Aperçu

La gourme est une maladie bactérienne affectant les chevaux et autres équidés (y compris les mules, les ânes et les zèbres) âgés de plus d'un mois, tous sexes et toutes races confondus. Elle est causée par la bactérie Streptococcus equi, sous-espèce equi (Streptococcus equi ou S. equi). Généralement, les chevaux atteints de la gourme présentent un gonflement des ganglions lymphatiques sous la gorge et à proximité, lequel peut être suffisamment grave pour « étrangler » le cheval et gêner sa respiration.

La gourme est présente dans le monde entier et a été détectée chez des chevaux dans tout l'Ontario. Les chevaux sont déplacés entre les différentes régions de la province, du pays et du continent pour diverses raisons, notamment les ventes aux enchères et les compétitions. L'exposition à des chevaux porteurs de la bactérie S. equi est l'une des principales causes de la propagation de cette maladie d'une région à l'autre.

Pour aider le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) et l'industrie équine à connaître le risque d’apparition de la gourme dans diverses régions de la province, on a désigné la gourme comme danger à notification immédiate en vertu de la Loi de 2009 sur la santé animale en février 2023. Cela signifie que les laboratoires de diagnostic vétérinaire de l'Ontario et les vétérinaires qui utilisent les services de laboratoires de diagnostic à l'extérieur de la province sont tenus de signaler au MAAARO les résultats positifs des tests de dépistage de S. equi.

Apprenez-en davantage sur les récentes éclosions de gourme en Ontario (en anglais seulement), au Canada et aux États-Unis (en anglais seulement).

Transmission

Un cheval est infecté par S. equi lorsqu'il touche le nez d'un équidé infecté ou encore un objet ou une surface qui a été contaminé par S. equi, y compris les mains et les vêtements d'une personne.

La bactérie S. equi peut survivre dans le sol pendant 1 à 2 jours si elle est exposée à la lumière ultraviolette (au soleil) ou pendant 4 à 6 semaines dans l'eau. Il est donc impératif – en présence d’un cheval atteint de gourme ou de chevaux dont l'état de santé est inconnu, comme c'est le cas lorsque des chevaux sont mélangés lors de ventes aux enchères ou de compétitions – de ne pas utiliser de sources d'eau communes, telles que des seaux et des auges.

Signes cliniques

S. equi pénètre dans le nez ou la bouche du cheval et se déplace vers l'arrière de la gorge où il s’introduit dans les tissus locaux et se déplace vers les ganglions lymphatiques de la tête. Cela peut prendre de 3 à 14 jours.

Après l’entrée de S. equi dans les tissus, le cheval peut avoir de la fièvre – sa température peut atteindre 39,5 °C (ou 103,1 °F) – avoir l'air déprimé et ne pas vouloir manger. La fièvre peut durer quelques jours, après quoi le cheval présente souvent un écoulement nasal épais et blanc et, le plus souvent, une hypertrophie des ganglions lymphatiques de la tête. Les ganglions lymphatiques situés sous l'os de la mâchoire, appelés ganglions lymphatiques sous-mandibulaires, sont ceux qui sont le plus couramment touchés, mais d'autres ganglions, tels que ceux situés dans la région de la sous-gorge, le long du cou et dans d'autres parties du corps, peuvent également être atteints.

Les ganglions lymphatiques infectés par S. equi deviennent volumineux et douloureux et finissent par s'ouvrir et drainer du pus. Le pus qui s'en écoule ou qui est présent dans les écoulements nasaux contient un grand nombre de S. equi qui peuvent facilement infecter d'autres chevaux. Une fois que les ganglions lymphatiques s'ouvrent et s'écoulent, le cheval se rétablit rapidement en général. Dans les cas les plus graves, les ganglions lymphatiques autour de la tête peuvent devenir si gros qu'ils obstruent les voies respiratoires et que le cheval doit allonger la tête et le cou pour respirer. Il s'agit d'une situation qui doit être traitée immédiatement par une ou un vétérinaire.

Certains sujets ne présentent qu'un écoulement nasal sans la présence de ganglions lymphatiques hypertrophiés et drainants. Cela peut s'expliquer par le fait que leur système immunitaire est capable de contrôler l'infection par S. equi à la suite d'une infection antérieure ou d'une vaccination. L'écoulement nasal pouvant être le signe d'autres maladies des voies respiratoires telles que des infections virales, si le cheval n'est pas testé, le diagnostic de gourme peut passer inaperçu et S. equi peut se propager dans toute l'écurie.

La gourme est rarement mortelle. Toutefois, la mort peut survenir à la suite d'une obstruction des voies respiratoires ou du développement et de la rupture d'abcès internes, entraînant un choc septique.

Signes cliniques moins communs

Certains chevaux contractent des maladies associées à l'infection par S. equi qui touchent d'autres parties du corps :

  • Une maladie associée à un abcès dans la cavité thoracique ou abdominale, appelée abcès métastatique. Les symptômes dépendent de la cavité où se trouve l'abcès, mais peuvent inclure :
    • une perte de poids
    • une fièvre intermittente
    • des coliques
    • une respiration anormale
    • une anomalie du rythme cardiaque.
  • Une inflammation à médiation immunitaire des vaisseaux sanguins affectant de manière visible la peau et les muqueuses, appelée purpura hémorragique.
  • Une inflammation à médiation immunitaire du muscle, appelée myosite à S. equi. Cette maladie survient le plus souvent chez les quarter horses et provoque une fonte musculaire importante ainsi qu'une augmentation de la quantité d’enzymes musculaires dans le sang.

Diagnostic

Le diagnostic de la gourme est confirmé par des tests de laboratoire. Les vétérinaires prélèvent :

  • un écouvillon d'un écoulement nasal ou d'un abcès
  • un écouvillon du fond de la gorge
  • un échantillon obtenu en recueillant le liquide utilisé pour « laver » le fond de la gorge et la région nasale (lavage nasopharyngé)
  • un échantillon directement dans les deux poches gutturales (lavage des poches gutturales). Il existe deux poches gutturales, une de chaque côté de la tête, derrière l'os de la mâchoire et sous l'oreille. Elles contiennent des nerfs et des vaisseaux sanguins vitaux et constituent un environnement chaud et humide dans lequel S. equi peut se développer lorsqu'il y a infection.

La méthode la plus pratique pour le dépistage et le diagnostic de la gourme aux premiers stades de l'infection est le lavage nasopharyngé. Toutefois, il ne faut pas effectuer les prélèvements trop tôt, par exemple au stade de la fièvre, car on pourrait obtenir un faux négatif.

Le lavage de la poche gutturale est le test le plus sensible pour déterminer la persistance de l'infection par S. equi après la disparition des signes cliniques. Pour effectuer cette procédure, la ou le vétérinaire peut introduire un cathéter dans la poche gutturale au toucher. Cependant, la plupart des vétérinaires sont plus à l'aise d’utiliser un endoscope pour obtenir un échantillon dans la poche gutturale. Il s’agit d’un instrument qui permet de visualiser l'intérieur de la poche pour y déceler la présence de pus ou de chondroïdes (pus durci). La ou le vétérinaire peut alors prélever un échantillon dans la poche directement au moyen de l'endoscope ou encore utiliser l'endoscope pour s'assurer de la bonne mise en place d'un cathéter pour obtenir un échantillon.

  • Quelle que soit la méthode employée pour prélever l'échantillon, celui-ci est confié à un laboratoire de diagnostic vétérinaire pour être testé. La ou le vétérinaire peut demander : une réaction (ou amplification) en chaîne par polymérase (PCR) permettant de détecter l'ADN de la bactérie; ou
  • une culture bactérienne

L'avantage du test PCR est qu'il permet de détecter un petit nombre de bactéries et qu'il est donc plus susceptible que la culture bactérienne de détecter des infections subcliniques et ainsi de déterminer si le cheval est « porteur ». De plus, ce test est beaucoup plus rapide, les résultats pouvant être obtenus le jour même dans des circonstances exceptionnelles. L'inconvénient du test PCR est qu'il ne détecte que l'ADN et que les bactéries peuvent être vivantes ou mortes.

La culture bactérienne est utile pour identifier S. equi comme la cause de l'abcès ou de l'écoulement et permet de déterminer la souche ainsi que la sensibilité à différents antibiotiques si nécessaire. Toutefois, il faut compter beaucoup de temps pour obtenir un résultat et elle ne permet pas de détecter des bactéries en grand nombre.

En Ontario, il existe un test sanguin appelé SeM ELISA qui permet de déterminer la présence d'anticorps contre S. equi. Ce test peut indiquer une infection remontant à six mois ou plus, de sorte qu'une augmentation du titre d’anticorps peut ne pas correspondre à une exposition récente. De plus, les anticorps peuvent augmenter après une vaccination. Ce test est principalement utilisé pour identifier les sujets susceptibles de développer un purpura hémorragique s'ils sont vaccinés contre la gourme. Ce test est également utilisé pour étayer un diagnostic d'abcès métastatiques ou de purpura hémorragique.

Traitement

La plupart des chevaux atteints de gourme ne sont pas traités. On laisse les ganglions lymphatiques mûrir et se rompre. Il est parfois possible d'accélérer le processus en appliquant une compresse chaude sur les ganglions ou en utilisant une pommade topique recommandée par une ou un vétérinaire.

L'utilisation d'antibiotiques est réservée aux chevaux qui ont des difficultés à respirer ou aux poulains qui risquent de développer des complications. Les chevaux qui ont du mal à respirer à cause de la gourme doivent être examinés immédiatement par une ou un vétérinaire.

Les chevaux atteints de gourme métastatique, de purpura hémorragique ou de myosite à S. equi peuvent également être traités par des antibiotiques à long terme.

Dans certaines situations difficiles, des antibiotiques peuvent également être utilisés pour ralentir l'épidémie. Il est important de se rappeler que dans les situations où des antibiotiques sont utilisés pour gérer l'épidémie, les procédures de contrôle des infections à la ferme ou à d’autres établissements doivent être strictement appliquées, car les chevaux sous antibiotiques ne développent pas une forte réponse immunitaire à S. equi et seront réinfectés s'ils sont exposés à un environnement contaminé.

Gestion des éclosions

Chevaux infectés

Lorsqu'un cheval a contracté la gourme, il faut l’isoler immédiatement afin d'éviter la propagation de la bactérie. Idéalement, le cheval devrait être placé dans une écurie ou un paddock vide, à l'écart des autres chevaux. La lutte contre les mouches est importante si les abcès sont ouverts et s'écoulent, car celles-ci peuvent transmettre la maladie aux chevaux voisins.

Seuls les membres du personnel et l'équipement de l'écurie affectés à la gestion du cheval infecté doivent servir pour ce faire. En d’autres termes, ces personnes et cet équipement ne doivent pas servir pour les animaux non touchés. Les personnes qui travaillent avec des chevaux infectés doivent porter des vêtements de protection (tels que des combinaisons), des couvre-bottes/chaussures (ou utiliser des lave-bottes, appelés pédiluves) et des gants. Les sources d'eau ne doivent pas être partagées entre les animaux infectés et les animaux sains.

Les chevaux infectés doivent rester isolés pendant au moins 21 à 30 jours après la disparition des signes cliniques. À ce stade, il faut les tester pour s'assurer qu'ils ne sont pas devenus porteurs asymptomatiques. On peut effectuer les tests en réalisant au moins trois lavages nasopharyngés à une semaine d'intervalle ou un seul lavage des deux poches gutturales. Si le test effectué avec l'une ou l'autre technique d'échantillonnage donne toujours un résultat positif, les poches gutturales du cheval doivent être examinées par endoscopie et faire l'objet d'un traitement approprié.

Autres chevaux à la ferme ou dans d’autres établissements

Une fois que le cheval atteint de gourme a été diagnostiqué, les entrées ou sorties de chevaux doivent cesser. De plus, les déplacements des humains doivent être limités. La ou le vétérinaire qui traite l’animal, en collaboration avec le propriétaire de la ferme ou de l’établissement, déterminera quels autres chevaux ont été exposés au cheval infecté. Les chevaux peuvent être exposés directement par contact nez à nez avec le cheval infecté ou indirectement par l’exposition à des personnes ou à de l’équipement qui l’ont touché.

La ou le vétérinaire peut suggérer d’entourer le licou des chevaux d’un ruban isolant (électrique) de couleur ou d’apposer le ruban sur leur box pour indiquer le niveau d’exposition.

Le ruban rouge indique que le cheval est infecté. Ce cheval doit être isolé et soumis chaque jour à un examen des signes cliniques. Le jour où il n’y a plus de symptômes visibles de la gourme doit être noté à l’intention de la ou du vétérinaire.

Le ruban jaune indique que le cheval a été exposé, tandis que le ruban vert indique que le cheval n'a pas été exposé. Dans tous les cas, la température rectale du cheval doit être déterminée deux fois par jour et enregistrée à l’intention de la ou du vétérinaire. Tout cheval qui développe de la fièvre doit être placé dans le groupe rouge, car la fièvre précède l'excrétion des bactéries. L'isolement d'un cheval au stade de la fièvre est un bon moyen d'empêcher la propagation de la maladie à la ferme ou dans l’établissement. Les chevaux des groupes jaune et vert font l'objet d'une surveillance visuelle visant à détecter tout symptôme anormal, dont il faut informer la ou le vétérinaire le cas échéant.

Il convient d'affecter des membres du personnel et de l’équipement spécialement pour s'occuper des chevaux de chacun des groupes susmentionnés. S'il n'est pas possible d'affecter spécialement des membres du personnel pour ce faire, les personnes doivent travailler depuis le groupe le moins touché jusqu’au groupe le plus touché (du vert au jaune au rouge); celles-ci doivent changer de vêtements et nettoyer et désinfecter leurs mains et leurs chaussures lorsqu’elles passent d’un groupe à un autre. Dans la mesure du possible, l’équipement ne doit pas être déplacé entre les groupes et doit être identifié à l'aide d'un ruban de la couleur appropriée en fonction du groupe de chevaux pour lequel il est utilisé.

Les chevaux des groupes jaune et vert sont surveillés, comme dans le cas de ceux du groupe rouge tel qu’indiqué ci-dessus, pendant 21 à 30 jours. Si aucun cheval ne présente de signes cliniques, les restrictions de déplacement peuvent être levées. Les chevaux atteints de gourme ou en voie de guérison qui se trouvent dans l'étable ou l'aire d'isolement resteront isolés jusqu'à ce qu'ils soient libérés par la ou le vétérinaire. Étant donné que les procédures d'isolement et de contrôle de l'infection varient d'une ferme ou d’un établissement à l'autre, la ou le vétérinaire peut, à sa discrétion, maintenir toutes les restrictions de déplacement jusqu'à ce que les chevaux atteints aient été libérés de l'isolement.

Il est recommandé de tester les chevaux avant qu’ils soient libérés de l'isolement pour s'assurer qu'ils ne sont plus infectés. Les chevaux doivent être testés au plus tôt 21 jours après la disparition des signes cliniques et faire l’objet de prélèvements d’échantillons au moyen de trois lavages nasopharyngés à une semaine d'intervalle ou d'un seul lavage de la poche gutturale. Tous les échantillons doivent être négatifs à un test PCR de la présence de S. equi.

Chevaux porteurs de S. equi

Environ 10 % des chevaux qui guérissent de la gourme deviennent porteurs de S. equi et sont considérés comme la source de la plupart des infections dans une ferme agricole ou un autre établissement. La bactérie vit dans les poches gutturales et peut y subsister pendant des mois, voire des années. Bien que ces chevaux semblent en bonne santé, ils excrètent par intermittence la bactérie par le nez et peuvent présenter un risque pour les autres chevaux.

Contrôle des infections

Pour que les désinfectants soient efficaces, ils doivent être en contact avec la surface concernée pendant la durée spécifiée par le fabricant. C'est pourquoi les pédiluves ou les tapis désinfectants ne sont plus recommandés pour la lutte contre les infections, car les gens ont tendance à immerger rapidement leurs chaussures dans le pédiluve ou à marcher rapidement sur le tapis, sans tenir compte du temps de contact. L'utilisation de couvre‑chaussures ou de chaussures jetables ou encore de chaussures spéciales telles que des bottes en caoutchouc est le meilleur moyen de lutter contre la propagation des maladies par les chaussures. Si des pédiluves doivent être utilisés à la suite de décisions de gestion spécifiques, ils doivent être placés à l'entrée et à la sortie des écuries où il se trouve des chevaux infectés et des chevaux exposés. Les pédiluves doivent contenir des produits actifs, notamment Virkon et Prevail, s’il y a des matières organiques (comme du fumier) sur les chaussures. L'eau de Javel n'est pas un agent approprié, à moins que les personnes ne soient prêtes à nettoyer tous les débris organiques de leurs chaussures avant de les tremper dans le pédiluve. Ceux-ci doivent être changés lorsqu'ils sont sales et au moins une fois par jour.

Il convient d'utiliser des gants, des bottes spéciales ou des couvre-bottes et des vêtements de protection (tels que des blouses jetables ou des combinaisons) pour travailler avec des chevaux infectés. Il faut enlever les gants après avoir manipulé les chevaux ou utiliser un désinfectant pour les mains. Il faut aussi laisser les vêtements et les bottes de protection doivent dans la zone d'isolement pour ne pas contaminer les autres zones de la ferme ou de l’établissement.

Si les chevaux exposés sont répartis dans des enclos en différents groupes, il est important de traiter les chevaux de chaque groupe comme une cohorte. Cela signifie qu’il faut se désinfecter les mains (ou changer de gants), changer de vêtements de protection et nettoyer les bottes quand on se déplace entre les groupes.

Prévention

Les propriétaires de chevaux peuvent réduire le risque de gourme en vaccinant leurs chevaux contre l'infection par S. equi. Soit dit en passant, le vaccin intranasal (le seul type disponible au Canada) protège les chevaux de la maladie ou réduit considérablement les symptômes de la maladie. Dans certaines situations, il peut provoquer des signes légers de gourme car il contient une bactérie vivante modifiée. Par conséquent, dans la mesure du possible, les chevaux vaccinés doivent être séparés des chevaux non vaccinés pendant les 48 heures suivant la vaccination. Aucune autre intervention vétérinaire ne doit être effectuée le jour même de la vaccination.

Au moyen de tests, les laboratoires de diagnostic vétérinaire peuvent déterminer si une culture de S. equi provenant d’un cheval est due à la souche vaccinale ou à la bactérie.

En général, les chevaux ne doivent pas être vaccinés pendant une éclosion (de S. equi).

Il est recommandé que les chevaux dont l'exposition à S. equi est inconnue soient testés pour déterminer leur titre d'anticorps à S. equi (SeM ELISA) avant d'être vaccinés. Les chevaux dont les échantillons ont des titres élevés (>1:1600) présentent un plus grand risque de développer un purpura hémorragique ou une myosite à médiation immunitaire s'ils sont vaccinés.

Les propriétaires de fermes ou d'autres établissements peuvent réduire le risque d'épidémie de gourme en mettant en quarantaine les nouveaux chevaux ou les chevaux revenant d'un autre établissement, par exemple une écurie d'entraînement ou un terrain de compétition, où ils ont été en contact pendant plus de deux semaines avec des chevaux dont l'état de santé est inconnu. Ces chevaux doivent également être soumis à des tests de détection de l'excrétion de S. equi. Les nouveaux chevaux doivent être mis en quarantaine pendant au moins 14 jours, et on doit les surveiller deux fois par jour pour détecter la fièvre et d'autres signes d'infection.

De plus, il faut prélever un échantillon à partir d'un lavage nasopharyngé ou d'un lavage de la poche gutturale et réaliser un test PCR pour déterminer si le cheval est porteur de S. equi. Les chevaux porteurs ne présentent aucun signe clinique. Il convient de noter qu'il n’est pas suffisant d’effectuer un seul test par lavage nasopharyngé, car de nombreux porteurs ont une excrétion intermittente et un seul test négatif indique seulement que le cheval n’était pas porteur au moment du test. Ce test peut toutefois être utile pour détecter les chevaux récemment infectés ou porteurs, en particulier si le test est effectué vers la fin de la période de quarantaine de 14 jours.

Santé publique

En général, S. equi n'est pas considéré comme dangereux pour la santé humaine. Toutefois, il existe de rares cas de transmission de cette bactérie du cheval à l'être humain. Si votre système immunitaire est affaibli par une maladie et/ou des médicaments, nous vous recommandons de discuter avec votre médecin des risques d'exposition à S. equi.