Comprendre la limite maximale de résidus (LMR)
Renseignez-vous sur la quantité maximale de résidus de pesticide qui peut rester sur un aliment après une application de pesticide conforme au mode d’emploi de l’étiquette pour que cet aliment puisse être consommé en toute sécurité.
Nous utilisons beaucoup d’acronymes dans notre vie quotidienne! Vous avez peut-être déjà entendu « LMR », surtout si vous cultivez des cultures comestibles? Mais savez-vous ce que cela signifie?
LMR est l’acronyme de « limite maximale de résidus » c'est-à-dire la quantité maximale de résidus de pesticides qui peut persister sur un aliment après un traitement pesticide effectué selon les directives de l’étiquette pour que l’aliment en question puisse être consommé en toute sécurité.
Lorsqu'on traite une culture avec un pesticide, il peut y avoir un résidu qui persiste sur cette culture au moment de la récolte. L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada examine les études sur les résidus trouvés dans les aliments (crus et transformés) sur lesquels des pesticides ont été utilisés conformément aux directives de l’étiquette. L’ARLA vérifie si l’aliment contenant ces résidus de pesticides peut être consommé en toute sécurité. L’ARLA fixe les LMR bien au-dessous du niveau susceptible d’être néfaste pour la santé humaine. La LMR est propre à chaque combinaison pesticide/culture et la limite relève de l’ARLA en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires (loi fédérale). L’ARLA utilise une LMR par défaut de 0,1 ppm jusqu'à ce que la LMR de la combinaison en question soit établie.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) est responsable de l’application des LMR établies par l’ARLA. L’ACIA dirige un programme d’échantillonnage pour la détection des résidus chimiques agricoles qui comporte notamment des volets sur la surveillance et la conformité. L’ACIA analyse chaque année environ 10 000 échantillons de fruits et légumes importés et produits au pays, en vue de vérifier la présence et la concentration d’éventuels résidus chimiques agricoles.
La Direction de l’inspection des aliments du MAAARO dirige aussi un Programme de contrôle de la salubrité des aliments d’origine végétale, dans le cadre duquel des fruits et légumes frais de l’Ontario sont recueillis et analysés pour vérifier s'ils contiennent des résidus de pesticides et des organismes pathogènes (comme Listeria monocytogenes, E. coli O157 :H7). Des échantillons sont prélevés au hasard auprès de points de vente au détail à différents endroits de la province, notamment dans les kiosques au bord de la route, les marchés de producteurs, ainsi qu'auprès des grossistes et parmi les produits vendus à la ferme. Environ 250 échantillons sont analysés en vue de vérifier la présence éventuelle de plus de 500 produits chimiques agricoles et de comparer leurs concentrations aux LMR fixées par Santé Canada. Une approche fondée sur le risque est utilisée pour établir le type et le nombre de produits qui font l’objet de l’échantillonnage. Les facteurs qui sont pris en compte comprennent notamment les modèles de consommation, les méthodes de cuisson, les données sur les éclosions et sur les antécédents en matière de non-conformité. Une situation de non-conformité chimique déclenche l’envoi d’avis et d’éventuelles visites à la ferme par un spécialiste en gestion du risque, selon les résultats de l’évaluation du risque. Le personnel du ministère collabore avec le producteur pour trouver la source de contamination et pour mettre en place des mesures préventives. On peut trouver un résumé du Programme de contrôle de la salubrité des aliments d’origine végétale.
L’application d’un pesticide à une dose plus élevée, un trop grand nombre d’applications ou encore l’application de pesticides à une période trop rapprochée de la récolte peuvent entraîner un non-respect des LMR (les résidus sont alors présents en quantités trop élevées). Personne ne souhaite déroger à la loi. Si vous décidez d’appliquer un pesticide, il est important de respecter les directives les plus récentes de l’étiquette, car celles-ci peuvent changer.
Dans le cas des exportations de produits alimentaires, il faut connaître les LMR du pays importateur, car ces dernières peuvent être différentes des LMR canadiennes. Il faut aussi connaître les pesticides qui ont les LMR les plus basses ou qui n'ont pas de LMR établies. Il peut être préférable de ne pas utiliser ces pesticides et de choisir d’autres produits.
Voici différentes sources d’information sur les LMR :
- Base de données de l’ARLA sur les LMR. Cette base de données contient des renseignements sur les LMR canadiennes établies. On peut chercher selon diverses combinaisons pesticide/denrée alimentaire ou par divers pesticides et cultures. Dans cette base de données, on peut trouver les LMR pour certains pesticides ou certaines utilisations qui ne sont pas homologués pour utilisation en Ontario (Canada). Ces LMR concernent les produits alimentaires importés au Canada et qui pourraient contenir ces résidus de pesticides. Cela ne signifie pas que l’on peut utiliser ce pesticide sur la culture en question. Toujours se reporter à l’étiquette canadienne de pesticide la plus récente pour les utilisations permises en Ontario (Canada) (Base de données de l’ARLA sur la recherche relative aux étiquettes de pesticides).
- Base de données Global MRLS. Cette base de données unilingue anglaise offre un accès gratuit aux renseignements relatifs aux LMR des États-Unis. Vérifiez auprès de votre organisation de producteurs si cette dernière a accès aux renseignements sur les LMR d’autres pays.
- Les entreprises de produits chimiques agricoles peuvent vous fournir des renseignements sur les LMR de leurs produits. Les coordonnées des personnes-ressources de ces entreprises sont données sur les étiquettes de produit, sur les sites Web des entreprises et dans les guides de protection des cultures du MAAARO.