Introduction

Les pâturages à chevaux ressemblent souvent aux terrains de golf. Les chevaux font du surpâturage à plusieurs endroits donnant l’allure des « greens » de golf. Ils défèquent dans d’autres parties pour créer des « roughs » (herbes longues). Le surpâturage, la compaction et le déchirement du terrain par les sabots produisent une surface là où seulement les plantes très tenaces peuvent survivre.

Les propriétaires ne maximisent pas le rendement fourrager dû à un manque de connaissances et d’équipements. La persistance d’un pâturage vient des bons mélanges de semence, l’établissement d’un gazon fort, la fertilité et la gestion de la rotation de broutage.

Engrais

Les fourrages, dans la plupart des pâturages, consistent en 50% ou plus de graminées qui requièrent jusqu'à 300 kg/ha d’azote pour un rendement économique maximal. Un minimum de 75 kg d’azote actuel par ha est requis pour voir un résultat. Un indicateur valable du besoin d’azote est l’apparence de croissance plus vert et abondant autour des points d’urine et de fumier, ce qui ne serait pas visible dans un pâturage contenant assez d’azote.

L’application annuelle d’azote devrait être divisée : la moitié tôt au printemps, le quart en fin de juin et le quart au début de septembre. Si les plantes manquent d’azote, elles ne répondront pas au phosphore et potasse. Toutes les plantes en ont besoin. Prenez des tests de vos pâturages pour déterminer le niveau de fertilité. Votre bureau local du MAPAQ ou votre vendeur d’engrais peut vous donner des informations.

Souvent le manque d’engrais est associé à un manque d’équipement. Les paddocks peuvent avoir des barrières étroites ce qui limite l’accès. Pour de plus gros pâturages, il peut être économique de faire venir de l’engrais en vrac et l’épandre. Pour des plus petites superficies, les épandeurs en arrière du tracteur marchent bien et pour ceux qui n'ont pas de tracteur, un épandeur « cyclone » à la main peut faire le travail.

Paturage en rotation

Souvent les chevaux sont mis aux pâturages trop tôt au printemps. La première paissance devrait avoir lieu quand les plants ont 3–4 pouces et que les chevaux ne font pas de trous dans le sol. Prendre un nouveau paddock chaque 5–6 jours pour prévenir le broutage trop court qui ne devait pas être plus bas que 2–3 pouces. Ceci requiert un bon nombre de paddocks permanents ou temporaires avec de la clôture électrique temporaire.

Après la première paissance, les plantes de pâturages doivent atteindre 8 - 10 pouces; le pâturin des prés de 4 à 6 pouces et la luzerne de 12 à 16 pouces. Le nombre de jours de repos varie. Si les pâturages prennent de l’avance, on les coupent pour faire du foin.

Le contrôle des mauvaises herbes

Plusieurs pâturages sont envahis par les boutons d’or, les queues de renard et d’autres plantes contenant du poison et/ou qui ne sont pas productives. Le meilleur système environnemental de contrôle des mauvaises herbes est de leur donner la compétition naturelle, une croissance vigoureuse des fourrages. La prolifération des mauvaises herbes est le résultat de la mauvaise gestion, ce qui cause du stress aux espèces désirables. Les propriétaires pensent souvent que les pâturages doivent persister toute leur vie. Ce n'est pas le cas. Les mauvaises herbes sont souvent le signal que le pâturage est vieux et qu'il a besoin de labour et réensemencement ou de rajeunissement.

Le rajeunissement

Les pâturages peuvent souvent être rajeunis en appliquant de l’engrais tel que mentionné. En plus de stimuler les plants existants, l’engrais stimulera les grains dormants déjà au sol, attendant les bonnes conditions pour la germination et la croissance.

Les pâturages peuvent être de beaucoup améliorés par l’ensemencement sur le gel qui est d’épandre un mélange de légumineuses en mars sur la terre gelée. En gelant et dégelant, la terre ouvre et referme, incorporant les semences dans le sol. Le trèfle rouge et blanc (pas d’Alsike) et de la luzerne poussent mieux que les graminées. Le temps frais et humide favorise la germination et la croissance.

On peut s'attendre à une augmentation de 20 % par ce. Ne pas laisser brouter jusqu'à trop tard au printemps ou l’été, ou encore, couper en foin la première année.

Tard l’été, choisir les paddocks usés. Laisser brouter à fond, couper l’herbe longue dans les « roughs » et herser le fumier pour l’épandre quand c'est chaud et sec pour tuer les parasites dans le fumier par le soleil. Herser pendant les journées fraîches et humides sert à étaler l’infestation.

Disséquer le pâturage pour ouvrir le gazon à 50 %. Si l’équipement est disponible, semer directement dans les mottes cassées. Si non, utiliser le semoir à main cyclone pour distribuer le mélange du pâturage uniformément, puis herser pour le recouvrir.

Engraisser selon les recommandations d’échantillon du sol (MAPAQ pour liste de laboratoires ou vendeurs). Les pâturages qui ont été travaillés auront des germinations de semence de mauvaises herbes annuelles. Ceci peut être contrôlé en fauchant.