Pandémie de COVID‑19

Le rôle de leadership du SMLO a évolué et s’est étendu depuis que la pandémie mondiale de COVID‑19 a été déclarée par l’Organisation mondiale de la santé en mars 2020.

Au cours de la phase initiale de COVID‑19, le SMLO s’est concentré sur le maintien des autopsies médicolégales « essentielles » pour les enquêtes publiques sur les décès. La principale préoccupation était de protéger le personnel de première ligne grâce à des mesures de distanciation sociale, à l’achat et à la conservation d’équipements de protection individuelle (EPI) et à la promotion des autosoins et du bien-être en matière de santé mentale. Le SMLO a également géré les interruptions temporaires du service d’autopsie dans certains hôpitaux communautaires en raison des pressions exercées par la COVID‑19 sur les soins de santé, les autopsies médicolégales étant transférées à l’UPML.

Très tôt, le SMLO a adopté des lignes directrices spéciales pour les autopsies afin d’accorder la priorité à la sécurité du personnel. Si une autopsie sur un cas positif à la COVID 19 était nécessaire pour répondre à des questions médicolégales, les procédures étaient modifiées pour limiter l’aérosolisation. L’application de la technologie d’imagerie médicolégale à l’UPML a été essentielle pour cibler les procédures et les examens.

Les médecins légistes du SMLO ont partagé des connaissances opportunes sur le spectre pathologique de la COVID‑19, ses effets sur le corps humain et des renseignements sur les pratiques d’autopsie sûres avec leurs collègues du Canada et du monde entier.

Les médecins légistes de l’UPML ont également contribué à de nouvelles recherches et à la littérature évaluée par les pairs, y compris les constatations radiologiques et pathologiques de la COVID‑19, l’épidémiologie des décès en Ontario pendant la COVID‑19 et les caractéristiques pathologiques de la COVID‑19 à l’aide de l’immunohistochimie.

Au cours de la période visée, l’UPML a prélevé des écouvillons pour les tests de dépistage de la COVID‑19 sur 819 cas suspects. Parmi ceux-ci, 109 étaient positifs. Par la suite, 101 cas ont subi des examens limités afin de réduire l’exposition.

Contributions du Service de médecine légale de l’Ontario aux études précliniques pour le premier vaccin contre la COVID entièrement fabriqué au Canada

En décembre 2020, Santé Canada a approuvé les essais cliniques d’un vaccin contre la COVID‑19 mis au point par une société de biotechnologie canadienne à Toronto. Le SMLO a collaboré avec l’Université de Toronto pour soutenir les travaux précliniques du vaccin à base d’ARNm, d’après les connaissances acquises à partir des autopsies des patients décédés de la COVID‑19 et les effets du SRAS-CoV-2 sur le poumon humain. Tout au long de la pandémie, le SMLO a été en mesure de fournir une expertise pour préserver la santé publique au-delà de son rôle traditionnel qui est de fournir une expertise médicale au système de justice pénale. Au moment de la publication, les essais cliniques de phase 2 du vaccin sont en cours.

La réponse du Service de médecine légale de l’Ontario aux recommandations découlant des examens externes, des rapports et des plaintes

Depuis 2018, plusieurs examens externes, rapports et plaintes ont donné lieu à 35 recommandations consolidées, dont les 13 recommandations liées à la pathologie du rapport 2019 du vérificateur général de l’Ontario sur son examen du SMLO et du BCC.  Ces recommandations constituent la base du plan de travail 2020 du SMLO.

Un grand nombre des recommandations ont été mises en œuvre, avec une série d’améliorations sur les plans de la gouvernance, des politiques, des pratiques de qualité et de la gestion de l’information. Les autres recommandations ont été grandement mises en œuvre ou sont en cours. L’état d’avancement des recommandations auxquelles nous avons donné suite est soumis à une validation par des tiers, notamment par le vérificateur général.

En février 2021, le BCC et le SMLO se sont associés à l’Association des hôpitaux de l’Ontario pour fournir aux hôpitaux des lignes directrices sur les pratiques exemplaires en matière de gestion des dépouilles.

L’approche du BCC et du SMLO en matière de gestion des dépouilles est ancrée dans le principe selon lequel toute personne décédée doit être traitée avec dignité et respect. Dans cette optique, les lignes directrices concernant les pratiques exemplaires abordent ce qui suit : l’entreposage systématique, l’inventaire, la gestion des risques, la continuité/sécurité des cas de mort suspecte et d’homicide et les plans d’urgence. Ces lignes directrices ont été communiquées à un moment où de nombreux hôpitaux subissaient des pressions liées à l’augmentation du nombre de décès dus à la COVID‑19, ainsi qu’à une recrudescence des décès liés aux opioïdes.

D’autres améliorations ont été mises en œuvre au cours de la période visée, notamment de nouvelles lignes directrices concernant l’autopsie des cas de maltraitance et de négligence à l’égard des personnes âgées, un logiciel Web de gestion de la conformité pour améliorer le partage d’informations avec les pathologistes inscrits, un examen par les pairs renforcé pour les cas difficiles et une augmentation du personnel à l’UPML pour soutenir la gestion des dépouilles et les autopsies.

Nouveau programme de résidence en médecine légale à Ottawa

En février 2021, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada a accrédité un nouveau programme de résidence en médecine légale à l’Université d’Ottawa et à l’Unité de médecine légale de l’Est de l’Ontario. Cela accroît la capacité des deux programmes de formation actifs au Canada, à Toronto et à Edmonton, et contribue à assurer la durabilité de la profession en Ontario et au Canada.