Introduction

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF) est responsable de la gestion du poisson et de la faune en Ontario. Il doit entre autres élaborer et mettre en œuvre des politiques, des plans et des programmes pour protéger les populations de poissons et d’animaux sauvages. En 1995, le MRNF a créé un compte distinct comme mécanisme de financement pour affecter les recettes tirées des ressources ichtyques et fauniques à la gestion du poisson et de la faune.

Tous les droits de permis, les amendes et les redevances perçus en vertu de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune sont versés dans le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune et servent à financer des programmes de gestion du poisson et de la faune, par exemple de surveillance des populations et d’application des règlements.

Selon le paragraphe 85(4) de la Loi, le ministre des Richesses naturelles et des Forêts doit faire en sorte que soit rédigé annuellement un rapport sur la situation financière du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune. Le rapport annuel de 2015-2016 présente donc la situation financière du compte et les progrès accomplis grâce à lui.

Commission du patrimoine chasse et pêche

La Commission du patrimoine chasse et pêche, établie en vertu de la Loi de 2002 sur la chasse et la pêche patrimoniales, fait des recommandations sur des questions qui lui sont soumises par le ministre. La Commission compte 11 membres, dont le président, qui représentent différents intérêts clés dans l’utilisation durable de nos ressources ichtyques et fauniques. En 2015-2016, neuf membres et le président ont été nommés à la Commission par le ministre. La Commission, qui était active durant cette période, a examiné des documents et formulé des commentaires et des suggestions sur différents sujets :

  • Projet pilote de chasse printanière à l’ours noir;
  • Stratégie de gestion des pêches;
  • Modernisation du Programme de formation des chasseurs;
  • Programme Apprendre à pêcher;
  • Renouvellement du Système automatisé de délivrance des permis;
  • Projet de gestion de l’orignal;
  • Projet de loi sur les espèces envahissantes;
  • Examen des politiques provinciales relatives aux appâts;
  • Stratégie provinciale de gestion de la faune;
  • Stratégie de durabilité dans le cadre du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.

Si les séances d’information et de consultation n’ont pas toutes mené à la formulation de recommandations au ministre, les consultations ont tout de même permis dans bien des cas d’élaborer des programmes et des politiques. Les membres de la Commission du patrimoine chasse et pêche sont nommés par décret. En 2015-2016, les membres étaient les suivants :

Membres de la Commission du patrimoine chasse et pêche en 2015-2016
Poste Nom Lieu
Président Brooke, Thomas (Tom) Campbellford
Membre Dickinson, Leonard (Len) Ferguson Falls
Membre Mitchell, Gord Field
Membre Morin, Conrad R. Hearst
Membre Reid, Kathleen (Kathy) Norwood
Membre Richer, Gerald (Gerry) Aylmer
Membre Rivard, Deb Murillo
Membre Tufts, Bruce Elginburg
Membre Wheeler, Shannon Bradford
Membre Williamson, John C. Inverary

Coup d’œil sur le Programme de gestion de la pêche et de la faune

  • En 2015-2016, le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune a contribué à hauteur de 70,8 millions de dollars à la gestion de la pêche et de la faune en Ontario.
  • Tous les droits de pêche et de chasse, ainsi que toutes les amendes et les redevances, sont versés dans le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.
    • Deux tiers des activités de gestion de la pêche et de la faune sont financés par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.
    • Le tiers restant est financé par d’autres fonds publics de l’Ontario.
  • Chaque année en Ontario, 1,2 million de pêcheurs à la ligne autorisés s’adonnent à la pêche récréative.
  • Plus de 2 millions de Cartes Plein air ainsi que des permis de pêche et de chasse sont vendus chaque année.
  • Les recettes annuelles moyennes tirées des permis de pêche et de chasse s’élèvent à 60 milliards de dollars.
  • Les pêcheurs à la ligne dépensent environ 1,6 milliard de dollars par an pour la pêche récréative en Ontario (source : L’enquête de 2010 sur la pêche récréative au Canada, données concernant l’Ontario).
  • La pêche commerciale contribue à hauteur de230 millions de dollars à l’économie ontarienne.
  • Il y a 250 000 lacs en Ontario.
  • On compte 145 espèces de poissons dans la province.
  • Les résidents de l’Ontario dépensent 431 millions de dollars pour des activités de chasse.
  • L’Ontario compte 92,3 millions d’hectares de terres publiques.

Sommaire financier

Dépenses liées au Programme de gestion de la pêche et de la faune

Les dépenses liées au Programme de gestion de la pêche et de la faune sont couvertes en partie par des fonds du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune et en partie par des fonds généraux du Trésor. Les dépenses en immobilisations permettant la bonne marche du programme (navires, véhicules, stations piscicoles, etc.) sont financées uniquement par le Trésor.

En 2015-2016, les dépenses de fonctionnement du Programme de gestion de la pêche et de la faune, notamment pour l’application des règlements, s’élevaient à 111,8 millions de dollars. Environ 63 % de montant (70,8 millions de dollars) ont été financées par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune, et le reste (41,0 millions de dollars) a été financé par le Trésor. Ces 10 dernières années, les dépenses du Programme de gestion de la pêche et de la faune ont augmenté, tandis que la part des fonds du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune affectée aux activités de gestion du poisson et de la faune est restée relativement stable. Les contributions depuis 2006-2007 du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune et du Trésor sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau 1 : Dépenses liées au Programme de gestion de la pêche et de la faune (millions de dollars)

Contributions depuis 2006-2007 du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune et du Trésor public
Exercice financier 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Montant des dépenses couvertes par le compte 58,7 60,5 61,6 64,2 64,5 67,6 68,6 65,8 69,8 70,8
Montant des dépenses couvertes par le Trésor 12,3 19,6 34,2 34,8 44,0 38,4 43,7 46,7 39,2 41,0
Montant total des dépenses 71,0 80,1 95,8 99,0 108,5 106,0 112,3 112,5 109,0 111,8

Recettes et dépenses dans le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune

La Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune exige que les recettes perçues aux termes de la Loi soient versées dans le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune, à savoir les droits de permis, les redevances et les amendes à payer en vertu de la Loi et de ses règlements.

Les fonds du compte serviront seulement :

  • à la protection et à la gestion des populations d’animaux sauvages et de poissons ou des écosystèmes dont elles font partie;
  • aux questions ayant trait aux activités des personnes qui interagissent avec les populations d’animaux sauvages ou de poissons ou qui ont des répercussions sur elles, y compris toute question liée à la sécurité;
  • au remboursement total ou partiel de droits ou de redevances.

Les recouvrements annuels du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune sont planifiés selon une moyenne mobile des recettes prévues sur trois ans, en raison des fluctuations annuelles importantes attribuables au cycle d’achat de la Carte Plein air de trois ans. Le Conseil du Trésor approuve les taux de recouvrement pour le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune à la présentation du budget annuel du ministère.

Tableau 2 : Résumé des recettes, des recouvrements et des soldes de compte en fin d’exercice (millions de dollars)

Résumé des recettes, des recouvrements et des soldes de compte en fin d’exercice (millions de dollars)
Crédit 2013-14 Montants réels 2014-15 Montants réels 2015-16 Montants prévus 2015-16 Montants réels 2015-16 Écart 2016-17 Montants réels
Solde d’ouverture 12,5 19,5 19,2 19,2 0,0 18,5
Recettes 72,8 69,5 65,4 70,1 4,7 75,4
Recouvrements (65,8) (69,8) (71,3) (70,8) 0,5 (71,3)
Solde du compte en fin d’exercice 19,5 19,2 13,3 18,5 5,2 22,6

En 2015-2016, les recettes étaient plus élevées que prévu, possiblement en raison des changements dans les tendances en matière de renouvellement des permis qui peuvent s’étirer sur plus d’un exercice financier, et des ventes de permis de trois ans plus élevées que prévu.

Tableau 3 : Recettes du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune au cours des trois derniers exercices financiers (millions de dollars)

Recettes du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune au cours des trois derniers exercices financiers (millions de dollars)
Source des recettes 2013-14 2014-15 2015-16
Permis de chasse et de pêche récréative des résidents de l’Ontario 49,1 44,7 39,7
Permis de chasse et de pêche récréative des non-résidents 19,0 19,4 21,2
Permis et redevances pour la pêche commerciale 1,2 1,1 1,2
Permis d’appât pour la pêche 0,3 0,3 0,3
Permis et redevances pour la fourrure 1,2 1,1 0,9
Redevances sur le vaccin antirabique 0,0 0,0 0,4
Amendes et sanctions 0,7 0,6 0,7
Intérêt 0,3 0,3 0,2
Frais de gestion 0,0 0,7 4,3
Autres recettes 1,0 1,3 1,2
Total des recettes 72,8 69,5 70,1

Tableau 4 : État des dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

État des dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Planification, politiques et règlements 18,0
Espèces et sciences des écosystèmes 14,2
Agents de protection de la nature et application des règlements 13,4
Santé, rétablissement et amélioration des populations 10,3
Cartes Plein air et permis 9,6
Sécurité, sensibilisation et promotion 5,3
Total 70,8

Tableau 5 : Dépenses prévues en 2016-2017 par service (millions de dollars)

Dépenses prévues en 2016-2017 par service (millions de dollars)
Crédit Dépenses prévues
Planification, politiques et règlements 16,9
Espèces et sciences des écosystèmes 13,6
Agents de protection de la nature et application des règlements 13,4
Santé, rétablissement et amélioration des populations 12,2
Cartes Plein air et permis 9,4
Sécurité, sensibilisation et promotion 5,8
Total 71,3

Services financés par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune

Le MRNF soutient la gestion des populations de poissons et d’animaux sauvages de bien des façons :

Agents de protection de la nature et application des règlements

Les agents de protection de la nature assurent l’application des règlements afin de protéger les ressources naturelles de l’Ontario et de garantir la sécurité publique. Il faut donc disposer d’unités et de services spécialisés afin de soutenir les activités d’application des règlements sur le terrain, par exemple un programme canin, des enquêtes spéciales et des opérations d’infiltration ou encore des bureaux mobiles dans les véhicules des agents de protection de la nature. Les agents mènent des campagnes d’information et de sensibilisation pour conscientiser la population et l’inciter à respecter la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune de l’Ontario.

Parmi les dépenses couvertes par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune figurent les salaires et les avantages sociaux des agents, les coûts opérationnels tels que les dépenses de carburant, de déplacement et de patrouille, les uniformes, les activités de sciences judiciaires et les services de renseignement. Sont également prises en compte les dépenses liées aux technologies de l’information : logiciels spécialisés d’application des règlements, bureaux mobiles, services de surveillance radio et de surveillance de sécurité du personnel, etc.

  • 77 % des activités d’application des règlements sur le terrain portent sur la protection du poisson et de la faune, et 42 % d’entre elles sont financées par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.
  • Il y a eu 193 607 interventions d’agents de protection de la nature, dont 53 427 lors d’activités de sensibilisation.
  • En 2015-2016, il y a eu 4 649 avertissements et 3 871 accusations.

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Agents de protection de la nature et application des règlements – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Salaires et avantages sociaux 9,3
Opérations sur le terrain 2,9
TI et communications 0,8
Surveillance de sécurité 0,4
Total 13,4

Cartes Plein air et permis

Parmi les activités liées aux Cartes Plein air et aux permis figurent la délivrance de permis de chasse et de pêche sportives, ainsi que la gestion des tirages de chasse gros gibier et du soutien public par l’entremise du Centre des Cartes Plein air et du Centre d’information sur les ressources naturelles.

Les dépenses couvertes par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune sont celles associées à la délivrance de permis et à l’organisation de tirages ainsi qu’aux services de soutien de l’InfoCentre. Ces dépenses comprennent les coûts de personnel, de production de Cartes Plein air, de permis, de sceaux et de vignettes, d’affranchissement, du Système automatisé de délivrance des permis, ainsi que les commissions versées aux services privés de délivrance de Cartes Plein air et de permis.

Le Centre des Cartes Plein air et le Centre d’information sur les ressources naturelles ont reçu en tout 179 090 demandes de renseignements, soit 89 % par téléphone et 11 % par courriel.

Au total, 253 600 demandes de participation au tirage de chasse gros gibier ont été traitées : 76 % avaient été présentées par voie électronique (téléphone et Internet), et 24 %, en personne.

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Cartes Plein air et permis – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Système automatisé de délivrance des permis 4,7
Services de délivrance de permis extérieurs 1,5
InfoCentres 1,4
Permis et services à la clientèle 1,2
Production de Cartes Plein air 0,8
Total 9,6

Nombre total de titulaires de carte

Nombre total de titulaires de carte
Titulaires de cartes par résidence Nombre
Titulaires de Cartes Plein air, version pêche, résidents 900 000
Titulaires de Cartes Plein air, version chasse, résidents 429 000
Titulaires de Cartes Plein air, version pêche, Canadiens et non-résidents 520 000
Titulaires de Cartes Plein air, version chasse, non-résidents 30 000

Permis et Cartes Plein air délivrés en 2015-2016

Permis et Cartes Plein air délivrés en 2015-2016
Permis et Cartes Plein air délivrés Nombre
Permis de pêche délivrés 966 356
Permis de chasse délivrés 516 937
Cartes Plein air délivrées 633 946

Ventes de permis auprès de résidents de l’Ontario

Permis et Cartes Plein air délivrés en 2015-2016
Ventes de permis de chasse et de pêche récréative auprès de résidents de l’Ontario en 2015-2016 Nombre Recettes (millions de dollars)
Cartes Plein air, version pêche, auprès de résidents 293 945 2,5
Permis de pêche auprès de résidents 577 141 16,3
Cartes Plein air, version chasse, auprès de résidents 96 731 0,8
Permis de chasse auprès de résidents 494 837 20,1
Total 1 462 654 39,7

Ventes de permis de chasse et de pêche récréative auprès de non-résidents de l’Ontario en 2015-2016

Ventes de permis de chasse et de pêche récréative auprès de non-résidents de l’Ontario en 2015-2016
Ventes de permis de chasse et de pêche récréative auprès de non-résidents de l’Ontario en 2015-2016 Nombre Recettes (millions de dollars)
Cartes Plein air auprès de résidents canadiens 22 164 0,2
Permis de pêche auprès de résidents canadiens 59 030 1,7
Cartes Plein air, version pêche, auprès de non-résidents 208 040 1,8
Permis de pêche auprès de non-résidents 330 185 14,0
Cartes Plein air, version chasse, auprès de non-résidents 13 066 0,1
Permis de chasse auprès de non-résidents 22 100 3,4
Total 654 585 21,2

Sécurité, sensibilisation et promotion

Les activités de sécurité, de sensibilisation et de promotion contribuent à faire connaître à la population les ressources ichtyques et fauniques et à lui faire prendre conscience de leurs avantages pour la société, l’économie, la santé et le mode de vie, entre autres grâce à la pêche et à la chasse, afin de créer un héritage solide de chasse et de pêche récréatives. Ces initiatives contribuent également à sensibiliser davantage la population à la menace des espèces envahissantes et à l’inciter à prendre des mesures positives pour prévenir l’introduction de ces espèces et, quand elles sont présentes, les détecter et prendre les mesures d’intervention, de gestion et d’adaptation nécessaires.

Parmi les dépenses couvertes par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune figurent le Concours d’illustration du permis de jeune pêcheur, le Programme de formation des chasseurs, le programme Apprendre à pêcher, ainsi que des activités d’information et de sensibilisation de la population lors d’activités communautaires. Sont également concernées les activités suivantes : intervenir en cas de mortalité massive de poissons, inspecter les dommages causés par la faune aux cultures agricoles pour faire des recommandations, et promouvoir le respect de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune.

  • En 2015, 23 000 étudiants ont suivi le Programme de formation des chasseurs.
  • Plus de 7 000 adultes et enfants ont participé au programme Apprendre à pêcher.
  • 398 séances de deux heures du programme Apprendre à pêcher ont été présentées dans le Sud et le Centre de l’Ontario.
  • Le site Web « ON pêche en ligne » a reçu 203 000 visites.
  • ON pêche en ligne contient des renseignements sur 15 825 lacs.
  • En tout, 385 personnes ont pris part au Concours d’illustration du permis de jeune pêcheur.

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Sécurité, sensibilisation et promotion – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Prévention et gestion du conflit entre l’être humain et la faune 1,2
Coûts opérationnels et de marketing 1,0
Formation des chasseurs 0,7
Sensibilisation du public 0,7
Information et communication sur la faune 0,7
Promotion du respect des règlements de protection de la faune et gestion des incidents 0,6
Gestion des incidents de pêche à l’échelle locale 0,4
Total 5,3

Espèces et sciences des écosystèmes

Parmi les activités liées aux espèces et aux sciences des écosystèmes figurent des programmes de surveillance et de recherche visant à mieux cerner l’état des ressources afin de prendre de meilleures décisions de gestion.

Les dépenses couvertes par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune comprennent notamment l’analyse de sondages auprès de chasseurs et de pêcheurs à la ligne, le relevé aérien des orignaux ainsi que la surveillance à grande échelle et la surveillance de lacs intérieurs. Il y a par ailleurs publication de rapports sur l’état des ressources pour faire connaître la situation d’un enjeu, d’une zone géographique, d’une espèce ou d’un habitat précis, ainsi que les menaces, les tendances et les mesures de gestion associées.

  • 17 596 déclarations de prise quotidienne de poisson aux fins commerciales ont été validées.
  • 537 échantillons d’ADN environnemental ont été prélevés aux fins de surveillance de la carpe asiatique à l’échelle du bassin hydrologique du lac Érié.
  • Ces cinq dernières années, 745 lacs ont fait l’objet d’une surveillance visant à mieux connaître leur santé et leurs ressources ichtyques.
  •  152 lacs de l’Ontario ont été surveillés par le truchement de sondages menés auprès de pêcheurs à la ligne, d’analyses de la qualité de l’eau, d’enquêtes sur les filets de pêche et de la surveillance des espèces envahissantes en vue de recueillir de l’information et de gérer les populations de poissons.
  • 211 371 sondages ont été envoyés par courrier à des chasseurs pour qu’ils les remplissent et les retournent au MRNF aux fins de compilation de données :
    • 78 722 orignaux;
    • 20 929 ours;
    • 5 205 loups et coyotes;
    • 106 515 chevreuils.
  • Entre 2013 et 2015, des relevés aériens ont été menés dans 78 % des unités de gestion de la faune où la chasse à l’orignal est pratiquée.
  • 6 relevés aériens des orignaux ont été menés sur les 10 prévus, en raison des mauvaises conditions météorologiques (chaleur, manteau neigeux trop mince).

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Espèces et sciences des écosystèmes – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Recherche sur la gestion des pêches et surveillance connexe 7,2
Recherche sur le gibier sauvage 2,8
Surveillance des populations et des habitats de poissons dans les Grands Lacs 2,8
Gestion des pêches commerciales 0,7
Relevé aérien des orignaux 0,4
Sondages auprès de chasseurs 0,3
Total 14,2

Santé, rétablissement et amélioration des populations

Les fonds pour la santé, le rétablissement et l’amélioration des populations visent à assurer la viabilité des populations de poissons et d’animaux sauvages indigènes. Le MRNF fixe des objectifs de production de poissons aux fins d’ensemencement, notamment pour les programmes communautaires d’alevinage. Les chiffres réels dépendent toutefois de la disponibilité et de la qualité des œufs fécondés prélevés.

Parmi les dépenses couvertes par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune figurent la collecte de données (dénombrement, surveillance), la gestion de l’information, l’analyse et l’évaluation de données, ainsi que la production de rapports.

Les dépenses comprennent également la surveillance des espèces envahissantes, la gestion des piégeages des animaux sauvages à fourrure, notamment la délivrance de permis de piégeage, l’établissement de quotas et la surveillance des récoltes, ainsi que la surveillance des maladies du poisson et de la faune.

Les fonds du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune servent à couvrir les coûts d’exploitation du Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF), une coopérative d’organismes provinciaux, territoriaux, fédéraux et privés qui assure l’accès à un savoir-faire à et des services spécialisés en matière de santé de la faune tels que le diagnostic de maladies, la prestation de services de laboratoire vétérinaire, la recherche et la collaboration universitaires qui profitent au public, à des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux et au secteur privé.

Neuf stations piscicoles provinciales produisent et déversent des poissons dans des eaux publiques afin de reconstituer les stocks de poissons et de favoriser la pêche récréative.

  • Environ huit millions de poissons, soit plus de 200 tonnes métriques, ont été déversés dans plus de 1 200 plans d’eau dans le cadre du travail de rétablissement et pour favoriser la pêche récréative.
  • 8,31 millions de poisons ont été produits pour l’ensemencement des Grands Lacs et des lacs intérieurs, soit 103 % de l’objectif.
  • 1,63 million d’œufs de poissons fécondés ou d’alevins ont été remis aux partenaires du Programme communautaire d’alevinage pour l’ensemencement des eaux publiques, soit 113 % de l’objectif.
  • 0,01 million de stocks excédentaires d’œufs de poissons fécondés ou d’alevins ont été remis à des établissements universitaires et à des organismes gouvernementaux pour la recherche.
  • 0,16 million de stocks excédentaires d’œufs de poissons fécondés ou d’alevins ont été vendus à des organisations commerciales pour soutenir le secteur.
  • Il y a eu prélèvement d’échantillons dans 47 sites à Thunder Bay, 40 sites à Sault Ste. Marie et 45 sites dans la baie Black dans le cadre d’un relevé binational des espèces envahissantes aquatiques. Aucun nouveau cas d’espèces envahissantes n’a été détecté.
  • Plus de 305 chevreuils et wapitis ont été soumis à un test de dépistage de la maladie débilitante chronique. Les résultats sont à ce jour tous négatifs.

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Santé, rétablissement et amélioration des populations – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Pisciculture 6,8
Maintien des écosystèmes du poisson et de la faune, et production de rapports connexes 1,3
Gestion de la fourrure des animaux sauvages 0,8
Gestion et maîtrise des espèces envahissantes 0,7
Surveillance des maladies du poisson et de la faune 0,4
Lutte contre la rage 0,3
Total 10,3

Services de planification, de politiques et de réglementation

Parmi les services de planification, de politiques et de réglementation figurent l’élaboration et la mise en œuvre de plans, de politiques, de lois, de programmes et de normes de gestion des ressources se rapportant à la gestion des pêches récréatives et commerciales et à la gestion de la faune en Ontario.

Les règlements et les politiques prévoient où, quand et comment se déroulent les activités de pêche et de chasse dans la province. Les fonds du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune servent à couvrir les coûts du personnel chargé de mener les activités de gestion de la pêche et de la chasse, notamment l’examen et la délivrance de permis d’aquaculture et d’appât de pêche, le respect des règlements sur la pêche commerciale, les occasions de planification et de participation publiques telles que les conseils consultatifs des zones de gestion des pêches (ZGP), les activités de planification et de participation publiques et le développement des ressources sur des terres autorisées de la Couronne. Sont également inclus les coûts de TI pour les outils tels que « ON pêche en ligne », la base de données d’ensemencement et le système d’attribution pour la récolte d’orignaux.

  • Le quota de poissons pêchés à des fins commerciales dans le lac Érié est fixé à 26,7 millions de livres.
  • 8,4 millions de livres de poissons pêchés à des fins commerciales dans le lac Érié ont été inspectés.
  • 445 permis de pêche commerciale ont été délivrés.
  • 81 permis d’aquaculture ont été délivrés.
  • 1 117 permis d’appât de pêche ont été délivrés.
  • La province est divisée en 20 zones de gestion des pêches (ZGP), et il y a 13 conseils consultatifs des ZGP qui contribuent à la gestion des pêches.

Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)

Planification, politiques et règlements – Dépenses en 2015-2016 (millions de dollars)
Crédit Dépenses
Élaboration de lois, de règlements et de politiques sur le poisson et la faune 7,1
Gestion des pêches commerciales (règlements) 2,2
Plans de gestion des pêches et allocations de pêche 2,0
Information sur le poisson et la faune et technologie de l’information 1,7
Planification des habitats et des populations fauniques et autorisations connexes 1,6
Gestion de l’habitat du poisson 0,9
Gestion des pêches récréatives 0,9
Soutien des comités et des conseils de zone provinciaux 0,7
Gestion des appâts de pêche 0,4
Projet de gestion de l’orignal 0,3
Gestion de l’aquaculture 0,2
Total 18,0

Élaboration de lois, de règlements et de politiques

  • Préparation de la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes et obtention de la sanction royale.
  • Poursuite des partenariats stratégiques avec le Centre de lutte contre les espèces envahissantes, l’Ontario Federation of Anglers and Hunters et l’Ontario Invasive Plant Council pour soutenir les activités d’information, de sensibilisation, de recherche, de surveillance, de signalement et de contrôle en lien avec un grand nombre d’espèces envahissantes.
  • Soutien de la recherche continue sur les outils de prévention, de détection, de contrôle et d’intervention liés aux espèces envahissantes comme le dompte-venin de Russie, les phragmites, la carpe asiatique et l’aloès d’eau.
  • Préparation et déploiement d’une campagne novatrice sur les médias sociaux pour sensibiliser la population aux espèces envahissantes de l’Ontario.
  • Poursuite du soutien des groupes de travail interprovinciaux et internationaux qui cherchent à réduire la menace et les répercussions des espèces envahissantes au Canada, en particulier dans le bassin des Grands Lacs.
  • Publication du document Conservation des terres humides en Ontario : un document de discussion et consultation publique menée à son sujet.
  • Élaboration de la Stratégie de protection des terres humides en Ontario.
  • Poursuite des partenariats stratégiques avec Canards Illimités Canada, le Plan conjoint des habitats de l’Est et Études d’Oiseaux Canada pour préserver les terres humides de la province.
  • Participation au financement des activités du Réseau canadien pour la santé de la faune liées au diagnostic des maladies de la faune, à la tenue des données et des services d’information en ligne et à la ligne publique de signalement de mortalité de la faune.
  • Consultation au sujet de la deuxième phase du Projet de gestion de l’orignal qui a permis d’établir de nouveaux objectifs de population et de modifier les saisons de chasse à l’orignal dans la majeure partie du Sud de l’Ontario (mise en œuvre en 2017).
  • Prolongation du projet pilote de chasse printanière à l’ours noir de cinq années (du 1er mai 2016 au 15 juin 2020) et intégration de toutes les unités de gestion de la faune et des chasseurs non résidents.
  • Réglementation du placement des appâts utilisés pour la chasse à l’ours noir.
  • Mise à jour des règlements pour permettre l’utilisation de câbles de retenue à détente dans certaines régions de l’Ontario.
  • Poursuite de l’Examen des politiques provinciales relatives aux appâts, avec entre autres la publication dans le Registre environnemental du troisième avis concernant une politique portant sur les aspects commerciaux de l’examen.
  • Publication dans le Registre environnemental des lignes directrices relatives aux demandes des sites d’aquaculture en cage.
  • Élaboration de la partie de l’enquête de 2015 sur la pêche récréative au Canada qui porte sur l’Ontario et distribution à plus de 45 000 pêcheurs à la ligne.

Partenariats stratégiques et accords commerciaux

Formation sur le piégeage et délivrance de permis de piégeage

  • Fédération ontarienne des gestionnaires d’animaux à fourrure
  • Grand Council Treaty  3
  • Union of Ontario Indians
  • Nishnawbe Aski Nation

Participation à des comités et soutien de ceux-ci :

  • Conseils consultatifs des zones de gestion des pêches
  • Comités locaux de citoyens
  • Comité consultatif de gestion de la chasse au gros gibier
  • Comité consultatif ontarien d’attribution en matière de chasse à l’orignal et à l’ours
  • Commission du patrimoine chasse et pêche
  • Groupe consultatif en matière de conflits entre humains et animaux sauvages
  • Comité des directeurs canadiens de la faune
  • International Hunter Education Association Canada
  • Groupe consultatif d’examen de la gestion des appâts

Pleins feux sur les initiatives

Chaque année, le MRNF gère des populations de poissons et d’animaux sauvages et leurs habitats afin d’assurer leur viabilité à long terme. Il prend aussi des mesures de rétablissement des espèces en péril et améliore les perspectives de loisirs pour les pêcheurs à la ligne, les chasseurs et les piégeurs. La section suivante présente des exemples détaillés de quelques initiatives entreprises par le ministère en 2015-2016.

Concours d’illustration du permis de jeune pêcheur

Fruit d’une collaboration entre le MRNF et des entreprises partenaires, le Concours d’illustration du permis de jeune pêcheur, dont la 13e édition a eu lieu en 2015, est un concours de dessin ouvert aux élèves ontariens de la 4e à la 12e année. Son objectif est de sensibiliser les enfants de l’élémentaire aux notions de conservation et de viabilité et de leur faire découvrir le passe-temps qu’est la pêche à la ligne. En 2015, les élèves devaient dessiner soit un omble de fontaine aurora, soit une barbotte, et rédiger un exposé d’une page décrivant l’habitat de l’espèce et les manières de la protéger de façon durable. Voici les lauréats de la 13e édition du Concours d’illustration du permis de jeune pêcheur :

  • Howyn Tang, grande gagnante et gagnante de la catégorie 10e à 12e année;
  • Maria Chigireva, gagnante de la catégorie 7e à 9e année;
  • Madelaine Swain, gagnante de la catégorie 4e à 6e année.

Programme Apprendre à pêcher

Créé en 2013, le programme Apprendre à pêcher vise à permettre aux enfants, aux familles et à la population en général de se rapprocher de la nature grâce à la pêche récréative. Il a gagné en ampleur et en popularité, mais son objectif reste le même : éveiller la passion pour la conservation des ressources ichtyques et augmenter les recettes tirées de la délivrance des permis pour le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.

Le programme Apprendre à pêcher est une initiative gratuite et concrète qui permet aux apprentis pêcheurs à la ligne d’acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour pêcher de façon amusante et sécuritaire. Il est offert en permanence dans six parcs provinciaux, ainsi que de manière occasionnelle dans d’autres endroits par une unité mobile. En quatre ans seulement, plus de 20 000 Ontariens ont appris à pêcher grâce au programme!

Le programme Apprendre à pêcher comporte deux volets : un volet promotion, qui vise à faire connaître l’initiative et à inciter les gens à se mettre à la pêche, et un volet pratique, qui vise à inculquer aux participants les rudiments de la pêche puis à les faire pratiquer au bord de l’eau. Le programme a non seulement profité à des milliers de personnes, mais il les a aussi conquises : les participants aiment l’expérience et comptent la renouveler.

Le programme Apprendre à pêcher est très populaire chez les néophytes! Dans le sondage mené en 2015 auprès des participants, on apprend que :

  • 99 % d’entre eux sont satisfaits de leur expérience;
  • 99 % d’entre eux se sont améliorés à la pêche;
  • 89 % d’entre eux comptent pêcher à nouveau dans les cinq prochaines années;
  • 42 % d’entre eux comptent assurément acheter un permis de pêche;
  • 96 % d’entre eux recommanderaient le programme à d’autres personnes.

Ces dernières années, le volet promotion du programme Apprendre à pêcher n’a cessé de prendre de l’ampleur. En 2015, l’unité mobile s’est rendue dans plus de 65 festivals et événements urbains pour faire découvrir la pêche aux familles citadines et néo-canadiennes qui ne connaissent pas encore cette activité. En tout, il y avait plus de 1,3 million de personnes aux festivals, et le personnel du programme a pu parler de la pêche récréative en Ontario à plus de 70 000 d’entre elles!

Pour inciter les gens à participer au programme Apprendre à pêcher et leur faire découvrir la pêche récréative en Ontario, une campagne publicitaire a été créée. Elle comporte de nombreuses initiatives, donc voici quelques éléments clés :

  • Distribution d’articles et de documents promotionnels.
  • Présence médiatique (communiqués, diffusion dans les médias en partenariat avec le programme Apprendre à camper, publicités papier).
  • Activités numériques (présence sur les médias sociaux, augmentation du trafic sur le site Web, adresse courriel à laquelle les gens peuvent écrire).

Unité des services canins

En 1990, à Sudbury, le MRNF a créé la toute première équipe canine d’agents de protection de la nature, donc le seul objectif était de trouver et d’appréhender les personnes commettant des infractions envers les ressources naturelles. Aujourd’hui, le ministère compte six équipes canines de ce type dans la province : Fort Frances, Thunder Bay, Sault Ste. Marie, Timmins, Guelph et Bancroft. Chacune change les choses à son échelle au quotidien.

Les équipes canines de la Direction de l’application des règlements suivent une formation similaire à celle des unités canines de la police. L’un des grands rôles de l’unité des services canins est d’aider les agents de protection de la nature à repérer les preuves sur les scènes de crime. Les chiens sont formés pour détecter les douilles, les chevreuils, les ours, les orignaux, les dindes, les tortues des bois, les achigans, les truites, les dorés jaunes et les ciscos. Ils savent aussi déceler les odeurs humaines et ainsi localiser les personnes perdues ou les délinquants en fuite. Le travail des chiens et de leurs maîtres a permis de raccourcir le temps de recherche et de trouver plus de preuves, et ainsi d’aboutir à des enquêtes plus exhaustives et à des poursuites plus efficaces. L’unité des services canins participe aussi aux enquêtes de la police et d’autres organismes chargés de l’application de la loi, au besoin.

Autre tâche importante de l’unité des services canins : accroître la conformité aux règles par l’information et la sensibilisation. Le personnel qui en est responsable fait des présentations et des démonstrations dans les écoles pour faire naître chez les jeunes d’âge scolaire un sentiment de protection à l’égard de l’environnement. Il en fait également dans les collèges et auprès des groupes d’intérêt, des autorités de police externes et des médias pour faire valoir le MRNF et le rôle que jouent les agents de protection de la nature dans l’application des lois régissant les ressources naturelles.

Le programme canin du MRNF est soutenu financièrement, en partie, par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune. Les fonds ont diverses utilités, entre autres la santé des chiens, la formation des membres des équipes canines pour qu’ils puissent aider leurs collègues à mener les enquêtes, et la modernisation des véhicules de patrouille.

Ensemencement

À première vue, le processus d’ensemencement paraît simple. Mais en réalité, il faut beaucoup d’organisation et de technologie pour que les poissons arrivent à bon port sains et saufs. Il ne suffit pas de les déverser dans l’eau. C’est une démarche bien plus compliquée, qui demande de la planification.

Quantité de poissons et nombre de poissons

Pour calculer le nombre de poissons, on se sert en réalité de leur poids moyen. Par exemple : 15 kg de poissons de 30 grammes équivalent à 500 poissons, et 15 kg de poissons de 20 grammes équivalent à 750 poissons. Étant donné le gigantesque volume de poissons déversés dans les milliers de lacs de la province, il est impossible de dénombrer un par un les poissons déversés dans chaque lac. À la place, on pèse quelques poissons dans l’alevinière pour déterminer leur poids moyen. On peut ensuite calculer en kilogrammes la quantité de poissons nécessaire pour une journée d’ensemencement donnée ou pour un lac en particulier.

Pour peser les poissons, on utilise un bassin que l’on remplit partiellement d’un volume d’eau précis, avant de remettre son poids à zéro. On y ajoute ensuite des poissons dont on connaît le poids moyen jusqu’à ce que l’on atteigne la quantité nécessaire pour la journée donnée ou le lac voulu. On vide ensuite le bassin contenant les poissons dans le camion d’alevinage. Une fois rendu au lieu d’ensemencement, on utilise un petit bassin portatif pour mesurer le « nombre » de poissons à déverser dans chaque lac ce jour-là d’après le plan d’ensemencement du coordonnateur.

Camions d’ensemencement

Tous les poissons élevés dans les stations piscicoles de la province sortent de l’alevinière dans des camions spécialisés, par exemple de gros camions de cinq tonnes dotés de six à huit bassins séparés permettant de transporter plusieurs espèces en même temps.

Puisque la truite est un poisson d’eaux froides, il est indispensable que la température de l’eau n’augmente pas durant le transport. Chaque réservoir est donc entièrement isolé pour protéger les poissons contre les écarts de température.

Par ailleurs, un système informatique permet de contrôler et d’ajuster l’alimentation en oxygène dans chaque réservoir pour maintenir la bonne concentration. Si celle-ci est trop élevée ou trop basse, les poissons mourront. Le système peut aussi être contrôlé manuellement en cas de panne informatique.

Les gros camions de cinq tonnes servent à préparer de grandes quantités de poissons qui seront transportés par hélicoptère jusqu’aux lacs éloignés inaccessibles par la route. On peut aussi s’en servir pour ensemencer les lacs accessibles par la route. S’il faut moins de poissons, on utilise des camions tout-terrain d’une tonne et d’une demi-tonne.

Hélicoptères

Les lacs éloignés qui sont inaccessibles par la route sont ensemencés à l’aide d’un hélicoptère doté d’un bassin à plusieurs compartiments. C’est l’outil idéal pour ensemencer un grand nombre de lacs (petits et grands) sur un vaste territoire en très peu de temps.

Les hélicoptères permettent de transférer rapidement et efficacement les poissons du lieu de préparation aux lacs, si bien que le stress et le taux de mortalité frôlent le zéro. On maximise ainsi les investissements précieux réalisés dans l’élevage des poissons. En un seul voyage, on peut ensemencer six lacs, selon la quantité de poissons à déverser dans chacun. Et comme on peut séparer les poissons les uns des autres grâce aux compartiments, on peut transporter plusieurs espèces en même temps. Ajoutons qu’avant de recevoir les poissons, les compartiments sont d’abord partiellement remplis d’eau.

C’est au coordonnateur de l’ensemencement du district qu’il appartient de calculer le poids des poissons à placer dans chaque compartiment pour chaque voyage, et de gérer le plan de vol de la journée. Il embarque à bord de l’hélicoptère pour guider le pilote, à l’aide d’un GPS et d’une carte papier, et vider le bon compartiment dans chaque lac. Une fois au-dessus du lac, le pilote fait du surplace à un mètre de l’eau, puis le coordonnateur libère les poissons.

Participation des biologistes, gestion des ressources à l’échantillonnage d’achigans

Durant l’événement Kenora Bass International de 2015, qui s’est déroulé du 6 au 8 août, les biologistes, gestion des ressources du district de Kenora ont pris part à l’échantillonnage des achigans.

Cet échantillonnage permet au ministère de surveiller l’état et la santé des populations d’achigans à petite bouche et à grande bouche du lac des Bois.

Les données recueillies peuvent servir à détecter des problèmes ou à dégager des tendances dans les populations d’achigans, et ainsi à prendre des décisions de gestion.

Cela fait plus de 20 ans que le personnel procède à l’échantillonnage des achigans dans le cadre de cet événement. Il mesure la longueur et le poids de chaque poisson et prélève un échantillon d’écaille et un rayon épineux de sa nageoire dorsale pour compter ses anneaux de croissance et ainsi déterminer son âge.

Les achigans à petite bouche pêchés à la ligne par les participants du tournoi peuvent peser 1 800 grammes (4 livres), tandis que les achigans à grande bouche échantillonnés peuvent peser 3 000 grammes (6,6 livres). Les plus vieux poissons pêchés chaque année ont généralement entre 16 et 18 ans.

Le personnel fait tout ce qu’il peut pour nuire le moins possible aux achigans : il les place dans une eau fraîche et bien oxygénée, effectue rapidement ses prélèvements et limite le temps qu’ils passent hors de l’eau.

Le stress et la douleur causés par le prélèvement d’écailles et de rayons épineux sont relativement faibles. En règle générale, les blessures guérissent rapidement, comme en témoignent les pêcheurs à la ligne qui capturent des achigans ayant déjà subi un prélèvement.

Pendant tout le tournoi, le personnel de Kenora a collaboré avec les préposés des soins aux poissons de l’événement pour vérifier que la température de l’eau et le taux d’oxygène étaient adaptés aux achigans.

Les organisateurs avaient acheté des bassins de transport pour ramener les poissons là où ils avaient été pêchés. Ces nouveaux bassins peuvent contenir plus de poissons que les anciens et sont dotés de parois isolées et d’oxygénateurs intégrés.

L’équipement de remise à l’eau a bien fonctionné, puisque les 44 achigans à petite bouche gardés dans des trappes en filet pendant 48 heures après le tournoi ont survécu et nagé jusqu’à la baie Whitefish.

Modification des réseaux alimentaires des Grands Lacs

Les Grands Lacs contiennent 20 % de toute l’eau douce de la planète. Mais la situation est en train de changer. En effet, ils sont menacés par le développement, la pollution, les espèces envahissantes et les changements climatiques.

Les scientifiques se servent des réseaux alimentaires pour illustrer l’interaction entre végétaux et animaux. Ces réseaux peuvent montrer comment un changement dans une partie donnée d’un lac peut avoir des effets inattendus et non négligeables ailleurs.

Dans les années 1960, le Canada et les États-Unis ont pris des mesures rigoureuses pour éviter l’introduction de produits chimiques et de nutriments dans les Grands Lacs, et l’eau a gagné en qualité. Mais l’invasion ininterrompue d’animaux et de végétaux exotiques a marqué les Grands Lacs à tout jamais.

La moule zébrée et la moule quagga, deux espèces non indigènes, ont modifié le déplacement des nutriments dans les lacs par leurs activités de filtration. Par conséquent, la quantité de nutriments à proximité du littoral a augmenté, et celle du large a diminué, ce qui a déplacé les lieux habituels d’alimentation de certains poissons.

Les tout petits végétaux et animaux (plancton) qui dépendaient des nutriments du large pour se développer ont vu leur nombre chuter. Les populations de petits poissons qui se nourrissaient de plancton ont elles aussi diminué. Les poissons des grandes profondeurs mangeurs de moules ont quant à eux augmenter en nombre. Le gobie à taches noires, un poisson envahissant, est devenu une espèce abondante grâce aux moules zébrées et aux moules quaggas, dont il se nourrit.

Les grands poissons ne sont pas tous parvenus à s’adapter, et certaines espèces ont perdu en taille et en nombre. Dans le lac Huron, la pêche récréative au saumon quinnat a dégringolé. Le touladi a tenté de s’adapter en se mettant à manger des gobies, mais à cause de l’énergie qu’il devait déployer pour les trouver dans les eaux plus chaudes que celles qu’il fréquente normalement, son taux de croissance a ralenti. Pendant ce temps, près du littoral, là où prospèrent les nutriments, les plantes aquatiques et les gobies, des espèces comme l’achigan à petite bouche et le malachigan profitent de la situation.

Les chercheurs modélisent les réseaux alimentaires pour mettre en évidence le taux d’alimentation, le taux de croissance et l’abondance de chaque espèce. Ces modèles servent à prévoir les conséquences possibles des changements survenant dans les réseaux, et ainsi à prendre des mesures de gestion qui s’imposent pour prévenir ces changements ou en réduire la probabilité.

Les investissements du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune réalisés dans la recherche aquatique permettent aux chercheurs d’obtenir des fonds d’autres sources, par exemple de l’Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs, et des ressources en nature auprès d’universités et d’autres organismes. Le ministère approfondit ainsi ses connaissances sur les Grands Lacs et peut prendre des décisions de gestion éclairées.

Le rôle essentiel d’une nouvelle technologie dans la décision de rouvrir la pêche au cisco au lac Simcoe

Il a été établi en 2001, à l’issue des enquêtes réalisées auprès des pêcheurs, que le cisco (ou corégone) du lac Simcoe était dans une situation critique. Aliment privilégié des grands poissons (notamment du touladi), le cisco a vu sa population chuter brusquement à cet endroit. Le lac Simcoe est l’un des lacs intérieurs de l’Ontario les plus prisés pour la pêche, surtout en hiver.

Pour enrayer ce déclin, on y a donc interdit la pêche récréative en hiver. Et maintenant, le cisco du lac Simcoe fait son grand retour, et tout porte à croire qu’il retrouvera bientôt sa taille de prise. Comment le sait-on? Grâce à la collaboration d’un grand nombre de personnes et d’une technologie appelée hydroacoustique.

Tout a commencé par des observations de pêcheurs à la ligne et des données de surveillance à long terme, qui montraient que le nombre de ciscos semblait augmenter. Après concertation, le personnel de district du MRNF, le comité des intervenants en matière de pêches pour le lac Simcoe et le Comité de gestion des pêches du lac Simcoe ont donc envisagé de rouvrir la pêche. Mais le problème, c’est qu’on ne savait pas si le cisco était suffisamment rétabli pour supporter la reprise de la pêche récréative à long terme.

À l’été 2011, le MRNF a donc amorcé un nouveau projet pour évaluer la situation du cisco et des autres espèces d’eaux froides du lac Simcoe. À l’issue de ce travail, les experts des deux comités ont recommandé la réouverture de la pêche au cisco, en limitant la prise des titulaires d’un permis de pêche sportive à deux poissons, et celle des titulaires d’un permis de pêche écologique à un poisson. La pêche a rouvert à temps pour la saison 2015 de pêche sur la glace, au grand plaisir des pêcheurs.

Cette décision a été prise au terme de travaux de recherche menés à l’aide d’équipement hydroacoustique, lequel envoie dans l’eau des ondes sonores qui rebondissent sur des cibles telles que les poissons. Le signal de retour permet d’évaluer l’abondance et la taille des poissons, et le secteur du lac où ils vivent. Grâce à l’hydroacoustique et aux données des prises au filet, les scientifiques peuvent se faire une idée précise de la situation des populations de poissons.

En 2013, l’équipe de scientifiques a abandonné son équipement hydroacoustique à une seule fréquence au profit d’un système multifréquence ultra-moderne qui permet de suivre un grand nombre d’espèces en même temps, du plancton microscopique aux grands poissons de sport comme le touladi. Avec ce système, on peut aussi pister les poissons quand ils sont très jeunes, ce qui permet de compter le nombre de poissons nés dans la population bien des années avant qu’ils ne soient pêchés.

L’hydroacoustique est particulièrement utile quand on recueille des données sur le cisco, car c’est un poisson pélagique qui aime les eaux libres du large. Celui-ci se trouve plus souvent au milieu de la colonne d’eau que près du fond, si bien qu’il est difficile à suivre avec les outils habituels.

Les scientifiques utilisent l’hydroacoustique dans d’autres lacs intérieurs et dans les Grands Lacs. Ils s’en servent par exemple pour mieux comprendre l’évolution du réseau alimentaire de la baie Georgienne.

Les investissements du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune réalisés dans la recherche aquatique aident les scientifiques à obtenir des fonds d’autres sources comme Environnement et Changement climatique Canada, le Plan de protection du lac Simcoe et l’Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs, ainsi que des ressources en nature auprès d’universités et d’autres organismes. Ce travail permet de mieux connaître les Grands Lacs et le lac Simcoe, et ainsi d’aider les personnes responsables des pêches.

Le rôle du Laboratoire Harkness dans le renforcement de la pêche

Le Laboratoire Harkness de recherche sur les pêches se trouve sur les rives du lac Opeongo, dans le parc provincial Algonquin. C’est l’une des plus anciennes stations locales du Canada. Créé en 1936, le laboratoire est un centre d’excellence en recherche sur les pêches et le monde aquatique.

Chaque année, le Laboratoire Harkness accueille scientifiques, étudiants diplômés et professeurs d’université. Ceux-ci peuvent faire de la recherche sur les pêches ou la science aquatique, ou travailler sur des projets tels que l’écologie de l’omble de fontaine, du touladi et de l’achigan à petite bouche. En ce moment, on y mène une étude pour actualiser les connaissances sur les populations de poissons du parc provincial Algonquin. Ces travaux faciliteront les négociations liées aux revendications territoriales et les exercices d’aménagement des parcs.

Au Laboratoire Harkness, on utilise régulièrement des outils technologiques parmi les plus modernes. On se sert par exemple de l’hydroacoustique pour cartographier le nombre de poissons et leur répartition dans les lacs. Et avec la télémétrie acoustique, on suit le mouvement et le comportement des poissons marqués.

Dans trois lacs du parc, les chercheurs du MRNF utilisent un réseau de récepteurs GPS pour cartographier les mouvements spatiaux et thermiques de l’omble de fontaine. D’après les résultats, les poissons de cette espèce se déplacent vers des eaux plus chaudes que le niveau optimal, sans doute pour y chercher des poissons plus petits.

L’enquête de 79 ans réalisée auprès des pêcheurs par le Laboratoire Harkness au sujet du lac Opeongo a permis d’en apprendre davantage sur le touladi. Les chercheurs ont aussi prélevé des échantillons dans plusieurs autres lacs du parc provincial Algonquin pour évaluer l’état de santé et l’abondance du touladi et d’autres espèces.

Mentionnons par ailleurs que la population peut prendre part à certains projets scientifiques citoyens au Laboratoire Harkness. À l’automne 2015, des scientifiques amateurs de quatre communautés des Premières Nations et du programme de technologie de gestion de la pêche et de la faune du Collège Fleming ont participé au marquage des touladis du lac Opeongo. Grâce à ce travail, le MRNF a pu évaluer leur nombre.

Les investissements du compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune réalisés dans la recherche à long terme au Laboratoire Harkness ont permis d’enrichir les connaissances sur le touladi et l’omble de fontaine. Ces connaissances peuvent s’appliquer à d’autres lacs intérieurs de la province et viennent étoffer les acquis des universités et des organismes partenaires sur les ressources ichtyques patrimoniales du parc provincial Algonquin.

La surveillance des lacs intérieurs au service des pêches

L’Ontario compte 20 zones de gestion des pêches. Dans certains lacs de chacune d’entre elles, le personnel recueille tous les cinq ans des données sur les poissons. Ces données montrent les changements qui ont lieu au fil du temps et aident le ministère à rédiger ses plans de gestion et ses rapports sur l’état des ressources.

Pour ce travail de surveillance, les équipes prennent des poissons au filet et consignent leurs informations : espèce, sexe, âge, longueur, poids et état de santé général. Ces données servent à déterminer l’abondance des poissons de sport, à connaître leur cycle biologique et à évaluer la diversité de la population piscicole. Chez certains poissons, on mesure aussi la concentration de contaminants comme le mercure.

Grâce à ce travail, les scientifiques ont maintenant une meilleure idée :

  • du secteur des lacs qu’occupent les espèces de poissons;
  • des aliments privilégiés des poissons;
  • des indicateurs qui conviennent le mieux pour évaluer la santé d’un lac (entre autres l’abondance des poissons, c’est-à-dire la quantité de poissons, et la biomasse, à savoir la quantité totale de matière vivante).

Ces données de surveillance contribuent à la gestion d’espèces populaires de poissons de sport comme le touladi, le doré jaune, l’omble de fontaine, le grand brochet et l’achigan à petite bouche. Les résultats les plus récents sont accessibles à tous dans les bulletins sur les lacs. Il est également possible de visiter le site ON pêche en ligne pour en savoir plus.

Projet ontarien de gestion de l’orignal – deuxième phase

L’orignal subit plusieurs facteurs de l’écosystème complexe de l’Ontario : parasites, changements climatiques, habitat, chasse et prédateurs. D’après les relevés de population, le nombre d’orignaux diminue depuis une dizaine d’années, surtout dans le Nord de l’Ontario. Le Projet ontarien de gestion de l’orignal vise à trouver des solutions pour réduire la pression exercée sur l’orignal et pour aider l’espèce à atteindre le nombre souhaité.

Tout au long du projet, le MRNF est entré en contact avec des chasseurs, des intervenants, des pourvoyeurs touristiques, des groupes et communautés autochtones et des résidents, afin de leur demander ce qu’ils pensaient de la situation de l’orignal. Leurs réponses ont permis au ministère de mettre au point des mesures pour améliorer la situation de l’espèce. Ces mesures respectaient les droits ancestraux et issus de traités et avaient des répercussions minimes sur les chasseurs autorisés et les pourvoyeurs.

À l’issue de la première phase du projet, l’Ontario a fait deux changements : en 2015, il a raccourci la saison de chasse aux jeunes orignaux dans le Nord de la province, et en 2016, il retardera le début de la saison de chasse à l’orignal d’une semaine dans presque tout le Nord de la province.

Dans le cadre de la deuxième phrase, l’Ontario a fait deux autres changements. Premièrement, il a approuvé de nouveaux objectifs de population d’orignaux pour les unités de gestion de la faune de la province. Ces objectifs aident les gestionnaires à fixer les quotas des vignettes de chasse et à mieux tenir compte de l’habitat dans la planification de la gestion forestière. Deuxièmement, à partir de l’automne 2017, la saison de chasse à l’orignal dans le Sud de l’Ontario sera prolongée d’un jour et légèrement retardée pour mieux cadrer avec la saison de chasse aux jeunes orignaux dans le Nord de la province.

Ces mesures visent à augmenter le nombre d’orignaux en Ontario. Le MRNF en contrôlera l’efficacité. Au besoin, d’autres mesures seront prises dans les prochaines années selon les résultats des discussions sur le Projet de gestion de l’orignal.

Projet pilote de chasse printanière à l’ours noir

On compte de 85 000 à 105 000 ours noirs en Ontario. Quand il s’agit de gérer cette espèce, les gestionnaires de la faune de la province tiennent compte de bien des facteurs : durabilité, habitat, facteurs socioéconomiques (comme la chasse et l’observation faunique), et conflits avec l’homme.

D’après les données scientifiques, le facteur qui a la plus grande influence sur les rencontres entre l’homme et l’ours est la disponibilité des sources alimentaires naturelles. Dans certaines municipalités, c’est un gros problème pour les résidents, et le MRNF est déterminé à les aider.

En 2014 et en 2015, le ministère a lancé un projet pilote de chasse printanière à l’ours noir du 1er mai au 15 juin dans les secteurs de Timmins, de Thunder Bay, de Sudbury, de Sault Ste. Marie et de North Bay. Il a autorisé la chasse et le piégeage des ours noirs dans huit unités de gestion de la faune. L’objectif du projet était de recueillir des données et d’évaluer les problèmes de sécurité dus à la présence d’ours dans ces municipalités.

En 2016, le MRNF a prolongé le projet pilote de cinq années. Ainsi, entre 2016 et 2020, la chasse printanière sera ouverte dans les 88 unités de gestion de la faune où la chasse à l’ours noir est permise en automne. Les résidents comme les non-résidents pourront y participer. Le projet ainsi prolongé et élargi contribuera à la croissance économique et au tourisme du Nord et du Centre de l’Ontario.

Conformément au projet pilote de deux ans, les conditions suivantes s’appliqueront durant la saison printanière de 2016 à 2020 :

  • Il faut respecter toutes les dispositions sur la chasse et le piégeage en automne.
  • Il est interdit de chasser un ourson ou une femelle accompagnée d’un ourson.

Le projet pilote fait l’objet d’une surveillance, et son efficacité sera évaluée. Il sera ainsi possible de vérifier que la gestion de l’ours noir en Ontario ne nuit pas à la santé des populations de l’espèce, et que la province tient compte des intérêts écologiques, sociaux et économiques.

Réseau canadien pour la santé de la faune

Le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF) est un programme national qui se consacre à la santé de la faune. Il est composé d’experts en la matière (vétérinaires, pathologistes, techniciens) qui s’emploient à détecter les maladies de la faune dans tout le pays, à y répondre et à les gérer.

En s’associant au RCSF, le MRNF a accès à un savoir-faire et à des services spécialisés sur les maladies de la faune. Ensemble, ils peuvent prévenir et gérer les menaces qui pèsent sur la santé de la faune en Ontario.

Le RCSF participe à la recherche et à différentes autres activités, telles que les suivantes :

  • Détecter les maladies de la faune en Ontario (grippe aviaire, maladie débilitante chronique).
  • Contribuer aux activités de recherche et de gestion du MRNF.
  • Fournir des connaissances scientifiques.
  • Informer sur les questions de santé de la faune.
  • Diriger des programmes d’intervention et de gestion sur les maladies de la faune.
  • Produire des rapports annuels sur les maladies de la faune.

Dans son travail d’amélioration de la santé de la faune, le RCSF a fait de nombreuses avancées. Il a conçu de nouveaux modes de diffusion de l’information, par exemple des rapports trimestriels et du contenu Web sur les maladies de la faune, et des publications sur les médias sociaux. Il continue de communiquer avec les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux chargés du maintien de la santé de la faune.

Le RCSF travaille actuellement sur un projet lié à la santé de la faune en Ontario, plus précisément aux maladies infectieuses des carnivores (coyotes, renards, loups). Il tente de connaître la répartition de ces virus dans la province.

Lutte contre la rage chez les animaux sauvages

Il existe actuellement trois souches du virus de la rage en Ontario : celle du raton laveur, celle du renard et celle de la chauve-souris. Même si tous les mammifères peuvent contracter la rage et la transmettre, les porteurs les plus courants dans la province sont le raton laveur, la moufette, le renard et la chauve-souris.

Les activités de prévention et d’intervention en matière de rage en Ontario sont menées en collaboration entre le gouvernement, les bureaux de santé publique locaux et les vétérinaires. Y participent :

  • la population;
  • les bureaux de santé publique locaux;
  • les vétérinaires;
  • le ministère de la Santé et des Soins de longue durée;
  • le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales;
  • le MRNF.

Le rôle du MRNF est de gérer la rage chez les animaux sauvages. Pour ce faire, il met en place des programmes de vaccination, de surveillance et de recherche. Grâce à ce travail, les souches du raton laveur et du renard ont disparu du Sud de l’Ontario pendant plusieurs années. À la fin de 2015, des cas de rage chez ces deux espèces ont été confirmés.

Depuis la première éclosion de rage du raton laveur à la fin des années 1990, le ministère a mis au point des méthodes plus efficaces et plus complètes pour enrayer la propagation du virus. Le vaccin oral ONRABMD, produit et fabriqué en Ontario, est maintenant utilisé sur les ratons laveurs, les renards et les moufettes, et les résultats sont très concluants. Il est administré dans tout l’Ontario et ailleurs en Amérique du Nord, ce qui génère des redevances ensuite reversées dans le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune.

Cette année, le MRNF distribuera plus de 1,8 million d’appâts contenant le vaccin antirabique pour protéger la faune de la province. Cette distribution se fera à la main, par hélicoptère et par aéronef à voilure fixe dans le Sud-Ouest de l’Ontario et le long de la frontière avec les États-Unis.

Le ministère utilise maintenant un nouveau test diagnostique chez les animaux sauvages soupçonnés d’avoir la rage, le dRIT. Il a fait passer ce test à plus de 4 600 animaux malades, morts ou au comportement étrange. La distribution de vaccins et les analyses chez ces animaux sont financées en partie par le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune. Grâce à ce travail, le ministère continuera de savoir quels sont les lieux possiblement touchés par la rage.

Avec l’aide des résidents et de ses partenaires, le ministère s’efforce de protéger les gens et les animaux domestiques et sauvages contre la rage et d’éradiquer une fois de plus le virus en Ontario. Pour en savoir davantage, visiter ontario.ca/larage.

Faits marquants du Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes en 2015-2016

Depuis près de 25 ans, le MRNF collabore avec l’Ontario Federation of Anglers and Hunters pour offrir le Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes. Ce programme vise à lutter contre les espèces envahissantes en Ontario par l’information et la sensibilisation, la surveillance et l’enrayement ou l’arrêt complet de la propagation des espèces.

Sensibilisation

  • Chaque année, le personnel du programme donne de nombreuses présentations et participe à des événements dans tout l’Ontario pour parler des espèces envahissantes.
  • L’une des opérations les plus populaires est celle de l’équipe mobile sur la carpe asiatique. Menée par sa mascotte Captain Carp, elle est toujours prête à répondre aux questions!
  • L’opération Bateau propre est une initiative qui encourage les plaisanciers à nettoyer, à égoutter et à sécher régulièrement leur bateau.
  • Dans le cadre du programme, deux stations de lavage de bateau ont été installées à Barrie et à Orillia.
  • Le projet « Bateaux propres et bons tournois » montre les bienfaits du nettoyage, de l’égouttage et du séchage des bateaux auprès des pêcheurs de tournoi du secteur du lac Simcoe.
  • En collaboration avec un grand nombre de partenaires, les responsables du programme recrutent chaque année plus de 20 stagiaires d’été pour sensibiliser la population aux espèces envahissantes. Les stagiaires participent à des festivals et à des événements locaux, engagent le dialogue avec les résidents et contrôlent la présence d’espèces envahissantes dans la région.

Surveillance

  • Le personnel du programme effectue un travail de surveillance grâce à la ligne de signalement des espèces envahissantes.
  • Il se sert aussi d’EDDMaps Ontario, un outil interactif en ligne de cartographie des espèces envahissantes.
  • Il recueille des centaines de signalements par an.

Gestion

  • Le programme contribue à la gestion des espèces envahissantes, entre autres dans le cadre du projet d’éradication de l’aloès d’eau. L’aloès d’eau est une plante envahissante que l’on trouve seulement dans deux régions sauvages de l’Amérique du Nord, toutes deux en Ontario.

Autres ressources Web sur le poisson et la faune

Le rapport annuel 2015-2016 sur le compte à des fins particulières pour la protection du poisson et de la faune décrit l’utilisation des droits de permis de pêche et de chasse. Les documents de référence suivants contiennent d’autres renseignements sur le poisson et la faune :

Rapports et lois

Renseignements sur la gestion des pêches

  • Résumé des règlements sur la pêche
  • Cartes Plein air et permis
  • Cartes par zone
  • ON pêche en ligne
  • Consommation du poisson de l’Ontario

Programme d’empoissonnement de l’Ontario

  • Comment trouver un lac empoissonné
  • Stratégie d’empoissonnement
  • Visite d’une station piscicole

Autres ressources de gestion des pêches

Pêches en Ontario

  • Stratégie provinciale de gestion des pêches
  • Pêche récréative et zones de gestion des pêches (ZGP)
  • Appât commercial
  • Pêche commerciale
  • &Aquaculture

Renseignements sur la gestion de la faune

  • Biodiversité
  • Lois pour la protection de la faune
  • Orignal
  • Ours noir
  • Cerf de Virginie
  • Wapiti
  • Petit gibier
  • Loup et coyote
  • Autres espèces

Chasse

  • Cartes Plein air et permis
  • Résumé des règlements sur la chasse
  • Renseignements sur les prises
  • Formation des chasseurs
  • Cartes des unités de gestion de la faune
  • Espèces envahissantes   (anglais seulement)