Message de la ministre

Deb Matthews, ministre

Deb Matthews
Vice-première ministre
Ministre responsable de la Stratégie de réduction de la pauvreté
Présidente du Conseil du Trésor

Nous savons que tout le monde a un potentiel. Les personnes qui travaillent et qui s’efforcent de bien démarrer dans la vie, d’élever une famille et de contribuer à la vie de leur collectivité nous en apportent la preuve tous les jours.

Les enfants qui grandissent dans la pauvreté sont dotés du potentiel inné propre à leur jeunesse. Les personnes qui recommencent leur vie dans un nouveau pays y voient un grand potentiel et entendent contribuer à leur nouvelle patrie. Les adultes qui reprennent leurs études, peut-être après une mise à pied, renouvellent leur potentiel. Les personnes convalescentes ou qui ont connu des problèmes de santé mentale ou de dépendance redécouvrent leur potentiel. La pauvreté a de multiples facettes et les situations qui y conduisent sont innombrables. Nous savons toutefois qu’il existe un moyen réel de sortir de la pauvreté, qui consiste à réaliser ce potentiel humain.

Réaliser notre potentiel est un moyen, pour notre gouvernement, de renouveler et de recentrer ses efforts de réduction de la pauvreté en s’appuyant et en se fondant sur la détermination des personnes qui vivent dans des conditions de pauvreté et qui essaient d’aller de l’avant et de contribuer pleinement à la vie des collectivités et de la province qu’elles considèrent comme leur foyer.

Je tiens à diriger cet effort — car je suis impressionnée par les progrès et la détermination déjà affichés par les Ontariens et les Ontariennes pour lutter contre la pauvreté. Je suis reconnaissante à Teresa Piruzza, qui m’a précédée dans cette tâche. Elle a surveillé de près les consultations et entamé l’élaboration de cette nouvelle stratégie. J’aimerais également saluer le travail continu de mes collègues, et en particulier celui de l’honorable Ted McMeekin, de même que des autres membres du Comité du Conseil des ministres pour la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale, dont les contributions à nos efforts de réduction de la pauvreté ont été inestimables.

La première Stratégie de réduction de la pauvreté de notre gouvernement a permis de prendre des mesures pour stabiliser les revenus et contribuer à rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté. Nous avons accompli des progrès notables et si le gouvernement fédéral avait joué son rôle et l’économie maintenu son cap, nous aurions probablement atteint notre objectif.

Dans notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, nous nous engageons de nouveau à réduire la pauvreté des enfants et des jeunes grâce à des investissements et des soutiens ciblés. Nous dirigeons aussi notre attention sur la transition des jeunes vers des emplois valables, la poursuite d’études et des stages de formation, et nous mettons davantage l’accent sur le soutien de l’emploi et la sécurité du revenu pour les personnes les plus vulnérables de la province.

Notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté met également l’accent sur le logement – en particulier sur l’élimination de l’itinérance – pour fournir aux particuliers des assises stables qui les aident à sortir de la pauvreté. Une fois qu’elles ont un foyer sûr, les personnes sont mieux en mesure de gérer les autres défis qui se posent dans leur vie. C’est une première étape importante pour sortir de la pauvreté. Plus important encore, mettre fin à l’itinérance est la bonne chose à faire.

En tant que présidente du Conseil du Trésor, je réalise à quel point il est important pour la province de réduire l’itinérance et la pauvreté. L’itinérance a un coût pour l’économie de l’Ontario. Investir dans le logement peut permettre de faire des économies, dans la mesure où les gens sont en meilleure santé, sont mieux préparés à occuper un emploi et participent à la vie communautaire. Lorsqu’on cherche des stratégies pour tirer le meilleur parti des investissements publics, il apparaît clairement que les ressources humaines constituent l’atout le plus précieux de la province pour relever ses défis financiers. Lorsque vous ne laissez personne sur le bord de la route, vous arrivez à une nouvelle destination plus forts que jamais.

Pour réaliser le potentiel des Ontariens et des Ontariennes, la Stratégie de réduction de la pauvreté doit évaluer les progrès. Il s’agit d’obtenir les meilleurs résultats possibles pour les personnes qui s’efforcent de sortir de la pauvreté et d’optimiser les partenariats avec les groupes communautaires œuvrant pour mettre fin à la pauvreté.

Au cours des cinq dernières années, nous avons constaté que les Ontariens et les Ontariennes sont résilients et déterminés à sortir de la pauvreté et qu’il est possible de réaliser leur potentiel en mettant en place des soutiens et en supprimant les obstacles. Il est clair que la réduction de la pauvreté contribue par ricochet au renforcement de notre province dans son ensemble. Aujourd’hui, plus que jamais, nous pouvons tous et toutes jouer un rôle pour créer les bonnes conditions et opportunités permettant à chaque personne de bâtir un avenir meilleur.

Personne ne pense que la pauvreté est son destin. Personne ne se définit en fonction de sa pauvreté. Personne ne souhaite que ses enfants vivent dans la pauvreté. Tout le monde a le droit de réaliser son potentiel. Lorsqu’une personne vivant dans la pauvreté envisage un avenir meilleur, nous devons éliminer les obstacles qui l’empêchent de réaliser ce potentiel. Ce faisant, nous découvrirons un Ontario qui offre une meilleure qualité de vie et qui n’oublie personne, un Ontario que nous bâtissons toutes et tous ensemble.

Veuillez agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Deb Matthews

Deb Matthews
Vice-première ministre
Ministre responsable de la Stratégie de réduction de la pauvreté
Présidente du Conseil du Trésor

Sommaire

La première Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté, intitulée Rompre le cycle et publiée en 2008, montre qu’une action concertée axée sur la réduction de la pauvreté a des effets concrets. L’Ontario a d’ores et déjà réalisé des progrès importants pour réduire la pauvreté dans la province. Nous reconnaissons toutefois qu’il s’agit d’un problème complexe aux multiples facettes. Il nous faut adopter une approche durable, globale, souple et axée sur les résultats. Comme nous l’avons entendu au cours des consultations, nous devons reconnaître que la pauvreté a plusieurs visages et qu’un effort collectif est nécessaire pour relever ce défi.

La nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, Réaliser notre potentiel, renforcera nos efforts de réduction de la pauvreté en vue d’atteindre un plus grand nombre de personnes  vulnérables et permettra de continuer à réduire la pauvreté en Ontario.

Nous continuerons de rompre le cycle de la pauvreté pour les enfants et les jeunes

Notre première Stratégie de réduction de la pauvreté mettait un accent particulier sur les enfants et les jeunes. Nous avons réalisé des progrès constants par rapport à notre objectif de réduction de la pauvreté infantile de 25 p. 100. Entre 2008 et 2011,1 nous avons sorti 47 000 enfants et leurs familles de la pauvreté. Nous avons également empêché 61 000 enfants et leurs familles de basculer dans la pauvreté uniquement en 2011, et plusieurs autres personnes de devenir pauvres pendant la durée de la stratégie. À mesure que nous progresserons, nous continuerons d’agir en vue d’atteindre cet objectif de réduction de la pauvreté infantile, en utilisant 2008 comme l’année de référence.

La Prestation ontarienne pour enfants a eu un effet direct et durable sur les familles car elle a contribué à la réduction de la pauvreté infantile. Nous allons encore l’augmenter et l’améliorer pour suivre le rythme de l’inflation.

Assurer la santé et le bien-être des enfants est une responsabilité morale et un élément essentiel des efforts de réduction de la pauvreté. Nous allons continuer de soutenir le développement en santé et l’apprentissage des enfants en élargissant le programme qui offre des petits-déjeuners, des collations et des déjeuners nutritifs aux enfants et aux jeunes scolarisés. Nous améliorerons la santé à long terme des enfants en élargissant l’accès aux programmes de santé et de soins dentaires. Enfin, nous améliorerons leur bien-être en dépistant et en traitant plus précocement les troubles de santé mentale chez les enfants et les jeunes.

Les progrès en éducation sont un facteur important pour mettre fin à la pauvreté intergénérationnelle. Nous continuerons de mettre l’accent sur l’amélioration du rendement scolaire dans nos écoles. L’accès à l’apprentissage des jeunes enfants par le biais du Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein est maintenant offert à chaque enfant âgé de quatre et cinq ans dans toute la province. Les obstacles au rendement scolaire seront supprimés grâce à des programmes ciblant les jeunes à risque, par exemple des programmes d’été favorisant l’apprentissage et des programmes permettant de créer un sentiment d’appartenance communautaire dans les écoles secondaires urbaines.

Nous mettons en œuvre des programmes pour combler les lacunes en matière de rendement parmi tous les apprenants. Un accent particulier est mis sur les programmes qui améliorent les possibilités pour les jeunes autochtones et les jeunes quittant la prise en charge. Une bonne éducation prépare les jeunes à réussir dans la vie, leur apporte les outils et les compétences nécessaires pour trouver un premier emploi et ouvre la voie à un avenir prospère.


1 Lors du lancement de cette stratégie, 2011 est l’année la plus récente pour laquelle des données sur le revenu sont disponibles.

Nous privilégierons la sécurité d’emploi et de revenu

Le revenu d’emploi est un élément clé de la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi nous avons déjà augmenté le salaire minimum et déposé un projet de loi pour indexer sa hausse à l’inflation — de sorte que les revenus des familles travailleuses suivent l’augmentation du coût de la vie.

Il est particulièrement important pour les jeunes de bien démarrer leur vie professionnelle. Les programmes qui favorisent l’emploi des jeunes en supprimant les obstacles, en améliorant l’expérience professionnelle et en promouvant l’esprit d’entreprise se poursuivront. Alors que l’Ontario investit dans le développement économique pour stimuler la création d’emplois, nous veillerons tout spécialement à examiner comment ces mesures peuvent également contribuer à réduire la pauvreté.

Pour connecter un plus grand nombre de personnes avec le monde du travail, en particulier les populations vulnérables, l’Ontario s’efforce d’intégrer les programmes d’emploi et de formation élaborés à l’échelle du gouvernement afin d’aider les personnes dont les besoins sont les plus aigus à accéder aux soutiens voulus pour devenir et rester employées.

Un trop grand nombre de personnes handicapées ayant la capacité, les compétences et le désir de travailler sont exclues du marché du travail, et la province doit se passer de leurs talents en raison des obstacles qui limitent leur potentiel. Nous appuierons des collaborations et des partenariats permettant de cerner et de supprimer les obstacles à l’emploi pour les personnes handicapées.

La modernisation des services de garde d’enfants permettra de s’assurer que les parents qui souhaitent travailler ou suivre des études disposent d’options plus adaptées pour faire garder leurs enfants dans un environnement sécuritaire et stimulant. En outre, nous examinerons d’autres services et soutiens susceptibles de permettre à un plus grand nombre de personnes de quitter l’aide sociale, par exemple en examinant les options à long terme visant à accorder des prestations de santé à tous les Ontariens et Ontariennes à faible revenu.

Pour préserver l’efficacité du filet social destiné aux personnes dans le besoin et aider les particuliers à accéder à l’emploi et à acquérir une plus grande autonomie financière, nous continuerons de réformer le système d’aide sociale.

Un bon revenu permet de vivre dans la dignité. Un travail stable apporte la confiance nécessaire pour continuer de progresser. Cependant, pour se préparer à une journée de travail — à l’école ou au travail — chaque personne doit avoir un foyer.

Nous nous fixerons comme objectif à long terme de mettre fin à l’itinérance en Ontario

Les personnes sans domicile sont incapables de sortir de la pauvreté. Pour réduire la pauvreté, nous devons nous efforcer de mettre fin à l’itinérance. Mais avant de résoudre un problème, il faut pouvoir l’évaluer. Comme nous ne disposons pas des données nécessaires pour régler efficacement ce problème à court terme, nous travaillons en amont pour savoir où nous en sommes, et nous concevrons des solutions fondées sur des données probantes. Des chercheurs et des spécialistes, y compris des personnes ayant du vécu en la matière, nous aideront à définir une base de référence et à établir un nouvel objectif en matière d’itinérance pour les années à venir.

Dans le cadre de ce travail, nous mettrons en particulier l’accent sur les soutiens au logement pour les personnes qui sont sans abri ou qui présentent un risque élevé de perdre leur logement. De nombreux exemples, dans des collectivités de toutes tailles, viennent confirmer que le fait de trouver un logement sécuritaire ou d’y résider constitue un point de départ permettant aux enfants de réussir à l’école, aux jeunes de trouver leur voie, aux adultes de décrocher un emploi et aux personnes vulnérables d’avoir un sentiment de sécurité.

Nous savons aussi qu’un logement stable, accompagné des services et des soutiens appropriés, améliore le bien-être des personnes ayant des problèmes de dépendance ou des troubles de santé mentale, en leur offrant non seulement un endroit où vivre, mais aussi un lieu de référence pour recevoir les autres services dont elles ont besoin.

Depuis 2003, l’Ontario s’est engagé à consacrer plus de quatre milliards de dollars à des initiatives de logement abordable. Nous continuerons de collaborer avec le gouvernement fédéral pour accroître l’accès au logement abordable en construisant et en rénovant un plus grand nombre d’unités résidentielles. Nous mettrons à jour la Stratégie ontarienne à long terme de logement abordable, lancée en 2010, afin de tenir compte des leçons apprises et d’intégrer les nouveaux travaux de recherche sur les pratiques exemplaires dans le domaine du logement et de l’itinérance.

Comme c’est le cas pour toutes les mesures incluses dans la nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, nous mettrons l’accent sur les approches qui permettent d’obtenir les meilleurs résultats pour les personnes vivant dans la pauvreté.

Nous mesurerons le succès grâce à des politiques fondées sur des données probantes

Pour garder le cap, nous prenons un nouvel engagement envers notre objectif ambitieux de réduction de la pauvreté infantile de 25 p. 100, en utilisant 2008 comme l’année de référence, et nous établissons un nouvel objectif consistant à mettre fin à l’itinérance. Pour être sûrs de savoir où nous en sommes et ce qui nous reste à faire, nous améliorerons la capacité du gouvernement de mesurer précisément les progrès réalisés et nous fixerons un objectif permettant d’évaluer notre réussite.

Nous nous engageons à financer les programmes en fonction des données probantes. Nous travaillerons au sein du gouvernement et avec nos partenaires communautaires pour mettre davantage l’accent sur les données probantes et pour financer les programmes et les interventions qui sont bénéfiques pour les individus. Nous nous lancerons un défi, de même qu’à nos partenaires, pour que nous œuvrions de concert afin d’obtenir de meilleurs résultats, et nous récompenserons ces efforts en nous engageant à financer de façon durable les programmes qui s’avèrent efficaces pour les personnes vivant dans la pauvreté.

Afin de mieux cerner les domaines dans lesquels des efforts sont nécessaires et quels investissements sont efficaces, nous créons de nouveaux indicateurs pour examiner de plus près la situation des jeunes, du chômage de longue durée, et des populations vulnérables. Pour contribuer à donner aux bonnes idées une longueur d’avance, nous créons un Fonds pour les initiatives locales de réduction de la pauvreté destiné à obtenir des données probantes, à récompenser les solutions locales permettant d’obtenir des résultats et de les aider à prendre de l’ampleur.

Grâce à la stratégie, nous voulons faire progresser l’élaboration des politiques sociales et devenir un chef de file en matière d’évaluation pour obtenir les meilleurs résultats.

Nous réaliserons le potentiel de tous les Ontariens et Ontariennes

La première Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté a lancé le processus important consistant à s’attaquer à la pauvreté de manière globale et coordonnée. La nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté poursuivra un grand nombre des efforts déjà en cours et donnera un nouvel élan au projet grâce à de nouveaux investissements stratégiques. À mesure que nous progresserons, nous travaillerons avec nos partenaires et avec des particuliers pour élaborer des solutions fondées sur la collaboration. Les Ontariens et les Ontariennes nous ont dit que la pauvreté a de multiples facettes. Nos efforts seront aussi variés et divers que les habitants de la province. La réduction de la pauvreté doit toucher tous ceux et celles qui en ont besoin, pour que nous puissions réaliser le potentiel extraordinaire de la population de l’Ontario.

Introduction

Groupes vulnérables

Nous savons que certains groupes, incluant les Autochtones, les nouveaux arrivants, les personnes handicapées, les personnes seules âgées de 45 à 64 ans et les parents seuls, sont plus vulnérables que d’autres face à la pauvreté. En conséquence, nous suivrons de plus près leurs taux de pauvreté afin de vérifier que nos efforts portent leurs fruits pour les personnes les plus touchées par la pauvreté.

Pour de nombreuses personnes vivant dans la pauvreté, le rêve d’une vie meilleure semble juste hors de portée. L’accès aux services de garde d’enfants peut élargir le champ des possibles. Une bonne période d’expérience professionnelle pratique peut lancer une carrière qui durera toute la vie. Un programme d’éducation ingénieux peut permettre aux jeunes de bâtir leur confiance, stimuler leur imagination et les aider à réaliser leur potentiel en devenant un modèle de comportement pour d’autres jeunes. Un logement abordable permet à une mère seule d’avoir un toit et une adresse permanente sur son curriculum vitæ, ce qui peut lui apporter la stabilité nécessaire pour planifier l’avenir.

Si l’Ontario dans lequel nous voulons vivre est un endroit qui permet aux personnes de sortir enfin de la pauvreté, alors nous devons travailler pour faire de cette vision une réalité.

Réaliser notre potentiel s’appuiera sur les progrès déjà réalisés à ce jour. Il s’agit d’un plan pragmatique — d’un plan qui donne la priorité aux données probantes et aux résultats. La croissance économique récente a été modeste car l’économie continue de s’adapter aux nouvelles réalités mondiales. Il nous faut donc chercher à faire des progrès constants dans un contexte économique en pleine mutation. Nous savons qu’il est impossible de régler tous les problèmes en même temps, mais nous pouvons faire preuve de créativité en maximisant les ressources dont nous disposons. Aucune ligne du budget de l’Ontario ne permettra de mettre fin à la pauvreté d’un trait de plume, mais nous pouvons nous attaquer à ses causes profondes en agissant stratégiquement, efficacement et inlassablement.

Vers une nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté

L’esprit collectif des citoyens de l’Ontario est au cœur de notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté. À la fin de l’été et au début de l’automne 2013, nous avons commandé des études, fait appel à un groupe consultatif technique et voyagé aux quatre coins de la province pour recueillir le point de vue des Ontariens et des Ontariennes sur la réduction de la pauvreté. Plus de 800 personnes ont participé à nos consultations, plus de 65 mémoires officiels ont été soumis et plus de 2 000 réponses ont été reçues par le biais d’une étude de marché et d’une enquête en ligne.

C’est avec passion que les Ontariens et les Ontariennes ont exprimé leurs points de vue et leurs opinions sur la suite des événements. Un certain nombre de thèmes communs sont ressortis tout au long du processus de consultation, comme le souhait de voir notre gouvernement élargir la portée de la stratégie au-delà des enfants et des jeunes, reconnaître le fait que certains groupes sont plus vulnérables à la pauvreté, utiliser une approche inclusive et exhaustive, et collaborer plus étroitement avec nos partenaires.

Toutes ces rétroactions se sont avérées essentielles, et nous tenons à remercier sincèrement chacune des personnes, des organisations et des collectivités qui nous ont fait part de leurs idées. Les contributions des Ontariens et des Ontariennes ont permis de mettre en lumière plusieurs aspects de la pauvreté. Des spécialistes ont souligné la nécessité de prendre de nouvelles initiatives. Chaque personne en Ontario bénéficiera, directement ou indirectement, de cet engagement envers le service public et la construction communautaire. Nous vous remercions de toutes vos contributions.

Poursuivre les progrès réalisés : la première Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté

En 2008, notre gouvernement a présenté la première Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté, intitulée Rompre le cycle. Il s’agissait d’un tremplin pour le travail important que nous devions accomplir. Cette stratégie a montré qu’une action concertée axée sur la réduction de la pauvreté fait une différence dans la vie des gens.

Lutter contre la pauvreté est une priorité en matière de politique publique. Lorsque 1,57 million de personnes vivent dans la pauvreté2 dans un endroit aussi prospère que l’Ontario, il faut clairement adapter les soutiens et les investissements publics en matière d’éducation, de logement, de soins de santé et de santé mentale, d’emploi et de formation, ainsi que dans d’autres domaines de service, et ce, en fonction de la situation actuelle de chaque personne. Réduire la pauvreté nécessite de tendre la main aux personnes les plus vulnérables de la province et d’améliorer l’efficacité des investissements et des partenariats gouvernementaux pour tout le monde.

En 2008, dans le cadre de notre première stratégie, nous nous sommes fixés l’objectif ambitieux de réduire la pauvreté infantile de 25 p. 100 en cinq ans. Nous avons réalisé des progrès en faisant passer le taux de pauvreté infantile de 15,2 p. 100 en 2008 à 13,6 p. 100 en 2011. Au cours des trois premières années de notre Stratégie de réduction de la pauvreté, 47 000 enfants et leurs familles sont sortis de la pauvreté. Uniquement en 2011, nous avons empêché 61 000 enfants et leurs familles de basculer dans la pauvreté, et de nombreuses autres personnes de devenir pauvres pendant la durée de la stratégie. Un plus grand nombre de familles éprouvent désormais un sentiment tout simple de victoire personnelle en réalisant qu’elles ont la possibilité d’avancer dans la vie, au lieu de se demander si elles parviendront à boucler les fins de mois. Depuis 2003, le revenu d’un parent chef de famille monoparentale ayant deux enfants, travaillant à temps plein et touchant le salaire minimum, est passé de moins de 20 000 dollars par an à plus de 34 000 dollars par an.

Soutien aux familles travailleuses

Graphique : Revenu annualisé total d’un chef de famille monoparentale ayant deux enfants (9 et 10 ans)

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Lorsque nous mettons l’accent sur la réduction de la pauvreté, nous réalisons des progrès. Nous avons fait des progrès à l’égard des huit mesures que nous avions établies dans notre première stratégie. Nous avons fait l’investissement dans le logement abordable le plus important de l’histoire de l’Ontario. Nous avons créé la Prestation ontarienne pour enfants (POE), une des pierres angulaires de la première stratégie, et nous investissons maintenant environ un milliard de dollars chaque année dans cette prestation. Grâce à la POE, un moins grand nombre de familles ayant des enfants doivent se tourner vers l’aide sociale. Par ailleurs, il est plus facile pour de nombreux parents de renoncer à l’aide sociale pour s’intégrer à la population active en sachant qu’ils continueront de toucher une aide pour leurs enfants.

En lançant notre première stratégie, nous savions qu’il fallait un engagement fort de notre partenaire fédéral pour réaliser notre objectif. Malheureusement, le gouvernement fédéral n’a pas fait les investissements nécessaires pour aider l’Ontario à atteindre ses objectifs. Dans le même temps, la récession mondiale et le pire ralentissement économique de ces 20 dernières années ont réduit notre capacité d’atteindre notre objectif. Toutefois, nous avons assumé notre rôle et nous savons que les taux de pauvreté auraient été bien supérieurs sans nos efforts.

Les interventions de l’Ontario font la différence

Graphique : Les interventions de l’Ontario font la difference

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Cependant, les chiffres ne disent jamais tout. Rompre le cycle de la pauvreté ne consistait pas seulement à réduire le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté, mais aussi à se tourner vers l’avenir. Il s’agissait de s’assurer que de nombreuses autres personnes ne basculent pas dans la pauvreté, et d’aider celles vivant dans la pauvreté en leur offrant un accès accru aux outils nécessaires pour améliorer leur qualité de vie. Il s’agissait aussi d’offrir aux gens les possibilités de soutien social, d’éducation et de formation dont ils ont besoin pour mieux surmonter les obstacles à l’inclusion sociale et à l’emploi. Grâce à des investissements significatifs en matière d’éducation, d’acquisition de nouvelles compétences et d’emploi, nous savons que nos efforts ont eu des répercussions vastes et à long terme sur la population vivant dans la pauvreté et sur les personnes que nous avons empêchées de basculer dans la pauvreté. Réaliser notre potentiel continuera ce travail essentiel.

En dépit des pressions économiques continues, notre gouvernement continuera d’aider les personnes les plus démunies. Réduire la pauvreté est un défi complexe, mais nous pouvons toutefois réaliser des progrès réguliers et solides à cette fin, et ce, en travaillant sans relâche, en déployant des efforts soutenus, en faisant preuve de créativité, en mettant l’accent sur les partenariats avec les autres paliers de gouvernement et en se fondant sur des données probantes solides.

Nous savons que les aspects à couvrir sont très nombreux, qu’il faudra faire preuve d’innovation dans tous les secteurs et que tous les paliers de gouvernement devront travailler de concert. Nous invitons tous nos partenaires, ainsi que tous les Ontariens et Ontariennes, à se joindre à nous pour réaliser notre objectif commun, soit réduire la pauvreté et créer une province plus équitable et plus juste.


2 Définies comme ces ménages dont le revenu est inférieur à la Mesure de faible revenu (MFR), soit 50 p. 100 du revenu médian rajusté des ménages, net d’impôt. Notre première Stratégie de réduction de la pauvreté utilisait la MFR reliée à l’année de référence 2008 et rajustée en fonction de l’indice des prix à la consommation de l’Ontario pour les années ultérieures. Nous continuerons d’utiliser 2008 comme l’année de référence de la nouvelle stratégie. La décision d’utiliser une année de référence plus actuelle sera examinée pour la prochaine Stratégie de réduction de la pauvreté.

Mettre fin à la pauvreté : continuer de rompre le cycle pour les enfants et les jeunes

La qualité de notre enfance nous façonne. Les parents comprennent cela intuitivement et s’efforcent de permettre à leurs enfants de vivre les meilleures expériences possibles. Cette conviction trouve également son application concrète dans la société, par le biais d’investissements dans l’éducation publique, les soins de santé, l’infrastructure communautaire et d’autres soutiens visant à donner aux enfants le meilleur départ dans la vie.

La recherche appuie ce mécanisme conventionnel. Intervenir durant l’enfance est le meilleur moyen de réduire la probabilité de vivre dans la pauvreté sans jamais en sortir. Notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté maintient notre engagement à rompre le cycle de la pauvreté en continuant d’investir stratégiquement dans la vie des enfants et des jeunes.

Prestations pour enfants : des bases solides

Les enfants vivant dans des familles frappées par la pauvreté, en particulier si celle-ci est persistante, ne parviennent pas à en sortir par eux-mêmes. Les enfants sont les personnes les plus vulnérables aux effets de la pauvreté. C’est pour cette raison que la première Stratégie de réduction de la pauvreté mettait l’accent sur l’aide aux enfants, aux familles et aux collectivités. C’est la raison pour laquelle nous continuons à demander au gouvernement fédéral d’augmenter le Supplément de la prestation nationale pour enfants. La Prestation ontarienne pour enfants, qui était la pierre angulaire de la première Stratégie de réduction de la pauvreté, vient en aide à environ un million d’enfants issus de plus de 500 000 familles à revenu faible ou modeste.

Prestation ontarienne pour enfants

Une infographie illustrant l’augmentation en dollars de la Prestation ontarienne pour enfants de 2007 à 2014. Ce sont environ un million d’enfants de plus de 500 000 familles qui bénéficient de cet investissement de 1 milliard de dollars par année.

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Poursuivre les progrès réalisés :

La Prestation ontarienne pour enfants (POE) continuera de jouer un rôle important dans l’amélioration de la vie quotidienne des enfants et de leurs familles en vertu de notre nouvelle stratégie. En juillet 2014, l’aide financière annuelle maximale a été portée à 1 310 dollars par enfant.

À compter de juillet 2015, l’aide annuelle maximale versée au titre de la POE et le seuil de revenu déterminant l’admissibilité à cette prestation seront indexés sur l’indice des prix à la consommation de l’Ontario. Ceci signifie que la POE sera rajustée chaque année pour tenir compte de l’inflation. Suivre le rythme de l’inflation permet aux familles de faire face plus facilement à la hausse du prix des produits de première nécessité, par exemple des aliments nutritifs. Ceci contribuera à maintenir les avantages obtenus par le biais de la POE, aujourd’hui et à l’avenir.

Nutrition des élèves : plus de places à table

Lorsqu’ils ont faim, les enfants ne peuvent pas se concentrer sur leur apprentissage. La faim nuit à l’attention. Elle est cause de frustration. Avant même le début de la journée, un élève qui a faim est déjà à la traîne. Le Programme de bonne nutrition des élèves contribue à servir des petits-déjeuners, des collations et des déjeuners nutritifs aux enfants et aux jeunes d’âge scolaire dans les collectivités de tout l’Ontario, y compris celles caractérisées par des besoins importants. Au cours de l’année scolaire 2012-2013, plus de 695 000 enfants et jeunes d’âge scolaire ont bénéficié de ce programme.

Poursuivre les progrès réalisés :

Notre gouvernement élargira le Programme de bonne nutrition des élèves de l’Ontario pour qu’environ 56 000 enfants et jeunes supplémentaires, issus de collectivités ayant des besoins importants, aient accès à un petit-déjeuner ou à un repas du matin nutritif à l’école. Un premier investissement de 32 millions de dollars supplémentaires au cours des trois prochaines années permettra de mettre en place 340 nouveaux programmes de petits-déjeuners dans les écoles élémentaires et secondaires et d’élargir le soutien accordé à certains programmes de bonne nutrition des élèves qui existent déjà.

En outre, nous élargirons le Programme de bonne nutrition des élèves à certaines écoles situées dans les réserves des Premières Nations. Cet élargissement donnera à chaque collectivité des Premières Nations la possibilité de diriger l’élaboration de modèles de programmes de bonne nutrition des élèves tenant compte des forces et des besoins qui lui sont propres.

Prestations de santé : les fondements de la réussite

L’état de santé des enfants de l’Ontario ne devrait jamais être compromis en raison des choix difficiles que les ménages à faible revenu doivent faire. Les parents ne devraient jamais avoir à choisir entre le travail et l’aide sociale simplement pour que leurs enfants puissent bénéficier des soins de santé dont ils ont besoin. L’accès à des prestations et à des services de santé élargis et pertinents en temps opportun, comme les médicaments sur ordonnance, améliore les résultats en matière de santé. Nous savons, et on nous l’a rappelé lors de nos consultations, qu’il est important d’être en bonne santé pour sortir de la pauvreté et pour la prévenir.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous avons récemment élargi les critères de revenu déterminant l’admissibilité à Beaux sourires Ontario — notre programme intégré de soins dentaires destiné aux enfants et aux jeunes issus de familles à faible revenu. Grâce à l’élargissement des critères d’admissibilité à ce programme à compter du 1er avril 2014, environ 70 000 enfants et jeunes supplémentaires ont désormais accès à des services dentaires.

En nous appuyant sur ce programme, nous nous engageons également à fournir des prestations de santé pour les enfants et les jeunes issus de familles à faible revenu afin de leur permettre d’accéder à des services qui ne relèvent pas du système de santé à financement public, comme les médicaments sur ordonnance, les soins de la vue, les services de santé mentale et les appareils et accessoires fonctionnels.

Santé mentale : dépistage et traitement précoces

La bonne santé mentale est tout aussi importante que la bonne santé physique. On estime que 20 p. 100 des Ontariens et des Ontariennes auront un problème de santé mentale à un moment de leur vie, et que 2,5 p. 100 de la population ontarienne auront une maladie mentale grave.3 Le taux de chômage des personnes ayant une maladie mentale grave est compris entre 70 et 90 p. 100, selon la gravité de la maladie, ce qui leur fait courir plus de risques de basculer dans la pauvreté.4 L’économie de l’Ontario souffre également lorsque les personnes ayant des troubles de santé mentale ne sont pas en mesure de travailler.

Nous savons que les problèmes de santé mentale et de dépendance se déclarent souvent très tôt dans la vie : 70 p. 100 de ces problèmes voient le jour durant l’enfance et à l’adolescence.5 Les jeunes de 15 à 24 ans sont trois fois plus susceptibles d’avoir un problème de consommation de drogues que les personnes âgées de plus de 24 ans, et environ 24 p. 100 des décès parmi les jeunes de 15 à 24 ans au Canada sont le résultat d’un suicide.6

C’est en gardant cela à l’esprit que notre gouvernement a lancé la Stratégie globale décennale de santé mentale et de lutte contre les dépendances — Esprit ouvert, esprit sain. Au cours des trois premières années, nous avons mis l’accent sur les enfants et les jeunes, parce que nous savons qu’une intervention précoce peut prévenir d’autres troubles de santé mentale et offrir de meilleures perspectives en vue d’une santé stable, d’une autonomie et d’un emploi plus tard dans la vie. Plus de 55 000 enfants et leurs familles bénéficient désormais d’investissements importants, qui totalisent 93 millions de dollars en nouveau financement annuel. Ces services et ces soutiens permettent principalement de fournir un accès rapide à des services d’excellente qualité, d’offrir un dépistage précoce et d’aider les enfants vulnérables ayant des besoins particuliers.

Des soutiens supplémentaires contribuent à faire en sorte que les troubles de santé mentale soient dépistés et traités précocement. À titre d’exemple, l’élargissement du Service de télésanté mentale dans les collectivités autochtones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies inclut d’installer 29 unités de télémédecine dans les collectivités des Premières Nations, de dispenser une formation aux travailleurs sociaux et travailleuses sociales pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances dans les communautés autochtones, de recruter plus de 80 travailleurs sociaux et travailleuses sociales pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances dans les communautés autochtones ayant des besoins importants, et de concevoir et de mettre en œuvre un plan provincial de prévention du suicide chez les jeunes incluant une composante autochtone.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous poursuivrons nos efforts pour améliorer les services de santé mentale aux enfants et aux jeunes en prenant les mesures suivantes. Notre plan d’action, Pour l’avancement de la santé mentale, transformera l’expérience des enfants et des jeunes ayant des troubles de santé mentale. Ce plan est destiné à créer les conditions permettant aux enfants et aux jeunes ayant des troubles de santé mentale et à leurs familles, quel que soit leur lieu de résidence en Ontario, de savoir quels services de santé mentale sont disponibles dans leurs collectivités et comment accéder aux services et aux soutiens qui répondent à leurs besoins.

Dans le prolongement de ce travail, la phase deux de la Stratégie globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances (années quatre à 10) comprend une approche globale à long terme visant à transformer le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour les adultes. Dans le cadre de cette approche, nous continuerons de travailler en collaboration avec les communautés autochtones et les communautés des Premières Nations.


3 Santé Canada. Rapport sur les maladies mentales au Canada (Ottawa, Canada, 2012), http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/miic-mmac/pdf/men_ill_f.pdf.

4 Association canadienne pour la santé mentale, division de l’Ontario, et Centre de toxicomanie et de santé mentale, « Employment and Education for People with Mental Illness : Discussion Paper », (document de discussion, 8 janvier 2010), http://www.ontario.cmha.ca/backgrounders.asp?cID=449205.

5 Gouvernement du Canada, Aspect humain de la santé mentale et de la maladie mentale au Canada  (Ottawa, Canada, 2005), http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/human-humain06/pdf/human_face_f.pdf.

6 Gouvernement de l’Ontario, Esprit ouvert, esprit sain — Stratégie ontarienne globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances (2011), http://www.health.gov.on.ca/fr/common/ministry/publications/reports/mental_health2011/mentalhealth_rep2011.pdf

Éducation : réussite pour tous les apprenants et apprenantes

Bien que les facteurs contribuant au succès soient nombreux, l’accès à l’éducation est un facteur clé qui aide les enfants et les jeunes à réaliser leur potentiel. Au cours des 10 dernières années, l’Ontario a fait des progrès considérables en matière d’amélioration du rendement des élèves. En 2003, seuls 54 p. 100 des enfants de 3e et de 6e année atteignaient nos normes provinciales élevées en littératie et en numératie. Aujourd’hui, cette proportion s’élève à 72 p. 100. Le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires était de seulement 68 p. 100 en 2004, contre 83 p. 100 aujourd’hui. Ceci signifie que l’Ontario compte 138 000 diplômés du secondaire supplémentaires grâce aux réformes de l’éducation des 10 dernières années.

Taux d’obtention de diplôme en Ontario

Graphique : Taux d’obtention de diplôme en Ontario

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Au cours de la dernière décennie, nous avons notamment mis l’accent sur la suppression des obstacles qui empêchent les élèves de réaliser leur potentiel, parmi lesquels la pauvreté. Les écarts de rendement entre élèves issus de différents milieux se sont réduits et ont même pu être comblés dans certains cas. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’Ontario se classe parmi les premières instances au monde  car ses résultats en lecture sont supérieurs à la moyenne et ses écarts de rendement entre les élèves issus de différents milieux socioéconomiques sont inférieurs à la moyenne.7

Pour réduire encore plus la pauvreté, nous continuerons de mettre l’accent sur l’éducation, et en particulier sur celle des enfants issus de familles à faible revenu, les élèves autochtones, les enfants et les jeunes pris en charge, les enfants et les élèves ayant besoin de services d’éducation de l’enfance en difficulté, et les nouveaux arrivants.


7 Office de la qualité et de la responsabilité en éducation, « Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), 2009 : Faits saillants des résultats des élèves de l’Ontario », (Décembre 2010), http://www.eqao.com/pdf_f/10/2009_PISA_Highlights_fr.pdf.

Atteindre l’excellence et assurer l’équité : réaliser le potentiel de nos enfants

Chaque fois qu’un élève commence à parler de ce qu’il voudrait faire plus tard, ses rêves devraient devenir notre objectif commun. Nous avons prouvé au cours des 10 dernières années qu’il est possible d’obtenir des résultats impressionnants en travaillant en collaboration et en partenariat à la réalisation d’un but commun — assurer la réussite de nos enfants. En continuant de travailler ensemble, nous créerons un système d’éducation qui donnera à nos enfants les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour être prêts à relever les défis à venir, ainsi que la résilience et la créativité nécessaires pour saisir les occasions qui se présenteront à eux.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous avons publié un document intitulé Atteindre l’excellence : Une vision renouvelée de l’éducation en Ontario, qui établit quatre objectifs ambitieux pour le secteur :

  1. atteindre l’excellence — les enfants et les élèves de tout âge auront un rendement scolaire élevé, acquerront des compétences précieuses et feront preuve de civisme. Les éducatrices et éducateurs bénéficieront d’un appui pour leur apprentissage continu et seront reconnus comme étant parmi les meilleurs au monde
  2. assurer l’équité — tous les enfants et tous les élèves seront motivés à réaliser leur plein potentiel et vivront des expériences d’apprentissage enrichissantes, depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte
  3. promouvoir le bien-être — tous les enfants et tous les élèves cultiveront une santé mentale et physique optimale et acquerront une image positive d’eux-mêmes, un sentiment d’appartenance et les compétences nécessaires pour faire des choix positifs
  4. rehausser la confiance du public — les Ontariens et les Ontariennes continueront d’avoir confiance en un système d’éducation financé par les deniers publics qui forme de nouvelles générations de citoyens sûrs d’eux, capables et bienveillants

Programme d’apprentissage à temps plein de la maternelle et du jardin d’enfants : prendre un bon départ

Le Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein, qui offre aux enfants un meilleur départ dans la vie, constitue l’une des améliorations les plus importantes apportées au système d’éducation de l’Ontario depuis des décennies. Un programme d’apprentissage des jeunes enfants d’excellente qualité peut permettre de cerner de façon plus précoce les besoins en apprentissage de tout enfant, quel que soit le milieu dont il est issu, afin qu’il obtienne le soutien supplémentaire dont il a besoin pour réussir.

L’apprentissage des jeunes enfants permet également des avancées importantes pour réduire les écarts de rendement. Dans le cadre de notre programme, les enfants bénéficient d’un apprentissage à temps plein qui les aidera à acquérir les compétences sociales, émotionnelles, scolaires et physiques qui constituent le fondement de la réussite à l’école et dans la vie. Les enfants issus de familles à faible revenu peuvent déjà être confrontés, lorsqu’ils commencent l’école, à des désavantages par rapport aux élèves issus de familles à revenu plus élevé. Des environnements éducatifs enrichis, comme celui offert par le Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein, peuvent contribuer à réduire cet écart.

Le Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein vient également en aide aux parents vivant dans la pauvreté, en leur offrant plus de temps dans la journée pour suivre des études ou une formation, ou bien pour exercer un emploi, tout en réduisant les frais de garde d’environ 6 500 dollars par année.

Poursuivre les progrès réalisés :

À compter du mois de septembre 2014, le Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein sera pleinement mis en œuvre et accessible à toutes les familles ayant des enfants âgés de quatre et cinq ans.

Compte tenu des programmes d’activités avant et après l’école qui sont offerts aux élèves inscrits au Programme d’apprentissage des jeunes enfants à temps plein, le projet de loi 10, la Loi de 2014 sur la modernisation des services de garde d’enfants, s’il est adopté, veillera à ce que les conseils scolaires offrent des programmes d’activités avant et après l’école aux enfants âgés de six à 12 ans lorsque la demande est suffisante, et ce, soit directement, soit par le biais d’une tierce partie.

Jeunes vulnérables : supprimer les obstacles, accroître le potentiel

« Les élèves éprouvent immédiatement un sentiment d’appartenance et se sentent chez eux. Cela les aide à mieux profiter de leur expérience au Collège catholique Samuel-Genest. Ils ont l’impression d’être là où ils sont censés être. »
Réal Charette, directeur du Collège catholique Samuel-Genest, à Ottawa, un établissement accueillant les élèves jusqu’à la 12e année qui a mis en œuvre l’Initiative pour les écoles secondaires urbaines et prioritaires afin d’élaborer des activités ayant permis de réduire considérablement l’anxiété chez les élèves entrant en 7e année

L’Ontario affiche des objectifs d’excellence pour tous les élèves, en contribuant à leur bien-être, tant en salle de classe qu’à l’extérieur, et en créant un système d’éducation équitable, accueillant et inclusif pour tous les jeunes, dans toutes les situations.

À titre d’exemple, l’Initiative pour les écoles secondaires urbaines et prioritaires offre des expériences positives qui favorisent la persévérance scolaire dans les communautés faisant face à des défis tels que la pauvreté, les poursuites judiciaires, les problèmes de rendement scolaire et le manque d’accès à des ressources communautaires.

Le programme Apprentissage pendant l’été offre aux élèves du jardin d’enfants à la 3e année un apprentissage en classe et des activités de loisirs durant l’été. Au lieu d’oublier ce qu’ils ont appris l’année scolaire précédente et d’arriver à la rentrée de septembre en étant un peu « rouillés », les élèves reprennent le chemin de l’école en se sentant mobilisés et optimistes pour la nouvelle année.

Le Programme d’activités après l’école permet aux organismes sportifs et récréatifs de proposer des programmes de qualité aux enfants et aux jeunes dans des quartiers prioritaires de toute la province. Chaque année, le programme permet à des milliers d’enfants de participer à des activités divertissantes, sécuritaires et supervisées, tout en accordant aux familles qui travaillent une plus grande souplesse durant la période critique après l’école.

Poursuivre les progrès réalisés :

En collaboration avec nos partenaires du secteur de l’éducation et nos partenaires communautaires, nous continuerons de supprimer les obstacles et d’améliorer les résultats et le bien-être des élèves par l’intermédiaire de l’Initiative pour les écoles secondaires urbaines et prioritaires, du programme Apprentissage pendant l’été et du Programme d’activités après l’école.

Pour aider un plus grand nombre d’élèves à surmonter les obstacles qui pourraient autrement les décourager de suivre des études postsecondaires, nous aiderons les élèves de 12e année à présenter une demande d’inscription au collège, à l’université ou à un programme d’apprentissage, et ce, par l’intermédiaire de l’initiative La vie après l’école secondaire.

Éducation autochtone : combler un écart inacceptable

Certains élèves des Premières Nations et des communautés métisses et inuites éprouvent des difficultés à atteindre le même niveau scolaire que d’autres élèves de l’Ontario. Les écarts de résultats aux évaluations normalisées de la province de ces élèves par rapport à tous les élèves peuvent ainsi atteindre 51 points de pourcentage. La Stratégie d’éducation autochtone vise à combler ces écarts et à améliorer le rendement scolaire et le bien-être des élèves des Premières Nations et des communautés métisses et inuites.

Poursuivre les progrès réalisés :

La mise en œuvre de la Stratégie d’éducation autochtone se poursuivra en vue d’atteindre deux objectifs principaux : améliorer les résultats et le bien-être des élèves des Premières Nations et des élèves métis et inuits, et combler les écarts de rendement entre les élèves autochtones et d’autres élèves. Cette stratégie continuera d’appuyer la vision selon laquelle les élèves des Premières Nations et des communautés métisses et inuites de l’Ontario auront, d’une part, les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour réussir leurs études élémentaires, secondaires et postsecondaires ou leur formation, et/ou pour intégrer le marché du travail, et, d’autre part, les connaissances, les compétences et les attitudes traditionnelles et contemporaines permettant d’assurer leur prospérité.

Nous soutenons également les élèves autochtones par le biais du Financement de l’éducation postsecondaire pour les apprenants autochtones. Dans le cadre de ce financement, 30,5 millions de dollars sont versés à des collèges, à des universités, à des instituts d’enseignement postsecondaire et de formation autochtones, ainsi qu’à des organismes communautaires intéressés, dans le but de favoriser la réussite des apprenants autochtones. En outre, une somme de 1,5 million de dollars permet d’octroyer des bourses aux élèves autochtones.

Ex-pupilles de la Couronne et jeunes quittant la prise en charge : offrir un soutien au début de l’âge adulte

« Un jour, l’enseignant a demandé aux élèves ce qu’ils aimeraient apprendre à l’école et une élève a dit qu’elle voudrait de l’aide pour finir de remplir sa déclaration de revenus — c’est la première fois qu’elle prenait la parole. L’enseignant a demandé à quelqu’un de venir pour aider les élèves à remplir leur déclaration. Par la suite, cette élève a commencé à participer davantage en classe. Elle a fini par obtenir l’une des meilleures notes et a été acceptée au collège. Elle est devenue l’une des élèves les plus motivantes de la classe. »

Une histoire tirée de l’un des 20 projets pilotes mis en œuvre dans 18 conseils scolaires pour les élèves pris en charge par une société d’aide à l’enfance ou recevant des services d’une telle société

Les ex-pupilles de la Couronne et les jeunes quittant la prise en charge sont déjà de jeunes adultes, mais bon nombre d’entre eux sont encore vulnérables. Ils peuvent faire face à un certain nombre de défis lorsqu’ils effectuent la transition vers l’âge adulte. Nous avons besoin d’aider ceux et celles qui souhaitent suivre des études postsecondaires pour mieux réussir dans la vie et éviter de basculer dans la pauvreté. C’est dans cette optique que nous avons créé le Programme d’aide de 100% pour les frais de scolarité des jeunes quittant la prise en charge, qui prend en charge les frais de scolarité des étudiants inscrits à des programmes dans toutes les universités et dans certains collèges participants en Ontario. Nous avons également mis en place la Subvention pour frais d’apprentissage et de subsistance, qui fournit durant l’année universitaire une allocation mensuelle de 500 dollars pour aider les jeunes ayant quitté la prise en charge à payer leurs frais de subsistance pendant leurs études postsecondaires.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous avons lancé le Programme des intervenants auprès des jeunes en transition, qui prévoit un investissement annuel de 4,2 millions de dollars pour employer des intervenants chargés de fournir un soutien aux jeunes âgés de 16 à 24 ans qui quittent la prise en charge. Ces intervenants orientent les jeunes vers des services et des soutiens au sein de leurs collectivités pour répondre à leurs besoins, notamment en matière de logement, d’éducation, d’emploi, d’acquisition de compétences et de services de santé.

De plus, le ministère de l’Éducation investit près de deux millions de dollars dans des programmes novateurs relevant du Projet pilote pour les enfants et les jeunes pris en charge, afin de créer les conditions voulues pour assurer le succès des élèves du palier secondaire qui sont pris en charge. Les élèves bénéficieront de possibilités d’apprentissage, de soutiens et de mécanismes d’intervention pour améliorer leurs résultats scolaires et réduire l’écart de rendement.

Outil d’évaluation pour l’inclusion des jeunes

Les investissements du gouvernement doivent prendre en compte les besoins de tous les citoyens, en particulier des jeunes qui risquent de basculer dans la pauvreté. Ceux-ci incluent les jeunes sans abri, les jeunes faisant face à des obstacles, les jeunes autochtones, les jeunes pris en charge et quittant la prise en charge, les jeunes handicapés ou ayant des besoins particuliers, les jeunes personnes qui sont lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, bispirituelles et queer (LGBTBQ), les jeunes nouveaux arrivants et les jeunes vivant dans des collectivités rurales et éloignées.

Le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse a créé l’Outil d’évaluation pour l’inclusion des jeunes dans le but d’examiner plusieurs politiques et programmes du gouvernement en se plaçant du point de vue des jeunes. Le fait d’étudier toutes les initiatives gouvernementales dans la perspective d’améliorer les possibilités qui sont offertes aux jeunes vulnérables et de réduire les obstacles auxquels ils font face permettra à l’Ontario d’exploiter de façon plus judicieuse ses investissements dans l’un de ses atouts les plus précieux — l’optimisme naturel des jeunes.

Lutter contre la pauvreté : progresser vers l’emploi et la sécurité du revenu

En axant nos efforts sur l’éducation, nous pouvons œuvrer pour veiller à ce que les enfants de demain quittent — et évitent — la pauvreté, mais il y a toujours des personnes de tous âges qui vivent, aujourd’hui, dans la pauvreté. Pour la plupart d’entre elles, un emploi valorisant est la manière la plus rapide et la plus efficace de sortir définitivement de la pauvreté.

Notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté continuera d’ouvrir la voie pour que les personnes puissent s’intégrer à la population active, se sentent impliquées dans la vie de leurs collectivités et bénéficient équitablement de la prospérité de l’Ontario.

Faciliter la transition des jeunes au milieu de travail : un coup de pouce fait toute la différence

En Ontario, le taux de chômage des jeunes reste considérablement plus élevé que celui de la population en âge de travailler de la province. Chez les jeunes, de longues périodes de chômage peuvent entraîner un effet de « stigmatisation » — des salaires plus bas et un risque plus élevé d’être au chômage plus tard dans la vie. La nouvelle Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté, comme la première, continuera d’œuvrer pour créer des possibilités pour les jeunes — pour les aider à découvrir leurs points forts et pour montrer aux employeurs de quoi ils sont capables.

Le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario donne aux jeunes les compétences, la formation et l’expérience qui conduisent à une carrière professionnelle. En 2013-2014, 21 603 élèves de 11e année et de 12e année participaient à ce programme, ce qui leur a permis de décrocher leur diplôme d’études secondaires tout en obtenant une qualification partielle dans un métier.

Nous investissons aussi 295 millions de dollars sur deux ans dans la Stratégie ontarienne d’emploi pour les jeunes, qui aide les jeunes Ontariens et Ontariennes à trouver un emploi, à créer leur propre entreprise et à acquérir des compétences précieuses. Cette stratégie se concentre tout particulièrement sur les jeunes vulnérables confrontés à de multiples obstacles en matière d’emploi, notamment ceux qui sont issus de communautés ayant des besoins importants et les jeunes handicapés, afin de les aider à trouver un emploi. En créant le Fonds d’aide à l’emploi pour les jeunes, le Fonds ontarien d’aide aux jeunes entrepreneurs, le Fonds de formation ciblée pour les jeunes et le Fonds ontarien d’innovation pour les jeunes, notre gouvernement soutient des initiatives qui aideront les jeunes à trouver du travail, à développer des aptitudes professionnelles, ou encore à créer leur propre entreprise. À ce jour, ces quatre fonds sont à l’origine de 20 000 perspectives d’emploi pour les jeunes désireux de prendre pied sur le marché de l’emploi. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif, soit la création de 30 000 perspectives d’emploi pour les jeunes.

Les programmes de la Stratégie d’emploi pour les jeunes continueront de venir en aide aux jeunes qui bénéficient de l’aide sociale, aux communautés où le taux de chômage des jeunes est élevé, aux jeunes autochtones, aux jeunes handicapés et aux jeunes ayant un niveau de scolarité faible.

Poursuivre les progrès réalisés :

Dans le cadre de notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, nous continuerons de soutenir le Fonds d’aide à l’emploi pour les jeunes, qui a déjà aidé plus de 18 000 jeunes à décrocher un emploi, à se former et à acquérir une expérience professionnelle précieuse. Les premiers résultats indiquent que 95 p. 100 des clients du Fonds d’aide à l’emploi pour les jeunes ayant terminé leur stage ont ensuite décroché un emploi ou ont poursuivi leur formation.

L’Ontario s’engage à tirer des enseignements de la réussite du ciblage de groupes prioritaires mis en place par le Fonds d’aide à l’emploi pour les jeunes. Le gouvernement étudiera comment tirer parti des investissements en matière de développement économique, d’infrastructure, de compétences et de formation, dans le but de produire des effets bénéfiques pour certaines populations présentant un risque de pauvreté, conformément aux objectifs de notre Stratégie de réduction de la pauvreté.

Nous maintiendrons aussi le Fonds ontarien d’aide aux jeunes entrepreneurs, qui soutient l’entrepreneuriat des jeunes à l’aide de services de mentorat et de formation, et en facilitant l’accès à un capital permettant le développement et le lancement de leur propre entreprise. Notre gouvernement investit 45 millions de dollars pour aider la prochaine génération d’entrepreneurs de l’Ontario.

Soutien à l’entrepreneuriat chez les jeunes vulnérables

Parmi les programmes offerts par l’intermédiaire du Fonds ontarien d’aide aux jeunes entrepreneurs figure le Programme des projets communautaires stratégiques pour l’entrepreneuriat, qui aide les jeunes confrontés à de multiples obstacles à l’emploi à acquérir les compétences nécessaires pour se mettre à leur compte ou créer une petite entreprise. La participation des Autochtones à ce programme est forte, puisqu’ils représentent 39 p. 100 des participants. Dans un des cas, un programme de formation à l’entrepreneuriat et de soutien aux entreprises d’une durée de 16 semaines, dispensé par le Kenamatewin Native Learning Centre, vient en aide à 24 jeunes autochtones à faible revenu de Kenora et de ses environs, qui sont à risque.

Stratégie d’emploi pour les jeunes

Une infographie illustrant le montant que le gouvernement investit sur deux ans dans la Stratégie d’emploi pour les jeunes, soit 295 millions de dollars, et le nombre de perspectives d’emploi qui ont été créées jusqu’à présent pour les jeunes grâce à la Stratégie d’emploi pour les jeunes, soit 20 000 emplois.

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L’Ontario collabore avec CivicAction pour accroître les possibilités d’emploi et de mentorat pour les jeunes dans le secteur privé. CivicAction a noué un dialogue avec le secteur privé, le secteur du travail, les jeunes et le gouvernement pour définir des possibilités immédiates et à long terme d’emploi, de mentorat et d’entrepreneuriat pour les jeunes confrontés à de multiples obstacles. CivicAction a défini des mesures pratiques portées par le secteur privé afin d’aider tous les jeunes à réussir. Avec le gouvernement, cet organisme planifie la mise en œuvre de ces mesures en collaboration avec le secteur privé et des partenaires communautaires. Les résultats et les effets bénéfiques de ces mesures seront publiés et incluront des indications pour encourager les partenaires du secteur privé de l’ensemble de la province à passer à l’action à l’échelle locale.

Supprimer les obstacles à l’emploi pour les personnes les plus vulnérables : soutiens pour assurer le succès à long terme

Les programmes d’emploi du gouvernement consistent à mettre en relation les demandeurs et les créateurs d’emplois, à aider les Ontariens et les Ontariennes à trouver l’emploi qui leur correspond et à permettre aux employeurs de trouver les personnes dont ils ont besoin. Le système ontarien d’emploi et de formation est un élément important de l’infrastructure sociale qui contribue à réduire la pauvreté. Ainsi, en 2013-2014, les Services d’emploi d’Emploi Ontario ont aidé plus de 600 000 Ontariens et Ontariennes à décrocher et à conserver un emploi grâce à des soutiens en matière de recherche d’emploi, de jumelage, de stages, de formation et de maintien en fonction, et ce, dans plus de 400 localités aux quatre coins de la province.

Poursuivre les progrès réalisés :

Par le biais de l’intégration de ses services d’emploi et de formation, l’Ontario consacre ses ressources aux personnes qui en ont le plus besoin, notamment celles qui bénéficient de l’aide sociale, les personnes handicapées, les personnes en situation de chômage de longue durée, les Autochtones, les nouveaux immigrants et immigrantes, ainsi que les jeunes en situation de risque, afin qu’elles puissent accéder aux soutiens dont elles ont besoin pour trouver un emploi et le conserver.

L’intégration aidera les personnes en situation de pauvreté ou susceptibles de basculer dans la pauvreté à accéder de manière plus efficace au système et à progresser sur la voie de la stabilité de l’emploi et de la réussite à long terme. Pour y parvenir, nous œuvrons à l’introduction d’une nouvelle approche plus cohérente pour l’évaluation des obstacles à l’emploi propres à chaque client, nous élargissons l’éventail de soutiens offerts aux personnes confrontées à des obstacles ou susceptibles de ne pas réussir une fois employées, et nous effectuons le suivi du parcours des clients dans le système afin de veiller à ce qu’ils progressent.

Nous travaillons aux côtés des employeurs pour veiller à ce que tout le monde soit partie prenante de la solution et que les Ontariens et les Ontariennes acquièrent les compétences nécessaires pour réussir au travail. Nous nous associerons avec des employeurs pour lancer une série de projets pilotes qui aideront en particulier les Ontariens et les Ontariennes peu spécialisés à acquérir des compétences propres à un secteur d’activité pour répondre à la demande de main-d’œuvre dans des professions recherchées.

Nous nous engageons également à offrir un soutien en matière d’emploi aux personnes handicapées et à aider les employeurs à surmonter leurs idées fausses quant à la capacité des personnes handicapées. En corrigeant ces idées fausses et en luttant contre les clichés, l’Ontario pourra favoriser les contributions des personnes handicapées et bénéficier de leurs compétences. Dans le cadre de la nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, nous continuerons de collaborer avec des entreprises et des employeurs communautaires pour encourager les partenariats favorisant des lieux de travail inclusifs.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous réunirons des personnes du monde de l’entreprise, d’organisations syndicales, du monde universitaire, d’organismes gouvernementaux et d’organisations sans but lucratif afin de mettre en commun des idées et d’élaborer de nouvelles approches. Avec le concours du Conseil de partenariat pour les perspectives d’emploi des personnes handicapées, cet effort inclura des initiatives de développement de talent destinées aux personnes handicapées et portant principalement sur le rendement scolaire, la formation axée sur des compétences et l’acquisition précoce d’expériences sur le marché du travail.

Initiative d’éducation augmentée

Le Collège George Brown et le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) se sont associés pour élaborer et offrir un modèle de formation axée sur l’emploi à l’intention des personnes ayant des troubles de santé mentale et/ou des dépendances, qui doivent relever des défis pour réussir dans le cadre des programmes universitaires classiques. Ces programmes de formation visent à préparer les étudiants à des emplois dans le secteur de l’accueil et du bâtiment. Pour soutenir ces programmes, l’Ontario a versé un financement annuel de 283 400 dollars au cours des trois dernières années.

Peuples autochtones : soutenir l’emploi et la sécurité du revenu

Comme nous l’avons entendu lors de nos consultations, il est primordial que l’Ontario progresse sur plusieurs fronts pour améliorer les possibilités économiques et soutenir l’emploi durable des Autochtones de l’Ontario, et c’est ce que nous faisons. Nous mettons notamment sur pied des initiatives pour accroître la participation des partenaires des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans l’industrie minière, dans l’industrie forestière, dans l’énergie verte et dans d’autres secteurs. Ces initiatives permettront de veiller à ce que les Autochtones aient la possibilité de réussir et de participer pleinement à la population active et à l’économie.

Poursuivre les progrès réalisés :

Le Fonds pour l’emploi et la prospérité dispose de 25 millions de dollars sur trois ans pour améliorer l’accès des peuples et des entreprises autochtones au financement et à l’acquisition de nouvelles compétences. Il compte aussi un nouveau mécanisme de soutien visant la diversification des économies autochtones : le nouveau Fonds de développement économique pour les Autochtones.

L’Ontario contribue également jusqu’à 30 millions de dollars sur 10 ans au Fonds de développement Métis Voyageur afin de favoriser le développement économique et l’entrepreneuriat des Métis.

Les femmes vivant dans la pauvreté

Certains groupes de femmes sont touchés de façon disproportionnée par la pauvreté, en particulier les femmes autochtones, les nouvelles immigrantes et les mères célibataires. Pour aider les femmes vivant dans la pauvreté à se construire un avenir meilleur, l’Ontario dispose de plusieurs programmes qui aident les femmes à faible revenu, de même que les femmes victimes de violence, à acquérir de nouvelles compétences et à accéder à de nouveaux débouchés professionnels. Ces programmes incluent le Programme de préparation à l’emploi pour femmes victimes de violence ou vulnérables, le Programme de formation des femmes aux métiers spécialisés et à la technologie de l’information, et le programme Microfinancement destiné aux femmes de l’Ontario.

Exemple de réussite : Le programme True Self/Debwewendizwin dispense des formations à l’employabilité à caractère culturel et des formations à Microsoft Office aux femmes autochtones de la région de Nipissing. Ce programme accueille aussi toutes les femmes de la région, et intervient spécifiquement auprès des femmes francophones, des femmes des zones rurales et des femmes handicapées. Parmi les partenaires de ce programme figurent Amelia Rising centre d’agressions sexuelles du Nipissing, le Collège Canadore, Nurture North, Pour l’égalité des partenariats en santé mentale (PEP) et l’Université de Nipissing.

Garde d’enfants : donner du temps aux parents pour améliorer leurs perspectives d’emploi

Les parents qui vivent dans la pauvreté, en particulier les chefs de famille monoparentale, ont des responsabilités liées à la garde de leurs enfants qui se répercutent sur leur capacité à améliorer leur revenu familial. Les services de garde d’enfants de haute qualité aident les parents à trouver un bon emploi ou à faire des études — tout en ayant l’esprit tranquille.

Depuis 2003-2004, la province a doublé le montant du financement destiné aux services de garde d’enfants, qui s’élève à plus d’un milliard de dollars par an.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous soutenons la modernisation des services de garde d’enfants en investissant le montant supplémentaire de 33,6 millions de dollars pour protéger les services de garde d’enfants agréés et pour accorder des subventions afin d’améliorer la qualité des services de garde. Nous avons également déposé le projet de loi 10, la Loi de 2014 sur la modernisation des services de garde d’enfants, qui, s’il est adopté, permettra aux parents de prendre une décision éclairée concernant leurs options de services de garde d’enfants, d’améliorer l’accès des familles ontariennes à des services de garde d’enfants de qualité, et de renforcer la qualité des services de garde d’enfants et des programmes pour la petite enfance.

Occasion manquée

L’Ontario travaille en étroite collaboration avec ses partenaires municipaux pour soutenir un système de services de garde d’enfants stable et de haute qualité. Toutefois, pour répondre à la demande, il sera nécessaire que tous les ordres de gouvernement coopèrent. En 2006, le gouvernement fédéral a supprimé l’Accord sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et a réduit les paiements de soutien à l’Ontario de 1,3 milliard de dollars sur trois ans. Nous nous engageons à souligner la nécessité de consentir un investissement national dans les services de garde d’enfants et de travailler avec le gouvernement fédéral pour assurer un accès amélioré à des services de garde d’enfants et à des services pour la petite enfance de qualité en Ontario.

Aide offerte aux travailleurs et aux travailleuses pauvres : assurer leur stabilité financière

Les Ontariens et les Ontariennes à faible revenu qui travaillent ont besoin de soutien pour protéger leur stabilité financière et leur bien-être. Nous devons veiller à ce que les personnes qui ont quitté l’aide sociale ne soient pas contraintes d’y revenir dans le but de recevoir des prestations. La première Stratégie de réduction de la pauvreté a pris des mesures dans ce sens en élargissant la Prestation ontarienne pour enfants à toutes les familles à faible revenu, y compris lorsque les parents travaillent.

Poursuivre les progrès réalisés :

Comme nous l’avons entendu au cours de nos consultations, le risque de ne plus avoir accès aux prestations de santé peut constituer un obstacle pour les personnes désireuses de quitter l’aide sociale pour occuper un emploi. Dans le prolongement des mesures prises par le gouvernement, qui s’est engagé à élargir les prestations de santé aux enfants et aux jeunes à faible revenu, nous entamerons un travail et entreprendrons notamment des consultations, pour étudier les options à long terme permettant d’élargir le programme de prestations de santé à tous les Ontariens et Ontariennes à faible revenu.

Nous avons augmenté le salaire minimum en le portant à 11 dollars de l’heure et nous proposons de l’indexer sur l’indice des prix à la consommation de l’Ontario afin de veiller à ce qu’il évolue au même rythme que le coût de la vie.

Salaire minimum général de l’Ontario

Graphique : Salaire minimum général de l’Ontario

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Nous continuerons d’exhorter le gouvernement fédéral à augmenter encore la Prestation fiscale pour le revenu de travail (PFRT), qui est un supplément au revenu gagné qui améliore la vie des Ontariens et des Ontariennes à faible revenu qui travaillent. Même si le gouvernement fédéral est sur la bonne voie grâce aux investissements réalisés récemment en vue de relever la PFRT, d’autres mesures doivent être prises.

Un filet de sécurité sociale modernisé : au-delà de l’aide sociale

Le maintien d’un filet de sécurité sociale efficace pour celles et ceux qui en ont besoin est un aspect important de la réduction de la pauvreté. Depuis 2003, les taux de l’aide sociale ont augmenté au total de 17,2 p. 100 pour les familles qui bénéficient du programme Ontario au travail et pour les personnes handicapées qui touchent des prestations du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH). Pour les adultes célibataires sans enfant touchant des prestations du programme Ontario au travail, l’augmentation totale s’élève à 24,4 p. 100. La première Stratégie de réduction de la pauvreté prévoyait un examen de l’aide sociale en Ontario, afin de trouver le moyen de garantir que notre système ne se transforme pas en obstacle.

Guidés par les recommandations de la Commission d’examen du système d’aide sociale de l’Ontario, nous avons annoncé une première série de modifications apportées au système d’aide sociale afin d’aider les personnes à faire la transition vers l’emploi et à atteindre une plus grande autonomie financière, et de créer les conditions d’une transformation durable. La priorité a été donnée au relèvement des taux les plus bas et à la modification des règles pour que les personnes puissent gagner davantage sans que le montant de leur aide ne soit réduit et pour qu’elles puissent obtenir l’aide du programme Ontario au travail, quand elles en ont besoin, sans épuiser tous leurs actifs.

Poursuivre les progrès réalisés :

La réforme du système d’aide sociale reste l’une des composantes essentielles de nos efforts de réduction de la pauvreté.

Cette année, nous avons à nouveau augmenté d’un pour cent l’aide destinée aux familles qui bénéficient du programme Ontario au travail et aux personnes handicapées qui touchent des prestations du POSPH. Nous avons également continué à relever les taux les plus bas, et les adultes célibataires sans enfant touchant des prestations du programme Ontario au travail ont maintenant droit à un complément de 30 dollars par mois. Ceci signifie que depuis 2012, ces personnes ont vu leurs prestations augmenter au total de 50 dollars par mois.

Ces augmentations des taux traduisent un nouvel investissement de 114 millions de dollars par an d’ici à 2016-2017.

Une expérience réussie : programme « Families First »

En 2000, la région de Peel a mis en place le programme « Families First », destiné aux parents seuls soutiens de famille touchant des prestations en vertu du programme Ontario au travail. Le programme Ontario au travail, Peel Health et Peel Children’s Services œuvrent de concert pour soutenir la famille tout entière. Les parents gagnent en estime de soi et en confiance grâce à des formations à l’emploi et à l’accès à des services de santé et de santé mentale. Ce programme prévoit des consultations avec des infirmiers et infirmières de santé publique, des services de garde d’enfants subventionnés et des activités récréatives pour les enfants. Des enfants qui n'en auraient normalement pas eu la chance ont pu rejoindre les Brownies ou les Cadets, participer à des camps sportifs, prendre des cours de natation ou encore faire de la gymnastique. Grâce aux soutiens en place, les participants au programme « Families First » ont en moyenne 1,3 fois plus de chances de quitter l’aide sociale que leurs homologues du programme Ontario au travail au cours d’une période de 24 mois : 61,7 p. 100 des personnes participant à cette initiative ont quitté l’aide sociale après 24 mois, comparé à 46,4 p. 100 de leurs homologues du programme Ontario au travail. À la sortie du programme, Peel a constaté une diminution de 83 p. 100 du nombre de clients citant le programme Ontario au travail comme leur principale source de revenus.

« Si une maman va bien, ses enfants iront bien. »

« Mon enfant a des problèmes de santé et je ne savais pas vers qui me tourner…le personnel infirmier m’a aidée à obtenir des renseignements ainsi qu’une place dans un service de garde. »

« Mes enfants jouent au soccer… ils adorent jouer avec d’autres enfants… ils n’en avaient pas vraiment la possibilité auparavant. »

Les personnes qui résident dans des collectivités éloignées du Nord, notamment les Premières Nations, peuvent être confrontées à des coûts démesurés pour satisfaire des besoins fondamentaux comme l’achat des produits d’épicerie. Conscients de cette situation, nous remplaçons l’Allocation de vie dans le Nord, actuellement versée par le biais du programme Ontario au travail et du POSPH, par la nouvelle Allocation pour les collectivités éloignées. En vertu de cette allocation, les clients recevront un complément de 50 dollars par mois pour la première personne de la famille et 25 dollars par membre supplémentaire, outre le montant versé en vertu de l’Allocation de vie dans le Nord. Il s’agit d’une augmentation globale de 10 p. 100 pour les personnes célibataires sans enfant touchant des prestations du programme Ontario au travail, qui résident dans une collectivité éloignée.

Notre engagement envers les personnes âgées

Selon la Mesure de faible revenu de Statistique Canada, le taux de pauvreté des personnes âgées en Ontario a diminué, passant de 33 p. 100 en 1978 à 8,5 p. 100 en 2011. C’est une tendance que nous entendons bien voir se poursuivre et que nous continuerons à suivre de près, et nous effectuons les investissements voulus à ces fins. Notre nouvelle stratégie continuera d’offrir aux personnes âgées des dispositifs d’aide provinciaux afin de les aider à vivre dans la dignité et de bénéficier d’une sécurité du revenu continue pendant la retraite.

Le nouveau Régime de retraite de la province de l’Ontario permettra de veiller à ce que les travailleurs d’aujourd’hui puissent préserver leur niveau de vie une fois à la retraite, après avoir contribué toute leur vie aux collectivités et à l’économie de l’Ontario. Le régime aidera les familles qui travaillent à se constituer une retraite plus sûre. Il fournira une source de revenus prévisible, indexée sur l’inflation, et versée pendant toute la retraite. Il produira également des effets bénéfiques à long terme sur l’économie ontarienne, puisque ces prestations permettront aux personnes de maintenir leur niveau de vie et de continuer à dépenser une fois à la retraite.

Les personnes âgées à faible revenu de l’Ontario qui répondent aux critères d’admissibilité continueront de bénéficier d’un revenu minimum garanti versé chaque mois en vertu du Régime de revenu annuel garanti de l’Ontario (RRAG). Les prestations du RRAG s’ajoutent aux prestations fédérales de la pension de la Sécurité de la vieillesse, y compris au Supplément de revenu garanti.

Par le biais de la Subvention ontarienne aux personnes âgées propriétaires pour l’impôt foncier, les personnes âgées de l’Ontario continueront de toucher jusqu’à 500 dollars par an d’aide au paiement de leurs impôts fonciers municipaux afin de pouvoir continuer à vivre chez elles. Sur une période de cinq ans, la subvention devrait aider plus de 600 000 personnes âgées grâce à un allègement fiscal sur les impôts fonciers d’environ un milliard de dollars.

Bien chez soi : un objectif à long terme pour mettre fin à l’itinérance en Ontario

La Prestation ontarienne pour enfants fournit des fonds supplémentaires afin d’acheter des aliments nutritifs pour les enfants, mais il faut pouvoir les cuisiner quelque part. L’éducation offre une voie de sortie de la pauvreté, mais il faut avoir un endroit où se reposer et étudier. Diriger les gens vers des services de santé et leur offrir une formation à l’emploi contribue à ouvrir la voie pour sortir de la pauvreté, mais il faut avoir une adresse pour y accéder.

De nombreuses personnes en Ontario éprouvent des difficultés à conserver un logement stable, mais ce problème n’est pas insurmontable pour autant. Nous avons connu des réussites confirmant qu’il peut être résolu à condition de faire les bons choix. Notre gouvernement s’inspire de ces réussites en appliquant les leçons tirées. Mais il reste beaucoup à faire pour s’attaquer au problème en s’appuyant sur des données probantes.

Des études démontrent qu’une approche Priorité au logement, qui permet de fournir un logement permanent et des soutiens appropriés aux personnes sans abri, est plus rentable sur le long terme que des interventions d’urgence. Le principe qui sous-tend la Priorité au logement est que les personnes qui ont un logement stable et qui bénéficient de services et de soutiens adéquats sont plus à même de gérer les autres défis qui se posent dans leur vie. C’est une première étape importante pour sortir de la pauvreté.

Notre gouvernement est déterminé à mettre fin à l’itinérance. Notre objectif est de mettre ce problème au premier plan. Nous voulons aussi montrer notre engagement à trouver des solutions de logement pour les Ontariens et les Ontariennes, quelle que soit leur situation dans le continuum menant de l’itinérance au logement — qu’ils aient besoin d’un logement sécuritaire le soir venu ainsi que d’un accès à des soutiens et à des services complets, ou bien d’une aide pour payer leur loyer afin de pouvoir conserver un logement stable sur le long terme.

Continuum menant de l’itinérance au logement

Continuum menant de l’itinérance au logement

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Pour trouver une solution à long terme, nous devons continuer de modifier notre approche de l’itinérance et abandonner les solutions à court terme pour en repérer les causes profondes et traiter le problème à la source. Ceci nécessite d’en faire plus pour prévenir l’apparition de l’itinérance. Il s’agit de bien cibler les dépenses en privilégiant les programmes et les services les plus efficaces. En bref, nous devons faire les bons investissements dès aujourd’hui pour éviter d’avoir à engager beaucoup plus de dépenses par la suite.

Nous savons que cette tâche est ambitieuse. Nous commencerons par solliciter l’avis de spécialistes pour élaborer de nouvelles mesures visant à assurer un suivi de l’itinérance en Ontario. Une fois que nous disposerons des renseignements et des outils adéquats, nous établirons un plan pour atteindre notre objectif. Nous rendrons compte annuellement de nos progrès.

Stratégie à long terme de logement abordable : maintenir l’élan

Notre gouvernement s’engage à assurer des bases solides pour permettre aux gens de trouver un emploi, d’élever une famille et d’édifier des collectivités solides. En 2010, cette vision a conduit à la création de notre Stratégie à long terme de logement abordable, qui consiste à améliorer l’accès à des logements adéquats, convenables et abordables.

Nous avons élaboré et modifié une loi visant à accroître la souplesse dont disposent les collectivités locales et les municipalités pour fournir des services de logement et des services aux sans-abri, en fonction de leurs besoins. Dans le cadre de notre nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, nous prolongeons cet élan, notamment en mettant davantage l’accent sur les personnes qui sont actuellement sans abri ou qui risquent de le devenir dans un avenir proche.

Poursuivre les progrès réalisés :

Notre objectif consiste à mettre fin à l’itinérance en faisant des investissements pour prévenir ce phénomène, pour élargir l’accès aux logements avec services de soutien et pour fournir plus de logements abordables. Nous mettrons à jour la Stratégie à long terme de logement abordable d’ici à 2015-2016, de sorte que les politiques de logement correspondent aux réalités actuelles et tiennent compte de la recherche et des pratiques exemplaires récentes.

Des solutions de logement souples au plan local

En réponse à un besoin local, le Conseil d’administration des services sociaux du district de Cochrane a pu utiliser le financement octroyé au titre de l’Initiative de prévention de l’itinérance dans les collectivités (IPIC) pour intervenir dans une situation d’urgence en fournissant des fonds à la Croix-Rouge afin de venir en aide à des familles risquant de devenir sans abri.

La Ville d’Ottawa utilise conjointement le financement octroyé au titre de l’IPIC et les fonds provenant du Programme d’investissement dans le logement abordable de l’Ontario pour créer des logements avec services de soutien abordables.

La Ville de London utilise le financement octroyé au titre de l’IPIC pour fournir un logement aux personnes qui sortent de l’hôpital, afin de faire en sorte qu’aucune d’entre elles ne se retrouve dans la rue.

Prévention de l’itinérance : un effort communautaire

L’itinérance est un phénomène qui revêt différentes formes et qui peut avoir plusieurs explications. Les raisons pour lesquelles les Autochtones, les jeunes LGBTBQ, les personnes handicapées, les familles monoparentales et les personnes âgées peuvent se retrouver sans abri ou courir un risque accru de le devenir sont diverses. Le problème de l’itinérance se pose encore différemment pour les collectivités de l’Ontario.

Alors que nous nous fixons l’objectif ambitieux de mettre à fin à l’itinérance, nous savons qu’il faut tenir compte de la diversité des situations personnelles pour apporter les meilleures réponses à ce phénomène. C’est pourquoi nous avons lancé l’Initiative de prévention de l’itinérance dans les collectivités (IPIC). Ce programme encourage l’adoption de solutions locales et adaptées par le biais d’une approche Priorité au logement.

L’IPIC permet aux municipalités et aux administrations locales d’utiliser les fonds qui leur sont octroyés à ce titre pour élaborer des programmes de lutte contre l’itinérance adaptés aux besoins de leurs collectivités. À titre d’exemple, les fonds auparavant réservés à des lits dans les centres d’hébergement d’urgence peuvent désormais être utilisés pour fournir un logement stable et des services de soutien. Ceci permet de fournir plus facilement un logement permanent aux personnes qui en ont besoin ainsi que d’améliorer la situation des collectivités locales et des personnes recevant leurs services.

Poursuivre les progrès réalisés :

Par le biais de l’Initiative de prévention de l’itinérance dans les collectivités (IPIC), l’Ontario s’est engagé à verser 251 millions de dollars en 2014-2015 aux municipalités et aux administrations locales pour prévenir et réduire l’itinérance dans leurs collectivités locales. Dans le cadre de la nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté, notre gouvernement augmente le financement de l’IPIC de 42 millions de dollars à compter de 2014-2015, pour un financement total de près de 294 millions de dollars par année.

Nous savons que les réalités de l’itinérance et les soutiens requis ne sont pas les mêmes pour les jeunes et les adultes. Il est notamment important de fournir aux jeunes sans abri ou à risque des types de logement adaptés et d’autres services de soutien complets afin de rompre le cycle de la pauvreté.

Exemple de réussite :

Le Peel Youth Village (village des jeunes de Peel) fournit des logements sécuritaires, stables et de transition, ainsi que des services de soutien, aux jeunes âgés de 16 à 30 ans qui ont fait ou qui risquent de faire l’expérience de l’itinérance. Le Peel Youth Village fournit à la fois des logements à court terme et de transition pour permettre aux jeunes d’appréhender tous les aspects de la transition, et il les aide à devenir autonomes. Le Peel Youth Village bénéficie d’un soutien dans le cadre du financement octroyé à la région de Peel au titre de l’IPIC.

Le fait de s’assurer que les jeunes vulnérables et sans abri peuvent accéder à ces soutiens et services complets dans un seul lieu favorise leur réussite. C’est pourquoi nous finançons des centres de ressources pour jeunes parents (« Young Parent Resource Centres ») dans toute la province. Ces centres fournissent des services et des soutiens, par exemple des soutiens à l’éducation et au logement, à plus de 5 000 jeunes vulnérables chaque année, y compris à des jeunes femmes enceintes, à des jeunes parents et à leurs enfants. Un grand nombre des jeunes femmes concernées n’arrivent pas à sortir du cycle de la pauvreté, sont considérées comme courant un risque élevé, ont été prises en charge par le système de bien‐être de l’enfance, et ont des antécédents de violence familiale ou des problèmes de consommation d’alcool et de drogues. Le fait de leur fournir les bons soutiens au bon moment peut contribuer à rompre le cycle.

Collaborer avec des spécialistes pour mesurer l’itinérance

L’itinérance est un problème complexe à résoudre et nous ne disposons pas actuellement des données adéquates pour mesurer et traiter efficacement ce phénomène. C’est pourquoi nous solliciterons l’avis de spécialistes, y compris de personnes ayant fait l’expérience de l’itinérance, pour nous aider à définir le problème et à comprendre comment le mesurer et recueillir des données, ainsi que pour obtenir des conseils afin d’établir un objectif visant à mettre fin à l’itinérance. Dans toute la province, il existe des exemples de réussite à suivre et des connaissances à partager. Nous voulons faire les choses dans les règles pour mettre véritablement fin à l’itinérance.

Santé mentale et dépendances : un endroit où se soigner

Au Canada, on estime qu’un nombre important de personnes sans abri ont un trouble de santé mentale.8 Lorsqu’une personne ayant un trouble de santé mentale et/ou un problème de dépendance perd son logement, la situation va de mal en pis. Une personne sans abri ayant un trouble de santé mentale et/ou un problème de dépendance est beaucoup moins susceptible d’accéder à des programmes et à des services.

L’itinérance éloigne encore plus les gens de l’aide dont ils ont besoin pour aller mieux. Nous devons leur faciliter la tâche en leur offrant un logement afin de leur permettre de tout faire pour que leur état s’améliore. En outre, comme nous l’avons constaté lors de nos consultations, nous devons veiller à ce qu’ils reçoivent une aide sous la forme de services complets qui répondent du mieux possible à leurs besoins.

La Commission de la santé mentale du Canada a financé un projet pilote de recherche quadriennal, At Home/Chez Soi, qui a permis de fournir un logement stable et des services de soutien à des personnes sans abri ayant des problèmes de santé mentale et de dépendance complexes, et ce, pendant une durée moyenne de deux ans et demi.

Poursuivre les progrès réalisés :

L’investissement fédéral dans At Home/Chez Soi a pris fin en mars 2013. Notre gouvernement a décidé de le maintenir. En février 2013, notre gouvernement s’est engagé à continuer de financer cet important projet de logements avec services de soutien en investissant 4 millions de dollars. Ce financement permet de fournir des suppléments au loyer et des services de soutien à 240 personnes ayant de graves troubles de santé mentale qui résident dans 216 logements, à Toronto, afin de leur permettre de réussir leur vie au sein de leur collectivité. Grâce aux logements de qualité et aux services axés sur le rétablissement qui leur sont offerts, ces personnes constatent aussi des améliorations dans d’autres aspects de leur vie, comme la santé, la qualité de vie et une interaction réduite avec le système judiciaire. At Home/Chez Soi, qui fait désormais partie du système de santé mentale communautaire de la province, s’intègre à l’offre de logements avec services de soutien en Ontario.

Fait en bref :

Selon une évaluation du projet At Home/Chez Soi, chaque investissement de 10 dollars dans des soutiens relevant de l’approche Priorité au logement permet aux participants ayant des besoins élevés de faire des économies pouvant aller jusqu’à 21,72 dollars (coûts évités en matière d’hospitalisation et relativement à d’autres services). Les participants ont également passé moins de nuits dans des refuges ou des services d’urgence.

Dans le cadre de la deuxième phase de la Stratégie globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances, l’Ontario prend appui sur les trois premières années de la stratégie et adopte une approche plus exhaustive et axée sur les personnes. Nous améliorons les transitions pour les jeunes qui commencent à bénéficier des services aux adultes et élargissons la stratégie pour inclure les personnes aux prises avec des dépendances de même que les adultes, et ce, en faisant des investissements supplémentaires de plus de 65 millions de dollars en 2014-2015, montant qui augmentera pour atteindre environ 83 millions de dollars par an d’ici à 2016-2017. La stratégie permettra de promouvoir la santé mentale et le bien-être pour tous les Ontariens et Ontariennes, d’assurer un dépistage et une intervention précoces, d’étendre les soutiens au logement, les soutiens à l’emploi et un modèle intégré de coordination des services de santé et des services sociaux, et d’offrir du financement selon les besoins et la qualité des services.

Poursuivre les progrès réalisés :

Notre gouvernement versera la somme de 16 millions de dollars sur trois ans pour créer environ 1 000 nouvelles unités de logement avec services de soutien. Par l’intermédiaire de cette initiative, nous nous efforçons de dégager des fonds dans le cadre de l’élargissement du Programme d’investissement dans le logement abordable de l’Ontario, ainsi que de promouvoir une meilleure coordination au plan local entre les municipalités/administrations locales et les réseaux locaux d’intégration des services de santé pour répondre aux besoins des personnes ayant des problèmes de santé mentale et de dépendance.


8 Santé Canada. Rapport sur les maladies mentales au Canada (Ottawa, Canada, 2012), http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/miic-mmac/pdf/men_ill_f.pdf.

Logement abordable : avoir un foyer

Notre gouvernement reconnaît qu’il est essentiel de fournir un plus grand nombre de logements abordables en Ontario et que la demande dépasse largement l’offre disponible. C’est pourquoi le village des athlètes deviendra après les Jeux panaméricains/parapanaméricains de 2015  un nouveau quartier polyvalent dans le secteur riverain de Toronto, qui inclura 253 unités de logement locatif abordable et jusqu’à 100 logements abordables supplémentaires destinés à la vente.

En outre, par le biais du Programme d’investissement dans le logement abordable de l’Ontario, nous créons et rénovons des logements abordables dans toute la province. À ce jour, des fonds ont été engagés pour construire et réparer plus de 10 360 unités de logement abordable et pour fournir une aide à la location et au paiement du versement initial à plus de 10 200 Ontariens et Ontariennes à revenu faible ou modeste. Le programme offre également un soutien aux personnes âgées et aux personnes handicapées afin qu’elles puissent apporter des changements à leur domicile pour améliorer leurs conditions de vie et favoriser leur autonomie.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous avons récemment cosigné une entente avec le gouvernement fédéral pour prolonger le Programme d’investissement dans le logement abordable de l’Ontario (PILAO) pendant cinq années supplémentaires. Notre gouvernement investit plus de 400 millions de dollars pour financer le programme à la même hauteur que le gouvernement fédéral, si bien que le montant total de l’investissement dans le logement abordable à l’échelle de la province s’élève à plus de 801 millions de dollars (en additionnant les contributions fédérale et provinciale). Nous continuerons de travailler en partenariat avec le gouvernement fédéral pour accroître l’offre de logements abordables et proposer des solutions supplémentaires afin de faire face aux problèmes de logement et d’itinérance.

Nous continuerons de soutenir les logements autochtones à l’extérieur des réserves par le biais d’un programme spécifique dans le cadre de l’élargissement du PILAO. À ce jour, 151 ménages autochtones ont reçu des prêts pour acheter un logement, tandis que 109 ont bénéficié d’un programme de réparation, et que 13 projets de logement locatif visant 138 unités ont vu leur financement approuvé.

Investissements dans le logement abordable

Une infographie illustrant les investissements du gouvernement dans le logement abordable : • Plus de 400 millions de dollars : Montant de l’engagement sur 5 ans pour prolonger l’Entente Canada-Ontario concernant l’investissement dans le logement abordable • Plus de 10 360 : Nombre d’unités de logement qui sont en cours de construction ou de réparation • Plus de 10 200 : Nombre d’Ontariens et d’Ontariennes à revenu faible ou modeste recevant une aide à la location et au paiement du versement initial • 4 milliards de dollars : Montant de l’engagement envers le logement abordable depuis 2013

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Financement fédéral pour le logement : rechercher une solution durable à long terme

Même si nous nous réjouissons de l’investissement continu du gouvernement fédéral dans le Programme d’investissement dans le logement abordable de l’Ontario, nous savons que des efforts prolongés sont essentiels pour lutter contre l’itinérance et la pauvreté. Nous continuons d’exhorter le gouvernement fédéral à reprendre son rôle de bailleur de fonds à long terme dans le secteur du logement social et à poursuivre sa collaboration avec nous pour construire des logements abordables. Notre réussite collective nécessite un financement en matière de logement qui soit durable, souple et de longue durée.

Le financement fédéral au chapitre des unités de logement social existantes accordé à l’Ontario diminuera de près d’un demi-milliard de dollars par an pour atteindre zéro d’ici à 2033. Sans financement fédéral durable, les installations se détériorent, les réparations et les améliorations nécessaires ne sont plus effectuées, et les familles risquent de devenir sans abri.

Baisse des investissements fédéraux dans le logement

Graphique : Baisse des investissements fédéraux dans le logement

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Lorsque les particuliers et les familles ont un toit au-dessus de leur tête, leurs perspectives de santé, d’éducation et d’emploi s’améliorent et ils ont d’autant plus de chances de sortir de la pauvreté.

Investir dans des solutions efficaces : recourir à une politique sociale fondée sur des données probantes et mesurer la réussite

Réduire la pauvreté implique d’investir dans les soutiens adéquats. La pauvreté est un enjeu complexe et nos ressources sont limitées. Il est plus important que jamais d’optimiser au maximum les investissements en les faisant reposer sur des données probantes, des enseignements tirés d’expériences passées et des pratiques exemplaires.

Notre gouvernement s’engage à financer des programmes en fonction de l’analyse de données probantes. Nous devons investir dans des programmes et des politiques qui améliorent efficacement la vie des personnes et dont l’efficacité est démontrée par des données mesurables. Il nous faut donc améliorer les méthodes et mettre en œuvre un processus d’évaluation rigoureux et continu afin de mesurer le rendement.

En collaboration avec nos partenaires communautaires, nous tâcherons de mettre davantage l’accent sur l’obtention de données probantes afin de financer des programmes et des interventions efficaces. Avec nos partenaires, nous nous efforcerons de travailler de manière globale en vue d’atteindre de meilleurs résultats et nous récompenserons ces efforts en nous engageant à verser un financement durable aux programmes qui affichent des résultats solides en matière d’aide aux personnes.

En résumé, nous investirons dans les initiatives qui améliorent, données mesurables à l’appui, la vie des personnes en situation de pauvreté. Ce principe est au cœur d’une bonne gestion des affaires publiques et nous conduira au succès en matière de réduction de la pauvreté.

Le coût élevé de la pauvreté

La pauvreté coûte cher à tout le monde. En 2008, le coût public annuel estimatif total de la pauvreté en Ontario s’élevait à 10,4 milliards de dollars, tandis que le coût privé annuel estimatif total était de 21,8 milliards de dollars.9 À l’évidence, rompre le cycle de la pauvreté constitue un impératif financier fort pour notre province. Il s’agit d’aider les personnes qui vivent actuellement dans la pauvreté à en sortir et à faire un travail préventif pour éviter en premier lieu à quiconque de basculer dans la pauvreté.

Une infographie illustrant le coût actuel comparé au coût futur de la pauvreté. En 2008, l’estimation du coût public total de la pauvreté en Ontario, par année, s’élevait à 10,4 milliards de dollars. Ce coût diminuera en raison de l’investissement dans les stratégies de réduction de la pauvreté.

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9 Ontario Association of Food Banks, The Cost of Poverty : An Analysis of the Economic Cost of Poverty in Ontario (November 2008), http://www.oafb.ca/assets/pdfs/CostofPoverty.pdf (en anglais seulement).

Innovations locales : puiser dans les connaissances communautaires

Réduire la pauvreté ne constitue pas un effort descendant. En Ontario, la pauvreté se manifeste de différentes manières selon la région où l’on se trouve et les différentes collectivités, par exemple les collectivités urbaines et rurales, les collectivités autochtones et les collectivités francophones. Dans le cadre de notre première Stratégie de réduction de la pauvreté, nos partenaires municipaux et communautaires nous ont fait part de l’utilité de se prévaloir de solutions communautaires locales et de favoriser des partenariats de collaboration dans l’ensemble de la province. Compte tenu de cette rétroaction, encourager des mesures novatrices à l’échelle locale afin de parvenir à des solutions sera au cœur de nos efforts dans le cadre de la nouvelle stratégie.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous investissons 50 millions de dollars sur cinq ans pour la création d’un nouveau Fonds pour les initiatives locales de réduction de la pauvreté visant à soutenir les solutions locales en matière de pauvreté. Ce fonds appuiera des initiatives novatrices de réduction de la pauvreté dans l’ensemble de la province. Il aidera aussi les communautés à se mobiliser en faveur de la réduction de la pauvreté. Pour cela, il offrira un financement réparti sur cinq ans visant à tirer parti des forces locales, à répondre aux besoins locaux et à obtenir d’autres données probantes.

Comme nous l’avons entendu lors de nos consultations, nos partenaires communautaires consacrent beaucoup trop de temps à la préparation de demandes de subventions et à la recherche d’un financement à court terme. Pour récompenser les organismes qui obtiennent des résultats constants, nous nous engagerons à accorder un financement plus durable.

Nous collaborerons avec un centre d’excellence pour guider, soutenir et surveiller ces initiatives en vue de garantir la responsabilisation, aussi bien par le biais de l’obtention de données probantes et de la publication de rapports que du partage de l’information.

Entrepreneuriat social : le sens des affaires et de la solidarité

Aux quatre coins de l’Ontario, il existe quelque 10 000 entreprises sociales — des entreprises qui ont des retombées sociales, culturelles ou environnementales positives tout en générant des recettes. Soixante-dix pour cent de ces entreprises sont axées sur la réduction de la pauvreté. En investissant dans des efforts qui encouragent et développent l’entrepreneuriat social, en s’associant à ces efforts, et en adoptant, à titre de projets pilotes, de nouvelles approches en matière de financement social, notre gouvernement peut tirer le meilleur parti des efforts des personnes qui luttent pour faire sortir les personnes de la pauvreté, et contribuer ainsi à bâtir des collectivités plus fortes.

Parmi ces initiatives figure le fonds Catapulte pour le microcrédit en Ontario, qui offre un financement aux entreprises sociales qui démarrent. Nombre d’entre elles créent des emplois pour des personnes qui appartiennent à des groupes traditionnellement défavorisés et proposent des approches novatrices pour faire face aux défis systémiques de la pauvreté. Ce fonds constitue un partenariat entre le gouvernement provincial, le secteur sans but lucratif et le secteur privé.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous investissons quatre millions de dollars dans le Fonds pour les projets pilotes d’entrepreneuriat social, mis en place en collaboration avec des organismes sans but lucratif qui interviennent dans des collectivités de l’ensemble de la province. Ces organismes participants contribueront à tirer le meilleur parti d’un financement conséquent provenant du secteur privé et offriront des subventions et/ou des prêts à des entreprises sociales qui démarrent afin d’aider ces dernières à mettre en œuvre des solutions liées à des défis sociaux urgents.

Parmi ces initiatives figure aussi l’engagement d’œuvrer aux côtés d’investisseurs du secteur privé afin de conduire une ou plusieurs obligations à impact social, qui permettent de tirer le meilleur parti d’un nouveau financement en vue de mettre en place des approches axées sur la prévention qui produiront des effets encore plus bénéfiques pour les Ontariens et les Ontariennes dans le besoin.

Objectifs et buts : notre engagement continu

En 2008, dans le cadre de notre première stratégie, nous nous sommes fixés un objectif ambitieux : réduire la pauvreté infantile de 25 p. 100 en cinq ans. Nous avons joué notre rôle et réalisé des progrès remarquables. Nous avons contribué à réduire la pauvreté infantile, qui est passée de 15,2 p. 100 en 2008 à 13,6 p. 100 en 2011. Grâce à nos efforts, 47 000 enfants et leurs familles sont sortis de la pauvreté en seulement trois ans, et nous avons empêché 61 000 enfants et leurs familles de basculer dans la pauvreté uniquement en 2011.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous renouvelons notre engagement envers la réduction de la pauvreté infantile de 25 p. 100, en utilisant 2008 comme l’année de référence. Dans le cadre de notre nouvelle stratégie, nous continuons d’exhorter le gouvernement fédéral à réaliser un investissement considérable en faveur de la réduction de la pauvreté et à être un véritable allié sur cette question qui nous affecte tous et toutes, tant sur le plan social qu’économique.

Nous nous engageons à atteindre un objectif à long terme ambitieux : mettre fin à l’itinérance en Ontario. Nous nous fixerons un but afin de pouvoir mesurer notre réussite. Cette nouvelle stratégie nous donne l’occasion d’élargir notre vision initiale. Nous savons que le logement stable et les services connexes sont un pilier essentiel à la réussite d’autres interventions.

Alors que nous élargissons la portée de nos efforts de réduction de l’itinérance dans le cadre de cette stratégie, nous devons faire preuve de pragmatisme et en comprendre le contexte plus large. S’il ne sera pas possible de mettre fin à l’itinérance du jour au lendemain, cela ne veut pas dire que nous ne  pouvons pas entreprendre dès maintenant des tâches importantes. Nous poserons les bases en obtenant des conseils d’experts en vue d’élaborer de nouvelles mesures permettant de suivre l’évolution de l’itinérance en Ontario. Munis des renseignements et des outils adéquats, nous élaborerons un plan pour atteindre notre objectif. Nous rendrons compte de nos progrès dans des rapports annuels.

Indicateurs : effectuer un suivi de nos progrès

Au fur et à mesure que nous œuvrerons pour réduire la pauvreté, il nous faudra rajuster notre approche pour tenir compte des données que nous rassemblerons et qui nous permettront de distinguer les mesures efficaces de celles qui ne le sont pas. En évaluant les secteurs où nous avons réalisé des progrès, nous tirerons des enseignements que nous pourrons appliquer à d’autres domaines et nous découvrirons des solutions que nous pourrons reproduire dans d’autres secteurs. En évaluant les objectifs que nous n’avons pas atteints, nous pourrons entamer des discussions importantes pour mettre au jour les domaines qui exigent un changement de cap ou une plus grande coordination.

La première Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté comprenait huit indicateurs qui, ensemble, donnaient une représentation plus fidèle des répercussions de la pauvreté infantile en Ontario. Ces indicateurs rendent compte de facettes clés de l’opportunité, telles que la santé, l’éducation, la sécurité du revenu, la privation matérielle et la sécurité du logement. Dans le cadre de la première stratégie, nous avons réalisé des progrès en lien avec chacun des huit indicateurs.

Nous continuerons d’effectuer le suivi de sept des huit indicateurs de la première stratégie, dans les domaines où des données restent facilement disponibles :

  • poids à la naissance
  • maturité scolaire (Instrument de mesure du développement de la petite enfance)
  • progrès scolaire (3e année et 6e année combinées)
  • taux d’obtention du diplôme d’études secondaires
  • mesure de faible revenu (MFR 50)
  • niveau de pauvreté (MFR 40)
  • mesure relative au logement en Ontario10

En raison de changements opérés par Statistique Canada, l’enquête qui diffusait l’Indice ontarien de défavorisation a été supprimée, ce qui rend les données relatives à l’indicateur Niveau de vie erratiques et les rendra probablement non disponibles à l’avenir. Nous continuerons de mesurer la pauvreté aussi précisément que possible à l’aide des indicateurs actuels et de nouveaux indicateurs, malgré le manque de données fédérales essentielles qui a conduit à la suppression de l’indicateur Niveau de vie.

Poursuivre les progrès réalisés :

Nous élargissons notre suivi à d’autres indicateurs afin d’observer de plus près l’éducation, l’emploi et la formation des jeunes, le chômage de longue durée et les taux de pauvreté des populations vulnérables.

Les trois nouveaux indicateurs sont les suivants :

  • Ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET) — nous suivrons de plus près le pourcentage de jeunes et de jeunes adultes qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni en cours de formation. Ces personnes sont davantage exposées au risque de pauvreté durable et d’exclusion sociale. En 2013, 11,6 p. 100 de l’ensemble des jeunes et des jeunes adultes âgés de 15 à 29 ans en Ontario, soit 316 200 personnes, appartenaient à cette catégorie

    Graphique : Ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET)

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  • Chômage de longue durée — nous mesurerons de plus près le pourcentage d’Ontariens et d’Ontariennes en âge de travailler (âgés de 25 à 64 ans) qui se trouvent en situation de chômage de longue durée. Ces personnes acquièrent une expérience professionnelle moindre et sont progressivement déconnectées du marché du travail. En 2013, 1,8 p. 100 de tous les Ontariens et Ontariennes en âge de travailler, soit environ 107 000 personnes, étaient au chômage de longue durée

    Graphique : Chômage de longue durée

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  • Taux de pauvreté des populations vulnérables — nous suivrons de plus près les taux de pauvreté de plusieurs populations vulnérables, notamment les Autochtones vivant hors réserve, les récents immigrants et immigrantes, les personnes handicapées, les personnes seules âgées de 45 à 64 ans et les mères célibataires. Parmi les personnes âgées d’au moins 16 ans en Ontario et qui vivent dans la pauvreté, 66 p. 100 d’entre elles, soit 823 000 personnes, appartiennent à l’un ou à plusieurs de ces groupes vulnérables. Le suivi de cet indicateur permettra d’avoir une meilleure idée des effets de nos interventions sur les personnes les plus vulnérables de la province. En 2011, ces groupes vulnérables étaient caractérisés par un taux de pauvreté cumulatif de 19,4 p. 100
    Groupes vulnérables ayant un taux de pauvreté élevé, Ontario, 2011
    Graphique : Groupes vulnérables ayant un taux de pauvreté élevé, Ontario, 2011

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10 En raison de changements opérés par Statistique Canada, nous ne sommes pas sûrs que la province puisse continuer à produire des rapports sur la Mesure relative au logement en Ontario. De plus amples renseignements sur le statut de cet indicateur seront disponibles lorsque l’Enquête canadienne sur le revenu sera publiée à l’automne 2014.

Compenser le manque de perspicacité fédérale

Si la pauvreté est un problème humain, l’accès à des données n’en reste pas moins crucial pour agir. Les efforts de réduction de la pauvreté à l’échelle nationale sont entravés par des décisions fédérales qui ont débouché sur une dégradation de la qualité des données. Le gouvernement fédéral a supprimé des enquêtes importantes qui étaient utilisées pour effectuer le suivi des résultats chez les groupes vulnérables, comme l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu et le questionnaire détaillé de recensement obligatoire. Les chercheurs craignent que les enquêtes réalisées à la place n’offriront pas de données aussi fiables ni comparables, ce qui constituerait un obstacle à une analyse efficace des politiques. Nous ferons tout notre possible pour continuer à mesurer la pauvreté aussi précisément que possible.

Suivi de nos progrès : Indicateurs de la Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté

Une représentation visuelle des 11 indicateurs de la Stratégie de réduction de la pauvreté et de leurs tendances en termes de pourcentage depuis leur introduction (en 2008-2009 pour les huit premiers indicateurs et en 2013-2014 pour les trois nouveaux indicateurs). Elle montre que les tendances de tous les indicateurs actuels sont positives.

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Une représentation visuelle des 11 indicateurs de la Stratégie de réduction de la pauvreté et de leurs tendances en termes de pourcentage depuis leur introduction (en 2008-2009 pour les huit premiers indicateurs et en 2013-2014 pour les trois nouveaux indicateurs). Elle montre que les tendances de tous les indicateurs actuels sont positives.

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Rapports annuels et surveillance : offrir un leadership solide

La responsabilité et le partenariat sont au cœur de la nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté de notre gouvernement. Pour veiller à ce que nous travaillions de concert dans le cadre de nos efforts de réduction de la pauvreté, un groupe représentatif de ministres continuera d’assurer la surveillance de la stratégie. Nous continuerons de publier des rapports annuels sur les progrès réalisés. Nous mènerons aussi des activités de sensibilisation régulières pour obtenir des commentaires et une rétroaction sur nos efforts de la part de nos partenaires. Par ailleurs, nous utiliserons ces renseignements pour améliorer et adapter notre travail afin de produire les effets les plus bénéfiques possible sur les Ontariens et les Ontariennes à faible revenu de l’ensemble de la province.

Un partenaire fédéral solide : collaborer à la mise en place de solutions

Pour que l’Ontario atteigne ses objectifs de réduction de la pauvreté, un partenaire fédéral solide est nécessaire. Aider toutes les personnes à être au meilleur de leur forme et à éviter la pauvreté devrait être une opération d’envergure nationale. Dans le cadre de notre nouvelle stratégie, nous demandons à nouveau au gouvernement fédéral de faire preuve d’équité envers l’Ontario et de collaborer avec nous pour élaborer et mettre en œuvre des solutions en faveur de la réduction de la pauvreté qui répondent aux besoins des Ontariens et des Ontariennes.

Nous continuons :

Lors de nos consultations, les intervenants nous ont demandé à maintes reprises de collaborer avec le gouvernement fédéral à la réduction de la pauvreté. Bien que les enjeux soient complexes, grâce à un engagement et à une collaboration entre l’Ontario et le gouvernement fédéral, nous savons que nous pourrons résoudre plus efficacement les problèmes liés à la sécurité du revenu et à la réduction de la pauvreté en général, aussi complexes soient-ils. En collaborant, nous pouvons contribuer à réaliser le plein potentiel de tous les Ontariens et Ontariennes à faible revenu, et ce, dans l’intérêt du Canada.

Conclusion

Réaliser notre potentiel traduit notre conviction que, grâce à des soutiens appropriés, de nombreuses personnes en situation de pauvreté pourront avoir droit à un avenir plus prometteur. C’est un appel à l’action que nous lançons à tous les Ontariens et Ontariennes afin de nous aider dans cet effort. La clé de la réussite réside dans la mobilisation des aptitudes uniques que chacun a à offrir dans la lutte contre la pauvreté — qu’il s’agisse du personnel enseignant, du personnel infirmier, des gens de métier, des employeurs, des représentants élus, des fonctionnaires, des bénévoles et de bien d’autres personnes.

Relever les défis complexes peut s’avérer une tâche incertaine. L’économie mondiale est en constante évolution. La population ontarienne n’est pas statique. De nouvelles possibilités apparaissent sans cesse et des défis inattendus peuvent se poser. L’histoire de l’Ontario montre que nous avons su réaliser des progrès sociaux et économiques quelle que soit la situation à laquelle nous ayons été confrontés. En continuant de réduire la pauvreté et en mettant fin à l’itinérance, nous restons sur cette voie. Nous ferons preuve de détermination. Nous connaîtrons la réussite, nous apprendrons de nos échecs et nous nous recentrerons sur les objectifs que nous nous sommes fixés. Nous aurons confiance dans la capacité des Ontariens et des Ontariennes à continuer de bâtir et de réaliser ensemble le potentiel de la province, et à en faire un endroit où l’on se sente « chez soi », un endroit dont nous pouvons tous et toutes être fiers.