Message du ministre

Le réseau d’eau potable de l’Ontario est l’un des mieux protégés au monde. C’est le résultat du dévouement de nombreuses personnes et organisations travaillant ensemble pour protéger cette précieuse ressource.

Dans le présent rapport, vous découvrirez comment le gouvernement continue de promouvoir des mesures pour maintenir et améliorer la qualité de notre eau potable et de nos ressources hydriques. Ces efforts se reflètent dans nos données exhaustives sur l’eau potable qui montrent que parmi plus de 519 000 d’échantillons d’eau potable des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux analysés, 99,9 % étaient conformes aux strictes normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario en 2021-2022. Quoi de mieux que ces remarquables résultats pour souligner le 20e anniversaire de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable, laquelle a transformé l’approche de l’Ontario en matière de protection de l’eau potable?

Partout dans la province, les propriétaires des réseaux d’eau potable, soutenus par divers professionnels·dévoués — exploitants de réseau d’eau potable certifiés, analystes de la qualité de l’eau, praticien·nes de l’ingénierie certifiés, expert·es en accréditation, technicien·nes de laboratoire, responsables de la gestion des risques, inspecteur·rices de l’eau, médecins hygiénistes, éducateur·trices et bien d’autres — se mobilisent pour protéger notre eau potable. Je suis fier de cette formidable participation et de la communication efficace qui a été maintenue à la fois entre ces professionnels et avec le personnel du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs.

Le statu quo n’est pas une option dans un monde en mutation. C’est pourquoi nous nous préparons à faire face aux menaces existantes ou émergentes, qu’il s’agisse d’infrastructures vieillissantes ou de cybersécurité, en exerçant une surveillance rigoureuse des réseaux hydriques. Notre engagement en matière d’amélioration continue commence à la source et traverse tout le réseau jusqu’au retour de l’eau dans les drains; il est fondé sur des données scientifiques qui orientent les pratiques, les normes, ainsi que la mise à jour et la création de directives.

Les investissements les plus récents du gouvernement de l’Ontario dans l’infrastructure verte comprennent 144 nouveaux projets d’infrastructure hydraulique qui auront des avantages durables pour les petites collectivités de la province. Grâce à un investissement combiné de 330 millions de dollars du Canada et de l’Ontario, ces projets amélioreront l’accès sûr à une eau potable saine et propre en remplaçant des dizaines de milliers de mètres de conduites d’eau et d’aqueduc, en remplaçant les structures de prise d’eau, en modernisant les postes de pompage à haute pression et en construisant de nouvelles stations de traitement des eaux. De plus, par l’entremise du Fonds ontarien pour l’infrastructure communautaire, la province fournit un financement qui servira à réparer des infrastructures de base dans plus de 400 petites collectivités rurales et du Nord.

Bien que les réalisations décrites dans le présent rapport méritent d’être saluées, je tiens à reconnaître que nous pouvons toujours faire mieux. Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à poursuivre son travail de collaboration pour atteindre et maintenir un accès durable à une eau potable saine et salubre dans les collectivités des Premières Nations.

La population de l’Ontario veut savoir que l’eau qui coule des robinets, celles qu’ils donnent à leurs enfants, à leur famille et à leurs amis, est saine et salubre. Il est essentiel de maintenir un tel niveau de confiance. En collaboration avec ses partenaires, le gouvernement s’engage à maintenir des normes de sécurité des plus élevées en matière d’eau potable dans la province.

L’honorable David Piccini
Ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs

Normes relatives à l’eau potable en Ontario

La surveillance et l’inspection régulière des réseaux d’eau potable réglementés sont des outils fondamentaux pour le maintien d’un approvisionnement en eau potable de haute qualité en Ontario. Le gouvernement de l’Ontario s’est doté de limites strictes en matière de contaminants présents dans l’eau potable. Ces limites reposent pour la plupart sur les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada, lesquelles sont régulièrement révisées pour y intégrer les plus récentes données disponibles. Le Règlement de l’Ontario 169/03 : normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario, pris en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable établit des normes pour un total de 151 paramètres microbiologiques, chimiques et radiologiques.

Dans le cadre de l’engagement de l’Ontario envers l’amélioration continue, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) suit de façon indépendante l’évolution des sciences et de la technologie pour éclairer l’élaboration et la mise à jour de normes et de lignes directrices par le biais de ses propres programmes, en plus de sa participation au Comité fédéral-provincial-territorial (FPT) sur l’eau potable, qui est responsable de l’élaboration des Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada.

De plus, le Conseil consultatif sur les normes de qualité et d’analyse de l’eau potable (le Conseil consultatif de l’eau potable), composé d’experts en eau potable des municipalités, des universités et de l’industrie, fournit des recommandations non contraignantes au ministre, y compris si et comment adopter les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada en tant que Normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario.

Pesticides

En janvier 2022, Santé Canada a publié un document recommandant le retrait de 17 pesticides ou substances apparentées aux pesticides des Recommandations canadiennes pour la qualité de l’eau potable (les Recommandations) de Santé Canada. Ces substances, dont l’utilisation n’est plus autorisée au Canada, ne sont plus détectées dans l’approvisionnement en eau potable à des niveaux préoccupants.

Dans la révision de mars 2022 des Recommandations, Santé Canada, sur la base d’études scientifiques plus récentes, assoupli les mesures concernant deux pesticides, l’acide (4-chloro-2-méthylphénoxy) acétique (MCPA) et le bromoxynil. Santé Canada a également publié un document révisé qui réaffirme la recommandation concernant l’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique (2,4-D).

Le MEPP examine les dernières mesures adoptées par Santé Canada en matière de pesticides. Il tiendra également compte des conseils fournis par le Conseil consultatif de l’eau potable concernant les pesticides susmentionnés pour déterminer si les Normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario doivent être révisées.

Nouveaux documents de conseils

Santé Canada, par l’intermédiaire du Comité FPT sur l’eau potable, a présenté trois nouveaux documents de conseils sur certains aspects de l’eau potable nécessitant une recommandation :

Les documents de conseils visent à fournir un aperçu pratique de la surveillance des réseaux d’eau potable relativement à certains paramètres qui risquent d’avoir une incidence sur la salubrité de l’eau potable. Ils mettent l’accent sur une approche pratique de l’exploitation des réseaux d’eau potable. Certains des conseils qui y sont présentés ont été intégrés au matériel de formation du MEPP destiné aux exploitants de réseaux d’eau potable de l’Ontario.

Ces documents de conseils sont toujours en examen. Le MEPP évaluera en outre les recommandations du Conseil consultatif de l’eau potable à l’égard des documents de conseils avant d’en tirer davantage de renseignements pour la mise à jour de son matériel de formation.

Problèmes émergents

Cybersécurité et réseaux d’eau potable

Des menaces à la cybersécurité des systèmes de données municipaux se multiplient sans cesse, y compris sur les systèmes qui prennent en charge les réseaux d’eau potable. Ces menaces sont susceptibles d’occasionner des pertes de données et de compromettre la capacité des services publics municipaux à fournir une eau potable saine et salubre.

Bien qu’aucun incident de cybersécurité n’ait eu une incidence sur la qualité de l’eau potable ou sur l’exploitation des réseaux d’eau potable en Ontario, il s’agit d’un enjeu de premier plan et le gouvernement a mis en place des mesures de prévention du risque de cyberattaques.

Le MEPP est heureux d’annoncer qu’à compter d’avril 2022, tous les réseaux d’eau potable résidentiels municipaux de l’Ontario sont tenus d’évaluer et de prévenir les risques à la sécurité de l’eau contre les cyberattaques. Cette mesure donne suite au Rapport annuel 2021 du ministre sur l’eau potable, qui décrit les mesures envisagées par le MEPP pour aider les municipalités à protéger leurs réseaux d’eau potable contre les attaques du public.

Selon la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable (NGQEP), tout le réseau d’eau potable résidentiel municipal de l’Ontario doit être doté d’un organisme d’exploitation agréé. L’agrément est délivré par une organisation tierce désignée comme organisme d’agrément conformément à l’article 22 de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable.

Tout réseau d’eau potable résidentiel municipal doit faire l’objet d’une évaluation des risques qui répond aux exigences de la NGQEP. La cybersécurité et les cyberattaques sont des paramètres désormais inclus dans la « liste des événements dangereux potentiels » à laquelle les NGQEP renvoient. Elles constituent des enjeux qui doivent être pris en compte dans les évaluations de risques des municipalités.

D’autres initiatives entreprises par le gouvernement de l’Ontario pour aider à réduire le risque de cyberattaques comprennent la création d’un Centre d’excellence en cybersécurité, lequel fournit des conseils, des outils et des formations pour les secteurs public et privé.

Substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA)

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA) forment un groupe de substances synthétisées utilisées depuis des décennies dans certaines mousses extinctrices et des produits de consommation tels que les ustensiles de cuisine, les textiles et les matériaux d’emballage des aliments. On appelle ces substances les « produits chimiques éternels » puisqu’ils ne se décomposent que très lentement dans l’environnement et s’accumulent dans le sol, les sédiments et l’eau. L’acide perfluorooctylsulfonique (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (APFO) sont les SPFA les plus connus.

En 2017, l’Ontario a émis un avis provisoire concernant les SPFA, lequel recommandait que la somme de onze SPFA distincts ne dépasse pas 70 μg/L dans l’eau potable utilisée pour la consommation humaine.

En juin 2022, l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (United States Environmental Protection Agency] USEPA]) a publié des avis sanitaires provisoires établissant les sommes d’APFO et de PFOS à 0,004 μg/L et 0,02 μg/L, respectivement. Ces sommes avaient précédemment été fixées à 70 μg/L pour les deux substances. Les méthodes analytiques de routine actuelles ne permettent cependant pas de mesurer les SPFA à des niveaux aussi bas. Ces avis sanitaires provisoires resteront en place jusqu’à ce que l’USEPA établisse un règlement national sur l’eau potable primaire, prévu à la fin de 2022 ou au début de 2023.

Les experts du MEPP ont examiné les données sur lesquelles sont fondés les avis sanitaires provisoires de l’USEPA qui, combinées à d’autres considérations scientifiques et technologiques, permettent d’orienter l’élaboration de normes et de lignes directrices. Le MEPP travaille actuellement avec Santé Canada et d’autres provinces et territoires sur des approches appropriées pour intégrer le groupe des SPFA et leurs technologies de traitement aux nouvelles recommandations en matière de la qualité de l’eau potable au Canada. Les recommandations devraient être publiées au début de 2023.

Principales conclusions de l’inspectrice en chef de l’eau potable pour l’année 2021-2022

L’inspectrice en chef de l’eau potable de l’Ontario présente chaque année un rapport annuel sur le rendement des réseaux d’eau potable réglementés de la province. Les données relatives au rapport annuel 2021-2022 de l’inspectrice en chef de l’eau potable peuvent également être consultées dans le Catalogue de données ouvertes de l’Ontario.

D’après les résultats de cette année, l’eau potable de l’Ontario compte toujours parmi les mieux protégées au monde.

Résultats de laboratoire et des municipalités

Plus de 80 % des résidents de l’Ontario sont approvisionnés en eau potable par un réseau d’eau potable résidentiel municipal de leur collectivité. Ces réseaux sont inspectés chaque année afin d’assurer leur conformité aux règlements de l’Ontario en matière d’eau potable.

De plus, les laboratoires agréés par la province pour réaliser des analyses de l’eau potable font l’objet de deux inspections par année et doivent déclarer tous les résultats des analyses au Ministère dans les 10 jours.

Tous les réseaux municipaux d’eau potable ont été inspectés au moins une fois, et les laboratoires qui analysent l’eau potable ont fait l’objet d’au moins deux inspections durant l’année, au besoin. Les résultats des analyses et des inspections pour 2021-2022 des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux et des laboratoires agréés de l’Ontario démontrent ce qui suit :

  • 99,9 %
    Parmi plus de 519 000 analyses d’eau potable des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux, 99,9 % étaient conformes aux strictes normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario.
  • 78,2 %
    78,2 % des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux ont obtenu 100 % comme note d’inspection. 100 % des notes d’inspection finale étaient supérieures à 80 %.
  • 100 %
    100 % des notes d’inspection finale des laboratoires autorisés étaient supérieures à 80 % et 65,7 % de toutes les inspections ont reçu la note parfaite de 100 %.

Activités relatives à la conformité et à l’application de la loi

En 2021-2022, 11 arrêtés ont été pris pour remédier à des infractions dans sept réseaux d’eau potable et quatre laboratoires.

En ce qui concerne les infractions plus graves, comme l’omission de signaler un résultat d’analyse anormal ou l’exploitation sans permis, les propriétaires et les exploitants ont été accusés d’infractions provinciales. Les propriétaires et/ou exploitants de huit réseaux qui fournissaient de l’eau potable à des réseaux résidentiels municipaux et non municipaux ont été condamnés et se sont vu infliger des amendes, pour un total de 81 300 dollars.

Pour plus de détails sur les arrêtés et les condamnations, veuillez consulter le Rapport annuel 2021-2022 de l’inspectrice en chef de l’eau potable ou l’ensemble de données sur la qualité de l’eau potable et l’application de la loi de 2021-2022 sur le catalogue de données de l’Ontario.

Analyse de la concentration de plomb dans les écoles et les centres de garde

Les données provenant des écoles et des centres de garde montrent que la majorité des résultats d’analyse en 2021-2022 répondait à la norme provinciale relative à la teneur en plomb dans l’eau potable.

  • 94 %
    94 % de plus de 31 000 résultats d’analyse (échantillons vidangés et stagnants) ont satisfait à la norme à l’égard du plomb au cours de la même période.
  • 96 %
    96 % des échantillons vidangés (lorsque l’eau stagnante a été évacuée de l’installation de plomberie avant le prélèvement de l’échantillon) étaient conformes à la norme de l’Ontario à l’égard du plomb

Le nombre de résultats d’analyse d’échantillons vidangés ayant dépassé la norme est inférieur à celui associé aux échantillons stagnants, ce qui indique que la vidange est un moyen efficace de maintenir temporairement la teneur en plomb sous la norme. Des solutions plus permanentes comprennent l’installation de filtres changés périodiquement selon les instructions du fabricant sur les robinets problématiques ou le retrait de ces robinets.

Formation et accréditation des exploitants

L’exploitant d’un réseau d’eau potable doit être formé et accrédité en fonction du type et de la catégorie du réseau qu’il exploite. Selon le niveau de classement du réseau d’eau potable, l’exploitant doit suivre entre 60 et 150 heures combinées de formation continue et de formation en cours d’emploi tous les trois ans pour renouveler son certificat. Un exploitant peut détenir plusieurs accréditations pour travailler dans plus d’un type de réseau d’eau potable.

Au 1er avril 2022, l’Ontario comptait 7 756 exploitants d’eau potable accrédités, détenant 11 433 accréditations au total. Parmi ceux-ci, 164 personnes détenant 217 accréditations d’exploitant de réseau d’eau potable étaient employées comme exploitants de réseau dans les collectivités des Premières Nations de la province.

Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau (CWAE) offre aux exploitants et aux propriétaires de réseaux d’eau potable partout dans la province des programmes de formation qui mettent l’accent sur les petites collectivités et les collectivités éloignées, dont les collectivités des Premières Nations. Depuis la création du CWAE en 2004 jusqu’au 1er avril 2022, plus de 102 000 personnes avaient participé à un programme de formation de haute qualité pour les exploitants de réseaux sur l’équipement et les technologies de traitement de l’eau et sur les exigences réglementaires. Les programmes de formation pour les exploitants portent également sur des questions environnementales comme la conservation de l’eau et l’efficacité énergétique, dans le but d’accroître la durabilité des activités liées à l’eau potable. Pour plus de renseignements sur les programmes de formation et les services offerts par le CWAE aux Premières Nations, veuillez vous référer à la section Mesures de soutien aux collectivités des Premières Nations du présent rapport.

Mesures de soutien à la fourniture d’une eau potable saine et salubre en Ontario

Soutien du laboratoire du MEPP pendant la pandémie de COVID‑19

Dès mai 2020, à la suite de l’émergence de la pandémie de COVID‑19, le MEPP a mis son laboratoire au service de Santé publique Ontario (SPO) et des bureaux de santé locaux afin de s’assurer que ces derniers avaient la capacité de fournir certains essais cliniques essentiels en contexte pandémique.

Les laboratoires de SPO analysent normalement des échantillons d’eau provenant de puits privés ou de petits réseaux d’eau potable pour y mesurer les contaminants bactériens E. coli et les coliformes totaux.

En raison de la pandémie, SPO a, en 2020, réaffecté certaines ressources à la détection de la COVID‑19 dans les eaux usées. Par conséquent, le laboratoire du MEPP a pris en charge la détection de contaminants bactériens non liés à la COVID‑19 dans les échantillons d’eau potable fournis par quelques certains citoyens privés pour le laboratoire de SPO de Hamilton.

Le laboratoire du MEPP a maintenu ce soutien au laboratoire de SPO de Hamilton pendant plus de deux ans durant la pandémie. À la clôture de ce programme de soutien en septembre 2022, le laboratoire du MEPP avait analysé plus de 4 400 échantillons d’eau potable pour SPO.

Audits d’accréditation des réseaux d’eau potable et des services d’analyse de l’eau potable

Les réseaux d’eau potable résidentiels municipaux et les laboratoires agréés doivent être accrédités par des organisations tierces désignées comme organismes d’accréditation aux fins d’accréditation en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable. En 2022, tous les organismes d’exploitation des réseaux d’eau potable étaient activement accrédités conformément aux exigences de la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable et aucune accréditation n’a été révoquée ou suspendue. Semblablement, tous les laboratoires autorisés détenaient un certificat valide conformément aux normes d’accréditation des laboratoires d’analyse et d’étalonnage, et aucun des laboratoires autorisés n’a vu sa certification suspendue ou révoquée.

Investissement dans les infrastructures vertes des petites collectivités

Le Programme d’infrastructure Investir dans le Canada est un programme d’infrastructure de 30 milliards de dollars sur 10 ans, dont les coûts sont partagés entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et d’autres partenaires. Ce programme a été conçu dans le but de soutenir la croissance économique à long terme, construire des collectivités inclusives, durables et résilientes et soutenir une économie à faible émission de carbone.

En 2018, dans le cadre du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada, le gouvernement de l’Ontario a signé une entente bilatérale intégrée avec le gouvernement fédéral pour 11,8 milliards de dollars sur 10 ans afin de partager les coûts des projets dans le cadre des quatre volets suivants :

  • transport en commun
  • infrastructures vertes
  • communauté, culture et loisirs
  • collectivités rurales et nordiques

Le volet relatif aux infrastructures de résilience à la COVID‑19 a été ajouté par la suite, en vue de soutenir la reprise post-pandémique.

En septembre 2021, la deuxième ronde d’admission au volet Infrastructures vertes était ouverte à 408 municipalités de moins de 100 000 habitants, 127 collectivités des Premières Nations et huit régies locales des services publics ayant des actifs d’infrastructure d’eau potable admissibles. Les projets admissibles comprenaient des projets de remise en état et de réparation visant à réduire les risques critiques posés à la santé et la sécurité en lien avec les infrastructures d’eau potable.

Dans le cadre de cette ronde, 144 projets d’infrastructures d’approvisionnement en eau à travers l’Ontario totalisant environ 330 millions de dollars en financement combiné fédéral-provincial ont été proposés au gouvernement fédéral. Ils ont tous été approuvés en avril 2022. Pour s’assurer qu’un financement équilibré soit mis à la disposition de toutes les collectivités de la province, 10 % du financement fédéral-provincial total a été alloué aux projets dans les collectivités des Premières Nations. Ces investissements optimiseront les infrastructures d’approvisionnement en eau de la province et assureront un accès fiable à de l’eau potable saine et propre partout en Ontario.

Par exemple, à Kingsville, cet investissement améliorera la fiabilité et la capacité des conduites d’eau principales et augmentera l’accès à l’eau potable en soutenant le remplacement de 3 200 mètres de conduites d’eau principales, ainsi que l’installation de 234 conduites d’alimentation en eau et de 24 nouvelles bornes d’incendie. Dans la Première Nation des Ojibways d’Onigaming, le financement appuiera le remplacement de plus de 4 400 mètres de conduites maîtresses le long de neuf routes de la réserve.

Le Programme d’infrastructure Investir dans le Canada est conçu et exécuté par le ministère de l’Infrastructure de l’Ontario, avec le soutien du MEPP ainsi que d’autres partenaires du ministère. Les ministères partenaires examinent toutes les demandes soumises par les municipalités, les Premières Nations et les régies locales des services publics admissibles en vue de la notation technique et des vérifications de diligence raisonnable telles que des évaluations des risques financiers et pour contribuer à l’harmonisation avec les règlements et politiques provinciaux.

Les critères d’admission au financement tiennent comptent des commentaires émis par les municipalités et les Premières Nations, lesquelles ont réaffirmé la nécessité de financer davantage la mise à niveau des infrastructures de leurs réseaux d’eau potable. Le financement accordé dans le cadre du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada répondra en partie à cette demande.

Le premier volet du programme, qui s’est terminé en octobre 2020, s’est en effet concentré sur des projets portant sur des problèmes critiques de santé et de sécurité liés aux infrastructures d’eau potable, d’eaux usées et d’eaux pluviales. Dans le cadre de ce volet, 76 projets dont le financement fédéral-provincial était évalué à plus de 140 millions de dollars ont été proposés au gouvernement fédéral; ils ont tous été approuvés en mars 2021.

Le gouvernement de l’Ontario fournit également, par l’intermédiaire du Fonds ontarien pour l’infrastructure communautaire, un financement fondé sur une formule à plus de 400 petites collectivités rurales et nordiques pour construire ou réparer des infrastructures essentielles, dont les infrastructures distribution d’eau potable et de traitement des eaux usées. La province s’est engagée à fournir à partir de 2022 près de 2 milliards de dollars en subventions par l’intermédiaire du Fonds ontarien pour l’infrastructure communautaire sur cinq ans (200 millions de dollars supplémentaires par année) pour soutenir ces collectivités.

Mesures de soutien aux collectivités des Premières Nations

Les collectivités des Premières Nations de l’Ontario émettent le plus grand nombre d’avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme au pays. Au 17 octobre 2022, quelque 22 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable touchaient 19 collectivités des Premières Nations en Ontario. Cette situation doit changer, et bien que le gouvernement fédéral et les Premières Nations partagent la responsabilité principale d’approvisionner les réserves en eau potable, le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à collaborer avec les Premières Nations et à partager l’expertise technique nécessaire pour aider à résoudre le problème de la qualité de l’eau dans les réserves.

Le gouvernement de l’Ontario reste disponible pour fournir aux collectivités des Premières Nations un accès à l’expertise en ce qui concerne la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien des réseaux d’eau potable, ainsi qu’en facilitant l’accès aux programmes de formation et d’accréditation des opérateurs. Il fournit, sur demande, des conseils techniques pour le maintien d’infrastructures durables d’approvisionnement en eau potable saine et salubre dans les collectivités des Premières Nations et pour que ces dernières soient en mesure de mettre fin aux avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable.

Le gouvernement a en outre collaboré avec des organisations politiques territoriales, des conseils tribaux et chacune des collectivités membres de ces organisations pour l’évaluation de leurs infrastructures en eau existante par rapport aux normes de l’Ontario, et en offrant du soutien technique pour l’élaboration de plans à long terme en matière d’infrastructures d’approvisionnement en eau dans les collectivités.

Formation destinée aux propriétaires et exploitants de réseaux d’eau potable des Premières Nations

Le gouvernement l’Ontario collabore aussi, par l’entremise du Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau (CWAE) avec les Premières Nations, à l’élaboration de programmes de formation pour aider les exploitants, les gestionnaires et les dirigeants communautaires à entretenir des réseaux d’eau potable salubre. Diverses formations ont été offertes cette année aux exploitants et aux gestionnaires de réseaux d’eau potable des Premières Nations : trois séances en classe du cours de base à l’intention des apprentis-exploitants de réseaux d’eau potable des Premières Nations; six séances virtuelles et trois séances en classe sur la gestion des réseaux d’eau potable dans les collectivités des Premières Nations; dix-sept séances de formation spécialisée. En date de novembre 2022, 188 personnes avaient terminé avec succès le cours de base à l’intention des apprentis-exploitants de réseaux d’eau potable des Premières Nations, et 143 avaient terminé avec succès la formation sur la gestion des réseaux d’eau potable dans les collectivités des Premières Nations. Les cours du CWAE aident à renforcer les capacités et ont été accueillis positivement par les participants et les collectivités des Premières Nations, qui ont manifesté leur souhait de poursuivre cette relation.

Le CWAE propose également un service d’essais pilotes aux propriétaires et aux exploitants de réseaux d’eau potable pour parfaire leurs connaissances sur les caractéristiques de l’eau de source, sur le rendement des différents processus de traitement et les diverses options de traitement à envisager.

Le Ministère travaille avec le CWAE pour mettre en place un guichet unique rationalisé et coordonné des demandes des Premières Nations en ce qui concerne les services provinciaux d’eau potable, y compris la formation et les essais pilotes pour les propriétaires et les exploitants des Premières Nations. Le CWAE a pour objectif de continuer à offrir ses programmes de formation et ses essais pilotes sans frais aux Premières Nations. Ce faisant, le CWAE s’engage à consulter les collectivités des Premières Nations pour comprendre leurs besoins et s’assurer que les services offerts y répondent.

L’Agence ontarienne des eaux (AOE) offre également une gamme complète de formations techniques en matière de traitement de l’eau et des eaux usées, de distribution de l’eau, de collecte des eaux usées, d’entretien préventif, de sensibilisation liée à l’électricité, de santé et sécurité et de conformité à un tarif de service de base. Les services de formation des exploitants des Premières Nations sont offerts dans le cadre des services d’exploitation et d’ingénierie de l’AOE ou par le biais d’ententes de formation avec des tiers.

En 2021, le Cercle consultatif des Premières Nations relevant du conseil d’administration de l’AOE a été constitué. Il fournit des conseils et des recommandations à l’AOE pour optimiser ses partenariats avec les collectivités des Premières Nations et pour mieux répondre aux besoins et préoccupations de ces dernières en matière d’eau et d’eaux usées. Le Cercle fournira également ses conseils pour faciliter l’intégration des perspectives des Premières Nations aux stratégies de l’AOE. L’AOE s’engage à renforcer ses partenariats existants avec les Premières Nations et à développer de nouveaux partenariats fondés sur la confiance mutuelle, le respect et la collaboration. Au 2 décembre 2022, le Cercle s’était réuni cinq fois. Ces efforts de collaboration sont encourageants et il est attendu que le Cercle consultatif des Premières Nations continue d’apporter sa contribution inestimable au cours de ce cheminement vers des réseaux d’eau potable saine et salubre et le traitement des eaux usées dans les collectivités des Premières Nations. Pour de plus amples renseignements sur la façon dont l’AOE soutient l’accès durable des collectivités des Premières Nations à une eau potable saine et salubre, veuillez consulter le site Web de l’Agence ontarienne des eaux.

Il reste encore beaucoup à faire pour que les collectivités des Premières Nations de la province jouissent d’un accès fiable à une eau potable salubre. Le gouvernement de l’Ontario travaille en collaboration avec ses organismes, les Premières Nations et le gouvernement fédéral par l’intermédiaire de Services aux Autochtones Canada pour soutenir la résolution des avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable et la mise en place d’infrastructures d’approvisionnement en eau durables dans chacune des collectivités des Premières Nations.

Mesures de protection des sources d’eau

Mise à jour sur la prolifération d’algues bleues

La prolifération des algues bleues continue d’être un problème qui soulève des préoccupations partout dans la province, surtout pendant les mois les plus chauds. Au 6 décembre 2022, 54 événements de prolifération signalés au Ministère cette année ont été attribués aux algues bleues.

Pour plus de détails sur les algues bleues et sur le plan en 12 points de l’Ontario visant à prévenir leur prolifération ou pour savoir comment les reconnaître et signaler une prolifération, veuillez consulter la page sur les algues bleues.

Loi de 2006 sur l’eau saine et mise à jour des plans de protection des sources d’eau

Le gouvernement de l’Ontario maintient la protection de nos sources d’eau potable grâce à la mise en œuvre de plans protection des sources et des programmes de surveillance prévus dans les dispositions de la Loi de 2006 sur l’eau saine.

Depuis 2016, des plans de protection des sources d’eau sont en vigueur dans les 38 zones de protection des sources d’eau en Ontario. Ces plans, élaborés localement, mettent sur pieds les politiques visant à protéger les sources d’eau potable contre des risques tels que la manipulation ou le stockage du sel de voirie, du carburant, des pesticides et d’autres activités susceptibles de nuire à la qualité l’eau potable et à son approvisionnement. En plus de la protection de 440 réseaux d’eau potable municipaux, les plans de protection des sources présentent de l’information qui peut aider à protéger d’autres types de réseaux d’eau potable.

Il demeure possible que des particuliers et des collectivités exploitant leur propre réseau d’eau potable n’aient pas été inclus dans les plans de protection des sources d’eau, comme un propriétaire de ferme ou de chalet, ou une collectivité des Premières Nations, et ne soient pas instruits sur les risques pour leurs sources d’eau potable ou les mesures à adopter pour faire face à ces risques. Pour aider les collectivités et les propriétaires fonciers à avoir accès à une gamme d’outils simples et économiques pour protéger leurs sources d’eau potable, le document Meilleures pratiques en matière de protection des sources d’eau a été publié en février 2022.

Ces pratiques exemplaires, à la portée de tous, fournissent des renseignements et des conseils faciles à comprendre pour aider les propriétaires fonciers privés et les collectivités à protéger leurs sources d’eau potable contre la contamination. Il pourrait s’agir, par exemple, d’expliquer comment éviter de contaminer une source en vérifiant qu’une fosse septique fonctionne correctement, que les réservoirs de carburant et les pesticides sur place sont entreposés en toute sécurité, etc.

Le gouvernement de l’Ontario maintient son financement des offices de protection des sources pour qu’ils s’acquittent de leur obligation légale à aider les municipalités à respecter leurs obligations, incluant la tenue à jour de leurs plans de protection. En 2021, quatre plans de protection des sources d’eau ont été mis à jour ou modifiés afin de tenir compte des réseaux nouveaux ou en cours de modification, et le Ministère a effectué les mises à jour connexes dans l’Atlas d’information sur la protection des sources pour informer les intervenants et le public des modifications apportées aux zones vulnérables concernées. Le Ministère a également offert deux séances de formation pour s’assurer que les municipalités disposent d’inspecteurs et responsables qualifiés en gestion des risques en place capables de s’acquitter de leurs fonctions comme prévu dans la Loi de 2006 sur l’eau saine.

À la fin de 2021, les rapports cumulés des offices locaux de protection indiquaient que :

  • >260
    Plus de 260 municipalités ont mis à jour leurs plans officiels pour mettre en œuvre des politiques d’aménagement du territoire visant à interdire certaines activités ou installations présentant un risque pour les sources d’eau potable, telles que les installations septiques, l’entreposage de pesticides et les sites d’élimination des déchets.
  • >1 540
    Plus de 1 540 plans de gestion des risques propres aux propriétés ont été mis en place dans la province, couvrant plus de 1 900 propriétés et traitant de plus de 3 100 activités menaçant l’eau potable, comme la manutention et l’entreposage de sels de voirie, de carburant ou de solvants organiques, entre autres activités.
  • 99,7 %
    Les ministères provinciaux ont terminé 99,7 % de l’examen des actes prescrits et des modifications à y apporter (c.-à-d. un permis, une licence, une approbation, etc. qui régissent toute activité qui constitue une menace pour l’eau potable).
  • 6 900
    Plus de 6 900 fosses septiques ont fait l’objet d’inspections régulières.
  • >1 900
    Plus de 1 900 panneaux de signalisation ont été installés à travers la province sur des routes municipales et autoroutes provinciales ciblées pour accroître la sensibilisation aux zones de protection de l’eau potable.

Les autorités de protection des sources d’eau notent également les progrès accomplis dans la communication de l’importance de protéger les sources d’eau. Par exemple :

  • Un certain nombre d’activités d’éducation et de sensibilisation ont été menées dans le comté de Wellington, notamment la publication d’annonces dans les journaux sur des sujets liés à la conservation de l’eau, à l’utilisation du sel et des engrais. Une édition virtuelle du Children’s Groundwater Festival de pour de Waterloo-Wellington a également eu lieu en mai, à laquelle 178 écoles ont participé.
  • Dans la région de Niagara, des programmes incitatifs instaurés par les municipalités locales et l’office de protection de la nature se sont poursuivis en 2021 pour soutenir le débranchement des égouts pluviaux des égouts locaux et le programme de désaffectation des puits d’eau souterraine.
  • Le personnel de l’Office de protection de South Georgian Bay Lake Simcoe maintient son partenariat avec l’Ontario Petroleum Transporters and Technicians Association pour offrir une formation sur la protection des sources d’eau et promouvoir la sensibilisation auprès des entreprises de distribution de carburant majeures de la région. Dans le cadre de ce partenariat, l’Office de protection offre aux distributeurs de carburant une introduction aux concepts de protection des sources d’eau, les renseigne sur l’emplacement des zones vulnérables et discute des moyens que les fournisseurs de carburant sont en mesure d’adopter pour protéger les sources d’eau potable en aidant à prévenir les déversements autour des puits d’eau municipaux.
  • Les panneaux routiers installés dans la zone de protection de l’eau potable de la région de Quinte ont fait l’objet d’une campagne sensibilisation de trois semaines, en collaboration avec Conservation Ontario. La campagne proposait notamment une carte interactive en ligne, une chanson composée pour la campagne et des publications quotidiennes sur les réseaux sociaux.
  • La municipalité du Grand Sudbury présente à la télévision locale son émission « Minute de Terre à cœur » dans laquelle sont mis en lumière des programmes environnementaux municipaux, en plus d’offrir aux téléspectateurs des conseils pour réduire leur propre empreinte environnementale. Certains des épisodes diffusés en 2021 en lien avec la protection des sources d’eau incluaient des thèmes comme la prévention des inondations printanières, l’entretien des pelouses sans phosphore et la gestion de l’épandage du sel en hiver. L’émission attire environ 80 000 téléspectateurs chaque semaine.

Surveillance des eaux usées contaminées par la COVID‑19

L’initiative de surveillance des eaux contaminées par la COVID‑19 est un outil clé pour comprendre la prévalence d’infections à la COVID‑19 dans les collectivités. Ce type de surveillance recourt à l’échantillonnage des eaux usées afin de compléter les données cliniques et de santé publique. Ces données combinées aident les bureaux de santé publique locaux à identifier des éclosions potentielles de COVID‑19 et fournissent des pistes pour la mobilisation des ressources en temps et en lieu opportuns.

Le Rapport annuel 2021 du ministre sur l’eau potable rapportait un investissement du gouvernement de plus de 22 millions de dollars dans cette initiative. Depuis cette annonce, le gouvernement a investi 24,7 millions de dollars supplémentaires (en 2022) pour soutenir l’initiative et pour évaluer comment la surveillance des eaux usées pourrait être utilisée pour détecter d’autres cibles importantes pour la santé publique (par exemple, la variole du singe et d’autres virus respiratoires et produits chimiques préoccupants).

Parmi les réalisations de l’initiative, il convient de mentionner :

L’initiative travaille également à l’élaboration d’un modèle prédictif pour projeter les taux d’infection à la COVID‑19 à partir de données sur les eaux usées et pour aider à anticiper des épidémies à venir, maximisant le potentiel de l’analyse des eaux usées dont la collecte sert a priori à l’identification et la surveillance de variants préoccupants ciblés de la COVID‑19. L’initiative soutient en outre plusieurs projets de recherche sur le suivi d’autres cibles telles que la grippe ou les opioïdes dans les eaux usées, en partenariat avec des établissements universitaires. Ces projets de recherche contribueront à l’intégration planifiée de la surveillance des eaux usées en tant qu’outil de santé publique dans les années à venir.

Fonds ontarien de protection de l’environnement à l’échelle communautaire

En mai 2021, le Ministère a relancé une version améliorée du Fonds ontarien de protection de l’environnement à l’échelle communautaire (FOPEEC). Au printemps 2022, le gouvernement a accordé près de 900 000 $ en financement pour 17 projets dans quatre des cinq régions du Ministère. Ces fonds sont issus des sanctions administratives ou, plus précisément, de pénalités environnementales. Le FOPEEC utilise l’argent issu de ces pénalités pour appuyer des projets qui améliorent l’environnement dans les régions où les infractions ont eu lieu.

Les 17 projets renforcent la protection des ressources en eau de l’Ontario grâce à des activités telles que la restauration de la zone tampon riveraine, la restauration des zones humides et des cours d’eau, l’installation de clôtures de protection contre le bétail, l’amélioration de la gestion des eaux pluviales et l’offre d’éducation et de formation en sciences de l’eau aux jeunes Autochtones. Une liste complète de ces projets est disponible ici.

Rejets d’eaux usées et pluviales dans les cours d’eau

Les eaux usées et les eaux pluviales des zones urbaines transportent des polluants, tels que le phosphore, aux lacs et aux rivières, entraînant des impacts négatifs sur la qualité de l’eau et contribuant à la prolifération d’algues nuisibles.

Le Ministère adopte des mesures pour aider les municipalités à accroître la transparence liée au rejet des eaux usées et pluviales et à construire l’infrastructure requise pour la gestion de ces eaux, pour conserver une eau plus propre et pour lutter contre la pollution causée par les eaux usées et les débordements d’eaux pluviales que subissent de nombreuses collectivités.

Programme de financement pour l’amélioration de la surveillance et des rapports publics sur les débordements et les dérivations d’eaux usées et Programme de financement pour l’amélioration des rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales dans le lac Ontario

Le gouvernement de l’Ontario a investi près de 10 millions de dollars pour aider 19 municipalités accroître la transparence en matière de surveillance et de rapports publics sur les débordements d’eaux usées et les dérivations des réseaux municipaux d’eaux usées dans les lacs et les rivières de l’Ontario. Par exemple, la région de Niagara reçoit un financement par l’intermédiaire de ce programme et l’utilisera pour installer ou mettre à niveau les dispositifs de mesure et de surveillance du débit sur davantage de sites de dérivation ou de débordement afin de mieux identifier, gérer et signaler ces événements. Cette démarche comprend également l’installation de panneaux de signalisation aux emplacements des systèmes d’évacuation unitaires ainsi que le développement d’une procédure de signalement de dérivation et de débordement accessible au public et facile à utiliser. La Ville de Hamilton se servira de ces fonds pour améliorer ses programmes de surveillance actuels et le signalement en temps réel d’événements de dérivation et de débordement d’eaux usées en remplaçant et en ajoutant de nouveaux moniteurs qui détecteront et/ou mesureront le débit, le niveau et la direction à 16 nouveaux emplacements, entre autres améliorations.

Je tiens à remercier le gouvernement provincial de l’investissement annoncé aujourd’hui et de son engagement continu envers la gestion de l’eau saine qui protégera notre environnement maintenant et à l’avenir.

Fred Eisenberger, ancien maire de Hamilton

Source: L’Ontario aide les municipalités à bâtir une infrastructure pour les eaux pluviales et usées

De plus, le gouvernement de l’Ontario a investi 15 millions de dollars pour aider 18 municipalités à améliorer leur gestion des eaux usées et pluviales et protéger le lac Ontario. Ces fonds contribueront à moderniser les systèmes de gestion des eaux usées et des eaux pluviales dans ces régions afin de les rendre plus efficaces et fiables. Les municipalités pourront utiliser les fonds pour la mise en place d’infrastructures de gestion des eaux usées et pluviales, pour des mises à niveau du réseau d’égouts et des postes de pompage et pour l’élimination des débris des bassins de gestion des eaux pluviales. Par exemple, la municipalité de Port Hope reçoit dans le cadre de ce programme des fonds qui seront utilisés pour le remplacement d’une station de relèvement sanitaire et pour l’ajout d’un séparateur d’huile et de sable au réseau d’égout pluvial municipal le long d’Eldorado Place, ce qui entraînera des améliorations substantielles de la qualité et du contrôle des rejets d’eaux pluviales vers le front de mer et le lac Ontario. La municipalité de Cobourg se servira de ces fonds pour nettoyer deux bassins de gestion des eaux pluviales, ce qui entraînera une réduction des contaminants, y compris du phosphore, rejetés dans le ruisseau Midtown, un affluent du lac Ontario.

La Ville de Cobourg est plus que reconnaissante de cette importante contribution à son infrastructure. Le recours aux bassins de gestion des eaux pluviales est une forme de traitement des eaux usées trop souvent négligée.

Laurie Wills, directrice des travaux publics, ville de Cobourg

Source : Province announces $1.1M to help with cleaner water, better wastewater systems in Cobourg, Port Hope | ThePeterboroughExaminer.com

Ces initiatives contribueront à une meilleure gestion des eaux usées et pluviales dans toute la province. Les municipalités admissibles au financement ont signé des ententes et entreprennent dès aujourd’hui leurs projets.

Améliorer le signalement d’événements de dérivation et de débordement des municipalités au Ministère

Le MEPP a mis en place une procédure de signalement rapide et simplifiée des événements de dérivation et de débordement.

En 2020, le Ministère lançait une version pilote d’un portail en ligne pour le signalement d’événements de dérivation et de débordements des eaux usées auprès de 13 municipalités et un organisme d’exploitation agréé dans différentes régions de la province couvrant à la fois des zones rurales et urbaines et des grandes villes. Le portail est une application Web conçue pour signaler au Ministère les dérivations et les débordements des réseaux municipaux d’eaux usées dans les cours d’eau de l’Ontario.

En avril 2022, la phase pilote du portail de dérivation et de débordement s’est conclue sur une invitation à l’ensemble des municipalités et des organismes d’exploitation agréés de la province à utiliser le portail sur une base volontaire pour signaler ou fournir des renseignements sur des événements de dérivation ou de débordement au Ministère.

Cet outil en ligne accélère et simplifie le signalement des événements pour les municipalités et pour les exploitants de système de traitement des eaux, laissant les ressources se concentrer davantage sur la prévention des dérivations et des débordements.

Document de travail sur la gestion des eaux usées et des eaux pluviales municipales en Ontario et Manuel d’orientation sur la gestion des eaux pluviales par un aménagement à faible impact

En janvier 2022, le Ministère a affiché pour une période de consultation publique de 90 jours un document de travail sur la gestion des eaux usées et des eaux pluviales municipales en Ontario, lequel présente des pistes pour améliorer la gestion des eaux usées et pluviales municipales en Ontario. Le Ministère tiendra compte des commentaires du public dans l’élaboration à venir de propositions de politiques liées aux sujets afférents au document de travail, comme les nouvelles politiques, les mises à jour des politiques et les règlements, en vue d’une consultation publique ultérieure.

Toujours en janvier 2022, le Ministère a publié pour une période de consultation publique de 90 jours un projet de manuel d’orientation sur la gestion des eaux pluviales par un aménagement à faible impact, développé avec la contribution d’intervenants externes. L’aménagement à faible impact a recours à des techniques qui imitent l’environnement naturel et permettent l’absorption des eaux pluviales. Par exemple, les jardins pluviaux, les toits verts, les arbres urbains, les revêtements perméables et la collecte des eaux de pluie peuvent réduire les effets nocifs des eaux de ruissellement. Le Ministère a examiné tous les commentaires publics reçus. Une fois finalisé, le manuel d’orientation aidera les municipalités, les promoteurs, les propriétaires fonciers et autres intervenants à protéger l’environnement, à gérer les eaux pluviales là où elles tombent, à réduire les risques d’inondation et à accroître la résilience aux changements climatiques.

Initiative de protection et de gestion du bassin versant de la rivière Muskoka

En mars 2022, le gouvernement de l’Ontario a investi près de 5 millions de dollars dans l’Initiative de protection et de gestion du bassin hydrographique de la rivière Muskoka.

Dans le cadre de cette initiative, 19 projets traitant des impacts des inondations et de l’érosion, de la gestion intégrée des bassins versants, de la biodiversité des bassins versants et de la santé des écosystèmes ont été financés.

Les projets réalisés dans le cadre de l’Initiative de conservation et de gestion du bassin versant de Muskoka aideront la province à élaborer une approche plus globale de la gestion des bassins versants, orienteront les mesures actuelles et le développement futur, et soutiendront les résidents de Muskoka, leur économie locale et une industrie touristique florissante.

Programme de partenariat pour la conservation des terres humides

Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à investir 30 millions de dollars sur cinq ans dans des projets d’amélioration et de restauration des zones humides dans le cadre du Programme de partenariat pour la conservation des terres humides.

En 2021, durant la première année du programme quinquennal, le gouvernement de l’Ontario s’est associé à Canards Illimités Canada pour l’octroi de 6 millions de dollars en soutien à des projets de protections des milieux humides dans les bassins hydrographiques du lac Ontario et du lac Érié et les voies navigables de liaison. Canards Illimités Canada a entrepris 60 projets couvrant 956 hectares en zone humide.

En 2022, au cours de la deuxième année du programme, le financement s’est étendu à six organisations de conservation, concluant des accords de financement à hauteur de 6 millions de dollars supplémentaires. Environ 120 projets seront mis en œuvre dans les bassins hydrographiques des Grands Lacs et les voies navigables de liaison, couvrant environ 800 hectares en zone humide.

Lac Simcoe

En 2022, l’examen décennal du Plan de protection du lac Simcoe a été achevé. Le Plan favorise une approche par sous-bassin hydrographique pour protéger et restaurer la santé écologique en examinant les problèmes et en recherchant des solutions adaptées au lac Simcoe, à ses affluents et aux caractéristiques du patrimoine naturel qui l’entourent. Les politiques du Plan s’appuient sur les protections créées par la Loi de 2006 sur l’eau saine pour aborder les enjeux de qualité de l’eau potable et de santé des zones aquatiques. Découvrez ce que fait l’Ontario pour protéger le lac Simcoe et son bassin versant des défis émergents, notamment les changements climatiques et les espèces envahissantes, à la page Web Protection du lac Simcoe.

Projet de réduction du phosphore dans le lac Simcoe

Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à protéger les ressources hydriques locales et à s’assurer que les stations de traitement des eaux d’égout satisfont aux exigences rigoureuses en matière de protection de l’environnement. Afin de mieux protéger le lac Simcoe contre l’augmentation du taux de phosphore dans les eaux de ruissellement, le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à investir 24 millions de dollars sur trois ans dans une nouvelle installation de réduction du phosphore. Cette nouvelle installation vise à prévenir l’introduction de jusqu’à cinq tonnes de phosphore dans le lac Simcoe chaque année. Grâce à cet investissement, le gouvernement protège le lac Simcoe et aide à réduire la quantité de phosphore pénétrant dans les cours d’eau locaux et à les garder sûrs et propres pour les générations à venir.

Fonds d’action locale pour les Grands Lacs

Le Fonds d’action locale pour les Grands Lacs du gouvernement de l’Ontario soutient des projets communautaires visant à protéger et restaurer les zones côtières, riveraines et littorales des Grands Lacs.

Le lancement de la première ronde du nouveau Fonds d’action locale pour les Grands Lacs avait été annoncée dans le Rapport annuel 2021 du ministre sur l’eau potable. Une liste complète des projets financés de la première ronde est disponible ici.

Au début de 2022, le gouvernement a annoncé le lancement de la deuxième ronde du Fonds d’action locale pour les Grands Lacs, et l’annonce des bénéficiaires a commencé le 13 octobre 2022. Le Fonds d’action locale pour les Grands Lacs soutiendra 37 projets d’organismes tels que des groupes communautaires, des collectivités autochtones, des petites entreprises, des offices de protection de la nature et des municipalités avec un financement pouvant atteindre 1,9 million de dollars. Les renseignements concernant les projets financés en cours seront mis à jour sur la page Web du Fonds d’action locale pour les Grands Lacs.

Conclusion

Tandis que le gouvernement de l’Ontario continue de se mobiliser pour une gestion à long terme de la COVID‑19, le Ministère maintient son engagement prioritaire à l’égard de la salubrité de notre eau potable et de nos ressources hydriques. Je suis fier du travail accompli par le Ministère tout au long de la pandémie. Qu’il s’agisse d’effectuer des analyses d’eau potable dans nos laboratoires pour libérer des ressources de Santé publique Ontario et les réaffecter aux essais cliniques critiques à la gestion de la COVID‑19, ou d’adopter des mesures énergiques pour réduire les rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales dans nos voies navigables, le Ministère obtient des résultats concrets en matière de protection de la santé humaine et environnementale. Des projets tels que l’Initiative de surveillance des eaux usées ont fourni des données cruciales sur la prévalence des infections à la COVID‑19 et de ses variants préoccupants dans les collectivités à un moment critique de la pandémie. Les résultats de travaux en cours viendront s’ajouter aux succès novateurs obtenus dans le cadre de l’Initiative; ils permettront en outre d’évaluer la place de la surveillance des eaux usées comme outil de santé publique dans l’avenir.

Les quelque 250 000 lacs de l’Ontario contiennent à eux seuls un cinquième de l’eau douce de la planète. Bien que les données résumées dans le présent rapport et dans le rapport annuel de l’inspectrice en chef de l’eau potable montrent que l’Ontario continue d’avoir une eau potable saine et salubre qui compte parmi les mieux protégées au monde, nous sommes conscients que cette précieuse ressource ne devrait jamais être tenue pour acquise. Nous savons que nous devons rester vigilants. Notre travail continu pour protéger nos ressources hydriques et tenir les pollueurs responsables contribuera également à garantir à la population de l’Ontario un environnement sûr et propre dont les générations à venir pourront aussi profiter.