Introduction

Ces renseignements visent à aider les apiculteurs de l’Ontario dans la lutte contre les ravageurs et maladies touchant les abeilles mellifères en utilisant des pratiques et des traitements adaptés spécifiquement pour les conditions de l’Ontario (par exemple, à la météo et la saison). Ce contenu a été élaboré à partir du programme de transfert de technologie (en anglais seulement) de l’Association des apiculteurs de l’Ontario et a été examiné par le Honey Bee Research Center de l’Université de Guelph. Il comprend à la fois des méthodes de lutte culturale et chimique contre les ravageurs et les maladies courantes des abeilles mellifères.

Les méthodes de lutte culturale sont celles qui utilisent des pratiques apicoles typiques ou la manipulation de l’habitat ou de l’environnement vivant d’une colonie, dans le but de réduire la population d’un parasite. Les méthodes de lutte chimique sont celles qui utilisent des pesticides pour tuer un parasite ou des antibiotiques pour éliminer une maladie. Pour obtenir de meilleurs résultats, les méthodes de lutte culturale peuvent souvent être utilisées conjointement avec des méthodes de lutte chimique, au besoin.

Traitements

Il est important que les apiculteurs sachent reconnaître l’apparence d’une colonie en bonne santé ainsi que les signes et symptômes des ravageurs et des maladies qui peuvent affecter les abeilles mellifères en Ontario. Cela est essentiel afin de pouvoir reconnaître les problèmes lorsqu’ils surviennent et de comprendre comment les résoudre. En étant bien renseignés, les apiculteurs pourront déterminer le bon traitement à utiliser pour gérer le parasite ou la maladie découverte dans leurs colonies. Des renseignements, y compris les méthodes d’application et le moment optimal pour le traitement en Ontario, sont fournis sur cette page afin de lutter contre :

  • le varroa
  • les acariens de l’abeille
  • le petit coléoptère des ruches
  • la loque américaine
  • la loque européenne
  • le couvain sacciforme
  • le couvain plâtré
  • la nosémose

Avertissement

Les traitements et les produits mentionnés dans ce document doivent être utilisés conformément aux instructions sur l’étiquette ou aux directives du vétérinaire (dans le cas des antibiotiques). En cas de divergence avec les renseignements contenus sur cette page, les instructions sur l’étiquette ou les directives du vétérinaire ont préséance et constituent l’autorité en matière de traitement ou d’utilisation des produits.

L’utilisateur assume l’entière responsabilité liée aux risques pour les personnes ou les biens découlant de l’utilisation des traitements ou des produits. Il ne s’agit pas d’une recommandation ni d’une liste de traitements et de produits privilégiés et ils ne sont pas présentés dans un ordre en particulier. Les apiculteurs sont responsables de déterminer le produit ou traitement qui fonctionnera le mieux pour leurs colonies et se conformer à toutes les lois qui s’y appliquent.

Consultez le service de transcription d’étiquettes de Santé Canada pour effectuer la recherche de renseignements qui apparaissent sur les étiquettes.

Pratiques de gestion optimales en matière de traitements contre les ravageurs et les maladies

Les apiculteurs sont encouragés à mettre en œuvre les pratiques de gestion optimales (PGO) lorsqu’ils supervisent et utilisent des traitements pour lutter contre les ravageurs et les maladies dans les ruchers de l’Ontario. Certaines des PGO spécifiques à l’utilisation des traitements comprennent :

  • À la fin du printemps et à l’été, procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines résistantes aux acariens et aux maladies. Pour de plus amples renseignements concernant la lutte contre les ravageurs et les maladies et pour savoir où trouver des reines de lignées saines résistantes aux acariens et à la maladie, veuillez visiter le site Web du programme de transfert de technologie de l’Ontario Beekeepers' Association (en anglais seulement) ou apprenez-en plus sur le Programme de sélection d’abeilles mellifères résistantes de l’Ontario (en anglais seulement).
  • Le moment du traitement est important pour éviter que les infections n’atteignent des niveaux dommageables.
  • Certains traitements sont termodépendants et leur efficacité sera diminuée s’ils sont utilisés hors des seuils de température recommandés.
  • Certains traitements peuvent être nécessaires avant que le ou les seuils recommandés pour le traitement des ravageurs ou des maladies ne soit atteint, surtout si plusieurs ravageurs/maladies sont détectés en même temps.
  • Traitez en même temps toutes les colonies du rucher, si elles ont besoin d’un traitement selon les résultats du dépistage ou de l’échantillonnage.
  • Alterner les modes de traitements pour éviter que les ravageurs ou les agents pathogènes ne développent une résistance à un ingrédient actif en particulier.
  • Suivez les instructions sur l’étiquette du produit (ou la prescription/directives du vétérinaire dans le cas des antibiotiques) pour toutes les applications de traitement, y compris :
    • les temps d’attente du traitement et le retrait des applications de traitement (comme les tampons et les bandes)
    • l’utilisation avec les hausses de miel

Reportez-vous aux Pratiques de gestion et de biosécurité optimales pour l’apiculture en Ontario pour découvrir d’autres PGO à mettre en œuvre afin d’atténuer le risque associé aux ravageurs et aux maladies dans une exploitation apicole.

Varroa (Varroa destructor)

Le varroa est un parasite externe des abeilles mellifères. Il peut affaiblir, causer des dommages physiques et transmettre divers agents pathogènes aux abeilles, notamment des virus. Il est primordial que les apiculteurs contrôlent et réduisent la population de varroas dans l’ensemble de leurs colonies d’abeilles mellifères tout au long de la saison apicole. Dans la majorité des cas, une infestation de varroa qui n’est pas adéquatement contrôlé entraînera la mort de la colonie d’abeilles mellifère. Des recherches ont démontré que les méthodes de lutte inadéquates contre le varroa sont la principale cause de mortalité hivernale dans les colonies d’abeilles mellifères de l’Ontario.

Apprenez-en davantage sur la biologie, le dépistage et l’échantillonnage du varroa.

Considérations pour le traitement du varroa

  • Pour lutter contre le varroa, les apiculteurs doivent adopter la lutte intégrée des ravageurs en intégrant des méthodes de nature chimique ou culturale, des lignées saines, un dépistage et échantillonnage régulier, en plus d’assister à des ateliers dispensés par des spécialistes fiables.
  • Il est possible que les apiculteurs doivent traiter leurs colonies avec des traitements chimiques au moins deux fois par an (au printemps et vers la fin de l’été). Un troisième traitement pourrait être nécessaire en milieu de saison.
    • La décision d’appliquer un troisième traitement en milieu de saison est déterminée par le résultat de l’échantillonnage, si un niveau élevé de varroa est constaté en juin, juillet ou août. Puisque les traitements en milieu de saison sont susceptibles d’être utilisés alors que les hausses de miel sont dans la ruche, il est important de choisir un produit approprié.
  • Selon les recherches effectuées en Ontario, il est recommandé que les colonies soient traitées contre le varroa en tenant compte des seuils suivants :
    Méthodes de dépistage : Traiter en mai si le varroa est présent selon les proportions suivantes : Traiter en août si le varroa est présent selon les proportions suivantes :
    Lavage à l’alcool >2 varroas/100 abeilles >3 varroas/100 abeilles
    Carton collant >9 varroas détachés/24 heures >12 varroas détachés/24 heures
  • Les apiculteurs peuvent décider de traiter leurs colonies avant d’atteindre ces seuils, car :
    • un traitement précoce éliminera la capacité du varroa à faire croître sa population plus tard dans la saison
    • de nombreux traitements doivent être appliqués qu’en dehors de la miellée principale, ce qui limite leurs périodes d’utilisation
    • il est possible que ces seuils ne prennent pas en compte d’autres facteurs de stress tels que les virus, les pesticides et l’infestation par d’autres ravageurs (par exemple, les acariens de l’abeille)

Efficacité des traitements

De nombreux spécialistes considèrent qu’une efficacité d’environ 90 % d’un traitement est idéale pour lutter contre le varroa. Cependant, certains traitements ayant une efficacité plus faible peuvent toujours faire partie d’un plan de traitement, bien que le nombre de traitements soit probablement plus élevé, de sorte que les apiculteurs devront appliquer 2 traitements ou plus par saison apicole.

Les plus récentes recherches (2019) en Ontario sur l’efficacité des traitements contre le varroa ont démontré :

  • Une efficacité moyenne de 72 % avec l’ingrédient actif tau-fluvalinate (produit Apistan®)
  • Une efficacité moyenne de 78 % avec l’ingrédient actif flumethrin (produit Bayvarol®)
  • Une efficacité moyenne de 92 % avec l’ingrédient actif amitraz (produit Apivar®)

Options de traitement contre le varroa

Méthodes de lutte culturale

Les méthodes de lutte culturales permettront une meilleure gestion du varroa, mais ne devraient pas être considérées comme un substitut aux traitements chimiques.

Technique Moment Mesures
Piégeage des mâles Toute la saison
  • Pour attirer le varroa, insérez d’un à deux cadres avec une feuille de cire gaufrée de mâle ou des rayons de mâles vides dans la chambre à couvain. Les varroas sont plus attirés par le couvain mâle, de sorte qu’un plus grand nombre de varroas dans la colonie entrera dans le couvain mâle et seront concentrés sur ces cadres un ou deux cadres dans le nid à couvain.
  • Retirez les cadres des rayons contenant des cellules de mâles de la chambre à couvain après que les cellules sont operculées et avant que les mâles adultes n’émergent (environ 21 jours).
  • Grattez les cadres retirés des mâles (loin des colonies) ou congelez-les afin que les mâles ne puissent pas éclore et libérer le varroa vivant à l’intérieur de la colonie.
  • La reproduction de varroa est plus importante dans le couvain des mâles, car ils produisent plus de petits dans le couvain mâle que dans le couvain des abeilles ouvrières. Les apiculteurs doivent veiller à ce que les mâles n’émergent pas. Le fait de ne pas retirer ces cadres de la colonie en temps opportun entraînera un nombre encore plus élevé de varroas dans la colonie.
  • Répétez cette opération jusqu’au début de l’automne lorsque la production des mâles diminue.
Nouvelles reines Tout au long de la saison apicole, au besoin
  • Procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines qui sont possiblement résistantes aux acariens et aux maladies.
Plancher grillagé Toute la saison
  • Dans les plateaux, insérez des grilles à 8 mailles par 8 pouces (8 carrés/2,54 cm). Un espacement d’environ 3 cm est nécessaire entre le grillage et la planche de fond pour séparer les varroas des abeilles.
  • Sous le grillage, ajoutez un produit collant sur un papier ou un carton mince. Les varroas tombés sur la surface collante ont moins de chances de retourner vers la colonie.
  • Cette méthode peut améliorer le dépistage du varroa, mais ne réduira pas de manière significative l’infestation, sans utiliser davantage de méthodes de traitement.

Méthodes de lutte chimique

Veuillez vous référer à l’avertissement lors de l’utilisation de méthodes de lutte chimique.

Type de produit chimique Produit et méthode d’application Ingrédient actif Moment et considérations liées à la température Utilisation avec les hausses de miel présentes Facteurs d’application
Acide organique Acide formique liquide – application unique

 

  • Tampon de 250 mL par colonie
65 % d’acide formique Printemps et/ou automne, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 26 °C le jour de l’application.

 

Retirez les tampons si la température dépasse 30 °C.

Non, interdit
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir 6 cadres ou plus de couvains couverts d’abeilles.
  • Placez le tampon sur les barres supérieures près de la chambre à couvain.
  • Un traitement unique est appliqué de 21 à 30 jours.
Acide organique Acide formique liquide – applications multiples

 

  • Tampon de 15-20 mL pour une ruche à un étage
  • Tampon de 30-40 mL pour une ruche à deux étages
65 % d’acide formique Printemps et/ou automne, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 26 °C le jour de l’application.

 

Retirez les tampons si la température dépasse 30 °C.

Non, interdit
  • Il est possible d’utiliser jusqu’à 6 applications, à des intervalles de 3 à 5 jours.
  • Dans les colonies vraiment petites, placez le couvain sur le côté de la ruche et placez le tampon sur le dessus du ou des cadres centraux de la chambre à couvain.
Acide organique Mite Away Quick StripsMC (MAQSMC) 46,7 % d’acide formique À n’importe quel moment de la saison apicole active, y compris l’été et pendant la miellée principale, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 29,5 °C le jour de l’application. Oui, consultez l’étiquette.
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir 6 cadres ou plus de couvains couverts d’abeilles.
  • Appliquez MAQSMC toutes les 2 à 6 semaines au besoin tout au long de la saison apicole.
  • La durée du traitement est de 7 jours.
  • Consultez l’étiquette pour les directives de dosage et de placement.
Acide organique Formic Pro™ Strips 42,25 % d’acide formique À n’importe quel moment de la saison apicole active, y compris l’été et pendant la miellée principale, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 29,5 °C le jour de l’application. Oui, consultez l’étiquette.
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir 6 cadres ou plus de couvains couverts d’abeilles.
  • Pour les colonies ayant une seule ou deux chambres à couvain, placez la bande sur les barres supérieures des cadres de la chambre à couvain inférieure.
  • Les bandes peuvent être appliquées pour un traitement de 14 jours ou de 20 jours (consultez l’étiquette pour le connaître le bon dosage et le moment optimal d’application).
  • Attendez un mois entre les applications.
Acide organique Acide oxalique – méthode par bruine Acide oxalique Au début du printemps ou en fin d’automne, lors d’une journée fraîche où il y a peu ou pas de couvain présent et où les abeilles sont regroupées dans la ruche. Non, interdit
  • Utilisez-le pendant les périodes sans couvain (début du printemps ou fin de l’automne ou pendant une pause dans le cycle du couvain).
  • La dose maximale est de 50 mL par colonie, que les abeilles se trouvent en nucléus ou dans des corps de ruche simples ou multiples.
  • Ce traitement a uniquement la capacité de tuer le varroa sur les abeilles adultes.
Acide organique Acide oxalique – méthode par vaporisation Acide oxalique À utiliser lors des périodes sans couvain pour les colonies.

La température n’a pas d’incidence
Non, interdit
  • Le traitement est destiné aux colonies sans couvain.
  • Il est risqué pour les colonies d’appliquer ce traitement de manière répétée.
Acaricide synthétique Bandes Apivar® Amitraz Printemps et/ou automne Non, interdit
  • Si le traitement est appliqué alors que les abeilles sont en grappe dans la ruche (la température durant la journée est basse), assurez-vous que les bandes sont placées dans la ruche là où elles demeureront en contact avec les abeilles.
  • Utilisez une bande pour chaque cinq cadres d’abeilles, mais consultez l’étiquette pour connaître les directives relatives au dosage et au positionnement.
  • Retirez les bandes à la fin du traitement et ne les réutilisez pas.
Acaricide synthétique Bandes Apistan® Tau-fluvalinate Printemps et/ou automne Non, interdit
  • Si le traitement est appliqué alors que la température durant la journée est basse, s’assurer que les bandelettes sont placées dans la colonie là où elles demeureront en contact avec les abeilles en grappe.
  • Les bandes peuvent être appliquées de 42 à 56 jours. Consultez l’étiquette pour connaître les directives relatives au dosage et au positionnement.
  • Enlever les bandelettes à la fin de la période de traitement et ne pas les réutiliser.
Acaricide synthétique Bandes Bayvarol® Fluméthrine Printemps et/ou automne Non, interdit
  • Si le traitement est appliqué alors que la température durant la journée est basse, s’assurer que les bandelettes sont placées dans la colonie là où elles demeureront en contact avec les abeilles en grappe.
  • Utiliser quatre bandes par chambre à couvain durant 42 jours. Consultez l’étiquette connaître les directives relatives au dosage et au positionnement.
  • Enlever les bandelettes à la fin de la période de traitement et ne pas les réutiliser.
Huile essentielle Bandes Thymovar® Thymol Printemps et/ou automne, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 13 et 30 °C le jour de l’application.

 

Les meilleurs résultats sont observés lorsque les températures se situent entre 20 et 25 °C.

Commencez avec une dose réduite si les températures diurnes sont supérieures à 30 °C.

Non, interdit
  • Placez les bandes à une distance de 4 à 10 cm des alvéoles du couvain.
  • Laissez de 1 à 2 cm au-dessus des bandes pour permettre une bonne évaporation du thymol.
  • Coupez les bandes en deux morceaux pour faciliter l’installation.
Huile essentielle Comprimés Api Life Var Thymol, camphre, lévomenthol et huiles d’eucalyptus Dois être utilisée lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 13 et 35 °C le jour de l’application. Non, interdit
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir de 8 à 20 cadres de couvain couverts d’abeilles.
  • Il est possible de réaliser deux traitements par année.
  • Placez des portions de comprimé autour du bord du nid à couvain, sur le dessus des barres supérieures. Évitez de placer des portions de comprimé directement au-dessus du nid à couvain.
Acide bêta-hop Bandes HopGuard® III Sels de potassium issus d’acides bêta-hop. À n’importe quel moment de la saison apicole active, y compris l’été et pendant la miellée principale, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 29,5 °C le jour de l’application. Oui, consultez l’étiquette.
  • Accrochez des bandes entre les cadres de couvain.

Acariens de l’abeille (Acarapis woodi)

Les acariens de l’abeille sont des parasites internes des abeilles mellifères qui vivent et se reproduisent dans leurs trachées (conduits respiratoires). Les abeilles ouvrières, les mâles et les reines peuvent être infectés. Les abeilles infectées deviennent affaiblies et malades, ce qui entraîne une réduction de leur espérance de vie.

Considérations pour le traitement des acariens de l’abeille

  • Le traitement est recommandé lorsque l’infestation par les acariens de l’abeille atteint environ ≥ 10 % de la population d’abeille dans la ruche.
  • Si les colonies sont traitées à l’acide formique pour la gestion des varroas, d’autres traitements contre les acariens de l’abeille ne seront pas nécessairement utiles. Notez que les traitements à l’acide formique formulés pour les acariens de l’abeille ne seront pas efficaces contre le varroa.

Options de traitement contre les acariens de l’abeille

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Nouvelles reines Tout au long de la saison apicole, au besoin
  • Procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines qui sont possiblement résistantes aux acariens et aux maladies.

Méthodes de lutte chimique

Veuillez vous référer à l’avertissement lors de l’utilisation de méthodes de lutte chimique.

Produit chimique Produit et méthode d’application Ingrédient actif Moment et considérations liées à la température Utilisation avec les hausses de miel présentes Facteurs d’application
Acide organique Acide formique liquide – applications multiples

 

  • Tampon de 35 mL par ruche
65 % d’acide formique Printemps et/ou automne Non, interdit
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir 6 cadres ou plus de couvains couverts d’abeilles.
  • Trois applications consécutives à quatre jours d’intervalle.
  • Dans les très petites colonies, placez le couvain sur le côté de la ruche et placez le tampon sur le dessus du ou des cadres centraux de la chambre à couvain.
Acide organique MAQSMC 46,7 % d’acide formique À n’importe quel moment de la saison apicole active, y compris l’été et pendant une miellée principale, lorsque les températures diurnes ambiantes sont comprises entre 10 et 29,5 °C le jour de l’application. Oui, consultez l’étiquette.
  • Pour utiliser ce traitement, les colonies doivent avoir 6 cadres ou plus de couvains couverts d’abeilles.
  • Appliquez MAQSMC toutes les 2 à 6 semaines au besoin tout au long de la saison apicole.
  • La durée du traitement est des 7 jours.
  • Consultez l’étiquette pour connaître les directives relatives au dosage et au positionnement.

Petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)

Le petit coléoptère des ruches (PCR) est un ravageur des abeilles mellifères qui altère le miel, provoque des dommages (par exemple, en détruisant la feuille de cire gaufrée et le couvain) en plus de causer du stress aux colonies. Le petit coléoptère des ruches est présent en Ontario, mais actuellement, son impact sur les colonies d’abeilles est faible. Il n’existe pas de méthode ou traitement qui garantissent son élimination une fois qu’il est présent. La gestion des répercussions de ce parasite dépend des pratiques de gestion de l’apiculteur.

Apprenez-en davantage sur la biologique, le dépistage et les PGO du petit coléoptère des ruches.

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Assurez-vous que les colonies aient une reine (une reine fonctionnelle). Tout au long de la saison apicole
  • Observez les colonies et assurez-vous qu’une reine fonctionnelle soit présente et remplacez-la au besoin.
  • Les colonies peuvent être envahies par le PCR lorsqu’il n’y a pas de reine dans la ruche.
Préservez des colonies nombreuses et en bonne santé, et réduisez l’espace en trop. Tout au long de la saison apicole
  • Les colonies qui ne disposent pas d’un nombre suffisant d’abeilles pour assurer la protection de l’espace à l’intérieur de la ruche seront incapables de prévenir de manière efficace la ponte d’œufs et le développement des larves du PCR, qui constitue la phase destructrice de ce parasite.
Pièges à PCR Tout au long de la saison apicole
  • Placez des pièges physiques (appâtés avec de l’huile de qualité alimentaire ou un produit dans lequel les coléoptères peuvent s’emmêler) dans les colonies pour attraper et tuer certains individus.
  • Ces pièges peuvent également être efficaces pour surveiller la présence du PCR dans les ruchers.

Loque américaine (Paenibacillus larvae)

La loque américaine est causée par une bactérie sporulant, Paenibacillus larvae, et est une grave maladie du couvain des abeilles mellifères. Cette maladie est hautement contagieuse et contaminera le matériel apicole, les abeilles et le miel, en plus d’affaiblir et, dans la plupart des cas, tuer les colonies d’abeilles mellifères. On peut constater la présence de la loque américaine à tout moment de l’année dans les colonies d’abeilles mellifères ou sur le matériel apicole usagé. Une fois que la colonie a contracté une infection active, il n’existe aucun traitement pour éliminer la loque américaine. Les apiculteurs peuvent toutefois prendre des mesures pour prévenir l’infection ou en atténuer les effets.

Apprenez-en davantage sur la biologie, la reconnaissance et les PGO de la loque américaine.

Considérations pour le traitement de la loque américaine

  • Les antibiotiques ne guériront pas une colonie infectée par de la loque américaine, car les traitements ne seront pas en mesure de se débarrasser ou de tuer les spores dans les colonies ou sur le matériel apicole.
  • L’utilisation prophylactique ou préventive des antibiotiques peut fournir une certaine protection en empêchant une infection active de se développer dans une colonie non infectée pendant les périodes à risque accru, comme le début du printemps et l’automne.
    • Si des antibiotiques sont utilisés à titre préventif, toutes les colonies du rucher doivent être traitées en même temps.
  • Les antibiotiques doivent être administrés qu’avec du sucre en poudre. Il n’est pas recommandé d’utiliser des substituts de pollen comme vecteurs, ni d’utiliser la méthode du sirop sucré, car ces méthodes :
    • peuvent contaminer le miel
    • sont moins efficaces
    • peuvent favoriser l’apparition de souches de loque américaine résistantes aux antibiotiques
  • Le choix de l’antibiotique (le temps d’attente) et le moment d’application des antibiotiques par rapport à la miellée doivent être mûrement réfléchis pour éviter la contamination du miel.
  • Les apiculteurs ont besoin d’une ordonnance d’un vétérinaire pour obtenir des antibiotiques pour leurs abeilles mellifères. Pour des renseignements généraux sur l’utilisation des antimicrobiens en agriculture, consultez la page sur la résistance aux antimicrobiens en agriculture. Pour des renseignements plus précis sur les antibiotiques pour l’apiculture en Ontario, consultez les ressources d’accès aux antibiotiques pour les apiculteurs de l’Ontario Beekeepers’ Association (en anglais seulement).

Options de traitement de la loque américaine

Méthodes de traitement préventif

Veuillez vous référer à l’avertissement lors de l’utilisation d’antibiotiques.

Type de traitement Produit Ingrédient actif et méthode d’application Moment Utilisation avec les hausses de miel présentes Facteurs d’application
Antibiotique Oxytet 62.5 Oxytétracycline mélangé avec du sucre en poudre conformément aux directives sur l’étiquette ou à la prescription vétérinaire. Printemps et/ou automne Non, interdit

Si le traitement doit avoir lieu pendant la miellée, les hausses de miel doivent être retirées au préalable et la période de retrait/résiduelle de l’antibiotique doit être prise en compte avant que les hausses ne puissent être replacées.
  • L’étiquette doit indiquer qu’il peut être utilisé pour les abeilles mellifères, sauf si un vétérinaire indique autrement.
  • Habituellement, les colonies devraient recevoir trois applications à des intervalles de 4 à 5 jours au printemps et à l’automne.
  • Cesser le traitement 4 semaines avant la miellée principale.
  • Le miel à proximité du nid à couvain des colonies traitées ne devrait pas être récolté à des fins de consommation humaine.
Antibiotique Tylosine Tylan en poudre mélangé avec du sucre en poudre conformément aux directives sur l’étiquette ou à la prescription vétérinaire. Automne uniquement (après la miellée)

Ne pas utiliser au printemps et en été, car le produit peut contaminer le miel.
Non, interdit
  • L’étiquette doit indiquer que le traitement peut être utilisé sur les abeilles mellifères, à moins d’indication contraire de la part d’un vétérinaire.
  • Habituellement, les colonies devraient recevoir trois applications consécutives.
  • Le miel des chambres à couvain des colonies traitées ne doit pas être récolté pour la consommation humaine.
Antibiotique Lincomycine Lincomix en poudre mélangé avec du sucre en poudre conformément aux directives sur l’étiquette ou à la prescription vétérinaire. Automne uniquement (après la miellée)

 

Ne pas utiliser au printemps et en été, car le produit peut contaminer le miel.

Non, interdit
  • L’étiquette doit indiquer que le traitement peut être utilisé sur les abeilles mellifères, à moins d’indication contraire de la part d’un vétérinaire.
  • Habituellement, les colonies devraient recevoir trois applications consécutives
  • Le miel des chambres à couvain des colonies traitées ne doit pas être récolté pour la consommation humaine.

Loque européenne (Melissococcus plutonius)

La loque européenne est une bactérie, Melissococcus plutonius, qui ne forme pas de spores. La loque européenne infecte le système digestif des larves d’abeilles, et ce sont les larves de moins de trois jours qui sont le plus vulnérables. Elle est souvent associée à une mauvaise nutrition ou à un manque de fleurs à butiner au sein de la colonie. On estime aussi que la loque européenne est problématique quand les colonies sont en état de stress, au moment du déplacement des ruches, par exemple, ou en présence d’intempéries. La loque européenne était une maladie prévalente en Ontario il y a plusieurs décennies, puis elle devenue plutôt rare pendant une certaine période et relativement bien maîtrisée grâce aux antibiotiques. Toutefois, au cours de la dernière décennie, cette maladie est réapparue sous une forme beaucoup plus virulente dans de nombreuses régions de l’Amérique du Nord, dont l’Ontario. Pour le moment, on considère que la loque européenne est une maladie grave en Ontario et dont la prévalence a augmenté.

Apprenez-en davantage sur la biologie, sa reconnaissance et les PGO de la loque européenne.

Considérations pour le traitement de la loque européenne

  • Il n’est pas garanti que les antibiotiques puissent guérir une colonie aux prises avec une infection visible de loque européenne.
  • L’utilisation prophylactique ou préventive des antibiotiques peut fournir une certaine protection en empêchant une infection active de se développer dans une colonie non infectée pendant les périodes à risque accru, comme le début du printemps et l’automne.
    • Si les antibiotiques sont utilisés à titre préventif, toutes les colonies du rucher doivent être traitées en même temps.
  • Les antibiotiques doivent être administrés qu’avec du sucre en poudre. Il n’est pas recommandé d’utiliser des substituts de pollen comme vecteurs, ni d’utiliser la méthode du sirop sucré, car ces méthodes :
    • peuvent contaminer le miel
    • sont moins efficaces
    • peuvent favoriser l’apparition de souches de loque européennes résistantes aux antibiotiques
  • Le choix de l’antibiotique (le temps d’attente) et le moment d’application des antibiotiques par rapport à la période de miellée doivent être mûrement réfléchis pour éviter la contamination du miel.
  • Les apiculteurs ont besoin d’une ordonnance d’un vétérinaire pour obtenir des antibiotiques pour leurs abeilles mellifères. Pour des renseignements généraux sur l’utilisation des antimicrobiens en agriculture, consultez la page sur la résistance aux antimicrobiens en agriculture. Pour des renseignements plus précis sur les antibiotiques pour l’apiculture en Ontario, consultez les ressources d’accès aux antibiotiques pour les apiculteurs de l’Ontario Beekeepers’ Association (en anglais seulement).

Options de traitement de la loque européenne

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Détruire les cadres infectés À tout moment
  • Détruisez les cadres infectés et remplacez-les par de nouveaux cadres ou des feuilles gaufrées non infectées.
  • Dans les cas plus sévères, détruisez toute la colonie.
Nouvelles reines Tout au long de la saison apicole, au besoin
  • Procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines résistantes aux acariens et aux maladies.
Suppléments de pollen Au printemps et à l’automne
  • Offrir une supplémentation après la pollinisation intensive des petits fruits ou lors de périodes de pénurie extrême de pollen.
Éliminer les vieux cadres À tout moment
  • Sur une base régulière, retirez et éliminez les anciens cadres de la chambre à couvain.

Méthodes de traitement préventif 

Veuillez vous référer à l’avertissement lors de l’utilisation d’antibiotiques

Type de traitement Produit Ingrédient actif et méthode d’application Moment Utilisation avec les hausses de miel présentes Facteurs d’application
Antibiotique Oxytétracycline Oxytétracycline mélangé avec du sucre en poudre conformément aux directives sur l’étiquette ou à la prescription vétérinaire. Printemps et/ou automne Non, interdit

Si le traitement doit avoir lieu pendant la miellée, les hausses de miel doivent être retirées au préalable, et la période de retrait/résiduelle de l’antibiotique doit être prise en compte avant que les hausses ne puissent être replacées.
  • L’étiquette doit indiquer que le traitement peut être utilisé sur les abeilles mellifères, à moins d’indication contraire de la part d’un vétérinaire.
  • Habituellement, les colonies devraient recevoir 3 traitements à des intervalles de 4 à 5 jours au printemps et à l’automne.
  • Cesser le traitement 4 semaines avant la miellée principale.
  • Le miel des chambres à couvain des colonies traitées ne doit pas être récolté pour la consommation humaine.

Couvain sacciforme

Le virus du couvain sacciforme est un virus à acide ribonucléique monocaténaire qui peut entraîner la mortalité des abeilles mellifères au stade larvaire. Les larves infectées peuvent être identifiées par la présence d’une poche remplie de liquide qui peut être retirée de l’alvéole, souvent intacte. Les abeilles adultes infectées par le virus n’auront aucun effet physique extérieur, mais leur durée de vie peut être réduite. Les abeilles nourrices infectées par le couvain sacciforme peuvent présenter des changements de comportement, notamment une recherche précoce et préférentielle de pollen et peuvent transmettre le virus aux jeunes abeilles par l’alimentation.

Considérations pour le traitement du couvain sacciforme

  • Aucun traitement chimique enregistré n’est disponible pour le couvain sacciforme. Cependant, une gestion efficace et en temps opportun du varroa maintiendra généralement les virus des abeilles mellifères à des niveaux plus bas au sein des colonies.

Options de traitement du couvain sacciforme

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Nouvelles reines Tout au long de la saison apicole, au besoin
  • Procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines résistantes aux acariens et aux maladies.
Luttez contre le varroa Tout au long de la saison active de l’apiculture

Couvain plâtré (Ascosphaera apis)

Le couvain plâtré est une maladie facilement transmissible causée par le champignon Ascosphaera apis. Il n’y a aucun traitement contre le couvain plâtré. Les spores sont très infectieuses et sont transportées dans le pollen contaminé par les abeilles butineuses infectées. L’infection peut affaiblir les colonies, réduire les productions de miel et accroître la vulnérabilité d’une colonie d’être contaminée par d’autres ravageurs et maladies.

Considérations pour le traitement du couvain plâtré

  • Aucun traitement chimique enregistré n’existe pour lutter contre le couvain plâtré.
  • Les apiculteurs doivent adopter une approche de lutte intégrée des ravageurs pour lutter contre le couvain plâtré en incorporant des méthodes de lutte culturale, une supervision régulière et assister à des ateliers dispensés par des spécialistes fiables.

Options de traitement pour le couvain plâtré

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Nouvelles reines Tout au long de la saison apicole, au besoin
  • Procéder au remérage des colonies avec de nouvelles reines provenant de lignées saines résistantes aux acariens et aux maladies.
Éliminer les vieux cadres À tout moment
  • Sur une base régulière, retirez et éliminez les anciens cadres de la chambre à couvain.
Détruire les cadres infectés À tout moment
  • Détruisez les cadres de rayons infectés et remplacez-les par de nouveaux rayons ou des feuilles gaufrées non infectées.

Espèces de nosémose (Nosema ceranae et Nosema apis)

La nosémose est un ravageur monocellulaire de l’abeille mellifère qui infectent et endommagent les tissus de l’intestin moyen. En Ontario, des recherches ont démontré que la nosémose peut avoir un impact sur le développement des colonies d’abeilles mellifères au printemps, mais il n’existe pas de lien clair entre les infections et les pertes subies par les colonies d’abeilles mellifères en hiver.

Considérations pour le traitement de la nosémose

  • Les apiculteurs n’ont pas besoin d’une prescription vétérinaire pour se procurer du Fumagilin-B pour leurs abeilles mellifères, car ce produit ne fait pas partie de la classe des antibiotiques nécessitant une prescription vétérinaire.
  • Fumagilin-B traite seulement le stade actif du parasite, il n’est pas efficace au stade de spores.

Options de traitement de la nosémose

Méthodes de lutte culturale

Technique Moment Mesures
Éliminer les vieux cadres À tout moment
  • Sur une base régulière, retirez et éliminez les anciens cadres de la chambre à couvain.

Méthodes de traitement préventif

Veuillez vous référer à l’avertissement lors de l’utilisation d’antibiotiques.

Type de traitement Produit Ingrédient actif et méthode d’application Moment Utilisation avec les hausses de miel présentes Facteurs d’application
Antibiotique Fumagiline-B Fumagiline dicyclohexylamine

Fumagilin-B mélangé avec du sirop de sucre et administré de manière à permettre à chaque colonie de la ruche de recevoir une dose standard (par exemple, sac d’alimentation).
Au printemps et à l’automne Non, interdit
  • L’étiquette doit indiquer que le traitement peut être utilisé sur des abeilles mellifères.
  • Peut être utilisé si un laboratoire qualifié (ou un échantillonnage effectué par un apiculteur formé) détermine que les colonies présentent une infection importante (en moyenne > 1 million de spores/abeille).
  • Évitez d’appliquer le traitement à l’aide d’un nourrissement au baril, car cette méthode fera en sorte que le Fumagilin-B se dépose au fond du baril et que chaque colonie recevra une dose différente.