Les objectifs et les résultats prioritaires de Se préparer décrivent nos aspirations pour tous les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires et leurs familles, y compris les enfants et les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

De plus, pour nous attaquer à l'héritage du colonialisme et compte tenu du contexte et de la vision du monde particuliers des enfants, des familles et des collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits, une orientation distincte et directe se reflète dans Se préparer, y compris un objectif particulier axé sur l'amélioration des résultats pour les enfants autochtones.

Vision commune

Tous les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires s'épanouissent en tant que personnes et en tant que membres de leurs familles et de leurs collectivités

Principes directeurs

  • Établir une approche équilibrée, globale et axée sur les forces au développement de l'enfant
  • Axer le soutien sur ceux qui en ont besoin
  • Collaborer et travailler en partenariat efficacement
  • Remédier à la discrimination et favoriser l'équité et l'inclusion
  • Habiliter les enfants et les familles
  • Offrir des services d'excellente qualité qui reflètent les données probantes et la recherche
  • Intégrer les principes de la Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones

Buts et résultats

  • Les enfants sont actifs et se portent bien
    1. Les enfants de l'Ontario jouent et sont en bonne forme physique.
    2. Les enfants de l'Ontario se sentent heureux et en bonne santé mentale.
    3. Les enfants de l'Ontario apprennent et pratiquent des habitudes saines et se rapprochent du monde naturel.
  • Les enfants ont des familles qui se soucient d'eux et sont unies
    1. Les enfants de l'Ontario ont dans leur vie au moins une personne attentionnée et stable.
    2. Les familles de l'Ontario jouissent de la stabilité et de la sécurité financière.
    3. Les familles de l'Ontario sont aidées à prospérer et sont actives dans la vie de leurs enfants.
  • Les enfants ont des relations positives
    1. Les enfants de l'Ontario établissent et entretiennent des relations saines et étroites.
    2. Les enfants de l'Ontario respectent les autres et apprécient la diversité, l'équité et l'inclusion.
    3. Les enfants de l'Ontario se sentent en sécurité à la maison, à l'école, en ligne et dans leurs collectivités.
  • Les enfants participent à l'apprentissage
    1. Les enfants de l'Ontario sont curieux et aiment apprendre.
    2. Les enfants de l'Ontario ont des expériences d'apprentissage pertinentes qui tiennent compte de leurs divers intérêts, forces, besoins et capacités.
    3. Les enfants de l'Ontario acquièrent les connaissances et les compétences dont ils ont besoin.
  • Les enfants se sentent valorisés
    1. Les enfants de l'Ontario découvrent qui ils sont et qui ils veulent être.
    2. Les enfants de l'Ontario sont fiers de leurs cultures et de leurs identités et vivent sans discrimination.
    3. Les enfants de l'Ontario peuvent exprimer ce qui compte pour eux.
  • Les collectivités appuient les enfants et les familles
    1. Les familles de l'Ontario sont appuyées et consultées et éclairent les décisions qui les concernent.
    2. Les familles de l'Ontario sont au courant des ressources de haute qualité dans leurs collectivités et y ont facilement accès.
    3. Les fournisseurs de services de l'Ontario, les gouvernements et les collectivités favorisent l'appartenance et le bien-être des enfants et des familles.
  • Les enfants autochtones s'épanouissent
    1. Les enfants et les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits se portent bien sur les plans physique, mental, affectif et spirituel.
    2. Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à leurs traditions, leurs langues, leurs cultures et leurs identités et en sont fiers.
    3. Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à la vie de leurs familles, de leurs collectivités et de leurs cultures et y contribuent.
    4. Les familles et collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont appuyées dans l'exercice de leur autodétermination pour ce qui est de définir et de combler les besoins de leurs enfants, familles et collectivités.
    5. Les fournisseurs de services de l'Ontario, les gouvernements et les collectivités autochtones répondent aux besoins et aux priorités locaux et rendent des comptes aux collectivités.

Établir le Profil du bien-être durant les années intermédiaires en Ontario

En adoptant le Profil du bien-être durant les années intermédiaires en Ontario, nous nous engageons à surveiller les aspects du bien-être et à décrire comment les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires de l'Ontario se portent dans l'ensemble.

Le Profil du bien-être durant les années intermédiaires en Ontario établit une plateforme ambitieuse et globale à long terme pour la surveillance des changements au fil du temps du bien-être des enfants au cours des années intermédiaires. L'amélioration de ces résultats nécessite les efforts combinés de nombreux partenaires tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement. Elle nécessite également une contribution continue des familles.

Le Profil du bien-être durant les années intermédiaires en Ontario a pour but de catalyser l'action. Il fournit une plateforme pour assurer l'harmonisation et permettre aux collectivités et aux organisations d'adapter les indicateurs locaux ou des programmes au sein d'un cadre et d'une vision communs.

Pour chacun des résultats prioritaires pour les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires, trois indicateurs ou plus nous indiquent comment les enfants se portent. À eux seuls, ces indicateurs ne décrivent pas nécessairement l'état de bien-être, mais dans l'ensemble, ils créent un « profil » de ce à quoi le bien-être ressemble et peuvent fournir un aperçu convaincant de la façon dont les enfants se portent – de leurs forces et des possibilités de faire mieux.

Les résultats pour l'objectif consistant à faire en sorte que les enfants autochtones s'épanouissent sont fondés sur les résultats de la Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones, qui ont été élaborés conjointement avec les partenaires des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des Autochtones en milieu urbain. Les résultats et les indicateurs de la SOEJA seront déclarés dans le cadre de la SOEJA et les collectivités autochtones décriront elles-mêmes la mesure dans laquelle les enfants autochtones et leurs familles atteignent ces objectifs. Le rapport annuel sur Se préparer reflétera ces descriptions.

Voir les indicateurs et les résultats qui composent le Profil du bien-être durant les années intermédiaires en Ontario.

But : Les enfants de l'Ontario sont actifs et se portent bien

La période intermédiaire de l'enfance constitue la base d'une vie vécue pleinement, heureuse et saine. Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires apprennent à se maintenir en bonne santé et commencent à assumer la responsabilité de leur alimentation, de leur sommeil, de leur exercice, de leurs soins dentaires et de leur hygiène personnelle en fonction de leurs capacités.

Résultats souhaités :

No 1 : Les enfants de l'Ontario jouent et sont en bonne forme physique.

No 2 : Les enfants de l'Ontario se sentent heureux et en bonne santé mentale.

No 3 : Les enfants de l'Ontario apprennent et pratiquent des habitudes saines et se rapprochent du monde naturel.

Pourquoi c'est important :

La façon dont la santé et le bien-être se présentent varie d'un enfant à l'autre et notre but est d'assurer une santé et un bien-être optimaux pour tous les enfants. Pour appuyer les enfants au cours des années intermédiaires pour optimiser leur santé, il faut les aider à être actifs et à se porter bien en fonction de leurs capacités, à adopter des comportements sains, à se rapprocher de la terre et à avoir un fort sentiment de leur identité et de leur esprit. Ces aspects posent les bases d'une vie saine et heureuse.

Aperçu de l'Ontario :

Bien que nous sachions que de nombreux enfants de l'Ontario sont en bonne santé et se portent bien, il y a également des signes troublants.

Pour de nombreux enfants de l'Ontario, les problèmes d'excès de poids et/ou d'obésité sapent leur santé et représentent pour eux un risque de souffrir d'obésité et des maladies chroniques associées à l'âge adulte.footnote 36 Le problème est plus grave chez les garçons que chez les filles.footnote 37 Les comportements sédentaires, le fait de passer trop de temps devant un écran, le fait de ne pas jouer assez dehors de façon non structurée, le fait de consommer des aliments sucrés/malsains, la connaissance limitée de la préparation des aliments et la participation limitée à celle-ci et l'insécurité alimentaire sont des facteurs qui y contribuent. Ces facteurs se répercutent également sur d'autres aspects de la santé et du développement des enfants au-delà de leur santé physique.

Des problèmes de santé mentale sont de plus en plus souvent reconnus chez les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires. On estime que 13 pour cent des jeunes âgés de 4 à 17 ans du Canada ont un certain type de problème de santé mentale, l'anxiété, la dépression, les troubles des conduites et le TDAH étant les plus fréquents.footnote 38 Les filles présentent de plus hauts niveaux d'anxiété que les garçons,footnote 39 tandis que les garçons présentent de plus hauts niveaux de troubles du comportement perturbateurs.footnote 40 La pauvreté et la santé mentale sont étroitement liées et associées dans un cycle négatif qui crée une cascade de déclin et d'inégalités en matière d'accès et de soins dans le système de la santé mentale.footnote 41

Certains enfants vivent dans des foyers où les parents sont confrontés à des problèmes de santé mentale et de toxicomanie et/ou subissent la violence familiale ou d'autres formes de stress toxique. Le stress toxique a un impact profond sur le développement cognitif, social et affectif des enfants.

Les résultats en matière de santé pour les enfants et les familles peuvent être associés à un certain nombre de facteurs et d'obstacles sociaux et environnementaux. Les conditions dans lesquelles nous vivons expliquent en partie pourquoi certains enfants et familles de l'Ontario sont plus en santé que d'autres et pourquoi certains ne sont pas aussi en santé qu'ils pourraient l'être. Il a été montré que la race et l'origine ethnique sont des facteurs associés à différents niveaux d'état de santé et d'accès aux soins de santé, à l'expérience des soins de santé et aux disparités dans les résultats en matière de santé pour les nouveaux immigrants, les communautés racialisées et les peuples autochtones. La langue est un obstacle pour de nombreuses familles de nouveaux arrivants qui accèdent aux services de santé. La pauvreté, l'insécurité alimentaire, l'instabilité du logement et l'itinérance, l'isolement et la discrimination sont d'autres facteurs de risque pour la santé et l'accès aux ressources et aux soutiens disponibles dans nos quartiers, nos écoles et nos collectivités.


No 1 : Les enfants de l'Ontario jouent et sont en bonne forme physique

Bien manger et être physiquement actif permet aux enfants d'être mieux préparés à apprendre et à se développer. Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires apprennent à se maintenir en bonne santé et établissent des attitudes durables à l'égard de leur santé physique. Cependant, de nombreux enfants de ce groupe d'âge ne reçoivent toujours pas ce qui est nécessaire à leur développement physique optimal, ce qui se répercute sur leur développement jusqu'à l'âge adulte.

La recherche montre que les possibilités de jouer sont essentielles au développement sain des enfants.footnote 42 Le jeu peut comprendre la musique, la danse, la marche, le vélo, les activités culturelles et le fait de sortir pour passer du temps avec sa famille. Et néanmoins, les enfants ne bénéficient pas d'assez de temps pour le jeu libre non structuré.footnote 43

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

S'assurer que les enfants dorment suffisamment et ont accès à des aliments nutritifs

La recherche nous dit qu'il est essentiel pour le développement physique et le bien-être de dormir suffisamment d'un sommeil de qualité. La capacité d'être attentif, de réfléchir de manière critique et d'être heureux est liée au fait de dormir suffisamment. De même, le fait de manger des aliments sains et nutritifs contribue au bien-être et stimule le développement du cerveau et la croissance physique. Les enfants de l'Ontario qui n'ont pas une alimentation saine et équilibrée sont plus exposés que les autres à l'obésité et à la maladie, y compris au diabète de type 2 à l'âge adulte.footnote 44 Nous devons veiller à ce que tous les enfants de l'Ontario aient accès tous les jours à des aliments nutritifs sains.

Développer les capacités en littératie physique et les possibilités de participer à des activités physiques

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires doivent bouger et jouer de manières amusantes et enrichissantes. Pour certains enfants, la participation à l'activité physique peut être difficile en raison d'obstacles comme le coût, le transport et la disponibilité de programmes accessibles, sûrs et inclusifs. Nous savons également que les filles abandonnent les activités physiques à un rythme plus rapide et plus tôt que les garçons.footnote 45 Nous devons veiller à ce que tous les enfants soient inclus dans les programmes d'activité physique. Nous devons donner aux enfants la possibilité de développer leurs compétences physiques et de participer de manières qui développent leur sentiment d'avoir accompli quelque chose et le plaisir qu'ils tirent de l'activité. Lorsque nous créons des possibilités abordables, accessibles et inclusives de participer à des activités sportives et récréatives et faisons participer les enfants à des jeux actifs et non structurés, tout le monde en bénéficie dans la collectivité.

Avoir accès à des soins de santé primaires

Avoir accès à des soins de santé réguliers, d'excellente qualité et axés sur la famille est essentiel au développement sain de l'enfant. Pour la plupart, les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires de l'Ontario ont accès aux services de soins de santé primaires, bien que nous sachions que les enfants qui vivent dans des régions éloignées ou dans des quartiers à faible revenu sont confrontés à des obstacles supplémentaires et sont moins susceptibles que les autres d'avoir un fournisseur de soins de santé primaires. Il est essentiel d'améliorer l'accès aux soins primaires pour les familles, ainsi que leur accès aux services spécialisés lorsque c'est nécessaire, pour aider tous les enfants de l'Ontario à être en bonne santé et à atteindre les jalons de leur développement.

Assurer la santé buccodentaire

Les données probantes montrent bien l'importance de la santé bucco-dentaire pour la santé dans son ensemble. Les caries et les maladies des gencives non traitées peuvent avoir des répercussions néfastes sur la santé bucco-dentaire et physique et compromettre la capacité des enfants à apprendre. Toutes les familles n'ont pas accès à une assurance dentaire ou la capacité de payer des soins dentaires. Appuyer les enfants des familles à faible revenu pour améliorer l'accès aux soins dentaires est une priorité de la Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui pratiquent une activité physique vigoureuse pendant au moins 60 minutes au moins cinq fois par semaine.

▲ Pourcentage des enfants qui mangent des légumes au moins une fois par jour.

▲ Pourcentage des enfants qui jouent en plein air après l'école.

▲ Pourcentage des enfants qui dorment au moins huit heures par nuit.

▲ Pourcentage des familles qui ont un fournisseur de soins primaires.

▲ Pourcentage des enfants qui considèrent leur santé comme bonne ou excellente.


No 2 : Les enfants de l'Ontario se sentent heureux et en bonne santé mentale

La santé mentale est une composante essentielle du bien-être global. Les années intermédiaires sont une période au cours de laquelle les enfants continuent à apprendre des moyens de favoriser leur propre santé mentale, entre autres en apprenant à exprimer leurs sentiments, en se rapprochant de la culture et de l'histoire, en établissant des relations de confiance et en étant actifs en plein air. C'est aussi une période au cours de laquelle les signes et les symptômes des problèmes de santé mentale peuvent devenir plus visibles et les interventions précoces peuvent contribuer à prévenir leur transformation en problèmes plus graves. La recherche montre que 70 pour cent des problèmes de santé mentale font leur apparition pendant l'enfance ou l'adolescence.footnote 46

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Intervenir tôt

Le dépistage et l'intervention précoces peuvent changer fondamentalement la vie d'un enfant qui a des besoins spéciaux (en raison par exemple d'un handicap physique, d'une déficience intellectuelle ou d'un trouble de l'apprentissage ou cognitif) ou des problèmes de santé mentale.footnote 47 Nous savons que la capacité des parents et des fournisseurs de soins à reconnaître tôt les problèmes potentiels et à s'y attaquer varie en fonction des ressources dont ils disposent. Les familles à faible revenu, celles qui vivent dans des environnements ruraux ou éloignés et celles qui sont confrontées à des obstacles linguistiques, culturels ou autres sont moins susceptibles que les autres d'accéder à des services de santé mentale et de réadaptation et à des soutiens. Il importe d'améliorer l'accessibilité, la réceptivité et la coordination des services pour faire en sorte que les enfants reçoivent l'aide dont ils ont besoin lorsqu'ils en ont besoin. À cette fin, il faut également développer les initiatives scolaires qui favorisent la santé mentale pour tous les élèves et comprennent des efforts de prévention ciblés pour les élèves à risque.footnote 48

Fournir des services adaptés à la culture

Beaucoup d'Ontariennes et d'Ontariens ont des concepts intégrés à leur culture d'après lesquels le bien-être mental est lié à un sentiment d'identité/de l'esprit, à la famille, à la collectivité, à la culture et aux ancêtres. Par exemple, d'après les modes autochtones d'acquisition du savoir, la santé et le bien-être constituent un voyage qui dure toute la vie et au sein duquel le bien-être et la spiritualité sont inséparables et comprennent le lien avec la terre, le développement de l'esprit, la participation à la culture et le fait d'avoir des relations saines.footnote 49 En comprenant et en fournissant des services de santé mentale d'une manière respectueuse de la culture, pertinente et sûre, les fournisseurs de services et leurs alliés peuvent honorer les traditions et les connaissances de toutes les familles de l'Ontario et fournir des interventions axées sur les forces et globales qui favorisent le bien-être de l'enfant et de la famille dans son ensemble.

Favoriser l'acquisition d'aptitudes à la conscience de soi et à la maîtrise de soi pour les enfants et leurs familles

Pour avoir une santé mentale optimale, il faut bénéficier d'un soutien pour s'adapter au changement, trouver l'équilibre et acquérir de la résilience, éprouver le sentiment d'avoir un but et de la satisfaction à l'égard de la vie, et être capable de comprendre et de maîtriser les sentiments et les comportements. Nous savons que les difficultés de santé mentale de l'enfance comme la dépression sont liées à des facteurs comme la pauvreté, l'itinérance, le stress toxique et les difficultés familiales.footnote 50 Aider les enfants à comprendre et à exprimer leurs sentiments les aide à faire face à l'adversité et aux défis. Les enfants doivent également savoir où aller et à qui ils peuvent s'adresser s'ils ont besoin d'aide pour faire face à une expérience difficile ou négative. Le fait d'enseigner des habiletés telles que la recherche de l'aide, la gestion du stress et la pleine conscience, la maîtrise de soi, l'empathie pour les autres et la capacité à prendre soin de soi-même et d'aider les enfants à développer des relations positives, à se rapprocher de la culture et à être actifs peut favoriser la résilience et le bien-être. Avoir une image de soi positive permet de mieux prendre soin de soi-même. Une mauvaise image corporelle conduit à l'inverse, et nous savons que l'intimidation liée à l'apparence physique ou à des caractéristiques du corps est l'une des formes d'intimidation les plus fréquentes.

Développer l'estime de soi et des relations positives et réduire le stigmate social

Les problèmes de santé mentale peuvent « envahir » les enfants dans leur vie quotidienne et entraîner l'isolement et/ou un désengagement.footnote 51 Parler de la santé mentale, de l'incapacité, des problèmes de santé mentale et de la maladie mentale ouvertement et honnêtement et promouvoir la sensibilisation et l'empathie chez les enfants contribue à réduire la stigmatisation et peut faire en sorte que plus d'enfants de l'Ontario et leurs familles recherchent de l'aide et reçoivent un soutien lorsqu'ils en ont besoin.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui déclarent que leur santé mentale est bonne, très bonne ou excellente.

▲ Pourcentage des enfants qui pensent qu'il est important de faire l'expérience de la joie dans la vie et que leur vie a un sens et un but.

▼ Pourcentage des enfants qui avaient un problème de santé mentale ou affectif et qui ne savaient pas où s'adresser.

▼ Pourcentage des enfants qui se sentent stressés, sous tension ou sous pression.

▼ Pourcentage des enfants qui se sentent désespérés.

▼ Pourcentage des enfants qui ont sérieusement envisagé de tenter de se suicider au cours de la dernière année.


No 3 : Les enfants de l'Ontario apprennent et pratiquent des habitudes saines et se rapprochent du monde naturel

Les habitudes saines prises au début de la vie agissent comme des facteurs de protection et contribuent à faire en sorte que les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires aient les bases nécessaires pour vivre une vie heureuse, saine et équilibrée.

Les enfants de cette catégorie d'âge apprennent et pratiquent des moyens de prendre soin de leur santé, de leur sécurité et de leur bien-être. C'est aussi une période au cours de laquelle les enfants peuvent continuer à apprendre à connaître leur corps, approfondir leur sentiment de l'image corporelle et développer leur confiance, leur conscience de soi et de leur efficacité personnelle (leur foi en leur capacité à réussir quelque chose). Un des aspects des habitudes saines et du bien-être consiste à pouvoir se rapprocher de la terre et sortir dans le monde naturel. Il importe que les enfants établissent des liens avec le monde naturel dans le cadre de leur bien-être et qu'ils apprennent également à connaître leur responsabilité à l'égard de la terre et leur rôle d'intendants de l'environnement.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Donner l'exemple des habitudes saines

Nous savons que de nombreuses habitudes et capacités, y compris l'alimentation, l'activité physique, les relations saines, la protection de la violence, l'utilisation de la technologie et la prise de conscience de risques tels que les comportements sédentaires, sont acquises en observant des modèles à la maison, à l'école et dans la collectivité. Lorsque les familles et les autres adultes peuvent donner l'exemple des habitudes et des comportements sains, les enfants sont plus susceptibles d'être en bonne santé. Voici quelques exemples : préparer des repas nutritifs, manger ensemble en famille et aller dehors.

Apprendre à aimer la vie active et se rapprocher de la terre

Le fait d'apprendre à être actif de manières amusantes, responsables et adaptées à leurs capacités, à leurs cultures et à leurs antécédents peut aider les enfants à prendre des habitudes saines qui dureront toute la vie. Les enfants qui pratiquent des activités de plein air risquent moins que les autres d'avoir un excès de poids et de souffrir de dépression, réussissent mieux à l'école, ont de meilleures habiletés sociales, se sentent moins isolés et font preuve d'une meilleure maîtrise de soi et d'une meilleure gestion du stress.footnote 52 Il importe également de favoriser l'intendance environnementale (p. ex., recycler, ne pas jeter de déchets par terre, ne pas gaspiller l'eau) et de développer le lien des enfants avec la nature. Les possibilités de jouer en plein air de façon aventureuse et non structurée et de pratiquer des activités axées sur la terre peuvent aider les enfants à sortir, à être actifs et à apprendre à évaluer et à prendre des risques gérés. Nous devons créer pour les enfants des possibilités de pratiquer l'exploration sécuritaire et indépendante de nos collectivités et du monde naturel. Ceci est particulièrement important pour les enfants et les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits, car le rapprochement avec la terre et l'intendance environnementale sont une composante essentielle de l'apprentissage culturel.

Enseigner une utilisation saine et responsable de la technologie

La technologie permet aux enfants d'interagir avec le monde qui les entoure et d'y participer en tant que citoyens numériques. La prise d'habitudes saines, sécuritaires et responsables en ligne nécessite une supervision assurée par les parents et les fournisseurs de soins. Celle-ci pourrait consister à parler régulièrement avec les enfants de leur vie en ligne, de la façon de reconnaître la cyberintimidation et d'y remédier, à donner l'exemple des pratiques responsables et saines et à établir des règles et des limites saines concernant l'utilisation de la technologie.footnote 53 Les données probantes montrent que, pour beaucoup d'enfants du groupe d'âge des années intermédiaires de l'Ontario, l'utilisation excessive de la technologie peut entraver le développement et accroître la vulnérabilité aux facteurs de stress sociaux et affectifs. La cause en est des répercussions directes (par exemple, sur le développement du cerveau) ainsi qu'à des pertes de possibilités (d'activité physique et d'interactions prosociales par exemple). Cependant, la recherche montre également qu'une surveillance stricte du comportement en ligne peut ne pas être aussi efficace que la promotion d'un comportement autonome responsable.footnote 54 Il est possible d'aider les enfants à utiliser la technologie de manière appropriée et responsable, y compris en ménageant des pauses, courtes ou longues, dans le temps passé devant l'écran.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▼ Pourcentage des enfants qui passent au moins trois heures par jour à avoir un comportement sédentaire devant l'écran.

▲ Pourcentage des enfants qui se brossent les dents au moins une fois par jour.

▲ Pourcentage des enfants qui pensent qu'il est important de se sentir proche de la nature.

▲ Pourcentage des enfants qui ont des règles à la maison en ce qui concerne le fait de parler à des personnes qu'ils ne connaissent pas en ligne ou avec un téléphone cellulaire.

Pleins Feux : Aider les enfants à être actifs et à se porter bien

L'objectif du Programme d'action communautaire Enfants en santé (ACES), une composante essentielle de la Stratégie ontarienne pour la santé des enfants, consiste à favoriser le bien-être des enfants de l'Ontario et à contribuer à créer des collectivités où les enfants peuvent facilement mener une vie plus saine.

Quarante-cinq collectivités de l'Ontario participent au Programme d'action communautaire Enfants en santé. Le gouvernement leur fournit des ressources, y compris un financement, une formation et des outils de marketing social, pour mieux favoriser l'alimentation saine, l'activité physique et les comportements sains chez les enfants.

Les collectivités adoptent des thèmes pour élaborer des programmes, des politiques, des soutiens environnementaux et des événements avec l'aide de partenaires locaux. Trois thèmes ont été lancés à ce jour :

Courir. Sauter. Jouer. Tous les jours. a été le premier thème lancé en septembre 2015. Il consiste à encourager l'activité physique par un mélange de jeu actif, de transport actif, de sports et d'activité physique structurée.

Le thème 2, L'eau fait des merveilles, encourage les enfants et les familles à boire de l'eau plutôt que des boissons sucrées lorsqu'ils ont soif.

Le thème trois, Des fruits et des légumes dans mon assiette, encourage les enfants et les familles à manger plus sainement et à intégrer les légumes et les fruits à leur vie quotidienne.

Les organismes de London ont choisi de cesser d'offrir du jus aux enfants et ne leur offrent plus que de l'eau. Lors des célébrations spéciales, des fruits, des légumes et des herbes sont ajoutés pour « rehausser » la saveur sans ajouter de sucre!

Nous nous sommes bien amusés à essayer différentes combinaisons de fruits et de légumes dans notre eau et tout le monde a vraiment adopté cette boisson saine par excellence! Un grand merci au Programme d'action communautaire Enfants en santé pour nous avoir aidés à offrir et à promouvoir des choix sains pour les personnes qui vivent et travaillent dans le quartier!

Ils ont été si bien accueillis. Nous espérons élargir cette option dans l'avenir! C'est un moyen amusant d'amener les enfants à sortir et à apprendre de nouvelles choses.

Pleins Feux : Charte du plein air pour les enfants de l'Ontario

Faire sortir les enfants pour leur faire découvrir les merveilles de la nature

Les enfants ont le droit d'explorer et de jouer en plein air. Des recherches démontrent que les enfants qui passent régulièrement du temps en nature sont plus heureux et en santé.

La Charte du plein air pour les enfants de l'Ontario vise à les encourager à sortir et découvrir les merveilles de la nature. Passer du temps à l'extérieur est essentiel au développement, à la santé et au bien-être des enfants. C'est ainsi qu'un lien peut se tisser entre eux et notre riche patrimoine naturel et culturel. Les enfants proches de la nature sont sensibilisés aux problèmes environnementaux et contribuent à la préservation de la biodiversité.

Les personnes, organismes, pouvoirs publics et collectivités qui soutiennent la Charte reconnaissent l'importance du plein air pour la santé physique et psychologique des enfants. Ils peuvent faire connaître la Charte dans leur milieu et améliorer les possibilités d'activités et d'apprentissage en plein air de chaque enfant, peu importe son origine et ses habiletés.

But : Les enfants de l'Ontario ont des familles qui se soucient d'eux et sont unies

Le fait d'avoir une relation stable avec un parent, un fournisseur de soins ou un autre adulte qui prend soin d'eux et les appuie est le facteur le plus important pour aider les enfants à acquérir de la résilience, de la confiance en soi, de la motivation à apprendre et des habiletés et des relations sociales saines.footnote 55

Résultats souhaités :

No 4 : Les enfants de l'Ontario ont dans leur vie au moins une personne attentionnée et stable.

No 5 : Les familles de l'Ontario jouissent de la stabilité et de la sécurité financière.

No 6 : Les familles de l'Ontario sont aidées à prospérer et sont actives dans la vie de leurs enfants.

Pourquoi c'est important :

Il favorise également un développement social, affectif, physique et cognitif sain dans l'ensemble.footnote 56 Même s'ils deviennent de plus en plus indépendants au cours des années intermédiaires, les enfants ont quand même besoin d'être guidés par leur famille. Nous savons que les familles sont toutes différentes. Un enfant peut avoir un ou plusieurs fournisseurs de soins dans différents foyers ou peut être pris en charge par une tutrice ou un tuteur désigné(e).

La présence d'un fournisseur de soins attentionné et autoritaire qui établit des règles et des attentes, tout en appuyant l'enfant, en favorisant son épanouissement et en étant sensible à ses besoins, peut contribuer à favoriser l'efficacité personnelle, la motivation, l'acquisition des compétences sociales, l'estime de soi et l'adoption des comportements qui favorisent la santé. L'existence d'un lien avec les parents ou les fournisseurs de soins est associée à une atténuation des difficultés en matière de santé mentale et à une augmentation de l'adoption d'un éventail de comportements prosociaux.footnote 57 Les familles jouent un rôle important dans le soutien à la création de l'identité de leurs enfants. Les familles transmettent la culture et la langue, donnent l'exemple de la conscience de sa propre valeur et peuvent créer des environnements domestiques ouverts et favorables où les enfants sont habilités et encouragés à exprimer leurs sentiments et leurs expériences et à explorer qui ils sont.

Aperçu de l'Ontario :

Plus de quatre millions de familles habitent en Ontario et chacune a des forces et des défis particuliers. Les familles de l'Ontario sont très diverses et présentent un éventail de structures, y compris celles des enfants en placement familial, avec leur famille élargie, avec un ou plusieurs parents ou avec des parents LGBTAB et celles des enfants d'origines raciales, linguistiques, culturelles ou religieuses mixtes.


No 4 : Les enfants de l'Ontario ont dans leur vie au moins une personne attentionnée et stable

La recherche sur le développement de l'enfant le montre clairement : le soutien constant d'un adulte bienveillant peut changer beaucoup de choses dans la vie d'un enfant. Les enfants qui ont un ou plusieurs adultes bienveillants dans leur vie ont un sentiment accru de leur valeur et une meilleure estime de soi et sont plus résistants.footnote 58 Le fait d'avoir un parent, un fournisseur de soins ou un autre adulte fort qui est constamment présent et les soutiennent peut être un facteur de protection contre les risques liés à la pauvreté, à la vie dans les quartiers à haut risque et aux problèmes de santé mentale.

Cependant, nous savons qu'il existe des facteurs complexes tels que la pauvreté et la précarité de l'emploi ainsi que d'autres facteurs qui causent un stress toxique (tels que les sévices ou la négligence et/ou l'exposition à la violence familiale) et qui peuvent contribuer à la décomposition de la famille. Ces familles ont besoin de soutiens sur mesure afin de créer une vie familiale saine pour leurs enfants.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Aider les parents et les fournisseurs de soins en tant que personnes qui jouent un rôle essentiel pour le bien-être d'un enfant

Les parents et les fournisseurs de soins sont les personnes les plus importantes et influentes dans la vie des enfants du groupe d'âge des années intermédiaires – et souvent les meilleurs défenseurs de leurs intérêts qu'ils aient. Le fait de les habiliter et de les équiper de ressources documentaires et de capacités pour leur permettre d'accéder à cette information et de l'appliquer peut faire en sorte que les enfants reçoivent l'aide dont ils ont besoin quand ils en ont besoin. Pour investir dans les parents et les fournisseurs de soins, il faut leur fournir des soutiens globaux pour les aider à comprendre le développement de leur enfant, à s'y retrouver dans les systèmes des services lorsque c'est nécessaire et à accéder à un soutien supplémentaire au besoin.

Les données probantes portent à croire que les interventions visant toute la famille fournissent des avantages généraux qui vont au-delà de ceux des interventions axées sur un enfant ou un parent seul. Le counseling et les interventions thérapeutiques réalisées en parallèle, par exemple, peuvent aider les enfants et leurs fournisseurs de soins à relever les défis ensemble.footnote 59

Aider à fournir des modèles et des mentors

Les enfants bénéficient du fait d'avoir des relations positives avec des adultes qui les soutiennent à l'extérieur de la maison. Il a été montré que le maintien d'une relation avec un mentor pour favoriser un développement optimal, réduire les comportements problématiques et promouvoir la création de liens solides plus tard dans la vie. Une étude récente du Centre pour la toxicomanie et la santé mentale (CAMH) a révélé que les jeunes filles qui avaient un mentor étaient quatre fois moins susceptibles de faire de l'intimidation, de se battre, de mentir ou d'exprimer leur colère de manière inappropriée que les filles sans mentor.footnote 60 Un mentorat d'excellente qualité peut être informel, par exemple celui qui est assuré par un voisin, un entraîneur ou un membre de la famille élargie, ou assuré par des programmes de mentorat officiels. Ila été montré que les deux types amélioraient les résultats.footnote 61 La recherche a montré que l'efficacité du mentorat peut être accrue en offrant aux mentors officiels une formation d'excellente qualité et en trouvant des mentors issus d'un milieu social semblable.footnote 62 Les approches autochtones au mentorat et à la prise en charge des enfants comprennent souvent une reconnaissance du rôle important joué par les Aînés, les Sénateurs et les gardiens du savoir traditionnel dans le soutien apporté aux jeunes.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui ont au moins un parent ou un fournisseur de soins qui sait habituellement où ils se trouvent.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment avoir un membre de la famille qui pourrait fournir une aide et un soutien affectifs au besoin.

▲ Pourcentage des enfants qui parlent des activités qu'ils font à l'école avec leurs parents ou leurs fournisseurs de soins.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment que leurs enseignants se soucient d'eux en tant que personnes.


No 5 : Les familles de l'Ontario jouissent de la stabilité et de la sécurité financière

Les familles veulent ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants. Mais nous savons que certaines familles de l'Ontario sont dans des situations précaires ou instables et ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins fondamentaux. La recherche montre que le développement optimal des enfants du groupe d'âge des années intermédiaires est entravé lorsqu'ils sont confrontés à l'insécurité alimentaire, ont un accès réduit à un logement et à un moyen de transport sûrs et abordables, n'ont pas accès aux soins de santé ou sont exposés à des conditions dangereuses. L'accroissement du stress que subissent les familles se répercute également sur le bien-être des enfants en termes de leur santé mentale, de leur capacité à nouer des relations positives, de la formation de leur identité et de leur bien-être spirituel.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Remédier à l'insécurité alimentaire

Les données probantes montrent que le fait de fournir régulièrement des repas nutritifs aux enfants les aide à mieux réussir à l'école et dans leur vie quotidienne. Nous savons que certaines familles de l'Ontario n'ont pas accès à suffisamment d'aliments nutritifs abordables pour assurer la croissance et le développement sains de leurs enfants. L'insécurité alimentaire a des répercussions aiguës et durables sur les enfants, y compris les déficiences physiques et cognitives qui résultent de la malnutrition et les troubles du développement affectif et social liés à l'incertitude concernant l'accès à la nourriture. Le fait d'aider les familles à faible revenu au moyen de programmes alimentaires communautaires ou scolaires peut avoir un impact important et contribuer à améliorer les résultats pour les enfants, les familles et les collectivités.

Améliorer l'accès au logement abordable

Avoir un environnement sûr et favorable où vivre est un besoin fondamental des enfants, mais ce n'est pas une réalité pour les familles de l'Ontario qui ne peuvent accéder à un logement abordable. Par exemple, nous savons que l'accès à un logement abordable est un obstacle important pour ceux qui fuient la violence familiale. Trouver un logement sécuritaire peut constituer un défi pour les familles qui ont des enfants ayant des besoins spéciaux, car un logement accessible ou les modifications qu'il faut apporter à une maison pour la rendre plus accessible peuvent être coûteux. Un logement inadéquat peut être une cause de stress et d'anxiété pour les enfants, réduire leur sentiment de sécurité et mener à la maladie et à des allergies.footnote 63 Des aides au logement flexibles doivent être mises à la disposition des familles afin qu'elles puissent choisir l'endroit où elles vivent et être plus proches des parents, des réseaux de soutien social, des écoles et des possibilités d'emploi.

Accroître l'accès aux programmes de garde d'enfants et de loisirs abordables

Les familles de l'Ontario dépendent de l'accès à des services de garde d'enfants abordables et d'excellente qualité, ainsi qu'à des programmes de garde parascolaire avant et après l'école pour leurs enfants du groupe d'âge des années intermédiaires. Les programmes d'activités récréatives et de garde parascolaire avant et après l'école sont des occasions importantes pour les enfants de nouer des relations avec leurs pairs ainsi que d'établir des liens avec des adultes bienveillants en dehors de leur domicile et fournissent des services de garde d'enfants avant et après l'école nécessaires pour les parents qui travaillent. Cependant, certaines familles sont confrontées à des obstacles à l'accès aux programmes. Ceux-ci comprennent le coût, le transport et l'emplacement des services, les listes d'attente et le manque de programmes et de soutiens spécialisés pour les enfants ayant des besoins spéciaux. Le fait d'accroître l'accès à des programmes de garde d'enfants et de loisirs d'excellente qualité et abordables pour les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires peut enrichir leur développement et aider les fournisseurs de soins à joindre les deux bouts.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▼ Pourcentage des familles qui vivent dans une grande pauvreté et qui ont du mal à se payer un logement.

▼ Pourcentage des enfants qui vivent dans des ménages à faible revenu (MFR50 – mesure du faible revenu).

▼ Pourcentage des familles en situation d'insécurité alimentaire.

Instantané des familles vivant dans la pauvreté en Ontario

En Ontario, 13,9 % des enfants vivent dans des foyers à faible revenufootnote 64.

Les familles à faible revenu ont tendance à :

Être dirigées par une femme seule

Deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté

  • 32,6 % des familles monoparentales dirigées par une femme sont des ménages à faible revenu comparativement à 18,2 % des familles monoparentales dirigées par un hommefootnote 65. La proportion de familles monoparentales à faible revenu s'élève à 43,3 % lorsque la femme vit sans autre membre de la famille. C'est près de deux fois le taux de familles monoparentales similaires à faible revenu dirigées par un homme (24 %).footnote 66
  • Le revenu médian des familles monoparentales dirigées par une femme était de 40 160 $ comparativement à 58 190 $ pour les familles monoparentales dirigées par un homme.footnote 67
  • Plus de 35,1 % des familles monoparentales au Canada dirigées par une femme connaissent une insécurité alimentaire comparativement à 19,6 % des familles monoparentales ontariennes dirigées par un homme, et à 16 % de l'ensemble des familles.footnote 68

Autochtones

Deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté

  • 23,5 % des familles autochtones vivant en dehors d'une réserve sont des ménages à faible revenu.footnote 69
  • 22 % des ménages vivant dans une réserve et 21 % de ceux vivant en dehors d'une réserve vivent dans des logements inadéquats et dépensent plus de 30 % de leur revenu en logement, comparativement à 2,5 % des ménages non autochtones.footnote 70
  • 27,1 % des ménages autochtones du Canada connaissent une insécurité alimentaire, soit plus que le double de la moyenne des ménages canadiens.footnote 71

Nouveaux venus

Deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté

  • 33,5 % des immigrants venus très récemment et 19,4 % des immigrants venus récemment sont des ménages à faible revenu.footnote 72

Groupes racialisés

1,5 fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté

  • 20,1 % des minorités visibles sont des ménages à faible revenu.footnote 73

(Données obtenues auprès de Statistique Canada et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement)


No 6 : Les familles de l'Ontario sont aidées à prospérer et sont actives dans la vie de leurs enfants

Lorsque les familles sont actives et participent à la vie de leurs enfants, les enfants ont tendance à avoir une plus haute estime de soi et de meilleures compétences sociales, et sont moins susceptibles de s'adonner à des comportements problématiques. Nous voulons que toutes les familles de l'Ontario soient l'endroit où les enfants trouvent de l'amour, des conseils et des modèles positifs pour qu'ils puissent atteindre leur plein potentiel. Certaines familles, cependant, peuvent faire face à des défis complexes et ont besoin de soutiens supplémentaires avant que cela ne se produise. Cela est particulièrement vrai pour les familles vivant dans la pauvreté, avec des emplois précaires, dirigées par des parents célibataires, ou où les parents sont confrontés à des problèmes de santé mentale et de dépendance, ont un handicap, sont de nouveaux arrivants ou sont racialisés.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Encourager les familles à passer du temps de qualité avec leurs enfants

L'éducation parentale consiste à connaître les besoins et les expériences de leurs enfants et à être présents quotidiennement dans leur vie. La recherche nous dit que ce qui compte le plus, c'est la qualité du temps passé ensemble. Les dîners familiaux peuvent relier les parents et les fournisseurs de soins à la vie quotidienne de leurs enfants. Les parents et les fournisseurs de soins peuvent également encourager les liens familiaux et la communication en éliminant leurs propres écrans et technologies. Les enfants sont plus susceptibles de donner des informations sur leurs expériences, leurs sentiments et leurs besoins lorsque la communication est ouverte, respectueuse et une partie de la vie quotidienne.

Relier les familles et les écoles

Nous savons que l'attachement à l'école est important pour les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires - et il est également important pour leurs parents et leurs fournisseurs de soins. Relier les parents et les fournisseurs de soins naturels à ce que les enfants apprennent à l'école peut aider à s'assurer qu'ils savent comment soutenir les activités d'apprentissage à domicile, aborder les questions et les préoccupations, voir comment vont leurs enfants et se considérer comme des participants actifs à l'apprentissage de leur enfant. Appuyer l'implication des parents dans l'apprentissage des enfants signifie nouer des relations efficaces, collaboratives et respectueuses entre les familles et leur école / conseil scolaire. Les parents devraient recevoir régulièrement des communications sur les progrès de leurs enfants. Il devrait y avoir des possibilités pour les parents et les fournisseurs de soins de participer à la prise de décision scolaire (comme les conseils scolaires). Plus important encore, la participation des parents doit être culturellement appropriée, souple et adaptée à une variété de besoins et de contraintes familiales différentes.

Reconnaître que toutes les familles ont parfois besoin d'aide

Toutes les familles sont confrontées à des défis qui peuvent parfois les accabler. Supprimer la stigmatisation et encourager les parents et les fournisseurs de soins à demander de l'aide peut s'assurer qu'ils sont bien placés pour faire face aux défis et être résistants. Le soutien peut se présenter sous la forme de programmes et de services, mais aussi sous forme de réseaux communautaires et mécanismes de soutien aux parents, forts et de renforcement.

Certaines familles risquent davantage d'être isolées et sont confrontés à des obstacles à l'accès aux services. Nous savons qu'il est essentiel d'avoir un système de service coordonné et facile à naviguer. Nous savons également que certaines familles vivant dans des collectivités éloignées ou sans réseaux de transport performants sont confrontés à d'autres difficultés d'accès aux services et programmes. Fournir des services pratiques axés sur la famille qui traitent de barrières communes - des choses comme le transport, les horaires flexibles et la sensibilité aux différences culturelles - peut aider toutes les familles à accéder aux soutiens dont elles ont besoin. Les services efficaces sont ceux qui sont conçus pour toute la famille. Le soutien à la famille est souvent une partie importante du soutien à l'enfant.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui dînent avec un parent régulièrement.

▲ Pourcentage d'enseignants qui font part de suggestions aux parents et aux fournisseurs de soins pour appuyer l'apprentissage à la maison.

▲ Pourcentage d'enseignants qui transmettent aux parents et aux fournisseurs de soins des renseignements sur les progrès de leur enfant.

Pleins Feux : Aider les enfants à avoir des familles qui se soucient d'eux et ont des liens

Le Merrymount Family Support and Crisis Centre de London aide les enfants en soutenant les familles en cas d'urgence, de crise, de stress sévère ou d'autres situations perturbatrices.

Merrymount fournit un environnement sûr et positif où les enfants peuvent se développer et apprendre grâce à des programmes qui favorisent la conscience de soi et l'estime de soi et les aident à gérer le stress et les défis émotionnels, à développer leur confiance et leurs compétences sociales, à améliorer leurs stratégies d'adaptation, à renforcer la résilience et à accroître leur sentiment de sécurité et de bien-être.

Le programme d'intervention d'urgence en établissement ou de relève de Merrymount offre des soins continus 24 heures sur 24 aux enfants de la naissance à l'âge de 13 ans. Le programme fournit des services qui répondent aux besoins des enfants durant une période temporaire d'instabilité familiale. Chaque année, 2 300 enfants utilisent les 18 lits disponibles. Merrymount travaille ensuite avec la famille pour les aider à faire face à la crise actuelle, à s'impliquer dans le soutien de la communauté et à planifier des soins adéquats pour le retour de l'enfant à la maison.

J'aime être ici parce que le personnel me fait me sentir heureux et bien dans ma peau et m'apprends comment partager.

Montana, 8

e me suis amusé ici et ma mère arrive à faire une pause.

Ashton, 8

But : Les enfants de l'Ontario ont des relations positives

Les amis jouent un rôle important dans la vie des enfants du groupe d'âge des années intermédiaires. Au fur et à mesure que les enfants se développent au cours des années intermédiaires, ils acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour développer des amitiés saines et étroites, qui sont d'importantes aptitudes essentielles à la vie quotidienne.

Pourquoi c'est important :

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires ont besoin d'adultes dans leur vie qui se soucient d'eux, les encouragent et croient en eux, et qui peuvent les aider à apprendre à avoir des interactions positives avec les autres. Cela comprend l'accès aux adultes à l'extérieur de la maison, tels que les mentors, les Aînés, les Sénateurs et les gardiens des connaissances traditionnelles. Un fort sentiment d'identité et de valeurs prosociales sur l'inclusion, l'équité et la diversité peut contribuer à ce que les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires vivant en Ontario grandissent pour contribuer à leurs communautés de manière positive.

Les enfants ont besoin de lieux sûrs pour jouer, de créer l'indépendance et d'explorer les liens sociaux. Il est important que les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires bénéficient d'un soutien, car ils apprennent à gérer les conflits, à combattre l'intimidation et à naviguer de manière respectueuse dans les réseaux sociaux.

Chaque enfant a besoin d'au moins un adulte qui est irrationnellement fou de lui ou d'elle.

Urie Bronfenbrenner

Aperçu de l'Ontario :

Les enfants se lient entre eux de plus en plus par le biais de la technologie et en ligne. Plus d'un quart des élèves de 4e année possèdent leurs propres téléphones, les nombres augmentant au fur et à mesure qu'ils vieillissent (85 % en 11e année). Cela signifie que les enfants d'aujourd'hui sont souvent connectés lorsqu'ils ne sont pas ensemble en personne et utilisent des outils portables pour communiquer.

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires sont de plus en plus exposés aux sites de réseaux sociaux qui s'appuient sur des stéréotypes et intègrent les messages commerciaux dans le sens de l'identité de l'enfant et les attentes en matière de relations.footnote 75

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires ont besoin d'aide pour développer les compétences qui leur permettent d'assurer leur sécurité, y compris la gestion des façons dont ils traitent les conflits et les risques à l'école et en ligne.

Le nouveau programme d'études sur la santé et l'éducation physique de l'Ontario (de la 1re à la 8e année) aide les élèves à développer leurs compétences et leurs connaissances afin de se comprendre et de comprendre autrui, de développer et de maintenir des relations saines et d'être en sécurité physiquement et émotionnellement. Les élèves les plus jeunes apprennent comment être un bon ami et entretenir une communication respectueuse dans les deux sens. Les élèves plus âgés (à la 6e année) apprennent les effets des stéréotypes, y compris l'homophobie et le sexisme, et l'importance de se respecter eux-mêmes et de respecter les autres, dans toute leur diversité – y compris les personnes de toutes les identités de genre, les orientations sexuelles, les capacités mentales et physiques et sociales et tous les milieux culturels.


No 7 : Les enfants de l'Ontario établissent et entretiennent des relations saines et étroites

L'appartenance sociale favorise un bien-être optimal pour les enfants. Au cours des années intermédiaires, les enfants renforcent leur sentiment d'appartenance en étant liés à des amis, à la famille et à la communauté.

Durant les années intermédiaires, les enfants sont encore étroitement liés à leurs fournisseurs de soins et à leurs familles, mais le rôle des amis et des autres assume une importance croissante. Les enfants commencent à développer des amitiés proches et confiantes et à mesure qu'ils vieillissent, ils développent les bases des relations amoureuses. Des études montrent que l'appartenance sociale des enfants est liée à l'estime de soi et à la confiance en soi, ainsi qu'à la réussite scolaire.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Développer des habiletés sociales et affectives solides

Lorsque les enfants apprennent des compétences sociales et émotionnelles – lorsqu'ils se sentent confiants de faire de nouveaux amis, d'exprimer leurs idées et de faire face aux conflits, ils sont plus susceptibles de se sentir bien et de faire des choix sains. Lorsque les enfants éprouvent des difficultés dans ce domaine, ils sont plus susceptibles de se sentir isolés, anxieux et déprimés.

La plupart des enfants du groupe d'âge des années intermédiaires possèdent la base intellectuelle dont ils ont besoin pour affiner leurs compétences sociales et émotionnelles, y compris la capacité à être empathique, à utiliser le langage pour communiquer de différentes façons et à résoudre des problèmes tout en tenant compte des points de vue d'autres personnes. Certaines compétences sociales - telles que faire face à l'intimidation ou démontrer le respect des autres - sont particulièrement précieuses. L'encouragement, la patience et le coaching actif des adultes et des fournisseurs de soins peuvent aider les enfants à développer ces connaissances pratiques élémentaires. Nous savons que certains enfants du groupe d'âge des années intermédiaires ayant des problèmes de développement ou des besoins particuliers sont confrontés à d'autres obstacles au développement de compétences sociales et il est extrêmement important de les aider à surmonter ces obstacles, car les amitiés peuvent être un facteur de protection pour eux.

Fournir des possibilités diverses et positives

Nous savons que l'école offre aux enfants du groupe d'âge des années intermédiaires d'importantes occasions d'apprendre à former et à maintenir des relations saines, ce qui est extrêmement important. Nous savons aussi que lorsqu'ils sont en mesure d'explorer et de développer des amitiés en dehors de l'école, ils s'épanouissent encore plus. L'accès à diverses activités sociales et les possibilités d'établir et d'approfondir différentes amitiés aident les enfants à créer la confiance et d'autres compétences sociales et émotionnelles essentielles.

Donner l'exemple des relations saines

Nous savons que les enfants apprennent à regarder et à copier le comportement de ceux qui sont proches d'eux. L'imitation de modèles de relations positives peut aider à créer des compétences sociales et donner aux enfants un sentiment de confiance dans leurs interactions avec une variété de personnes. En outre, l'initiation des enfants à divers modèles pourrait aider à détruire les partis pris et les stéréotypes, tels que les stéréotypes sexistes qui peuvent nuire au développement des relations entre les enfants et à la compréhension par les enfants des rôles et des relations saines.

Les expériences liées à des modèles négatifs peuvent rendre les enfants vulnérables au risque de développer des relations malsaines, et le stress toxique a un impact négatif sur la croissance et le développement. C'est vrai, par exemple, dans le cas des enfants aux prises avec la violence chez eux.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui ont au moins un ami de confiance sur lequel ils peuvent compter.

▲ Pourcentage des enfants qui peuvent régler des différends avec un ami en discutant.


No 8 Les enfants de l'Ontario respectent les autres et apprécient la diversité, l'équité et l'inclusion

L'Ontario est l'une des provinces les plus diverses au Canada. Chaque enfant qui grandit ici devrait être socialement inclus et respecté. Un sentiment d'appartenance est un élément important de la croissance et du développement de l'enfant et crée un fort sentiment de soi et de respect pour les autres au sein d'une société diversifiée.

à cet âge, les enfants devraient être soutenus dans le développement d'attitudes et de comportements respectueux et inclusifs en rapport avec toutes les dimensions de la diversité, y compris les familles avec un ou plusieurs parents, les familles dirigées par des LGBTAB et les familles où les enfants vivent avec des grands-parents ou des fournisseurs de soins, ainsi que des enfants noirs, racialisés, autochtones, nouveaux arrivants, issus de diverses origines ethniques, religieuses et socioéconomiques ou qui ont des handicaps et des besoins particuliers. Il est important pour les enfants d'apprendre que l'inclusion signifie que tout le monde est accueilli, accepté et appartient, quelle que soit son ascendance, sa culture, son appartenance ethnique, son sexe, sa capacité physique ou intellectuelle, sa race, sa religion, son identité de genre, son orientation sexuelle, son statut socioéconomique ou autres facteurs. Pour aborder les comportements et attitudes discriminatoires, le langage et le comportement, les parents, les fournisseurs de soins, les enseignants et les autres adultes qui s'occupent d'un enfant jouent un rôle important en soutenant les enfants pour comprendre l'impact qu'ils ont sur les autres, prendre en charge et, le cas échéant, prendre des mesures correctives pour promouvoir l'équité et l'inclusion.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Apprécier les diverses identités et favoriser l'équité et l'inclusion

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires pensent à leur propre identité, considèrent la diversité des autres et peuvent apprécier des points de vue différents des leurs. L'augmentation de la visibilité des forces et des atouts de personnes de cultures, de milieux et d'aptitudes diverses aidera à sensibiliser et à mieux comprendre les contributions de diverses communautés et individus. Accroître la compréhension et la reconnaissance de diverses cultures et identités sociales contribue à normaliser et à valoriser la diversité. La véritable inclusion se produit lorsque nous célébrons nos identités diverses au jour le jour. Valoriser la diversité et faire place à la différence aide les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires à développer des attitudes saines envers eux-mêmes et leurs identités. La reconnaissance des contributions de diverses communautés et personnes approfondit les possibilités d'équité et d'inclusion.

Apprécier les cultures et les histoires des Premières Nations, des Métis et des Inuits

Les particuliers, les dirigeants communautaires, les gouvernements et d'autres intervenants doivent faire des efforts délibérés pour reconnaître les peuples autochtones de l'Ontario, réfléchir à eux et leur rendre hommage. Il existe de grandes différences entre les cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits, mais de nombreux Ontariennes et Ontariens ne comprennent pas ces différences ni ne les apprécient. Le manque de sensibilisation aux différentes cultures – une catégorie de stéréotype – entraîne un manque de respect pour les différentes identités culturelles. Il doit y avoir plus d'informations sur les cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans les programmes scolaires et dans l'apprentissage parascolaire.

Encourager les enfants à s'opposer à la discrimination

Les enfants de cet âge sont capables d'empathie et peuvent exprimer des pensées et des sentiments lorsqu'ils sont témoins d'une discrimination à l'égard des personnes en fonction de leur identité sociale et culturelle. Ils sont également en mesure de résoudre des problèmes et apprennent à respecter les opinions des autres. Nous savons que l'apprentissage de l'histoire, des traditions, des valeurs et des idées communes et distinctes d'autrui aide les enfants à développer leur aptitude à être sensible à la culture et à accepter et inclure les autres.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▼ Pourcentage des enfants qui intimident les autres.

▼ Pourcentage des enfants victimes d'intimidation.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment que les élèves se traitent réciproquement avec respect.

▲ Pourcentage des enfants qui pensent qu'il est important d'être gentil et de pardonner aux autres.


No 9 Les enfants de l'Ontario se sentent en sécurité à la maison, à l'école, en ligne et dans leurs collectivités

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires apprennent à se garder en sécurité et à commencer à reconnaître et à gérer les risques. À mesure que les enfants progressent au cours des années intermédiaires, ils commencent à développer plus d'indépendance, à exercer plus d'autonomie par rapport à leurs parents et sont de plus en plus exposés à de nouvelles influences. C'est une partie saine de la croissance et du développement au cours des années intermédiaires. Cependant, tout naturellement, de nombreux parents et fournisseurs de soins s'inquiètent de la façon dont leurs enfants composent avec l'accroissement des interactions indépendantes avec de nouvelles personnes et expériences, le rôle et l'influence des médias sociaux et d'autres risques possibles.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Planifier pour assurer la sécurité à la maison et dans les collectivités

Les statistiques montrent que- la maison est le lieu le plus probable pour les blessures chez les enfants et que de nombreux incidents sont évitables. Les parents et les fournisseurs de soins peuvent aider à protéger les enfants en mettant en œuvre des plans de sécurité (comme un plan d'évacuation d'incendie à domicile ou la désignation d'une personne à contacter en cas d'urgence) et en enseignant aux enfants la sécurité incendie de base et d'autres compétences pour éviter ou faire face aux urgences (comme les premiers secours ou la bonne utilisation d'équipement de cuisine). Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires bénéficient de directives fermes mais justes leur permettant d'explorer de nouvelles activités et de prendre des risques mesurés tout en étant responsables et conscients de la sécurité.

Créer des écoles et des collectivités sûres, inclusives et tolérantes

Nous savons que certains élèves se sentent plus vulnérables à l'école et dans leurs collectivités que d'autres. Cela peut être dû à l'homophobie et à la transphobie, ainsi qu'à des stéréotypes et des hypothèses concernant l'orientation sexuelle, l'expression du genre, la race, l'origine ethnique, la culture, le handicap et la santé mentale. Les enfants qui sont soumis à ces stéréotypes ou hypothèses peuvent faire face à une attention négative indésirable, à l'intimidation, à la discrimination, à l'isolement, à des rôles sociaux liés au sexe qui sont pris pour acquis ou à l'exclusion. Discuter des effets nocifs de ces stéréotypes et de l'importance de les changer et de les relever peut aider les enfants à comprendre et à développer les compétences dont ils ont besoin pour prévenir et combattre l'intimidation et les aider à créer un environnement scolaire sûr, inclusif et acceptable pour eux-mêmes et pour leurs collectivités. Équiper les parents pour soutenir leurs enfants dans la prévention et le traitement de l'intimidation et de la discrimination est également d'une importance cruciale. Il appartient aux adultes de donner le ton et de créer un espace où chacun se sent inclus, où la diversité est valorisée et la discrimination n'est pas tolérée.

Prévenir les sévices et l'exploitation des enfants et y remédier

Il peut s'agir d'un sujet difficile à discuter, mais les enfants doivent également être conscients que, malheureusement, les abus et l'exploitation se produisent dans notre monde. Les enfants doivent être soutenus pour comprendre comment reconnaître les abus et se sentir à l'aise en affirmant leurs propres restrictions et limites. Ils doivent également savoir auprès de qui et où aller chercher de l'aide, s'ils ont l'impression d'en avoir besoin. Cette base peut aider à atténuer les risques actuels et futurs, y compris le risque de trafic des personnes ou de traitements abusifs de la part d'une personne connue de l'enfant. Les enfants les plus vulnérables à la traite des personnes comprennent ceux pris en charge par une société d'aide à l'enfance ou un organisme autochtone de bien-être de l'enfance, des filles autochtones et des nouveaux arrivants, les filles de 14 ans étant l'un des groupes les plus vulnérables.footnote 76 Les adultes doivent également être proactifs dans la surveillance, le suivi auprès des enfants et l'intervention en cas de suspicion. Nous partageons tous la responsabilité de protéger les enfants du mal. Quiconque a des motifs raisonnables de soupçonner qu'un enfant a ou peut avoir besoin de protection doit signaler promptement le soupçon et les informations sur lesquelles il est basé à une société d'aide à l'enfance.

Enseigner l'utilisation intelligente des médias

De plus en plus d'enfants du groupe d'âge des années intermédiaires ont accès aux réseaux sociaux et utilisent la technologie pour entrer en contact avec d'autres personnes - une étude a révélé que les enfants de moins de neuf ans se lèvent dans la nuit pour vérifier leurs téléphones. Il est important de commencer à parler aux enfants de la gestion de leur temps devant l'écran et des risques potentiels des médias sociaux depuis leurs premières interactions avec la technologie et en permanence.footnote 77 Il est également important d'enseigner aux enfants ce qu'il faut faire en cas de cyberintimidation et comment reconnaître, évaluer et gérer des situations potentiellement dangereuses et à qui s'adresser s'ils ont besoin d'aide.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui se sentent en sécurité à l'école.

▲ Pourcentage des enfants qui croient que dans leur communauté, il n'est pas dangereux pour les enfants de jouer dehors pendant la journée.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment pouvoir faire confiance aux personnes de leur communauté.

▲ Pourcentage des enfants qui sont convaincus qu'ils possèdent les compétences nécessaires pour se protéger en ligne.

Pleins Feux : Aider les enfants à avoir des relations positives

Le ministère de la Condition féminine finance et participe à l'élaboration et à la mise en œuvre d'un certain nombre d'initiatives éducatives visant à prévenir la violence à l'égard des femmes dans les collectivités de la province. Promouvoir des relations saines et équitables est une initiative conçue pour atteindre les élèves âgés de huit à 14 ans, avec des ressources et des soutiens pour inculquer des attitudes et des comportements positifs et créer de nouvelles normes sociales d'égalité et de respect.

Nous savons que la violence liée au genre est enracinée dans la croyance d'une personne en matière d'inégalité, et la recherche a montré que ces croyances se forment souvent avant l'âge adulte.

Nous savons aussi qu'avec les parents, les enseignants jouent un rôle essentiel dans l'orientation des attitudes et des comportements des enfants et des jeunes vers des relations saines et égales. Promouvoir des relations saines et équitables fournit des ressources pour aider les jeunes élèves à comprendre quelles sont les relations saines et égales et l'importance de se respecter eux-mêmes et de respecter les autres. Bien que la plupart des documents conviennent aux élèves de 8 à 14 ans, l'information est applicable pour de nombreux niveaux scolaires.

Les ressources pour les enfants comprennent :

  • informations en ligne sur les abus, les relations positives et les signes avant-coureurs de relations malsaines;
  • les moyens de contacter les lignes d'aide, telles que Jeunesse, J'écoute;
  • le jeu vidéo primé pour promouvoir des relations saines, ReJouer : Où est Zoe? http://www.metrac.org/gamesandapps/ (en anglais seulement)

La liste complète des ressources Promotion de relations saines et égales peut être trouvée en suivant ce lien, sous la rubrique Promouvoir des relations saines et égales : http://www.women.gov.on.ca/owd/french/ending-violence/education.shtml

D'autres ressources d'éducation publique visant à modifier les attitudes et les comportements qui perpétuent la violence à l'égard des femmes et des filles peuvent être commandées gratuitement à Service Ontario Publications. Pour commander, vous devez créer un nom d'utilisateur et un mot de passe, ou composez le Sans frais : 1 800 668-9938

But : Les enfants de l'Ontario participent à l'apprentissage

Nous voulons que tous les enfants se sentent motivés, soutenus et encouragés à apprendre. Les environnements d'apprentissage flexibles, expérimentaux, inclusifs et axés sur les forces qui répondent aux besoins d'apprentissage individuels peuvent contribuer à façonner un amour de toute la vie pour les enfants de toutes les capacités et de tous les horizons.

Pourquoi c'est important :

L'apprentissage se déroule tous les jours dans tous les environnements. Le personnel de l'école, les familles, les entraîneurs, les fournisseurs de services dispensés avant et après l'école, les responsables de loisirs, les Aînés, les Sénateurs, les gardiens traditionnels des connaissances et les membres de la communauté et d'autres intervenants ont tous un rôle à jouer. À l'intérieur et à l'extérieur de l'école, les enfants doivent ressentir un sentiment d'accomplissement et acquérir des habiletés sociales et affectives et de la confiance en tant qu'apprenants. Ils ont besoin d'aide et de soutien pour devenir de jeunes citoyens bien informés et doués d'esprit critique et des apprenants pendant toute une vie. Ils doivent apprendre le respect pour eux-mêmes et pour les autres, et ils doivent apprendre à adopter les valeurs fondamentales de la diversité, de l'équité et de l'inclusion. Ils ont également besoin de milieux d'apprentissage positifs qui les apprécient et les acceptent pour ce qu'ils sont.

Les experts disent que les enfants commencent à penser à leurs « futurs êtres » vers l'âge de sept à dix ans. Cette fenêtre de développement est un moment où les enfants devraient commencer à réfléchir sur ce qu'ils font bien et ce qu'ils veulent faire quand ils seront grands, et ils doivent être soutenus en faisant cela. Exposer les enfants à diverses options de carrière et les soutenir pour développer un sentiment de pouvoir agir ou d'avoir le contrôle peut les aider à prendre en charge leur parcours d'apprentissage maintenant et dans le futur.

Aperçu de l'Ontario :

Environ 1,4 million d'enfants (de la maternelle à la 8e année) fréquentent les 4 000 écoles primaires publiques de l'Ontario. Nous reconnaissons que les compétences solides en littératie et en numératie constituent une base essentielle pour la réussite scolaire et pour toute une vie de succès. En Ontario, 72 p. 100 des élèves du primaire remplissent ou dépassent la norme provinciale (équivalent à une note B) en lecture, en écriture et en mathématiques.footnote 78 Pourtant, certains enfants sont en retard dans ces premières années.

Le système d'éducation ontarien reconnaît que le bien-être des enfants contribue à leur capacité à apprendre dans toutes les disciplines et que l'apprentissage contribue à leur bien-être général (Atteindre l'excellence: une vision renouvelée pour l'éducation en Ontario).footnote 79 Les éducateurs tiennent compte du bien-être des élèves lors de la planification des approches pédagogiques. Les éducateurs reconnaissent également que soutenir et promouvoir le bien-être va au-delà du curriculum. Cela nécessite de créer des occasions d'établir des relations positives, axées sur les relations de soins et de soutien avec les adultes et les élèves dans le milieu scolaire. Cela exige que les écoles soient des environnements d'apprentissage inclusifs, de sorte que les élèves aient un sentiment d'appartenance et estiment que les différences sont acceptées et appréciées. Cela signifie également permettre aux élèves d'avoir leur mot à dire sur la façon de favoriser leur propre bien-être et leur propre parcours d'apprentissage.

Dans un milieu basé sur les principes de l'éducation inclusive, l'équité et la diversité sont appréciées, et tous les membres de la communauté scolaire se sentent en sécurité, à l'aise et acceptés. Chaque élève est soutenu et inspiré pour réussir dans une culture d'attentes élevées en matière d'apprentissage. Dans un système éducatif inclusif, tous les élèves se voient réfléchis dans le curriculum, leur environnement physique et l'environnement plus large, afin qu'ils puissent se sentir engagés et stimulés par leurs expériences d'apprentissage (L'apprentissage pour tous : Guide d'évaluation et d'enseignement efficaces de la maternelle à la 12e année).footnote 80


No 10 Les enfants de l'Ontario sont curieux et aiment apprendre

Durant les années intermédiaires, les enfants commencent à prendre en compte les caractéristiques les plus importantes pour l'apprentissage : la curiosité, la créativité, l'imagination, la coopération, la confiance et l'enthousiasme. Leurs esprits s'ouvrent au monde. Nous voulons que les enfants soient heureux d'aller à l'école et se sentent enthousiasmés par l'apprentissage. Le fait d'aider les enfants à ressentir de la joie en apprenant peut les mettre sur la voie de la réussite et leur inspirer un amour de toute une vie pour l'apprentissage.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Motiver les enfants et leur insuffler le désir d'apprendre

La perception de l'apprentissage par l'enfant est influencée par les relations : amis, famille, famille élargie, personnel scolaire, Aînés, Sénateurs, gardiens traditionnels des connaissances et membres de la communauté et autres adultes bienveillants. Ces réseaux peuvent aider à promouvoir l'amour de l'apprentissage et le sentiment d'attachement à l'école. Un autre important moyen de susciter de l'enthousiasme pour l'apprentissage consiste à créer à l'intention des enfants des conditions d'apprentissage saines. L'exercice physique, beaucoup de sommeil, une alimentation saine et un temps limité devant les écrans rendent le cerveau réceptif et sensible à l'apprentissage.

Aider les enfants à se fixer des objectifs réalistes afin qu'ils se sentent heureux et sûrs de leurs réalisations

Aider les enfants à se sentir bien en tant qu'apprenants, c'est trouver des occasions pour qu'ils se sentent fiers de leurs réalisations, en classe et hors de la classe. Les enfants doivent être reconnus pour tous les types de réussite, par exemple lorsqu'ils aident un ami à relever un défi, améliorent une compétence, font un choix sain ou apprennent quelque chose de nouveau qui suscite de l'intérêt. Le dépassement des obstacles peut également les aider à créer un sentiment de réussite. Enseigner aux enfants à apprécier tous les aspects de leur réussite personnelle, émotionnelle, sociale, scolaire ou parascolaire aide à créer des apprenants heureux et équilibrés.

Faire de l'école un endroit où les enfants veulent être et où ils ont leur place

Des communautés scolaires saines, inclusives et sûres sont des endroits où les enfants veulent être. Ils sont amusants, respectueux et favorisent des comportements sains. Ils donnent aux enfants de l'espace pour socialiser, avoir du calme et trouver des ressources pour répondre à une gamme de besoins. Dans l'ensemble de l'Ontario, les conseils scolaires concentrent leurs efforts sur le « climat scolaire » et sur l'importance du bien-être dans le processus d'apprentissage. Les conseils scolaires concentrent également leurs efforts sur l'appréciation de cultures diverses, sur l'équilibre de la dynamique des pouvoirs des élèves et du personnel scolaire et sur la création de milieux d'apprentissage où les élèves se sentent acceptés, appréciés et reconnus.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui aiment vraiment l'école.

▲ Pourcentage des enfants qui aiment lire.

▲ Pourcentage des enfants qui aiment les mathématiques.

▲ Pourcentage des enfants qui se sentent à leur place dans leur école.


No 11 Les enfants de l'Ontario ont des expériences d'apprentissage pertinentes qui tiennent compte de leurs divers intérêts, forces, besoins et capacités

La recherche montre que la réussite des enfants à l'école est liée à leur volonté de se livrer à des tâches, et cela est influencé par leurs intérêts.footnote 81 Les expériences d'apprentissage doivent être intéressantes, pertinentes et de répondre à un éventail de contextes, des cultures, des origines et des capacités.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Des milieux d'apprentissage souples et favorables

Pour apprendre, les enfants ont besoin d'occasions de bouger, d'être actifs, d'essayer de nouvelles choses et de s'adonner à des activités pratiques. Nous savons qu'un milieu d'apprentissage où ils peuvent user de tous leurs sens pour explorer et jouer est bénéfique pour tous les enfants. Les enfants ont également besoin d'occasions d'explorer leur identité personnelle ainsi que leur identité culturelle. L'usage de la technologie, par exemple pour l'apprentissage hybride, peut aider des élèves ayant divers besoins d'apprentissage. L'apprentissage hybride et une combinaison d'apprentissage face-à-face et en ligne.

Une identification précoce et un soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers ou des difficultés d'apprentissage

Nous savons que lorsque des services de soutien adaptés sont offerts à l'école, ils peuvent être bénéfiques pour tous les enfants. Les enfants ayant des besoins particuliers peuvent être confrontés à des difficultés uniques en matière d'apprentissage. Dans le cas des enfants ayant des besoins particuliers identifiés, des programmes, soutiens ou services individualisés sont essentiels pour qu'ils puissent réussir à l'école. En commençant tôt à fournir régulièrement des interventions et des évaluations, nous pouvons réagir aux profils uniques de leurs forces et besoins en tant qu'apprenants et les mettre sur la voie de la réussite. Les enfants ayant des besoins particuliers peuvent également avoir besoin de soutien et d'occasions de développer leurs habiletés sociales et affectives, d'aide pour qu'ils puissent nouer des amitiés étroites ainsi que d'un soutien visant à assurer leur bien-être global dans le milieu scolaire et à l'extérieur.

Les possibilités d'apprentissage reflètent les réalités et les nouvelles perspectives des élèves

L'apprentissage devrait refléter la réalité de tous les enfants, de leurs familles et de leurs cultures. Il faut détruire les partis pris et les préjugés et exposer les enfants à la pleine diversité des cultures, des identités de genre, des races, des religions et des expériences. Il pourrait s'agir de montrer des femmes occupant des postes « non traditionnels » ou des Autochtones dans des rôles de leadership. On pourrait inviter des artistes, des athlètes, des gardiens du savoir traditionnel, des architectes, des jardiniers ou des raconteurs d'histoires autochtones pour parler de différentes expériences vécues. Cela donnerait des exemples à des élèves provenant des divers milieux et renforcerait l'idée que tout le monde n'a pas la même définition du succès. Il est particulièrement important que les enfants vivant en Ontario apprennent les histoires des peuples autochtones d'une manière qui reconnaît les forces et les valeurs des cultures autochtones, ainsi que les effets de la colonisation.

Les enfants bénéficient d'un soutien pour devenir sûrs et fiers de leurs capacités

Les enfants ont besoin d'occasions d'acquérir le sentiment de leur propre pouvoir d'agir, de devenir habiles, de relever des défis et d'explorer une variété d'intérêts. On prépare les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires à établir des liens entre ce qu'ils apprennent, leur univers et leurs espoirs d'avenir, et à acquérir le genre de confiance et de fierté à l'égard de leurs capacités qui les mettra sur la voie de la réussite.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui pensent pouvoir obtenir de l'aide supplémentaire à l'école quand ils en ont besoin.

▲ Pourcentage des enfants qui croient que leur enseignante ou enseignant les accepte tels qu'ils sont.

▲ Pourcentage des enfants qui participent régulièrement aux activités d'un club ou groupe scolaire.


No 12 Les enfants de l'Ontario acquièrent les connaissances et les compétences dont ils ont besoin

Dans les années intermédiaires, le développement du cerveau s'accélère et de nombreux changements se produisent. C'est une période où le cerveau de l'enfant est parfaitement adapté à l'apprentissage. Les enfants sont prêts à produire de nouvelles informations en combinant des idées, à prendre des décisions éclairées, à communiquer efficacement et à s'épanouir dans leurs propres collectivités et dans un monde globalisé et en constante évolution. Pour que les enfants aient le désir d'apprendre, il faut qu'ils s'intéressent à ce qu'ils apprennent, qu'ils croient apprendre quelque chose de pertinent pour eux et qu'ils aient des occasions d'appliquer leurs connaissances et compétences en classe et à l'extérieur.footnote 82 Ils ont également besoin de développer leurs compétences émotionnelles et sociales.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Des possibilités d'apprentissage d'excellente qualité à l'intérieur et à l'extérieur de l'école

Les enfants ont besoin d'occasions de qualité pour apprendre, puis cliquez sur Appliquer Construire de dire les compétences sociales, émotionnelles, physiques et cognitives, la plupart disent expériences les plus bien dans leur environnement. Les enfants ont besoin de faire le lien entre ce qu'ils apprennent à l'école et leur vie chez eux et dans la collectivité, y compris dans les programmes d'activités après l'école, les programmes de loisirs, les activités culturelles et d'autres activités parascolaires, et d'utiliser leurs nouvelles connaissances et compétences dans leur relations avec leurs pairs et leurs familles.

Apprendre par le jeu, la recherche et l'exploration

Au cours des années intermédiaires, des compétences et aptitudes scolaires élémentaires, telles que la lecture, l'écriture, l'habileté à dire l'heure, les mathématiques et les calculs, se développent et deviennent plus fortes. Les enfants utilisent la pensée créative, imaginative et pratique pour trouver des solutions aux problèmes. Le champ d'attention et la capacité de se concentrer sur les tâches varient. Les données montrent que les enfants apprennent bien par le jeu, par l'exploration et par la recherche, ainsi qu'en réfléchissant à ce qu'ils font et à ce qu'ils veulent accomplir.

Des réalisations en rapport avec leur potentiel individuel

Les enfants s'épanouissent lorsqu'ils sont confrontés à des attentes élevées mais réalistes qui les mettent devant le défi de s'efforcer d'atteindre des objectifs et qui leur permettent de ressentir un sentiment d'accomplissement. Chaque enfant mérite l'occasion de se sentir fier d'avoir bien accompli une tâche. Les experts parlent de l'importance de la « maîtrise » de la compétence pour donner confiance.footnote 83 à cet âge, la maîtrise doit être en rapport avec la capacité de chaque enfant. Les attentes à l'égard des enfants devraient être claires, réalisables et mesurables pour que les enfants puissent être fiers de leurs propres capacités.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des élèves de troisième année ayant un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en mathématique.

▲ Pourcentage des élèves de troisième année ayant un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en lecture.

▲ Pourcentage des élèves de troisième année ayant un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en écriture.

▲ Pourcentage des enseignants qui mettent en œuvre un programme d'apprentissage des habilités sociales et affectives.

▲ Pourcentage des enfants qui commencent la 1re année en étant prêts à apprendre.

Pleins Feux : Aider les enfants à participer à l'apprentissage

La Banque de livres pour enfants se consacre à appliquer le principe selon lequel apprendre à lire est le droit de tous les enfants. Depuis 2008, elle distribue des livres gratuits légèrement usagés aux enfants et aux familles qui sont confrontés à de nombreux obstacles à l'achat de livres neufs, tandis que ses programmes de participation apportent une contribution positive au développement de la littératie chez ceux qui en ont le plus besoin.

La devanture de ce magasin, situé sur la rue Berkeley dans le quartier Regent Park-St. James Town, ressemble beaucoup à celle d'une des librairies préférées des enfants, sauf que les livres sont gratuits. Le personnel et les bénévoles trient et organisent un gros stock de beaux livres qui conviennent aux enfants de la naissance à l'âge de douze ans et les disposent dans l'espace accueillant de la Banque de livres pour enfants. Les familles et les fournisseurs de soins accompagnés d'enfants sont encouragés à s'y rendre aussi souvent qu'ils le veulent et chaque personne peut choisir un livre à rapporter à la maison à chaque visite. Le personnel et les bénévoles sont des experts en littératie qui aiment donner des conseils sur le choix de livres appropriés.

Chaque mois, la Banque de livres distribue plus de 5 000 livres pour contribuer à appuyer les programmes des centres de littératie, y compris les Albion Neighbourhood Services au carrefour communautaire Rexdale de Centraide, le Macaulay Child Development Center dans le secteur d'Eglington Humber, East York East Toronto Ressources au centre de développement de la petite enfance de l'Ontario du carrefour communautaire de Crescent Town, et le Thorncliffe Neighbourhood Office au centre de développement de la petite enfance de l'Ontario. Les autres partenaires comprennent The Native Women's Resource Centre, Parents for Better Beginnings et la Yonge Street Mission. En 2016, la Banque de livres pour enfants a distribué 120 000 livres donnés. En recyclant des livres qui pourraient autrement finir dans un site d'enfouissement, la Banque des livres contribue également à assurer un avenir plus durable pour tous.

Les enfants qui empruntent des livres de la Banque des livres peuvent les rapporter à la maison, les conserver et les partager avec d'autres.

Pleins Feux : Assurer l'équité dans le système d'éducation de l'Ontario

En septembre 2017, l'Ontario a lancé son Plan d'action pour l'équité en matière d'éducation qui est la feuille de route dont la province s'est dotée pour cerner et éliminer les pratiques discriminatoires, les obstacles systémiques et les préjugés dans les écoles et les salles de classe. Reposant sur la Stratégie ontarienne d'équité et d'éducation inclusive de 2009 du Ministère, ce plan propose une nouvelle orientation et de nouvelles ressources qui contribueront à accélérer nos progrès.

Les principales composantes du Plan d'action ontarien pour l'équité en matière d'éducation comprennent l'amélioration :

  • des pratiques à l'école et en salle classe, en veillant à ce qu'elles soient le reflet de la diversité des élèves et du personnel.
  • des pratiques en matière de leadership, de gouvernance et de ressources humaines, en veillant à ce que la diversité des enseignantes et enseignants, du personnel, des leaders scolaires et des leaders du système reflète la diversité des élèves dans les écoles de l'Ontario, et que ces leaders de l'éducation soient déterminés à assurer l'équité pour tous les apprenants et à protéger et promouvoir les droits de la personne.
  • de la collecte de données, l'intégration et la production de rapports, en collectant et analysant des données démographiques pour comprendre plus clairement qui sont les élèves et le personnel des écoles de l'Ontario, ce qui permettra aux leaders des écoles et aux leaders du système de mieux cibler les obstacles à la réussite des élèves grâce à une prise de décision fondée sur des données.
  • du changement de la culture organisationnelle, en appliquant les principes d'équité, d'inclusion et de droits de la personne aux structures organisationnelles, aux politiques, aux programmes et aux pratiques internes du ministère de l'éducation. Le Ministère deviendra un modèle de diversité, d'équité et d'inclusion et démontrera son engagement à protéger et à promouvoir les droits de la personne.

La vision de l'Ontario en matière d'éducation est d'offrir la meilleure expérience possible au personnel des écoles, aux éducatrices et éducateurs et aux élèves. Ce travail permettra la création de milieux d'apprentissage positifs dans lesquels le rendement et le bien-être des élèves ainsi que l'équité seront les principales priorités.

But : Les enfants de l'Ontario se sentent valorisés

Chaque enfant de l'Ontario mérite de grandir heureux, en sécurité et apprécié. Il faut aider les enfants à découvrir et à exprimer qui ils sont en tant qu'individus et à sentir qu'ils sont des membres importants de leur famille, de la communauté scolaire, de la collectivité dans son ensemble et du monde.

Résultats souhaités :

No 13 : Les enfants de l'Ontario découvrent qui ils sont et qui ils veulent être.

No 14 : Les enfants de l'Ontario sont fiers de leurs cultures et de leurs identités et vivent sans discrimination.

No 15 : Les enfants de l'Ontario peuvent exprimer ce qui compte pour eux.

Pourquoi c'est important :

Au cours des années intermédiaires, le concept du « soi » et de l'« esprit » d'un enfant se développe de façon spectaculaire. Les enfants commencent à acquérir une compréhension plus complexe de qui ils sont, de leur raison d'être et de ce qui est important pour eux. À mesure qu'ils grandissent et se développent, ils commencent à s'examiner intérieurement et de façon plus abstraite et ont un sentiment croissant d'eux-mêmes en tant qu'individus autonomes ainsi que de leur place dans leurs familles et leurs collectivités. À mesure que l'identité d'un enfant prend forme, il a besoin d'un soutien pour éprouver et exprimer de la fierté à l'égard de sa culture, de sa langue, de sa religion, de son origine ethnique, de ses capacités particulières et de son identité de genre.

Aperçu de l'Ontario :

Les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires qui grandissent en Ontario explorent leurs identités qui s'intersectent – y compris leur sexe, leur culture, leur race, leurs identités ethniques et religieuses, ainsi que leurs centres d'intérêt et leurs croyances personnels. Les enfants ont besoin d'espaces sûrs et d'encouragements pour explorer tous les aspects de qui ils sont et de qui ils deviennent. Les expériences du racisme, de l'homophobie, de l'islamophobie, de l'antisémitisme, de la discrimination fondée sur l'incapacité et d'autres formes inacceptables d'intolérance ont des répercussions défavorables de longue durée sur le développement social et affectif des enfants, brisent les familles et les collectivités et perpétuent les disparités dans les résultats des différents groupes de la population.

En dépit des efforts visant à créer des écoles, des organismes communautaires et des quartiers sécuritaires et inclusifs, le racisme et d'autres formes de discrimination existent encore. Les inégalités structurales de nos systèmes ont été établies il y a longtemps et continuent d'influencer le présent. Par exemple, le racisme systémique peut entraîner la surreprésentation des personnes racialisées, noires et autochtones dans le système des services de bien-être de l'enfance et le système de justice. Que ce soit par l'entremise d'actes directs ou de préjugés cachés et à l'échelle individuelle ou institutionnelle, le racisme se répercute sur les enfants et les familles de toute la province.

La mise en œuvre de principes de lutte contre la discrimination dans l'éducation influence tous les aspects de la vie scolaire. Elle favorise un climat scolaire qui encourage les élèves à travailler à atteindre des niveaux élevés de réussite scolaire, permet d'affirmer la valeur de tous les élèves et aide ceux-ci à renforcer leur sentiment d'identité et à développer une image de soi positive. Elle encourage le personnel et les élèves à valoriser et à respecter la diversité et de l'inclusion au sein de l'école et dans la collectivité dans son ensemble.


No 13 : Les enfants de l'Ontario découvrent qui ils sont et qui ils veulent être

Au cours des années intermédiaires, les enfants commencent à explorer les nombreuses facettes de qui ils sont en tant que personnes ainsi que leurs identités sociales et culturelles qui s'intersectent. Ils doivent pouvoir le faire dans des environnements sécuritaires et favorables. C'est une période au cours de laquelle il est important d'encourager et d'aider les enfants à explorer un vaste éventail de futurs « eux-mêmes » potentiels liés à leurs objectifs en matière d'éducation, d'activités physiques, de participation à la vie de la collectivité, d'environnement et de carrière.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Les enfants ont besoin d'une exposition à un vaste éventail de possibilités et d'activités

Au cours des années intermédiaires, les enfants approfondissent le sentiment qu'ils ont de leurs propres compétences – ce qu'ils croient qu'ils peuvent réaliser. Ils doivent être soutenus pour développer leurs capacités sociales, physiques et scolaires ainsi que la fierté et la confiance en ces capacités. Ils doivent pour cela avoir des possibilités de découvrir de nouvelles activités, d'atteindre de plus hauts niveaux de rendement et de recevoir des commentaires positifs de leurs parents, de leurs pairs, de leurs mentors, de leurs modèles culturels et du personnel de l'école.

Les enfants doivent sentir qu'ils peuvent explorer leur identité en sécurité et recevoir un soutien pour le faire

Les enfants ont besoin d'être soutenus pour développer leur propre ensemble de valeurs et avoir des possibilités de les exprimer dans des espaces sûrs et accueillants. Les adultes (la famille, la famille élargie, les éducateurs, le personnel de l'école, les mentors et les aînés) devraient encourager les enfants à se poser des questions comme : « D'où suis-je venu? Quels sont mes rêves pour l'avenir? Quelles sont mes forces? à quoi dois-je travailler davantage? Qu'est-ce qui est important pour moi? Qu'est-ce que je veux faire? Quelles sont les choses sur lesquelles je peux avoir mon mot à dire? » Les enfants d'origines diverses ont besoin d'encouragements et d'espaces sûrs et accueillants pour explorer et exprimer leurs identités culturelle et personnelle.

Surveiller les médias sociaux pour restreindre les images négatives

En partie à cause des médias sociaux et d'autres messages de masse, les enfants ont souvent du mal à conserver une image positive d'eux-mêmes. Les images et les idées véhiculées dans les médias sociaux dépassent souvent le niveau de maturité des enfants de ce groupe d'âge. Ils sont de plus en plus exposés à un contenu en ligne sexualisé qui ne convient pas à leur âge sans avoir les outils nécessaires pour comprendre ce qu'ils voient et ce qu'il faut faire à ce sujet. Les parents et les autres adultes soucieux de leur bien-être peuvent jouer un rôle en surveillant le contenu des médias sociaux auquel leurs enfants sont exposés et en ayant des discussions ouvertes et honnêtes au sujet des images négatives ou stéréotypées.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui disent avoir confiance en eux-mêmes.

▲ Pourcentage des enfants qui participent à des activités artistiques, musicales ou théâtrales en dehors de l'école.

▲ Pourcentage des enfants qui participent aux activités de groupes communautaires.


No 14 : Les enfants de l'Ontario sont fiers de leurs cultures et de leurs identités et vivent sans discrimination

La recherche montre que le fait de se rapprocher de leur culture peut aider les enfants à comprendre le monde, à donner à leur vie une raison d'être et un sens, à trouver un équilibre et à approfondir leurs interactions avec la famille, la famille élargie et la collectivité. La culture peut également les protéger de facteurs de risque tels que les problèmes de santé mentale, l'éclatement de la famille et l'isolement social.footnote 84 Il est particulièrement important de protéger et de promouvoir la culture pour les enfants des Premières Nations, métis et inuits, car elle est au cœur de leur bien-être et de leur identité.

L'identité à de multiples facettes qui s'intersectent et comprend des éléments personnels, sociaux, spirituels et culturels. Elle comprend de nombreux aspects qui font de nous ce que nous sommes en tant que peuple et ce que sont nos expériences dans le monde. Elle peut comprendre la famille et le patrimoine culturel, la religion, l'identité de genre, la race, l'orientation sexuelle et les besoins particuliers. Elle peut comprendre l'appartenance à un groupe culturel ou linguistique particulier, y compris la communauté francophone ou la culture des sourds.

Tous les enfants méritent de pouvoir exprimer en toute sécurité et avec assurance leurs nombreuses identités et réalités culturelles à mesure qu'ils approfondissent leur compréhension de qui ils sont en tant que personnes et en tant que membres de leur famille, de leur culture, des collectivités et de l'ensemble de la société ontarienne et canadienne.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Habiliter les enfants à se rapprocher de leur patrimoine culturel

Nous voulons que les enfants se sentent enracinés dans leurs origines culturelles et soutenus pour exprimer leurs identités culturelles. À cette fin, les enfants ont besoin d'avoir des possibilités de s'exprimer et de se rapprocher de leur langue, de leurs traditions culturelles et de leurs cérémonies, et de voir des images positives de leurs cultures dans leur école et leur collectivité, dans les médias et dans la société en général. En particulier, il existe un besoin et une responsabilité d'aider les enfants et les familles autochtones à approfondir leurs liens avec les langues et les traditions culturelles autochtones.

Habiliter les enfants à explorer leurs multiples identités, à expérimenter avec celles-ci et à en être fiers

Les enfants sont curieux, s'interrogent et explorent pendant cette période et ont besoin d'un espace sécuritaire pour parler d'eux-mêmes, se comprendre et en tirer fierté. À mesure que les enfants des années intermédiaires approfondissent leur compréhension de qui ils sont et de l'entrecroisement de leurs identités, ils deviennent aussi de plus en plus conscients de la dynamique du pouvoir social. Les enfants peuvent être victimes de discrimination, d'intimidation ou d'autres formes d'exclusion sociale et ces problèmes doivent être abordés. Les adultes (enseignants, personnel de l'école, mentors, dirigeants communautaires) doivent jouer un rôle de leader pour créer des espaces sécuritaires et inclusifs et parler aux enfants de l'importance de la diversité et de l'inclusion.

Aider les enfants à s'opposer à la discrimination

Cette période est pour les familles, les écoles et les leaders culturels un moment idéal pour entamer avec les enfants des discussions sur le racisme, la discrimination, l'injustice et l'inégalité. C'est le moment d'apprendre aux enfants à défendre leurs intérêts et ceux de leurs pairs. Les enfants doivent être habilités à s'opposer à diverses formes de discrimination, y compris le racisme, le racisme anti-autochtone et le racisme anti-noir, le sexisme, la transphobie, l'homophobie, l'islamophobie et l'antisémitisme. Nous avons tous la responsabilité de reconnaître et de valoriser la diversité de tous les membres de notre société et de respecter les droits humains dans notre province et notre pays.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▼ Pourcentage des enfants qui sont traités mal ou différemment à l'école en raison de leur race, de leur origine ethnique ou de la couleur de leur peau.

▼ Pourcentage des enfants qui sont traités mal ou différemment à l'école en raison de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment que les autres enfants les acceptent tels qu'ils sont.


No 15 : Les enfants de l'Ontario peuvent exprimer ce qui compte pour eux

Les enfants ont des valeurs, des opinions et des sentiments à propos des enjeux du monde qui les entoure et expérimentent avec la façon dont ils s'expriment en tant qu'individus et en tant que membres d'un groupe.

Au cours des années intermédiaires, la plupart des enfants veulent jouer un rôle plus important dans la prise de décision et faire entendre leurs opinions. Ils ont beaucoup d'idées et ont besoin d'avoir leur mot à dire concernant la façon dont les choses sont faites. Pour développer la confiance chez les enfants, il faut écouter leurs idées et trouver des possibilités pour eux de prendre des décisions et de produire des effets tangibles. Il est utile que les enfants soient habilités à établir des priorités à la maison, à l'école et dans leurs collectivités.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Aider les enfants à exprimer leurs idées et leurs opinions

Les enfants développent leur capacité à avoir des pensées et des idées plus complexes. Il faudrait les aider à expérimenter avec des idées et à participer à des conversations avec la famille, la famille élargie et les autres adultes. La recherche montre qu'il est important pour les membres de la famille de dîner ensemble et de réserver du temps à ces conversations. Prenez le temps d'explorer les idées que les enfants expriment. Demandez-leur ce qui est important pour eux et donnez-leur l'espace nécessaire pour discuter de leurs opinions.

Aider les enfants à penser aux « grandes questions » et à s'y impliquer

Au cours des années intermédiaires, les enfants nouent de plus en plus de liens avec la collectivité dans son ensemble. C'est le bon moment pour eux d'apprendre à connaître l'engagement civique et de participer à la vie de leur collectivité par le bénévolat, la participation aux activités de réseaux sociaux et culturels et le fait d'être un bon voisin. Pour mettre cet apprentissage en pratique, les collectivités et les écoles peuvent fournir aux enfants des possibilités de faire du bénévolat et de participer en tant que leaders de leur collectivité. Certaines écoles intermédiaires ont des conseils d'élèves, ce qui permet aux enfants de participer à la vie de leur école. Le concept du service à la collectivité est un jalon important du développement pour les enfants du groupe d'âge des années intermédiaires et c'est un concept important, en particulier dans les collectivités autochtones.

Encourager la création de possibilités appropriées de faire preuve d'indépendance et d'avoir leur mot à dire dans les décisions qui les touchent

Au cours des années intermédiaires, les enfants acquièrent de plus en plus d'indépendance et d'autonomie par rapport à leurs parents. La recherche nous dit que ce processus est à la fois normal et sain. En aidant les enfants à développer en toute sécurité leur indépendance à l'égard de leurs parents d'une manière qui convient à leur âge, nous pouvons les aider à devenir des jeunes personnes indépendantes, à acquérir un sentiment de leur capacité d'agir et à réfléchir de façon critique à leur rôle en tant que membres de la collectivité, leaders et citoyens.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui ont quelqu'un dans leur famille qui les écoute lorsqu'ils parlent.

▲ Pourcentage des enfants qui se sentent encouragés à exprimer leur point de vue dans leur(s) classe(s).

Pleins Feux : Aider les enfants à se sentir appréciés

Le camp d'été d'Autisme Ontario et le camp des vacances de mars donnent aux enfants atteints d'un trouble du spectre de l'autisme (TSA) l'occasion de participer à des activités amusantes qui développent les capacités en dehors de l'école. Dans les camps, les enfants ont la possibilité d'aller jouer au bowling, faire de la natation ou patiner. Ils peuvent jouer de la musique et participer à des programmes de métiers d'art.

Grâce au soutien du ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse, les familles peuvent embaucher des travailleurs pour donner à leurs enfants un soutien individuel afin que, pendant que leurs enfants sont dans les camps, les parents puissent se détendre en sachant que l'on prend bien soin de leurs enfants et qu'ils sont en sécurité et heureux. Les enfants et les jeunes atteints de TSA sont admissibles à ces fonds jusqu'à leur dix-huitième anniversaire.

Le programme reçoit des éloges fréquents de la part des parents qui sont heureux que leur enfant ait l'occasion d'aller au camp. Au cours de l'été 2016, plus de 2 800 enfants et jeunes atteints de TSA ont fréquenté des camps d'été. En mars 2017, plus de 2 000 enfants et jeunes ont participé aux camps des vacances de mars dans toute la province.

Notre famille a vraiment hâte que Bianca aille au camp de natation cette année, car elle apprendra des habiletés fondamentales. Nous sommes très heureux que ce programme existe. Merci de nous avoir donné cette possibilité incroyable!

Bob, Anna et Bianca

Willow a passé de bonnes vacances du mois de mars. Merci beaucoup pour votre soutien. J'ai eu un grave accident de voiture et ceci m'a beaucoup aidé à faire sortir Willow pour me donner un peu de repos dont j'avais bien besoin.

Janet S., mère de Willow

But : Les collectivités de l'Ontario appuient les enfants et les familles

Il « faut un village » pour faire en sorte que les enfants soient en santé, en sécurité, pleins d'espoir et intéressés. Les enfants vivent dans des familles et les familles font partie des collectivités. Les collectivités solides dissipent les sentiments d'isolement et établissent des liens sociaux solides au sein de divers groupes de personnes et entre eux.

Pourquoi c'est important :

Les collectivités accueillantes pour les familles créent les conditions nécessaires pour que les enfants puissent s'épanouir. De même, des enfants et des familles solides et stables permettent aux collectivités de devenir solides et dynamiques. Les liens sociaux d'une famille peuvent avoir un impact direct sur les enfants. Les enfants dont les parents ont des liens sociaux avec leur quartier sont moins susceptibles d'avoir des difficultés que ceux dont les parents n'étaient pas bien intégrés.

Les enfants ont besoin de possibilités de participer à des programmes de qualité, de participer à la résolution de défis auxquels est confronté leur quartier et de créer des relations positives avec les autres pairs et les adultes. Les écoles, les programmes de loisirs, les organismes culturels, les groupes religieux, les fournisseurs de soins de santé, les et fournisseurs de services communautaires et d'autres doivent travailler en étroite collaboration et avec les familles pour créer un réseau d'possibilités qui favorisent le bien-être des enfants maintenant et dans le futur.

Les collectivités peuvent aider les enfants et les familles à s'épanouir en faisant en sorte qu'ils aient l'égalité d'accès aux programmes et aux services et aux réseaux communautaires qui les soutiennent et en leur permettant d'avoir leur mot à dire dans les décisions qui les concernent.

Aperçu de l'Ontario :

Beaucoup de choses se passent dans la vie d'un enfant du groupe d'âge des années intermédiaires, et les parents ont de nombreuses questions sur la façon de satisfaire au mieux aux besoins de leurs enfants et de les préparer à la transition vers l'adolescence. Les parents apprennent les uns des autres et créent des réseaux pour communiquer localement avec d'autres parents.

Il existe de nombreux programmes et services qui soutiennent les enfants et les familles de l'Ontario. Ceux-ci sont offerts par différents ordres de gouvernement, des organismes sans but lucratif, des fondations et le secteur privé. Nous avons appris des familles qu'elles ont besoin d'aide pour essayer de trouver des services pour leurs enfants et de s'y retrouver. Elles commencent souvent par Internet, mais se perdent dans les nombreux services énumérés. Nous savons également que certaines familles sont confrontées à des obstacles à l'accès aux services, tels que les coûts ou le transport. Cela peut être particulièrement préoccupant pour les parents d'enfants ayant des besoins particuliers.footnote 85

Des efforts sont en cours pour améliorer les expériences des services des familles dans tous les secteurs en intégrant les services dans un système coordonné et harmonieux. Par exemple, dans le cadre de la Stratégie ontarienne pour les services aux enfants et aux jeunes ayant des besoins particuliers, le gouvernement réunit les fournisseurs de services des différents secteurs pour s'assurer qu'ils travaillent tous à l'atteinte des mêmes objectifs.


No 16 : Les familles de l'Ontario sont appuyées et consultées et éclairent les des décisions qui les concernent

Nous savons que les familles ayant de bons liens sociaux qui ont des possibilités de participer de manière pertinente à la vie de leurs enfants et de leurs collectivités améliorent les résultats de leurs enfants.

Cependant, de nombreuses familles se sentent souvent détachées des institutions qui sont en place pour les aider et aider leurs enfants et ne participent pas autant à la vie de leur collectivité qu'elles le voudraient. Les familles ont souvent l'impression de ne pas avoir leur mot à dire dans les décisions qui concernent leurs enfants et se battent pour se faire entendre.

Pour les familles autochtones, une histoire de colonialisme ainsi que leurs expériences actuelles du système des services du bien-être de l'enfance entraînent souvent la méfiance envers les institutions communautaires « conventionnelles » et les services gouvernementaux.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Développer la confiance et habiliter les familles à avoir leur mot à dire dans la façon dont les programmes sont conçus et mis en œuvre

Les familles nous ont dit qu'elles voulaient contribuer à la façon dont les programmes sont conçus et mis en œuvre dans leurs collectivités. Les familles ne veulent pas être simplement les bénéficiaires des services, elles veulent prendre la tête en ce qui concerne ce qui arrive à leurs enfants. Faire participer activement les familles à la façon dont les programmes sont conçus et mis en œuvre favorise la confiance. Ceci permet également de rendre les programmes pour les enfants plus pertinents et accessibles et de faire en sorte qu'ils reflètent la diversité des enfants, des familles et des collectivités.

Promouvoir les approches axées sur la famille à la prestation des services pour les enfants

Tous les enfants ont besoin de familles solides et stables pour favoriser leur bien-être et la recherche montre que la participation de la famille est un indicateur prévisionnel important des résultats à long terme de l'enfant. Malgré cela, la participation des familles en tant qu'élément principal du plan de services d'un enfant n'est pas toujours au cœur de la conception et de la mise en œuvre des programmes pour les enfants des années intermédiaires. L'intégration de la compréhension et de l'adaptation aux besoins et aux points de vue des parents et des fournisseurs de soins répond à la totalité du contexte de la vie d'un enfant. Les approches axées sur la famille favorisent la participation active des parents et des fournisseurs de soins en leur donnant accès aux ressources et aux soutiens et à la prise de décisions éclairées et en offrant un service flexible et adapté en fonction des priorités, des forces et des besoins de la famille.

Parler aux enfants de l'importance de participer activement à la prise des décisions qui les concernent

Les enfants ont également besoin de possibilité de se faire entendre dans leur monde. C'est un bon moment au cours du développement d'un enfant pour souligner l'importance d'être des citoyens productifs et de contribuer à la société. Les enfants ont besoin de possibilités de contribuer à des choses qui pourraient améliorer leur vie ou la vie des autres. Ils peuvent servir de mentors à des enfants plus jeunes qu'eux, faire du bénévolat dans le cadre de projets communautaires et ajouter leur point de vue et leurs idées à la prise des décisions dans leurs écoles, leurs quartiers et leur collectivité.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des enfants qui font du travail bénévole.

▲ Pourcentage des parents/fournisseurs de soins qui fortement en accord avec l'idée que l'école de leur enfant fait du bon travail en les faisant participer à l'éducation de leur enfant.


No 17 : Les familles de l'Ontario sont au courant des ressources de haute qualité dans leurs collectivités et y ont facilement accès

Nous savons que les collectivités qui offrent des activités accessibles et inclusives qui sont amusantes, actives et pertinentes pour la diversité des vies des enfants peuvent aider ceux-ci à acquérir les capacités dont ils ont besoin pour se préparer pour la réussite.

Les années intermédiaires sont une période au cours de laquelle les problèmes de santé mentale, d'apprentissage et de comportement peuvent commencer à se manifester. Malheureusement, les familles qui ont les plus grands besoins signalent être confrontées à des préjugés et à des obstacles systémiques au service et recevoir peu de soutien pour les aider à s'y retrouver dans le système. Ces difficultés et ces obstacles sont intensifiés pour les familles qui vivent dans la pauvreté, les nouveaux arrivants, les familles racialisées et les familles autochtones — qui sont souvent les familles qui ont le plus besoin d'un soutien communautaire.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Une planification et une prestation intégrées des services pour éviter qu'il y ait de « mauvaises portes »

Les fournisseurs de services locaux travaillent à bâtir l'infrastructure et les réseaux locaux pour planifier et fournir des services « enveloppants » aux enfants et aux familles. Cependant, on pourrait faire davantage pour ouvrir des voies aux parents/fournisseurs de soins dans la prestation des services. Le gouvernement assume un rôle de leader pour appuyer une prestation de services plus intégrée dans les systèmes financés par la province, comme cela a été recommandé dans Les carrefours communautaires en Ontario : un cadre stratégique et plan d'action.

Des services adaptés à la culture et sécuritaires

Nous savons que les enfants obtiennent de meilleurs résultats lorsque les services sont spécialement conçus en fonction de leurs besoins et répondent à leurs expériences vécues, leurs cultures et leurs origines particulières. Par exemple, cela comprend des programmes ciblés en fonction de la race, de l'origine ethnique, de la culture et d'autres communautés d'appartenance, y compris les LGBTAB et les besoins particuliers.

Les enfants ont accès à des espaces sécuritaires qui leur offrent des possibilités de jeu et de loisirs de qualité

Les familles recherchent des espaces qui conviennent aux enfants lorsque les enfants sont trop grands pour le terrain de jeu. Les enfants doivent pouvoir jouer dehors dans des espaces sécuritaires, dans le cadre d'activités structurées et non structurées. Les enfants ont besoin d'espaces ouverts, qui conviennent à leur âge, accessibles et inclusifs où ils peuvent se rassembler, avoir un sentiment d'appartenance et avoir des possibilités de jouer de qualité.

Les réseaux de soutien de la famille

Les familles peuvent être des ressources puissantes pour les autres familles. Elles peuvent être des sources de renvois, des gardiens du savoir, des réseaux de soutien et des défenseurs. Néanmoins, les familles sont souvent détachées les unes des autres. Les enfants peuvent fréquenter le même programme, mais souvent leurs parents respectifs ont peu de possibilités de faire du réseautage les uns avec les autres. La communauté scolaire locale peut constituer un bon espace pour permettre aux parents de rencontrer d'autres parents, de faire du réseautage et de communiquer en fonction de leurs expériences ou de leurs centres d'intérêt communs.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des parents qui indiquent que leurs enfants ont accès à des services de garde après l'école.

▲ Pourcentage des parents qui estiment que les installations publiques et les programmes de sport/loisirs répondent aux besoins de leur enfant.

▲ Pourcentage des enfants qui estiment qu'il y a de bons endroits où passer leur temps libre (p. ex., centres de loisir, parcs, centres commerciaux).

▲ Pourcentage des parents qui sont satisfaits de l'accessibilité (coût/emplacement) des possibilités d'être actifs dans leur collectivité.


No 18 : Les fournisseurs de services de l'Ontario, les gouvernements et les collectivités favorisent l'appartenance et le bien-être des enfants et des familles

Les collectivités solides sont bâties sur des liens solides qui créent un sentiment d'appartenance pour tous. En retour, les collectivités solides créent une stabilité et une unité sociales et contribuent au bien-être individuel. Il incombe à chacun d'entre nous — le gouvernement, les fournisseurs de services et les organismes communautaires — de veiller à ce que notre travail favorise le bien-être de tous les enfants, en particulier des plus vulnérables, et à ce que toutes les familles estiment qu'elles sont importantes et ont leur place.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faut :

Bâtir des collectivités où tous les enfants et les familles ont leur place

L'appartenance n'est pas seulement un sentiment — c'est un moyen de favoriser le bien-être chez les enfants et de créer des collectivités plus saines, plus sûres et plus unifiées. Nous savons que les personnes qui ont le sentiment d'appartenir à une communauté sont plus susceptibles d'agir avec les autres pour le bien commun.footnote 86 Nous savons également qu'un sentiment d'appartenance à la communauté est fortement associé à la santé physique et mentale.footnote 87 Le sentiment d'appartenance d'un enfant recouvre tous les aspects de sa vie quotidienne — à l'école, au parc, dans les activités parascolaires et dans la collectivité en général. Il aide les enfants à percevoir la vie comme ayant du sens, ils sont mieux à même d'apprendre et leur culture et leur identité peuvent s'épanouir. Cependant, certains enfants et familles, comme les nouveaux arrivants, les Autochtones, les personnes racialisées, les LGBTAB et d'autres sont victimes de discrimination, d'exclusion sociale ou d'isolement. En Ontario, nous devons tous faire notre part pour résoudre ces problèmes et bâtir des collectivités solides et résilientes qui favorisent le bien-être de tous les enfants.

Les services sont adaptés aux besoins divers

En Ontario, nous attendons de tous les programmes et services financés par la province qu'ils soient offerts d'une manière culturellement pertinente et adaptée à la culture et répondent aux divers besoins et identités des enfants. Nous nous attendons à ce que les enfants ayant des besoins particuliers aient accès à des programmes ciblés qui les soutiennent et les aident à réussir, à nouer des amitiés et à se sentir liés aux autres. Nous nous attendons à ce que les enfants de diverses communautés puissent exprimer leurs identités personnelles et sentir que leurs cultures sont reconnues et appréciées. Nous nous attendons à ce que les communautés francophones puissent accéder aux programmes offerts en français. Nous nous attendons à ce que les enfants et les familles autochtones reçoivent des programmes et des services culturellement pertinents et adaptés. Nous nous attendons à ce que les enfants se sentent en sécurité dans leur identité de genre et soient encouragés à explorer leurs centres d'intérêt et leurs objectifs dans un environnement sans préjugés sexistes.

Établir des relations empreintes de respect avec les organisations autochtones

Lorsque les fournisseurs de services, les gouvernements et les autres alliés s'engagent à tirer des enseignements des approches des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits et des organisations autochtones et de respecter l'intérêt supérieur de leurs enfants, tel que défini en fonction des collectivités et des besoins et priorités individuels, les enfants, les familles et les collectivités autochtones en bénéficient. Dans le cadre de la Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones, nous travaillons à établir des relations durables qui maintiennent la responsabilisation commune, la prise de décisions par les Autochtones ainsi que l'autodétermination et le partenariat. Nous nous sommes également engagés à fournir des services culturellement pertinents qui sont motivés par les besoins et les priorités locaux et y sont adaptés et à mesurer les impacts de manières culturellement pertinentes, adaptées à la culture et sûres.

Comment nous pouvons nous en assurer :

▲ Pourcentage des familles qui sont satisfaites des soins de santé dans leur collectivité.

▲ Pourcentage des enfants qui parleraient à une travailleuse sociale ou à un travailleur social en milieu scolaire, à une conseillère ou à un conseiller, à une ou un psychologue, à une infirmière ou un infirmier ou à d'autres membres du personnel de l'école s'ils avaient besoin d'aide concernant des préoccupations relatives à leur santé mentale.

Pleins Feux : Les collectivités appuient les enfants et les familles

Girls Inc. Limestone offre des programmes pour aider les filles à surmonter et à éviter l'adversité, à vivre une vie saine et active, à acquérir une confiance en soi solide et à se fixer des objectifs en matière d'études et de carrière pour s'efforcer d'être autosuffisantes dans l'avenir.

Girls Inc. sert plus de 1 400 filles chaque année. Les programmes pour les filles âgées de six à douze ans sont offerts dans le cadre du programme parascolaire des modes de vie sain, dans les groupes scolaires et communautaires pour les filles et dans les camps de jour d'été dont la fréquentation est gratuite.

La programmation complète, basée sur la recherche répond efficacement aux problèmes rencontrés par les filles d'aujourd'hui. Elle comprend l'auto-défense et de la sécurité personnelle, l'éducation aux médias, l'agression relationnelle et l'intimidation, la culture économique, le sport et le développement des habiletés motrices, la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques, la sexualité saine et le leadership communautaire.

Girls Inc. inspire toutes les filles à être fortes, intelligentes et audacieuses et plaide en faveur d'un monde équitable.

Percephony a hâte de participer au programme chaque jour et est mécontente lorsqu'il y a des journées de neige parce qu'elle ne peut pas y aller. Même lorsqu'elle a une mauvaise journée à l'école, elle a toujours hâte d'aller à Girls Inc. ça lui plaît.

La mère de Percephony

But : Les enfants autochtones de l'Ontario s'épanouissent

Le legs du réseau de pensionnats et de la rafle des années 1960, outre l'histoire générale du colonialisme au Canada, a eu des répercussions sur la capacité des Autochtones de faire l'expérience de relations familiales saines, sur leur sentiment d'appartenance, leur estime de soi et la connaissance de leurs langues et de leurs cultures. Ce traumatisme est transmis de génération en génération.

Résultats souhaités

No 19 : Les enfants et familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits se portent bien sur les plans physique, mental, affectif et spirituel.

No 20 : Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à leurs traditions, leurs langues, leurs cultures et leurs identités et en sont fiers.

No 21 : Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à la vie de leurs familles, de leurs collectivités et de leurs cultures et y contribuent.

No 22 : Les familles et collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont appuyées dans l'exercice de leur autodétermination pour ce qui est de définir et de combler les besoins de leurs enfants, familles et collectivités.

No 23 : Les fournisseurs de services de l'Ontario, les gouvernements et les collectivités autochtones répondent aux besoins et aux priorités locaux et rendent des comptes aux collectivités.

Pourquoi c'est important :

Le colonialisme a mené à la perte de la culture, ce qui a entraîné des traumatismes à la fois historiques et émotifs continus ainsi que la pauvreté. Toutefois, en dépit du colonialisme, les cultures et traditions des Premières Nations, des Métis et des Inuits ont survécu. Les gardiens du savoir traditionnel se sont efforcés de garder vivantes les cultures et les langues. Les enfants et les jeunes autochtones rétablissent la fierté de leurs identités.

[Traduction] Les enfants et les jeunes d'aujourd'hui et de demain ne peuvent pas grandir en santé et en sécurité si les traumatismes du passé ne sont pas réglés, et le cycle des traumatismes intergénérationnels demeure non interrompu et non guéri. Trop de parents, grands-parents et arrière-grands-parents souffrent toujours.

Chefs de l'Ontariofootnote 88

Il existe une vaste diversité parmi les Premières Nations, les Inuits et les Métis de l'Ontario, mais ils ont en commun des façons d'acquérir des connaissances au sujet du bien-être, notamment :

  • le bien-être d'un enfant est intégré à la famille et la collectivitéfootnote 89. L'appartenance à une famille et à une collectivité est l'un des plus importants indicateurs de bien-être autochtone;
  • le bien-être est enraciné dans les liens culturels et est renforcé par le fait d'avoir un but, des connaissances culturelles et un bien-être spirituelfootnote 90;
  • le bien-être comprend également des liens avec la terre et le monde naturel.

Se préparer aborde la santé, la guérison et le bien-être d'un point de vue holistique. Cette stratégie reconnaît les façons autochtones de connaître qui expliquent les transitions de la vie selon un continuum partant de l'enfance et de la jeunesse pour atteindre la maturité et le vieillissement, et que les gens ont des besoins en évolution tout au long du cycle de vie. Elle respecte les façons autochtones de connaître qui sont enracinées dans l'importance du sens, du but, de l'appartenance et de l'espoir, et le principe selon lequel le bien-être ne peut pas être séparé de la culture.

Aperçu de l'Ontario :

Les collectivités autochtones de l'Ontario sont jeunes, en croissance et diverses

La population autochtone est l'un des segments de la population de l'Ontario les plus jeunes et qui croissent le plus rapidement. Au total, 25 % des Autochtones de l'Ontario sont âgés de moins de 15 ans. La majorité (84 %) des Autochtones de l'Ontario vivent en dehors des réserves. La population d'Autochtones de l'Ontario se chiffre à 301 430 membres, environ 253 400 d'entre eux vivant en dehors des réserves.footnote 91 Il y a 133 collectivités autochtones en Ontario. Les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont diverses quant à leur façon d'exprimer leurs traditions culturelles.

Les inégalités systémiques profondément enchâssées mènent à des écarts entre les revenus

Bien qu'un grand nombre d'Autochtones réussissent à l'école, au travail et dans leurs collectivités, il existe toujours des lacunes et des obstacles importants. Ces défis comprennent le manque d'accès aux facteurs déterminants de base de la santé, des taux de pauvreté élevés au sein des collectivités autochtones, des taux élevés de problèmes physiques et mentaux complexes chez les jeunes Autochtones, une infrastructure sous-financée et une surreprésentation des enfants autochtones au sein des systèmes d'aide à l'enfance et de la justice. Les taux de suicides sont disproportionnellement élevés dans de nombreuses collectivités autochtones et touchent des enfants aussi jeunes que 10 ans. Les collectivités inuites ont les taux de suicide les plus élevés au monde.

Le nombre d'enfants autochtones recevant des services d'aide à l'enfance aujourd'hui est lié aux traumatismes intergénérationnels. Il démontre également que le racisme, les préjugés et l'absence de compréhension culturelle sont encore profondément enchâssés dans nos institutions.

[Traduction] Aucun enfant ne devrait être retiré de sa famille en raison de la pauvreté et d'un logement insalubre footnote 92

L'Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres (« Fédération des centres d'amitié autochtones de l'Ontario » ), l'Ontario Native Women's Association (« Association des femmes autochtones de l'Ontario » ) et Métis Nation of Ontario (« Nation métisse de l'Ontario » ).

Les traditions culturelles sont solides et fondamentales pour le bien-être

Les systèmes et les pratiques colonialistes continuent d'avoir des répercussions complexes sur les traditions culturelles, les pratiques et la transmission intergénérationnelle du savoir autochtone. Malgré cela, les parents, les familles et les collectivités autochtones ont fait preuve d'un niveau de résilience extraordinaire qui a gardé leur culture et leurs traditions vivantes et florissantes. Les façons autochtones de connaître offrent aux gens des liens avec la terre et les élémentsfootnote 93. Et bien qu'il existe une diversité à l'échelle des cultures, ce qui est constant, c'est le lien entre la culture et le bien-être spirituel.

Transformer la relation pour améliorer les résultats

L'Ontario travaille avec des partenaires des Premières Nations, métis, inuits et autochtones urbains pour mettre en œuvre ensemble la Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones. La Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones vise à :

  • transformer la relation de l'Ontario avec les enfants, les jeunes et les familles autochtones;
  • renforcer la compétence des Premières Nations et le contrôle autochtones en ce qui concerne les services à l'enfance et à la jeunesse;
  • assurer en priorité la prestation de services préventifs adaptés aux différences culturelles auprès des enfants et des jeunes autochtones;
  • établir un réseau de services intégrés de haute qualité qui soutient les enfants et les jeunes autochtones;
  • donner au gouvernement et aux fournisseurs de services autochtones les moyens de suivre et d'évaluer leurs progrès dans la mise en œuvre de la stratégie.

No 19 Tous les enfants et familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits se portent bien sur les plans physique, mental, affectif et spirituel

Pour les enfants des Premières Nations, métis et inuits, le bien-être est un concept holistique globalfootnote 94. L'établissement d'un équilibre à l'échelle des domaines cognitif, physique, émotionnel, social, spirituel, et de communication est un parcours d'apprentissage interactif continu et qui est essentiel au bien-être des enfants autochtones de l'Ontario. Le bien-être spirituel autochtone est enraciné dans les liens culturels; par conséquent, pour les enfants autochtones de la phase intermédiaire, la participation aux activités et à l'apprentissage culturels peut inspirer des choix sains et une vie sainefootnote 95.

Pour les enfants autochtones, l'activité physique comporte souvent une activité culturelle et des pratiques liées à la terrefootnote 96. Il a été reconnu que « l'activité physique est l'activité culturelle » et que ces actes mènent au bien-êtrefootnote 97.

Le bien-être spirituel et les liens à la culture sont fondamentaux pour le développement émotionnel, social, physique et cognitif général de l'enfant. Ce développement ne se limite pas à l'enfance mais se poursuit tout au long des étapes de la vie d'une personne (enfance, jeunesse, maturité et vieillissementfootnote 98).

La force et la résilience des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont enchâssées dans leur langue, leur culture et leurs traditions, et se manifestent au moyen de liens solides avec la famille, la famille élargie, les Aînés, les Sénateurs, les gardiens du savoir traditionnel et la collectivité dans son ensemble.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faudra :

Comprendre et promouvoir le bien-être holistique

La promotion des liens culturels et traditionnels et la promotion du partage et de la transmission des façons autochtones de connaître et d'être ont le pouvoir d'aider les enfants et les familles autochtones à s'épanouir. Le savoir autochtone enseigne que le bien-être et l'esprit sont inséparablesfootnote 99. Les efforts visant à appuyer le développement et le bien-être spirituels des enfants des Premières Nations, métis et inuits doivent être enracinés dans les liens culturels, les expériences culturelles, les identités culturelles et les relations culturelles.

Assurer l'accès à des programmes et des services fondés sur les forces, appropriés et adaptés du point de vue culturel

Le soutien du bien-être des enfants et des familles des Premières Nations, métis et inuits exige l'accès régulier à des programmes et des services de haute qualité. Ces programmes et services doivent être culturellement pertinents et adaptés à la culture, accessibles et holistiques afin de promouvoir et de renforcer le bien-être, la sécurité, les intérêts et les identités de tous les enfants et familles des Premières Nations, métis et inuits. Nous savons que les programmes et les services qui aident le mieux les enfants et les familles autochtones à s'épanouir sont ceux qui font preuve d'un engagement à l'égard d'approches préventives et fondées sur les forces et qui favorisent les liens avec la collectivité, la culture et la tradition. Faire en sorte que des collectivités fortes et des organismes communautaires autochtones soient en mesure d'offrir des programmes et des services peut assurer que les intérêts particuliers de ceux qu'ils servent sont pris en compte.

Reconnaître le contexte et les inégalités passés et actuels

Un précurseur du bien-être des enfants et des familles autochtones est le fait de reconnaître et d'apprécier les immenses répercussions de la colonisation, du racisme et de l'iniquité. Par conséquent, pour appuyer le bien-être, il faut reconnaître les iniquités systémiques auxquelles font face les enfants et leurs familles, et les aider à naviguer les réalités d'aujourd'hui et à trouver un équilibre à la faveur de liens culturels et spirituelsfootnote 100.


No 20 Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à leurs traditions, leurs langues, leurs cultures et leurs identités et en sont fiers

La culture, la langue et les traditions sont fondamentales pour le bien-être des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Ce sont les trois piliers qui permettent aux enfants autochtones de s'épanouir.

[Traduction] La culture est la composante qui permet à notre esprit de s'épanouir, de croître et d'évoluer vers la personne que nous sommesfootnote 101.

La recherche a démontré que les enfants qui ont le sentiment d'appartenir à une collectivité culturelle ont tendance à être plus motivés à étudier et à obtenir de meilleurs résultats, à avoir moins de troubles de santé mentale, et à prendre moins de risques quant à leur santéfootnote 102. Pour les enfants autochtones, l'immersion dans la culture et la participation aux activités et aux pratiques traditionnelles appuient le développement de la fierté, de l'identité et de l'esprit, et ont des répercussions de grande portée toute la vie.

Il y a de vastes différences entre et au sein des cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Pourtant, de nombreux Ontariens ne comprennent pas ou n'apprécient pas ces différences. Ce genre de confusion et de manque de sensibilisation mine le respect pour la diversité des identités culturelles autochtones. Il peut également miner le sentiment du soi de l'enfant au cours d'une période critique, lorsqu'il commence à développer son identité culturelle (ou spirituelle).

Pour appuyer la guérison et la réconciliation, tous les enfants autochtones ont besoin d'occasions de participer aux activités culturelles de façons sécuritaires et positives. Ils ont besoin de se sentir fiers de leurs cultures, et de se sentir en sécurité, appuyés et valorisés dans leurs identités en tant qu'Autochtones vivant en Ontario. Ils ont besoin d'occasions d'apprendre et de pratiquer leurs langues autochtones, tant dans le système scolaire qu'à l'extérieur.

La culture et la langue sont très importantes. Je veux qu'ils apprennent l'anglais et le français mais aussi l'Inuktitut. Je suis fier lorsqu'ils veulent partager leur culture.

Parent interviewé par le Centre des enfants inuits d'Ottawa

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faudra :

Permettre aux enfants autochtones de prendre contact avec leur culture de façons significatives

Il est important pour les enfants des Premières Nations, métis et inuits et leurs familles d'avoir des espaces sécuritaires du point de vue culturel où apprendre les enseignements traditionnelsfootnote 103. Les enfants ont besoin d'occasions de partager ces traditions et pratiques culturelles et de se sentir fiers de la façon dont ils s'expriment au moyen de celles-cifootnote 104. Cela est particulièrement important pour les enfants qui sont retirés de leurs familles et pris en charge à l'extérieur de leurs collectivités, où la menace à leur sécurité culturelle est sérieuse. Davantage d'efforts sont nécessaires pour appuyer les gardiens du savoir traditionnel afin d'aider les enfants à acquérir des connaissances et la fierté culturelles.

[Traduction] La langue d'origine est le moyen de communication le plus expressif de l'esprit, des émotions, de la pensée, du comportement et des actions des gens. La langue est la ‘‘voix'' de la culture et, par conséquent, le moyen véritable et le plus expressif de transmettre le mode de vie original et la façon d'être dans le monde.

Aîné Jim Dumont, Fondation autochtone nationale de partenariats pour la lutte contre les dépendances.
Appuyer l'épanouissement des langues autochtones

La langue est l'un des symboles les plus tangibles de la culture et de l'identité de groupe. Elle est non seulement un moyen de communication, mais un lien qui lie les enfants avec leur passé et qui ancre leur vitalité sociale, émotionnelle et spirituelle. La langue concrétise et transmet également les croyances culturelles et les visions du monde. Pourtant, 90 % des enfants des Premières Nations de moins de 12 ans ne peuvent pas parler leur propre langue autochtone avec aisance ou à un niveau de maîtrise intermédiaire105footnote #. Nous devons travailler ensemble pour aider les Autochtones à préserver leur langue et à la transmettre à leurs enfants. La connaissance linguistique et culturelle peut donner aux enfants autochtones un fort sentiment de qui ils sont, ce qui peut les aider à développer de la résilience et favoriser leur réussite scolairefootnote 106.

Reconnaissance et célébration collectives des cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits

Pour avoir une bonne vie, une personne devrait savoir qui elle est et connaître ses origines, avoir accès aux services et vivre sa vie sans avoir à s'inquiéter des stigmates négatifs.

Jeune Inuk.

Des efforts délibérés sont nécessaires pour réfuter les stéréotypes et refléter les symboles et les pratiques des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans tous les aspects de la vie (programmes, services et systèmes) en Ontario. En voici des exemples :

  • davantage d'information au sujet des cultures autochtones dans le cadre de l'apprentissage scolaire et parascolaire;
  • les parents, les enseignants, les dirigeants communautaires et d'autres parlent des forces des collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • les enseignants, les dirigeants, les parents et d'autres réagissent devant un langage et un comportement discriminatoires lorsqu'ils surviennent;
  • les relations avec les Autochtones devraient être fondées sur le respect, la dignité culturelle et la réconciliation.

No 21 Les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits participent à la vie de leurs familles, de leurs collectivités et de leurs cultures et y contribuent

Les enfants autochtones essaient de saisir ce que signifie le fait d'être Autochtone dans le monde d'aujourd'hui, et ils ont une voix unique pour contribuer au succès de leurs familles, de leurs collectivités et de leurs cultures. Ils tentent également de composer avec la culture canadienne dominante, la culture populaire et les médias sociaux, et réfléchissent à leurs objectifs futurs en matière scolaire et professionnelle. Les enfants autochtones du groupe d'âge des années intermédiaires peuvent devoir « maîtriser » les contradictions entre deux cultures ou plus — la culture canadienne dominante et la ou les cultures traditionnelles de leurs ancêtresfootnote 107.

Pour cheminer sur cette voie, les enfants autochtones ont besoin d'acquérir des compétences, des relations de soutien et de la confiance pour avoir voix au chapitre des décisions qui les touchent. Les enfants des Premières Nations, métis et inuits ont besoin de sentir qu'ils contribuent, que leurs voix sont entendues et qu'ils ont des possibilités de devenir des dirigeants en santé des points de vue spirituel, mental, physique et émotionnel, ayant des liens solides avec leur culture, leurs familles et leurs traditions. Les enfants ont également besoin d'aide pour s'exprimer eux-mêmes et pour demander de l'aide, au besoin.

Arrêtez de dire à nos enfants et à nos jeunes ce dont ils ont besoin et commencez à leur demander de quoi ils ont besoin.

Participant communautaire à la soumission des Six Nations présentée en lien avec la Stratégie pour les enfants et les jeunes autochtones de l'Ontario.

L'éducation fondée sur la culture est ancrée dans le savoir traditionnel, tel qu'il est partagé par les mères de clans, les Aînés et les Sénateurs, ainsi que par les gardiens du savoir traditionnel et les gardiens de la foi, et protège l'appartenance et l'intégrité du savoir traditionnel.

Je veux que mon enfant demeure une enfant aussi longtemps qu'elle le pourra et je sais qu'elle aura de meilleures chances de le faire si elle a de bons amis avec qui faire des choses.

Parent interviewé par le Centre des enfants inuits d'Ottawa

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faudra :

Cultiver de jeunes dirigeants communautaires résilients

Des efforts sont nécessaires pour appuyer les enfants autochtones en tant que dirigeants et contributeurs à leurs familles, leurs collectivités et leurs cultures. À cette fin, les enfants ont besoin d'occasions de parler de leurs expériences, de leurs espoirs et de leurs rêves. Ils ont besoin d'acquérir de la résilience, de la confiance en soi, des compétences en résolution de problèmes et d'autres aptitudes à la vie quotidienne qui leur permettront de s'épanouir et de contribuer à la prise de décisions à la maison et dans leurs collectivités.

Offrir aux enfants des occasions de pratiquer des modes de vie traditionnels avec leurs familles et les Aînés

Les enfants ont besoin d'un fort sentiment d'appartenance à leur famille, ainsi que d'occasions de contribuer au bien-être de la famille, à la collectivité et à la culture. Il peut s'agir d'aller sur le territoire, d'apprendre les pratiques et le folklore traditionnels, et de participer à des activités sociales avec la famille. Il s'agit également d'occasions pour les enfants et les familles d'apprendre le savoir et les pratiques traditionnelles et d'établir des relations avec les Aînés, les Sénateurs, les gardiens du savoir traditionnel et d'autres au sein de la collectivité. Les Aînés, les Sénateurs, les mères de clans et d'autres gardiens du savoir traditionnel sont les enseignants — ils fournissent des directives, un soutien, des connaissances et une fenêtre sur les histoires autochtones.

Aider les enfants autochtones à réussir à l'école

Les enfants autochtones ont affiché des taux d'obtention de diplôme inférieurs à ceux de la population non autochtone. Cela s'explique par des raisons systémiques — questions juridictionnelles, sous-financement, histoire des pensionnats et discrimination. Les familles autochtones parlent de racisme, de jugement et de manque de soutien au sein du système d'éducation. Les enfants ont besoin d'aide aux devoirs après l'école et d'occasions pertinentes et adaptées du point de vue culturel pour acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir. Ils ont besoin de sentir qu'ils sont en sécurité et appuyés à l'école, et que l'école est un milieu auquel ils appartiennent et où ils veulent être.

Je veux qu'ils puissent dire ‘‘Je peux faire cela''.

Parent inuit.

J'enseigne à mes enfants à parler davantage et à ne pas avoir peur de demander de l'aide. Faites en sorte qu'ils utilisent leur voix!

Parent autochtone.

No 22 Les familles et les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont appuyées dans l'exercice de leur autodétermination pour ce qui est de définir et de combler les besoins de leurs enfants, familles et collectivités

Le bien-être des enfants des Premières Nations, métis et inuits est ancré dans leurs liens avec des familles et des collectivités solides. Les notions autochtones de la famille comprennent la reconnaissance du fait que la famille comprend non seulement les enfants et les frères et sœurs, mais également la famille élargie. Les Aînés, les Sénateurs et les gardiens du savoir traditionnel sont des parties essentielles de l'ensemble de la collectivité. Les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis reconnaissent la valeur que ce vaste réseau de parents fournit à leurs enfants.

Les chercheursfootnote 108 signalent que l'histoire des abus vécus dans les pensionnats a eu des répercussions négatives sur la capacité de parentage et a contribué à la surreprésentation d'enfants autochtones dans le système d'aide à l'enfance. Les interprétations erronées des modes de parentage autochtones traditionnels peuvent également jouer un rôle dans le fait que les enfants sont retirés de leurs foyers. Malheureusement, cela reflète une absence de compétence et de sécurité culturelles dans la prestation des services d'aide à l'enfance.

Un pilier clé de la Stratégie pour les enfants et les jeunes autochtones de l'Ontario est que les collectivités et les organismes communautaires des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des Autochtones urbains ont l'autorité de prendre soin de leurs enfants et de leurs jeunes. Ces partenaires orientent la façon de définir les besoins de leurs enfants, de leurs familles et de leurs collectivités ainsi que des façons de fournir des services et des mesures de soutien, en fonction des besoins.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faudra :

Appuyer les familles

La réconciliation exige la reconnaissance des préjudices continus que la colonisation a causés au bien-être des familles. Le système de pensionnats a eu pour effet de retirer les enfants de familles nourricières, aimantes, centrées sur l'enfant, où ils étaient sains et équilibrés, les a placés dans des institutions qui interdisaient la pratique de leurs traditions culturelles et de leurs langues, et les a laissés vulnérables à la violence, à l'abus et à l'isolement. Les traumatismes intergénérationnels ont des incidences continues sur le bien-être familial dans ces collectivités.

Les mesures de soutien pour les survivants des traumatismes intergénérationnels peuvent comprendre des programmes de bien-être mental et des possibilités de reprendre contact avec les langues, les traditions et les enseignements perdus. Les familles autochtones sont les experts pour ce qui est de savoir ce qui est le mieux pour leurs enfants, et elles ont besoin de soutien pour leur permettre de définir et de réaliser leurs propres objectifs.

Valoriser les façons autochtones de savoir

Les concepts autochtones de l'enfance et de la famille sont profondément enracinés dans les façons de savoir et d'être traditionnelles. Les valeurs et les approches en matière de parentage varient et peuvent sembler différentes de celles des familles non autochtones. Comprendre et respecter ces différences est crucial pour aider les familles autochtones. Le savoir autochtone est [traduction] « lié à toute la nature, à ses créatures et à l'existence humaine. Le savoir enseigne aux gens comment être responsables de leurs propres vies, développe leur sentiment de relations personnelles avec d'autres, et les aide à donner l'exemple d'un comportement compétent et respectueuxfootnote 109. »

Le bien-être des enfants et des familles est favorisé par des services fondés sur les forces et qui reflètent la culture

Les collectivités des Premières Nations, métisses et inuites et les organismes communautaires autochtones ont la capacité d'exécuter des programmes et des services fondés sur les forces, qui reflètent la culture et qui servent les intérêts des enfants, des jeunes et des familles. Pour que les organismes soient en mesure de démontrer que ces programmes ont des répercussions, il faut suivre régulièrement qui accède aux services, évaluer les besoins des enfants et des familles, établir des objectifs, et déterminer des mesures de succès.


No 23 Les fournisseurs de services de l'Ontario, les gouvernements et les collectivités autochtones répondent aux besoins et aux priorités locaux et rendent compte aux collectivités

La Stratégie pour les enfants et les jeunes autochtones de l'Ontario est fondée sur la reconnaissance du fait que, pour que les collectivités des Premières Nations, métisses et inuites puissent prospérer, davantage de travail est nécessaire pour établir des relations durables qui maintiennent une responsabilité commune, la prise de décisions par les Autochtones et le partenariat. Les résultats améliorés à la faveur de relations transformées signifient que les fournisseurs de services et les gouvernements appuient l'autorité décisionnelle des collectivités des Premières Nations, métisses et inuites dans la conception, l'élaboration, l'exécution et la gouvernance des programmes et des services destinés aux enfants et aux familles autochtones. L'autorité décisionnelle autochtone en matière de programmes et de services démontre une détermination commune d'appuyer les collectivités des Premières Nations, métisses et inuites et de leur rendre compte. La Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones reconnaît également que les populations des Premières Nations, métisses, inuites et autochtones urbaines bénéficient des services qu'elles conçoivent et exécutent elles-mêmes.

La Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones indique que les fournisseurs de services et les gouvernements peuvent faire preuve de respect pour l'autorité décisionnelle des collectivités des Premières Nations, métisses et inuites en appuyant des partenariats transparents et équitables. Cela comprend la reconnaissance d'une responsabilité partagée qui est guidée par les priorités et les besoins locaux et s'y adapte, ainsi qu'un engagement à mesurer les répercussions de façons sécuritaires et qui reflètent la culture. Cela signifie avoir des mécanismes en place pour que les organismes soient en mesure d'évaluer et de démontrer les répercussions que les programmes et les services ont sur les résultats des enfants et des familles qu'ils servent.

[Traduction] Lorsque des mesures de soutien communautaire solides sont en place pour garder les familles en santé au départ, beaucoup moins d'enfants et de jeunes des Premières Nations deviendront vulnérables et entreront en contact avec des systèmes “au bout de la ligne” comme l'aide à l'enfance et la justice pour les jeunes, ou feront l'expérience de répercussions dévastatrices comme les dépendances, le suicide ou la violence gravefootnote 110.

Pour favoriser l'obtention de ce résultat, il faudra :

Habiliter les collectivités et les organismes autochtones à répondre aux besoins des enfants et des familles

Les collectivités des Premières Nations, métisses et inuites ainsi que les organismes communautaires autochtones sont les mieux placés pour comprendre et combler les besoins de leurs enfants et familles. Habiliter ces collectivités et organismes à être forts et stables signifie assurer qu'ils possèdent les capacités, les ressources et les structures gouvernementales nécessaires pour concevoir, élaborer, exécuter et évaluer leurs propres programmes et services. Cela signifie également honorer l'importance de la prise de décisions communautaire.

Une responsabilité partagée et mutuelle entre les fournisseurs de services et les administrations autochtones et non autochtones

L'appui de l'amélioration des résultats exige que les fournisseurs de services, les gouvernements, les collectivités et les organismes communautaires autochtones travaillent en partenariat afin de démontrer comment les investissements dans les collectivités des Premières Nations, métisses et inuites et les organismes communautaires autochtones améliorent la vie des enfants, des familles et des collectivités. Nous sommes tous mutuellement responsables d'établir des attentes claires quant aux résultats que les programmes doivent réaliser, et de déterminer les mesures qui seront utilisées pour évaluer les répercussions. Toute forme d'évaluation des répercussions doit être pertinente et adaptée à la culture, et conçue en partenariat avec les partenaires autochtones.

Renforcer les partenariats entre les fournisseurs de services non autochtones et les collectivités autochtones

Pour appuyer le bien-être des enfants autochtones, il faut que tous les programmes et services auxquels ils accèdent soient conçus et exécutés de façons adaptées à la culture. Cela signifie que les fournisseurs de services non autochtones discutent avec les collectivités et les organismes autochtones afin de déterminer des façons d'exécuter les services qui soient appropriés et adaptés à la culture. Cela signifie que les fournisseurs de services et les gouvernements travaillent avec les collectivités et les organismes communautaires autochtones à l'établissement de relations respectueuses et de collaboration au niveau local. Il s'agit là d'une étape clé dans l'établissement du genre de relations transformées nécessaires à la réconciliation, et qui nous aidera collectivement à améliorer les résultats pour les enfants et les familles autochtones.

Pleins Feux : Aider les enfants autochtones à s'épanouir

Les programmes Akwe:go et Akwe:go destinés aux enfants autochtones urbains à risque élevé ont été élaborés par la « Fédération des centres d'amitié autochtones de l'Ontario » (Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres - FIFCO) en 2005, lorsqu'on a déterminé un besoin de programmes pour les enfants autochtones à risque et à risque élevé âgés de 7 à 12 ans. Les valeurs et les enseignements culturels traditionnels sont les principes directeurs des programmes axés sur le client et de mesures de soutien personnel individualisées qui encouragent des choix de modes de vie sains. Les programmes sont financés par le ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse et exécutés par l'Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres. Les histoires qui suivent proviennent de travailleurs du programme Akwe:go.

[Traduction] J'écris au sujet d'un participant qui devient un jeune homme compétent. Il aime faire partie des rassemblements et des pow-wows des Premières Nations. Je constate cet enthousiasme à faire partie des programmes Akwe:go. Il veut toujours apprendre et aider à l'établissement et à l'exécution des programmes. Il exprime sa danse des herbes sacrées avec fierté. Il n'a pas honte de montrer ses racines ojibwées. Ce remarquable jeune homme sera une aide fantastique un jour, à tous les égards.


[Traduction] Au cours de l'année scolaire, j'ai enseigné le programme Suivre la voie à l'une des écoles locales. Cela comprenait l'information des enfants au sujet des traumatismes liés aux pensionnats. Plus tard, au cours de l'été, cinq enfants ont été amenés au lac Horseshoe pour plusieurs nuits de camping. C'est alors que, pendant que nous parlions autour d'un feu de camp, l'un des enfants a raconté son expérience. Il était allé voir sa grand-mère et lui avait dit ce qu'il avait appris au cours du programme Suivre la voie, et voulait comprendre ce dont elle avait fait l'expérience. Sa grand-mère lui a raconté plusieurs histoires, et certaines étaient pénibles à entendre. L'histoire de l'enfant n'a pas seulement ému les travailleurs du programme, mais il était évident que les autres campeurs étaient intéressés, et ils ont bientôt commencé à raconter leurs propres histoires de familles en rapport avec les pensionnats. Je suis extrêmement fier de ce jeune homme pour sa bienveillance à écouter sa grand-mère, et pour son courage à raconter des histoires aux autres.

[Traduction] Au cours de notre cercle de couture culturel, les clients et les participants ont pu fabriquer ces oreillers avec très peu d'aide extérieure. Ils ont travaillé des heures innombrables à couper, mesurer et coudre à la main leur Oopik (hibou) et Tiriganiaq (renard). C'était le premier projet de couture de grande envergure qu'ils avaient exécuté, et ils étaient tellement fiers d'eux-mêmes! Une fois que les oreillers ont été terminés, vous pouviez voir ces oreillers transportés et utilisés dans les salles de classe, les enfants les faisant valoir à leurs enseignants avec fierté.

Pleins Feux : Programmes pour les enfants, les jeunes et les familles autochtones

L'Ontario offre des services et des programmes pour aider les enfants et les jeunes autochtones. De pair avec les communautés autochtones, nous élaborons également la Stratégie pour les enfants et les jeunes autochtones en vue d'améliorer les services et de mieux répondre aux besoins des enfants et des jeunes autochtones.

Éducation
  • établissements autochtones : Vous êtes un étudiant autochtone? Obtenez des renseignements sur les ressources et débouchés d'études en Ontario.
  • Stratégie d'éducation : Aide à l'apprentissage pour les élèves Autochtones et ressources pour faire connaître les cultures Métis, Inuit et des Premières Nations dans les salles de classe de l'Ontario.
  • Politique sur l'enseignement et la formation : Politique sur l'enseignement et la formation postsecondaire pour les Autochtones, y compris contexte, objectifs et mesures du succès.
Compétences et développement économique
Santé et domicile

Notes en bas de page