Introduction

Le ministère des Industries du patrimoine, du sport, du tourisme et de la culture a élaboré huit principes directeurs pour assurer la conservation des biens du patrimoine bâti.

Ces principes sont fondés sur des chartres internationales qui encadrent les efforts de conservation depuis le dernier siècle. Ils guident les décisions :

  • en aidant la population à mieux comprendre l’importance et la valeur des ressources culturelles dans le contexte du changement
  • en encourageant les preneurs de décisions à réfléchir à la façon dont les ressources culturelles sont gérées afin de faire perdurer leur valeur et leur intérêt sur le plan du patrimoine culturel.

Ces huit principes constituent le fondement des pratiques exemplaires en matière de conservation du patrimoine.

Les renseignements contenus dans le présent document ne devraient pas remplacer les conseils juridiques ou professionnels spécialisés concernant tout problème particulier.

Huit principes directeurs en matière de conservation des biens du patrimoine bâti

  1. Respect de la preuve documentaire

    Ne pas fonder la restauration sur la supposition. Le travail de conservation devrait être fondé sur une documentation historique, telle que des photographies historiques, des croquis et une preuve matérielle.

  2. Respect de l’emplacement initial

    Ne pas déplacer les bâtiments sauf s’il n’existe aucun autre moyen de les sauver. L’emplacement est un élément intégral du bâtiment ou de la structure. Le changement d’emplacement diminue considérablement sa valeur patrimoniale.

  3. Respect des matériaux historiques

    Réparer et conserver plutôt que remplacer les matériaux du bâtiment et le fini, sauf lorsque cela est absolument nécessaire. Une intervention minimale permet de conserver le contenu patrimonial du bien bâti.

  4. Respect du tissu d’origine

    Réparer avec un tissu semblable. Réparer pour remettre le bien dans son état antérieur, sans en modifier son intégrité.

  5. Respect de l’histoire du bâtiment

    Ne pas restaurer à une période aux dépens d’une autre période. Ne pas détruire les ajouts ultérieurs d’un bâtiment ou d’une structure uniquement dans le but de la restaurer selon une seule période historique.

  6. Réversibilité

    Les transformations devraient pouvoir être remises dans leur état d’origine. Cela permet de conserver le plan initial du bâtiment et la technique. Par exemple, lorsqu’une nouvelle embrasure de porte est installée dans un mur de pierres, les pierres originales sont numérotées, enlevées et entreposées, permettant ainsi de les utiliser lors d’une restauration future.

  7. Interprétation

    Les nouveaux travaux devraient se distinguer des anciens. Les bâtiments ou structures devraient être reconnus comme un produit de leur époque et les ajouts ultérieurs ne devraient pas effacer la distinction entre l’ancien et le nouveau.

  8. Entretien

    Avec des soins constants, une restauration future ne sera pas nécessaire. Par un entretien régulier, on peut éviter les projets de restauration majeure et les coûts élevés inhérents.