La disponibilité

Cette publication hautement spécialisée « Recovery strategies prepared under the Endangered Species Act, 2007 », n’est disponible qu’en anglais en vertu du Règlement 411/97 qui en exempte l’application de la Loi sur les services en français. Pour obtenir de l’aide en français, veuillez communiquer avec recovery.planning@ontario.ca.

Le programme de rétablissement complète est disponible en anglais.

Le résumé du programme de rétablissement

La coccinelle à neuf points (Coccinella novemnotata) est une petite (4,7 – 7,0 mm) coccinelle rouge orangé pâle indigène de l’Ontario et faisant partie de la famille des Coccinellidae. Comme son nom le suggère, elle a généralement neuf points noirs sur ses élytres, mais ces points sont variables, d’un individu à l’autre. Elle a aussi une fine ligne foncée où ses élytres se rejoignent.

Avant d’importantes diminutions, la coccinelle à neuf points était l’une des espèces de coccinelles les plus communes au Canada. On la trouvait en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec. Son habitat est d’une envergure géographique très grande, puisqu'on la retrouve dans la majeure partie du sud du Canada et dans la zone continentale des États-Unis jusqu'à la frontière du Mexique. La coccinelle à neuf points semble aujourd'hui très rare ou se maintenir sous le seuil de détection dans de nombreuses régions comprises dans son aire de répartition, et on ne l’a pas observée en Ontario depuis 1987.

Les menaces particulières auxquelles la coccinelle à neuf points fait face et les causes de la diminution de population qui en résultent sont inconnues. Les menaces auxquelles cette espèce est possiblement confrontée comprennent les interactions négatives avec des espèces de coccinelles non indigènes par la compétition, la prédation intraguilde ou les effets indirects par l’introduction d’agents pathogènes. D’autres menaces possibles sont les pesticides agricoles utilisés pour contrôler ses principales espèces-proies (aphidés) et la perte d’habitat causée par les changements quant à l’utilisation des terres.

L’objectif recommandé pour le rétablissement des coccinelles à neuf points est de s'assurer de la pérennité de l’espèce en Ontario. Puisque cette espèce n'a pas été observée en Ontario depuis 1987, l’objectif recommandé à court terme pour son rétablissement doit être de déterminer si cette espèce se trouve dans la province, et le cas échéant, où elle se trouve. Afin de faciliter la réalisation de cet objectif, les objectifs de protection et de rétablissement suivants ont été recommandés :

  1. Déterminer l’emplacement, la répartition et l’abondance de toutes les populations de coccinelles à neuf points qui existent encore en Ontario
  2. Lancer des recherches sur les lacunes dans les connaissances en Ontario
  3. Décrire, améliorer ou créer un habitat, dans la mesure du possible, qui se veut approprié en fonction des recherches, pour définir clairement les paramètres de l’habitat occupé et accroître la disponibilité de l’habitat
  4. Le cas échéant, augmenter les populations existantes, faciliter la colonisation pour rétablir les populations historiques sur les sites appropriés, ou faciliter la colonisation dans des habitats appropriés jusque-là inoccupés

Les méthodes recommandées pour réaliser ces objectifs de protection et de rétablissement comprennent les travaux d’inventaire, la surveillance, la protection, l’aménagement, la recherche, l’éducation et la sensibilisation.

Actuellement, il n'y a aucun lieu connu où l’on retrouve la coccinelle à neuf points, en Ontario, et on ignore si en raison d’une perte d’habitat, de la compétition avec des espèces non indigènes, d’une question de disponibilité des ressources ou pour d’autres raisons, elle est devenue plus spécialisée dans sa sélection d’habitats, ce qui aurait contribué à empêcher sa détection. Quand (le cas échéant) on trouve des adultes, il est recommandé d’effectuer des recherches pour déterminer les conditions précises qui règnent sur ces sites (p. ex., disponibilité de ressources, conditions du microhabitat, adaptations locales, absence de menaces, etc.) et qui contribuent à la pérennité de l’espèce. Parce que l’habitat potentiel de la coccinelle à neuf points couvre la majeure partie de la province, il est recommandé de fonder la zone prescrite comme étant l’habitat, dans le règlement sur l’habitat, sur les éléments suivants :

  1. De nouvelles occurrences répertoriées de coccinelles à neuf points et d’habitats naturels comme les forêts de conifères, les forêts de feuillus, les prairies, les prés et les zones riveraines dans un rayon de deux kilomètres d’une nouvelle présence consignée. On ne doit pas inclure les zones agricoles, les jardins suburbains et les parcs urbains
  2. Les aires d’hivernage qui soutiennent les concentrations d’adultes et un rayon de cinq mètres autour de chaque aire d’hivernage. Ces aires doivent être protégées exclusivement dans tous les types d’habitats.

Il sera crucial de comprendre l’utilisation que fait la coccinelle à neuf points de l’habitat saisonnier pour assurer son rétablissement en Ontario, et il faudrait que le règlement sur l’habitat soit souple pour intégrer cette information, lorsque l’on disposera de celle-ci. En ce moment, on ne considère pas pratique d’inclure l’aire d’alimentation dans la zone prescrite dans un règlement sur l’habitat.