Objectif

Ce bulletin technique a pour but d’aider les archéologues-conseils à respecter les Normes et directives à l’intention des archéologues-conseils (2011) (les Normes et directives) en ce qui concerne les travaux sur le terrain et l’établissement de rapports pour les sites archéologiques qui peuvent être classés comme des sites agricoles historiques ruraux (fermes).

Ces conseils vous aideront à chaque stade du processus d’évaluation archéologique. Ils illustrent comment utiliser les preuves recueillies au cours de la recherche contextuelle, du travail sur le terrain et de l’analyse des artefacts pour élaborer des recommandations solides pour ce type de site archéologique. Ce bulletin explique comment évaluer la valeur ou le caractère sur le plan du patrimoine culturel (VCPC) d’une ferme, comment décider s’il faut recommander d’autres travaux après chaque stade de l’évaluation, et comment déterminer les stratégies d’évaluation et d’atténuation les plus appropriées.

Valeur ou caractère sur le plan du patrimoine culturel (VCPC)

Aux fins de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario et de ses règlements, les ressources archéologiques qui possèdent une valeur ou un caractère sur le plan du patrimoine culturel sont protégées en tant que sites archéologiques en vertu de l’article 48 de la Loi. Les critères de détermination de la VCPC sont les suivants :

  • Valeur informative : le site archéologique contribue-t-il à l’histoire locale, régionale, provinciale ou nationale ?
  • Valeur pour une communauté : la valeur intrinsèque du site pour une communauté particulière, une communauté autochtone ou un groupe.
  • Valeur en tant que ressource publique : comment le site contribue à améliorer la compréhension et l’appréciation du public à l’égard du passé de l’Ontario.

Pour plus d’informations sur les indicateurs de la VCPC, voir les Normes et directives, le tableau 3.2 et la section 6 du présent bulletin.

Présentation

Aux fins du présent bulletin, un site agricole historique rural est défini comme un ensemble de structures et d’éléments paysagers associés à l’agriculture domestique datant de la période qui a suivi l’arrivée des Européens dans la province. Une ferme comprend une maison, des dépendances et des terres.

Les dépendances peuvent comprendre des granges, des écuries, des hangars, des fumoirs, des glacières, des puits et des toilettes. Les caractéristiques paysagères des terrains plus vastes peuvent comprendre des vergers, des pâturages, des champs, des clôtures, des drains et des allées.

Beaucoup de ces sites datent du XIXe siècle et les normes relatives à cette période sont donc applicables. Tous les sites de fermes ont un certain degré de valeur ou de caractère sur le plan du patrimoine culturel (VCPC). Cependant, les fermes sont l’un des types de sites archéologiques les plus courants en Ontario. Étant donné le grand nombre de ces sites, la question se pose de savoir lesquels ont un degré de VCPC suffisant pour justifier une atténuation de stade 4.

Ce bulletin présente une série de façons d’appliquer les outils contenus dans les Normes et directives à vos stratégies de travail sur le terrain, afin de vous permettre de faire une évaluation complète et confiante d’un site de ferme. Vous remarquerez que, s’ils sont appliqués, les conseils donnés impliquent d’aller au-delà des exigences minimales des Normes et directives. Le ministère vous encourage à aller au-delà du minimum et à utiliser toutes les informations disponibles dans le processus d’évaluation.

Bien que le présent document soit axé sur les fermes, certains conseils peuvent également s’appliquer, à divers degrés, à d’autres catégories de sites (par exemple, les sites commerciaux tels que les tavernes, les hôtels ou les magasins généraux) qui étaient à l’origine situés dans des contextes ruraux. Le présent bulletin ne traite pas des sites profondément enfouis ou des sites situés en milieu urbain (par exemple, les « centres-villes » des grandes municipalités) et ne fournit pas de conseils à leur sujet. Les directives régionales spécifiques aux sites situés dans le nord de l’Ontario se trouvent ailleurs.

Enfin, ce bulletin est un guide général. En cas de doute sur les stratégies prévues pour un site donné, demandez conseil au ministère par le biais de archaeology@ontario.ca.

1. Documentation historique

Une recherche approfondie du contexte historique est un moyen important et rentable d’améliorer votre évaluation archéologique. Elle est également essentielle à l’interprétation et à l’évaluation des sites de fermes. Une bonne recherche historique peut aider à définir la période pendant laquelle le site de ferme a été occupé et fournit un contexte inestimable pour le site archéologique dans le développement historique de la zone ou de la région dans laquelle il se trouve. Elle constitue également une partie importante de l’évaluation de la valeur ou du caractère sur le plan du patrimoine culturel (VCPC) du site et de la formulation de recommandations.

Lorsque vous effectuez des recherches historiques sur des sites agricoles historiques ruraux, les sources suivantes peuvent contenir des informations pertinentes :

  • Recensements personnels
  • Résumés de titres fonciers
  • Registres de l’Église
  • Rôles d’évaluation municipaux
  • Cartes historiques
  • Journaux
  • Histoires locales

Besoin d’aide ?

Les sections locales de l’Ontario Genealogical Society ou de la Société historique de l’Ontario sont des sources inestimables. Certaines offrent également des services de recherche.

Les Normes et directives fixent les normes minimales de la recherche documentaire et fournissent des directives pour une recherche historique plus approfondie. Le ministère vous encourage à aller au-delà des normes minimales du stade 1 et à rechercher les sources suggérées par les directives du stade 1 et les normes du stade 3.

Une grande partie de la documentation historique est maintenant disponible en ligne, aux Archives de l’Ontario, à ServiceOntario (enregistrement immobilier), aux archives municipales, aux universités, aux musées locaux et aux bibliothèques.

Autres sources :

  • Études du patrimoine bâti ou des paysages culturels
  • Individus, y compris les résidents et les propriétaires fonciers, les archéologues amateurs
  • Les organisations comprenant les musées locaux, les sociétés généalogiques, historiques ou archéologiques

Les photographies aériennes sont disponibles à partir du début du XXe siècle et peuvent fournir des informations précieuses sur l’histoire de l’utilisation des terres de la propriété (voir Section 9). Ces photos anciennes peuvent montrer des structures debout ou des ruines qui vous aideront à vérifier que le site se trouvait à un endroit précis et à déterminer si la ferme était une occupation à long terme qui s’est prolongée jusqu’au XXe siècle. Des photos aériennes récentes peuvent également vous aider à vérifier l’étendue et l’intensité des perturbations et, par conséquent, le degré d’intégrité du site.

Fournir des informations sommaires à partir des résumés des titres fonciers dans les rapports archéologiques est devenu courant. Les résumés montrent une série de transactions, y compris les changements de propriété et les hypothèques. Les résumés n’incluent pas les locataires et ne montrent pas les relations entre les différents propriétaires répertoriés ou la partie de la propriété qu’un individu possédait. Il peut y avoir beaucoup plus de détails dans les instruments tels que les actes, les hypothèques, les conventions et les testaments, dont la plupart sont encore disponibles dans les bureaux d’enregistrement immobilier. Pour présenter ces informations dans le rapport, le ministère recommande de recourir à un format tableau, car les descriptions dans le texte peuvent être difficiles à suivre pour le lecteur.

Une absence d’informations historiques sur l’histoire de l’utilisation du terrain peut également fournir des indices précieux. Par exemple, si les archives historiques documentent la première occupation de la propriété dans les années 1850, mais que vous trouvez un assemblage d’artefacts sur la propriété qui date des années 1830-1840, l’assemblage a le potentiel de combler une lacune dans l’histoire de l’utilisation des terres de la propriété et de fournir des indications précieuses sur les premières occupations de la région.

Les sites de fermes se trouvent généralement à proximité d’un patrimoine bâti, qu’il s’agisse de structures debout ou de ruines. Les indices fournis par le style architectural, la méthode de construction, etc., aident à la datation des sites associés à de telles caractéristiques. S’il existe un patrimoine bâti à proximité d’un site de ferme, ces bâtiments peuvent figurer sur des listes municipales ou provinciales ou être désignés en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Le secrétaire municipal peut fournir des renseignements sur l’activité historique de la propriété.

Les évaluations du patrimoine bâti ou du paysage du patrimoine culturel peuvent fournir des informations précieuses sur l’histoire de l’utilisation des terres de la propriété. Elles peuvent également soutenir l’interprétation des sites archéologiques trouvés dans cette propriété. S’ils sont disponibles, présentez un bref résumé de toute information obtenue à partir de ces documents dans la section de votre rapport consacrée au contexte du projet.

2. Stade 2 : Sondage

L’objectif principal du stade 2 est la découverte de sites archéologiques. Les normes pertinentes sont conçues pour atteindre cet objectif. Cependant, elles fournissent également une orientation pour l’évaluation de la valeur ou du caractère sur le plan du patrimoine culturel d’un site archéologique. Le cadre du stade 2 offre la possibilité de recueillir des informations supplémentaires pour une évaluation et des recommandations plus éclairées. L’application des normes et des directives dans toute leur étendue, en combinaison avec les conseils du présent bulletin, peut réduire ou éliminer la nécessité des stades ultérieurs de l’évaluation.

2.1 Limites de l’utilisation de la norme des « 20 artefacts » uniquement

Vous pouvez choisir d’effectuer le travail de terrain minimum requis pour le stade 2. Toutefois, cela ne vous permettra que d’argumenter le degré de VCPC en fonction de la section 2.2, norme 1 c, parfois appelée norme des « 20 artefacts ». Elle exige une évaluation archéologique de stade 3 pour les « sites archéologiques post-contact comprenant au moins 20 artefacts qui font remonter la période d’utilisation à avant 1900 ».

La norme signifie qu’on a récupéré au moins 20 artefacts qui, lorsqu’ils sont analysés en tant qu’assemblage, permettent de dater la période d’occupation du site au moins en partie avant 1900. Cela ne signifie pas que 20 artefacts datent chacun d’avant 1900. Il ne faut pas non plus en déduire qu’un artefact produit ou disponible avant 1900, mais ayant une longue période de disponibilité ou d’utilisation au XXe siècle, pourrait à lui seul servir à dater l’utilisation du site avant 1900.

Nous vous encourageons à recueillir la totalité de l’assemblage d’artefacts afin de disposer d’un échantillon suffisamment important pour étayer solidement votre conclusion quant à la datation du site avant 1900. Pour recueillir l’ensemble de l’échantillon, il faut effectuer une collecte contrôlée en surface (CCS)au stade 2 ou tirer pleinement parti des options de sondage supplémentaire offertes à la section 2.1.3.

2.2 Stratégies de rechange pour le stade 2

Nous vous encourageons à utiliser pleinement les dispositions des Normes et directives pour recueillir toutes les preuves disponibles dans le cadre des processus des stades 1 et 2 afin de présenter un argumentaire complet pour ou contre le stade 3. Cela peut vous permettre de recommander de ne pas vous préoccuper davantage d’un site qui répond aux critères minimums définis dans la norme des 20 artefacts de la section 2.2, norme 1 c.

2.2.1 Le site date-t-il d’avant 1830 ?

Comme premier stade de l’analyse de votre assemblage d’artefacts, vous devez toujours déterminer s’il existe des preuves qui appuient la datation du site avant 1830. Si c’est le cas, le site doit passer au stade 3, car le stade 4 est requis (section 3.4, norme 1 f). Vous devez recommander d’effectuer une évaluation archéologique de stade 3 avec des unités de fouille conformément aux exigences de la section 3.2.3, tableau 1, numéros 3 et 4.

2.2.2 Vous utilisez la prospection pédestre ?

Pour les sites découverts par prospection pédestre, la section 2.1.1, norme 7, exige une prospection pédestre intensifiée. Cela permet de produire un échantillon plus important d’artefacts pour étayer une argumentation sur la pertinence de faire passer un site au stade 4. Cependant, des preuves de meilleure qualité (par exemple, contrôlées dans l’espace) peuvent être obtenues par le biais d’une CCS, qui exige la récupération de tous les artefacts. Lors de la réalisation d’une CCS au stade 2, les processus et les exigences relatifs au travail sur le terrain (section 3.2) et à l’établissement de rapports (section 7.9) doivent être respectés.

2.2.3 Avez-vous recours à la prospection par sondage ?

Appliquez les dispositions de la section 2.1.3 aux sites découverts lors des sondages afin d’obtenir le plus d’informations supplémentaires possible. En général, il sera plus avantageux de creuser des unités de fouille (par opposition à des sondages intensifs), car cela permettra une meilleure comparaison avec d’autres sites en termes de rendement en artefacts par unité de fouille d’un mètre carré et fournira de meilleures informations sur l’intégrité du site.

La section 2.1.3 ne fixe pas de limite supérieure au nombre d’unités de fouille que vous pouvez excaver au stade 2. Vous devez excaver un nombre suffisant d’unités de fouille pour obtenir un échantillon d’artefacts suffisamment grand pour étayer votre argumentation et pour obtenir une compréhension de base de l’intégrité du site.

La section 2.1.3, norme 2, ne traite pas explicitement des sites archéologiques présentant de multiples sondages positifs. La découverte d’une ferme se traduit généralement par de nombreux sondages positifs. Lorsqu’il y a plusieurs sondages positifs, il n’est pas nécessaire de creuser des unités au-dessus ou à côté de tous les sondages positifs. L’emplacement des unités de fouille doit être déterminé par :

  • la répartition des artefacts, y compris les concentrations d’artefacts de datation antérieure ou les zones d’activité
  • des sondages qui fournissent des informations sur l’intégrité du site
  • les sondages les plus productifs

Si vous arrivez à un point où il est clairement évident que le site doit passer au stade 4 ou qu’un petit nombre d’unités de fouille ne suffira pas à étayer un argument dans un sens ou dans l’autre, toute évaluation supplémentaire doit être menée dans le cadre du stade 3.

2.2.4 Quelles sont les exigences en matière de documentation historique ?

Si vous recommandez que le site n’ait pas d’autre VCPC, on s’attend à ce que vous présentiez une documentation historique approfondie pour appuyer votre argument (voir la section 1). Une recherche historique approfondie comprendra les sources énumérées à la section 1.1, à la directive 1 et à la section 3.1. Les sources recherchées et les résultats doivent être documentés dans le rapport.

2.2.5 Recommandez-vous de ne pas poursuivre la VCPC ?

Le ministère s’attend à ce que les preuves disponibles soient intégrées dans le rapport afin de recommander de ne pas poursuivre la VCPC. Cela comprend :

  • une analyse de l’assemblage complet des artefacts
  • toute la documentation historique disponible
  • toute information provenant du patrimoine bâti existant
  • le contexte local et régional
  • toute information concernant l’intégrité du site

2.2.6 Recommandez-vous de poursuivre la VCPC ?

Le ministère s’attend à ce que, lorsque les éléments de preuve démontrent qu’un site présente une VCPC plus poussée et devrait éventuellement passer au stade 4, une recommandation d’évaluation archéologique de niveau 3 soit faite. Le rapport devrait comprendre une explication claire de la VCPC en fonction des caractéristiques discutées à la section 6 du présent bulletin. La recommandation devrait préciser en quoi consisterait l’évaluation de stade 3 (par exemple, uniquement des fouilles de vérification).

2.2.7 Recommandez-vous de sauter le stade 3 ou de réduire la quantité de travail sur le terrain ?

Il se peut qu’à l’issue du stade 2, il soit clair qu’un site présente une VCPC et qu’il faille passer au stade 4 d’atténuation des impacts de l’aménagement. Toutefois, le ministère adopte une approche prudente en exigeant que les objectifs de l’évaluation du stade 3 soient atteints avant de recommander le stade 4 (voir ci-dessous pour plus de détails). Ceci est important pour garantir que :

  • toutes les informations sont disponibles pour permettre d’envisager sérieusement l’option de la protection à long terme
  • la stratégie d’évitement et de protection est bien informée
  • toutes les informations nécessaires sont obtenues afin d’étayer la stratégie d’excavation du stade 4

2.3 Faire des recommandations à la fin du stade 2

Si un site répond à la section 2.2, norme 1 c, à l’issue d’une évaluation de stade 2, mais qu’une recommandation de ne pas s’inquiéter davantage est envisagée, cette recommandation doit être étayée par :

  • une CCS conformément à la section 3.2.1, ou à la fois des unités de fouille supplémentaires et des prospections par sondage conformément à la section 2.1.3.
  • compléter la documentation historique selon la section 1.1, la norme 1 et la directive 1 (tel qu’interprété et renforcé par la section 3.1)
  • une analyse de l’assemblage total des artefacts
  • l’incorporation de tout autre facteur (par exemple, le patrimoine bâti associé, le contexte, l’intégrité)
  • un argumentaire complet et détaillé qui tient compte de toutes les preuves

3. Stade 3 : Évaluation archéologique

Au fur et à mesure que l’évaluation du stade 3 avance, le ministère s’attend à ce que les renseignements obtenus sur le site soient continuellement évalués en fonction des critères de la VCPC énoncés à la section 3.4 des Normes et directives et dans le présent bulletin. Si vous déterminez que vous disposez de preuves claires et suffisantes pour formuler une recommandation, vous devez avoir effectué au moins la recherche contextuelle détaillée exigée à la section 3.1 et la CCS (pour les sites perturbés par la charrue) exigée à la section 3.2.1.

3.1 Documentation historique

Comme nous l’avons mentionné à la section 1, une documentation historique complète et approfondie est essentielle pour appuyer des recommandations éclairées sur un site de ferme. La recherche historique doit examiner toutes les sources historiques disponibles dans la mesure du raisonnable. Cette information devrait être analysée et présentée en relation avec le site et contribuer à la compréhension du site.

La section 7.8.4, norme 2, exige que les recommandations concernant le patrimoine bâti et le paysage du patrimoine culturel ne soient pas incluses dans un rapport d’évaluation archéologique. Cependant, il est acceptable d’inclure des informations provenant de rapports disponibles sur le patrimoine bâti dans le corps du rapport et d’inclure des rapports complets sur le patrimoine bâti (rapports d’évaluation du patrimoine culturel ou évaluations d’impact sur le patrimoine) dans la documentation complémentaire.

3.2 Collecte contrôlée en surface (CCS)

La CCS peut jouer un rôle important dans l’élargissement de l’assemblage d’artefacts et dans la détermination de la nécessité de passer au stade 4. La CCS orientera également la stratégie d’excavation des unités de fouille du stade 3 sur les composantes identifiables ou les zones d’intérêt du site. Les résultats de la CCS doivent être examinés pour déterminer s’il existe des tendances dans la distribution des artefacts, comme le regroupement de catégories d’artefacts, d’artefacts diagnostiques temporels ou de groupes d’artefacts caractéristiques d’une activité ou d’une utilisation particulière.

3.3 Excavation des unités de fouille et stratégies de remplacement

La stratégie de placement des unités de fouille doit permettre d’atteindre les objectifs énoncés dans l’introduction de la section 3.2.3 :

Section 3.2.3 Détermination de l’emplacement et du nombre d’unités de fouille

Les objectifs d’une stratégie de placement d’unités de fouille sont les suivants :

  • Fournir un niveau uniforme de collecte de données sur l’ensemble du site
  • Concentrer les tests sur des zones clés (par exemple, le cœur du site, la périphérie du site, les zones de faible concentration d’artefacts, les concentrations isolées de diagnostics ou de catégories d’artefacts), comme jugées appropriées sur la base d’un jugement professionnel
  • Recueillir un échantillon d’artefacts représentatif de l’ensemble du site
  • Déterminer la nature des dépôts sous la surface
  • Déterminer l’étendue du site archéologique
  • Soutenir les recommandations pour les stratégies d’atténuation du stade 4.

Le tableau 3.1 des Normes et directives présente des stratégies pour déterminer le nombre et l’emplacement des unités de fouille en fonction des caractéristiques du site. Il existe également des stratégies de remplacement dans les Normes et directives qui s’appliquent. Pour de nombreux sites, un examen attentif des options disponibles et de leur application appropriée peut permettre d’élaborer une stratégie efficace et efficiente en matière d’unités de fouille qui est conforme aux normes et aux directives et qui ne nécessite pas l’utilisation des directives du présent bulletin.

Il existe plusieurs approches possibles pour la stratégie d’excavation d’unités de fouille du stade 3 pour les sites de fermes :

  • Répondre aux critères du tableau 3.1, numéros 1 et 2.
  • Répondre aux critères du tableau 3.1, numéros 3 et 4.
  • Répondre aux critères du tableau 3.1, numéro 15
  • Répondre aux critères du tableau 3.1 tels que modifiés par la section 3.3.3.
  • Poursuivre une stratégie alternative bien argumentée consistant à réduire le nombre d’unités de fouille du stade 3.

Notez également que rien n’empêche spécifiquement l’excavation d’unités de fouille de 1 m de côté en blocs ou en lignes continues d’unités de fouille (qui forment en fait une tranchée). Cependant, dans votre rapport, vous devez justifier l’emplacement des unités en fonction des caractéristiques du site.

3.3.1 Lorsqu’un site historique est une combinaison vaste et complexe de composantes

Il est important d’examiner attentivement si le site est en fait uniquement un site de ferme. Si le site fait partie d’un village, d’un complexe industriel ou d’autres contextes similaires, la stratégie du stade 3 pour les unités de fouille devrait être conforme au tableau 3.1, numéro 15, qui stipule : « Creuser des unités de fouille de 1 m de côté placées selon une stratégie qui établit un juste équilibre entre les fouilles systématiques et les fouilles ciblées sur tout le site. » Les exigences relatives à cette stratégie sont souples, mais il faut démontrer que la stratégie répond à tous les objectifs de la section 3.2.3.

3.3.2 Lorsqu’il est clairement évident que le site passera au stade 4

Pour toute ferme, la première décision à prendre dans l’élaboration de la stratégie d’unités de fouille du stade 3 est de déterminer s’il est évident que le site passera au stade 4. S’il est évident que le site passera au stade 4, il faut creuser des unités de 1 m de côté sur une grille de 10 mètres d’intervalle sur toute l’étendue du site. Des unités supplémentaires doivent être excavées jusqu’à un minimum de 40 % des unités excavées le long de la grille, « en les concentrant sur les zones d’intérêt sur l’étendue du site (comme des parcelles distinctes de très grande concentration à l’intérieur d’une plus grande zone de concentration d’artefacts, ou adjacentes à des unités à rendement élevé ». Toute stratégie modifiée d’unités de fouille du stade 3 doit être basée sur cette stratégie obligatoire.

3.3.3 Lorsqu’il n’est pas clairement évident que le site passera au stade 4

S’il n’est pas évident que le site passera au stade 4, les numéros 1 et 2 du tableau 3.1 s’appliquent. Une stratégie d’unités de fouille plus intensive est nécessaire afin de rassembler les informations sur lesquelles on peut se baser pour déterminer si un site doit ou non passer au stade 4.

S’il devient évident, au cours de l’excavation des unités de fouille du stade 3, que le site devrait passer au stade 4, l’excavation des unités de fouille peut être interrompue lorsque les exigences du tableau 3.1, numéros 3 et 4 (les exigences « où il est évident ») ont été satisfaites. Il peut être nécessaire de compléter la grille de 10 m requise par le tableau 3.1, numéro 3, sans les unités de remplissage, uniquement si l’on peut démontrer que la taille de l’échantillon est suffisante et que les objectifs de la section 3.2.3 sont atteints. Il est également acceptable de ne pas remplir la grille de 10 m s’il est évident que le site ne doit pas passer au stade 4 de l’atténuation.

Par conséquent, en tant que meilleure pratique, l’excavation des unités de fouille devrait commencer avec l’objectif de répondre aux exigences du tableau 3.1, numéros 3 et 4, et d’autres unités de fouille devraient être excavées (selon le tableau 3.1, numéros 1 et 2) seulement si nécessaire pour soutenir l’argument que le site ne devrait pas passer au stade 4.

Niveau d’évidence
Suivez cette partie des Normes et directives Travail de terrain

Au début du stade 3, il n’est pas clairement évident que le site passera au stade 4.

Tableau 3.1, numéros 1 et 2

En fonction de la taille présumée du site, prévoir un nombre minimum d’unités à 5 metres d’intervalle et ajouter 20 % d’unités supplémentaires.

Au cours du stade 3, il devient clairement évident que le site passera au stade 4.

Tableau 3.1, numéros 3 et 4

Terminez la grille à des intervalles de 10 metres et complétez 40 pour cent des unités intercalaires en vous concentrant sur les zones d’intérêt dans l’étendue du site.

Lorsqu’il n’est pas encore évident que le site doit passer au stade 4, tenez compte des points suivants lors de l’élaboration de votre stratégie d’excavation des unités de fouille :

  • La grille doit recouvrir toute l’étendue du site afin d’assurer un niveau uniforme de collecte de données et un échantillon d’artefacts représentatif de l’ensemble du site. Par exemple, il faut tracer la grille complète à intervalles de 5 m, mais commencer par creuser des unités de fouille à des intervalles plus larges de 10 m au début, en réduisant les intervalles au besoin jusqu’à ce qu’il devienne évident qu’il faut passer au stade 4.
  • Toute zone évidente de concentration d’artefacts doit être testée.
  • Étudier toute variabilité spatiale de l’assemblage. Par exemple, si l’assemblage d’artefacts présente un caractère différent dans une zone que dans une autre, les deux zones doivent être testées.
  • Les unités de fouille doivent être excavées autour de l’étendue du site de façon à ce que les limites du site soient évidentes.

3.3.4 Stratégies de remplacement du stade 3 pour les grands sites

Une évaluation de la VCPC ne doit pas être basée sur la superficie du site ou la productivité des artefacts. Cependant, le fait qu’un site soit grand ou petit peut faire partie de la base de la stratégie de travail sur le terrain.

Pour les sites de grande taille, appliquez la section 3.3.1, norme 1. Si cette norme est appliquée, vous devez présenter une analyse du site par rapport à d’autres sites de la même période et de la même région, de sorte qu’il soit clair que le site est plus grand que d’autres sites de type comparable. Le terme « grand » peut être exprimé en termes de simple surface (par exemple, en mètres carrés de surface de site), ou en termes de quantité relative d’artefacts et d’autres vestiges présents sur le site. Voir la discussion ci-dessous sur le contexte géographique pour les facteurs à prendre en compte dans la comparaison.

Section 3.3.1 Norme 1 pour les grands sites :

L’excavation des unités de fouille peut être interrompue si toute l’information nécessaire à la formulation de recommandations pour l’atténuation des impacts du stade 4 a été recueillie et si le niveau minimal de travail suivant a été atteint :

  1. au moins 50 % des unités qui devraient être fouillées sur la base du tableau 3.1 ont été fouillées
  2. des unités de grille ont été excavées autour de toute l’étendue du site, confirmant les limites du site
  3. au moins 50 % des unités supplémentaires "intercalaires" ont été excavées.
  4. les unités de fouille ont été excavées dans toutes les concentrations d’artefacts identifiées par la prospection par sondage.

Envisagez de soumettre une demande d’avis à l’adresse archaeology@ontario.ca si vous proposez une stratégie alternative pour un « grand » site dont il n’est pas tout à fait clair qu’il s’agit d’un « grand » site, ou dont le degré de VCPC n’est pas tout à fait évident.

3.3.5 Lorsqu’il existe un potentiel pour un site situé sous un remblai récent

Il arrive parfois qu’un site présentant un degré de VCPC suffisant pour passer au stade 4 se trouve sous un remblai ou des dépôts postérieurs. Si le travail de terrain (CCS, unités de fouille) ne permet pas d’identifier le site, il peut être acceptable de procéder à l’enlèvement mécanique de la terre végétale dans le cadre du stade 3. Ceci est acceptable lorsque :

  • la documentation historique a été approfondie
  • tous les efforts ont été faits pour acquérir un échantillon substantiel d’artefacts
  • les résultats des unités de fouille ont permis de comprendre la stratigraphie et les processus de formation du site qui suggèrent qu’un site peut être présent sous des couches de remplissage ou d’autres couches « non liées au site »

Vous devez être en mesure de démontrer que les couches qui seront enlevées mécaniquement sont soit des dépôts récents, tels que des remblais, soit des artefacts datant d’une date ultérieure qui font que ces couches ne sont manifestement plus utiles à la VCPC. Dans ce cas, enlevez ces couches conformément aux exigences applicables énoncées à la section 3.3.3 : Évaluation de sites dans des conditions d’enfouissement profond.

3.3.6 Définir l’étendue du site

Un objectif clé de la section 3.2.3 est de déterminer l’étendue du site archéologique. Les Normes et directives n’indiquent pas de seuil de rendement unitaire. Les directives pour déterminer les limites d’un site pendant le stade 3 se trouvent dans la Directive 1 :

Section 3.2.3, Détermination de l’emplacement et du nombre d’unités de fouille Directive 1

Les limites de la zone du site archéologique peuvent être établies par la réalisation d’unités de fouille stériles (ne donnant aucun artefact ou caractéristique culturelle) ou peuvent être établies à un moment antérieur en utilisant un jugement professionnel basé sur :

  1. les contraintes physiques permanentes d’une forme naturelle (par exemple, bord de rivière, bord de falaise) ou culturelle (par exemple, route, bâtiment)
  2. les faibles rendements répétitifs à la périphérie du site aux caractéristiques typiques des sites de la même région
  3. les caractéristiques typiques de sites d’un type similaire, telles que documentées par la littérature archéologique

Les unités de fouille stériles fourniront toujours une preuve claire de l’étendue du site. Les contraintes physiques permanentes peuvent aussi parfois définir l’étendue. Cependant, de nombreux sites de fermes sont constitués d’éparpillements d’artefacts largement dispersés qui s’étendent souvent au-delà de la zone interprétée du site. Ainsi, la directive 1 b devient souvent le point central de l’argument pour l’étendue du site.

L’interprétation des rendements comme étant « faibles » et « répétitifs » doit être étayée par un argument bien articulé et fondé sur des preuves. Cet argument doit être basé sur une « baisse » évidente de la densité globale ou de la densité de catégories spécifiques d’artefacts. Par exemple, une chute nette de la fréquence des artefacts architecturaux pourrait être une preuve de l’étendue de la zone autrefois couverte par les bâtiments de la ferme. De même, une baisse nette de la fréquence des artefacts plus anciens pourrait démontrer que l’étendue de la zone couverte par une occupation antérieure a été atteinte.

Pour les tombes, aucun nombre spécifique ne marque un seuil après lequel aucun travail supplémentaire ne doit être effectué. Cependant, si la densité d’artefacts aux limites du site est beaucoup plus faible que la densité au cœur du site, on peut soutenir que les limites ont été déterminées. Par exemple, si le nombre moyen d’artefacts provenant de plusieurs unités centrales est d’environ 200 artefacts par mètre carré, et que le nombre moyen d’artefacts provenant d’unités situées à l’extérieur de la limite interprétée est de 20 artefacts (par exemple, 10 % de la moyenne du cœur), il devrait être possible de soutenir que les limites du site ont été atteintes. L’argument doit tenir compte du fait qu’un échantillon de taille substantielle a été acquis (pour une ferme, généralement des milliers d’artefacts), et que toutes les caractéristiques de la distribution des artefacts ont été prises en compte (par exemple, des groupes de catégories particulières d’artefacts, des groupes d’artefacts de date antérieure). S’il y a un doute sur la clarté de l’argumentation pour le lecteur, il peut être utile d’obtenir l’avis du ministère pour savoir si le stade 3 des fouilles est terminé.

3.3.7 Dispersions diffuses larges

Ces sites couvrent de grandes étendues, mais présentent de faibles densités d’artefacts. Les sites de faible densité (même lorsque la grande étendue produit une grande quantité d’artefacts dans l’ensemble) qui, par ailleurs, ne présentent pas d’autres VCPC peuvent être documentés et ensuite recommandés comme ne présentant pas d’autres VCPC.

Pour démontrer que ce type de site ne présente pas d’intérêt supplémentaire pour la VCPC, l’analyse doit répondre à des questions telles que :

  • Y a-t-il une présence précoce (dans le contexte) ?
  • Y a-t-il des concentrations de densité plus élevée dans l’ensemble de la dispersion ?
  • Quelles sont les preuves tirées de la documentation historique ?
  • Quelle est la densité des artefacts par rapport à des sites similaires dans la même région ?

Lorsque l’on recommande qu’il n’y ait plus d’autre VCPC, il est important de démontrer que l’on a tenu compte de la possibilité d’une densité plus élevée ou de concentrations plus anciennes, qu’aucune concentration de ce type n’est présente ou qu’elle ne possède aucune caractéristique qui justifie la poursuite de l’évaluation.

3.3.8 Stratégies d’échantillonnage

Appliquez la section 4.2.1, directive 1, si le nombre réduit d’unités de fouille du stade 3 est dû à une stratégie d’échantillonnage. Bien que cette directive ait été rédigée pour être appliquée au stade 4, le ministère considère que la section 4.2.1 établit les principes qui devraient être appliqués pour soutenir une stratégie d’échantillonnage du stade 3 lorsqu’elle est proposée.

Section 4.2.1 Exigences générales pour la fouille des sites archéologiques Directive 1 :

L’échantillonnage peut être utilisé comme un moyen de réduire le degré ou l’intensité du travail archéologique sur le terrain, tout en atteignant les objectifs du stade 4 des fouilles. Les stratégies d’échantillonnage peuvent varier selon le site et l’assemblage et peuvent être déterminées en fonction du jugement professionnel. L’échantillonnage peut être acceptable, pourvu que les conditions suivantes soient respectées :

  1. La stratégie d’échantillonnage a été recommandée dans le rapport de projet du stade 3 et acceptée par le ministère. Citez les références et fournissez des informations à l’appui de la stratégie proposée.

L’échantillonnage sera appliqué aux sites ou aux assemblages de manière à ce qu’il n’y ait aucun risque que les niveaux minimums d’information attendus ne soient pas acquis. En général, cela signifie que l’échantillonnage ne devrait être appliqué qu’aux grands sites ou aux sites où un très grand nombre d’une catégorie d’artefacts ou d’éléments sont présents (par exemple, de grandes quantités de débitage lithique).

L’échantillonnage doit assurer la représentation de tous les contextes significatifs d’un site (par exemple, les éléments culturels, les zones spatiales ou fonctionnelles individuelles comme dans une maison longue ou dans un bloc d’unités de fouille).

4. Stade 4 : Atténuation des impacts de l’aménagement

Une fois qu’il a été déterminé que le stade 4 d’atténuation des impacts de l’aménagement est nécessaire pour un site de ferme, il y a deux options : l’évitement et la protection, ou les fouilles.

4.1 Évitement et protection

Comme pour tous les sites, l’évitement et la protection sont l’option préférée.

S’il n’est pas toujours possible de protéger l’ensemble du site, il peut être possible de protéger une partie du site ou un élément particulier tel que les fondations d’une structure. Dans ces cas, la stratégie d’atténuation combinera des éléments des exigences d’évitement et de protection, ainsi que la fouille. Il est important de prendre en compte les besoins de gestion à long terme du site, y compris les risques ou menaces potentiels, le contexte ou l’environnement à long terme du site, ainsi que les capacités et les besoins du propriétaire et du gestionnaire du bien.

4.2 Les fouilles

4.2.1 Les fouilles manuelles et le système de Parcs Canada

Les Normes et les directives permettent l’utilisation des méthodologies de travail sur le terrain de Parcs Canada (2005a, 2005b, 2007). En voici quelques exemples :

Section des Normes et directives Description de la norme

§4.2.8

Sites archéologiques profondément enfouis ou sites stratifiés complexes

§4.2.7

Stratégie d’atténuation du stade 4 par l’excavation d’un site domestique du XIXe siècle

§4.2.2

Fouilles manuelles sur des sites domestiques du XIXe siècle

4.2.2 Enlèvement mécanique du sol végétal

Une fois les excavations manuelles terminées, l’atténuation des impacts d’un site de ferme passe généralement par l’enlèvement mécanique du sol végétal. Également connu sous le nom de décapage du sol végétal, ce procédé est conçu pour mettre au jour les caractéristiques culturelles souterraines sous-jacentes, telles que les caves, les toilettes, les puits et l’empreinte des dépendances. Elle permettra également d’exposer les fosses à ordures et les dépôts associés à l’occupation du site. Les normes pertinentes se trouvent à la section 4.2.3 Décapage du sol végétal.

5. Analyse des artefacts

Aucune approche spécifique pour l’identification ou l’analyse des artefacts n’est requise ou recommandée. Vous pouvez choisir de suivre l’approche que vous préférez, pourvu que vous fournissiez une documentation claire de cette approche. La bibliographie de la section 7 du présent bulletin contient une sélection de références qui peuvent aider à élaborer une approche pour l’analyse des artefacts dans les sites agricoles historiques ruraux. De nombreux systèmes de classification peuvent être utilisés, dont celui de Parcs Canada (1992).

Suivez certains principes dans l’analyse de l’artefact afin de présenter le meilleur argument à l’appui de votre recommandation :

  • L’analyse doit porter sur l’ensemble de l’assemblage d’artefacts, et non sur une ou quelques catégories d’artefacts.
  • L’analyse des artefacts doit porter sur toutes les caractéristiques du site (par exemple, la répartition des catégories sur le site, les preuves de la présence de lieux datés différemment).
  • Toutes les catégories d’artefacts diagnostiques doivent être bien illustrées par des photographies.
  • La stratégie utilisée pour l’analyse des artefacts doit être décrite en détail et étayée par des références à la littérature.
  • Les résultats de l’analyse des artefacts doivent être documentés en détail par le biais du catalogue et par des tableaux dans le texte du rapport
  • La répartition et la configuration des artefacts doivent être clairement cartographiées par datation/catégories/types afin d’identifier les zones d’intérêt qui feront l’objet d’une étude plus approfondie ou de démontrer que ces zones ne sont pas présentes.

5.1 Échantillonnage des artefacts

Ne jetez pas les artefacts sur le terrain. Tous les artefacts doivent être ramassés et retournés au laboratoire, à l’exception des catégories énumérées dans le tableau 6.2. Rapportez tout l’assemblage d’artefacts au laboratoire et analysez les artefacts comme un assemblage complet. Il existe certains types d’artefacts (par exemple, la faïence fine) qui peuvent être difficiles à identifier sur le terrain, même pour un expert. Il est préférable de demander à un spécialiste de la culture matérielle historique d’analyser soigneusement et minutieusement les artefacts en laboratoire.

Si on récupère un grand nombre d’artefacts qui ont une faible valeur diagnostique et que l’information disponible à partir de leur analyse est redondante (par exemple, du verre à fenêtre, du métal corrodé et non identifiable), il peut être possible de proposer qu’une partie de la collection soit jetée. Tenir compte de la section 6, de la norme 8 et des parties pertinentes du tableau 6.2 lors de l’échantillonnage de certaines catégories d’artefacts.

Toute stratégie de rejet doit tenir compte du niveau de documentation qui aura lieu avant le rejet. Vous pouvez soumettre la stratégie proposée au ministère pour avis.

6. Critères pour déterminer la valeur ou le caractère sur le plan du patrimoine culturel

Si vous trouvez un site agricole historique rural, vos deux principaux objectifs sont de déterminer si des mesures d’atténuation de niveau 4 doivent être recommandées et d’obtenir les informations nécessaires pour formuler une stratégie d’atténuation appropriée. La recommandation de mesures d’atténuation de niveau 4 dépend de l’évaluation de la VCPC du site. La VCPC est basée sur :

  • la manière dont le site archéologique contribue à l’histoire locale, régionale, provinciale ou nationale
  • la valeur intrinsèque pour une communauté, une communauté autochtone ou un groupe particulier
  • la façon dont le site contribue à améliorer la compréhension et l’appréciation du public à l’égard du passé de l’Ontario

Les Normes et directives fournissent des critères d’évaluation de la VCPC à plusieurs endroits. Par exemple, les critères suivants exigent qu’une évaluation plus poussée soit effectuée :

  • lorsque le site date d’avant 1830, section 3.4, norme 1 f
  • lorsque le site date d’après 1830, les sections 3.4.2 et 3.4.3
  • si un site identifié au stade 2 doit passer au stade 3, section 2.2, norme 1 c

Les critères de la section 3.4 des Normes et directives, s’ils sont respectés, permettent de déterminer qu’un site doit passer au stade 4. L’évaluation devrait alors se concentrer sur l’acquisition des informations nécessaires à la stratégie du stade 4. Toutefois, si à un moment donné, les preuves accumulées montrent que le site ne répondra pas aux critères, il sera nécessaire d’articuler un argument bien étayé selon lequel il n’y a plus de VCPC pour le site. Voici quelques exemples :

  • Section 3.4, norme 1 b, « sites archéologiques rares (uniques, inhabituels) »
  • Section 3.4, norme 1 f, « sites archéologiques post-contact antérieurs à 1830 »
  • Section 3.4, norme 1 g, " sites archéologiques de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle pour lesquels la recherche documentaire (effectuée à n’importe quel stade) ou les éléments archéologiques indiquent clairement une valeur ou un caractère sur le plan du patrimoine culturel »

La section 3.4.2 énumère les critères spécifiques au site pour les sites archéologiques domestiques datant d’après 1830. Le tableau 3.2 énumère des critères plus généraux pour la VCPC. Si le site répond à un ou plusieurs de ces critères, le stade 4 sera requis.

Les normes archéologiques fournissent un cadre à partir duquel vous devez déterminer la VCPC, formuler des stratégies et fonder des recommandations. Il est rare que le fondement des recommandations soit évident à partir d’une simple présentation des données. Il est donc essentiel de développer un argument détaillé à travers l’analyse des données et de l’articuler clairement dans les conclusions, afin de déterminer si le site est ou non préoccupant.

6.1 Caractéristiques de l’assemblage

Les normes de détermination de la VCPC s’articulent principalement autour de la datation du site. L’hypothèse sous-jacente est qu’un nombre significatif d’artefacts sera récupéré au cours des évaluations des stades 2 et 3, à partir duquel une décision solidement fondée sur la VCPC pourra être prise. Il est donc important d’effectuer un travail de terrain suffisant pour s’assurer que l’information disponible à partir de l’analyse de l’assemblage d’artefacts permet de soutenir les conclusions et les recommandations.

Au cours de l’évaluation du stade 2, vous pouvez croire que vous avez récupéré un échantillon suffisamment important d’artefacts pour soutenir un argument selon lequel le site n’a pas d’autre valeur pour la VCPC et que vous ne recommandez donc pas une évaluation du stade 3. Fondez votre argument sur une combinaison des caractéristiques de divers artefacts ou catégories d’artefacts et de l’assemblage dans son ensemble. Voici quelques exemples :

  • De nombreux artefacts de l’assemblage peuvent être datés du XIXe ou du XXe siècle, mais seuls quelques artefacts peuvent être clairement attribués au début ou au milieu du XIXe siècle.
  • Les artefacts proviennent en totalité ou en grande partie d’un même objet (par exemple, 20 fragments d’un navire).
  • Les artefacts datant du début ou du milieu du XIXe siècle sont largement dispersés dans l’espace au sein d’une distribution plus large d’artefacts plus tardifs, sans preuve d’un regroupement des artefacts plus anciens du XIXe siècle au sein de la distribution globale.
  • Les artefacts datés du XIXe siècle ne représentent qu’une très faible proportion de l’assemblage total.

Lors de l’analyse de l’assemblage d’artefacts, assurez-vous d’aborder les points suivants :

  • Toutes les conclusions (y compris la datation) doivent être basées sur l’analyse de l’assemblage complet des artefacts (pas seulement les céramiques).
  • L’analyse des artefacts doit porter sur toutes les caractéristiques du site (par exemple, le statut socio-économique, le groupe ethnique).
  • Il convient d’accorder une attention particulière à toute preuve suggérant une occupation datant de la première génération de peuplement.
  • Examinez si les caractéristiques combinées du site le rendent atypique de la région ou peu documenté historiquement.

Assurez-vous que l’échantillon est suffisamment grand pour étayer les conclusions. Si vous fondez votre argumentation sur un petit assemblage ou un assemblage auquel il manque une ou plusieurs catégories d’artefacts, vous devez démontrer que vous avez effectué un travail de terrain suffisant. Montrez que vous avez échantillonné le site de manière approfondie, mais qu’il existait des possibilités minimes d’acquérir un assemblage d’artefacts plus important ou de meilleure qualité.

Si, au cours du travail sur le terrain, vous constatez que les caractéristiques du site peuvent être marginales, faites des efforts supplémentaires pour recueillir un échantillon suffisamment important d’artefacts diagnostiques pour constituer la base d’un argument solide dans le rapport. Notez soigneusement et prenez des photos de tous les éléments ou artefacts laissés sur le terrain, qui peuvent étayer l’argumentation, comme la datation probable et les fourchettes de dates des matériaux de construction, etc.

6.2 Qualité de la documentation historique

La quantité et la qualité de la documentation historique peuvent faire partie de l’argumentation pour le degré de VCPC. Vous pourriez faire valoir que la documentation est suffisante pour être utile à l’interprétation et pour appuyer le degré de VCPC que vous avez déterminé. Vous pouvez également faire valoir que votre détermination de la VCPC est justifiée même si la documentation historique est pauvre, et que seul le travail archéologique peut fournir suffisamment d’information pour permettre une interprétation significative du site. Dans les deux cas, une argumentation détaillée serait nécessaire. Cet argument doit être présenté dans le contexte spécifique du site.

Lorsqu’il y a un manque de documentation historique et d’artefacts et de caractéristiques, de sorte que toute analyse et interprétation serait difficile, il devrait y avoir une recommandation de ne pas poursuivre la VCPC.

6.3 Taille de l’échantillon

Tout argument pour la datation, et donc pour le degré de VCPC d’un site, doit être soutenu par un assemblage substantiel d’artefacts. La quantité d’artefacts qui est suffisante peut varier selon les circonstances. Par exemple, les sites à datation précoce produiront beaucoup moins d’artefacts que les sites plus tardifs, mais ces sites précoces seront néanmoins recommandés comme étant d’une VCPC supérieure, indépendamment de la productivité des artefacts.

Les sites à date plus tardive pourraient ne plus être considérés comme des sites de la VCPC en raison du faible nombre d’artefacts à la fin du stade 2. Cela ne sera acceptable que lorsqu’un CCS ou l’application complète de la section 2.1.3 ont été entrepris, avec tous les artefacts recueillis et analysés en laboratoire.

6.4 Durée de production et d’utilisation

La période de production et d’utilisation de certains types d’artefacts peut s’étendre sur plusieurs décennies. Cependant, malgré un large éventail de dates, de nombreux types d’artefacts datent principalement d’une période beaucoup plus restreinte. Axez un argument concernant la datation d’un site sur la période dominante de production et d’utilisation dans la région où se trouve le site, par opposition à la production et à l’utilisation à des degrés moindres durant d’autres périodes. Par exemple, la présence de vaisselle Blue Willow n’enlève rien à la justification de la datation d’un site au XIXe siècle. D’autre part, une prédominance écrasante de décorations dorées et décalcomanies dans un assemblage d’artefacts de stade 2 peut constituer une base solide pour argumenter qu’un site ne passera pas au stade 4.

6.5 Composants mixtes ou discrets

Cela joue un rôle important dans l’évaluation de la recommandation de faire passer un site au stade 4. Il peut y avoir suffisamment de preuves récupérées au stade 2 (par exemple, des preuves d’un dépôt distinct et précoce) pour appuyer une recommandation selon laquelle il est évident que le site devrait ou non passer au stade 4. Cependant, pour les sites où les artefacts à datation précoce et tardive sont mélangés, il est généralement peu probable que l’on récupère suffisamment de preuves pour qu’il soit évident qu’il n’y a pas d’autre VCPC. Pour cette raison, il est généralement nécessaire d’effectuer le stade 3.

6.6 Distribution d’artefacts en grappe ou diffuse

Il n’y a pas de densité associée à la section 2.2, norme 1 c, le critère « 20 artefacts ». La possibilité qu’une composante possédant la VCPC soit présente dans une distribution plus large de date plus récente signifie qu’une analyse qui se concentre uniquement sur la densité globale de la distribution pourrait être trompeuse.

Vous devriez examiner attentivement tout regroupement d’artefacts antérieurs à 1900 qui pourrait être présent et la possibilité que ce regroupement puisse représenter un élément du XIXe siècle. Utilisez les preuves de regroupement pour concentrer l’évaluation du stade 3 sur une zone plus petite de la distribution globale.

Si les artefacts antérieurs sont largement distribués à de faibles fréquences dans une vaste zone, sans aucune preuve de regroupement, il se peut qu’il n’y ait aucune base pour une évaluation de stade 3 (voir la discussion sur les éparpillements diffus). Souvent, il ne sera pas possible d’avancer un argument solide concernant le regroupement ou la dispersion sans les preuves d’un CCS du stade 3 ou de l’exécution de la majorité des unités de fouille du stade 3 requises ou recommandées.

6.7 Durée de l’occupation; sites occupés en permanence

La durée de l’occupation du site n’est pas le seul facteur permettant de déterminer la VCPC. Toutefois, les preuves tirées de l’assemblage d’artefacts concernant la fourchette de dates d’occupation peuvent appuyer un argument global selon lequel moins de 80 % de l’occupation du site date d’avant 1870 (section 3.4.2).

La durée d’occupation peut également concerner la période pendant laquelle le site a été occupé de manière continue, en particulier s’il a été occupé jusqu’au XXe siècle ou même jusqu’à aujourd’hui. L’aspect positif d’un site occupé de façon continue est qu’il peut offrir la possibilité d’étudier les changements à travers le temps. L’aspect négatif est la probabilité de dépôts mixtes provenant d’occupants nombreux et variés qui ne peuvent pas être séparés dans l’analyse; par exemple, une recommandation de ne pas poursuivre la VCPC lorsqu’une occupation continue s’étend bien au-delà du XXe siècle et qu’aucune autre preuve ne soutient le site comme étant de VCPC. Toute autre stratégie de travail sur le terrain recommandée devrait tenir compte des défis posés par les sites occupés de façon continue, notamment en se concentrant sur les lieux d’intérêt et en évaluant le potentiel de caractéristiques, de strates ou de tertres spécifiques à l’occupation.

6.8 Contexte géographique

Si les sites plus anciens présentent généralement un degré de VCPC plus élevé, la datation relative dans une région géographique donnée est un facteur important à prendre en considération. Deux sites datant de 1870, l’un à Bath et l’autre à Hearst, auront des degrés différents de VCPC. Un site doit être interprété dans le contexte de sa région.

Évaluez la VCPC d’un site de ferme dans le contexte historique de la ferme, de la communauté et de la région. Pour ce faire, il faudra examiner l’histoire de ces différents niveaux de contexte et les comparer à des sites similaires (par exemple, des dates et des catégories de sites similaires) à chaque niveau de contexte. Il se peut que les informations disponibles sur la région environnante et sur des sites similaires dans cette région soient limitées, mais tenez compte de ces limitations dans toute analyse. Par exemple, l’absence d’une telle information peut appuyer l’argument selon lequel le site est d’une plus grande valeur pour la VCPC, puisque l’information sur de tels sites manque dans un contexte donné.

Le contexte géographique est important pour déterminer si « le site archéologique est associé à la première vague de peuplement d’un groupe de colons ou d’un groupe culturel, même si leur établissement remonte à après 1870 » (section 3.4.2, norme 1 b). Il est également important de déterminer si un complément d’archéologie contribuera à la compréhension d’un paysage (par exemple, une ferme survivante) ou d’un complexe de sites (par exemple, plusieurs sites d’une même famille ou d’un même groupe ethnique).

6.9 Lorsque des caractéristiques culturelles ont été identifiées

Dans certains cas, les recherches sur le contexte historique du bien, son emplacement ou l’histoire de la région indiquent que des membres d’un groupe identifiable d’une origine, d’une ascendance, d’une classe sociale ou d’un groupe ethnique ou culturel particulier ont occupé le site. Les caractéristiques de ces sites varient et il est possible d’affirmer que le site est plus rare ou qu’il est plus commun dans une région donnée. Il faut tenir compte du fait que les caractéristiques de l’assemblage d’artefacts peuvent également varier en raison de la nature du groupe. S’il existe des preuves d’une occupation par des membres d’une communauté autochtone, il sera presque certainement nécessaire de passer au stade 4.

6.10 Évidence du patrimoine bâti

Incorporez les preuves du patrimoine bâti présent sur la propriété (y compris les ruines ou les dépressions) dans l’analyse et les conclusions pour le site, tant pour les preuves directes concernant la VCPC que pour l’évaluation de l’intégrité. Il est important de maintenir la distinction entre l’utilisation de cette information aux fins de l’évaluation archéologique et la formulation de conclusions ou de recommandations concernant les caractéristiques elles-mêmes. Le rapport archéologique est une exigence découlant de la délivrance d’une licence d’archéologie et ne doit pas inclure de recommandations concernant le patrimoine bâti (section 7.8.4, norme 2). De plus, l’analyse et les conclusions concernant le patrimoine bâti qui peuvent soutenir l’évaluation archéologique doivent rester centrées sur les préoccupations archéologiques. Un rapport sur le patrimoine bâti peut être inclus dans la documentation supplémentaire, mais uniquement à des fins de référence.

6.11 Intégrité

La description d’un site comme manquant d’intégrité se rapporte généralement au degré de perturbation moderne qu’il a subi, mais peut également se rapporter au degré de mélange de divers composants ou périodes d’occupation du site qui a eu lieu pendant la formation du site et au fil du temps. En revanche, l’intégrité d’un site est liée à l’absence de perturbation depuis le dépôt des matériaux d’intérêt ou la période d’occupation.

Tenez compte de tous les aspects de l’intégrité lorsque vous évaluez la VCPC d’un site. Si, à un moment donné, les preuves accumulées démontrent de manière convaincante un manque total ou presque total d’intégrité, vous devez arrêter le travail et ne pas recommander d’autres préoccupations.

Les éléments à prendre en compte pour évaluer l’intégrité sont les suivants :

  • Les artefacts et les caractéristiques restent-ils dans leur contexte et leur association d’origine depuis la formation du site ?
  • Quel est le degré d’intégrité par rapport à d’autres sites similaires dans la même zone ou région ?
  • L’état d’intégrité permettra-t-il de poursuivre les travaux pour parvenir à des conclusions utiles ?
  • Toute stratigraphie est-elle clairement comprise et interprétée ?
  • Les processus de formation des sites sont-ils compris ?
  • Le labourage peut réduire l’intégrité, mais ne l’élimine pas. Un site labouré a toujours de la valeur (mais il faut le considérer par rapport à d’autres sites similaires).

Les numéros 13 et 14 du tableau 3.1 prescrivent certaines quantités minimales de travaux de terrain du stade 3 pour les sites qualifiés de « non perturbés ». Cependant, vous pouvez proposer des stratégies de remplacement en utilisant les approches décrites dans ce bulletin ou en considérant le degré relatif de rareté des sites non perturbés dans le contexte local et régional.

L’établissement d’une norme plus élevée pour le stade 4 des fouilles de sites non perturbés s’explique en partie par la rareté relative des sites non perturbés dans la plupart des catégories de sites. La seule exception notable est le nombre relativement important de sites domestiques non perturbés du XIXe siècle dans l’est de l’Ontario.

Pour les sites non perturbés, le ministère a les mêmes attentes en matière d’analyse et d’articulation de l’argumentation que pour tout autre site. Pour ces sites, il peut être possible d’appliquer le processus décrit dans le présent bulletin, afin d’élaborer un argument en faveur ou à l’encontre de la poursuite de la VCPC, ou à l’appui d’une recommandation alternative ou non conforme pour les travaux d’un stade ultérieur. Pour les sites non perturbés, fondez l’argument sur l’absence relative ou la rareté des sites présentant un ensemble de caractéristiques comparables dans ce contexte régional donné. Il peut s’agir du nombre total de sites de ce type, du nombre de sites ayant fait l’objet de fouilles et bien documentés, ou simplement de l’absence relative de perturbation du sol dans la région et donc de la probabilité que tous les sites de cette catégorie soient intacts. Les déclarations sur les caractéristiques de la région nécessiteront toutefois un certain degré d’informations historiques approfondies; par exemple, démontrez que la région dans son ensemble n’a pas été affectée par des perturbations modernes, y compris une activité agricole faible ou nulle à tout moment.

Si les travaux du stade 3 ont permis de déterminer que le site n’est pas perturbé, il peut être possible d’argumenter que le site peut être échantillonné, partiellement excavé ou excavé d’une autre manière en deçà des exigences. Cela peut être vrai même si un autre site non perturbé de ce type est passé au stade 4 et a été excavé conformément aux normes de la section 4.2.9.

7. Rapport de votre prise de décision

Le rapport d’évaluation archéologique fournit des informations qui démontrent que les normes pertinentes ont été respectées, mais il fait également partie du dossier archéologique. L’articulation claire de la justification des décisions a plusieurs objectifs :

  • Créer un dossier sur l’évaluation archéologique qui aura une valeur pour les autres et les générations futures
  • Permettre au personnel du ministère de déterminer quelles normes ont été appliquées et la raison de l’application d’un ensemble particulier de normes dans un cas donné
  • Expliquer aux destinataires des rapports (par exemple les promoteurs, les autorités d’approbation, les Premières Nations et le grand public) le processus qui a mené aux recommandations

La section suivante traite de la manière de communiquer la prise de décision sur les méthodes et les stratégies appliquées lors de l’évaluation d’un site archéologique du XIXe siècle.

7.1 Communiquer clairement la prise de décision

Un exemple courant de manque de clarté concerne la stratégie appliquée à l’excavation des unités de fouilles du stade 3. Dans la section des méthodes de nombreux rapports, la stratégie d’excavation des unités de fouilles du stade 3 est simplement indiquée comme étant l’excavation d’unités sur une grille de cinq ou dix mètres. Cela ne décrit que la méthode, et non la stratégie de mise en place des unités de fouilles de stade 3. Souvent, la description des méthodes et des résultats est limitée, comme on le voit dans cet exemple :

4.0 Méthodes
4.3 Excavation de l’unité de fouille

Une grille de cinq mètres sur cinq a été établie sur le site. Des unités d’un mètre ont été excavées à la main sur la grille afin de tester la nature et l’étendue de la distribution des artefacts. Les unités ont été placées à des intervalles de cinq mètres conformément aux Normes et directives pour les archéologues-conseils (Tableau 3.1, 2011).

La grille initiale était composée de 78 unités de 1x1 mètre. Selon les normes, des unités supplémentaires ont été excavées pour atteindre le remplissage requis de 20 %, ce qui a donné lieu à l’excavation de 94 unités. Chaque unité a été creusée à cinq centimètres dans le sous-sol et toute la terre a été tamisée à travers une toile de six millimètres. La base de chaque unité a été nettoyée et examinée à la recherche de caractéristiques souterraines. Les unités ont été remblayées une fois les fouilles d’essai terminées.

Bien que certaines des normes relatives aux méthodes utilisées soient incluses dans cette description, elle ne décrit pas la stratégie utilisée pour déterminer le placement des unités de fouille. Dans la description de la stratégie, vous devez inclure une description complète des méthodes et fournir la base de la stratégie appliquée. Par exemple :

4.0 Méthodes
4.3 Excavation de l’unité de fouille

Les excavations des unités de fouille du stade 3 ont été effectuées après la collecte contrôlée en surface du stade 3. D’après les résultats de la collecte contrôlée en surface, le site comprenait 207 artefacts principalement post-contact datant du milieu ou de la fin du XIXe siècle et s’étendait sur une superficie de 60 mètres sur 65 mètres. Dans l’ensemble de la zone du site, trois concentrations distinctes d’artefacts ont été observées. Deux des concentrations consistaient en une forte densité d’artefacts, la troisième était une petite concentration (2 objets en faïence à pâte siliceuse, 1 objet bordé d’une coquille verte et un clou forgé) d’artefacts caractéristiques des sites archéologiques domestiques post-contact du début du XIXe siècle.

La stratégie d’excavation des unités de fouille était basée sur les éléments suivants :

  1. Le site est un site domestique post-contact datant du milieu ou de la fin du XIXe siècle.
  2. Après la collecte contrôlée en surface du stade 3, il n’était pas clair si le site passait au stade 4 d’atténuation.
  3. La grande taille du site et l’échantillon important d’artefacts provenant de la collecte contrôlée en surface.
  4. Les observations faites lors de la collecte contrôlée en surface de deux concentrations d’artefacts et d’une petite concentration d’artefacts qui pourraient représenter une composante précoce du site.

Par conséquent, les normes 1 et 2 du tableau 3.1 ont été appliquées. Cependant, la grande taille du site nécessiterait que 156 unités soient excavées sur la grille initiale avec 31 unités supplémentaires, ce qui donnerait 187 unités. Étant donné la grande taille du site, une stratégie alternative basée sur celle décrite dans la section 3.3.1 a également été appliquée. En conséquence, 94 unités ont été excavées, dont 78 sur la grille initiale de cinq mètres, y compris les unités qui confirment les limites du site. Les 16 unités supplémentaires ont été excavées dans les trois zones de concentration d’artefacts, dont 5 unités dans la zone où les matériaux de datation précoce ont été observés lors de la collecte contrôlée en surface.

La grille de cinq mètres pour l’évaluation du stade 3 a été établie par une station totale et orientée vers le nord magnétique, le système de référence du site étant identifié comme 500N500E (voir la figure 3). Les unités de fouille sont identifiées par le coin sud-ouest de l’unité par rapport à la grille globale de cinq mètres. Les unités de fouille ont été réalisées entre le 24 mai 2013 et le 5 juin 2013. Le temps était ensoleillé et chaud, sans pluie.

Au cours de l’évaluation de stade 3 du site, toutes les unités ont été excavées à la main conformément aux normes des sections 3.2.2 et 3.2.3. Les unités de 1x1 mètre ont été excavées par niveaux de 10 cm et se sont étendues sur 5 cm dans le sous-sol. Les sols ont été tamisés à l’aide de mailles de 6 mm et tous les artefacts ont été conservés. Les unités avaient une profondeur moyenne de 21 cm et le plancher de chacune d’elles a été nettoyé et examiné pour y déceler des éléments de subsurface. Les unités ont été remblayées une fois les fouilles d’essai terminées. Des éléments de subsurface ont été identifiés dans deux unités N250E250 et N240E220. Les éléments culturels n’étaient pas entièrement exposés dans ces unités. Le plan partiel des éléments a été enregistré avant que le plancher de l’unité ne soit recouvert de géotextile et que l’unité ne soit remblayée.

L’exemple ci-dessus comprend des informations sur la stratégie et les méthodes appliquées pendant les excavations des unités de fouille du stade 3. Le premier paragraphe fournit une description générale des observations faites lors de la collecte contrôlée en surface du stade 3. Le deuxième paragraphe fournit les critères utilisés dans la prise de décision et le troisième paragraphe indique comment ils ont été appliqués.

7.2 Préparation de l’argumentaire et des recommandations

Il est d’une importance capitale de présenter une argumentation bien articulée, claire et facile à suivre, de sorte que tout lecteur puisse comprendre la base des conclusions concernant le site. Par exemple, si l’ensemble de l’assemblage est important, qu’il date pour la plupart du XXe siècle et que l’étude contextuelle a clairement démontré qu’il n’y a aucune preuve d’utilisation ou d’occupation du XIXe siècle à cet endroit, vous pourriez argumenter à la fin du stade 2 (comme discuté ci-dessus) que l’évaluation du stade 3 n’est pas nécessaire.

L’argumentaire doit intégrer toutes les informations disponibles et répondre à toutes les questions éventuelles relatives à la VCPC du site. Vous devez démontrer que vous avez pris en compte à la fois les preuves pour et les preuves contre votre recommandation. Par exemple, si vous avez tendance à recommander qu’il n’y ait pas de VCPC supplémentaire, vous devez non seulement fournir les preuves à l’appui de votre recommandation, mais aussi démontrer que vous avez pris en considération toute preuve qui pourrait appuyer une recommandation de VCPC supplémentaire et comment cette preuve négative est contrebalancée par la preuve qui appuie votre recommandation.

Dans toute situation où les normes existantes ne seront pas respectées, le ministère s’attend à ce que l’argumentation soit très détaillée. Le travail sur le terrain doit être suffisant pour étayer tout argument avancé.

Veillez à résumer toutes les informations pertinentes pour étayer l’argument dans votre section Analyse et conclusions plutôt que de faire référence à des informations éparpillées dans le rapport.

Si vous présentez un argument en faveur d’une évaluation non conforme au stade 3, assurez-vous qu’il s’agit d’une discussion détaillée et complète, avec une justification claire de la stratégie proposée (par exemple, sur quoi la stratégie d’échantillonnage était-elle basée ? Comment un nombre réduit d’unités de fouille permettra-t-il d’atteindre les résultats requis ?). Le ministère est libre d’accepter ou non un argument selon lequel une évaluation de stade 3 n’est pas nécessaire.

7.2.1 Faire des recommandations pour des stratégies de remplacement du stade 3

Comme nous l’avons vu plus haut, il est possible de formuler des recommandations et de suivre des stratégies qui ne sont pas conformes aux Normes et directives. De telles conclusions nécessiteront la construction d’une argumentation raisonnée et bien articulée. Il existe un certain nombre de points dans l’évaluation où vous pouvez décider que vous avez acquis suffisamment de preuves pour soutenir une recommandation selon laquelle le site n’est plus utile à la VCPC. Les points typiques sont les suivants :

  • Les normes minimales pour les évaluations archéologiques de stades 1 et 2 ont été respectées et aucune des normes 1 c ou 1 d de la section 2.2 n’a été respectée. Une recommandation de ne pas poursuivre la VCPC est acceptable à ce stade.
  • La section 2.2, norme 1 c, exigerait normalement une évaluation archéologique de stade 3, mais la combinaison des résultats du sondage initial de stade 2, des résultats de l’application de l’option de la section 2.1.3 ou de la réalisation d’une CCS, et de la recherche complète sur le contexte, permet de démontrer qu’il n’y a pas lieu de poursuivre l’évaluation du site de la VCPC.
  • Une évaluation archéologique partielle (réduite) de stade 3 fournit des preuves pour un argument solide contre le site pouvant avoir une VCPC.
  • Une évaluation archéologique complète de stade 3 n’a pas permis de fournir des preuves sur lesquelles fonder une recommandation selon laquelle le site présente un intérêt supplémentaire de VCPC.

7.2.2 Formulation de la stratégie pour le stade 4

Le dernier stade de l’évaluation du stade 3 est la formulation des stratégies d’atténuation du stade 4. Pour de nombreux sites du XIXe siècle, les unités de fouille excavées au stade 3 seront souvent la seule excavation de la zone de labour. À moins que des tertres ne soient décelés, aucune autre excavation manuelle ne sera nécessaire au stade 4 (section 4.2.7, norme 2).

La protection à long terme est l’option privilégiée pour l’atténuation des impacts du stade 4. Les unités de fouille excavées au cours du stade 3 seront le principal moyen d’établir l’étendue de la zone qui sera protégée, et seront la source d’information la plus précise pour la gestion à long terme du site. Il faut garder cela à l’esprit lors de la conception de la stratégie d’excavation des unités de fouille du stade 3. Non seulement les informations dérivées de l’excavation des unités de fouille seront utiles dans le contexte du stade 3, mais elles pourront également être utiles pour la gestion à long terme du site.

8. Bibliographie

La bibliographie de la présente section a pour but de vous aider en fournissant des références communes utilisées dans le développement de méthodes de travail sur le terrain et l’analyse de collections archéologiques provenant de sites archéologiques historiques, et en particulier de sites agricoles historiques ruraux.

Archéologie historique générale des fermes

The following bibliography is meant to assist you by providing common references used in the development of fieldwork methods and analysis of archaeological collections from historical archaeological sites, and particularly rural historical farmsteads.

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9. Sources pour la recherche historique

Informations sur les titres fonciers

Documents de recensement

  • Bibliothèque et Archives Canada
    Remarque : les bases de données consultables ne fournissent qu’un accès en ligne au recensement nominal. Les annexes supplémentaires qui comprennent des informations sur le recensement concernant les activités agricoles ou industrielles sont numérisées sur le site, mais ne sont pas dans une base de données consultable. Ces données ne doivent cependant pas être ignorées, car de nombreuses informations historiques sur l’utilisation des terres peuvent être trouvées dans les tableaux supplémentaires. Bibliothèque et Archives Canada disposent également de diverses bases de données pour les annuaires, les cartes et les dossiers militaires.

Photographies aériennes historiques

Autre

10. Glossaire

Voir le glossaire archéologique de l’Ontario

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