Situation actuelle

Le 13 mars 2023, le Laboratoire d’hygiène vétérinaire a signalé la détection du paramyxovirus aviaire de type 1 (APMV-1) dans un site abritant des pigeons de concours situé dans les comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry, Ontario. Le troupeau a subi des tests à des fins d’exportation et ne manifestait aucun signe de maladie.

Le 27 mars 2023, le Centre national des maladies animales exotiques à Winnipeg a signalé que des tests secondaires ont permis de confirmer qu’il s’agissant d’une souche vélogène d’APMV-1 responsable de la maladie de Newcastle chez les volailles domestiques, qui affecte grandement la plupart des espèces d’oiseaux.

La maladie de Newcastle ne menace pas la salubrité des aliments et ne représente pas une préoccupation importante en matière de santé publique pour les personnes en santé qui ne sont pas régulièrement en contact avec des oiseaux infectés.

Signes cliniques

La maladie de Newcastle est très contagieuse chez bon nombre d’espèces de volailles domestiques ainsi que chez les oiseaux exotiques et oiseaux sauvages. Le portrait clinique de la maladie dépend de divers facteurs, dont l’espèce, l’âge, les antécédents vaccinaux des oiseaux, ainsi que le sous-type du virus. Dans certains cas, la maladie peut ressembler à l’influenza aviaire hautement pathogène. Les signes cliniques de la maladie incluent la détresse respiratoire, la toux, des éternuements, la diarrhée et des signes neurologiques, notamment des tremblements ou la paralysie. Les taux de mortalité varient selon le sous-type en cause.

Diagnostic

La maladie de Newcastle est une maladie à déclaration obligatoire au Canada en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Le vétérinaire traitant qui soupçonne de possibles cas de maladie de Newcastle doit communiquer avec le bureau local de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) pour plus de précisions à ce sujet.

La maladie de Newcastle constitue aussi un danger à notification immédiate que les laboratoires doivent signaler au Bureau du vétérinaire en chef de l’Ontario en vertu de la Loi sur la santé animale de l’Ontario. Les vétérinaires traitants qui ont des questions sur la santé des volailles peuvent communiquer avec un vétérinaire du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO) par l’intermédiaire du Centre d’information agricole en composant le 1 877 424-1300.

Prévention

Les cormorans adultes jouent un rôle important au Canada dans la propagation du virus APMV-1 de la maladie de Newcastle. Ils sont en effet le principal réservoir de la maladie et ne manifestent pas de signes cliniques. En Ontario, le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF) détecte régulièrement le virus APMV-1 de la maladie de Newcastle chez des cormorans à aigrette et des pigeons bisets sauvages.

Les oiseaux infectés qui manifestent des signes cliniques constituent des réservoirs actifs de la maladie et peuvent excréter le virus dans leurs excréments, contaminant ainsi l’environnement.

La maladie se propage rapidement parmi les oiseaux en contact étroit les uns avec les autres et peut survivre pendant des jours dans les matières suivantes :

  • la litière
  • la nourriture
  • l’eau
  • le sol
  • les oiseaux morts
  • les œufs
  • les plumes

La maladie de Newcastle peut s’introduire dans un poulailler en raison de mesures de biosécurité insuffisantes et elle se transmet le plus souvent d’un troupeau infecté à un autre par le déplacement d’oiseaux infectés ou de personnes ou matériel contaminés. La mise en place et le respect de pratiques optimales de gestion en matière de biosécurité sont des conditions déterminantes pour prévenir la propagation de la maladie.

Les pondeuses et les poulets reproducteurs commerciaux sont vaccinés régulièrement contre l’APMV-1 et présentent donc un moindre risque d’infection. Les oiseaux qui ont accès à l’extérieur présentent un plus grand risque de contracter la maladie et ne devraient pas partager d’aires communes avec les oiseaux sauvages, y compris les pigeons sauvages. On recommande également aux éleveurs et aux propriétaires de troupeaux de volailles de s’assurer que les aires utilisées pour un accès à l’extérieur, y compris les étangs ou les mangeoires ouvertes, n’attirent pas les oiseaux sauvages, en raison des risques de contamination par les excréments de ces derniers qui contribueraient à propager la maladie.

Information additionnelle