Tâche pourtant assez simple, l'échantillonnage du fourrage se révèle souvent un maillon faible du processus d'évaluation de la qualité du fourrage. Il faut penser à ce que l'on veut accomplir lors de l'échantillonnage du fourrage. Il faut arriver à prélever un échantillon de petite taille (200 grammes) qui donne le portrait fidèle de multiples tonnes de fourrage dans une grange. Il importe d'effectuer un échantillonnage qui soit représentatif à la fois du rapport feuilles-tiges, et de la composition légumineuses-graminées-mauvaises herbes du fourrage. On prélève des échantillons de fourrage pour les faire analyser afin de pouvoir équilibrer les rations, obtenir un bon gain de poids des animaux et déterminer la valeur marchande de la récolte. Des erreurs d'échantillonnage même légères peuvent avoir des conséquences coûteuses. Voici quelques consignes qui, selon la recherche et l'expérience pratique, sont de nature à minimiser les risques d'erreur.

Sondes d'échantillonnage

Comme il est impossible d'obtenir un échantillon représentatif avec des tranches de balles, il faut utiliser une sonde d'échantillonnage. On trouve sur le marché bien des types de sondes tout à fait acceptables. Les sondes « à enfoncer » doivent être gardées très coupantes. les sondes « à vilebrequin » ou « à perceuse électrique » sont les plus populaires. Plusieurs modèles plus récents sont munis d'un réceptacle pour recueillir les échantillons. Le bout de la sonde doit être très coupant. Les bouts peuvent être dentelés ou droits, du moment qu'ils produisent une coupe nette et ne repoussent pas de particules de tiges. Les sondes dont le taillant serait émoussé risqueraient de repousser du matériel hors de la carotte. De nombreuses sondes se prêtent à un aiguisage manuel. Le taillant doit être disposé à angle droit par rapport à la sonde. Il faut une sonde d'un diamètre intérieur de 9,5 à 19,0 mm (3/8 à 3/4 po). Une sonde au diamètre trop grand prélèvera un échantillon trop volumineux pour le laboratoire. Il faut éviter les vis ouvertes qui perdent des particules de feuilles lorsqu'on les retire de la balle. La sonde doit pénétrer dans la balle à une profondeur de 30 à 56 cm (12 à 22 po). La recherche a démontré qu'un sonde très longue n'est probablement pas nécessaire pour les plus grosses balles rondes et carrées.

Minimum de 20 carottes

Il peut y avoir beaucoup de variation dans un lot de foin. Il faut prélever un échantillon séparé de chaque champ et de chaque coupe. Échantillonner les balles au hasard à diverses hauteurs. La recherche a démontré qu'il faut échantillonner au moins 20 balles (une carotte par balle). Comme les petites balles carrées présentent une disposition particulière des feuilles et des tiges au sein de la balle, il faut les échantillonner à angle droit près du centre, à partir du bout de la balle. Les grosses balles carrées ne présentent pas la même disposition des feuilles et des tiges, de telle sorte qu'il n'est pas nécessaire de prélever les échantillons au centre. Les grosses balles rondes doivent être échantillonnées à angle droit par rapport à la circonférence extérieure.

Précautions dans la manipulation des échantillons

Tous les échantillons prélevés doivent être acheminés au laboratoire. Comme les échantillons tendent à se séparer en particules de feuilles et de tiges, il ne faut pas les diviser en sous échantillons ni subdiviser l'échantillon composite. Combiner les échantillons dans leur entier pour n'en former qu'un seul et entreposer ce dernier dans un sac pour congélateur en polyéthylène. Protéger l'échantillon de la chaleur et des rayons du soleil. L'échantillon doit peser environ 200 grammes. Éviter les échantillons trop volumineux que le laboratoire aurait du mal à broyer sans en faire des sous échantillons, ce qui risquerait de fausser les résultats. Éviter aussi les échantillons trop petits qui ne seraient pas représentatifs. Étiqueter clairement les échantillons. Il n'existe pas en Ontario de programme d'accréditation pour l'analyse des fourrages. Il faut donc prendre soin de s'adresser à un laboratoire reconnu. Il est bon de demander en même temps une analyse de la digestibilité des parois végétales (dFDN). Pour plus de renseignements sur la digestibilité, se référer au numéro de novembre 2001 du bulletin Grandes Cultures, au http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/news/croptalk/2001/ct1101.htm#Fibre.

En prélevant des échantillons avec soin, on s'assure qu'ils sont plus représentatifs et qu'ils permettront une analyse plus exacte.

Lien connexe

| Haut de la page |