Introduction

Pour beaucoup de fermiers, le marché du foin pour les chevaux est stable depuis longtemps. La demande « en foin de bonne qualité pour chevaux » est forte et le prix fluctue selon la disponibilité. L’étude sur l’industrie équine de l’Ontario 1996 estime à 100 millions de dollars le prix du foin consommé par les chevaux en Ontario annuellement.

Les chevaux consomment entre 2 et 2,5 % de leur poids corporel en matière sèche quotidiennement. Entre 50 et 100 % des exigences en matières sèches seront consommées sous la forme de fourrage de foin et de balles de foin carrées. Donc, un cheval adulte de 1 000 livres consommera entre 22 et 24 livres de foin quotidiennement tel que consommé (1 000 livres * 2 % ou 1 000 livres * 0,02 = 20 livres de matières sèches. Le foin est composé à 90 % de matières sèches; donc, 20 livres de matières sèches égalent 20 * 100/90 = 22 livres de foin selon les portions recommandées). Par conséquent, si une petite balle carrée de foin pèse 50 livres, un cheval mûr de 1 000 livres consommera une demi-balle par jour (dans le cadre de cet article, le terme « balle » se réfère à une petite balle carrée de foin de cinquante livres. Cependant, le poids d’une balle peut fluctuer énormément, de 30 livres à 60 livres. Il est donc préférable de peser un certain nombre de balles et d’en calculer la moyenne.)

Les jeunes chevaux et les chevaux de compétition actifs consommeront au moins 1 % de leur poids corporel en matière sèche. Les autres substances nutritives restantes seront fournies sous la forme de grain entier, de lipides et/ou de préparations commerciales.

La province de l’Ontario compte 293 000 chevaux. Nous pouvons donc évaluer que 150 000 balles de foin ou leur équivalent sont consommées quotidiennement sur une période d’alimentation d’environ 220 journées par an. Cela équivaut à 33 millions de balles par an. Puisque la population de chevaux en Ontario peut aussi être évaluée par comté, les producteurs de foin peuvent estimer la force du marché du foin pour les chevaux dans leur région. Pour les comtés de Wellington et Waterloo qui comptent respectivement 13 533 et 16 485 chevaux (pour un total de 30 000 bêtes), le marché du foin s'élèverait à environ 15 000 balles par jour soit 3,3 millions de balles par année sur une période d’alimentation de 220 jours par année.

Foin et qualité du foin

Le foin peut être composé d’une ou plusieurs légumineuses ou herbes en différentes proportions en fonction de la composition des plants dans le champ où le foin a été moissonné. Les proportions différeront des proportions d’ensemencement initiales. Elles dépendront non seulement du succès de germination des graines et de l’âge du foin (le nombre d’années depuis qu'il a été ensemencé), mais aussi du nombre de coupes (première ou deuxième coupe) et des conditions de croissance comme la quantité de pluie. Un premier ensemencement de luzerne et de fléole des prés (dans une proportion de 70 :30) peut fournir une première coupe de foin de proportion 70 :30 en luzerne et en fléole des prés à la première année. Cependant, en Ontario, la deuxième coupe sera composée presque exclusivement de luzerne. Les herbes comme la fléole des prés préfèrent les périodes plus froides et humides de l’année et ne repoussent que vers la fin de l’été. La proportion de luzerne dans le foin les années suivantes diminuera aussi en raison de l’effet hivernal et des maladies.

Ce que les cultivateurs de foin doivent savoir :

  • Les cultivateurs de foin ont appris à moissonner le foin au début du stade de floraison pour obtenir un foin fort en protéines et en énergie. Ils s'en font peu à savoir si le foin a reçu beaucoup de pluie puisqu'ils se concentrent sur son contenu en énergie et en protéine. Ce qui n'est pas le cas du propriétaire de chevaux qui associe le foin qui a reçu beaucoup de pluie à de la poussière.
  • La plupart des chevaux n'ont pas besoin de foin au contenu élevé en protéine. Le foin des chevaux peut être récolté plus tard dans la période de moisson quand les plants sont en pleine floraison. Cela entraîne un rendement plus élevé en matière sèche, mais un contenu moins élevé en protéine et en énergie. Une récolte plus tardive dans la saison fournit au fermier un plus grand jeu à savoir quand moissonner, et, si tout va bien, le foin aura reçu moins de pluie. Le foin du cheval ne doit pas avoir reçu de pluie.
  • Les producteurs de foin doivent parvenir à connaître les désirs et les besoins de leurs clients. Ils doivent s'intéresser aux chevaux et aux besoins de leurs clients. Il y aura toujours un marché pour les petites balles carrées de foin de qualité puisque la plupart des propriétaires de chevaux n'ont pas l’équipement nécessaire pour manipuler de grosses balles rondes ou carrées. Cependant, il aura peut-être l’occasion de fournir un service de livraison de grosses balles directement aux mangeoires sur une base hebdomadaire.

Ce que le propriétaire de chevaux doit savoir :

  • Les propriétaires de chevaux peuvent déterminer la qualité du foin selon : la présence de poussière, sa couleur verte, la présence de mauvaises herbes et leur capacité à reconnaître des fléoles des prés. Les critères ci-dessus ne sont pas de bons indicateurs de qualité. Par conséquent, les propriétaires de chevaux doivent pouvoir savoir : différencier entre les différentes herbes et légumineuses; déterminer la teneur énergétique et protéinique du foin; quel foin doit être nourri aux jeunes chevaux en croissance et quel foin peut être nourri à l’adulte non actif servant d'« ornement de pelouse » qui fréquente beaucoup d’installations.
  • Le contenu nutritif est plus précisément mesuré par analyse de laboratoire. Une ration équilibrée recommandée peut être préparée pour répondre aux besoins individuels d’un cheval. Votre bureau régional d’exploitation agricole peut fournir des échantillons sous forme de sac, un échantillon type du foin et des instructions pour les échantillons. Votre vétérinaire, votre détaillant en alimentation ou votre représentant agricole peuvent fournir l’interprétation des résultats.
  • L’absence de mauvaises herbes et de plants toxiques ne pose habituellement pas de problème lorsque le foin est moissonné dans des champs cultivés régulièrement. Cependant, sur des terres marginales ou moins fertiles, des plants comme les fougères et la prêle des champs peuvent prendre le dessus et poser problème. La publication 505 du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires Rurales de l’Ontario, « Ontario Weeds », est une excellente référence pour identifier les mauvaises herbes. Des feuillets informatifs sur les mauvaises herbes toxiques peuvent être obtenus dans les bureaux régionaux du ministère Ontarien de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Affaires rurales.

Références

  1. Wright R., Cation J., 1996 Ontario Horse Industry Study, Ontario Ministry of Agriculture and Food.
  2. Robinson S., Claire S., Leahy M., Pasture Production, Ontario Ministry of Àgriculture and Food, Pub. 19.