Avis de non-responsabilité

Depuis 2020, nous recommandons aux producteurs d’utiliser d’autres types d’étables au lieu de stalles à stabulation entravée pour toutes les nouvelles constructions. Les solutions d’hébergement libre sont la seule option viable à long terme en raison de la période d’amortissement des étables et de leur durée de vie, ainsi que d’autres considérations.

Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers exige que « les étables nouvellement construites doivent permettre une liberté de mouvement et des interactions sociales quotidiennes et sans entrave tout au long de l’année » à compter du 1er avril 2024. Pour toutes les étables existantes, « à compter du 1er avril 2027, les vaches ne doivent pas être attachées en permanence tout au long de leur cycle de production (vêlage à vêlage). Elles doivent avoir suffisamment d’occasions régulières de se déplacer librement pour favoriser leur bien-être ».

Concepts

Le choix de l’étable et le type de gestion influent sur le comportement, la santé, la longévité et le rendement des vaches, de même que sur la rentabilité d’une ferme laitière. Une vache qui a peur ou dont les conditions de logement ne correspondent pas à ses besoins est susceptible de développer des comportements indésirables ou anormaux et de contracter des maladies. On juge du confort d’une vache à son comportement et aux maladies qui l’affectent. Les états pathologiques liés à un problème de confort sont, notamment, la boiterie, les blessures au jarret ou au cou, la mammite, la fièvre vitulaire, la cétose et le déplacement de la caillette. La façon de se comporter d’un animal qui se repose, se nourrit, se déplace ou se tient dans sa stalle fournit d’autres renseignements sur son confort. Les interactions positives entre une vache, le lieu où elle vit et le personnel qui s'en occupe contribuent au bien-être de l’animal, à la satisfaction des employés et à une bonne production du troupeau (Anderson, 2001).

Buts

Lorsque leur stalle est confortable, les vaches y restent couchées 60 % du temps. Elles passent très peu de temps en position « perchée » ou en station debout. La stalle idéale comporte un espace ouvert suffisant à l’avant pour que l’animal puisse se lever et se coucher normalement, sans danger et sans crainte de se blesser. De plus, la vache dispose de l’espace nécessaire pour adopter toutes les postures normales en position couchée et pour se lever et se coucher en ligne droite. Une vache propre dans une stalle propre est un indice de confort de la stalle. Dans une étable bien conçue, les vaches s'adaptent facilement à leur milieu, ont aisément accès à la nourriture, à l’eau et à l’ombre, et sont peu exposées à des risques de blessure. Le présent document décrit le comportement qu'une vache doit avoir lors de l’évaluation du confort des animaux dans une étable à stabulation libre ou à stabulation entravée. Les comportements fournissent des renseignements (indicateurs) pratiques sur un système de logement.

Postures en position couchée

En position couchée, dans leur stalle, les vaches adoptent l’une des quatre postures normales suivantes : longue, large, en boule ou étroite. Dans la posture longue, elles sont couchées, la tête tendue vers l’avant. Dans la posture en boule, elles posent la tête sur leur flanc et se plongent dans un sommeil actif. Dans la posture étroite, elles reposent davantage sur leur sternum, le cou légèrement arqué et les pattes arrière ramenées près du corps. Les pattes avant peuvent être allongées ou non. Dans la posture large, elles sont plutôt couchées sur le flanc et les pattes arrière sont étendues. On trouve aussi la posture en décubitus latéral où la vache est complètement couchée sur le flanc, les pattes et la tête étendues.

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Vache jersiaise couchée dans la posture longue avec une patte antérieure étendue vers l’avant.
Figure 1. Vache jersiaise couchée dans la posture longue avec une patte antérieure étendue vers l’avant.

Station debout

En station debout, une vache a les quatre pattes sur la plate-forme de sa logette. Le temps passé en station debout comprend également les tentatives ratées qu'elle fait pour se coucher.

On a aussi observé des comportements stéréotypés dans cette position, notamment lorsque l’animal appuie fermement le museau contre les éléments structurels de sa stalle ou qu'il agrippe des tuyaux.

Certaines vaches en station debout dans leur logette balancent continuellement la tête de gauche à droite, comme si elles vérifiaient la circulation avant de traverser une rue passante. On a appelé ce comportement « valse d’hésitation ». Dans des stalles entravées et étroites, où il y a des séparations à toutes les deux vaches, il se peut que l’espace soit insuffisant pour que deux vaches soient couchées en même temps. Dans ces étables, une vache se tient debout, tandis que l’autre est couchée. Les vaches se tiendront debout dans les stalles recouvertes d’une couche de litière moelleuse plutôt que de circuler dans des couloirs en béton. La station debout sera également plus longue chez les vaches qui boitent ou qui disposent d’une litière trop dure (Cook, 2004).

Les vaches laitières se tenant debout dans leur logette sont autant d'« indices » qui révèlent la présence de dangers dans leur environnement. Les stalles situées les plus près du distributeur de fourrage se remplissent en premier et les vaches sont couchées. Celles de la rangée d’en face restent en station debout pendant très longtemps dans ces logettes de 4,5 m (15 pi) disposées face à face. Dans ces stalles, la présence d’une vache qui fait face à une autre et plusieurs autres caractéristiques constituent des obstacles au confort des animaux.
Figure 2. Les vaches laitières se tenant debout dans leur logette sont autant d'« indices » qui révèlent la présence de dangers dans leur environnement. Les stalles situées les plus près du distributeur de fourrage se remplissent en premier et les vaches sont couchées. Celles de la rangée d’en face restent en station debout pendant très longtemps dans ces logettes de 4,5 m (15 pi) disposées face à face. Dans ces stalles, la présence d’une vache qui fait face à une autre et plusieurs autres caractéristiques constituent des obstacles au confort des animaux.

Position « perchée »

En position « perchée », les vaches se tiennent debout avec les pattes avant sur la plate-forme de leur stalle et les pattes arrière dans le couloir. Ce comportement peut également décrire une vache couchée dont une partie du corps se trouve dans la stalle et l’autre dans le couloir. Les maladies de la corne des onglons sont plus fréquentes dans les étables où les conditions favorisent la position « perchée » chez les vaches (Philipot, 1994).

La position « perchée » des vaches couchées constitue un facteur de contamination de la mamelle, des trayons, des pattes et de la queue, et un facteur de risque lié à la mammite. Le temps passé en position « perchée » peut durer de plusieurs minutes à plus d’une heure.

L’incidence de ce comportement augmente souvent avec les mesures de contrôle de la propreté appliquées dans les stalles, comme la barre d’arrêt placée vers l’arrière de la stalle, la barre réglable placée à l’avant de la stalle, une plate-forme plus courte ou l’utilisation d’une surface de repos peu confortable. Selon une étude, la fréquence de ce comportement a diminué lorsqu'on a augmenté la largeur des logettes de 112 à 132 cm (de 44 à 52 po).

Dans certaines étables à stabulation entravée, les vaches ont tendance à adopter la position « perchée », c'est-à-dire qu'elles se tiennent à moitié sur la plate-forme avec les deux pattes arrière dans le caniveau. Il se peut que le système de retenue et un espace frontal insuffisant favorisent ce comportement.

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En position « perchée », les vaches sont debout avec les pattes avant sur la plate-forme de leur stalle et les pattes arrière dans le couloir. C'est également la description d’une vache couchée dont une partie du corps se trouve dans la stalle et l’autre dans le couloir. Cette position indique aussi un problème de boiterie. Le fait que des vaches se tiennent en position « perchée » révèle la présence de risques pour la santé dans les stalles ou un problème de boiterie.
Figure 3. En position « perchée », les vaches sont debout avec les pattes avant sur la plate-forme de leur stalle et les pattes arrière dans le couloir. C'est également la description d’une vache couchée dont une partie du corps se trouve dans la stalle et l’autre dans le couloir. Cette position indique aussi un problème de boiterie. Le fait que des vaches se tiennent en position « perchée » révèle la présence de risques pour la santé dans les stalles ou un problème de boiterie.

Stations debout et couchée en diagonale

En station debout ou couchée en diagonale, l’animal est placé en biais dans sa stalle. De cette manière, il a suffisamment d’espace pour se tenir les quatre pattes dans la stalle, exécuter un mouvement vers l’avant, éviter la vache qui occupe la stalle en face ou se coucher et avoir tout le corps sur la litière. Si les vaches adoptent la station debout ou couchée en diagonale dans une stalle, c'est que l’espace est insuffisant pour qu'elles se tiennent ou se couchent droites ou pour qu'elles effectuent un mouvement vers l’avant sans obstruction. Elles utilisent l’hypoténuse d’un triangle rectangle imaginaire dans la stalle pour nous avertir qu'elles sont limitées dans leurs mouvements.

Dans certaines stalles entravées, les vaches vont se tenir debout ou se coucher en diagonale en raison d’une ouverture frontale trop étroite, d’une plate-forme trop courte, d’une bordure de mangeoire trop haute ou d’un mauvais positionnement de la barre d’attache ou du dresseur électrique.

Vaches se tenant en position couchée ou debout en diagonale (en biais) dans une logette afin d’éviter les obstacles qui les gênent dans leurs mouvements. Dans cette étable, dont les logettes à ouverture frontale mesurent 4,9 m (16 pi) du seuil de la logette à la bordure de mangeoire, les vaches effectuent un mouvement en diagonale 81 % du temps lorsque la stalle d’en face est occupée et 34 % du temps lorsque la stalle d’en face est libre.
Figure 4. Vaches se tenant en position couchée ou debout en diagonale (en biais) dans une logette afin d’éviter les obstacles qui les gênent dans leurs mouvements. Dans cette étable, dont les logettes à ouverture frontale mesurent 4,9 mm (16 pi) du seuil de la logette à la bordure de mangeoire, les vaches effectuent un mouvement en diagonale 81 % du temps lorsque la stalle d’en face est occupée et 34 % du temps lorsque la stalle d’en face est libre. (Anderson, 2003)

Stations debout et couchée droites — Ouverture frontale

En station debout ou couchée droite, la vache se place parallèlement aux éléments de séparation des stalles. L’ouverture frontale désigne l’espace ouvert à l’avant d’une stalle qui permet aux vaches de se tenir debout, de s'accroupir, de se coucher et de se relever en ligne droite.

Des vaches qui se tiennent droites dans leur logette, qui y entrent sans problème et qui s'y couchent rapidement, qui passent peu de temps debout et se tiennent rarement en position « perchée » signalent que les stalles ont une ouverture frontale adéquate. L’ouverture frontale explique pourquoi les logettes installées face à face mesurent 5,5 m (18 pi) et celles qui donnent sur un mur mesurent 3 m (10 pi).

L’ouverture frontale permet aux vaches de se tenir et de se coucher droites dans leur stalle. Ces stalles de 5,5 m (18 pi) à ouverture frontale fournissent l’espace nécessaire aux mouvements vers l’avant, réduisent les effets de la chaleur dégagée par les animaux et évitent les comportements dominants-dominés.
Figure 5. L’ouverture frontale permet aux vaches de se tenir et de se coucher droites dans leur stalle. Ces stalles de 5,5 m (18 pi) à ouverture frontale fournissent l’espace nécessaire aux mouvements vers l’avant, réduisent les effets de la chaleur dégagée par les animaux et évitent les comportements dominants-dominés.

Station couchée vers l’arrière

En station couchée vers l’arrière, une vache a la tête qui pointe en direction du couloir de l’étable à stabulation libre. Ce comportement indésirable fait en sorte que l’animal ramène du fumier à l’avant de la stalle et que celle-ci requiert davantage de nettoyage.

Les veaux et les génisses adoptent ce comportement lorsqu'ils sont élevés dans des logettes aux dimensions inappropriées et ils le gardent souvent jusqu'à ce qu'ils atteignent l’âge adulte. Certains persistent à le conserver même si les stalles sont de dimensions adéquates. Les vaches adultes, de leur côté, adoptent ce comportement pour éviter des éléments qui leur causent de la frustration ou de la douleur dans leur logette. Certains croient que ce comportement est attribuable au fait que les logettes sont trop larges, ce qui peut être le cas dans les logettes mesurant plus de 137 cm (54 po) de largeur, mais elles sont extrêmement rares. Toutefois, des vaches au caractère déterminé se coucheront vers l’arrière dans des stalles mesurant moins de 122 cm (48 po) de largeur. De tous, cette position est sans doute le comportement d’évitement le plus évident.

Les vaches en station couchée vers l’arrière tournent le dos aux éléments qui leur déplaisent dans leur stalle et regardent vers l’espace ouvert dont elles ont besoin pour exécuter des mouvements naturels.
Figure 6. Les vaches en station couchée vers l’arrière tournent le dos aux éléments qui leur déplaisent dans leur stalle et regardent vers l’espace ouvert dont elles ont besoin pour exécuter des mouvements naturels.

Agitation ou longs épisodes en station couchée

Par agitation, on entend un animal qui remue constamment lorsqu'il est couché ou qui change fréquemment de posture alors qu'il est en position couchée, passant de la posture étroite à la posture large.

Lorsque l’animal s'agite, le bas des pattes arrière se déplace sur la plate-forme et ce mouvement exerce un frottement sur l’extérieur du jarret. De plus, le haut des pattes retombe dans le couloir, ce qui exerce un frottement sur l’intérieur du jarret.

Si les bordures d’arrêt des logettes et les bordures de mangeoire des stalles entravées sont trop hautes, elles empêchent les vaches de tendre leurs pattes antérieures vers l’avant, ce qui les rend agitées. D’autres facteurs d’obstruction, des blessures ou des problèmes de boiterie rendent difficile ou même douloureux le mouvement de lever des vaches, ce qui les pousse à prolonger les épisodes en station couchée ou à éviter de changer de posture lorsqu'elles sont couchées.

Les vaches agitées changent souvent de position, poussent la litière en dehors de leur stalle et s'infligent des blessures aux pattes à la suite de traumatismes répétés. L’agitation et les blessures chez les animaux révèlent un malaise ou la présence d’éléments qui gênent les mouvements de coucher normaux.
Figure 7. Les vaches agitées changent souvent de position, poussent la litière en dehors de leur stalle et s'infligent des blessures aux pattes à la suite de traumatismes répétés. L’agitation et les blessures chez les animaux révèlent un malaise ou la présence d’éléments qui gênent les mouvements de coucher normaux.

Occupation en alternance

Dans un système d’occupation en alternance, une logette sur deux est occupée et la logette d’en face est vide.

Ainsi, les vaches bénéficient de plus d’espace social, elles peuvent exécuter des mouvements vers l’avant sans obstruction et elles évitent de subir la domination d’une vache logée dans la stalle d’en face.

L’occupation en alternance est la solution évidente aux grandes étables peu remplies, dans lesquelles les vaches peuvent choisir une stalle où celle d’en face est libre ou occupée. Puisque les bovins ont besoin d’espace social, ils choisissent leurs voisins selon l’âge, le tempérament ou le rang de ceux-ci dans le troupeau.

L’occupation en alternance où les vaches occupent une stalle sur deux est évidente dans ces stalles de 4,6 m (15 pi) disposées face à face. Si les animaux sont ainsi répartis, cela indique que les stalles sont courtes et que l’espace social est inadéquat, et non une répugnance à se trouver en face d’un autre animal.
Figure 8. L’occupation en alternance où les vaches occupent une stalle sur deux est évidente dans ces stalles de 4,6 m (15 pi) disposées face à face. Si les animaux sont ainsi répartis, cela indique que les stalles sont courtes et que l’espace social est inadéquat, et non une répugnance à se trouver en face d’un autre animal.

Groupement

Par groupement, on entend le rassemblement de vaches dans une zone de l’étable à stabulation libre pendant de longues périodes. Les animaux évitent de toute évidence certains autres endroits. Les producteurs ontariens observent les groupements d’animaux autour du bassin à eau ou aux extrémités de l’étable en été. Des variations dans la température ou dans la circulation de l’air peuvent inciter les animaux à se regrouper. M.W. Overton (2002) a conclu que la proportion d’animaux couchés diminuait à mesure que la température de l’étable augmentait, et qu'on observait la proportion moyenne la plus élevée d’animaux couchés (86 %) lorsque les températures enregistrées étaient les plus faibles (14,9 °C ou 58,8 °F). Dans ses conférences, M.W. Overton indique que les vaches évitent le soleil et choisissent de se tenir dans les parties ombragées de l’étable. Le pourcentage d’animaux debout augmente à mesure que la température ambiante augmente (Shultz, 1984). La station debout permet un refroidissement par évaporation maximal des surfaces du corps (Igono, 1987). En Finlande, E. Manninen (2002) a indiqué que les vaches évitaient le sable et préféraient la paille et les tapis en caoutchouc moelleux tant en hiver qu'en été. Ses vaches préféraient la paille aux tapis en caoutchouc moelleux en hiver, mais elles n'affichaient aucune préférence en été.

Mouvements de lever et de coucher

Normalement, la vache se lève et se couche avec facilité et sans hésitation. Lorsqu'elle se lève, elle propulse d’abord la tête vers l’avant, pour la rétracter ensuite, puis elle baisse et relève la tête. En fait, elle baisse la tête au point que son menton touche le sol. Par ce mouvement de bascule, elle fait passer son poids vers l’avant pour soulever son arrière-train. Elle commence ensuite à relever légèrement la partie avant de son corps et l’arrière-train suit, propulsé par les pattes arrière. Quand l’animal se soulève, les épaules se déplacent vers l’avant (longitudinalement avec le corps) d’environ 40 cm (16 po) et la tête d’environ 60 cm (24 po).

Tout objet se trouvant dans la portée de ce mouvement normal gêne l’animal qui se lève ou se couche. En observant et en écoutant attentivement l’animal, il est possible de repérer ce qui gêne ses mouvements, p. ex., le menton qui frotte sur le sol, la tête qui se cogne, le garrot qui frappe un obstacle, les pieds qui donnent des coups et les genoux qui s'entrechoquent.

Pour arriver à se lever ou à se coucher, l’animal modifie son coup de tête normal, son élan et ses balancements de la tête de gauche à droite, de sorte que ce qui s'effectuait gracieusement devient une série de mouvements traînants de l’avant et de l’arrière-train. Quand elle rencontre un obstacle, la vache décrit un arc avec la tête, comme dans un « saut de ski », au lieu de donner un coup de tête normal.

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Le lever de l’animal s'accompagne d’un mouvement vers l’avant. Les flèches indiquent le mouvement qu'effectue le museau d’un animal au moment de se lever. Le lever s'accompagne aussi de mouvements de la tête vers le bas, puis vers le haut. L’animal fait également un pas vers l’avant d’environ 46 cm (18 po) avec une patte avant. La patte qui s'avance passe généralement par-dessus un obstacle de 10 cm (4 po); c'est ce qui permet d’établir la hauteur maximale d’une bordure d’arrêt.
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Le lever de l’animal s'accompagne d’un mouvement vers l’avant. Les flèches indiquent le mouvement qu'effectue le museau d’un animal au moment de se lever. Le lever s'accompagne aussi de mouvements de la tête vers le bas, puis vers le haut. L’animal fait également un pas vers l’avant d’environ 46 cm (18 po) avec une patte avant. La patte qui s'avance passe généralement par-dessus un obstacle de 10 cm (4 po); c'est ce qui permet d’établir la hauteur maximale d’une bordure d’arrêt.
Figure 9. Le lever de l’animal s'accompagne d’un mouvement vers l’avant. Les flèches indiquent le mouvement qu'effectue le museau d’un animal au moment de se lever. Le lever s'accompagne aussi de mouvements de la tête vers le bas, puis vers le haut. L’animal fait également un pas vers l’avant d’environ 46 cm (18 po) avec une patte avant. La patte qui s'avance passe généralement par-dessus un obstacle de 10 cm (4 po); c'est ce qui permet d’établir la hauteur maximale d’une bordure d’arrêt.

Léchage sous la patte arrière et nettoyage

Le léchage sous la patte arrière désigne le mouvement qu'effectue la vache avec sa langue lorsqu'elle nettoie le pli entre sa mamelle et sa patte. Ce comportement ne devrait pas être ignoré, car c'est un indicateur de l’état du plancher (glissant ou non). Il peut également permettre à l’animal de prévenir l’échauffement entre la patte et la mamelle. Pour faire ce mouvement, l’animal se tient sur ses deux pattes avant et sur une patte arrière, comme l’indiquent les figures 11 et 12.

Dans les étables à stabulation entravée traditionnelles et les étables plus anciennes où l’on utilisait des cornadis, le système de retenue peut empêcher les vaches de se lécher sous la patte arrière. Une chaîne de 46 à 53 cm (18 à 21 po) dans un système de barre d’attache unique n'offre pas à la majorité des vaches la liberté de mouvement nécessaire pour cela. Un système à deux chaînes (la « stalle confort » en Ontario) ne permet pas non plus ce mouvement.

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Selon une étude de Barbara Benz (Jungbluth, Benz, 2003), on note un comportement de léchage sous la patte arrière plus fréquent sur les planchers recouverts de caoutchouc étant donné que les vaches peuvent se tenir sur trois pattes sans glisser. Elle a remarqué que l’absence de cette activité chez les vaches constitue un indicateur fiable d’un plancher trop glissant.
Figure 10. Selon une étude de Barbara Benz (Jungbluth, Benz, 2003), on note un comportement de léchage sous la patte arrière plus fréquent sur les planchers recouverts de caoutchouc étant donné que les vaches peuvent se tenir sur trois pattes sans glisser. Elle a remarqué que l’absence de cette activité chez les vaches constitue un indicateur fiable d’un plancher trop glissant.
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Les nouvelles stalles entravées offrent l’espace nécessaire aux vaches pour se nettoyer entre la patte et la mamelle. Dans cette étable-ci, la barre d’attache est située à 122 cm (48 po) au-dessus de la plate-forme et la chaîne va jusqu'au-dessus de la bordure de mangeoire. Cette stalle de 152 cm (60 po) de largeur est réservée aux vaches avant et après le vêlage. Elle offre un espace suffisant pour plusieurs postures normales en position couchée et pour les séances de toilettage.
Figure 11. Les nouvelles stalles entravées offrent l’espace nécessaire aux vaches pour se nettoyer entre la patte et la mamelle. Dans cette étable-ci, la barre d’attache est située à 122 cm (48 po) au-dessus de la plate-forme et la chaîne va jusqu'au-dessus de la bordure de mangeoire. Cette stalle de 152 cm (60 po) de largeur est réservée aux vaches avant et après le vêlage. Elle offre un espace suffisant pour plusieurs postures normales en position couchée et pour les séances de toilettage.

Syndrome de la vache à genoux

Le syndrome de la vache à genoux désigne la position que prend la vache laitière qui s'accroupit sur ses genoux avant tout en gardant ses pattes arrière droites. Les producteurs n'aiment pas que les vaches adoptent ce comportement, car, dans cette position, elles défèquent dans la litière de la stalle. Dans une litière souillée, les trayons et les mamelles se salissent, ce qui augmente le temps de préparation de la mamelle avant la traite, hausse les risques de mammite et nuit à la qualité du lait.

Dans certaines stalles entravées, les vaches ont tendance à s'agenouiller pour éviter le dresseur électrique installé trop près du dessus de leur épaule ou bien en avant et en bas du garrot. Elles s'agenouillent aussi pour atteindre leur nourriture lorsque la mangeoire est placée à la hauteur de leurs pieds ou plus bas. Les vaches se mettent aussi à genoux pour aller chercher de la nourriture qui n'est pas à leur portée.

Il y a des vaches qui écartent les pattes sur les côtés de façon à diminuer la hauteur de l’épaule et de la tête pour accéder à de la nourriture. Cette position fait une pression sur la partie interne de l’onglon avant et peut favoriser les contusions de la sole. Les vaches souffrant de fourbure ont tendance à s'agenouiller pour manger.

Dans les stalles entravées et les logettes, il arrive que les vaches s'agenouillent pour des périodes prolongées en réaction à ce qui gêne leurs mouvements normaux de lever ou de coucher. En général, ce comportement est attribuable au fait que les animaux n'ont pas l’espace voulu pour donner un coup de tête et prendre leur élan, mais il se peut aussi que ce soit en raison d’un mauvais positionnement de la barre d’arrêt dans les logettes.

Les vaches adoptent la position agenouillée pour s'adapter aux difficultés qu'elles rencontrent dans leur environnement, <abbr title=p. ex., une barre d’attache basse ou une mangeoire au niveau ou sous le niveau de leurs pieds." src="https://www.ontario.ca/files/2024-01/omafra-dairy-cow-comfort-cow-behaviour-judge-free-stall-and-tie-stall-barns-figure-12-en-2024-01-03.jpg" width="500" />
Figure 12. Les vaches adoptent la position agenouillée pour s'adapter aux difficultés qu'elles rencontrent dans leur environnement, p. ex., une barre d’attache basse ou une mangeoire au niveau ou sous le niveau de leurs pieds.

Position assise en chien

En position assise en chien, la vache est littéralement assise comme un chien sur son arrière-train avec les pattes avant en extension. Cette position peut également être associée au mouvement de lever du cheval, car la vache soulève d’abord la partie avant de son corps, et l’arrière-train ensuite.

Ce comportement révèle la présence de plusieurs éléments de la stalle qui nuisent au confort de la vache. Il peut également indiquer que l’animal a une blessure à une patte avant. Les vaches ayant des blessures au genou se reposent souvent avec la patte allongée en raison de l’enflure l’empêchant de la replier. Ces vaches vont alors choisir, par nécessité, d’allonger les deux pattes antérieures et de se lever à la manière d’un cheval.

Il arrive toutefois que des vaches qui n'ont aucune blessure aux membres antérieurs choisissent de s'asseoir en chien et de se lever à la manière d’un cheval. Dans des étables à stabulation entravée dotées de stalles confort, certaines vaches n'arrivent pas à s'adapter au peu d’espace dont elles disposent pour prendre leur élan et aux chaînes qui gênent l’exécution de leurs mouvements vers l’avant. Elles y arrivent en se levant comme un cheval et elles s'assoient souvent comme un chien pendant plusieurs minutes. Dans les étables à stabulation libre où l’espace n'est pas suffisant pour les mouvements normaux de lever et de coucher, il arrive qu'une ou plusieurs vaches adoptent la position assise en chien. Dans la figure 14, il est à noter que la bordure d’arrêt est à 30 cm (12 po) et la barre d’arrêt à 117 cm (46 po) au-dessus de la plate-forme. Ce sont peut-être ces éléments qui sont à l’origine de la douleur et de la peur de l’animal et qui l’ont amené à modifier ses mouvements normaux de lever.

Il ne faut pas confondre la position assise en chien avec celle de la grenouille qui est caractérisée par une extension complète ou partielle vers l’avant des deux pattes arrière posées le long du corps couché. Chez les bovins, la position de la grenouille indique une luxation de la hanche, une rupture des muscles adducteurs ou une paralysie du nerf obturateur.

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La vache de la photo est assise comme un chien et lorsqu'elle se lève à la manière d’un cheval, elle soulève d’abord la partie avant de son corps. Il arrive que la vache tienne la position assise en chien pendant plusieurs minutes avant de se lever. Ce comportement peut s'accompagner de plusieurs tentatives de se lever et de quelques beuglements.
Figure 13. La vache de la photo est assise comme un chien et lorsqu'elle se lève à la manière d’un cheval, elle soulève d’abord la partie avant de son corps. Il arrive que la vache tienne la position assise en chien pendant plusieurs minutes avant de se lever. Ce comportement peut s'accompagner de plusieurs tentatives de se lever et de quelques beuglements.

Stéréotypie et pression sur le museau

La stéréotypie désigne la répétition excessive de comportements apparemment inutiles. Les comportements stéréotypés sont anormaux et constituent une forme de réaction comportementale à des conditions difficiles ou pénibles.

Le comportement de la vache qui applique une pression sur son museau, comme sur la figure 14, peut passer inaperçu ou être considéré comme normal pour certains animaux dans un troupeau, mais il peut indiquer la présence d’éléments qui perturbent les bovins.

Il se peut que l’élément déclencheur de la stéréotypie chez les animaux soit difficile à cerner ou soit attribuable à plusieurs facteurs. Grâce à des enregistrements vidéo effectués dans une étable à stabulation entravée, on a pu observer une vache adulte Holstein exercer une pression de façon répétitive sur son museau. La stalle comporte une ouverture large, une seule barre d’attache (située à 102 cm [40 po] au-dessus de la plate-forme) et une chaîne de 46 cm (18 po) rattachée à un collier en cuir. La plate-forme, mesurée depuis le seuil de la stalle jusqu'à la bordure de mangeoire , est longue de 168 cm (66 po). La stalle mesure 117 cm (46 po) de largeur et comporte deux montants verticaux, situés à 30 cm (12 po) du seuil de la stalle. Le temps que passe la vache en station couchée est d’environ 8 heures par période de 24 heures. Lorsqu'elle s'allonge pour se reposer, ses hanches heurtent les montants. Quand elle se tient debout et qu'elle ne mange pas, ne rumine pas ou n'est pas en train de se faire traire, elle appuie le museau de façon répétée sur le montant de la barre d’attache et se dandine constamment sur une patte et sur l’autre. Elle ne présente aucun signe d’infection aux pieds. C'est donc un ensemble de caractéristiques de la stalle qui pourrait l’avoir amenée à adopter ce comportement.

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La vache noire était portée à presser son museau de façon répétitive sur le tuyau en acier inférieur de l’élément séparateur ou sur le tuyau transversal supportant la séparation. Ses comportements répétitifs variaient en durée, de quelques secondes à plusieurs minutes, avec plusieurs épisodes d’environ 30 minutes au cours de la journée.
Figure 14. La vache noire était portée à presser son museau de façon répétitive sur le tuyau en acier inférieur de l’élément séparateur ou sur le tuyau transversal supportant la séparation. Ses comportements répétitifs variaient en durée, de quelques secondes à plusieurs minutes, avec plusieurs épisodes d’environ 30 minutes au cours de la journée.

Stalles et comportement — Positions couchée, debout, « perchée »

Les visiteurs profitent souvent de leur passage éclair dans une étable pour évaluer le comportement des vaches et le confort des stalles. Ils observent le temps que passent les animaux dans les positions couchée, debout et « perchée » et utilisent ces données pour mesurer la réaction d’une vache à sa stalle. L’impression qu'ils en retirent peut être bonne ou pas. Bien qu'ils prennent plus de temps, les enregistrements vidéo à intervalles indiquent ce qui peut ne pas apparaître évident lors d’une visite éclair.

Les indicateurs traditionnels (p. ex., l’indice de l’utilisation des stalles) ne permettent pas de connaître le temps que passent les animaux couchés dans leur stalle. Toutefois, la position en station debout dans les stalles constitue une modification de comportement importante, laquelle est associée à un nombre croissant de cas de boiterie dans les environnements offrant de piètres conditions (Cook, 2004, 2005). N.B. Cook conseille d’observer les animaux deux heures avant la traite du matin, et, de son côté, M.W. Overton (2002), en Californie, recommande d’évaluer l’utilisation des stalles une heure avant la distribution des aliments ou la traite du matin. Ce dernier a observé des changements dans le comportement des animaux en station debout selon l’éclairage et la température dans l’étable.

A. Ceballos (2004) a produit les toutes premières études en trois dimensions lorsqu'il a décrit les mesures précises de l’espace utilisé par les vaches laitières Holstein pour exécuter leurs mouvements de coucher dans un espace ouvert et dans une logette. Il a indiqué que les vaches utilisaient jusqu'à 300 cm (10 pi) d’espace longitudinal pour se coucher. Il est à noter que les logettes conventionnelles ne disposent pas de cet espace. Les mouvements du museau varient entre 10 et 30 cm (4 et 12 po) dans l’espace dont l’animal a besoin pour s'élancer vers l’avant. D’après cette étude, nous devrions prendre soin de garder cet espace libre et ouvert.

Les éléments matériels utilisés dans les stalles de même que les dimensions des stalles influent sur le comportement et la préférence des animaux. Selon Cassandra Tucker (2004), les animaux logés dans des stalles larges passent davantage de temps couchés et moins de temps debout avec seulement les pattes avant dans la stalle. Les bordures d’arrêt nuisent au confort des stalles. Les vaches préfèrent les stalles sans bordure d’arrêt et celles qui en sont dotées sont boudées par les animaux. Toutefois, ces bordures d’arrêt permettent aux vaches d’être bien positionnées dans leur stalle et contribuent ainsi à la propreté des lieux (Tucker 2006). Selon une étude américaine, les bordures d’arrêt de plus de 15,24 cm et des surfaces bétonnées derrière la bordure d’arrêt ont été associées à une plus grande incidence de problèmes de boiterie (Espejo, 2007). La hauteur des barres d’arrêt et leur position vers l’avant nuisent à la propreté des stalles et modifient le temps que passent les animaux en position debout et « perchée », mais pas le temps passé couchés. C. Tucker (2005) conseille de régler la position de ces barres de façon à permettre aux vaches de se tenir les quatre pattes sur la plate-forme des stalles, laquelle sera recouverte d’un matelas rempli de caoutchouc ou d’un tapis en caoutchouc.

L’utilisation des stalles dépend du type et de la quantité de litière. En Colombie-Britannique, M. Drissler (2005) a conclu que les animaux passaient davantage de temps couchés (jusqu'à 2,3 heures de plus par jour) dans leur stalle si la litière était en sable et que le sable était en quantité suffisante pour arriver jusqu'à la bordure, plutôt qu'à 14 cm (5 po) sous la bordure. Il est courant en Ontario d’utiliser du sable dans les stalles et d’entreposer le sable à l’avant des stalles pour l’entretien qui est effectué toutes les deux ou quatre semaines. Toutefois, aucune recherche n'indique les effets qu'ont les tas de sable sur le temps que les animaux passent couchés ou debout. C. Tucker (2004) a indiqué des augmentations importantes dans le temps passé en station couchée (1,5 h/jour) et les épisodes où les animaux sont couchés, ainsi que des diminutions dans le temps passé en position « perchée », lorsque la litière est garnie de 7,5 kg de sciure de bois comparativement à 1 kg sur un matelas rempli de caoutchouc. Il est évident que les vaches préfèrent les tapis à base de caoutchouc et une bonne couche de litière. D’autres recherches (Mowbray, 2003, Tucker, 2004) menées en Colombie-Britannique ont révélé une plus faible incidence des lésions au jarret lorsque les tapis étaient bien rembourrés. Les vaches préfèrent se coucher et se tenir debout sur une surface confortable et la surface de la stalle influe sur leur choix et sur leur utilisation de la stalle (Tucker, 2003). Dans les étables comptant un grand nombre d’animaux, le temps passé en station couchée diminue et les vaches passent davantage de temps debout dans les couloirs. On note également un plus grand nombre de déplacements des vaches (Fregonesi, 2004). En cas de stress de chaleur, les vaches choisissent les stalles contenant des copeaux de bois ou une litière solide plutôt que celles qui sont recouvertes de tapis en caoutchouc (De Palo, 2006).

Dans les étables où l’on utilise un revêtement de sol en caoutchouc devant le distributeur d’aliments, on a observé de légères différences chez les bovins laitiers relativement à l’endroit où ils se tiennent et au temps passé en station debout. Toutefois, les répercussions biologiques de ces petits changements ne sont pas claires (Fregonesi, 2004). Les vaches sont plus portées à se déplacer et à passer davantage de temps devant le distributeur de fourrage si le sol est moelleux (Tucker, 2006). Puisqu'elles passent beaucoup plus de temps en station debout lorsqu'elles sont à la veille de vêler, il est évident que le confort de l’animal prend une grande importance durant cette période (Huzzey, 2005). Le comportement des vaches est différent selon qu'elles sont logées dans une étable à stabulation libre sur un caillebotis en béton, sur du mastic d’asphalte ou sur un tapis en caoutchouc. Dans les étables où le plancher est recouvert de caoutchouc, les vaches passent moins de temps couchées dans les stalles et davantage de temps au distributeur de fourrage, dans le couloir et en station debout, dans les stalles. Les vaches logées dans l’unité recouverte d’un plancher caoutchouté n'avaient pas autant besoin de se coucher; elles se tenaient plutôt debout sur la surface moelleuse pour se reposer ou passaient davantage de temps au distributeur de fourrage. Le total de 12 heures par périodes de 24 heures passées en station couchée, lorsqu'on a utilisé le plancher caoutchouté dans les couloirs, était plus proche du comportement observé chez des bovins laitiers en pâturage que chez ceux qui sont logés dans une étable au revêtement de sol dur (Olsson, 2005).

Les obstacles qui restreignent les mouvements normaux de lever et de coucher, ou les éléments des stalles qui sont sources de douleur, de peur ou de frustration, peuvent entraîner des comportements indésirables ou anormaux chez les animaux. Par leur comportement, les vaches indiquent quels éléments de l’étable nuisent à leur confort, par exemple les murs, les bordures, les tuyaux, la litière, les câbles ou les bandes de nylon se trouvant dans l’espace nécessaire pour l’exécution de leurs mouvements vers l’avant et des coups de tête. D’autres éléments peuvent gêner les animaux, notamment les stalles étroites, les plates-formes courtes, les ouvertures étroites dans les stalles prévues pour les mouvements latéraux vers l’avant, les barres d’arrêt trop basses ou trop à l’arrière de la stalle, les bordures d’arrêt élevées, les bordures trop hautes et une litière inadéquate et en volume insuffisant.

Un problème de boiterie ou les caractéristiques des stalles peuvent expliquer pourquoi des vaches passent beaucoup de temps en station debout.
Figure 15. Un problème de boiterie ou les caractéristiques des stalles peuvent expliquer pourquoi des vaches passent beaucoup de temps en station debout.

Marche

La démarche d’une vache saine au pâturage se fait comme suit : elle dépose le pied arrière dans l’empreinte laissée par le pied avant. Sur un sol glissant ou dans l’obscurité, sa démarche est plus hésitante : elle place son pied arrière à l’extérieur de l’empreinte laissée par le pied avant, ce qui modifie son enjambée, la longueur de ses pas et sa vitesse de déplacement. Cette manière de marcher procure à l’animal une plus grande stabilité, mais exerce une plus grande pression sur l’extérieur de l’onglon.

Le choix du revêtement des planchers et de l’éclairage des lieux influence la démarche des animaux, la santé de leurs pieds et leurs mouvements. L’endroit où l’animal pose les pieds, la longueur de son enjambée et de ses pas ainsi que sa vitesse de déplacement ne sont que quelques éléments à observer pour évaluer son comportement de marche (Telezhenko, 2003, 2005).

L’observation des habitudes de marche des animaux offre une occasion d’évaluer l’adhérence des planchers et l’uniformité des surfaces en contact avec les onglons.

De plus, les dépressions dans les planchers en ciment présentent des risques pour la santé, car les déchets qui s'y accumulent contribuent à contaminer les pieds et la queue des animaux, et sont éclaboussés sur les litières, les trayons ou les pattes.

En Allemagne, des chercheurs ont conclu que les animaux étaient moins susceptibles de glisser sur des planchers caoutchoutés moelleux. La longueur des pas sur des sols en caillebotis à revêtement de caoutchouc moelleux était semblable à celle des pas mesurés dans les pâturages. L’activité et la vitesse de déplacement augmentaient sur les planchers moelleux. La santé des onglons se trouvait améliorée sur les sols moelleux en caillebotis, comparativement aux sols en caillebotis ordinaires (Jungbluth, Benz, 2003).

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L’observation des empreintes de sabot d’une vache révèle que la marche se décompose en plusieurs segments, soit l’enjambée, le pas, l’angle du pas, la superposition et le décalage du pas.
Figure 16. L’observation des empreintes de sabot d’une vache révèle que la marche se décompose en plusieurs segments, soit l’enjambée, le pas, l’angle du pas, la superposition et le décalage du pas.
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Le positionnement des pieds et la vitesse de déplacement d’une vache changent selon l’état du plancher et l’éclairage de l’étable. Un mélange de chaux et d’eau a été appliqué sur le plancher pour montrer les empreintes laissées par la vache qui modifie sa démarche pour trouver plus de stabilité sur un plancher en béton glissant.
Figure 17. Le positionnement des pieds et la vitesse de déplacement d’une vache changent selon l’état du plancher et l’éclairage de l’étable. Un mélange de chaux et d’eau a été appliqué sur le plancher pour montrer les empreintes laissées par la vache qui modifie sa démarche pour trouver plus de stabilité sur un plancher en béton glissant.

Ressources pour vous aider à construire votre étable

Lectures recommandées

Anderson, NG. Time lapse video opens our eyes to cow comfort and behavior, Proc American Assoc Bovine Practitioners Conference, 2001, no 34, p. 35-42.

Anderson, NG. Observations on dairy cow comfort : diagonal lunging, resting, standing and perching in free stalls, Proc 5th Int'l Dairy Housing Conference, ASAE, 2003, p. 26-35.

Ceballos, A., D. Sanderson, J. Rushen et D.M. Weary. « Improving stall design : Use of 3-D kinematics to measure space use by dairy cows when lying down », J Dairy Sci, 2004, no 87 (7), p. 2042-2050.

Cook, N.B., T.B. Bennett et K.V. Nordlund. « Effect of free stall surface on daily activity patterns in dairy cows with relevance to lameness prevalence », J Dairy Sci, 2004, no 87 (9), p. 2912-2922.

Cook, N.B., K.V. Nordlund et G.R. Oetzel. « Environmental influences on claw horn lesions associated with laminitis and subacute ruminal acidosis in dairy cows », J Dairy Sci, 2004, no 87 (13_suppl.), p. E36-46.

Cook, N.B., T.B. Bennett et K.V. Nordlund. « Monitoring indices of cow comfort in free-stall-housed dairy herds », J Dairy Sci, 2005, no 88 (11), p. 3876-3885.

Cook N.B., K.V. Nordlund et G.R. Oetzel. « Environmental influences on claw horn lesions associated with laminitis and subacute ruminal acidosis in dairy cows », J. Dairy Sci, 2004, no 87, p. E36-46.

De Palo, P., A. Tateo, F. Zezza, M. Corrente et P. Centoducati. « Influence of free-stall flooring on comfort and hygiene of dairy cows during warm climatic conditions », J Dairy Sci, 2006, no 89 (12), p. 4583-4595.

Drissler, M., M. Gaworski, C.B. Tucker et D.M. Weary. « Freestall maintenance : effects on lying behavior of dairy cattle », J Dairy Sci, 2005, no 88 (7), p. 2381-2387.

Espejo, L.A., et M.I. Endres. « Herd-level risk factors for lameness in high-producing Holstein cows housed in freestall barns », J Dairy Sci, 2007, no 90 (1), p. 306-314.

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