Aperçu

Une description de l’habitat général est un document technique fournissant une plus grande précision sur l’habitat protégé d’une espèce; cette description se fonde sur la définition d’habitat général prévu à la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. La protection générale de l’habitat ne comprend pas une aire où l’espèce se trouvait antérieurement ou qui a le potentiel afin de l’y réintroduire, à moins que les membres existants de l’espèce ne dépendent de l’aire pour mener à bien leurs processus de vie. La description d’habitat général décrit aussi comment la catégorie de l’habitat a été établie conformément à la politique de catégorisation et de protection de l’habitat aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition et est fondée sur la meilleure information scientifique disponible.

Catégorisation de l’habitat

  • Catégorie 1 – Rouge : Aires de croissance, zones d’hivernation, corridors de déplacement
  • Categorie 2 – Orange : Aires de répartition saisonnières
  • Categorie 3 – Jaune : Autres zones à l’intérieur de l’aire de répartition

Introduction

Le caribou des bois (population boréale sylvicole) (Rangifer tarandus caribou) se trouve dans tout le nord de l’Ontario, avec une répartition continue dans une grande partie de son aire de répartition.

La province reconnaît pour cette espèce deux écotypes qui se distinguent principalement par les stratégies comportementales différentes adoptées pour éviter les prédateurs durant les saisons de mise bas et de post-mise bas (Bergerud 1996 et 2008). Les caribous des bois sylvicoles se trouvent généralement dans l’écozone du bouclier de l’Ontario et l’écorégion de la Baie James (Crins et coll. 2009), sont relativement sédentaires et se rassemblent en hardes relativement petites (généralement de 10 à 50 animaux) durant l’hiver, tandis que les femelles adultes s’isolent durant les saisons de mise bas et de post-mise bas, au printemps et à l’été, afin de réduire le risque de prédation. Les caribous des bois toundriques vivent généralement dans les écorégions du nord de la taïga et de la côte de la baie d’Hudson (Crins et coll. 2009), hivernent jusqu’à environ 150 km au sud de l’écorégion du nord de la taïga et migrent à de grandes distances (c.-à-d. plus de 2000 km – Abraham et coll. 2012; Wilson 2013; Berglund et coll. 2013 en prép) de ces régions pour mettre bas en grandes hardes (souvent des centaines d’animaux) près de la côte de la baie d’Hudson (Abraham et coll. 2012).

Les deux écotypes correspondent aux unités désignables du caribou boréal (UD6) et du caribou migrateur de l’est (UD4), respectivement, comme l’a identifié le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC 2011). On reconnaît qu’il y a un certain chevauchement entre ces écotypes à l’intersection de l’écorégion du nord de la taïga et des écorégions du lac Big Trout et de la baie James durant l’hiver. On constate des migrations hivernales d’individus toundriques dans les écorégions du lac Big Trout et de la baie James, et des individus présentant des caractéristiques de l’écotype sylvicole ont également fait des excursions occasionnelles au nord (Abraham et coll. 2012; Wilson 2013; Berglund et coll. 2013 en prép).

Le caribou des bois (population boréale sylvicole – Rangifer tarandus caribou) est inscrit sur la Liste des espèces en péril en Ontario, et l’espèce et son habitat sont protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Dans le présent document, le terme caribou se rapporte au caribou des bois (population boréale sylvicole – Rangifer tarandus caribou).

Habitat à plusieurs échelles

La protection contre les prédateurs est considérée comme le facteur déterminant qui influence la répartition du caribou et l’utilisation de son habitat à plusieurs échelles spatiales et temporelles (Bergerud 1974; Rettie et Messier 2000; Racey et Arsenault 2007; Environnement Canada 2012). La principale menace à la persistance du caribou est l’altération de son habitat par suite de perturbations anthropiques (p. ex. extraction et mise en valeur des ressources naturelles, routes) et naturelles (p. ex. incendies de forêt, zones de chablis, etc.) cumulatives et les changements connexes dans la dynamique prédateur-proie qui ont entraîné un recul général à long terme de l’aire de répartition du caribou au Canada (Bergerud 1974; Kelsall 1984; Seip 1992; Thomas et Gray 2002; Vors et coll. 2007; Wittmer et coll. 2007; Basille et coll. 2012). Cette dynamique prédateur-proie peut se refléter dans le nombre et la répartition des prédateurs ou des espèces-proies alternatives, la capacité du caribou de s’isoler des prédateurs, sa capacité de repérer et d’éviter les prédateurs et les facteurs qui ont une incidence sur l’efficience des déplacements et des comportements de chasse des prédateurs. En Ontario, le recul de l’aire de répartition du caribou vers le nord a coïncidé avec plusieurs phases d’occupation humaine et d’exploitation des ressources à partir de la fin des années 1800 (Racey et Armstrong 2000).

À l’échelle du paysage, le caribou a besoin de grandes zones non perturbées de forêts de conifères vieilles ou matures et de basses terres dominées par le pin gris (Pinus banksiana) et l’épinettte noire (Picea mariana) – (Brown et coll. 2003; Ferguson et Elkie 2004a). Ces zones permettent au caribou de se séparer des populations denses d’orignaux (Alces alces), de cerfs de Virginie (Odocoileus virginianus), de loups gris (Canus lupus) et d’ours noirs (Ursus americanus), qui sont généralement associées aux forêts mixtes ou caducifoliées au stade pionnier (Cumming et Beange 1996; Bowman et coll. 2010). À plus petite échelle, le caribou choisit chaque saison des caractéristiques d’habitat et des zones qui favorisent la reproduction et l’élevage, offrent du fourrage en été et en hiver et facilitent les déplacements entre les zones d’utilisation distinctes.

La zone géographique où vit un groupe d’individus exposés à des facteurs similaires influençant leur démographie, et qui est utilisée pour mener à bien les processus de leur cycle vital au cours d’une période donnée, est appelée l’aire de répartition (Environnement Canada 2012). En Ontario, la répartition continue des caribous est divisée en un certain nombre d’aires de répartition (Information sur les terres de l’Ontario 2013a). Ces aires de répartition font partie d’une répartition continue et ne représentent pas des populations distinctes et disjointes, tel qu’il a été déterminé dans d’autres administrations (Environnement Canada 2012), particulièrement aux endroits touchés par une grande fragmentation anthropique des habitats.

Le caribou dépend directement et indirectement de la totalité de l’aire de répartition comme habitat. L’ensemble de toutes les caractéristiques d’habitat présentes dans l’aire de répartition (voir Catégorisation de l’habitat) est nécessaire au caribou pour mener à bien les processus de son cycle de vie et pour assurer la persistance des populations pendant plusieurs générations. Bien que la disponibilité, la quantité et la répartition de ces caractéristiques varient dans le temps et l’espace en raison des perturbations naturelles et anthropiques et des stades de succession, la principale fonction écologique de l’aire de répartition est d’offrir une protection efficace contre les prédateurs (Rettie et Messier 2000; Racey et Arsenault 2007).

L’utilisation des seuils de perturbation est l’une des méthodes déterminées pour évaluer le risque pour la persistance du caribou à l’échelle de l’aire de répartition (Sorenson et coll. 2008). Dans le cadre d’une méta-analyse portant sur des données de partout au Canada, Environnement Canada (2008 et 2011) a démontré un lien négatif entre le taux de recrutement, mesuré par les rapports mères-petits, et la perturbation totale (naturelle et anthropique) au sein d’une aire de répartition. La probabilité que la croissance d’une population de caribous demeure stable ou affiche une croissance positive sur une période de 20 ans est directement fonction du niveau de perturbation dans l’aire de répartition. À mesure que le niveau de perturbation augmente, la probabilité que la population subsiste diminue (Environnement Canada 2011).

L’Ontario utilise une approche similaire pour déterminer un risque global pour les caribous et l’état de chaque aire de répartition. D’abord, on évalue le niveau de perturbation et les données probantes sur la taille de la population de caribous ainsi que les tendances. Cette évaluation est ensuite combinée à une évaluation de la quantité et de la répartition des habitats par rapport à un état naturel estimatif (Elkie et coll. 2012). La méthodologie associée à cette analyse du risque et à l’évaluation de l’état de l’aire de répartition est décrite dans l’Integrated Assessment Protocol for Woodland Caribou Ranges in Ontario (MRNO 2013a), et les résultats sont consignés dans un rapport d’évaluation intégré pour chaque aire de répartition. L’analyse du risque et l’évaluation de l’état de l’aire de répartition s’inscrivent dans l’approche de gestion de l’aire de répartition décrite dans la Range Management Policy in Support of Woodland Caribou Conservation and Recovery (MRNO 2013b).

L’Ontario a adopté une approche de gestion des aires de répartition pour la protection et le rétablissement du caribou, en mettant l’accent sur la gestion des perturbations cumulatives. L’approche de gestion des aires de répartition a pour but d’assurer la persistance du caribou par la gestion des aires de répartition du caribou et des caractéristiques de l’habitat et par l’adoption d’une approche préventive à l’égard des décisions liées à l’utilisation des terres et à l’exploitation des ressources par rapport au niveau de risque pour les caribous et à l’état global de l’aire de répartition. Par conséquent, dans l’évaluation de l’incidence des activités potentielles sur les caractéristiques de l’habitat des caribous, décrites à la prochaine section, il faut tenir compte de l’état global de l’aire de répartition (MRNO 2013b).

Le caribou est une espèce à distribution étendue qui est largement dispersée dans l’ensemble du nord de l’Ontario. Les sources de données qui consignent les observations de caribous et leur répartition sont mises à jour de façon constante. La collecte de nouveaux renseignements sur les caribous est permanente dans de nombreuses parties de la province; par conséquent, il convient d’utiliser les meilleurs renseignements et les renseignements les plus récents qui sont disponibles pour évaluer les descriptions fournies dans la section « Catégorisation de l’habitat » du présent document.

Catégorisation de l’habitat

Ci-dessous décrit la catégorisation des caractéristiques d’habitat ou des zones, à l’intérieur de l’aire de répartition, qui constituent l’habitat protégé des caribous, d’après les meilleures données disponibles actuellement. En tant qu’espèce à distribution étendue et à longue durée de vie, le caribou a besoin d’une hiérarchie de l’habitat à plusieurs échelles spatiales et temporelles. En dernier ressort, c’est l’état global de l’aire de répartition qui détermine la persistance du caribou (MRNO 2013a et 2013b).

La catégorie 1 (rouge) indique les caractéristiques d’habitat ou les zones qui devraient avoir la tolérance la moins élevée à l’altération avant que leur fonction ou leur utilité en rapport avec la subsistance des caribous ne soit compromise. La catégorie 2 (orange) indique les caractéristiques d’habitat ou les zones qui devraient avoir une tolérance moyenne à l’altération avant que leur fonction ne soit compromise. La catégorie 3 (jaune) indique les caractéristiques d’habitat ou les zones qui devraient avoir la tolérance la plus élevée à l’altération avant que leur fonction ne soit compromise.

En général, cette catégorisation de l’habitat démontre qu’il y a moins de souplesse ou de tolérance à l’altération aux plus petites échelles spatiales de l’habitat du caribou dans l’aire de répartition. Toutes les catégories peuvent avoir une tolérance très faible à une altération étendue et systématique si la fonction globale de l’aire de répartition est détériorée.

Catégorie 1

Les zones à forte utilisation sont des caractéristiques d’habitat qui sont utilisées de façon répétée et intensive par des individus ou par plusieurs caribous; ces zones comprennent les aires de croissance, les zones d’hivernation et les corridors de déplacement (Racey et Arsenault 2007). Les caribous affichent généralement une certaine fidélité à l’égard de ces caractéristiques sur une période de plusieurs années, et cette fidélité est plus élevée au printemps et à l’été qu’au début et à la fin de l’hiver (Bergerud 1990; Schaefer et coll. 2000; Ferguson et Elkie 2004a). Les zones à forte utilisation revêtent de l’importance pour les caribous durant la reproduction et l’élevage, l’alimentation hivernale et les migrations saisonnières au sein de l’aire de répartition, et ces caractéristiques ont donc une tolérance plus faible à l’altération.

Les zones à forte utilisation sont généralement associées aux aires de répartition saisonnières (voir Catégorie 2), et sont donc reliées aux autres caractéristiques d’habitat ou zones au sein de l’aire de répartition. La configuration sous-jacente des caractéristiques biophysiques comme les lacs, les îles, les tourbières, les eskers et les substrats rocheux est statique; ce sont les changements importants dans la quantité et la répartition des conifères matures dans un écosystème boréal dynamique qui déterminent la valeur de ces caractéristiques, sur le plan de la protection, pour les caribous.

Aires de croissance

Les aires de croissance sont des caractéristiques généralisées où un individu ou plusieurs femelles adultes choisissent de mettre bas et d’élever leurs petits au printemps, à l’été et au début de l’automne. Les sites de mise bas précis peuvent ne pas être connus pour tous les sites de croissance. Ces caractéristiques sont généralement composées de lacs et de complexes de terres humides dominés par des tourbières et des marécages, particulièrement ceux où des îles et des péninsules sont intercalées (Carr et coll. 2011). À l’échelle globale du paysage au sein de l’aire de répartition, ces zones sont choisies par les caribous à des fins de protection et de sécurité. Les femelles adultes sont généralement dispersées plus largement durant la saison de mise bas et de post-mise bas qu’aux autres périodes de l’année, ce qui permet d’éloigner les femelles et leurs petits des autres espèces-proies et des prédateurs (Bergerud et Page 1987; Ferguson et Elkie 2004a).

Le début de la saison de mise bas est généralement caractérisé par des faibles taux de déplacement, et les caribous femelles font des déplacements relativement rapides durant la semaine qui précède la mise bas présumée (> 500 m [1,1 km/jour] – Ferguson et Elkie 2004a). Les femelles adultes avec des petits affichent des taux de déplacement comparativement faibles, et se déplacent plus souvent en groupes après la parturition, au début de la saison de mise bas (Ferguson et Elkie 2004a). Au nord-ouest de l’Ontario, on estime que la période de pointe pour la mise bas survient vers le 1er juin; la saison de mise bas est définie entre le 7 mai et le 14 juillet, et la saison de post-mise bas survient entre le 15 juillet et le 14 novembre (Elkie et Ferguson 2004a). On a estimé que le début de la période de mise bas pour les caribous du Grand Nord était du 1er au 7 mai; toutefois, la durée de la diminution des déplacements variait considérablement entre les individus, allant de quelques jours à plus de deux semaines (Wilson 2013; Berglund et coll. 2013 en prép), ce qui laisse supposer que les saisons de mise bas sont similaires. Les petits sont particulièrement vulnérables à la mortalité durant les 50 premiers jours suivant la naissance, surtout par la prédation (Pinard et coll. 2012). Au milieu de l’été, les petits gagnent en mobilité, et il y a un changement dans le comportement des femelles et des petits, qui peuvent se disperser dans l’aire de croissance afin que les prédateurs aient plus de difficulté à les repérer (Ferguson et Elkie 2004a).

L’Ontario a délimité les aires de croissance d’après les observations d’animaux entre le 1er mai et le 15 septembre (ITO 2013). Cette période correspond à celle des travaux décrits ci-dessus et a été choisie afin d’éviter les observations associées aux grands déplacements des caribous femelles adultes avant la mise bas et aux déplacements saisonniers de l’automne et du début de l’hiver.

À l’échelle du paysage, les femelles qui mettent bas semblent choisir des zones qui offrent une protection élevée (contre les prédateurs), et non nécessairement selon l’accès au fourrage (Dyke et Manseau 2011; Pinard et coll. 2012). Toutefois, au sein de l’aire de croissance, les caribous choisissent généralement des zones qui ont un riche couvert végétal, beaucoup de lichen terrestre, une faible densité d’arbustes et une grande densité de conifères matures autant au nord-est qu’au nord-ouest de l’Ontario (Lantin et coll. 2003; Carr et coll. 2011). Les zones qui ont un couvert forestier plus ouvert dans les hautes terres offrent une certaine couverture latérale pour le camouflage, mais peuvent aussi permettre aux femelles adultes et aux petits de mieux repérer les prédateurs et de s’enfuir vers les plans d’eau (Bergerud 1990).

Les aires de croissance sont généralement plus grandes dans l’écorégion de la baie James, en raison probablement des complexes plus homogènes de tourbières et de marécages qui dominent le paysage. Les caribous femelles adultes sont moins fidèles à des emplacements de mise bas précis que dans l’écozone du bouclier de l’Ontario, mais ont tout de même tendance à occuper la même zone générale (dans un rayon de 10 à 20 km) année après année (Hazell et Taylor 2011; Wilson 2013; Berglund et coll. 2013 en prép).

Dans le choix des aires de croissance, les caribous femelles adultes évitent certains emplacements appropriés en raison de la perturbation sensorielle causée par le développement ou les activités récréatives (Carr et coll. 2007; Schaefer et Mahoney 2007; Vors et coll. 2007; Vistnes et Nellemann 2008). En se fondant sur ces études, Carr et coll. (2011) ont proposé un seuil critique de 10 à 15 km pour les femelles parturientes à partir de l’emplacement de la perturbation. Actuellement, il y a peu d’information sur des estimations plus précises de la réaction des caribous à la perturbation sensorielle à différentes intensités.

Les caribous ont des taux de reproduction plus faibles que d’autres espèces de cerfs, atteignent la maturité plus tard (à 2 ans et demi) et ne donnent généralement naissance qu’à un petit par année. Par conséquent, les caribous sont plus vulnérables aux perturbations qui peuvent nuire aux activités de mise bas ou d’élevage.

Zones d’hivernation

Les zones d’hivernation sont des caractéristiques généralisées associées à des conditions de sol et de couvert forestier qui offrent du lichen terrestre en abondance (espèces Cladina et Cladonia) pour le fourrage hivernal, et qui ont généralement une épaisseur de neige moins élevée pouvant faciliter les déplacements par rapport aux zones avoisinantes (Stardom 1975). Les caribous se regroupent en concentrations plus élevées (de 6 à 50 individus par harde) durant l’hiver afin de tirer parti de ces caractéristiques, ce qui permet aux individus de réduire les dépenses d’énergie, de s’alimenter de façon plus efficiente ou de réduire le risque individuel de prédation (Stardom 1975).

Le lichen terrestre est une importance source hivernale de glucides (Schaefer et Pruitt 1991), ce qui permet aux caribous de répondre à leurs besoins énergétiques durant l’hiver, lorsque le fourrage d’été, plus riche en nutriments, n’est pas disponible. Les zones riches en lichen ne contiennent généralement pas beaucoup de viandis décidu et n’accueillent donc souvent pas de fortes densités d’espèces-proies alternatives et de prédateurs.

Dans les parties septentrionales de l’écozone du bouclier de l’Ontario, les zones qui contiennent des pins gris ou des épinettes noires de plus de 40 ans, avec du lichen terrestre en abondance, sont souvent associées à des sols peu profonds, des sols profonds à texture grossière ou des affleurements rocheux dénudés qui sont pauvres en nutriments et peu humides (Racey et coll. 1999). Dans la région de l’enclave argileuse du nord de l’Ontario et de l’écorégion de la baie James, les tourbières dominées par des épinettes noires (de tous âges) contiennent des lichens arboricoles (espèce Usnea), des carex et des arbustes éricacés (Brown 2005). Les eskers ou les reliefs morainiques qui peuvent contenir des lichens terrestres sont moins fréquents dans ces zones.

La disponibilité du lichen n’est pas un facteur limitant dans la plupart des paysages. Toutefois, les caractéristiques qui sont habituellement utilisées par des hardes de caribous peuvent offrir une protection contre les prédateurs et du fourrage pouvant ne pas se trouver en abondance dans l’ensemble de l’aire de répartition. À la fin de l’hiver, les caribous peuvent choisir plus fréquemment les zones balayées par le vent ou les zones où le couvert forestier est plus dense avec une épaisseur de neige moins élevée, selon les conditions d’enneigement au cours d’une année donnée.

Au début de la saison hivernale, soit environ du 15 novembre au 20 janvier, les taux de déplacement des caribous sont généralement plus élevés (2,5 km/jour) par rapport aux autres périodes de l’année (Ferguson et Elkie 2004a). Les caribous réduisent leurs déplacements et deviennent plus sédentaires à la fin de la saison hivernale, soit environ du 21 janvier au 5 mars (Ferguson et Elkie 2004a). L’emplacement et la superficie de terrain que chaque caribou utilise durant l’hiver varient beaucoup dans l’ensemble de l’Ontario, et la fidélité individuelle à l’égard de zones d’hivernation particulières est généralement moindre que pour les aires de croissance (Cumming et coll. 1996; Ferguson et Elkie 2004a; Hazell et Taylor 2011).

L’Ontario a adopté l’utilisation des observations d’animaux du 1er décembre au 31 mars pour orienter la délimitation des zones d’hivernation. Lorsqu’elles sont connues, les zones d’hivernation seront consignées dans les registres d’Information sur les terres de l’Ontario (ITO 2013).

Corridors de déplacement

Les corridors de déplacement sont des caractéristiques d’habitat généralisées que les caribous peuvent utiliser pour se déplacer entre les aires de croissance et les zones d’hivernation. Ces caractéristiques varient grandement et sont moins distinctes que les zones à forte utilisation. Dans certaines aires de répartition, des corridors de déplacement en particulier peuvent ne pas être utilisés ou identifiés, et les déplacements saisonniers des caribous sont généralement englobés dans les grandes aires de répartition saisonnières (voir Catégorie 2) et peuvent croiser les autres zones dans l’aire de répartition (voir Catégorie 3). Lorsque des données probantes démontrent qu’il y a une utilisation répétée plus discrète (p. ex. télémétrie), ces données peuvent être utilisées pour délimiter un corridor de déplacement. L’écart dans l’utilisation des corridors de déplacement d’une année à l’autre peut être attribuable à des changements dans la perturbation, l’épaisseur et l’état de la couche de neige, les périodes de gel et de dégel et la température.

Les déplacements des caribous entre les aires de croissance et les zones d’hivernation sont caractérisés par des taux de déplacement plus élevés (1,8 et 2,5 km/jour) en avril et en novembre et décembre, respectivement, qu’aux autres périodes de l’année (Ferguson et Elkie 2004b).

Bien que les lacs et les rivières ainsi que les reliefs connexes aient été considérés importants pour les déplacements des caribous au printemps et à l’automne (Racey et coll. 1999), les caribous peuvent ne pas choisir de se déplacer sur les plans d’eau comme les chaînes de lacs et les grandes rivières (Ferguson et Elkie 2004b). Saher et Smigelow (2004) ont démontré que les caribous parcouraient les zones qui sont moins accidentées et près de l’eau, et qui sont associées à des forêts de conifères matures.

L’Ontario a adopté l’utilisation des déplacements d’animaux observés en avril et en novembre pour orienter la délimitation des corridors de déplacement. Lorsqu’ils sont connus, les corridors de déplacement seront consignés dans les registres d’Information sur les terres de l’Ontario (ITO 2013).

Autres caractéristiques ou zones

D’autres caractéristiques ou zones qui sont habituellement utilisées par les caribous peuvent se trouver à l’intérieur d’une aire de répartition, mais ne pas être bien connues. Par exemple, les caribous mâles se regroupent à l’automne pour se disputer les femelles durant le rut (vers le 15 octobre, d’après Ferguson et Elkie 2004a). On présume que ces regroupements surviennent dans des habitats plus ouverts (p. ex. marais ouverts), mais aucune « zone de rut » n’a encore été identifiée en Ontario, et rien ne permet de déterminer si ces caractéristiques sont limitantes.

Catégorie 2

Les aires de répartition saisonnières sont de grandes caractéristiques d’habitat qui englobent la majorité de la répartition actuelle des caribous au cours de l’ensemble des saisons dans l’aire de répartition. Les caribous ne sont généralement pas répartis de façon égale dans les aires de répartition saisonnières au cours d’une année donnée. Les individus utilisent toute la superficie de ces grandes caractéristiques sur une période de plusieurs années afin de se distancer des menaces qui peuvent changer annuellement (p. ex. perturbations anthropiques, prédateurs) et de mener à bien les processus de leur cycle de vie (Racey et Arsenault 2007). Par conséquent, ces caractéristiques sont généralement plus vastes que les domaines vitaux annuels connus des caribous qui occupent actuellement l’aire de répartition à n’importe quel moment. La répartition connue des caribous à l’intérieur d’une aire de répartition se fonde généralement sur des observations et la localisation GPS d’un nombre relativement petit de femelles adultes. Les écarts importants dans les habitudes de déplacement des caribous, déterminés à partir de ce type de données, ont été attribués aux conditions environnementales locales et à des différences individuelles au fil du temps (Avgar et coll. 2013).

Les caribous choisissent généralement de vastes (> 100 km2) étendues interconnectées de faible couvert forestier et d’arbustes dominées par des conifères (pin gris et épinette noire) matures (> 40-60 ans), relativement non perturbées et non fragmentées et où des terres humides et des lacs sont intercalés à l’intérieur de l’aire de répartition. Ces zones n’accueillent généralement pas de densités importantes d’orignaux et de cerfs de Virginie et offrent donc un refuge contre les loups et les ours noirs. Les zones à forte utilisation sont généralement nichées à l’intérieur de ces aires de répartition saisonnières et dépendent de la fonction de protection offerte à cette échelle spatiale plus grande. Les aires de répartition saisonnières ont une tolérance modérée à l’altération.

La composition du couvert forestier de conifères et les attributs connexes qui appuient la fonction de protection à cette échelle sont le plus souvent associés à une productivité plus faible et à des sols peu profonds dans les zones de hautes terres (ou des sols plus riches avec une occupation de conifères à long terme), ainsi qu’à des complexes de marais, de marécages et de tourbières dans les zones de basses terres. Les régimes plus agressifs des incendies dans la partie ouest de l’écozone du bouclier de l’Ontario entraînent généralement une période de rétablissement plus courte du couvert forestier par les incendies que dans l’est. On observe moins de changement dans les complexes de terres humides composées d’épinettes noires de la région de l’enclave argileuse du nord de l’Ontario et de l’écorégion de la baie James.

Les caribous occupent généralement différentes parties des aires de répartition saisonnières à différents moments de l’année, et on peut observer une certaine variation dans le choix de l’habitat dans l’ensemble de la province. Malgré les différences dans les méthodologies adoptées, la plupart des analyses de la taille des domaines vitaux et des déplacements saisonniers des caribous boréaux identifient de 4 à 6 saisons distinctes. Ces saisons se fondent sur les changements dans les habitudes de déplacement et les changements comportementaux (Brown et coll. 2003; Ferguson et Elkie 2004a; Hazell et Taylor 2011; Basille et coll. 2012) et divisent généralement l’année de la façon suivante : une saison de mise bas et de post-mise bas à l’été, une saison à la fin de l’hiver où les caribous sont plus sédentaires, et des saisons au printemps et au début de l’hiver où les caribous font des déplacements beaucoup plus importants et directionnels.

Dans les parties septentrionales de l’écozone du bouclier de l’Ontario, les caribous ont des domaines vitaux plus petits que dans les autres parties de la province. La superficie moyenne des domaines vitaux a été estimée à 1 148 km2 (Shuter et Rodgers 2011), et la distance moyenne parcourue par les caribous était de 37,2 km entre les aires de répartition estivale et hivernale (Shuter 2010). Dans la partie nord-est de l’écozone du bouclier de l’Ontario, la superficie des domaines vitaux variait de 3 000 à 5 000 km2, et la distance moyenne parcourue par les caribous était de 34 à 53 km entre les saisons (Brown 2005). Les caribous de l’écorégion de la baie James ont de grands domaines vitaux (de 15 000 à 75 000 km2) et parcourent de grandes distances entre les aires de répartition estivale et hivernale (de 31 à 384 km – Hazell et Taylor 2011).

Ces écarts semblent démontrer la façon dont les caribous utilisent les différents paysages dans la province. Pour maintenir la fonction des aires de répartition saisonnières, il peut être nécessaire d’envisager des étendues plus vastes pour les aires de répartition saisonnières dans l’écorégion de la baie James et la partie nord-est de l’écozone du bouclier de l’Ontario. Ces régions sont dominées par des basses terres d’épinettes noires avec un régime d’incendie beaucoup moins agressif que dans les zones de hautes terres à l’intérieur du bouclier boréal.

Catégorie 3

Les autres zones à l’intérieur de l’aire de répartition aident indirectement les caribous en maintenant la fonction de protection dans l’aire de répartition. Les zones de la Catégorie 3 partagent généralement les mêmes caractéristiques biophysiques et la même composition forestière que les aires de répartition saisonnières, mais elles sont jeunes (< 40 ans) ou perturbées. Ces zones ne sont généralement pas occupées pendant de longues périodes; toutefois, les caribous peuvent les traverser. Au stade de début de succession, ces zones n’accueillent généralement pas de fortes densités de proies alternatives et de prédateurs pendant de longues périodes si la composition du couvert forestier est dominée par des pins gris et des épinettes noires et si la zone n’est pas fragmentée par des routes ou d’autres perturbations.

D’après les processus écologiques avec lesquels les caribous ont évolué au sein d’un paysage de forêt boréale orienté par des perturbations naturelles, on prévoit que les caractéristiques biophysiques qui sont typiques aux zones à forte utilisation nichées dans ces jeunes zones perturbées seront utilisées lorsque le couvert forestier sera plus mature et que la connectivité avec les autres aires de répartition saisonnières actuellement occupées sera rétablie à l’intérieur de l’aire de répartition.

Ces zones ont une tolérance élevée à l’altération par rapport à d’autres caractéristiques d’habitat actuellement occupées. Toutefois, les perturbations anthropiques permanentes ou à long terme, comme les grands corridors linéaires et d’autres perturbations qui fragmentent ou modifient la composition du couvert forestier, auront pour effet de diminuer leur fonction future. La disponibilité future d’aires de répartition saisonnières (avec des zones à forte utilisation potentielles) est essentielle à la persistance à long terme du caribou dans une aire de répartition.

Les autres zones qui ont une tolérance élevée à l’altération à l’intérieur de l’aire de répartition n’ont pas des caractéristiques biophysiques et une composition forestière qui correspondent à celles des aires de répartition saisonnières (c.-à-d. étendues de sols très productifs qui sont riches en arbustes et une composition forestière dominée par des feuillus). Les caribous évitent généralement ces zones en raison du risque accru de prédation. Bien que ces régions puissent déjà accueillir de fortes densités de proies alternatives et de prédateurs, les perturbations anthropiques additionnelles qui entraînent d’autres augmentations de ces espèces peuvent exacerber le risque de prédation pour le caribou dans les zones adjacentes.

L’absence apparente actuelle des caribous dans ces zones est prévue, et il est important que ces zones soient considérées et gérées comme des parties intégrantes du paysage global à l’intérieur de l’aire de répartition.

Activités dans l’habitat du caribou

Les activités dans l’habitat général protégé peuvent se poursuivre aussi longtemps que la fonction de ces caractéristiques ou zones est maintenue pour les caribous et que les individus de l’espèce ne sont pas tués, blessés ou harcelés.

En plus de la catégorisation des caractéristiques d’habitat à l’intérieur de l’aire de répartition, le MRNO évalue l’incidence potentielle des activités sur la fonction des caractéristiques d’habitat en examinant le risque pour les caribous et l’état de l’aire de répartition (c.-à-d. suffisant, incertain ou insuffisant pour assurer la survie des caribous, tel qu’il est décrit dans le document du MNRO 2013b) pour chaque aire de répartition dans laquelle l’activité de développement a lieu. Les directives pour cette évaluation sont énoncées dans les documents stratégiques suivants :

La Politique de gestion des aires de distribution pour favoriser la conservation et le rétablissement du caribou des forêts (MRNO 2013b) décrit l’approche de gestion de l’aire de répartition, y compris le processus décisionnel lié à la gestion de l’état de l’aire de répartition pour assurer la survie du caribou.

En général, les aires de répartition qui sont suffisantes pour assurer la survie des caribous subissent peu de perturbations, ont une quantité et une répartition d’habitats qui correspondent à l’état naturel estimatif de l’aire de répartition en particulier et ont une population stable ou croissante. Les caribous ont de l’espace dans l’aire de répartition pour mener à bien les processus de leur cycle de vie, et les populations peuvent y subsister pendant plusieurs générations. Dans l’ensemble, on dispose donc d’une plus grande souplesse en ce qui a trait aux activités de développement dans ces aires de répartition. Pour certaines activités de développement, la prise de mesures afin de réduire les répercussions sur les caribous et leur habitat peut être suffisante pour éviter les répercussions sur la persistance globale de la population. Toutefois, une autorisation en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition peut toujours être nécessaire lorsqu’il y a des effets résiduels négatifs sur les caribous ou les caractéristiques d’habitat dans l’aire de répartition.

À l’inverse, les aires de répartition qui sont incertaines ou insuffisantes pour assurer la subsistance des caribous ont généralement un niveau de perturbation élevé, une quantité et une répartition d’habitats qui ne correspondent pas à l’état naturel estimatif de l’aire de répartition en particulier et une population décroissante. Les caractéristiques d’habitat dans ces aires de répartition sont moins abondantes, les caribous peuvent courir un risque plus élevé de prédation à l’intérieur de l’aire de répartition en raison de la fragmentation ou de la perte de connectivité entre les caractéristiques, et la fonction de protection dans l’aire de répartition est globalement réduite. La fonction potentielle future (< 40 ans) d’une vaste étendue récemment incendiée ou perturbée (Catégorie 3) peut être essentielle à la future fonction de protection de l’aire de répartition et être tout aussi importante pour la protection des autres caractéristiques actuellement occupées (Catégories 1 et 2). Dans l’ensemble, on dispose donc de moins de souplesse en ce qui a trait aux activités de développement dans ces aires de répartition.

Activités généralement compatibles :

  • Les activités de développement qui n’entraînent pas une augmentation de la perturbation cumulative et la perte d’habitats à l’intérieur d’une aire de répartition, et qui n’ont pas d’incidence négative sur l’état de l’aire de répartition.
  • Les activités de développement qui n’ont pas pour effet de fragmenter ou d’altérer le couvert de la forêt de conifères ou d’altérer les caractéristiques biophysiques dans les zones à forte utilisation (Catégorie 1) et les aires de répartition saisonnières (Catégorie 2), et qui ne réduisent pas la valeur de protection actuelle de ces zones actuellement occupées.
  • Les activités de développement qui n’ont pas pour effet de fragmenter ou d’altérer le couvert de la forêt de conifères ou d’altérer les caractéristiques biophysiques des autres zones à l’intérieur de l’aire de répartition (Catégorie 3), et qui ne réduisent pas la valeur de protection actuelle et future de ces zones actuellement inoccupées.
  • Les activités de développement et les activités récréatives qui n’entraînent pas de perturbation sensorielle à moins de 10 km des zones à forte utilisation (Catégorie 1), ce qui pourrait forcer les caribous à se déplacer durant les périodes de vulnérabilité :
    • Aires de croissance (du 1er mai au 14 juillet – très faible tolérance; du 15 juillet au 15 septembre – faible tolérance)
    • Zones d’hivernation (du 1er décembre au 31 mars)
    • Corridors de déplacement (avril et novembre)

Activités généralement non compatibles footnote 1 :

  • Les activités de développement qui entraînent une augmentation de la perturbation cumulative et la perte d’habitats à l’intérieur d’une aire de répartition, et qui ont une incidence négative sur l’état de l’aire de répartition.
  • Les activités de développement qui ont pour effet de fragmenter ou d’altérer le couvert de la forêt de conifères ou d’altérer les caractéristiques biophysiques dans les zones à forte utilisation (Catégorie 1) et les aires de répartition saisonnières (Catégorie 2), et qui peuvent accroître la densité des proies alternatives et l’efficience des prédateurs, réduire l’accès au fourrage ou réduire de quelque autre façon la valeur de protection de ces zones actuellement occupées.
  • Les activités de développement qui ont pour effet de fragmenter ou d’altérer le couvert de la forêt de conifères ou d’altérer les caractéristiques biophysiques des autres zones à l’intérieur de l’aire de répartition (Catégorie 3), et qui réduisent la valeur de protection actuelle et future de ces zones actuellement inoccupées.
  • Les activités de développement qui ont pour effet de fragmenter ou d’altérer le couvert de la forêt de conifères ou d’altérer les caractéristiques biophysiques dans les aires de répartition saisonnières (Catégorie 2), et qui peuvent entraver les déplacements des caribous.
  • Les activités de développement et les activités récréatives qui entraînent une perturbation sensorielle à moins de 10 km des zones à forte utilisation (Catégorie 1), ce qui pourrait forcer les caribous à se déplacer durant les périodes de vulnérabilité :
    • Aires de croissance (du 1er mai au 14 juillet – très faible tolérance; du 15 juillet au 15 septembre – faible tolérance)
    • Zones d’hivernation (du 1er décembre au 31 mars)
    • Corridors de déplacement (avril et novembre)
Cette carte démontre les observations de caribous, les mouvements munis d'un collier, l'habitat de catégorie 1 (faible tolérance à la perturbation), l'habitat de catégorie 2 (tolérance moyenne à la perturbation), l'habitat de catégorie 3 (tolérance élevée à la perturbation).
Exemple d’application de la protection de l’habitat général du caribou des bois

Ressources additionnelles

Limites des aires de répartition

  • Information sur les terres de l’Ontario (ITO). 2013. Caribou Range Boundary. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario.

Observations de caribous et événements signalés

Pour avoir accès aux données du MRNO sur les observations de caribous et les événements signalés, veuillez communiquer avec la Section de l’accès à l’information (courriel : LIO@ontario.ca; téléphone : 705 755-1878 )

  • ITO. 2013. Species Observation, Provincially Tracked. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario.
  • ITO. 2013. Species Occurrence, Locally Derived. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario.
  • ITO. 2013. Species Search Area. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario.

Méthodologie d’enquête sur les caribous

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