La présente fiche technique remplace la fiche technique no 09-074 du MAAARO intitulée Démarrage d’une exploitation de type biologique.

Introduction

L’agriculture biologique suppose bien plus que d’exclure simplement tout recours aux produits chimiques de synthèse. Opérer la transition à l’agriculture biologique exige de modifier de nombreux éléments du système de production végétale et animale en faisant notamment une utilisation accrue des techniques de gestion des éléments nutritifs, ainsi que des techniques de lutte intégrée contre les ennemis des cultures et les mauvaises herbes, à savoir :

  • la rotation des cultures,
  • les cultures de couverture,
  • l’amélioration génétique,
  • la densité optimale des peuplements,
  • la gestion des facteurs de stress,
  • l’assainissement.

Ces pratiques sont essentielles pour assurer la santé des végétaux et des troupeaux, puisque la production biologique renonce à plusieurs moyens de lutte chimiques utilisés généralement pour éliminer les organismes nuisibles et les maladies. L’agriculteur biologique fait le choix de ne pas se servir d’engrais, d’antibiotiques et de pesticides synthétiques.

La transition vers l’agriculture biologique doit faire l’objet d’une réflexion approfondie et prend plusieurs années. Une transition trop rapide peut entraîner des difficultés financières. Au cours des premières années de la transition, les rendements de production diminuent, et les produits biologiques ne se vendent en général pas plus cher que les produits classiques. Avec le temps et grâce à une gestion saine, les profits devraient augmenter. Les profits réalisés en agriculture biologique dépendent en partie des bonifications accordées sur le marché.

Il importe d’évaluer ses propres raisons et objectifs qui motivent un tel changement. La durée qu’il faut pour opérer la transition vers une production biologique est tributaire du produit agricole et de l’approche adoptée. Il faut en outre tenir compte des exigences de certification biologique durant tout le processus de transition.

Il est possible de trouver d’autres renseignements sur ce que signifie la mention certifié biologique, sur les exigences de la certification, sur le calendrier de transition et sur la lutte contre les ennemis des cultures et les mauvaises herbes en consultant la fiche technique du MAAARO intitulée Introduction à l’agriculture biologique en Ontario ainsi que la page Web intitulée Normes canadiennes sur la culture biologique de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Évaluer ses moyens de réussir en agriculture biologique

L’agriculteur biologique doit posséder plusieurs atouts pour réussir. Il lui appartient donc de déterminer s’il dispose de chacun des atouts qui suivent et de les évaluer en tenant compte de sa propre situation avant d’opérer la transition vers la production biologique :

  • propriété ou location des terres,
  • caractéristiques et déficiences du sol,
  • restrictions attribuables au climat,
  • ressources financières disponibles en vue des changements à apporter à l’entreprise,
  • connaissances personnelles en matière de gestion d’une ferme,
  • expérience de la culture ou de l’élevage et de la commercialisation des produits de la ferme,
  • gestion du temps et disponibilité,
  • matériel et bâtiments agricoles,
  • plan d’activités,
  • personnes-ressources et réseau de soutien.

Propriété ou location des terres

L’établissement d’une ferme biologique est un projet à long terme qui peut difficilement être déplacé ailleurs. Il convient donc de se poser les questions suivantes avant de prendre une décision :

  • Quelles sont mes obligations financières à l’égard de la propriété agricole?
  • Quel est mon mode d’occupation des terres agricoles?
  • Sur combien d’acres est-ce que j’exerce un contrôle de gestion?
  • Si je ne suis pas propriétaire de ces terres, quelles sont les conditions de location à long terme?

La personne qui décide de louer des terres agricoles pour y pratiquer une agriculture biologique doit examiner avec le propriétaire la possibilité de conclure un contrat de location à long terme. Celui-ci doit être rédigé et signé par les deux parties, et énoncer clairement les responsabilités qui incombent à chaque personne ainsi que ce que chacune peut ou ne peut pas faire au cours de la période durant laquelle la convention est en vigueur.

Pour assurer la viabilité financière d’une ferme biologique, le producteur doit exercer un contrôle sur suffisamment d’actifs agricoles en vue de produire des quantités de produits de qualité qui sont rentables. Il se peut qu’une petite ferme ne convienne pas aux grandes cultures que sont, par exemple, les céréales ou le soya en raison des économies d’échelle indispensables pour recourir de façon rentable au matériel agricole ou au système de commercialisation. L’éleveur de bétail a besoin d’une superficie suffisante de terrain pour respecter les exigences de son plan de gestion des éléments nutritifs. Le maintien d’une stabilité financière pendant la période de transition protège la propriété des terres et les autres actifs agricoles des répercussions d’éventuels problèmes de trésorerie.

Caractéristiques et déficiences du sol à la ferme

La texture du sol (p. ex., sableux, loameux ou argileux), la pierrosité, l’inclinaison, la classe de drainage, la présence de drainage souterrain et le niveau de fertilité sont autant de facteurs qui contribuent à déterminer quels végétaux peuvent être cultivés dans les terres agricoles. Certaines cultures légumières s’adaptent bien à des sols sableux ou à teneur élevée en matières organiques, mais moins à des sols argileux plus lourds. Les sols sableux qui ont tendance à s’assécher durant l’été peuvent ne pas convenir à certaines grandes cultures. La présence de pierres des champs ou de substratum rocheux près de la surface peut nuire à l’efficacité de certains outils de travail du sol ou de plantation.

L’Inventaire des terres du Canada (ITC) détermine le potentiel d’utilisation des terres pour l’agriculture et expose en détail les limitations du sol pour l’agriculture. Le climat, la pierrosité, le relief et le manque d’humidité sont quelques exemples de limitation. Les sols pierreux ne conviennent pas à bien des cultures, mais peuvent être utilisés comme pâturages. Les pentes de plus de 2 % (soit 2 m de dénivellation pour 100 m de distance horizontale) augmentent le risque d’érosion du sol et, dans ces conditions, des mesures de conservation doivent être prises pour le protéger. Les pentes de plus de 6 % compromettent, pour leur part, le bon rendement des cultures dans un champ. Il importe donc de tenir compte de la variabilité du sol dans le champ. Il arrive parfois que la majorité d’un champ soit impropre à certaines cultures, mais que quelques parties, comme des parcelles de terrain plus basses, se prêtent bien à des cultures à fort rapport économique occupant une petite superficie.

Il est possible d’avoir accès à de l’information sur les sols de l’Ontario, incluant la classification de l’ITC, au moyen de l’application interactive en ligne du MAAARO intitulée AgriCartes.

Stratégies d’amélioration du sol

  • Améliorer un mauvais drainage du sol en installant un réseau de drainage souterrain qui peut coûter entre 3 700 $ à 4 900 $ l’hectare (soit entre 1 500 $ et 2 000 $ l’acre). Il faut, pour ce faire, avoir accès à une sortie appropriée et légale de l’eau de drainage sur la propriété.
  • Amender un sol ayant un pH trop bas avec de la chaux agricole.
  • Enrichir un sol à faible teneur en matières organiques en adoptant des pratiques culturales améliorées, comme l’intégration en rotation de vivaces et de petites céréales, l’apport d’amendements organiques et la conservation des résidus de cultures.
  • Planter des légumineuses et couvrir les cultures afin de fixer l’azote atmosphérique.
  • Assurer la gestion d’autres éléments nutritifs en effectuant régulièrement des analyses de sol et en maintenant des niveaux adéquats d’éléments nutritifs dont la mobilité dans le sol est faible, comme le phosphore (P) et le potassium (K). Un investissement initial peut être nécessaire pour améliorer la fertilité des sols ayant des niveaux de P et K faibles.
  • Épandre du fumier de bétail pour maintenir les niveaux d’éléments nutritifs. La gestion du fumier sur la majorité des fermes doit être modifiée afin d’y inclure le compostage sur place.

Il est essentiel de privilégier la formation de sols sains dans les fermes biologiques en recourant à des pratiques agricoles qui améliorent la flore et la faune du sol. La rotation des cultures doit comprendre des graminées et des cultures à feuilles larges, en particulier des légumineuses comme le trèfle des prés et la luzerne, qui augmentent les teneurs en azote du sol. Au moment d’établir la séquence des cultures, réfléchir à la mesure dans laquelle les résidus d’une culture vont agir sur le lit de semence et sur le besoin en nutriments de la prochaine culture. Il faut, de plus, s’intéresser à la gestion des éléments nutritifs et à la lutte contre les ennemis des cultures avant de prévoir la rotation des cultures. Pour atténuer l’érosion du sol, il est recommandé d’utiliser des plantes de couverture. Celles-ci contribuent aussi à augmenter la teneur en matières organiques du sol et à favoriser l’émergence d’une variété de bactéries, de champignons, de vers de terre et d’autres organismes qui composent la faune et la flore du sol, et qui sont indispensables au recyclage des éléments nutritifs et à la formation d’une bonne structure du sol.

Restrictions attribuables au climat local

En général, les zones les plus chaudes de l’Ontario se situent dans les comtés du sud-ouest de la province – soit ceux adjacents au lac Érié et le comté de Prince Edward. Le climat est habituellement plus froid dans les régions éloignées des Grands lacs inférieurs, où les degrés-jours de croissance des cultures diminuent et des variétés adaptées de certaines cultures de saison chaude, comme les tomates et les fruits tendres, ne sont possiblement pas disponibles. Les cultures de saison fraîche, comme les céréales de printemps et les crucifères, poussent mieux dans les zones plus fraîches du Sud de l’Ontario.

La température hivernale influence la survie des cultures fruitières vivaces tout comme des céréales d’hiver et des cultures fourragères. La période estivale exempte de gel est établie par l’espace de temps compris entre le dernier gel printanier et le premier gel automnal, qui dépendent avant tout de l’emplacement de l’exploitation agricole dans la province, bien que le type de sol, l’inclinaison du terrain et les pratiques culturales puissent créer, à l’échelle locale, des microclimats. Se reporter au site Web Ontario.ca/cultures du MAAARO pour plus de renseignements sur le climat de l’Ontario.

Ressources financières disponibles en vue des changements à apporter à l’entreprise

Il importe de disposer des fonds nécessaires pour démarrer et faire croître son entreprise. Ces capitaux seront utiles pour la location ou l’acquisition des terres et du matériel ainsi que des installations de manutention et d’entreposage. Et ils contribueront particulièrement, s’il y a lieu, à la mise en place de systèmes nouveaux ou à grande échelle d’élevage ou de production agricole. Les actifs actuels peuvent servir de garantie pour les prêts.

Dans le cas des exploitations plus petites, il est souvent plus économique de faire appel à des entrepreneurs en travaux agricoles qui possèdent le matériel nécessaire pour effectuer les travaux sur le terrain. L’échange de services ou de biens avec un voisin peut également être une option viable. De plus, il est important de savoir si l’entrepreneur éventuel en travail agricole nettoie son matériel après avoir effectué des travaux sur une ferme traditionnelle. Le nettoyage du matériel atténue le risque de contamination croisée attribuable au contact de ce matériel avec des cultures traditionnelles.

La gestion de la trésorerie doit être rigoureuse pendant la période de transition, qui est généralement marquée par une baisse des rendements des cultures. Il se peut également que la qualité des produits diminue, notamment dans le cas des fruits et des légumes frais dont le pourcentage des produits invendables risque du même coup d’augmenter. Une partie des produits de qualité inférieure peut être écoulée sur d’autres marchés à valeur ajoutée, comme les produits de transformation, à condition de favoriser l’essor de ces marchés.

Au cours de la transition en vue de devenir une exploitation pleinement biologique, il est improbable que des bonifications pour les produits biologiques soient accordées – les produits cultivés durant la période de transition ne se vendent habituellement pas plus cher que les produits cultivés sur une ferme non biologique. La baisse des rendements combinée à l’absence de bonifications peut se traduire par une diminution du chiffre d’affaires brut pouvant atteindre 50 %.

Une transition par étapes vers la production biologique peut s’avérer judicieuse. Il s’agit d’opérer la transition d’une partie de l’exploitation à la production biologique tout en maintenant la production traditionnelle de certains produits. Cette façon de faire peut compliquer le processus de certification et la tenue de livres, mais se révèle possiblement la plus rentable.

Connaissances et expérience

Pour bien comprendre la croissance des plantes et des animaux, et la propagation des ennemis des cultures à la ferme, il est essentiel de posséder des connaissances et de l’expérience dans ce domaine. L’acquisition de compétences en commercialisation est également déterminante, surtout s’il faut ouvrir des marchés à certains produits. L’agriculteur doit être très bien renseigné sur chacune des cultures ou des espèces animales qu’il produit sur sa ferme de façon à reconnaître rapidement les problèmes. Il doit enfin savoir où trouver l’information dont il a besoin pour surmonter les difficultés liées à la production.

Le passage à une production biologique suppose par ailleurs un changement d’attitude et de mentalité. L’agriculteur proactif qui perçoit et règle les problèmes de production avant que ceux‑ci surviennent réalise des économies de temps et d’argent.

C’est pourquoi il est recommandé de rendre visite à des fermes biologiques et de parler avec d’autres agriculteurs biologiques de leur exploitation respective. Apprendre auprès d’autres producteurs et poser des questions à ceux-ci peut aider à décider ce qui est bon pour soi et à augmenter ses chances de succès.

Il est possible d’effectuer des recherches sur les différentes espèces animales et végétales afin de s’informer sur les exigences relatives à leur production biologique. Il est également conseillé de lire des ouvrages sur le sujet, de faire de la recherche sur le Web, d’assister à des réunions ou d’écouter d’autres sources d’information afin d’approfondir ses connaissances. La lutte contre les ennemis des cultures et la gestion des éléments nutritifs sur les fermes biologiques sans faire usage de produits chimiques exigent des connaissances considérables. Consulter le site Web du MAAARO pour obtenir des renseignements sur les divers aspects de la production et de la commercialisation.

L’expérience donne la confiance nécessaire pour prendre les bonnes décisions au moment opportun. Un sens aigu de l’observation et de solides connaissances sont déterminants pour gérer un troupeau avec succès ou reconnaître les premiers signes de la présence de maladies, d’insectes et de mauvaises herbes.

Dans la mesure où le succès d’une ferme d’élevage repose principalement sur la prévention des maladies, il est très important de posséder un savoir-faire en élevage des animaux. La production de nouvelles cultures ou l’élevage de nouvelles espèces animales exige une maîtrise des techniques récentes. L’expérience acquise avec un type de culture peut être utile pour d’autres types de culture, mais il faut savoir que chaque espèce comporte ses propres défis.

L’art de manœuvrer et de régler le matériel agricole pour en obtenir un rendement optimal s’acquiert avec l’expérience et en suivant les conseils de concessionnaires de machinerie et d’agriculteurs expérimentés.

La plus grande difficulté liée à la transition vers la production de produits biologiques est sans doute l’ouverture d’un marché à ces produits. La mise en marché de produits biologiques exige beaucoup plus d’efforts que celle des produits traditionnels parce que, dans bien des cas, le marché est peu développé. Il se peut également qu’il y ait moins de soutien offert par les offices de commercialisation et les regroupements de producteurs. L’initiation aux exigences du marché et aux particularités de celui-ci peut sembler compliquée, surtout pour un producteur sans expérience préalable de la commercialisation. La vente de fruits et de légumes frais, d’animaux et de produits d’origine animale comme la viande, le lait ou les œufs est réglementée différemment, d’où l’importance d’examiner et de comprendre la structure du marché visé, ainsi que les règlements relatifs à chaque produit.

Une commercialisation réussie repose sur une bonne étude de marché. Il importe en effet de prévoir la réaction des marchés à l’arrivée d’un nouveau produit. Car, sans surprise, les produits déjà vendus sur le marché seront difficiles à déloger.

Il y a donc lieu de réaliser une étude de marché avant :

  • de démarrer son entreprise;
  • de prévoir l’expansion ou le déménagement de l’entreprise;
  • de proposer un nouveau produit ou service;
  • d’apporter des changements au plan de commercialisation.

Une autoévaluation est également recommandée, au cours de laquelle il peut être utile de se poser les questions fondamentales suivantes :

  • À quelle étape de son cycle de vie mon produit se situe-t-il? Nouveau produit sur le marché, semblable à plusieurs autres produits, produit complémentaire?
  • Qui achète ou utilise, maintenant ou dans l’avenir, mes produits ou services?
  • Qui sont mes compétiteurs et quels produits font concurrence aux miens?
  • Quels sont les avantages que je propose à ma clientèle?
  • Quel prix la clientèle est-elle prête à payer?
  • Que recherche la clientèle?
  • D’où provient la clientèle?
  • De quelle quantité de produits la clientèle a-t-elle besoin?
  • Comment puis-je m’approprier une part du marché?

Gestion du temps et disponibilité

Il convient de passer en revue les besoins en temps consacré au travail et en temps consacré à la gestion pour chaque secteur d’activité de la ferme, et de déterminer quels membres du personnel sont disponibles. Chaque activité de culture ou d’élevage doit tenir compte d’un calendrier particulier pour chaque étape de son cycle de production et de commercialisation.

Privilégier des cultures et des espèces animales complémentaires pour l’exploitation agricole. Un trop grand nombre d’activités prévues la même journée ou la même semaine pourrait entraîner le retard de certaines d’entre elles.

Il faut aussi tenir compte des conditions météorologiques, puisqu’il se peut que la pluie ou le mauvais temps empêche d’accomplir certaines activités. Les reports supplémentaires qui en découlent sont susceptibles de compromettre le rendement ou la qualité des récoltes ainsi que les bénéfices à réaliser.

Tout engagement professionnel pris à temps partiel ou à temps plein à l’extérieur de la ferme réduit le temps et l’énergie qu’il est possible de consacrer à la bonne marche de l’exploitation agricole. Ainsi, il est préférable de choisir des cultures ou des espèces animales pour lesquelles le facteur temps est moins important et qui s’accordent avec les activités personnelles et professionnelles à l’extérieur de la ferme. Si l’on fait appel à des partenaires ou à des ouvriers rémunérés, il faut déterminer si ce groupe de personnes est en mesure de prévoir et de gérer l’effectif nécessaire à la ferme.

Matériel et bâtiments agricoles

Examiner dans quelle mesure l’efficacité et la capacité du matériel et des bâtiments disponibles conviennent aux cultures et aux animaux d’élevage envisagés. Dresser la liste des achats, des réparations ou des agrandissements nécessaires.

Déterminer ses compétences personnelles ou ses forces. On dit souvent des agriculteurs qu’ils doivent être polyvalents et prêts à tout. Pour tirer son épingle du jeu, l’agriculteur doit pouvoir effectuer rapidement les réparations et rajustements mineurs obligatoires à sa machinerie. Il doit également prendre le temps de se familiariser avec le maniement du matériel nouvellement acquis. Enfin, l’entretien préventif régulier est très important pour assurer le fonctionnement efficace du matériel agricole.

Plan d’activités

Les personnes ayant peu ou pas d’expérience en agriculture trouveront difficile le passage à la production biologique. Il faut tenir compte de nombreux facteurs pour assurer le succès d’un tel projet.

Pour y arriver, il est essentiel de se doter d’un solide plan d’activités. Il s’agit d’un document écrit qui brosse un tableau de ce qui suit : les antécédents de la personne, ce que celle-ci compte réaliser, ce qu’elle souhaite produire et comment, quand elle prévoit lancer son projet, comment elle entend faire face aux risques inhérents à son projet et quels rendements financiers elle anticipe.

Éléments fondamentaux d’un plan d’activités

Résumé ou description de l’entreprise — décrit le produit ou le service que la personne souhaite développer et commercialiser.

Plan de commercialisation — au terme d’une étude de marché, précise le marché visé, l’avantage concurrentiel de l’entreprise, le prix de vente et le positionnement en vue de s’approprier une part du marché.

Plan de gestion, de production et opérationnel — indique qui assure la gestion de la nouvelle entreprise, et des activités quotidiennes de production et de livraison.

Plan des ressources humaines — décrit les besoins en personnel, y compris les activités de recrutement et de formation, et les normes d’emploi.

Plan financier — comporte le budget de trésorerie, les charges et les produits d’exploitation, l’établissement des prix et les prévisions.

Stratégie de gestion du risque — énonce les mesures à prendre pour chaque élément du plan d’activités dont il est question précédemment au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu. Voici des exemples de risques auxquels la personne peut être exposée :

  • un produit ou un service ne trouve pas preneur auprès des consommateurs ou se vend mal;
  • les charges d’exploitation sont nettement plus élevées que prévu;
  • un membre important du personnel quitte l’entreprise, car il s’est trouvé un autre emploi;
  • un concurrent s’empare d’une part du marché visé;
  • le non-respect d’un règlement. Le produit doit être rappelé ou la production doit être interrompue jusqu’à ce que les exigences soient satisfaites.

D’autres renseignements sur l’agriculture biologique sont présentés sur le site Ontario.ca/biologique.

Autres ressources