Sommaire – Programme de rétablissement du cypripède blanc (Cypripedium candidum) en Ontario

Préparé par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario. Adoption du Programme de rétablissement du cypripède blanc (Cypripedium candidum) au Canada (Environnement Canada , 2014).

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) oblige le ministère des Richesses naturelles et des Forêts à veiller à la préparation de programmes de rétablissement pour toutes les espèces inscrites en tant que menacées ou en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO). En vertu de la LEVD, un programme de rétablissement incorporera en totalité ou en partie un plan existant relatif à l’espèce.

Le cypripède blanc (Cypriprdium candidum) est inscrit sur la LEPO en tant qu'espèce en voie de disparition. Il est aussi inscrit en tant qu'espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale. Environnement Canada a préparé le Programme de rétablissement du cypripède blanc au Canada en 2014 pour satisfaire aux exigences de la LEP. Ce programme est par la présente adopté en vertu de la LEVD. Grâce aux ajouts mentionnés ci-dessous, le programme ci-joint satisfait à toutes les exigences en matière de contenu que stipule la LEVD.

La section « Habitat essentiel » du programme de rétablissement fédéral désigne un habitat essentiel (conformément à la définition de la LEP). La désignation d’un habitat essentiel ne fait pas partie des éléments d’un programme de rétablissement préparé aux termes de la LEVD. Par contre, il est recommandé de tenir compte des zones d’habitat essentiel désignées dans le programme de rétablissement fédéral dans l’élaboration d’un règlement sur l’habitat en vertu de la LEVD.

Sommaire – Programme de rétablissement du cypripède blanc (Cypripedium candidum) au Canada

Préparé par Environnement Canada (2014).

Le cypripède blanc est une plante de la famille des Orchidacées qui se caractérise par sa très petite fleur blanche en forme de poche, qui rappelle une pantoufle. On le trouve surtout dans les prairies et les savanes humides, ainsi que dans les tourbières minérotrophes calcaires riches.

Le cypripède blanc est une plante indigène de l’est de l’Amérique du Nord. Moins de 10 % de son aire de répartition se trouve au Canada, où le nombre de populations existantes connues est de 25, soit 18 au Manitoba et 7 en Ontario. La plupart des populations sont fragmentées par l’agriculture ou d’autres types d’aménagement des terres. Le cypripède blanc a été inscrit comme espèce en voie de disparition au Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril en 2003 en raison de sa répartition discontinue et restreinte, de sa faible diversité génétique, et de la menace de dégradation et de perte des habitats qu’il occupe.

Les principales menaces pesant sur le cypripède blanc sont l’empiètement par la végétation ligneuse et l’accumulation de chaume, qui découlent de la suppression des incendies périodiques, l’altération de l’hydrologie, l’aménagement d’infrastructures et la construction résidentielle, et la compétition pour les ressources avec les espèces envahissantes, menaces qui entraînent une baisse de la qualité et de la quantité des habitats de l’espèce. En outre, les tontes ou fauches inopportunes, le piétinement et le prélèvement illégal sont des menaces importantes qui peuvent nuire aux populations. L’hybridation a souvent été citée comme étant une menace, mais la gravité de cette menace est encore débattue dans la communauté scientifique. L’érosion des berges est une menace à un site en Ontario. Le cypripède blanc a des besoins spécifiques qui limitent la croissance de ses populations dans les conditions naturelles. En particulier, la germination ne peut réussir que si une espèce spécifique de champignons se trouve dans le sol. En outre, un plant peut prendre jusqu’à 16 ans pour fleurir. Enfin, la production de graines est tributaire de pollinisateurs spécifiques.

Le rétablissement du cypripède blanc est jugé réalisable sur les plans technique et biologique. L’objectif en matière de population et de répartition est de maintenir la zone d’occupation actuelle des 25 populations dont l’existence est attestée depuis 16 ans et de toute autre population éventuellement découverte. Pour atteindre cet objectif, on fera appel aux stratégies générales suivantes : communications; sensibilisation et éducation; protection, gestion et intendance de l’habitat; inventaire et suivi; recherche.

L’habitat essentiel est partiellement désigné dans le présent programme de rétablissement, sur la base des emplacements connus et des caractéristiques biophysiques nécessaires au cypripède blanc. L’habitat essentiel est désigné pour les 18 populations existantes du Manitoba et pour une population existante en Ontario. Au Manitoba, l’habitat essentiel est décrit comme étant de la prairie indigène ouverte modérément à imparfaitement drainée, ou des trouées de prairie parfois parsemées d’arbustes ou des trouées de prairie situées entre des bosquets d’arbres. Le relief est de plat à ondulé (alternance de crêtes et de creux). En Ontario, l’habitat essentiel (correspondant à l’habitat de la seule population existante) consiste en une tourbière minérotrophe calcaire riche présentant un niveau phréatique élevé, des sols organiques et des fosses de marne (dépôts de calcium et de magnésium).

Un ou plusieurs plans d’action seront publiés dans le Registre public des espèces en péril d’ici 2017.