Avis de non-responsabilité 

Depuis 2020, nous recommandons aux producteurs d’utiliser d’autres types d’étables au lieu de stalles à stabulation entravée pour toutes les nouvelles constructions. Les solutions d’hébergement libre sont la seule option viable à long terme en raison de la période d’amortissement des étables et de leur durée de vie, ainsi que d’autres considérations.

Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers exige que « les étables nouvellement construites doivent permettre une liberté de mouvement et des interactions sociales quotidiennes et sans entrave tout au long de l’année » à compter du 1er avril 2024. Pour toutes les étables existantes, « à compter du 1er avril 2027, les vaches ne doivent pas être attachées en permanence tout au long de leur cycle de production (vêlage à vêlage). Elles doivent avoir suffisamment d’occasions régulières de se déplacer librement pour favoriser leur bien-être ».

Introduction

Il est important de connaître les mensurations des vaches et l’espace dont elles ont besoin lors de la conception des stalles. Les dimensions des stalles doivent permettre à l’animal de se tenir debout, de se coucher, de faire les mouvements pour se lever et se coucher sans se blesser, ni éprouver de la douleur ou de la peur. Non seulement les stalles doivent-elles être confortables pour les vaches, mais elles doivent aussi faciliter l’entretien et la traite pour les travailleurs. Le présent document précise les mensurations des vaches, l’espace dont elles ont besoin et les dimensions des stalles de stabulation entravée pour la vache Holstein canadienne adulte. Les concepts présentés dans les tableaux 1 et 2 peuvent être utilisés pour concevoir les stalles des génisses de race Holstein ou d’une autre race laitière.

Mensurations des vaches

Une étable n’offrant qu’une seule grandeur de stalle est une source de problèmes pour la régie du troupeau et pour les vaches. La propreté des stalles et des vaches, la main-d’œuvre, les mammites, les maladies des pieds et le confort des vaches sont autant de points à prendre en considération au moment de décider de la grandeur des stalles entravées. On peut avoir des stalles de trois formats différents (pour les génisses à leur première lactation, les vaches en lactation et taries et les vaches ayant des besoins particuliers) en fonction des différentes statures des vaches et de leurs besoins au sein d’un troupeau (figure 1).

Vue arrière de deux vaches debout dans une étable
Figure 1. Les différences de gabarit au sein d’un même troupeau et d’un troupeau à l’autre font ressortir la nécessité de mesurer les vaches avant de décider des dimensions des stalles.

La première étape dans la planification de la grandeur des stalles consiste à prendre les mensurations des vaches à leur première lactation et des vaches à maturité du troupeau. La hauteur à la croupe et la largeur des hanches sont des données utiles à l’estimation de plusieurs autres mensurations. Étant donné que plusieurs mensurations sont proportionnelles, des ratios fournissent des estimations assez justes des mensurations des veaux, des génisses et des vaches de différentes races laitières.

Le tableau 1 présente les mensurations de vaches Holstein canadiennes à maturité au sein d’un troupeau laitier local et quelques calculs de proportions. Par exemple, il indique, pour une vache à maturité, une hauteur à la croupe de 1,52 m (60 po), une longueur du museau à la queue de 2,6 m (8,5 pi) et une largeur de hanches de 64 cm (25 po). Le poids des vaches dépassait les 703 kg (1550 lb).

Tableau 1. Exemples de mensurations de vaches Holstein à maturité et ratios procurant des estimations à partir de la hauteur à la croupe et de la largeur des hanches
Mensurations Mesure cm (po) Proportions

Du museau à la queue

Longueur de 259 cm (102 po)

Étendue de 244 à 279 cm (96 à 110 po)

1,6 x hauteur à la croupe

Empreinte : position couchée

Longueur de 183 cm (72 po)

Étendue de 173 à 193 cm (68 à 76 po)

1,2 x hauteur à la croupe

Largeur de l’empreinte

Largeur de 132 cm (52 po)

Étendue de 122 à 137 cm (48 à 54 po)

2 + x largeur des hanches

Espace d’élancement vers l’avant

61 cm (24 po)
58 à 66 cm (23 à 26 po)

0,4 x hauteur à la croupe

Longueur de l’enjambée au lever

46 cm (18 po)

0,3 x hauteur à la croupe

Hauteur à la croupe : à maturité

Hauteur médiane de 152 cm (60 po)

Étendue de 147 à 163 cm (58 à 64 po)

S.O.

Hauteur à la croupe : première lactation

Hauteur médiane de 147 cm (58 po)

Partie supérieure de 25 % – 150 cm (59 po)

S.O.

Distance des pattes avant aux pattes arrière : debout

Longueur de 152 cm (60 po)

Étendue de 147 à 163 cm (58 à 64 po)

1,0 x hauteur à la croupe

Hauteur du garrot

Longueur de 152 cm (60 po)

Étendue de 147 à 163 cm (58 à 64 po)

1,0 x hauteur à la croupe

Largeur des hanches

Longueur de 66 cm (26 po)

Étendue de 61 à 69 cm (24 à 27 po)

S.O.

Besoins en espace

D’après une étude de l’Université de la Colombie-Britanniquefootnote 1footnote 2, une vache de 612 kg (1 350 lb) occupe une longueur de 3 m (118 po) et une largeur de 1,1 m (43 po) en position couchée.

Les observations des mouvements de lever et de coucher de vaches non entravées révèlent qu’une vache Holstein canadienne adulte utilise un espace de 2,6 x 1,32 m (102 x 52 po), auquel s’ajoute une longueur de 51 cm (20 po) (entre 41 et 61 cm ou 20 et 24 po) pour le mouvement d’élancement vers l’avant. Les figures 2 et 3 illustrent les mensurations de la vache qui servent à déterminer son espace vital.

Une vache debout dans un champ avec ses mensurations détaillées superposées sur l’image
Figure 2. Mensurations prises sur des vaches en station debout, utiles à la conception des stalles; la longueur et la largeur des empreintes sont d’autres mesures indispensables.

La longueur du museau à la queue correspond à la distance du museau à la queue d’une vache en station debout avec la tête vers l’avant. Le cou dessine une courbe en position couchée, de sorte que la longueur du museau à la queue est alors moins grande que lorsque la vache est debout.

La longueur de l’empreinte correspond à la distance du genou avant replié à la queue lorsque la vache est couchée dans une posture étroite. Elle déterminer la longueur de la plate-forme nécessaire à la vache pour qu’elle s’allonge confortablement dans sa stalle. En position couchée, la longueur de l’empreinte augmente lorsque la vache allonge sa patte antérieure dans la posture normale (longue) (figure 3).

Une vache couchée dans un champ avec ses mensurations de longueur superposées sur l’image
Figure 3. La longueur de l’empreinte va du genou avant replié à la queue (flèches). Cette longueur détermine celle de la plate-forme.

Lorsque la vache est couchée dans la posture étroite, la pointe du jarret de la patte arrière du dessus et la protubérance de l’abdomen du côté opposé définissent la largeur de l’empreinte (figure 4). Il s’agit là de la largeur minimale de la stalle pour une vache couchée. Toutefois, pour un plus grand confort, la plupart des nouvelles étables à stabulation entravée comportent des stalles dont la largeur dépasse celle de l’empreinte d’une vache couchée dans la posture étroite.

Une vache couchée dans un champ avec ses mensurations de largeur superposées sur l’image
Figure 4. Sur cette photo, la largeur de l’empreinte se mesure du jarret gauche au côté droit de l’abdomen, ce qui représente ici une distance d’environ 1,32 m (52 po). La largeur augmente lorsque les pattes arrière sont étendues vers l’extérieur ou que la vache passe de la posture étroite à large.

L’espace requis pour le mouvement vers l’avant (ou l’élancement) correspond à celui nécessaire pour effectuer les mouvements de lever et de coucher. Cet espace est délimité par les mouvements de tête successifs vers l’avant, vers le bas, puis vers le haut lorsque la vache se propulse vers l’avant et vers le haut pour adopter la station debout. Il est aussi délimité par les déplacements latéraux de l’arrière-train.

Il faut connaître l’espace requis pour le mouvement vers l’avant si l’on veut dimensionner correctement l’ouverture à l’avant des stalles entravées, bien positionner les barres d’attache, choisir la forme et les dimensions des éléments séparateurs et éviter les dangers au moment où la vache se retourne pour sortir de la stalle. Le museau de la vache occupe un espace allant de 10 à 30 cm (10 à 12 po) au-dessus du sol lorsqu’elle se couche ou qu’elle se lève (figure 5).

Une vache couchée dans un champ, avec un contour superposé pour indiquer le mouvement d’élancement
Figure 5. Quand elle se lève sans entraves au pâturage, la vache occupe tout l’espace délimité par les lignes blanches sur la photo lors des mouvements successifs vers l’avant, vers le bas, puis vers le haut. Pendant le mouvement de lever, cette vache s’est propulsée vers l’avant sur une distance correspondant à environ 22 % de celle du museau à la queue.

Dimensions des stalles exprimées en proportion des mensurations

Par contre, il est facile de mesurer la largeur des hanches et la hauteur à la croupe. Or, ces deux mesures peuvent servir à dimensionner les stalles grâce au rapport de proportionnalité qui existe entre de nombreuses mensurations.

Le tableau 2 présente les dimensions des stalles, les rapports de proportionnalité estimatifs entre les mensurations et des exemples de calcul effectués pour des vaches Holstein adultes d’un troupeau à l’étude.

Tableau 2. Dimensions des stalles, rapport de proportionnalité estimatif entre les mensurations et exemples de calculs pour des vaches Holstein à maturité d’un troupeau à l’étude
Dimensions des stalles Rapports et dimensions corporelles de référence Exemples pour une vache de taille médiane

Longueur de la plate-forme = longueur de l’empreinte

1,2 x hauteur à la croupe

1,2 x 152 = 1,82 m

1,2 x 60 = 72 po

Hauteur de la barre d’attache au-dessus des pieds de la vache

0,80 x hauteur à la croupe

0,8 x 152 - 1,22 m

0,80 x 60 = 48 po

*Largeur de la stalle = largeur de l’empreinte

2,0 x largeur des hanches

2 x 66 x 1,32 m

2 x 26 = 52 po

* La plupart des stalles entravées nouvellement construites sont d’une largeur supérieure à ce minimum. Les éléments séparateurs sont espacés de 1,37 m (54 po), centre à centre, ce qui laisse 1,27 m (50 po) de largeur utilisable.

Positionnement de la barre d’attache

La barre d’attache est le tuyau auquel on attache la chaîne. Elle limite le déplacement vers l’avant de la vache dans sa stalle. Si la barre d’attache est bien positionnée, la vache peut se tenir parallèlement aux éléments séparateurs, les quatre pieds à l’intérieur de la stalle, et elle peut se lever ou se coucher en la heurtant le moins possible (figure 6).

Vue de face de vaches debout dans les ouvertures de stalles entravées
Figure 6. Les stalles ont une ouverture large à l’avant, une barre d’attache plus haute et une chaîne plus longue pour faciliter le mouvement vers l’avant et les mouvements de lever et de coucher.

Considérations relatives à l’utilisation d’une barre d’attache

  • La face supérieure du revêtement posé sur la plate-forme (par exemple, tapis ou matelas) est le point de référence pour la mesure de la hauteur de la barre d’attache.
  • Cette hauteur peut correspondre à environ 0,8 fois la hauteur à la croupe.
  • On peut installer la barre d’attache à une hauteur de 1,12 à 1,22 m (44 à 48 po) par rapport à la face supérieure du revêtement posé sur la plate-forme.
  • Le positionnement de la barre d’attache en avant se mesure à l’horizontale depuis le seuil de la stalle.
  • Par rapport à la bordure de mangeoire, la barre d’attache doit être à 20 à 30 cm (8 à 12 po), de centre à centre, au-delà de celle-ci, donc au-dessus de la mangeoire (figure 7).
  • Une barre d’attache placée à 2,18 m (86 po) à l’horizontale au-delà du seuil de la stalle permet à une vache ayant une hauteur à la croupe de 1,47 à 1,52 m (58 à 60 po) de se tenir en ligne droite dans sa stalle.
  • Au moment de la construction, mesurer la hauteur de la barre d’attache au-dessus de la plate-forme en béton et ajouter la hauteur du revêtement ou de la litière.
  • Des vaches qui ont les pieds dans le caniveau, qui se tiennent en diagonale dans la stalle ou qui ont des blessures au cou, voilà autant de signes d’un mauvais positionnement de la barre d’attache ou d’obstacles à l’avant de la stalle.
  • De douloureuses blessures au muscle sus-épineux du cou sont à craindre si la barre d’attache est à plus de 1,22 à 1,27 m (48 à 50 po) de hauteur et que les vaches s’étirent pour atteindre les aliments.
  • On peut éviter ces blessures en installant la barre d’attache plus bas et en gardant les aliments à la portée des vaches.
  • La distance entre la bordure de mangeoire et la barre d’attache peut être suffisamment grande pour permettre à une vache de s’avancer la tête sans rester coincée.
  • La barre d’attache sert souvent de tuyau d’alimentation en eau.
Vue latérale d’une stalle entravée avec des mesures pour les vaches à différents stades de lactation
Figure 7. Ce croquis montre une stalle entravée comportant une barre d’attache. Le tableau indique les différences dans les dimensions des stalles pour des vaches Holstein à leur première lactation, en lactation et taries. Il est judicieux de prendre les mensurations des vaches avant de décider des dimensions des stalles.

Chaîne : longueur et sécurité

La chaîne confine la vache à l’intérieur de sa stalle en lui assurant l’amplitude de mouvement nécessaire pour qu’elle puisse allonger la tête vers l’avant, se reposer avec la tête dirigée vers l’arrière ou se nettoyer. Une chaîne avec mousqueton doit se rendre au plus à la hauteur de la bordure de mangeoire.

Pour éviter que les vaches se prennent une patte dans la chaîne, celle-ci doit être de la bonne longueur.

On oriente les extrémités de la pièce de fixation dans le sens de la longueur plutôt que de bas en haut.

Des chaînes plus longues donnent la possibilité aux vaches de manifester les signes de l’œstrus. Pendant les 12 à 24 heures où une vache est en chaleur, on raccourcit temporairement la chaîne (p. ex. en l’enroulant autour de la barre d’attache).

Ouverture large : mouvement vers l’avant ou en oblique

Lors des mouvements normaux de lever et de coucher, une vache Holstein à maturité utilise une longueur d’environ 3 m (une dizaine de pieds) mesurée de la queue au museau une fois la tête allongée lors du mouvement vers l’avant. Prévoir suffisamment d’espace non obstrué à l’avant pour permettre le mouvement vers l’avant et le coup de tête. Il faut, par conséquent, veiller à offrir une ouverture large et prêter attention à la hauteur de la bordure de mangeoire.

Tout obstacle dans l’espace réservé au mouvement vers l’avant amène la vache à se placer en diagonale dans sa stalle alors qu’elle est debout, couchée ou en train de se lever. Les vaches continuent de s’allonger la tête devant elles, mais elles doivent alors le faire diagonalement ou de côté par rapport à leur stalle.

Choisir un élément séparateur offrant une ouverture suffisamment large pour faciliter les mouvements de lever et de coucher si la vache doit s’allonger vers un côté.

Bordure de mangeoire

La bordure de mangeoire marque la limite avant de la plate-forme, dont la longueur est mesurée depuis le seuil de la stalle. Elle permet de séparer la litière des aliments et de garder les aliments dans la mangeoire.

Considérations relatives à la bordure de mangeoire

  • La hauteur de la bordure de mangeoire doit être de 25 à 30 cm (10 à 12 po). Dans le cas des stalles revêtues d’un matelas, la hauteur est mesurée par rapport à la plate-forme de béton – elle peut être plus grande dans le cas de stalles couvertes de sable.
  • La hauteur nette de la bordure de mangeoire doit être de 20 cm (8 po) au-dessus de la surface sur laquelle reposent les pieds des vaches (p. ex. au-dessus de la face supérieure du matelas ou tapis avec la litière ou le sable).
  • La bordure ne doit pas dépasser 30 cm (12 po) de hauteur. La hauteur de la bordure et la surface de la mangeoire ne doivent pas gêner les mouvements vers l’avant lors du lever (figure 8).
  • Du côté de la mangeoire, la bordure doit être d’une hauteur de 10 à 15 cm (4 à 6 po) par rapport à la surface de la mangeoire.
  • Même si la hauteur de la bordure nuit à l’enjambée normale lors du mouvement de lever de l’animal, certaines vaches posent le pied dans la mangeoire. Une surface glissante constitue donc un danger.
  • La largeur de la bordure de mangeoire en béton doit être de 15 cm (6 po) pour soutenir les poteaux.
  • Le béton et le bois sont les matériaux les plus communément utilisés pour la construction des bordures de mangeoire.
  • Les vaches tendent leurs pattes dans la mangeoire et posent la tête sur la bordure (figure 9).
  • Les arêtes de la bordure doivent être biseautées, douces ou arrondies à la fois du côté de la stalle et de celui de la mangeoire.
  • Une surface de mangeoire plane et une bordure en bois permettent d’éviter les coûts liés au coffrage et à la mise en place du béton d’une bordure bétonnée. Cette technique consiste à fixer un morceau de bois (tel que, un 2 x 4 ou un 2 x 6) aux poteaux qui soutiennent les éléments séparateurs.
Vue de face de vaches dans des stalles entravées montrant une bordure de mangeoire qui offre plus de confort en position couchée
Figure 8. Une bordure de mangeoire confortable possède des arêtes biseautées. Une bordure de mangeoire haute peut empêcher les vaches de s’allonger une patte avant. Afin de pouvoir étendre leurs pattes avant (un comportement normal), les vaches se couchent en travers de leur stalle, les pattes antérieures allongées sur la plate-forme voisine.
Vue de face de deux vaches couchées avec leur patte avant allongée vers la mangeoire pour une position plus confortable
Figure 9. La conception de la bordure de mangeoire peut faire en sorte que les vaches s’allongent une patte au-dessus en tout confort.

Hauteur et surface de la mangeoire

La hauteur de la mangeoire (surface d’alimentation) est mesurée depuis la surface sur laquelle les vaches posent les pieds. Elle est déterminée de manière à réduire au minimum la pression sur la sole des pieds des vaches, à assurer une santé maximale des pieds et à favoriser le confort des vaches au moment où elles s’alimentent.

La hauteur de la mangeoire doit permettre un mouvement vers l’avant presque normal quand la vache prend son élan pour se lever et doit entraver le moins possible le mouvement de bas en haut de la tête. Quand la barre d’attache est trop basse ou que la mangeoire est au même niveau que le sol où elles se tiennent, ou plus basse encore, les vaches s’agenouillent pour manger.

Considérations relatives à la hauteur et à la surface de la mangeoire

  • La surface de la mangeoire doit se trouver à 10 cm (4 po) plus haut que la surface où reposent les pieds de la vache (face supérieure du matelas ou de la litière), ce qui correspond à environ 15 à 17 cm (6 à 7 po) au-dessus de la plate-forme de béton.
  • La mangeoire doit offrir une surface d’alimentation large de 61 cm (24 po).
  • Cette surface doit être résistante aux acides et relativement lisse.
  • Les surfaces glissantes représentent un danger pour les travailleurs.
  • Les mangeoires sont souvent revêtues de carreaux de céramique, de plastique ou d’un béton spécial. Chacun de ces matériaux comporte ses avantages, ses inconvénients ou des dangers qui lui sont propres et dont il faut tenir compte.
  • Les aliments doivent se trouver à moins de 61 cm (24 po) de la bordure de mangeoire.
  • Un couloir d’alimentation surélevé garde les aliments plus près des vaches, ce qui évite qu’elles aient à s’étirer ou à s’avancer pour les atteindre, d’où une diminution des blessures aux cous, de la contamination de la litière par du fumier et des besoins en main-d’œuvre pour positionner les aliments à la portée des vaches.

Abreuvoirs

Considérations relatives à l’emplacement des abreuvoirs

  • La distance museau-chignon détermine l’espace requis pour l’accès à l’abreuvoir. Cette distance est d’environ 61 cm (24 po) dans le cas d’une Holstein à maturité.
  • Il doit y avoir un espace libre supérieur à 61 cm (24 po) entre le dessus de l’abreuvoir et tout obstacle au-dessus de celui-ci (figure 10).
  • L’obstacle peut être la barre d’attache ou un élément séparateur de la mangeoire ou de la stalle, selon l’emplacement de l’abreuvoir.
  • Une barre d’attache réglée à 1,12, 1,17 ou 1,22 m (44, 46 ou 48 po) au-dessus de la plate-forme permet d’installer l’abreuvoir au-dessus de la mangeoire tout en laissant au moins 61 cm (24 po) au-dessus de l’abreuvoir pour permettre aux vaches de boire et de l’espace suffisant sous l’abreuvoir pour le nettoyage des mangeoires.
  • Il est possible de placer l’abreuvoir à même l’élément séparateur de la mangeoire, au-dessus de la mangeoire, pourvu qu’il y ait 61 cm (24 po) d’espace libre au-dessus de l’abreuvoir.
  • Il peut arriver que des vaches dominantes empêchent des vaches soumises d’accéder aux abreuvoirs. Un panneau articulé à même l’élément séparateur de la mangeoire est la solution qu’un producteur a trouvée pour remédier à ce problème. D’autres solutions comprennent l’installation d’un abreuvoir des deux côtés ou le déplacement de la vache dans une autre stalle.
  • L’abreuvoir ne doit pas être installé au-dessus de la barre d’attache.
  • Les abreuvoirs situés au-dessus de la plate-forme de la stalle risquent de mouiller la litière, d’occasionner des mammites ou de rendre le sol glissant.
  • Régler le niveau d’eau en fonction du débit le plus fort. Un niveau d’eau de 5 à 8 cm (2 à 3 po) suffit souvent.
Vue de face de vaches dans une stalle entravée montrant un abreuvoir bien placé pour le confort des vaches
Figure 10. La distance entre le dessus de l’abreuvoir et l’obstacle au-dessus de celui-ci est supérieure à celle entre le museau et le chignon de la vache, ce qui assure un accès facile à l’eau. Avec cette disposition, on a suffisamment d’espace sous l’abreuvoir pour balayer les mangeoires.

Plate-forme : longueur et pente

La longueur de la plate-forme correspond à la distance entre le seuil de la stalle et la bordure de mangeoire. Utiliser la longueur de l’empreinte d’une vache couchée comme guide pour déterminer la longueur de la plate-forme. La longueur de la plate-forme doit permettre à une vache de se coucher parallèlement aux éléments séparateurs dans une posture en boule en ayant la queue et les pattes sur la plate-forme.

Éléments à considérer pour déterminer la longueur et la pente de la plate-forme

  • Une plate-forme longue de 1,78 m (70 po) convient à des génisses à leur première lactation dont la hauteur à la croupe est de 1,47 à 1,50 m (58 à 59 po).
  • Une plate-forme longue de 1,83 m (72 po) convient à des vaches Holstein à maturité ayant une hauteur à la croupe de 1,52 m (60 po).
  • La longueur de la plate-forme varie de 1,73 à 1,83 m (68 à 72 po). Certains producteurs disposent de plates-formes plus longues encore pour des vaches dont la hauteur à la croupe fait plus de 1,52 m (60 po).
  • Dans le cas des stalles revêtues de matelas ou de tapis, on mesure la longueur de la plate-forme du seuil de la stalle à la bordure de mangeoire.
  • Dans le cas de stalles avec garde-litière et litière de sable, la longueur de la plate-forme se mesure depuis l’intérieur du garde-litière jusqu’à la bordure de mangeoire. Si la stalle est bien pourvue en litière, on mesure la longueur de la plate-forme depuis la face extérieure du garde-litière (du côté du caniveau).
  • Les longueurs minimales des plates-formes indiquées ci-dessus ne permettent pas aux vaches de se coucher en ligne droite avec leurs pattes antérieures allongées. Les vaches se coucheront plutôt en diagonale ou auront la croupe au-dessus du caniveau si elles veulent adopter cette posture normale. Il faut éviter les plates-formes plus longues, car se posent alors le problème de la propreté des vaches et des stalles ainsi que les risques de mammite qui s’ensuivent.
  • La plate-forme de béton doit être inclinée vers le caniveau suivant une pente de 2 à 3 % (donc plus élevée à l’avant), soit à entre 3 et 5 cm (1,5 à 2,0 po) environ dans une stalle de 1,83 m (72 po).
  • Le plancher de l’étable doit aussi présenter une pente dans le sens de la longueur afin que le lactoduc soit partout à la même hauteur au-dessus de la plate-forme.

Litière ou tapis de stalle

Les plates-formes en béton ont besoin d’un revêtement moelleux pour offrir une surface de repos. Selon le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers, une couche abondante de litière constitue une pratique exemplaire. Les vaches ont besoin d’une surface moelleuse avec une bonne litière pour ne pas se blesser (figure 11).

Considérations relatives à la litière ou au tapis de stalle

  • Des obstacles empêchant les vaches de se coucher et des surfaces ou des litières inadéquates contribuent à l’agitation et à des blessures ou à des meurtrissures aux jarrets.
  • Des matelas remplis de caoutchouc ou de gel, des matelas de mousse recouverts de caoutchouc, des matelas de tous genres et des litières organiques (paille, sciure, mousse de tourbe) ou inorganiques (sable) contribuent à des degrés divers à rendre la surface plus moelleuse.
  • Les matelas ou tapis perdent leur moelleux avec le temps, de sorte qu’ils ont besoin d’être remplacés après quelques années d’utilisation.
  • On recouvre les matelas ou tapis de paille hachée, de sciure, de rabotures de bois mou séchées au four ou de mousse de tourbe.
  • Le choix de la litière doit tenir compte de la capacité d’absorption du matériau (pour garder les vaches au sec) et de la traction qu’il offre.
  • Les rabotures et copeaux de bois dur ne constituent pas des matériaux de litière acceptables.
  • Les tapis solides sont plus ou moins moelleux. Ils ont besoin d’être recouverts d’une généreuse couche de litière (par exemple, plus de 7 cm ou 3 po).
  • Certains matelas ou tapis ont tendance à former un « bassin » qui recueille l’urine et le lait, ce qui amène des problèmes de mammite en raison des mamelles, des pis et des flancs qui restent mouillés.
  • Certains tapis ou revêtements sont glissants et le deviennent encore plus lorsqu’ils sont recouverts de paille et qu’ils sont mouillés.
  • Les abreuvoirs installés au-dessus des plates-formes peuvent contribuer à mouiller le sol et à le rendre glissant.
  • Une mauvaise adhérence d’un pied sur le sol alors que l’autre pied est posé sur le revêtement de céramique de la mangeoire peut contribuer à faire déraper la vache vers l’avant au moment où elle se lève ou s’étire pour atteindre des aliments.
Vue arrière de vaches couchées dans des stalles de taille appropriée permettant une position de repos normale
Figure 11. Des stalles suffisamment larges et longues font en sorte que les vaches peuvent se coucher dans des postures normales. Une chaîne plus longue leur permet de se coucher la tête orientée vers l’arrière, en plus de leur offrir une plus grande liberté de mouvement pour se lever, se nettoyer et manifester les signes de l’œstrus.

Éléments séparateurs et largeur des stalles

Les éléments séparateurs déterminent la largeur dont disposent les vaches dans leur stalle. Il faut se fier à la largeur de l’empreinte de la vache pour déterminer celle, minimale, de la stalle (soit environ deux fois la largeur des hanches). Comme une largeur minimale empêche les vaches de se coucher dans des postures larges normales, les producteurs optent pour des largeurs supérieures aux largeurs minimales. Ils construisent les stalles entravées plus larges que les logettes des étables à stabulation libre.

Considérations relatives aux éléments séparateurs et à la largeur des stalles

  • On installe les éléments séparateurs à 1,37 m (54 po), de centre à centre, pour des vaches Holstein à maturité de format moyen, ce qui donne un espace de 1,32 m (52 po).
  • Dans la pratique, les éléments séparateurs sont installés à une distance, de centre à centre, de 1,27 à 1,37 m (de 50 à 60 po), afin d’offrir des largeurs de stalle de 1,22 m à 1,47 m (de 48 à 58 po), pour y loger des vaches de différentes statures ou aux besoins particuliers.
  • On installe un élément séparateur de chaque côté des stalles pour empêcher les vaches de se balancer à droite ou à gauche. Ainsi, les vaches ne peuvent contaminer les plates-formes de leurs fèces ou de leur urine, ni piétiner les mamelles de leurs voisines.
  • On choisit l’élément séparateur pour sa facilité d’utilisation par la vache lorsqu’elle sort de la stalle, ou son côté pratique pour le travailleur qui doit déplacer les trayeuses d’une stalle à l’autre. En règle générale, ces éléments séparateurs sont constitués d’un tuyau formant une boucle dont la membrure supérieure est inclinée vers l’arrière (figure 12).
  • L’élément séparateur doit laisser 76 cm (30 po) d’espace libre à l’arrière de la stalle (par exemple, pour une plate-forme de 1,83 m ou 72 po, l’élément séparateur aura 1,07 m ou 42 po). Les vaches ont besoin de cet espace pour reculer tout en se retournant pour sortir de leur stalle en toute sécurité.
  • Prévoir 30 cm (12 po) entre le dessus de la plate-forme et le dessous de la membrure inférieure de l’élément séparateur pour éviter que les vaches ne s’y coincent la tête.
  • On installe les supports pour le matériel de traite aux poteaux. Une vache pourra ainsi se balancer la tête facilement par-dessus l’élément séparateur sans obstruction.
  • Des entreprises de l’Ontario fabriquent des poteaux de soutien qui permettent de régler la hauteur de la barre d’attache, celle de l’élément séparateur et celle de l’abreuvoir.
Vue latérale de vaches dans une stalle entravée où sont utilisés des séparateurs
Figure 12. L’élément séparateur garde chaque vache dans sa stalle. Ici, l’élément séparateur se termine à environ 76 cm (30 po) du seuil de la stalle, afin de laisser tout l’espace voulu à la vache pour reculer dans la stalle adjacente lorsqu’elle sort de la sienne. On voit sur la photo que la membrure supérieure de l’élément séparateur est plus bas vers l’arrière, ce qui permet aux vaches de passer la tête facilement par-dessus. Ce modèle convient à des troupeaux recevant des rations totales mélangées.

Stalles d’extrémité

Une stalle d’extrémité doit fournir l’espace dont la vache a besoin pour s’y coucher et sortir de la stalle en reculant. L’espace doit être suffisant pour la croupe et le balancement de la tête.

Considérations relatives à l’utilisation de stalles d’extrémité

  • Utiliser un élément séparateur même à l’extrémité
  • Utiliser une barre d’arrêt ou un tuyau de plastique comme bordure d’extrémité
  • Utiliser le poteau pour y fixer les canalisations à vide et à lait
  • La présence de tuyaux verticaux et horizontaux dans les stalles d’extrémité nuit au retournement normal de la vache et aux mouvements de balancement de la tête. En sortant de la stalle, les vaches risquent de glisser ou de chuter en se heurtant à ces obstacles alors qu’elles cherchent à traverser le caniveau (figure 13).
  • S’il y a des bordures de béton dans les stalles d’extrémité, les vaches risquent de se blesser les pointes des hanches quand elles sont en position couchée (figure 14).
  • Les bordures de béton nuisent aux postures de pattes normales des vaches en position couchée.
  • Après l’exercice, quand elles reviennent à l’étable, les vaches boudent les stalles d’extrémité qui comportent des obstacles.
Vue latérale d’une stalle d’extrémité montrant des obstacles à la sortie
Figure 13. Les obstacles dans une stalle d’extrémité rendent la sortie de la stalle compliquée et hasardeuse pour les vaches.
Vue latérale d’une stalle d’extrémité ne montrant aucun obstacle à la sortie
Figure 14. Dans une stalle d’extrémité conçue pour en faciliter la sortie, la vache a de l’espace pour reculer et se balancer la tête. La bordure en plastique souple permet à la vache de s’étirer les pattes arrière vers la droite et réduit le risque de blessure comparativement à une bordure en béton.

Hauteur de la stalle

On entend par hauteur de la stalle la différence d’élévation entre le couloir et la plate-forme. La hauteur de la stalle influence la sécurité et le confort des vaches et des travailleurs.

Éléments à considérer pour déterminer la hauteur de la stalle

  • La plate-forme doit être de niveau et se trouver à au plus 5 cm (2 po) au-dessus du niveau du couloir.
  • Les vaches doivent pouvoir entrer dans les stalles et en sortir facilement sans avoir à sauter par-dessus le caniveau.
  • Les travailleurs doivent pouvoir y entrer et en sortir facilement. Il faut prendre en considération, notamment, des facteurs ergonomiques, la fatigue ou l’âge.
  • Les stalles doivent être ergonomiques pour les techniciens et vétérinaires devant y faire des examens et des opérations d’insémination.
  • La conception doit prendre en considération la profondeur du caniveau et la fréquence de raclage afin d’éviter les débordements dans le couloir ou sur la plate-forme.
Vue de l’extrémité de stalles entravées avec des vaches couchées et montrant une bonne hauteur par rapport au couloir
Figure 15. Pour répondre aux besoins de sécurité, de confort et d’ergonomie des vaches et des travailleurs, la différence d’élévation entre le couloir et la plate-forme peut être de 5 à 8 cm (2 à 3 po).

Caniveau et couloir

Le couloir et la plate-forme doivent offrir une bonne adhérence. La longueur de la foulée varie en fonction de l’adhérence des pieds au sol, de problèmes de boiteries et du gabarit de la vache. La largeur du caniveau doit être inférieure à la longueur d’une foulée de la vache.

Considérations relatives au caniveau et au couloir

  • Le caniveau doit être suffisamment large pour accueillir le racleur de 46 cm (18 po) du nettoyeur à caniveau.
  • En plus de garder les queues plus propres, les grilles surmontant les caniveaux offrent aux vaches un rappel visible qu’elles ont un caniveau à traverser.
  • Attacher la queue contribue aussi à la garder propre.
  • Le couloir doit offrir un dénivelé de 2,5 cm (1 po) entre son centre et le bord du caniveau.
  • Le revêtement en caoutchouc du couloir de circulation doit être excellent sur les plans de l’élasticité et de l’adhérence.

Dresseurs électriques

Les dresseurs électriques ont pour but d’enseigner aux vaches à se reculer avant d’arquer le dos pour déféquer ou uriner. Le but est de les amener à déféquer ou à uriner dans le caniveau plutôt que sur la plate-forme (figure 16). Les dresseurs électriques doivent être posés de manière à ne pas empêcher les comportements normaux des vaches.

Vue latérale de vaches dans des stalles entravées montrant un dresseur électrique bien placé
Figure 16. Bon positionnement du dresseur au-dessus de l’os de l’échine permettant à la vache, en se reculant un peu dans la stalle, d’arquer le dos et d’uriner dans le caniveau.

Considérations relatives à l’utilisation de dresseurs électriques

  • Les dresseurs électriques ne doivent pas limiter les mouvements normaux des vaches lorsqu’elles veulent manger, se lever ou se coucher.
  • Ces dispositifs ne doivent pas nuire à l’accès aux aliments ou à l’eau.
  • Pour des vaches Holstein logées sur des plates-formes de 1,73 à 1,83 m (68 à 72 po), le dresseur doit se situer à 1,22 m (48 po), soit une étendue de 1,19 à 1,24 m ou de 47 à 49 po dans un plan horizontal au-delà du seuil de la stalle.
  • Pour des vaches Jersey logées sur des plates-formes de 1,58 à 1,68 m (62 à 66 po), le dresseur doit se situer à 1,07 m (42 po), soit une étendue de 1,04 à 1,09 m ou de 41 à 43 po dans un plan horizontal au-delà du seuil de la stalle.
  • Pour le dressage (environ 24 heures), le dresseur doit arriver à environ 5 cm (2 po) au-dessus de l’os de l’échine.
  • Après la période de dressage, on relève le dresseur pour qu’il arrive à environ 10 cm (4 po) au-dessus de l’os de l’échine.
  • Pour corriger une mauvaise posture, il est possible de baisser le dresseur de 5 cm (2 po) pour une période de rattrapage de 24 heures et de le remonter ensuite à nouveau à 10 cm (4 po) au-dessus de l’os de l’échine.
  • Le dresseur doit pouvoir être réglé verticalement et horizontalement pour chaque vache.
  • Les dresseurs doivent être solidement fixés pour ne pas tomber sur les vaches.
  • La distance entre le dresseur et la vache doit être d’au moins 5 cm (2 po).
  • On doit monter le dresseur plus haut quand une vache est en chaleur ou qu’on s’attend à ce qu’elle le soit.
  • Le dresseur doit être alimenté par un courant de basse tension (p. ex. 2500) et administrer de faibles décharges (p. ex. de 0,1 à 0,2 joule).
  • La source d’alimentation électrique doit être mise à la terre, non pas à des éléments de la structure de l’étable, mais au moyen d’une tige de mise à la terre située à l’extérieur de l’étable et exclusivement destinée à cette fin.
  • Le bon positionnement des dresseurs influence directement la propreté des stalles et des vaches et indirectement la santé des pis et des sabots.
  • Des dresseurs installés et entretenus correctement sont des éléments indispensables des stalles.
  • Il peut être difficile de garder les stalles propres si les vaches doivent s’avancer pour manger et qu’elles défèquent alors qu’elles sont avancées.
  • Des dresseurs mal positionnés empêchent les vaches de manifester clairement les signes de l’œstrus, ce qui rend difficile la détection des chaleurs et risque de nuire à la performance reproductive.
  • Des dresseurs mal positionnés forcent les vaches à manger à genou.
  • Des dresseurs électriques mal positionnés forcent les vaches à uriner ou à déféquer sans arquer le dos (figure 17).
  • L’emplacement des canalisations à lait et à vide ne doit pas nuire au bon positionnement du dresseur. La priorité doit être accordée au dresseur (figure 18).
  • Les directives d’installation devraient comprendre un mode d’emploi.
Vue latérale d’une vache dans une stalle entravée montrant un dresseur électrique bien placé
Figure 17. Le dresseur doit arriver à au moins 5 cm (2 po) au-dessus de l’os de l’échine, légèrement en avant du point où le dos commence à arquer quand une vache défèque ou urine.
Vue latérale de vaches dans une stalle entravée montrant un dresseur électrique bien placé par rapport aux canalisations à lait et à vide
Figure 18. L’emplacement du dresseur doit avoir la priorité sur l’emplacement des canalisations à lait et à vide.
  • Le régime alimentaire et la consistance des déjections influencent la propreté de la stalle et la pertinence des dresseurs électriques.
  • La posture de la vache et la courbure plus ou moins prononcée de son dos lorsqu’elle défèque varient selon les aliments consommés et les pratiques d’alimentation.
  • En règle générale, une alimentation composée de foin sec et d’un peu de maïs ensilé donne un fumier ferme qui oblige la vache à arquer le dos pour déféquer.
  • En revanche, il arrive que la vache n’arque pas le dos et qu’elle lève peu la queue si son alimentation la prédispose aux diarrhées.
  • On peut remédier aux problèmes de malpropreté des vaches et à l’échec apparent des dresseurs en servant aux vaches des aliments de nature à raffermir le fumier et à obliger les vaches à arquer le dos pour la défécation.

Résumé

Les besoins en espace dont il faut tenir compte et les dimensions des stalles recommandées pour une vache Holstein canadienne à maturité sont résumés ci-dessous.

Barre d’attache

  • Hauteur mesurée par rapport à la plate-forme en béton (ajout du revêtement)
  • Hauteur de 1,12, 1,17 et 1,22 m (44, 46 et 48 po) par rapport à la face supérieure du revêtement posé sur la plate-forme (pieds des vaches)
  • Positionnement à 20 à 30 cm (8 à 12 po), de centre à centre, par rapport à la bordure de mangeoire
  • Positionnement à 2,18 m (86 po) par rapport au seuil de la stalle

Plate-forme de la stalle

  • Longueur pour les génisses à leur première lactation : 1,78 m (70 po)
  • Longueur pour les vaches à maturité : 1,83 m (72 po)
  • Pente de 2 %, soit de 38 à 51 mm (1,52 po) pour une plate-forme de stalle d’une longueur de 1,83 m (6 pi)
  • Hauteur de 5 cm (2 po) par rapport au couloir

Chaîne

  • Longueur : sur le dessus de la bordure de mangeoire (y compris le mousqueton)

Largeur de la stalle

  • 1,37 m (54 po) de centre à centre
  • Étendue de 1,2 à 1,52 m (50 à 60 po) selon la stature et les besoins particuliers de la vache

Bordure de mangeoire

  • Hauteur de 30 cm (12 po) par rapport à une plate-forme de béton
  • Hauteur de 20 cm (8 po) par rapport à la litière ou au tapis de stalle
  • Hauteur de 10 à 15 cm (4 à 6 po) par rapport à la table d’alimentation
  • Largeur de 15 cm (6 po)

Éléments séparateurs

  • 76 cm (30 po) plus courts que la plate-forme

Dresseur électrique

  • 1,22 m (48 po) au-delà du seuil de la stalle
  • Étendue de 1,19 à 1,24 m (47 à 49 po)

Table d’alimentation : surface de mangeoire

  • Largeur de 60 cm (24 po)
  • Hauteur de 10 cm (4 po) au-dessus de la surface (litière)

Caniveau (seuil de la stalle)

  • Profondeur de 40 cm (16 po)
  • Largeur de 48 cm (18 po)

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