La Dre Molly Shoichet, la première scientifique en chef de l'Ontario, travaillera avec l'ensemble du gouvernement et le milieu de la recherche afin :

  • de conseiller le gouvernement sur les principaux enjeux scientifiques;
  • d'intégrer la science aux politiques et au processus décisionnel du gouvernement;
  • de coordonner les activités de recherche dans l'ensemble du gouvernement de l'Ontario;
  • d'établir une relation avec le milieu de la recherche à l'extérieur du gouvernement pour mettre à profit l'expertise scientifique dans le processus d'élaboration de politiques du gouvernement;
  • d'élaborer une stratégie de recherche pour l'Ontario et d'aider à stimuler une économie fondée sur l'innovation;
  • de promouvoir l'enseignement des sciences et de renforcer la confiance du public en la science.

La Dre Shoichet est une chercheuse et une vulgarisatrice des sciences primée, et elle a été nommée en novembre 2017.

À propos de Dre Molly Shoichet

Mme Molly Shoichet a été nommée la première scientifique en chef de l’Ontario.Mme Shoichet, Ph. D., est une experte dans l’étude des polymères pour l’administration de médicaments et la régénération des tissus, ainsi qu’une chef de file mondiale dans les domaines de la synthèse de polymères, de la conception de biomatériaux et de l’administration de médicaments au système nerveux. Ses travaux de recherche portent principalement sur les stratégies visant à favoriser la réparation de tissus après des lésions traumatiques à la moelle spinale, des accidents vasculaires cérébraux et la cécité.

Mme Shoichet est titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en génie tissulaire et professeure de génie chimique, de chimie appliquée, de chimie, de génie biomédical et de génie des biomatériaux à l’Université de Toronto. Elle s’est jointe à l’Université de Toronto en 1995 et a été nommée en 2014 « university professor », une distinction accordée à moins de 2 p. 100 du corps enseignant de cet établissement.

Au cours des 22 dernières années, Mme Shoichet a publié plus de 575 articles, résumés et brevets, donné plus de 350 conférences un peu partout dans le monde et formé plus de 185 scientifiques. Elle a fondé, à partir de ses travaux de recherche en laboratoire, trois sociétés issues de la scission et prend une part active à des travaux de recherche translationnelle avec plusieurs partenaires de l’industrie. En 2015, Mme Shoichet a lancé une initiative nationale de média social baptisée Research2Reality, dont le but est de faire connaître au public l’importance de la recherche.

Mme Shoichet est récipiendaire de 43 prestigieux prix nationaux et internationaux. En 2015, elle a reçu le Prix L’Oreal-UNESCO pour les Femmes et la Science, Amérique du Nord. En 2017, elle a remporté le Prix Killam (génie), le plus important prix au Canada dans le domaine du génie. Elle est la seule personne à avoir été admise au sein des trois académies nationales du Canada, soit l’Académie des sciences de la Société royale du Canada, l’Académie canadienne du génie et l’Académie canadienne des sciences de la santé.

Mme Shoichet a été admise au sein de l’Ordre de l’Ontario en 2011. En 2013, elle a reçu la médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour ses contributions au programme d’innovations du Canada et à l’avancement des connaissances.

Contexte

En juin 2016, la première ministre Kathleen Wynne a annoncé que l’Ontario créerait le nouveau poste d’agent scientifique en chef.

L’agent scientifique en chef travaillera en collaboration avec les intervenants du milieu de la recherche, comme les hôpitaux de recherche, les universités et les instituts de recherche, afin :

  • de promouvoir les sciences au sein du gouvernement et du secteur de l’éducation;
  • d’aider le gouvernement à prendre des décisions stratégiques fondées sur les sciences;
  • de conseiller le gouvernement sur la manière de soutenir les prochains projets de recherche et d’innovation;
  • de promouvoir l’Ontario en tant que carrefour de la recherche au Canada et dans le monde en attirant des talents de recherche du monde entier;
  • jeter les bases pour la prochaine génération d’emplois en recherche et en innovation en définissant la meilleure stratégie en matière de sciences pour la province.

Le processus de recrutement

Le recrutement de l’agent scientifique en chef comprend les mesures suivantes :

  1. Rencontres avec les parties prenantes du milieu de la recherche et de l’innovation à l’hiver 2016.
  2. Consultation publique en ligne – Du 14 au 27 mars 2017 (terminée).
  3. Recherche et sélection de candidats: une firme spécialisée dans le recrutement de cadres organisera le processus d'embauche. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les communiqués de presse.
  4. Nomination et annonce de l’agent scientifique en chef – D’ici l’automne 2017.

Résultats des consultations

Commentaires reçus

Dans sa lettre de mandat au ministre de la Recherche, de l’Innovation et des Sciences, la première ministre lui demandait de consulter la communauté scientifique et le grand public afin d’élaborer le mandat de l’agent scientifique en chef.

Aperçu des statistiques de la consultation

Du 14 au 27 mars 2017 :

  • 165 commentaires soumis par l’entremise de notre consultation en ligne
  • 14 commentaires transmis par courriel
  • 31 rencontres en personne avec des intervenants des ministères ontariens et de la communauté scientifique.

Les répondants travaillent dans les secteurs suivants :

  • hôpitaux de recherche – 10 %
  • universités – 19 %
  • instituts de recherche – 5 %
  • gouvernement – 15 %
  • secteur privé – 20 %
  • n’ont pas précisé leur secteur d’emploi – 31 %

Connaissances et compétences

Parmi les commentaires que nous avons reçus, les répondants ont indiqué que l’agent scientifique en chef devrait posséder les qualités suivantes :

  • parcours universitaire reconnu;
  • connaissance approfondie des procédures de politique gouvernementale;
  • solides compétences en communication;
  • compréhension et connaissance de l’écosystème du milieu ontarien de la recherche;
  • expérience dans un rôle de direction;
  • aptitudes en pédagogie;
  • capacités de réseautage exceptionnelles;
  • éthique irréprochable;
  • libre penseur.

La capacité d’établir et de maintenir des liens de confiance avec les politiciens, les médias et les scientifiques était également considérée comme un attribut important du futur agent scientifique en chef.

Bien qu’il ne s’agisse ni d’une compétence ni d’une qualification aisément mesurable, l’agent scientifique en chef devrait être animé d’une indéfectible volonté de faire de l’Ontario un important pôle de recherche scientifique et d’innovation.

Répondant en ligne, employé du secteur privé, habitant Kitchener

Collaborer avec les organismes publics et les organismes scientifiques, de recherche et d’innovation

Le message clé se dégageant des commentaires voulait que l’agent scientifique en chef soit un excellent communicateur, capable de collaborer avec les chercheurs des établissements de l’ensemble de la province et de tous les ministères de l’Ontario.

L’agent scientifique en chef devrait de même stimuler le réseautage et servir de lien entre les politiques gouvernementales et l’expertise scientifique disponible dans le milieu ontarien de la recherche en :

  • veillant à la promotion de la collaboration entre chercheurs et des partenariats au sein de la fonction publique de l’Ontario comme à l’externe;
  • collaborant avec tous les ministères étant donné qu’un certain nombre d’enjeux chevauchent les champs d’intervention ministériels et requièrent une approche pangouvernementale.

Beaucoup de répondants ont décrit l’agent scientifique en chef comme une personne apte à vulgariser des concepts scientifiques complexes afin d’éclairer les décideurs gouvernementaux et d’informer le grand public.

De nombreux répondants ont aussi suggéré de créer un conseil ou un organisme consultatif scientifique externe qui aiderait l’agent scientifique en chef à remplir son mandat, à l’image de ce qu’ont fait d’autres territoires de compétence, comme le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et le Québec. 

Je considère que le travail de l’agent scientifique en chef consiste avant tout dans la coordination, la communication et la collaboration. Le candidat doit entretenir un réseau dynamique de partenaires et faire appel à ceux qui sont les plus aptes à réaliser un mandat particulier.

Commentaire d’un intervenant, directeur de recherche dans une université ou dans un hôpital de recherche en Ontario.

Offrir des conseils fondés sur la science afin d’éclairer les politiques et les programmes gouvernementaux

Les répondants étaient d’avis que l’agent scientifique en chef devait fournir au gouvernement des conseils fondés sur la science concernant :

  • les enjeux sociaux et les soins de santé (revenu de base, santé mentale, vieillissement de la population, etc.);
  • le changement climatique et l’environnement;
  • l’agriculture et la sécurité alimentaire;
  • l’impact des technologies perturbatrices (intelligence artificielle, mégadonnées, robotique, chaîne de blocs, etc.);
  • l’avenir numérique (réseau électrique intelligent, communautés intelligentes, réseaux de télécommunication de nouvelle génération, etc.);
  • la gestion des sinistres et la préparation aux situations d’urgence (SRAS, crise du Zika, désastres naturels, etc.);
  • d’autres enjeux, dont :
    • l’énergie durable;
    • la jeunesse;
    • la santé mentale;
    • la vaccination;
    • le fossé séparant les milieux ruraux et urbains;
    • le soutien à la science fondamentale.

Autres suggestions

Parmi les autres enjeux importants mentionnés par les répondants, on retrouve :

  • l’inclusivité et la mixité des genres en science, de même que la promotion du savoir des Premières Nations;
  • la nécessité pour l’agent scientifique en chef d’accomplir son mandat de manière ouverte et transparente et de communiquer librement avec le grand public et les médias.

Conformément à l’Initiative pour un gouvernement ouvert, l’agent scientifique en chef devrait aussi veiller à la promotion des principes d’accès à l’information et de science ouverte.

Les répondants ont également suggéré que l’agent scientifique en chef contribue à l’établissement de méthodologies et d’approches pour mesurer les bénéfices socioéconomiques des investissements en recherche.

Il a été par ailleurs mentionné que la réussite du mandat de l’agent scientifique en chef pourrait s’évaluer à l’aune de la confiance accrue envers la science éprouvée par le public et les décideurs.

Étapes suivantes

En fonction des commentaires reçus, nous avons modifié le titre du poste : l’agent scientifique en chef devient le scientifique en chef.

Le nouveau titre correspond mieux à la vocation consultative du poste et à ses fonctions clés.

Mandat proposé

Nous proposons que le scientifique en chef :

  1. conseille le gouvernement ontarien sur les activités de recherche externes et sur l’élaboration d’un programme stratégique de recherche;
  2. coordonne et édifie les capacités en matière de recherche scientifique de l’Ontario en favorisant l’utilisation des observations scientifiques dans la prise de décisions dans l’ensemble des ministères;
  3. conseille le gouvernement sur l’équilibre approprié entre recherche fondamentale et recherche appliquée;
  4. fasse la promotion de la valeur de la science et contribue à renforcer la confiance du public à l’égard de la science;
  5. aide à faire de l’Ontario la première destination pour les plus brillants chercheurs du monde entier;
  6. offre une expertise scientifique à l’ensemble des organes gouvernementaux afin d’éclairer les décisions clés en matière de politiques;
  7. rende compte, sur une base permanente, des principaux enjeux scientifiques au ministre de la Recherche, de l’Innovation et des Sciences et à la première ministre.

Le mandat définitif sera annoncé à l’automne 2017.

Recherche et sélection des candidats

Le processus de sélection pour le poste de scientifique en chef est maintenant terminé. Pour en connaître l’issue, consultez le communiqué.