Résumé – Stratégie de rétablissement du Trichophore à feuilles plates (Trichophorum planifolium) en Ontario

Élaboré par T. W. Smith et C.J. RothfelLa Stratégie de rétablissement du Trichophore à feuilles plates en Ontario a été élaborée avant le 30 juin 2008 afin de respecter les engagements du gouvernement de l’Ontario concernant les dispositions de l’Accord pour la protection des espèces en péril au Canada. Cette Stratégie est adoptée en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en disparition (LED 2007), qui impose au ministre des Richesses naturelles l’obligation de faire en sorte que des stratégies de rétablissement soient élaborées pour toutes les espèces en voie ddisparition ou menacées. Compte tenu des ajouts sommairement décritci-après, la Stratégie de rétablissement du Trichophore à feuilles plates ou Scirpe timide (Trichophorum planifolium) au Canada est conforme à toutes les exigences relatives au contenu dont il est question dans la LED 2007.

La Loi prévoit que toute stratégie de rétablissement détermine les besoins de l’espèce en question sur le plan de l’habitat. L’alinéa 13.1 de la Stratégie fournit la description de ces besoins. Il est estimé que les renseignements trouvés dans cette section répondent en partie aux exigences de la LED 2007. Depuis la première parution de la Stratégie, de nouveaux renseignements se sont ajoutés qui permettent de décrire de manière plus exhaustive les besoins de l’espèce relatifs à l’habitat.

La délimitation des habitats critiques ne constitue pas l’un des volets des stratégies de rétablissement élaborées en vertu de la LED 2007. Il est cependant recommandé, dans le cadre de la présente Stratégie, de tenir compte des habitats critiques délimités dans le cadre de la présente Stratégie lors de la rédaction d’un règlement relatif aux habitats en vertu de la LED 2007. Cette espèce vivant dans les secteurs dégagés au coeur de chênaies et dans les habitats boisés à chênes, il est en outre recommandé de réglementer l’ensemble de la superficie des chênaies et des habitats boisés à chênes où se trouve l’espèce à protéger. Cette mesure contribuera à la protection de nouveaux habitats contigus aux secteurs où l’espèce est présentement trouvée et qui sont créés à la suite de perturbations attribuables aux incendies, au verglas et aux tempêtes violentes, comme aux invasions d’insectes ou à d’autres éléments naturels.

Résumé

Le nom vernaculaire employé dans cette Stratégie (Trichophore à feuilles plates) est un synonyme de Scirpe timide; c'est celui qui est trouvé à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Le Trichophore à feuilles plates/Scirpe timide (Trichophorum planifolium, antérieurement Scirpus verecundus) pousse uniquement à deux endroits au Canada, soit au Sanctuaire de Cootes Paradise à Hamilton et dans le parc de la Rouge à Toronto. À Cootes Paradise, la population s'élève à environ 1200 plantsfootnote 1; en 2001, la population du parc de la Rouge se ramenait à 40 tiges (un plant), mais elle n'a pas été observée en 2005. Ces populations se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce. Les populations de l’est des États-Unis ne courent aucun danger. En mai 2000, le COSEPAC (le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) a fait passer le statut de l’espèce de « Préoccupant » à « En voie de disparition ». Elle est également réglementée à titre d’espèce en voie de disparition, en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en disparition de l’Ontario.

L’objectif de rétablissement est d’assurer la survie à long terme des populations canadiennes existantes au moyen de mesures de protection et de multiplication (selon les besoins). Les études de population nous apprendront peut-être l’existence d’une dynamique de métapopulation chez cette espèce. Si c'était le cas, sa persistance passerait par la disponibilité d’habitats appropriés et inoccupés (en vue du rétablissement). Et s'il s'exerce une dynamique de métapopulation, on peut penser que cette espèce est sans doute menacée par la détérioration des conditions écologiques à l’échelle du paysage, comme c'est le cas avec de nombreuses autres espèces (Ambrose et al., 2004).

Pour l’instant, le rétablissement se trouve compliqué par l’inexistence de données claires sur les menaces pesant sur l’espèce, et par une connaissance imparfaite de ses conditions écologiques fondamentales. Ce document décrit de manière détaillée la recherche requise pour combler ces lacunes ainsi que les mesures subséquentes de rétablissement à prendre pour assurer la persistance de l’espèce au Canada.