinet. Si vous ne connaissez pas le bureau du cabinet, c'est plus ou moins le ministre du premier ministre. On soutient le premier ministre et le gouvernement directement. Ça vous donne une idée de la priorité que le premier ministre a mis… le premier ministre et le ministre pour la Direction.

L’autre chose que vous devez connaître du Bureau du cabinet, c'est que c'est là où les décisions du gouvernement sont prises et là où on peut influencer. On est assis au sommet de l’endroit où se prennent les décisions. C'est une approche holistique du gouvernement.

Au fur et à mesure que les politiques arrivent, on va être capable de les saisir avant qu'elles vont plus loin pour ce qui est de mettre une perspective antiraciste sur le travail qui a lieu. Je vais vous offrir 2 exemples.

Ça, c'est une chose. La Direction siège au sein de cette bulle qui est au sommet, mais la Direction est un instrument de changement pour les Ontariens. Dans ce cas, le gouvernement joue un rôle très important, mais vraiment au bout du compte, qu'est-ce qu'on veut faire, c'est que nous voulons améliorer l’inclusion en Ontario, on veut être sûr qu'on a l’équité entre les races en Ontario.

C'est un véhicule pour ce changement. Mais ce que je veux souligner pour vous, c'est que pour s'attaquer au racisme systémique, on va avoir besoin de tout le monde, dans tous les secteurs. On va être ensemble… ce n'est pas assez pour résoudre ce problème. On a besoin des communautés, des collectivités, on a besoin des entreprises. Les entreprises, c'est très important dans cette conversation. Quand vous pensez à l’équité raciale, si vous pellez l’oignon jusqu'au fond, c'est une question de santé économique et l’équité économique. C'est important que les entreprises s'engagent dans cette discussion.

J’ai une définition, là, pour le racisme systémique. C'est une définition courante. Comme le ministre l’a dit, c'est essayer d’aborder les choses qui ont créé les institutions que nous avons, comme la construction. C'est les choses qui sont derrière les murs. Donc, mettre la peinture sur le mur, ça va pas résoudre le problème. Nous avons regardé ce qui est derrière le mur, de quoi est fait la structure de l’immeuble et est-ce que cet immeuble est fait de matériaux et de choses qui sont franchement la culture dominante est privilégiée à l’exclusion des autres personnes racialisées et autochtones. Bon. Un point important ici, on ne commence pas à partir de zéro. J’espère que vous avez un spire de soulagement, ce n'est pas comme quand on se promène et on dit… non, nous avons une quantité incroyable de travail qui a été fait au cours des 20 dernières années ou 30 dernières années dans l’antiracisme, et tous ces rapports ont des slogans, ont dit : « Il faut s'attaquer au racisme systémique. » L’autre slogan, c'est vous devez étudier les populations racialisées et les populations autochtones parce que c'est les personnes les plus marginalisées. On est là pour tous les citoyens de l’Ontario, mais nous savons par les données que nous avons que c'est les personnes racialisées et autochtones qui ont besoin d’une attention particulière et de soins particuliers. Et bien sûr, récemment, nous avons eu la Commission vérité et réconciliation et la réaction du gouvernement ontarien ensemble pour aborder les questions du racisme et regarder les stratégies antiracistes, surtout dans les communautés autochtones, je vais en parler un peu plus en fond tout à l’heure.

À un Un niveau élevé, quel est notre mandat, sur quoi est-ce qu'on se focalise? Bien sûr, on veut éliminer le racisme systémique dans les institutions réglementées par l’Ontario. C'est le premier endroit où commencer.

Franchement, on doit garantir que la cour est nette avant de commencer dans les autres secteurs pour dire : vous devez vous attaquer à ce problème.

Beaucoup de travail doit être fait à l’intérieur pas juste à la surface, mais on veut modifier les comportement dans les organisations elle-mêmes. 2, augmenter la sensibilisation et la compréhension du racisme systémique. La plupart des gens ne comprennent pas ce que c'est, donc nous allons mettre un effort là, faire la promotion de pratiques équitables et coopérer avec la collectivité. C'est très important.

Ça, c'est généralement les 4 secteurs de priorité ou d’action que nous allons investiguer. Un, c'est politique, évaluation et recherche. Ce qui est important dans cette conversation, c'est de noter que nous voulons avoir une conversation basée sur des preuves. Si vous avez entendu l’expression : pas de données, pas de problèmes. C'est très très important de recueillir des données sur le racisme. J’ai entendu ça beaucoup des fois, les gens disent :

« On a des données, on doit passer à l’action. » Je dirais avec beaucoup de respect que les données que nous avons… donc la Commission des droits de la personne dit : « C'est bien de faire de la collecte de données, on va mettre sur pied… » Et dans le cadre conceptuel de collecte de données sur le racisme, on va offrir…

À l’heure actuelle, seulement la société d’aide à l’enfance de Ontario et les commissions scolaires de Toronto connaissent ces données sur les races. On veut garantir que ça arrive dans tous les secteurs. Le ministre est aussi responsable des jeunes, et il a dit clairement que toutes les sociétés de protection de l’enfant vont faire la collecte de données. Le ministère de l’Éducation a dit publiquement que tous les commissions scolaires vont faire la collecte de ces données sur le racisme pour les mettre dans une base de données. C'est important. La deuxième chose que je vais noter, on ne collecte pas les données juste pour collecter des données, les données doivent faire partie d’une équation plus vaste, et l’équation plus vaste, c'est cette chose qu'on appelle l’évaluation de l’impact. C'est un outil qui a été élaboré dans beaucoup de juridictions pour aborder le racisme systémique. Je peux en nommer pour vous.

Le le comté de… Portland l’a fait, et si vous… certains endroits au Royaume-Uni. Nous avons un produit fait, on peut l’étudier et l’amener en Ontario dans le contexte de l’Ontario. Donc, les données sont le point d’entrée dans cet outil analytique, parce que si on doit regarder les questions systémiques et créer des politiques qui créent une équité en matière raciale, on doit avoir un outil analytique pour faire ça.

Une autre analogie que je pourrais avoir, c'est pensez à l’évaluation de l’impact, on ne construit pas un pont sans faire d’évaluation environnementale. L’outil d’évaluation sera cet exercice obligatoire. Donc, avant d’élaborer des programmes pour les Autochtones et pour les personnes racialisé, avant de développer des politiques, avant de développer des services, vous mettez ce cadre conceptuel en place, comme ça vous pouvez réconforter pour dire que le bien qui a été introduit quand les personnes font ce travail, c'est diminuer ou éliminer complètement.

L’autre chose qu'on veut faire, c'est élaborer une stratégie antiraciste à l’échelle de l’Ontario. Et ça, ça aura une composante anti… une composante sur l’antisémitisme, une composante sur l’islamophobie, et ça aura une stratégie sur le racisme anti-Autochtone. Nous ne sommes pas à la Direction… on ne va pas faire semblant que cette stratégie va être construite à l’extérieur de nos ateliers, ce serait important de garantir que c'est une stratégie informée sur les Autochtones. On a ciblé les communautés autochtones pour élaborer cette stratégie. Le deuxième, c'est sensibiliser le public. Encore une fois, on se base sur une approche basée sur les preuves. On va lancer des recherches de marché robustes par l’Ontario pour avoir une idée où est-ce que les gens en sont sur cette question, qu'est-ce que ça veut dire quand quelqu'un dit « race », qu'est-ce que ça veut dire quand quelqu'un dit « racisme », qu'est-ce que ça veut dire quand on parle de racisme systémique?

(Applaudissements).

Inconnu : [incompréhensible]

Sam : J’ai déjà rencontré des chefs et j’ai souligné ça justement. Pour les Autochtones, le contexte, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas le même, et c'est la raison pour laquelle franchement j’ai fait un effort pour dire ça. Ça va être une stratégie informée sur le monde autochtone. Ça va être aussi spécifique par rapport à la région, parce que ça reconnaît la diversité au sein des communautés autochtones aussi, nord, sud, est, ouest et tous les autres paramètres que vous voudriez appliquer. On va faire cette recherche et la recherche va revenir et on va utiliser cette recherche pour élaborer une campagne à l’échelle de l’Ontario. Donc, pour les gens qui sont les jeunes, nous aurions peut-être une campagne qui est très basée sur les médias sociaux. On pourrait… on va regarder la population parce qu'on a des… plusieurs générations à représenter dans la province et on va dire : quels sont les meilleurs stratégies pour parler de racisme et de l’antiracisme? Et on va lancer notre campagne de sensibilisation comme ça.

Le troisième article, c'est la collaboration des collectivité. Ça, c'est critique, crucial. La Direction et le succès de la Direction va être en proportion avec le niveau d’engagement au sein de collectivités, à travailler avec les organisations antiracistes, car il y en a beaucoup*. On va garantir qu'on a cette compétence de contenue dans ces collectivités, des gens qui ont l’expérience du racisme, qui est exprimé par ces organisations, pour que quand on élabore ces choses-là et on le diffuse, nous savons que ça va avoir du sens. On sait que ça va bien atterrir dans ces collectivités, mais gens vont dire : « Oui ça correspond à mon expérience », et ce n'est pas juste quelque chose qui a été parachuté, quelque chose qui a été fait à Toronto et qui a été parachuté ailleurs. Ce ne sera pas ça.

Et l’autre chose, c'est un terme… je sais que le jargon est très bureaucratique, mais je vais essayer de le démystifier en 2 secondes pour vous. Qu'est-ce que ça dit, c'est deux choses. Un, nous voulons que la Direction ne soit pas un exercice politique. En tout respect, on veut que la Direction fasse du travail de fondement et que ça ait une longévité. Le commentaire… on sait qu'on a déjà vu ça. Tout ça, c'est du déjà vu et ça ne mène nulle part. On ne veut pas que ça se termine en cul-de-sac, on veut que le film soit différent cette fois-ci.

Le gouvernement, les ministres, tout ça, réfléchissez à la longévité et la durabilité pour que le travail puisse continuer.

Deuxième élément là-dedans, c'est l’organisation. La capacité organisationnelle.

(Aucune interprétation en français) (Applaudissements).

(Aucune interprétation en français).

Ginelle : Nous sommes ici pour vous entendre parler. Alors, donc, ici, c'est enregistré et c'est disponible après la séance d’aujourd'hui. Alors, donc, aujourd'hui, il faut comprendre que vous comprenez et ce que vous consentez à cela. Le français aussi et la langue gestuelle américaine est disponible aussi. Tout ça, c'est disponible pour vous, alors quand vous prenez la parole, je vais vous rappeler, je vous demander de prendre la parole clairement dans le microphone de façon à ce que les interprètes puissent entendre ce que vous dites.

Bon, les toilettes sont… c'est ici à gauche, ça, c'est les toilettes accessibles sur votre gauche. Et les toilettes des femmes sont en bas à gauche. Pour les hommes, il faut monter les escaliers à la salle de banquet, tournez à gauche, c'est un peu difficile pour les hommes aujourd'hui, parce que je comprends bien que j’ai un problème avec la toilette des hommes en bas.

Alors, des rafraîchissements sont en arrière de la salle. Et une autre chose aussi, c'est que nous avons plusieurs choses que l’on veut couvrir, alors je vais essayer de limiter les observations à environ 2 minutes. Alors, je vais vous demander votre collaboration pour m'aider à maintenir -- pour donner une occasion à tout le monde d’avoir la parole.

Donc, nous allons… donc, poliment, j’espère, vous rappeler de l’horaire et vous faire savoir qu'il faut conclure votre commentaire. Et je vais demander… utiliser ma minuterie ici pour m'aider, et si vous n'avez pas l’occasion de dire tout ce que vous vouliez dire, donc vous n'avez pas eu l’occasion de prendre la parole, il y a aussi une autre occasion de le faire, d’obtenir des… d’envoyer des commentaires à antiracisme@Ontario.ca. Et aussi, ça, c'est vrai pour les gens qui écoutent puis qui sont en ligne en ce moment.

Donc, cela dit, s'il n'y a pas de questions en suspens, on va commencer et les bénévoles qui sont… portent des t-shirts rouges, vont vous aider, ils vont vous amener un microphone de façon à ce que nous puissions commencer.

Très bien. Alors, il ne faut pas tous venir en même temps. O.K

Membre de l’auditoire — J’apprécie l’engagement du gouvernement pour lutter contre le racisme. Je suis affilié à Thunder Bay aux organisations culturelles de Thunder Bay et également l’association… et il faut nous éloigner des contradictions qui existent au sein de notre système, et ce n'est pas facile à faire. L’éducation sur le racisme systémique et l’antiracisme, c'est très important. Le financement des ressources doit être offert et on sait que parfois vous avez… donc il n'y a pas assez de financement pour aller dans la bonne direction. L’antiracisme et ses liens pour le genre de… dans le programme, il doit y avoir un engagement très sérieux pour avoir une vision antiraciste, et ceci devrait être reflété dans le programme de politiques et dans les démarches des institutions et du secteur des affaires, c'est très important. Parce que parfois, nous avons la démarche, nous avons la méthode, mais ce n'est pas bien communiqué et les membres doivent être au même niveau de compréhension, même longueur d’ondes. Il doit y avoir une institution individuelle qui est imputable, ce n'est pas nécessairement que les gens soient pénalisés, mais il devrait y avoir des… pour renforcer notre multiculturalisme et nos idéaux dans nos institutions, il faut faire davantage à ce sujet-là. Il y a beaucoup de confusion, et surtout parfois dans le contexte avec le multiculturalisme, vous avez les célébrations du temps des Fêtes, et cetera, les fête religieuses, les gens nous disent…

Alors, il y a une différence, bien sûr, entre ce que l’ont dit et ce qu'on fait, donc les principes et la réalité, ce n'est pas toujours la même chose. Et la question de pouvoir, et vous savez, l’initiative de cette présentation est excellente, mais vous nous assurez que la question du pouvoir, en ce qui a trait à la question dont on applique certains modèles, notamment le multiculturalisme ça doit être résolu, et aussi il faut traiter de la racialisation et le racisme non pas seulement le côté des aspects culturels et religieux. Donc, ça doit être suivi que ce soit dans les écoles ou à l’extérieur des écoles, et le processus doit être évalué, il doit y avoir un mécanique grâce auquel on peut évaluer les politiques d’une institution, les méthodes et les services pour nous assurer qu'ils vont dans la bonne voie.

Donc, c'est très bien, mais s'il n'y a pas de processus, il n'y a pas… et aussi, bien sûr, ça devrait refléter la vision antiraciste. Je vais prendre comme dernier… la représentation de la communauté et l’engagement en milieu de travail qui reflète le milieu ethnoculturel de la communauté. C'est important d’avoir des liens renforcés entre les institutions, les parents et les membres de la communauté. L’islamophobie, il faut être vigilant contre le racisme systémique et l’islamophobie. L’Islam ne devrait pas être perçu… l’Islam n'est pas menaçant, violent, ou à l’appui des terroristes, l’acceptation qu'on devrait mettre fin à l’hostilité aux musulmans, on doit enlever les préjugés qui sont en place dans nos institutions, qui sont toujours là, il faut lutter contre cela. L’impact du néo-libéralisme dans nos institutions et nous assurer que les questions sociales et les problèmes ne sont pas individualises parce que dans le cadre du néo-libéralisme, ça vient de… c'est votre faute, ou c'est la faute de…

Alors, voilà, donc, c'était le dernier de…

Merci beaucoup.

(Applaudissements).

Je m'appelle… je suis membre de l’Alliance du syndicat indien canadien, qui est consacré à la lutte contre les inégalités avec une concentration sur l’antiracisme et particulièrement l’antiasiatisme. Donc, cette alliance a appuyé certaines revendications contre les noirs, en plus de recueillir des données dans toutes les agences gouvernementales. On a traité de la surreprésentation des enfants noirs dans le milieu carcéral ici dans le Nord de l’Ontario. Et aussi, par le point soulevé par Black Lives Matter, ça s'applique aussi aux Autochtones. Également, un autre point… une table ronde pour s'assurer que les voix et les priorités des communautés sont entendues et inclus.

Par ailleurs, il faut aussi reconnaître qu'il y a des chevauchements du racisme, comme par exemple, les gens de couleur et les gens autochtones, sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté. C'est bien connu que les gens de couleur et autochtones sont surreprésentés dans les emplois précaires, même s'ils ont le même niveau d’éducation. Et ça, c'est le genre de racisme systémique. Et il y a de nombreuses façons de résoudre le problème. D’abord, d’établir -- de rétablir la Loi sur l’équité d’emploi, qui a été annulée par le gouvernement conservateur, dans les années 80, pour aider les Autochtones et les gens de couleur d’avoir un meilleur accès aux emplois, de relever le salaire minimum et d’appliquer la Loi sur les normes d’emploi afin de protéger les travailleurs précaires qui sont mal payés et qui sont disproportionnellement représentés dans les milieux autochtones. Et aussi, la Loi sur les relations de travail doit être amendée pour s'assurer que les gens de couleur autochtone peuvent être dans un syndicat, le représentant syndical aide à améliorer les conditions de travail et aussi à aider les gens à faible salaire et à salaire précaire à travail précaire, parce que ils ont des niveaux de pauvreté très élevé. Et c'est important de nous assurer que nous avons aussi des services publics très fort, des services qui ont dans l’histoire joué un rôle pour réduire la pauvreté et d’appuyer des communautés saines.

Une partie du changement systémique est de résoudre les problèmes concernant l’accès à un logement abordable et aussi s'assurer que les familles aient accès à des garderies pour enfants et aussi l’accès à des soins de santé lorsqu'il y a des obstacle systémiques à cause du statut socio-économique ou d’obstacle linguistique. Donc, des personnes… des gens de couleur dans les professions médicales. Tout ça, ça ne fait que toucher à la surface, mais le problème de ce racisme, c'est que… systémique, et on a besoin de véritables ressourcess pour résoudre le problème. Notre recommandation, c'est d’accroître le budget de la Direction générale pour s'assurer que des actions concrètes ressortent de tout ceci.

Le suivant.

Alors, je m'appelle… je suis de… lorsque vous parlez de racisme systémique, je pense qu'il y a un groupe de gens qui a été oublié, et c'est les membres qui sont… les Autochtones hors réserve. Il n'y a pas de représentation dans le système canadien pour nous, pour être entendus concernant les décisions des… donc on ne tient pas compte de nous dans la législation, alors il n'y a pas de façon d’être représentés en réserve pour les décisions qui sont faites dans les réserves. Donc, alors, c'est à 2 tranchants ici. Alors, on nous maintient… on nous ignore, les bandes individuelles nous ignorent et aussi les villes dans lesquelles nous vivons nous ignorent également. Si on pouvait avoir une genre de communication entre les gens qui vivent dans les villes et puis les bandes autochtones et les conseils qui prennent les décisions, on pourrait peut-être se relever et partager notre culture.

C'est juste quelque chose qui a été oublié dans les décisions du gouvernement canadien pour les Autochtone qui vivent hors réserve. Alors, il faut nous faire entendre de façon autochtone en dehors des stratégies urbaines autochtones. On ne se sert pas tous de cela. C'est très bien pour certain gens, ça aide certains gens, ça, c'est correct, mais il n'y a pas vraiment d’autres façons de nous faire entendre. Merci.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire — Je suis membre de l’Université de Thunder Bay*, je suis aussi mère de 3 enfants Métis. Quelques commentaires concernent… communiquer avec des communautés racialisées et autochtones pour prévenir le racisme, je pense que vous oubliez un grand groupe ici, c'est la communauté blanche. Je pense que vous devez vous demander quand vous allez résoudre… comment est-ce que le succès… y a-t-il des mesures que vous allez utiliser pour mesurer le succès? Et aussi, je suis très heureuse que votre objectif, c'est d’éliminer le racisme systémique dans les institutions qui sont réglementées par le gouvernement ontarien. Je voudrais… et je sais aussi, je vois que vous allez travailler avec la Commission des droits de la personne de l’Ontario pour travailler là-dessus, et je sais qu'il y a des politiques et des lois qui ont créé des choses différentes. Je vais vous demander d’examiner… nous avons tous le système d’éducation dans cette province et un système qui peut embaucher en fonction de la croyance et de la religion et aussi cela a des conséquences pour les gens qui sont… qu'il y a un carrefour ici, alors il y a des gens qui sont carrément d’office éliminés. Et puis, aussi, ça peut se faire par le racisme.

Alors, ça, c'est vraiment, donc, c'est une loi du gouvernement qui est en place et aussi, ce qui a déjà été mentionné, c'est la question des garderies. Nous n'avons pas de garderies universelles. Les garderies, c'est vraiment une question très sérieuse pour nous tous, pour toutes les femmes qui travaillent, toutes les femmes dans des familles. Et c'est vraiment très difficile, si vous êtes dans un milieu socio-économique plus bas, vous savez, ça représente trop de gens qui… d’origine autochtone, noire ou de groupes racialisés. Par conséquent, nous avons maintenant une politique… enfin, nous n'avons rien pour résoudre ce problème qui met les gens encore plus dans des positions difficiles. Alors, donc, voilà, ce sont 2 secteurs où je pense que la législation et les institutions sont au mauvais endroit*.

(Applaudissements).

Merci.

Alors, donc, je suis de… c'est sur la Baie d’Hudson, donc je voulais parler à mon grand chef, parce que je voulais… ce dont je voulais parler, c'est vraiment… c'est nos territoires, à titre d’Autochtones, et j’ai posé la question parce que donc on s'est parlé à savoir si c'était couvert ou pas. Donc, nous avons parlé surtout du système des soins de l’enfance et puis comment ça collecte notre eau et notre population. Donc, ce sont les lois sur lesquelles je vous ai entendu dire, monsieur le sous-ministre, pas seulement si oui ou non la Direction générale va être un instrument de changement pour le gouvernement, va examiner des lois existantes qui, bien qu'il semble que ce soit neutre, effectivement, ça a des effets très négatifs sur la population.

En fait, la Loi sur les mines* de l’Ontario a donc un système de libre entrée. Et en 2012, alors le sondage géologique, ça, c'est la division du ministère du développement du nord et des mines, a fait des sondages magnétiques sur la communauté et d’autres communautés, comme… en fait, ça fait partie du processus d’exploration minière. Les compagnies maintenant doivent… après que la Loi sur les mines a été modernisée, de déposer un plan d’exploration qui exige une consultation détaillée. Ça n'exige pas, c'est notre consentement. Alors, donc, pour écrire, vous pouvez appeler, vous pouvez téléphoner. Même s'ils disent non, si vous avez rencontré tous ces gens-là, vous avez respecté tout ça, vous avez toujours… vous pouvez contourner notre consentement.

Ça, c'est un exemple de violence coloniale qui est faite contre les populations.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire - Donc, nous sommes aussi toujours oubliés. Nous sommes constamment oubliés, négligés. Lorsqu'on arrive au déterminisme -- détermination sociale concernant la santé et l’Organisation mondiale a dit que 60 % de votre longévité, votre santé est en fonction de votre revenu et de votre éducation, et nous sommes laissé pour compte dans la participation à l’économie. D’abord, la Loi sur les Indiens, c'est fédéral. Je sais, ce n'est pas votre juridiction, je sais, mais on ne peut pas entrer dans l’économie à cause de la façon dont cela existe, dans sa forme actuelle. Ça nous empêche, ça nous bloque, ça maintient le système. Mais nous sommes sous financés, nous avons été sous financés depuis 1996. Il y a tellement de choses qui se sont produites en conséquence de cela.

Vraiment, il faut que ça change. Et j’espère vraiment, j’espère que la révision de la loi, comme par exemple, ce qu'on a fait avec le système du bien-être pour les enfants, c'est le gouvernement qui a créé les pensionnats, et cela nous a enlevé notre capacité d’être des parents. Ça a créé beaucoup de dysfonction, de chaos social, c'est les provinces qui administrent les programmes du soin à l’enfance, du bien-être à l’enfance, mais ça n'aide pas les parents à comment être un parent, ça ne donne pas l’occasion. Et ça, il va falloir que ça change également.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire - Et finalement, autre chose, c'est qu'il nous faut reconnaître nos Autochtones, ils ont une voix et ils ont des aspirations et une façon d’être. Alors, donc, le système d’éducation qui existe ici devrait financer nos programmes d’éducation et de reconnaître que nous savons ce que nous voulons, nous savons ce dont nous avons besoin et nous devrions avoir le pouvoir de prendre les décisions en notre propre nom. Meegwetch

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : (nom supprimé) — Bonjour, merci, (nom supprimé) c'était vraiment très bien comme intervention. Je m'appelle… je parle comme un blanc qui vit dans le territoire Anishinaabe à la suite du traité Robinson. Je pense que c'est très important de réfléchir à cette question et de penser que l’identité est… comme cette rencontre par laquelle nous parlons aujourd'hui, la première chose que j’ai vue quand je suis arrivé ici, c'est que l’un des objectifs de la Direction générale, c'est d’éliminer le racisme systémique. Et ça, je crois que c'est donc votre… c'est quelque chose de très responsable comme mission.

Je pense que ce n'est pas responsable*, parce que je n'ai pas entendu de reconnaissance aujourd'hui sur la position gouvernementale sur les investissements dans le racisme systémique, parce que nous sommes ici en territoire Anishinaabe et nous avons des traités que l’on ne respecte pas, et on s'engage dans toutes sortes d’activités économiques et de développements, et le gouvernement… enfin, j’ai entendu le sous-ministre parler de la racisme du racisme systémique, ça repose sur la participation économique. Je trouve que c'est intéressant de réfléchir à la question, mais c'est quoi le projet économique auquel nous participons pour éliminer les obstacles à la participation?

Y a-t-il des obstacles pour éliminer le racisme systémique, pour éliminer la participation, ou est-ce que le gouvernement est en train de bâtir les obstacles? De quelle façon est-ce que le gouvernement est en train d’éliminer ces obstacles? Parce que le gouvernement a des investissements dans le secteur minier, dans la foresterie et toutes ces choses-là. Donc, je pense qu'afin de parler vraiment d’élimination du racisme systémique, surtout dans le contexte des communautés autochtones, il nous faut penser à la question du colonialisme. Alors, si on pense d’une inclusion et d’éliminer le colonialisme comme façon d’éliminer le racisme systémique, je pense que, ça, c'est bien. Mais il faut retourner à la racine et regarder le projet, voir comment nous sommes tous complices de ce projet, comment on peut bénéficie de ça.

Y a-t-il des façons comment on peut parler de démanteler des parties de cela? Et pour moi, le démantèlement du système, c'est… ça… je doute que le gouvernement le fasse. Alors, moi, que ce soit… ce dont on veut parler aujourd'hui et ce sur quoi la Direction va se concentrer, je pense que ce n'est pas très responsable de parler de la… tout ce que je vois ici, donc, c'est de réduire… de donner l’accès à des choses dont ils ont besoin, c'est de réduire la pauvreté et de donner l’accès équitable et de réduire la violence et le racisme systémique. Je pense que, ça, c'est la… le colonialisme et la suprématie blanche, et d’où vient le racisme systémique. Je pense qu'on ne parle pas vraiment… si on oublie ça, on ne parle pas de la question au complet.

(Applaudissements).

Ginelle : Membre de l’auditoire — Bonjour, je m'appelle (nom supprimé) *, et j’habite dans le Grand Nord. Mon pays, mais Thunder Bay est devenu ma ville depuis bon nombre d’années. Alors, je pense que ce serait bon de m'y habituer, que je sois ici. Mais je veux dire ceci, une chose bien simple, c'est : le racisme, c'est un comportement inacceptable sur le plan social. Je pense que, ça, c'est le message que les institutions gouvernementales et que le gouvernement ontarien doivent poursuivre, continuer à prononcer sur une façon durable.

Je voulais simplement, à titre de… l’argent est dépensé et investi dans le système d’éducation, et l’exemple que je veux utiliser, c'est l’éducation postsecondaire. L’autre chose que j’ai entendu dire, un de mes amis dire que c'était… qu'il y avait eu des discussions et du dialogue dans une classe parce que… dans laquelle les étudiants étaient… avaient le droit de déclarer que… je suis fatigué dans cette discussion des premières nations dans la classe. Ça, c'est terrible. Ça, c'est du racisme.

Et si le gouvernement ontarien va travailler à l’élimination du racisme systémique, ça, c'était… ce genre de déclarations n'a pas sa place dans une institution qui va produire des gens qui vont aller travailler dans les gouvernements ou qui vont travailler dans des endroits d’affaires, ils vont aller dans ces endroits avec ces genres de réflexions, que le racisme est socialement acceptable, alors qu'il ne devrait pas l’être.

Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Donc, s'il y a quelqu'un qui veut s'approcher au microphone, donc nous avons un micro baladeur. S'il y a des bénévoles, on va pouvoir vous apporter le micro. Allez-y.

— Je m'appelle… j’ai travaillé dans le système public secondaire depuis 15 ans et j’ai travaillé en réserve, hors réserve, réserve urbaine ainsi que dans la Ville de Thunder Bay. Et il y a quelque chose de vraiment rompu, de brisé dans notre système d’éducation, notre système public d’éducation, et il y a des problèmes, des écarts, des lacunes entre les écoles des premières nations qui sont financées par le fédéral, d’autres qui sont financées par le public. Il y a des problèmes au niveau… il y a des problèmes au niveau des programmes scolaires et le fait que nous en soyons… donc, les études autochtones comme séparées plutôt que quelque chose qui relèveraient des problèmes… on parle de la première guerre mondiale, et on… on ne parle jamais des traités… lorsque je leur pose des questions : « Qu'est-ce que vous voulez savoir concernant l’histoire des Autochtones? » Ils ont dit : « Christophe… est arrivé en… » Je travaille maintenant dans le système d’éducation et de stratégie d’emploi pour les première nation. Je sais qu'il y a des millions de dollars qui ont été investis dans la formation, dans des stratégies et pour essayer de… enfin, je comprends qu'il y a un effort, mais il y a beaucoup d’écarts, de problèmes. Lorsque les gens essaient d’obtenir une formation par l’emploi et ne peuvent pas se qualifier parce qu'ils n'ont pas leur deuxième année. Donc, le programme pour lequel je travaille, c'est d’essayer de reprendre cela à la sortie, mais il faut que ça commence au début.

Et, bien sûr, je n'ai pas la réponse, mais je sais que c'est… on a besoin d’un changement complet.

(Applaudissements).

Allez-y.

Je m'appelle nom et renseignements d’identification supprimés), la plupart des journées étaient 100 pour cent enfants Anishinaabe. Nous formons notre personnel dans le colonialisme pour… on veut amener des Autochtones pour faire ça. On forme nos employés en privilège de blancs. Il n'y a pas de financement pour ça à l’échelle de l’Ontario. On est une des rares agences qui fait ça dans l’Ouest de l’Ontario, à Thunder Bay. On ne peut pas parler de racisme systémique, selon moi, on parle du système de la justice, là, sans au moins comprendre le colonialisme et comprendre notre rôle comme blancs, avec les privilèges blancs, parce que beaucoup de gens ne savent pas ça.

L’autre réalité, c'est que nous devons faire quelque chose dans le système d’éducation et enseigner le colonialisme dans nos écoles au Canada pour que les gens grandissent et comprennent ce qui est arrivé dans ce pays au lieu des contes de fée qu'on nous raconte et les choses qu'on nous raconte, les choses horribles qu'on nous raconte sur les Autochtones, du moins quand j’ai grandi, et ça continue d’être enseigné comme ça.

J’étais à la séance de vérité et réconciliation à Ottawa et quelqu'un du ministère de l’Éducation s'est levé et a montré ce forfait en éducation, et les Autochtones avec qui j’étais, ils se sont levés et ils ont dit : « Branda, pourquoi tu te lèvess pas? » Parce que c'est un mensonge. Si seulement l’enseignant décide de l’enseigner, donc la plupart des jeunes de l’Ontario n'obtiennent pas cette éducation et nous devons la faire. C'est tout le débat sur le racisme systémique, la base économique et tout ça.

Je comprends ça, mais on pourrait au moins commencer avec le système de l’éducation, on pourrait au moins commencer avec les organisations fondées par l’Ontario et les paiements de transfert, la péréquation, pour s'assurer qu'on a une éducation sur le colonialisme là-bas. Ils ont une éducation pour comprendre les privilèges des blancs, parce que les gens ne veulent pas entendre parler de ça, ils voient ça comme quelque chose qui divise les blanc, mais c'est la réalité. Ce n'est pas le cas, c'est la réalité. Les gens doivent comprendre ça, et nous devons éduquer, former les personnes, on doit former des gens qui nous…

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : — Bonjour, Andrew, je viens ici en tant que éducateur et comme étudiant en histoire. Un bon point a été soulevé quand on parle du mot « colonialisme »; dans tout ce débat, c'est, selon moi, à la racine, c'est le colonialisme. Comment est-ce que ce pays a été fondé? Ça a été fondé sur l’exploitation, le pillage, réellement, de la terre et des ressources pour une minorité, et cette minorité, c'était des européens, et c'est eux qui ont formé ce gouvernement dont nous faisons partie aujourd'hui. Et c'est très compliqué à concevoir, c'est très difficile à concevoir, et je ne prétends pas avoir des réponses, mais c'est quelque chose qui, selon moi, c'est… selon moi, cette Direction doit parler de ce concept de « colonialisme » et de son rôle dans la formation de cette nation, c'est-à-dire la nation canadienne.

Comme éducateur -- j’aimerais changer de sujet un peu -- je vois les enfants qui arrivent dans mes écoles, dans mon école, je travaille pour l’école La Vérendrie, une école catholique, et je vois des préjugés, un point de vue biaisé. Je ne sais pas d’où ça vient. Je pense que c'est les parents ou d’autres enseignants peut-être, peut-être l’Internet, peut-être la communauté elle-même, mais c'est un défi comme éducateur d’enseigner le racisme systémique, parce que franchement, il n'y a pas beaucoup de place pour ça dans le cursus. Il y a tellement de choses qu'on nous oblige à enseigner, il n'y a pas… à moins que ça vienne de moi personnellement -- et c'est le cas -- dans ma classe, dans des conversations avec les enfants, ça vient… ça me vient à l’esprit, ça vient dans ma tête à moi, mais ça, c'est parce que je sens, moi, que c'est important, ce n'est pas quelque chose qui a été inculqué dans le système éducationnel de l’Ontario. Donc, c'est ça que j’avais à dire sur cette question.

(Applaudissements).

— Allez-y.

Membre de l’auditoire : Je viens du réseau professionnel, on est un groupe qui a commencé ici en ville, beaucoup des raisons pourquoi on a commencé ça, c'est qu'on voulait reconnaître… il n'y avait pas d’espace pour les gens de couleur au sein de nos institutions, autour de notre profession, mais aussi, en général, dans notre communauté. Donc, il n'y a pas de manière en 2 minutes que ce soit assez pour parler de quoi que ce soit réellement, c'est… je pense que ce n'est pas une vraie invitation de parler de ce dont nous devons parler, il y a tellement de choses à dire.

Mais à cause de ça, on a rassemblé des recommandations; pour vous, 2 pages, ce n'est rien, et ce n'est pas une liste étendue, mais nous espérons que vous allez l’accepter.

Je veux dire aussi qu'une grande question, c'est : comment est-ce que vous planifiez de reconstruire la confiance qui a été cassée entre les communautés racialiseées, les Autochtones et le gouvernement pour une génération ou plus? Depuis le début du Canada, si la confiance a été trahie à de multiple reprise, quand on parle d’antiracisme, nous devons reconnaître que c'est un thème qui doit faire partie de tous les niveaux de la société, tous les niveaux de notre système d’éducation, tous les niveaux de la police. Ça doit aller au-delà de dire : « C'est notre stratégie et nous allons mettre ça dans un coin et c'est tout. » Ça va être un cours dans votre diplôme d’études secondaires. Ça doit être plus que ça, ça doit être un thème sous-jacent et englobant. L’autre chose que je veux dire, pour me faire l’écho de ce qui a été dit déjà, on ne peut pas ignorer ça, le fait que le colonialisme, c'est énorme comme raison pour laquelle nous avons ces problèmes que nous connaissons dans nos communautés et le fait que c'est continue.

Et l’autre chose que je veux dire, c'est un commentaire, c'est que l’antiracisme devrait défaire les tendances des privilèges des blancs, et c'est une action politique. C'est un commentaire à l’effet qu'on essaie de dire que ce n'est pas politique; c'est toujours politique. Donc, merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Merci. Allez-y.

Membre de l’auditoire : (nom supprimé), le thème que je vais aborder, c'est la représentation dans les médias. Le quotidien local a des antécédents de publier des articles islamophobes, homophobes à l’éditeur. Il y a un espace aussi, le courrier aux lecteurs, il y a beaucoup de voix, je pense que cet espace, c'est une occasion à saisir pour les gens, pour éduquer, réfléchir sur ces lettres, ces courriers aux lecteurs ou pour se concentrer sur un sujet précis, spécifique.

Il y a des lettres du courrier aux lecteurs, moi, ma critique, ce serait que, par exemple, en 2013, Ruhi Singh, c'est un cas de droits de la personne de… elle était une femme transgenre en Inde qui est venu au Canada de manière spécifique à cause de notre dossier de droits de la personne. Elle a été refusée, mais elle a gagné sa cause. Il y a eu des discussions, c'était très transphobique, en parlant des trans en particulier, cet élément m'a vraiment affectée moi, cet article. Et moi je pense que ce qui est de la discussion autour des médias sociaux, de quelle façon vous pourriez incorporer l’opinion des gens au sujet des médias en encourageant les personnes dans le système d’éducation d’avoir cette conversation? Les médias critiquent, avoir des analyses.

Pour ce qui est des normes de publication, j’ai entendu parler du Conseil de la presse de l’Ontario. Comment est-ce que les personnes peuvent en apprendre davantage sur ce qui est offert aux gens quand il s'agit d’essayer de responsabiliser les médias? Je pense qu'une autre façon, c'est d’encourager les gens à écrire à nos médias locaux, s'engager avec nos médias locaux pour essayer d’avoir cette conversation. J’ai essayé de faire ça, et selon moi, c'est rageant de voir que les dossiers des droits de la personne, on a vu qu'on pouvait écrire quelque chose comme ça et voir que ces commentaires transphoniques, antitrans, dans la presse, ça montre qu'il y a de l’éducation qui doit être faite.

Mais une personne qui est venue me voir, qui a vu ma lettre de réponse et qui est trans, elle a été très émue par mon article. L’importance de la sécurité, comment est-ce que nous pouvons parler et éduquer les gens au sujet des stéréotypes. Il y a d’autres… la différence entre le discours haineux et la liberté de parole, la manière dont, ça, c'est permis dans nos médias.

Je pense que mon grand message aussi, ce serait d’investir dans la culture et parler de la revitalisation du langage. Investir chez les jeunes, dans la culture, c'est là où vous pouvez faire un grand impact. Le mentorat et, selon moi, les arts et la culture, les gens peuvent s'exprimer de cette façon-là, avoir ces espaces pour qu'il y ait cette conversation et trouver qui vous êtes. Ça, c'est de ça dont nous avons besoin. On devrait avoir plus d’espace pour la culture. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

Membre de l’auditoire : Je m'appelle… (nom supprimé) je travaille pour la société John Howard. La contribution que je voudrais faire aujourd'hui, c'est surtout côté système criminel.

Quand on parle de ces problèmes, tout est connecté. Ça commence par l’éducation, tout remonte à la collectivité. Je suis heureuse d’entendre que la Direction parle du racisme systémique. Vous voyez des personnes qui ont un impact, mais il doit y avoir une meilleure compréhension, ça empêche les gens de faire une meilleure société, améliorer le pays.

Donc, pour le système correctionnel, l’un des programmes que nous avons, c'est le programme de libération sous caution, et ça parle du racisme systémique. Même que ce problème existe, c'est pour aider les gens qui n'ont pas de connexion sociale ou n'ont pas de ressources financières. Ça pourrait être dans la collectivité, les gens vivent leurs vies en traversant le système judiciaire.

Donc, je suis étonnée que tous les jours, on a à peu près 90 % des personnes de couleur qui se servent de ce programme. Ça confirme le racisme systémique dans notre législation ontarienne, qui est aussi connectée au fédéral.

Les conditions des gens doivent être surveillées. On criminalise des questions sociales, on criminalise la toxicomanie, on criminalise la santé mentale. Il faut que ça change. Notre système… ça encourage l’échec, et chez les jeunes, le taux d’incarcération est tellement fort. Le crime est en chute, mais il n'y a pas de ressources et l’incarcération est en hausse.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : Quand on parle de ressources communautaires, ce n'est pas assez financé. Il y a beaucoup de belles organisations, là, qui choisissent de combler les lacunes en donnant des services qui doivent être fournis qui ne correspondent pas à une case bien définie par le ministère. Et ça, ça doit changer. Redéfinissons le système de structure, parce qu'évidemment, ce que nous faisons, ça ne marche pas du tout.

Le signalement, notre signalement, c'est basé sur les chiffres, c'est dégoûtant. Pourquoi on devrait satisfaire un certain seuil pour continuer dont je tenir du financement alors qu'on devrait réduire ce nombre?

Applaudissements).

Les données quantitétives, c'est très bien, mais le qualitatif, c'est encore plus important, quand on augmente le bien-être des gens et qu'on fait toute la différence. L’éducation, on en a entendu parler déjà. Je suis fatiguée… on parle de juridictions, je suis fatiguées des juridiction, on est en Ontario, on est à Thunder Bay, et le gouvernement fédéral a des… on doit tous travailler de concert, ce n'est pas juste un ministère qui a le problème.

Arrêtez de vous passer la patate, il faut faire toute la différence en travaillant de concert et en faisant des changements. Encore une fois, je suis heureuse que ça arrive, mais je veux dire que je veux voir de l’action. Je suis fatiguée de parler à des table, je suis fatiguée de contribuer, je veux voir des changements fondamentaux et je veux les voir arriver bientôt. Je sais que le gouvernement ne contrôle pas les esprits des individus, mais le libellé, le langage qui est utilisé, les messages qui sont véhiculés, lorsque ces messages sortent, c'est 5, 10 ans trop tard. Il faut faire quelque chose tout de suite, selon moi.

(Applaudissements).

Ginelle : J’ai besoin d’un autre stylo. Je n'ai plus d’encre, même faut un autre stylo. Merci.

Ce micro ici.

Membre de l’auditoire : (nom supprimé) Je suis ancienne des sciences politiques. Je voulais dire une chose : je suis déçue par la stratégie de la Direction. La raison, c'est que je trouve qu'il y a un problème de méthodologie dans la stratégie de la Direction.

La raison, c'est qu'il y a eu une tentative claire dans la présentation de compartimentr le racisme. On dit systémique, individuel, toutes ces choses-là, ça peut être séparé et exister individuellement. Il y a des éducateurs qui ont parlé comment les études des Autochtones ont des termes particuliers. Le racisme systémique a été mentionné comme l’arrière-cour de notre société.

Ce que la Direction fait, c'est une bureaucratisation des relations entre les personnes racialisées et le gouvernement. Les barrières, on en parle comme étant des choses qui ne marchent pas depuis 20 ans, et quelqu'un qui a parlé avant a dit que toutes ces choses sont bureaucratisée s, et on parle d’une juridiction et de la manière dont ces choses nous empêchent d’être capables d’aider les gens.

Ce que je vois ici, c'est beaucoup d’initiatives vagues, des beaux discours sur des données quantitatives qui ne sont pas vraiment efficaces pour aborder le racisme systémique. Je pense que nous devrions avoir quelque chose de mieux comme stratégie.

(Applaudissements).

Ministre Coteau : Il faut être clair, il n'y a pas de stratégie, je veux que ce soit bien clair, ce que vous voyez là, c'est une collection d’idées basées sur… tout ce qu'on fait, c'est présenter quelque chose pour obtenir des commentaires. La stratégie sera menée de l’avant au printemps, mais ce que nous présentons ici, c'est les idée qui ont été mises de l’avant par les organisation comme couleur de la pauvreté; des organisations qui travaillent sur des questions systémiques de par l’Ontario. Donc, c'est une collection d’idées que nous présentons, il n'y a pas de stratégie à ce stade-ci, ça, ça va être amené au printemps. Donc, gardez ça à l’esprit, c'est une consultation, un processus pour recueillir des idées en fonction de certaines idée que nous avons reçue s déjà, mais soyez bien certain de ce que c'est, ce n'est pas parvenu à terme, c'est juste un modèle pour nous guider, des balises pour stimuler la conversation de par l’Ontario et que nous allons recueillir et représenter à la collectivité. (Applaudissements).

Allez-y.

Membre de l’auditoire : Il y a une étude en Saskatchewan qui montre qu'en moyenne, ça prend 517 jours pour lancer une enquête sur la mort d’un Autochtone. Mais pour un blanc, c'est le lendemain. C'est des statistiques qui ont montré que, depuis 82 jusqu'à 2016, 28 des 277 prisons avaient 10 % du total de… mais les Autochtones ne sont que 4 pour cent de la population. Une autre étude a montré que 60 % de toutes les premières nations incarcérées de 93 à 2003, c'était des gens qui étaient en prison, les non Autochtone étaient bien plus faibles à 25 %. À Vancouver, pendant la période de 83 à 2003, lorsqu'un Autochtone mourait à la prison, le coroner disait que la cause du décès était indéterminée dans 20 % des cas, alors que le taux non déterminé, c'est 8 pour cent. Les accidents étaient considérés comme 40 % des causes de mort, mais 28 pour cent chez les non Autochtones. En Saskatchewan, le coroner disait qu'il y avait 27 décès autochtones en prison et 3 personnes battues par la police pendant cette période-là. En Alberta, une enquête a montré que 43 pour cent des personnes tuées par la GRC en Alberta étaient des premières nations. Une étude a trouvé que bien que les Autochtones représentent 0,45 % de toutes les enquêtes, ils représentent 1,8 pour cent de toutes les investigations où il y a des blessure ou des décès causés directement par la police. Et en comparaison, les Autochtones ont un taux de… avec le taux blanc, qui est de 2,57. Ça suggère que les Autochtones sont 5 à 7 fois plus impliqués dans les investigations que les blancs.

Ce sont des statistiques d’un article qui s'appelle… qui est écrit en 2009 au sujet des Autochtones qui sont morts à la prison. Alors, que j’ai appelé* le chef de police cette année et là il y a d’autres problèmes. Est-ce qu'il y a quelqu'un du ministère du Procureur général dans cette salle? C'est là le problème que nous avons.

Pour ce qui est du niveau de… je travaille sur l’Aide juridique en Ontario, je travaille sur la ligne de front avec beaucoup d’autochtones qui sont mes clients, et je peux vous dire une chose. Le système juridique, je n'aime pas appeler ça un« système de justice », je n'aime plus ça. Il doit commencer à étudier les questions sociales, comme quelqu'un l’a dit, le logement, c'est probablement le plus gros problème au Thunder Bay. Et si on peut résoudre le problème de Thunder Bay, on peut résoudre beaucoup d’autres problèmes. Il n'y a pas beaucoup d’étapes à franchir, on a une population de sans-abri à Thunder Bay qui est 13 fois par cap ta le taux de Toronto. C'est important.

Je peux vous dire que beaucoup de ces personnes sont autochtones et racialisées. Et pour ce qui est des autres problème qui ont été mentionnés, les combats entre juridiction, je pense que le principal devrait résoudre ce problème. Un enfant de 5 ans est mort à l’hôpital, il était Autochtone. Il avait jamais vécu dans une résidence parce que pendant 2 ans, le gouvernement provincial s'est battu pour savoir qui devait payer pour cette résidence. Et le directeur de l’école était supposé arrêter ça.

Le gouvernement doit coopérer. En plus de ça, pour ce qui est de la question des terres*, parlons du fait que le gouvernement fédéral et nos pension s et d’autres choses comme ça sont investis surtout dans des munitions et les mines à l’étranger. Et lorsque vous regardez les types de dossier qui sont amenés au Canada à l’heure actuelle, nous avons des minéraux. On parle de tirer sur des gens, déplacer des villages au Guatemala par des compagnies minières du Canada, on parle de la complicité de compagnie minières du Canada au Congo, on parle de d’autres problèmes comme ça, et on parle de chose… des compagnies minières on fait de l’argent avec ça. Donc, ce n'est pas seulement au Canada…

Ginelle : Pourriez-vous conclure?

Membre de l’auditoire : C'est tout. C'est la fin.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : (nom supprimé), j’enseigne l’antiracisme et la décolonnisation à l’université…* j’enseigne aux futures enseignant. Il y a du travail fait à l’université pour essayer d’éduquer les futurs enseignant pour qu'ils incorporent ces questions dans tous leurs programmes. Ce dont je vais parler ici encore une fois, c'est revenir au système économique, et c'est que c'est le système que vous voulez?

On a entendu beaucoup de choses, on a entendu que les entreprises canadiennes font à l’échelle internationale, on sait que le Canada a été basé -- a été créé pour l’extraction des ressources et pour l’usage de la main-d’oeuvre pour créer de la richesse pour les Européens et on voit… on vit dans un pays où l’inégalité règne, nous avons le travail précaire pour tous les niveaux de la population. Les personnes racialisées connaissent ça à un taux plus élevé, cependant, ça affecte tout le monde de par le spectre entier du Canada.

J’enseigne à des futurs enseignants et beaucoup font des maîtrise parce qu'ils ne peuvent pas avoir de travail, ils ne peuvent pas avoir du financement du gouvernement pour faire du travail après les études supérieures, il n'y a pas d’emploi au bout du compte. J’aimerais souligner quelque chose, c'est un peu un simulacre pour dire que l’éducation va améliorer la qualité de vie pour toute personne, s'il n'y a pas de travail ou si les emploi disponible ne sont pas soutenus par des syndicat, c'est précaire comme travail, c'est mal payé, et je vois de plus en plus de diplômés avec un très haut niveau d’éducation qui n'ont pas d’autres endroits où aller à des endroits mal payés. Je pense que l’une des conséquences de cela, c'est que vous avez aussi à ce moment-là l’aspect politique, ça peut produire une réaction très négative et très violente de la part de personnes qui se voient comme blancs et voient qu'ils ne sont pas capables d’obtenir des emplois raisonnables, donc c'est possible de transformer cette peur à l’endroit des personnes racialiseées, comme si c'était eux la source du problème, comme si les immigrant étaient la source du problème. Ils sont des cible faciles parce qu'ils sont visibles mais ils ne sont pas la cause du problème. La cause est plutôt un système économique inégal basé sur l’exploitation des ressources, l’exploitation des personnes. Ça n'a jamais été planifié pour être équitable ou juste et nous devons étudier cette question.

(Applaudissements).

Ginelle : Maintenant, j’ai vidé mon deuxième stylo. J’ai besoin d’aide. Merci.

Membre de l’auditoire : Je m'appelle… je veux brièvement souligner 3 choses. Un, j’aimerais ajouter aux nombreux intervenants qui ont été soulevés l’inclusion, le problème du colonialisme, et j’aimerais ajouter une chose. Le néo-libéralisme est une forme de colonialisme nouvelle. Quand on parle du capitalisme en relation avec l’objet de travail de la Direction, vous devriez vous concentrer là-dessus au lieu de laisser ça aux gens qui s'occupent de politiques. On veut penser au capitalisme de manière claire, on parle de classes, on parle d’intersections d’identités au pluriel. J’ai un peu une préoccupation au sujet du privilège blanc d’un côté, et ensuite, toutes les personnes racialisées et toutes les personnes autochtones de l’autre côté, parce qu'il y a des intersections entre les 2. Je ne nie pas les relations de pouvoir, mais je dis qu'il y a aussi des relations de pouvoir complets qui doivent être étudiées. Les privilège de classe, par exemple.

Par exemple, je suis féministe, je suis éducatrice, je suis née dans la classe ouvrière. Maintenant, je suis dans la classe moyenne. J’ai 3 enfants, ce sont des Canadiens, et mes enfants sont arabes et musulmans. Je fais partie de la communauté musulmane. Donc, quelqu'un comme moi, c'est déjà un complexe. Je suis située à cette zone-carrefour. J’aimerais que la Direction réfléchisse aux manière multiples dont les gens se situent. Et les bruns peuvent aussi être racistes. On peut prendre pour acquis que ce n'est pas juste le privilège blanc, on doit reconnaître le privilège blanc, c'est clair, je le fais.

Et ensuite, un autre point que je veux soulever, c'est la coopération de la collectivité. On parle d’éducation à l’université, et l’un de mes cours, c'est langue anglaise et aptitude pour les Autochtones qui veulent devenir infirmière. C'est financé par le fédéral. Alors, voici, c'est financé par le fédéral, mais ce programme, chaque année, les gens impliqués là-dedans doivent aller chercher de l’argent et je ne sais même pas si je vais être payée chaque année ou si je ne vais pas être… si je vais être capable d’éduquer ces jeunes qui veulent des aptitudes pour arriver au micro et parler comme je le fais. Moi, j’ai le privilège de le faire, mais mes étudiants ne sont pas là. Je leur aurait demandé de venir pour se faire entendre, mais ils m'ont dit toutes sortes d’incidents racistes qui leur est arrivé au supermarché, à la pharmacie, partout. Ils ont eu du racisme comme expérience partout. Ils n'ont pas ce discours, cet espace où parler du racisme.

Dans la collaboration communautaire, j’aimerais qu'il y ait quelque chose de construit là-dessus pour qu'on puisse amener diverses espaces et divers langages pour atteindre les gens qui ne sont pas dans ce genre de réunions axées sur le gouvernement, un bel espace comme celui-ci.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire :— Bonjour, je veux commencer en parlant de moi-même pour qu'on comprenne ma vision du monde, je pense que c'est important.

Je m'appelle (nom supprimé) * et je suis Autochtone, étudiante, et je travaille à une maîtrise de justice sociale à l’université. Et récemment, j’ai fait un diplôme en apprentissage autochtone avec une composante en sécurité sociale pour les Autochtones dans le système de soins de santé. Je veux parler de quelque chose brièvement qui affecte moi et mes collègues de l’université. Je veux parler de la mise en oeuvre récente de la composante autochtone à l’université. Récemment, j’ai été impliquée dans des conversations avec CBC News et au sein d’une institution au sujet de la mise en oeuvre et le manque de consultation dans cette mise en oeuvre avec les communautés autochtones et les étudiants. Cette mise en oeuvre, c'est 18 heures de cours qui est exigé pour les étudiants de l’université, et je crois que l’université de Winnipeg, sur l’apprentissage autochtone. C'est une approche qui est supposée convenir à tout le monde pour les Autochtones et notre histoire et aussi créer de la violence et des espaces non sécuritaires pour l’apprentissage.

Ma suggestion, ce serait d’autres consultations avec les membres des communautés autochtones et les étudiants pour mettre la valeur des personnes autochtones en éliminant la nature un peu pour la frime. Je n'ai pas que c'est insultant.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

Membre de l’auditoire : Bonjour, je m'appelle. (non supprimé).. je suis (renseignements d’identification supprimée, mais le personnage public peut rester).. Je vais parler des commentaires concernant les juridictions. C'est des conversations que nous, sur le plan municipal, avons constamment. Il s'agit… le gouvernement fédéral, donc, a la responsabilité pour les premières nations, sauf chaque membre de première nation en Ontario est un résident de la province de l’Ontario. Et ce que je veux dire, c'est que l’Ontario a ses propres responsabilités, peut-être pas… mais certainement une responsabilité morale* pour s'assurer que tous ses citoyens en Ontario aient accès au même niveau de service. Et s'ils veulent le dire, ils sont obligé de compléter le montant payé par le gouvernement fédéral pour permettre aux étudiants de venir à Thunder Bay pour obtenir un diplôme postsecondaire. Alors, oubliez les problèmes de juridiction, si vous voulez traiter de racisme et de structure systémique, il faut commencer par les principes de base, que tout le monde qui vit en Ontario doit recevoir le même niveau de service. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Et maintenant, je comprends que nous avons une question du micro baladeur.

Membre de l’auditoire : Bonjour, je m'appelle (nom supprimé), et je suis la mère de 3 enfants autochtones et j’ai élevé mes enfants dans la pauvreté. J’ai été très active, nous avons une unité 16, un groupe de gens de la localité qui se rassemble pour essayer d’améliorer nos résidences. Il y a quelques années, le gouvernement a eu beaucoup de financement, il y avait eu beaucoup d’argent et il y a eu des réceptions* et ils ont tout dépensé pour… puis ils ont parlé… on a augmenté le taux de criminalité de 30 %, on a baissé, on a réduit simplement parce qu'on a rassemblé les gens, et puis ils ont parlé. Je pense qu'on a fait de bonnes choses. Il y a beaucoup de bonnes choses qui existent encore. Pour les gens qui vivent dans la pauvreté, qui sont dans la communauté, constamment on peut vivre des tragédies dans leurs vies, vous savez, qui demandent des subventions… qui demandent des subventions et c'est absolument impossible. Je m'excuse, je suis émotive, mais… mais ça, c'est quotidien pour nous. Les gens sont poignardés, nos enfants qui meurent, ça, ce n'est pas seulement… je viens ici puis j’entends les bureaucrates parler, mais quand même, merci d’être ici. On en parle, je ne vous critique pas, mais c'est une certaine façon, il y a beaucoup d’enfants, de gens qui sont perdus et je pense vraiment que l’une des choses pour laquelle j’ai lutté, c'est quand les gens viennent et enseignent la colonnisation, ils parlent des privilèges des blancs, parce que je suis une personne qui suis née dans les privilèges réservés aux blancs, et je sais ce que c'est, parce que je vis, je regarde comment moi j’ai grandi et je regarde comment mes enfants grandissent. Je n'avais jamais connu des personnes qui faisaient le suicide, et maintenant nous avons des enfants dans nos parcs qui n'ont rien. 3 enfants sont morts un soir, parce qu'un enfant a été poignardé, les 2 sont à l’urgence et ils ont perdu… ils sont handicapés et ils devraient être… je pense que les gens ne comprennent pas le genre de tragédies et de traumatismes que l’on vit. Je pense que… c'est acceptable d’être raciste* parce que ma fille est allée au magasin l’autre jour et puis il y a un gars qui criait : « Vous, les Indiens, vous avez tout gratuit. » Vous savez, je pense que ça les a encouragés à être racistes. Plutôt que d’être émotive et de rester à la maison, je suis venue ici aujourd'hui pour dire que nous sommes dans une crise. Il y a des gens qui veulent aider et qui travaillent fort et se consacrent et puis qui en ont assez d’aller dans des réunions et de parler aux bureaucrates. Je sais que ce sont des choses qu'ils ont à faire, mais la réalité… oui, je ne pense pas… oui, il y a certaines choses qui me… mais ils nous donnentent des barils d’eau pluviale. Je ne suis pas ici pour me plaindre. Alors, il y a des bonnes choses qui sont produites, mais ça ne m'empêche pas d’être émotive et d’essayer de m'engager dans… pour voir la beauté dans les choses. Il y a des enfants qui sont ici autour puis qui sont formidables, mais ce sont des êtres humains qui sont formidables, mais qui vivent dans la pauvreté. Mais ils dépensent tout leur argent, toute cette bureaucratie*, mais beaucoup de cela ne rejoint pas les gens de la base qui ont vraiment besoin d’argent. Si vous regardez les services à la famille et aux enfants, tous les enfants, ils sont… ils participent à cela. Ils sont… et le système, de dire que l’on va résoudre le problème du système de racisme systémique, moi je pense qu'il faut changer tout le système. Ça ne fonctionne pas, il faut avoir des revenus garantis pour les êtres humains, pour permettre aux gens d’avoir le choix d’être en mesure d’acheter suffisamment de nourriture pour leurs enfants pour éliminer le besoin des banques alimentaires.

Membre de l’auditoire : Alors, vous savez ce que je veux dire, j’ai passé ma vie à amener des gens dans les banques alimentaires, je suis allée… donc, les problèmes d’alcool, de drogues. On peut parler de toutes ces choses-là, mais lorsque le premier ministre Trudeau a dit, il s'est levé debout et il a dit : « Il faut voir… penser aux communautés autochtones pour le leadership pour les questions environnementales. » Je me suis mise à pleurer à ce moment-là. Mais ça, c'est des belles paroles. Il faut le faire. Il faut… l’argent, ce n'est pas vraiment important si on ne peut pas boire notre eau, si on ne peut pas… vous savez, nos enfants ne peuvent pas vivre. J’ai choisi la pauvreté à bien des égards, vous savez, je pourrais faire de l’argent à être la mère de 3 enfants autochtones. Je refuse de faire ça, c'est une insulte aux Autochtones. Pour moi, de penser que, vous savez, j’ai toutes les réponses, ce n'est pas le cas.

Oui, il faut…

(Applaudissements).

Membre de l’audience : Bonjour, je m'appelle (nom supprimé)… et je suis de la nation Ojibwa de la tribu… 258 et du territoire du traité 3 des territoires, c'est au nord d’ici. Alors, voilà, eh bien, j’ai entendu les commentaires intéressants faits, mais je suis ici aujourd'hui et je vais parler de pauvreté. Qu'est-ce que ça veut dire de vivre dans la pauvreté? Je suis un exemple de cet Indien, de cet… je vais être très simple, je vais parler en… et je vais essayer de vous faire part de mon point, qu'est-ce que c'est la réalité d’être pauvre, d’être une femme indienne dans son propre pays riche*.

Membre de l’audience : Je suis aussi porte-parole pour les gens qui vivent hors réserve, les Autochtones hors réserve, mais surtout en réserve, parce que je me… alors, donc, je suis donc une… j’ai survécu, je suis une survivante d’un pensionnat, des écoles de pensionnat. Et puis, j’ai vécu toute la gamme d’avoir été une femme Anishinaabe avec rien, née pour une petite vie, pour rien. C'est comme ça, parce que moi j’aime bien qui je suis.

Mais comme je l’ai dit, je suis… enfin, j’ai exactement… vous savez que les gens se représentent comme étant la mauvaise Indienne. J’ai essayé de… j’ai eu un suicide avec mon fils et puis mon fils aussi est dans le système de justice criminelle. Je ne vais pas m'attarder là-dessus, mais voilà ce à quoi je fais affaire. Mais aussi de vivre dans notre vie ici, à Thunder Bay, où je tombe sous le joug du racisme systémique, enfin, je le ressent, mais j’essaie de ne pas être en colère et j’utilise ma débrouillardise plutôt que de me… j’utilise ma bouche, mes paroles plutôt que de me servir de mon poing.

En ce moment, comme une pauvre indigente* dans notre ville, je vis dans un studio, 650 dollars par mois, et je suis célibataire, n'est-ce pas. Alors, à 650 dollars par mois, il te reste environ 100… bon, à ce moment-là, lorsque j’ai commencé à parler, donc je vis avec 106 dollars par mois ici dans la ville. C'est comme ça que je vis. C'est très difficile de vivre comme ça sans avoir, donc, à penser à… de s'avancer un peu pour s'aider un peu. Et puis, à ce moment-là, il y a ta fille qui vit 2 portes à côté puis qui a 2 adolescents qui ont faim, et puis, bon, tu veux nourrir tout le monde, n'est-ce pas? Donc, les gens en ont assez parce que j’emprunte toujours, mais quand est-ce que je vais les rembourser? Je ne sais pas quand est-ce, mais peut-être qu'un jour je vais les rembourser. Mais de toute façon, on ferme la porte, même les gens parmi les autres pauvres aussi, parce que nous sommes comme des chiens qui courrons après notre queue dans ce système de racisme systémique. C'est très difficile. Plusieurs de nos concitoyens, enfin, je pense qu'ils sont très patients, mais il y a certains d’entre nous qui en ont ras-le-bol de la façon dont nous sommes dirigés par le système -- exploités par le système provincial. Mais d’autre part, c'est ça la vie en ville, hein. Si je passe à la réserve, là d’où je viens, notre chef ne nous parle pas non plus, il ne nous reconnaît même pas. On a fait tellement de rassemblements et puis il semble que le chef ne vient pas s'asseoir à côté, à la table. Qu'est-ce qui se passe avec notre avenir à titre de signataire de la bande de Sogin*? On ne nous écoute pas. La raison pour laquelle nous sommes dans cette situation, nous sommes une nation très pauvre dans la bande de Sogin*. Donc, nous savons que notre réserve fait beaucoup d’argent, il y a eu beaucoup d’investissements, notre chef a vraiment beaucoup de sous. Mais le gouvernement dit que seulement les gens qui vivent à l’extérieur des réserves ont droit à avoir de l’aide. Si tu es dans la réserve, si tu es dans la réserve, bon, tu as droit à toutes sortes d’argent et… mais si tu es dans la réserve, il faut faire attention sur la façon dont on va aider les gens hors réserve.

Ça, c'est ce qu'ils nous disent quand on essaie de demander quelque chose comme de l’aide, des lettres d’appui, des emplois, et cetera. C'est ça qu'ils nous répondent. Mais lorsque nous regardons nous-mêmes, nous sommes 2 fois victimes, et puis, ensuite on tombe dans le système provincial et puis dans les villes, et puis c'est très facile d’être sans-abri, d’être un itinérant, et puis de se retrouver… enfin, il y a le patron, le propriétaire qui est en… qui a fait un rapport négatif parce que tu es délinquante, tu n'as pas payé ton loyer à temps. Il y a ce cercle vicieux dans lequel on tombe. Si on observe les gens, il faut observer et se tenir debout. Alors, voilà. Voilà, c'est ce que je dis.

Maintenant, c'est très difficile de vivre de la façon dont je vis, mais entre-temps, c'est notre chef… il doit se tenir debout et il doit… alors, il doit cesser de se mettre de l’argent dans ses poches et de le partager. C'est ça que nous sommes en train de vivre. Même notre chef à nous.

(Applaudissements).

Ginelle : Bonjour, allez-y.

Membre de l’auditoire : Bonjour, je suis conseiller municipal à Thunder Bay et un autre conseiller municipal… chez nous, nous sommes très fiers de reconnaître qu'à Thunder Bay, nous sommes dans le territoire officiel de la première nation. Alors, je ne suis pas certain de la nation, mais… mais il y a eu plusieurs interventions qui ont été très adéquates. Sur le conseil municipal et je suis président du programme de réduction de la pauvreté, et aussi, je siège aussi au comité antiraciste. Deux choses sur la perspective municipale qui serait très utiles pour lutter contre le racisme systémique ou enfin les conséquences de ce racisme systémique, c'est que d’abord nous avons besoin de financement adéquat pour le logement social, pour aider les victimes du racisme et aussi les familles ont également besoin au moins, au minimum, elles doivent avoir les taux de Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, les remettre aux taux. Et ça, ça a été réduit en 1995, il faut les remettre au niveau des taux réels, pas les taux monétaires. Parce qu'il faut tenir compte de tous les autres éléments. Les victimes de racisme systémique sont très pauvres et ces mesures n'élimineraient pas le racisme systémique, mais au moins on pourrait faire quelque chose pour peut-être la réduction, les conséquences sur le racisme systémique, en s'assurant que chaque personne a un logement adéquat et aussi des taux raisonnables pour Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : — Je suis résident, citoyen de Thunder Bay. Donc, alors, je vais m'exprimer en français. J’aimerais prendre la parole en français, donc nous avons besoin que le traducteur vienne au micro. Bon, mon message, ce n'est pas pour le gouvernement, enfin, même si je veux parler du racisme systémique, je veux parler concernant le point numéro 3. Donc, ce message, c'est pour chacun d’entre nous dans cette salle, cet après-midi. Merci d’être ici. Je disais tantôt que mon message, en fait, ce n'est pas pour le gouvernement, ce n'est pas pour le député, le ministre, mais c'est pour chacun de nous ici dans cette salle, cet après-midi. À mon humble avis, pour résoudre le problème du racisme systémique, c'est un travail d’équipe de chacun des citoyens de cette ville, que nous soyons éducateurs, journalistes, simples citoyens, parents, cela devrait commencer par chacun de nous. Mon simple message est le suivant : tout en remerciant chacun de nous ici présents, cet après-midi, et je voudrais vous demander de toujours parler à propos du racisme. C'est lorsque nous sortons ce que nous vivons, ce que nous avons vécu comme réalités du racisme, que nous pouvons sensibiliser les gens autour de nous, donc mon message est d’inviter… d’exprimer que ce qui nous concerne le racisme et aussi de répandre le message. Voilà, c'était mon message. Merci.

(Applaudissements).

Allez-y.

Membre de l’auditoire : Je m'appelle (nom supprimé), je siège au Comité de respect et d’antiracisme et aussi de coprésidente de diversité à Thunder Bay, j’ai travailléje travaille dans ce domaine, dans l’antiracisme, depuis environ 30 ans. Lorsque j’ai commencé à la Chambre de commerce ici à Thunder Bay, je voudrais féliciter le ministre, on s'est rencontré la semaine dernière. C'est la raison pour laquelle je voulais… je ne vais pas parler de ceux dans la communauté… mais ce dont je veux parler, c'est quel est l’avenir de nos enfants dans nos communautés? Et je vais revenir, parce que je ne veux pas retourner aux questions qui ont déjà été soulevées, mais je veux retourner à ce sur quoi… ce qu'essaie de faire votre direction générale. Vous n'avez rien dit concernant… alors, donc, je pense que cela doit être… et qu'est-ce qui se passe à travers notre pays, parce que certaines des choses que nous commençons à intégrer ici à Thunder Bay, et il y a autre chose qu'on doit voir, c'est les politiques et les recherches. Je ne sais pas si vous allez vous lancer dans cet appel, nous avons une initiative qui va être dévoilée, qui va être identifiée auprès de la communauté au printemps. Donc, ça nous coûte… donc, ça, c'est quelque chose que l’on peut utiliser pour développer des recherches, et si on peut avoir un peu de financement pour continuer à faire ces choses-là, ça, ça va nous aider, et là où nous allons dans le racisme dans notre communauté. Vous regardez une province où l’éduque publics… si vous faites cela, et ça, c'est une bonne chose, alors comment est-ce que vous allez intégrer ce que nous sommes déjà en train de faire ici à Thunder Bay? Comment est-ce que le message peut être transmis à travers la province? Parce qu'il y a des bonnes choses qui se produisent et je pense que c'est très important que nous ayons la même voix à travers la province.

Et comme je l’ai dit, je vous félicite à votre Direction générale et au ministère, mais il faut être identifié, parce que c'est des questions… ici, à Thunder Bay, nous avons commencé il y a environ 10 ans. Le Conseil municipal a identifié que nous avons un problème de racisme. Nous avons eu une motion qui dit : nous avons le racisme. Mais ça a été très long à obtenir ça.

Alors, la province est maintenant… vient d’identifier cela, alors, à mon avis, donc, c'est vraiment très important. Alors, peu importe l’éducation publique que vous allez faire, est-ce qu'on peut essayer de la même façon, de façon à ce que l’on puisse sensibiliser les gens à travers la province? Vous parlez de collaboration de la communauté, vous le faites ici aujourd'hui, mais il ne faut pas vous arrêter de faire ça, parce que c'est très important que le travail que nous faisons est d’essayer d’intégrer et c'est d’accroître et aussi d’éliminer le racisme, que ce soit le racisme ou le racisme systémique. C'est très important d’avoir la collaboration des municipalités.

Si on pense à un gouvernement durable, je déteste devoir vous le dire, mais ça passe par… on ne va pas éliminer pendant que… de mon vivant. Alors, le racisme, j’aimerais bien dire qu'il y aura plus de racisme quand je vais mourir, mais ça fait 30 ans que je travail dans le domaine. Mais si on commence pas, si on continue pas de travailler, ça va jamais se terminer. Alors, c'est très important de le faire, et ce n'est pas acceptable. Si vous pouvez dire que le racisme n'est pas accepté dans notre province, ça, c'est la première chose qu'il faut dire.

Nous avons le début, mais si on peut dire cela, le gouvernement peut faire peu importe ce qu'il voudra. Alors, très honnêtement, ça revient à l’individu. Ça revient à l’enfant avec qui vous travaillez, les enfants avec qui vos travaillez dans votre ministère. Comment est-ce que ils acceptent -- ils reçoivent les autres enfants…

Si on change, on peut changer nos jeunes.

(Applaudissements)

Ginelle : Alors, deux autres intervenants sur la liste. Je vois 2 personnes qui sont là. Est-ce qu'il y a quelqu'un d’autre qui veut vraiment prendre la parole? Je peux m'assurer peut-être de permettre à 3 personnes. Donc, il n'y a aucune troisième personne? O.K., c'est tout. Donc, nous pourrons faire 4*. Alors, les observations vont être très courtes. O.K. Allez-y.

Membre de l’auditoire— Bonjour, je m'appelle [nom supprimé] je suis de la Première Nation de Constance Lake, je suis un conseiller au Conseil de bande, et puis je travaille au Conseil de tribu Matawa à Thunder Bay, je siège avec le président du conseil d’administration et de l’organisation. Je suis ici pour parler… je ne suis pas certain si tout le monde ici dans la salle a le document «  No Fall Play  ». Alors, c'était le racisme… ça touchait le racisme dans la Ville de Thunder Bay, et (anglais) était très utile pour présenter les allégations concernant… touchant les Premières Nations et puis le racisme systémique contre les Premières Nations qui vivent dans la Ville de Thunder Bay, mais aussi dans d’autres villes, et qui sont touchées par le même genre de problème systémique. Alors, pour être… alors, pour résumer, la semaine dernière, je suis allé rendre visite à un médecin qui a fait des examens pour des tests sanguins, et cetera. L’une des choses que j’ai trouvé, c'était un médecin blanc, et qui m'a dit quelque chose qui m'a fait me rendre compte que nous avons des bonnes personne comme ce médecin. Comme par exemple, il a dit ceci : « J’ai honte de partager cela avec toi, mais le problème que nous avons dans notre pays concernant les gens des premières nations, ce n'est pas les gens des premières nations, ça commence avec nous; nous, les blancs. Ce sont nos façons de discriminer les gens des premières nations, de vous mettre sur des réserves et de vous… de permettre que vous deviez vivre -- survivre aux pensionnats, le racisme systémique qui se produit quotidiennement, annuellement. »

Et puis, il a reconnu… il a admis que nous sommes les gens qui sommes responsables de cette discrimination à l’égard -- à votre égard, les Autochtones. Je pense que si quelqu'un avait dit cela, si on pouvait voir ce genre de… ce genre de résolutions, il va falloir qu'on ait des gens comme ça qui vont se lever puis dire : « Il faut travailler en harmonie, il faut travailler en unité. » Le travail en unité, ça veut dire… en soi, ça veut dire mettre de côté nos divergences, nos différences, et travailler… nous unir. Et c'est ça, l’unité. Parce que vous savez, nous respirons le même air, nous vivons dans le même pays, on mange à peu près la même nourriture. La seule différence entre nous, c'est la couleur de la peau. C'est tout à près peu.

Et nous sommes une population diversifiée, mais nous sommes uniques chacun d’entre nous. Je pense que les gens des premières nations devraient se lever debout et de prendre part et de dire : « Qu'est-ce qu'on peut faire pour résoudre ce genre de problème?

Qu'est-ce qu'on peut faire pour résoudre le racisme systémique? » Tout le monde fait des choses pour essayer de trouver des façons, de trouver des solutions pour mettre fin au racisme systémique, et surtout pour la population des premières nations.

Une chose que je veux dire ici aujourd'hui, c'est : attention, premières nations, vous voulez savoir… vous voulez être éduqués concernant le racisme systémique, allez auprès des gens des premières nations, ce sont les gens qui vont vous dire qu'est-ce que c'est; ils vont vous dire qu'est-ce que ça veut dire que d’être renvoyé en arrière dans un coin et que l’on… de qui on parle, d’être humilié et ainsi de suite. Et voilà, c'est ce qu'il nous faut faire, c'est de voir venir… voir les gens des premières nations, qu'est-ce qu'on peut faire, d’apprendre de votre part. Parce que les gens des premières nations, pour conclure, les gens des premières nations, ce sont les meilleurs gens possible que l’on puisse rencontrer aujourd'hui. Nous sommes gentils, nous sommes respectueux. Il y a tellement de gens qui ont plein de préjugés à notre égard, mais si vous voulez savoir qu'est-ce que c'est les premières nations et qui sont les gens des premières nations, venez nous voir et on va vous le dire. On va vous informer, c'est aussi simple que cela. Merci.

(Applaudissements).

Membre de l’audience : Et là-dessus, je veux partager : soyez bien à l’aise, si vous voulez résoudre ce problème qui est dans notre pays, et vraiment aller auprès des gens des premières nations, on va vous enseigner, on va travailler ensemble. On va vous enseigner qu'est-ce que c'est et nous allons vous informer, vous éduquer. Merci.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : — Bonjour, je suis (non supprimé)… je suis à l’école secondaire, je suis en dixième année, et à titre de musulmane, je subit beaucoup de racisme et beaucoup de haine à cause de mon hijab et aussi de ma religion. Et même si mon papa a travaillé très fort pour obtenir sa citoyenneté, on m'appelle toujours « l’immigrante ». Les gens disent : « Tu ne seras jamais canadienne, tu ne seras jamais vraiment canadienne, tu seras toujours une immigrante. » Et ça, ça m'humilie.

Alors, ce dont je veux parler aujourd'hui, c'est comment, à l’école, on n'a jamais parlé des difficultés que vivent les premières nations. Ils ont survécu aux pensionnats, ils ont été… leur culture a été dans le génocide. Alors, donc, en septième et en huitième année, nous sommes allés très rapidement et nous avons eu ce moment où l’enseignant disait : « Les gens des premières nations, tout est gratuit, l’essence est gratuite et tout. » Lorsque je pense à ça, je viens ici, et puis, non, ce n'est pas le cas, ce n'est pas vrai. Les gens des premières nations sont… c'est comme tout le monde, ils vivent des difficultés et puis je pense que les écoles, les enseignants, ils doivent… « Vous savez quoi, les gens des premières nations, ils sont les premiers, ce sont tous les autres… ils ont besoin d’aide et puis rien n'est gratuit pour eux, ils ont besoin d’aide du gouvernement… » Je suis désolée. Même si…

Ginelle : Tu t'en tires très bien, tu peux poursuivre.

(Applaudissements).

L’école, on devrait en parler. C'est des personnes qui connaissent des épreuves importantes. Ce n'est pas gratuit pour eux. On doit faire quelque chose pour eux. Moi, je peux retourner dans mon pays, eux, ils ne peuvent pas; leur pays, c'est ici.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : C'est ça que je voulais dire. L’école, la manière dont on nous enseigne les premières nations et comment tout est gratuit pour eux, ce n'est pas vrai. Ça doit changer. On doit leur dire :

« Écoutez, ces personnes ont besoin… les gens ont besoin de les aider, ils doivent les aider, ils doivent aider toutes les races et le racisme doit cesser. » C'est tout ce que j’avais à dire.

(Applaudissements).

Membre de l’auditoire : Bonjour à tous, je m'appelle… je suis étudiant du collège. J’aimerais parler, je suis là depuis presque 3 ans, on m'a discriminé sur mon lieu de travail; des gens m'ont appelé, on m'a demandé si j’étais immigrant légal ou non et certains, à mon autre lieu de travail, ont dit : « Vous avez une voix comme un asiatique, vous parlez des droits, des opportunités. » L’endroit où je travaille… plus d’un an et demi, j’ai travaillé là, les personnes que j’ai formées, les Canadiens, ils ont eu des occasions, et moi j’ai été obligé d’aller voir le directeur pour avoir une promotion, il disait : « On est occupé, blabla. » Les Canadiens, ils n'ont pas besoin de dire ça, ils ont une promotion facilement. Et j’ai des amis canadiens fantastiques. Sur mon lieu de travail, le directeur est allé voir les Canadiens, il a dit : « Vous voulez travailler à… il a dit, je m'en fiche. » Quelques jours plus tard, il est allé sur la ligne; je n'ai pas eu ma chance. C'est moi qui l’a formé, donc je trouve qu'il y a beaucoup de discrimination ici. Donc, j’ai trouvé que c'est une terre d’occasions à saisir, mais pour moi, ce n'est pas le cas. Je ne pense pas, parce que les gens comme moi, on est traité… et il y a beaucoup de gens de l’extérieur au Canada, je ne suis pas président ni vice-président, j’essaie… parce que pour moi, j’ai eu une vie très difficile, donc ces nouveaux étudiantss, j’essaie de les aider à trouver un emploi, ils ont eu une vie difficile. J’ai un ami indien, son ami est musulman et il n'arrive pas à trouver d’emploi à cause de son nom. Et il m'a dit que lorsque ils ont eu… le soir quand ils vont prendre un peu d’alcool, et le musulman, il pleurait, parce qu'il peut difficilement avoir un emploi. Donc, c'est triste. Et l’endroit où j’étais, il y avait un homme noir, il a fait une demande pour devenir serveur et il s'est retrouvé plongeur. Après quelques jours, le directeur a embauché un Canadien, il a eu un emploi comme serveur. Et il était très émotif. Même moi, je me sens émotif aussi.

Donc, oui, lorsque ce genre de choses arrive, je vais me coucher le soir en pleurant. C'est tellement triste. Un incident que j’aimerais vous communiquer. Moi, j’ai beaucoup… mes amis et moi sommes allés dans un bar prendre un verre, et je fumait, un homme a attrapé une cigarette, il y avait un Canadien qui portait un costume Sikh, on a essayé de lui enlever son turban. C'est fou.

Ce que j’essaie de vous dire, c'est que j’ai trouvé qu'ici, il n'y a pas d’éthique morale. Chaque parent, chacun, tous les jours, la chose la plus importante, c'est que nous devons nous dire les uns les autres : « Est-ce qu'on a quelqu'un d’autre? » Avez-vous réconforté quelqu'un? C'est la chose la plus importante. Et le racisme, pour moi, la raison pour laquelle, selon moi, ça arrive, c'est à cause du… il y a des gens qui disent je suis blanc, il y a des gens qui disent je suis noir, d’autres disent je suis Autochtone, d’autres disent je suis chinois. Qui sommes-nous avant tout? Nous sommes des êtres humains. C'est ça, nous devons voir ça.

(Applaudissements).

Et en dernier, j’aimerais faire référence à… j’ai des amis canadiens remarquables, mais ceux qui sont dans la direction, ils créent ces problèmes. Donc, s'il vous plaît, assurez-vous qu'ils sont bien formés, assurez-vous qu'ils traitent pas les gens à cause de la race, à cause de leur couleur. C'est ça que j’aimerais dire. Donc, merci beaucoup pour me donner la chance. Merci, merci.

(Applaudissements)

Ginelle ; Encore un intervenant.

Membre de l’auditoire : Merci, je m'appelle (nom supprimé) et je veux saisir cette occasion de parler de la police envers les Autochtones. Le service de police Anishinaabe a été un programme qui a été sous-financé depuis 94, depuis sa fondation, tout à fait sous-financé. Et ce type de… la transition là-dedans, c'est que c'est l’idée de ce que la Direction peut faire -- on l’espère -- ce serait de dire à ceux qui établissent les politiques aux divers paliers du gouvernement, nous avons, en 2009, James Goodwin, il y a eu une enquête du coroner, un jury a fait des recommandation pour empêcher ce genre de décès. Ce décès est arrivé lorsque les monsieurs ont mis le feu à leur matelas dans leur cellule parce que la police où il se trouvaient dans une collectivité autochtone très loin n'avait pas de chauffage. Dans ma carrière professionnelle comme avocat, j’ai participé au décès de Neil Anderson en 2013, une femme qui s'est suicidée sur la banquette arrière d’une voiture de police parce qu'il n'y avait pas… l’aspect le plus déprimant de ma carrière, c'était d’être là avec une équipe d’avocats de dépenser des milliers de dollars de l’argent des contribuables, l’enquête de 2009 dans le dossier de 2016, c'était exactement le même problème de sous-financement chronique. Et selon moi, le gouvernement ontarien doit décider s'il va traiter la police et les Autochtones de la même façon qu'il va traiter tous les corps de police en Ontario, et travailler avec le Canada pour garantir que c'est financé.

Parce que ces personnes, ces agents de police n'ont rien d’autre qu'une radio et un partenaire*. Souvent, c'est une personne seule dans une communauté d’Autochtones avec un… qui est à 6 heures de vol en avion si la météo est bonne. Ils n'ont pas l’avantage d’avoir un partenaire pour les aider à faire le travail de la police dans une communauté entière. C'est quelque chose d’extrêmement important, j’espère que les gens en Ontario comprennent.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y. Le micro doit fonctionner. Sinon allez à l’autre micro, s'il vous plaît. Essaiez-le. Allez-y dans l’autre micro.

Membre de l’auditoire : Je m'appelle Sarah Nelson, je viens du territoire 3, je suis Autochtone et je m'appelle… et je suis… mon nom a à voir avec le rétablissement de l’équilibre. C'est ça qu'on m'a dit.Beaucoup des raisons pourquoi je viens parler, c'est parce que tous les jeunes disent la vérité et ça permet à d’autres personnes d’être braves et de se lever et dire leurs vérités à eux, dire leur part de vérité. Ce que j’entends de votre part, c'est que le colonialisme, le racisme, le capitalisme, le racisme systémique, tous ces grands mots qu'on a pour décrire ce qui se passe dans nos communautés, ça tue. Ça fait mal. On a besoin de plus d’espace pour être capable d’avoir ce type de discussions, parce que les gens qui sont les plus affectés, ils se retrouvent à penser qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez eux, ils sont malades mentaux ou ils sentent… ils ont besoin de sentir qu'ils voient les choses de travers. C'est sa que la grande société essaie de nous dire, mais le racisme, c'est la maladie mentale de ce système et des personnes. Et je voulais me lever parce que j’ai fait partie d’un collectif sur l’infrastructure des jeunes. On commence à avoir des promotions, en décembre*, ça va être le commencement de la formation des gens pour animer ce genre de dialogues autour du racisme et le colonialisme et nous nous centrons sur la voie des jeunes, parce que les jeunes ont le pouvoir de faire le changement, ils vont être là pour le plus longtemps. C'est impérieux qu'ils comprennent les problèmes qu'on ne doit pas répéter dans l’histoire. Donc, le 9 décembre jusqu'au 11 décembre, on va avoir la formation à North Western pour discuter de ces problèmes et nous allons avoir des conversations communautaires après ça pour continuer. Ce n'est pas juste une seule fois.

(Applaudissements).

— Normalement, nous avons 8 ou 9 pages; j’en ai 18. Et j’ai vidé 2 stylos en vous écoutant! Je vais faire de mon mieux pour résumer vos commentaires. On a entendu très clairement que le colonialisme doit être le contexte de cette conversation. Nous avons entendu que nous devons nous déplacer de choses très simples comme analyse et parler d’intersections et des complexités qui font ce que sont les gens. L’impact de la race, du genre et de la classe sur ces questions -- des classes sur ces questions. On a entendu très clairement que c'est une question de politique, d’institutions et d’entreprises et que c'est important aussi de responsabiliser les individus et de ne pas s'engager dans de la figuration pendant que nous nous engageons et que nous consultons le public. Nous avons entendu que les questions de pouvoir doivent être abordées pas juste la culture, quand on parle du multiculturalisme, pas juste les parties, les fêtes, les festivals et les relations de pouvoir. On a entendu parler de l’importance de l’islamophobie, des billets racistes et sexistes. Le néo-libéralisme étant la clé -- le multiculturalisme étant la clé pour comprendre ça.

Nous avons entendu qu'il y a du soutien qui est exprimé pour l’information à mettre de l’avant par Black Lives Matter et le mouvement et que ça s'applique de manière claire aux Autochtones. Il y a des chevauchements entre la pauvreté et les emplois précaires. Nous devons regarder les lois, rétablir certaines des choses comme la Loi sur l’équité en emploi en Ontario, remonter le salaire minimum et d’autres lois qui gouvernent la manière dont nous travaillons. Nous devons étudier la question du logement. On a entendu à maintes reprises que l’impact de toutes les choses dont nous parlons et la manière dont c'est ressenti, c'est que les gens n'ont pas de… sont sans-abri ou sont mal logés. On doit aborder cette question. Nous avons entendu parler de préoccupations au sujet de la profession médicale et le manque de représentation, il n'y a personne qui peut guérir de manière qui soit pas traditionnelle. On a entendu qu'il y avait un besoin de vraies ressources derrière tout ça. Nous avons entendu aussi très clairement que cette conversation doit trouver son lieu hors réserve, pour que les membres des bandes hors réserve, qui ne sont pas représentés, qui tombent dans les trous du filet -- les mailles du filet pour les ressources qui sont disponibles pour certains Autochtones et pas d’autres. Et le mot que j’ai écrit, c'est « ils sont exclus par la loi ». Nous avons entendu que cette approche semble manquer… la communauté blanche et leur responsabilité et leur voix au chapitre de cette conversation. On a aussi entendu un appel pour avoir des mesures et des solutions à long terme. On a entendu que le système d’éducation et de religion -- pardon, que dans le système d’éducation, il y a 2 systèmes différents : un qui est des billets religieux, et cetera, et l’autre dont on doit avoir quelques tentatives de redresser cette situation. On a entendu aussi que… une grande question pour tout le monde, pas juste les femmes, c'est la garderie universelle, le soin aux enfants et garderie.

On a entendu aussi que la conversation portant sur la terre et la propre terrienne, on a dit que nous sommes les gardiens de la terre, pas les propriétaires de la terre. Donc, ça, ça doit être abordé, parce que le système dans son intégralité où la terre a été traitée -- ou la manière dont la terre a été traitée, c'est dans une perspective coloniale et de propriété. On doit aborder cette question. On a entendu la manière d’aborder ça par des lois supplémentaires pour étudier la Loi sur les mines. Et un point très important a été soulevé, le fait qu'il y a un système de consultation, mais il n'y a pas de système de consentement. On doit penser à ça, quand on parle de la terre. Mais aussi, les déterminants de la santé sociale semblent ignorer les gens qui sont autochtones. Le système des pensionnats autochtones, le bien-être à l’enfance, ces systèmes criminalisent, nous dit-t-on, au lieu de rendre service et aider. Nous devons reconnaître qu'il y a une manière autochtone de vivre et une manière de connaître, et des besoins et des désirs qui sont particuliers à cette communauté, et que les Autochtones peuvent et devraient prendre des décisions pour eux-mêmes.

Nous avons entendu que le concept d’élimination est un peu irresponsable dans l’opinion d’une personne et que… parce que c'est fondé sur le système de gouvernement qui est possédant, et le gouvernement doit demander de quelle façon il joue un rôle dans l’oppression systémique. Nous devons parler du démantèlement du colonialisme et des manières de gouvernance qui existent aujourd'hui. On a dit que cette approche, c'est seulement une réduction du mal, et ça doit être une approche qui aborde le colonialisme et la suprématie de la race blanche. Nous avons entendu à plusieurs reprises que… on a entendu que le racisme, c'est un comportement socialement inacceptable. Et ensuite, on a entendu que le ministre devrait se lever et déclarer que le racisme n'est pas bienvenue, n'est pas désiré, n'est pas apprécié dans l’Ontario, même dans le Canada. C'était un ajout de moi, on n'avait pas dit ça. Les étudiants ont le droit de dire des choses comme : « Je suis fatigué de ce contenu des premières nations », et ça, ça fait mal. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le système d’éducation publique. Et il y a aussi quelque chose qui ne marche pas dans les interconnexions, les communications et… vous avez dit la juridiction qui existe entre les divers niveaux de gouvernement. Il doit y avoir coopération entre les instances pour mettre le peuple au centre.

Il n'y a pas eu de discussions sur l’enseignement. Quand vous regardez les études sur les peuples autochtones, il n'y a pas eu de discussion sur le système des traités. Ça commence ailleurs. Ça commence avec le colonialisme.

Dans toutes les institutions, les employés, on parle de gestion, mais aussi le système d’éducation, il doit y avoir des renseignements -- donner aux enseignants les renseignements, donner à ceux qui gèrent, pour les aider à comprendre l’impact du colonialisme et des problèmes systémiques que cela crée.

Il doit y avoir… j’ai pensé que, ça, c'était important, comprendre réellement ce qui se passe, pas les contes de fée qu'on nous raconte, mais qu'on nous dise ce qui s'est passé réellement.

On comprendre l’impact des privilèges des blancs. Et nous avons entendu de la bouche de personnes qui connaissent des privilèges des blancs, ils disent que ça les a aidés à comprendre et que nous devons élargir cette compréhension. On doit aborder la manière de reconstruire la confiance au sein des premières nations ou entre les premières nations et le gouvernement, parce que cette confiance a été enfreinte, a été cassée par la police. L’éducation, le gouvernement, ça semble être un thème sous-jacent. On connaît une conversation et la confiance est cassée. Nous devons être capable d’aborder l’impact soutenu du colonialisme, et en gros, de supprimer son impact, de supprimer le processus de la colonnisation. On a aussi entendu les préoccupations de gens qui sont diaboliseés dans les médias. On envoie des lettres au courrier du lecteur qui sont islamophobes, homophobes. Il doit y avoir des analyses médiatiques de ça. Comment est-ce qu'on peut garantir la sécurité pour que les conversations aient lieu sur la sphère publique?

Et quelle est la différence entre les discours haineux ou l’équilibre entre les discours haineux et le besoin de liberté d’expression? Un intervenant a parlé de beaucoup… une grande part de statistiques de par le Canada autour de l’implication de… la participation des Autochtones dans le système judiciaire. Et en gros, le message a été que cela doit être étudié, ça doit être interrompu. Il y a un manque de ressources appropriées pour aborder les besoins de la communauté, restructurons ça.

Je suis à la page 10. Je ne veux rien oublier.

Nous avons besoin d’action, on a entendu dire qu'on a besoin d’action, on a besoin de changement, on a besoin rapidement de ce changement. On a entendu des déceptions sur la stratégie et la compartimentalisation du racisme et qu'il y a des barrières en place et on a parlé déjà de ça autour des juridictions, des compétences.

On a parlé des inégalités dans l’approche pour créer une enquête quand il y a un décès chez les hommes autochtones, en prison. On a parlé aussi de la prolifération de policiers qui tirent sur des gens, et souvent, ça arrive à des Autochtones. Et ils ont une plus grande chance d’être le sujet d’une investigation.

On parle du Procureur général qui devrait prendre part à cette conversation. Le principe de Jordan*, c'est supposé faciliter la coopération entre les juridictions ou les compétences du gouvernement, on doit surveiller ça et garantir que c'est activé; que la distribution de la richesse est un facteur qui contribue aux problèmes systémiques. On a parlé de ça. Donc, les exigences en contenu autochtone; dans 18 ans*, c'est insultant. On doit reprendre ça. Ça doit être accompagné une voix des personnes qui sont autochtones pour que ce soit inclus de manière respectueuse dans la manière dont nous regardons les choses.

Et il y avait des demandes de coopération entre les instances gouvernementales et les investissements pour les étudiants qui viennent à Thunder Bay et aussi pour le logement.

On a entendu que les gens vivent avec des traumatismes constants, et dans ce contexte, c'est vraiment difficile de faire des demandes de bourse. Et quelque part, leur histoire est perdue dans tout le verbillage. L’un de nos membres de la communauté est sorti aujourd'hui pour nous dire que c'est une crise dans la communauté. Et on doit changer tout le système pour avoir un niveau de revenus garantie pour les personnes. On a entendu de la bouche d’une femme qui se décrit comme pauvre, Autochtone, une Indienne dans un pays riche qui est le sien, qui demande… elle demande que nous étudions qu'est-ce que ça coûte pour loger quelqu'un en nous rappelant qu'ils vivent dans le système et ça les rend malades, c'est un système de pauvreté et ils sont marginalisés dans la conversation avec le chef, et c'est un cycle -- un cercle vicieux.

Il y a eu une demande qu'on ramène les taux de programmes ontariens de soutien aux personnes handicapées aux anciens taux. C'est l’affaire de tous les citoyens. Le ministre a dit qu'en étant ici aujourd'hui, en identifiant ces problèmes, en rappelant que les enfants… quand on regarde les recherches et les politiques établies de par le Canada, on pourrait construire sur ce qui a été fait. Et on mentionne qu'il y a 10 ans, la Ville de Thunder Bay a identifié que nous avons le racisme et que… et j’ai déjà dit qu'il y avait une demande -- de demander au gouvernement de vraiment déclarer que le racisme n'est pas accepté dans la province. Et je pense que… il y a des choses que j’ai déjà mentionnées.

Il y a un rappel que le colonialisme, le racisme, le capitalisme et le racisme systémique tuent et font mal, et nous devons étudier l’attitude de la police envers les Autochtones et le financement lacunaire dans le système policier autochtone.

Merci.

(Applaudissements).

— Applaudissons chaleureusement notre animatrice pour cet événement remarquable. Quand vous parliez… vous résumiez, ma femme m'a envoyé un texto et elle m'a demandé comment ça se passait, et je lui ai envoyé un message lui disant que c'est certainement l’une des meilleurs conversations que j’ai eu le privilège d’entendre. Je vous remercie, parce que nous allons retourner… on va rentrer et on va mettre sur pied un plan qui, selon nous, va être le reflet de cette conversation.

Je vais être bref, mais je veux juste mentionner deux choses. D’abord, je veux remercier les jeunes bénévoles qui nous aident en chandails rouges.

Applaudissons-les bien.

Partout où on va, hier je disais que… on était à London et on va être à Windsor lundi. Partout où nous allons, on a les comités du conseil des jeunes et des groupes de jeunes et ils viennent aider, et ils ont été tellement professionnelles. C'est vraiment beau de voir des jeunes qui font partie du processus. Et aussi, les jeunes qui sont dans l’auditoire aujourd'hui. J’en connais quelques-uns qui ont leur payé. Je veux vous dire merci d’être présents aujourd'hui, parce que nous avons besoin de vous pour que vous fassiez partie de la solution.

(Applaudissements).

Ministre Coteau : Je voulais juste mentionner -- la seule autre chose que je voulais mentionner, c'était le commentaire que le conseiller a fait pour parler de… Thunder Bay a une stratégie qui fonctionne et d’autres juridictions. Je pense que c'est un point tout fait valable. Nous avons besoin de travailler avec les municipalités, et comme George le disait, qui travaille avec moi sur ce projet, on a besoin de trouver comment ça s'insère dans ce plan plus vaste. Et le fait qu'un conseil municipal doit adopter une résolution disant que le racisme existe, c'est remarquable.

Et on dirait que c'est tellement important, mais ça a l’air un peu bête d’être obligé de dire que le racisme existe, mais en ayant ces conversations de par l’Ontario et il y a une conversation première en Ontario qui a lieu dans le passé, le fait que nous ayons cette conversation, je pense que c'est un bon départ. Je vous remercie de vos commentaires, parce que je pense qu'ils étaient tout à fait valables comme commentaires.

J’étais commissaire d’école en 2004 avec un autre commissaire, qui a demandé au conseil scolaire de commencer à faire la collecte de données sur le racisme. C'était tout à fait quelque chose qui portait à controverse. J’ai gagné par un vote, toute la conversation autour de la race, et c'était il y a plus de 10 ans. Je demande au conseil scolaire de commence r à recueillir des données sur le racisme, parce qu'à l’époque, le conseil scolaire ne voulait pas admettre qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.

Et quelqu'un a dit, à l’époque : « Si vous n'avez pas de données, il n'y a pas de problèmes et il n'y a pas de solutions. » Et je pense que lorsque vous commencez à recueillir des bonnes données et vous commencez à les appliquer, c'est comme sortir la lampe de poche et l’appliquer à droite et à gauche, et il y a des endroits où la lampe de poche n'est pas allée depuis longtemps.

Je veux vous dire une chose, nous sommes engagés comme gouvernement, et je sais qu'il n'y a pas beaucoup de confiance dans les gouvernements aujourd'hui, on pense que les gouvernements sont inefficaces, mais je veux vous dire une chose, l’équipe que nous avons mis sur pied à la Direction contre le racisme, la plupart, c'est des gens à l’extérieur du gouvernement, pour commencer. Mais ceux qui ont été embauchés au sein du gouvernement sont des gens remarquables, ils sont engagés; tous les gens en arrière qui sont là, ils font partie de la Direction antiraciste. Je crois qu'ils vont être capables de faire la différence au sein du gouvernement, j’ai confiance en eux. Nous allons revenir, après avoir mis sur pied cette stratégie, on va parler de cette consultation, et s'il vous plaît, par le truchement de votre communauté locale, peu importe, mettez sur pied ce genre de conversation. Je pense que c'est important. Je pense que cette communauté certainement a à coeur la conversation portant sur le racisme systémique. Et comme je suis venu pour faire la consultation sur la culture, cette communauté est complètement différente des autres communautés de l’Ontario.

Le fait que vous êtes présents, c'est une conversation musclée, et je pense que ça en dit long. Et le jeune homme qui a parlé, là, vous vous appelez comment, monsieur? Vous vous appelez comment? Je veux dire une chose, votre expérience -- les expériences dont vous avez parlé, je ne pense pas que… je sais que ça… mais je crois franchement que la population ontarienne sont des bons gens dans l’ensemble que simplement il y a des mauvaises personnes parmi nous et qui vont dire des choses qui sont des choses méchantes, qui vont faire du mal aux gens. Je pense qu'il y a un endroit dans la province qui va nous aider à grandir, à bâtir, et je suis fier que vous soyez ici avec nous aujourd'hui.

Alors, merci.

(Applaudissements).

Donc, je vais rentrer à l’aéroport maintenant.

(Fin de la séance)