Aperçu

L’Escherichia coli producteur de vérocytotoxine (ECPV) est un colibacille (bactérie intestinale) responsable de diarrhées ou de décès soudains chez certains animaux. Chez les humains, il cause une maladie parfois mortelle dont la prévention passe par une préparation adéquate des aliments.

Cause

L’Escherichia coli (E. coli) est présent dans le tube digestif des animaux et des humains. Certaines souches d’E. coli, notamment l’ECPV, sont responsables de diarrhées et d’un éventail de maladies chez les animaux et les humains. L’ECPV possède des structures spécialisées qui permettent au bacille de se fixer aux parois des intestins et d’y produire des toxines qui endommagent les parois des vaisseaux sanguins. La maladie peut être déclenchée par une mauvaise utilisation d’antibiotiques et par des facteurs de stress, comme un changement de milieu ou de nourriture, le sevrage ou la cohabitation avec des groupes d’animaux différents. L’E. coli O157:H7 fait partie des souches d’ECPV virulentes pour les humains.

Signes cliniques

Les bovins et les moutons sont porteurs du colibacille, sans que la maladie ne se manifeste. L’ECPV peut causer la maladie de l’oedème chez les porcelets, habituellement après le sevrage et lorsqu’ils ont entre 4 et 12 semaines. La maladie se manifeste soudainement, d’abord par un manque de coordination des pattes de derrière, puis elle évolue vers la paralysie totale et la mort. Il peut aussi se produire un gonflement des paupières et de la face, des manifestations plus difficilement observables. Même si la maladie ne semble pas se propager, elle affecte les porcs qui affichent les meilleurs taux de croissance.

Traitment

En ce qui a trait aux infections à ECPV, le vétérinaire est la meilleure source à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à la ferme. Les antibiotiques peuvent être efficaces dans certains cas et une diminution temporaire des rations peut parfois aider.

Prévention en lutte

Après le sevrage des porcelets, modifier graduellement la ration sur une période de plusieurs jours. Un nutritionniste est à même d’indiquer aux producteurs le meilleur moyen de nourrir leurs animaux sans nuire à leur gain de poids.

Des mesures d’hygiène et de propreté générale réduisent au minimum les risques d’infections à ECPV. Consulter le vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques aux animaux.

Transmission aux humains

Les infections à ECPV sont responsables de crampes d’estomac, de diarrhées ou de diarrhées sanglantes, de nausées, de vomissements et parfois de fièvre. Jusqu’à 10 % des personnes infectées peuvent développer une insuffisance rénale. L’infection peut être mortelle pour les humains.

De mauvaises techniques de lavage des mains et le manque de salubrité dans la manipulation des aliments sont des facteurs qui contribuent à la propagation de cette maladie chez les humains. Les personnes qui manipulent des animaux devraient bien se laver les mains avant de manger, de boire ou de fumer. Les humains peuvent contracter des infections à ECPV en consommant du boeuf mal cuit, du lait cru ou des fruits et légumes ou en buvant de l’eau contaminée par du fumier. Veiller à toujours bien faire cuire la viande. Éviter de ranger et de manipuler les fruits et légumes au même endroit que les produits de viande. Toujours laver les fruits et légumes avant de les consommer. La maladie peut aussi se transmettre d’une personne infectée à une autre par contact de la main à la bouche.

Signalement

Les laboratoires vétérinaires de l’Ontario et les vétérinaires qui utilisent des laboratoires situés à l’extérieur de la province doivent signaler les diagnostics d’infections à ECPV au Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO). Le MAAARO surveille ainsi les tendances dans la prévalence de la maladie et fait équipe avec les responsables de la santé publique lorsque des personnes sont exposées au bacille.