L’Épioblasme tricorne (Epioblasma triquetra), petite moule d’eau douce, présente la distribution la plus étendue dans le genre Epioblasma et est morphologiquement distincte des autres espèces de moules au Canada. Historiquement présente dans 208 ruisseaux et lacs dans 18 États en plus de l’Ontario, elle n'est observée aujourd'hui que dans 74 cours d’eau, ce qui représente une baisse de 65 p. 100. Les populations restantes sont peu nombreuses et géographiquement isolées. En Ontario, il existait 31 observations historiques connues pour l’Épioblasme tricorne dans les lacs Érié et St. Clair et les rivières Ausable, Sydenham, Thames, Grand et Niagara. L’espèce n’est plus observée que dans quelques sites des rivières Sydenham et Ausable. Elle occupe les seuils peu profonds dans les eaux propres et limpides à cours rapide présentant un substrat ferme de gravier ou de sable, sans limon. Les tendances actuelles de la population ne sont pas connues, mais l’espèce se reproduit toujours. La revenue des eaux et le détournement des rivières ont probablement détruit une grande partie de l’habitat de cette espèce au cours du dernier siècle. Les principales menaces actuelles pour l’Épioblasme tricorne sont l’envasement, la perturbation de l’habitat par la pollution, la perte d’habitat de seuils, l’envahissement par la Moule zébrée et la perte de poissons hôtes pour les glochidies. La Moule zébrée a rendu l’habitat inhospitalier pour l’Épioblasme tricorne dans une grande partie de son ancienne aire de répartition. Les deux populations restantes se trouvent dans des zones d’agriculture intensive sujettes à l’envasement et à la pollution. La petite taille des populations restantes, la distribution restreinte, et les menaces continues font en sorte que l’épioblasme tricorne est classée comme espèce en voie de disparition en Ontario.

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