La disponibilité

Cette publication hautement spécialisée « Recovery strategies prepared under the Endangered Species Act, 2007 », n'est disponible qu'en anglais en vertu du Règlement 411/97 qui en exempte l’application de la Loi sur les services en français. Pour obtenir de l’aide en français, veuillez communiquer avec recovery.planning@ontario.ca.

Le programme de rétablissement complète est disponible en anglais .

Le résumé du programme de rétablissement (Ontario)

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) oblige le ministre des Richesses naturelles et des Forêts à veiller à la préparation de programmes de rétablissement pour toutes les espèces inscrites en tant que menacées ou en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO). En vertu de la LEVD, un programme de rétablissement peut intégrer en totalité ou en partie un plan existant relatif à l’espèce.

Le rotala rameux (Rotala ramosior) figure comme espèce en voie de disparition sur la LEPO. L’espèce est également considérée comme une espèce en voie de disparition en vertu d’une loi fédérale, la Loi sur les espèces en péril (LEP). Environnement Canada a adopté le « Programme de rétablissement pour le rotala rameux (Rotala ramosior) en Colombie-Britannique et en Ontario » (partie 2), a inclus un ajout (partie 1) pour honorer ses obligations en vertu de la LEP, et a publié en 2015 le programme fédéral intitulé « Programme de rétablissement pour le rotala rameux (Rotala ramosior) au Canada ». Le programme fédéral de rétablissement est adopté en vertu de la LEVD. Avec les ajouts indiqués plus bas, le programme inclus répond à toutes les exigences en matière de contenu figurant dans la LEVD.

Le programme de rétablissement fédéral ne fait référence qu'à une seule population; cependant, deux populations de Rotala rameux sont décrites dans un nouveau rapport d’étape du COSEPAC : la population des plaines des Grands Lacs en Ontario et la population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique.

Comme il s'agit d’une plante annuelle ayant besoin de régimes de crues dynamiques, le nombre de Rotalas rameux peut fluctuer considérablement d’une année à l’autre. Cela a été observé pour la sous-population de Sheffield – Long Lake / Claire River. Aucune fluctuation importante n'a été observée pour la sous-population de Puzzle Lake.

Le nouveau rapport d’étape du COSEPAC donne des renseignements supplémentaires sur les menaces. La perturbation des rivages et les activités humaines associées à l’aménagement des secteurs riverains et aux loisirs sont considérées comme les menaces les plus immédiates.

La section Habitat essentiel du programme de rétablissement fédéral détermine les habitats essentiels (conformément à la définition de la LEP). La désignation d’un habitat essentiel ne fait pas partie des éléments d’un programme de rétablissement préparé aux termes de la LEVD. Par contre, il est recommandé de tenir compte des zones d’habitat essentiel désignées dans le programme de rétablissement fédéral dans l’élaboration d’un règlement sur l’habitat en vertu de la LEVD.

Le résumé du programme de rétablissement (Canada)

Le sommaire des ajouts et modifications apportés au document adopté (par Canada 2015)

Quelques sections traitent des exigences particulières de la  LEP qui ne sont pas abordées dans le Programme de rétablissement du rotala rameux (Rotala ramosior) en Colombie-Britannique et en Ontario ou qui nécessitent des commentaires plus détaillés. Certaines de ces sections peuvent aussi comprendre de l’information à jour sur le programme de rétablissement provincial ou des modifications apportées à ce programme aux fins de son adoption par Environnement Canada.

En vertu de la  LEP, il existe des exigences et des processus particuliers concernant la protection de l’habitat essentiel. Ainsi, les énoncés du programme de rétablissement provincial concernant la protection de l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement de l’espèce peuvent ne pas correspondre exactement aux exigences fédérales et ne sont pas adoptés par Environnement Canada dans le cadre du programme de rétablissement fédéral. L’évaluation de la mesure dans laquelle des mesures ou des actions particulières assurent à l’habitat essentiel une protection conforme aux exigences de la LEP suivra la publication du programme de rétablissement fédéral.

Le résumé du programme de rétablissement (Colombie Britannique et Ontario; 2008)

Le rotala rameux (Rotala ramosior) a été désigné comme espèce en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en avril 1999; l’évaluation est fondée sur un rapport de situation rédigé par Douglas et Oldham (1998). Le statut de l’espèce a été confirmé en 2000. Le rotala rameux est inscrit en tant qu'espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril fédérale. Cette plante est également inscrite comme espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

La désignation du rotala rameux comme espèce en voie de disparition par le COSEPAC est principalement fondée sur le petit nombre de populations et la faible abondance de l’espèce dans la plupart des sites. On compte trois populations existantes et une population probablement disparue en Colombie-Britannique, et quatre populations existantes et une population disparue en Ontario. On estime la population canadienne actuelle à 18 258 individus, dont 67 % se trouvent dans le centre sud de la Colombie-Britannique. La plus importante population viable se trouve en Colombie-Britannique sur des terres privées qui, en 2004, contenaient approximativement 98,5 % des plants de la province; les plants se trouvant sur le territoire des Premières Nations constituaient le 1,5 % restant de la population de la Colombie-Britannique. En Ontario, les individus sont répartis de manière à peu près égale entre les terres publiques (terres de la Couronne et parc provincial) et les terres privées.

Le rotala rameux est actuellement inscrit sur la liste rouge et est coté S1 (gravement en péril) en Colombie-Britannique (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2007) et S1 en Ontario (Centre d’information sur le patrimoine naturel; MRNO, 2007). L’espèce est désignée comme étant voie de disparition (non réglementée) sur la Liste des espèces en péril en Ontario et est une espèce candidate en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition provinciale (1971).

Le rotala rameux est une plante annuelle qui ne pousse que dans les milieux humides (plante hydrophyte émergente). Ses effectifs varient grandement en fonction des précipitations et du niveau de l’eau. Les facteurs biologiques limitatifs comprennent la disponibilité restreinte de l’habitat et les besoins particuliers de l’espèce pour la germination, qui résultent tous les deux de l’affinité du rotala rameux pour les fortes fluctuations du niveau d’eau.

Les menaces qui pèsent sur le rotala rameux en Colombie-Britannique comprennent la perte ou la dégradation de l’habitat, les changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels (régime des crues), les espèces envahissantes, et le pâturage des animaux d’élevage, le piétinement et les activités récréatives (utilisation de véhicules tout terrain), qui sont des menaces mineures potentielles. Les menaces en Ontario comprennent la perte ou la dégradation de l’habitat (conversion en terres agricoles et en pâturages, développement, activités récréatives et aménagement des berges), les changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels (fluctuations du niveau d’eau) et la compétition avec des espèces envahissantes (en particulier les espèces ligneuses).

Aucun habitat essentiel ne peut être désigné pour le rotala rameux au Canada à l’heure actuelle, mais il pourrait être désigné ultérieurement, dans une addition du gouvernement fédéral préparée par Environnement Canada ou dans un plan d’action futur. On peut s'attendre à ce que l’habitat essentiel soit proposé une fois qu'on aura réalisé les travaux requis pour quantifier les besoins particuliers de l’espèce en matière d’habitat et de superficie, qu'on aura réalisé les recherches approfondies nécessaires sur la biologie de l’espèce et qu'on aura assuré le suivi des populations afin d’établir les tendances démographiques. Il faudra également consulter les propriétaires fonciers et les organisations touchés.

Les mesures de rétablissement pourraient toucher les secteurs socioéconomiques suivants : l’aménagement le long des rivages (partie immergée), l’utilisation des parcs provinciaux à des fins récréatives, l’agriculture (irrigation) et le pâturage des animaux d’élevage. L’ampleur attendue de ces effets est inconnue et sera abordée dans le plan d’action pour le rétablissement.

Le but visé pour le rétablissement du rotala rameux est de protéger et de maintenir les quatre populations existantes en Ontario et les trois populations existantes en Colombie-Britannique, et de réintroduire l’espèce dans les sites historiques, si cela est jugé nécessaire.

Le présent programme de rétablissement énonce les mesures de gestion requises pour protéger et maintenir les populations et l’habitat du rotala rameux ainsi que les exigences liées à la mise en œuvre de ces mesures. Les objectifs du programme de rétablissement sont les suivants :

  1. Assurer la persistance de l’espèce dans tous les sites existants connus, sans perte ni dégradation de l’habitat actuellement occupé, et ce, pour les cinq prochaines années.
  2. Évaluer l’ampleur des trois principales menaces qui pèsent sur les sept populations existantes (perte ou dégradation de l’habitat, régime des crues et espèces envahissantes) d’ici 2012.
  3. Confirmer la distribution du rotala rameux en Ontario et en Colombie-Britannique (emplacements historiques et nouveaux) et mettre à jour, au besoin, les objectifs en matière de population et de répartition d’ici 2012.
  4. Étudier la possibilité de réintroduire les populations dans les sites où l’espèce a disparu ou dans de l’habitat convenable situé à proximité des sites historiques d’ici 2012.

Les approches générales qui seront adoptées pour contrer les menaces déterminées sont les suivantes :

  • protection de l’habitat;
  • sensibilisation du public et intendance;
  • inventaire et suivi;
  • gestion de l’habitat;
  • restauration ou remise en état de l’habitat;
  • recherche scientifique.

En Colombie-Britannique, un plan d’action plurispécifique sera achevé d’ici 2012 pour quatre espèces vivant dans les flèches de sable (et d’autres espèces), dont le rotala rameux, le lipocarphe à petites fleurs (Lipocarpha micrantha), l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) et l’ammannie robuste (Ammannia robusta). Un plan d’action visant les sites de l’Ontario sera aussi achevé d’ici 2013.