Photo par : Edward Howe Forbush

Situation

Disparu de L’Ontario

Espèce indigène qui n’existe plus à l’état sauvage en Ontario, mais qui se trouve ailleurs (par ex. tétras des prairies)

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 28 septembre, 2010

Rapport d’évaluation

Apparence

Le courlis esquimau est un oiseau de rivage de taille moyenne, au plumage brun, mesurant de 32 à 37 centimètres de longueur. Cet oiseau est doté d’un long bec fin et légèrement arqué vers le bas. Comme chez la plupart des autres espèces de courlis, le plumage des parties supérieures est de couleur noir suie à brun grisâtre, et les plumes ont une bordure et des taches brun chamois. Les parties inférieures sont de couleur cannelle délavée à cannelle chamois. Les rémiges primaires sont foncées et sans barres, et l’oiseau porte une raie superciliaire peu distincte. L’iris est brun et le bec est noirâtre; la base de la mandibule est de couleur chair à rose. Les pattes sont de couleur ardoise terne ou gris foncé.

Autrefois, cette espèce était abondante, mais elle est devenue rare depuis la fin du XIXe siècle. Le courlis esquimau est maintenant considéré comme l’une des espèces les plus menacées au monde, si l’oiseau est encore présent. Aucune mention complètement documentée n’a été effectuée depuis 1963, alors qu’un oiseau a été récolté à la Barbade. Quelques rares observations non confirmées ont été déclarées, notamment une observation en Ontario en 1976.

Habitat

Le courlis esquimau nichait dans la toundra arctique et subarctique des Territoires du Nord-Ouest. Il s'agit principalement de zones non boisées avec des arbustes nains, de la toundra à plantes graminoïdes ainsi que des prés de graminées et des milieux riverains. Durant la migration automnale, l’oiseau pouvait utiliser divers milieux intérieurs et côtiers, y compris des landes à éricacées et à camarine noire, des prés, des pâturages, des champs abandonnés, des battures, des marais salés et des dunes.

Dans les pampas de l’Argentine, où l’espèce hivernait dans le passé, on a trouvé le courlis esquimau dans des prairies dépourvues d’arbres et comportant des milieux humides. Durant la migration printanière, le courlis esquimau a été observé dans la prairie à herbes hautes et dans la partie est de la prairie mixte, souvent dans des terrains récemment brûlés ou perturbés par des bisons en train de brouter ou dans des champs cultivés.

Présence

L’aire de répartition actuelle de cette espèce est inconnue. Les données historiques laissent entendre que le courlis esquimau était seulement présent dans deux zones de toundra des Territoires du Nord-Ouest. Une fois arrivé le temps de la migration automnale, les oiseaux s'envolaient vers le sud-est et faisaient principalement halte au Labrador et à Terre-Neuve; un certain nombre d’entre eux étaient observés dans le nord de l’Ontario, au Québec, dans les Maritimes ainsi qu'en Nouvelle-Angleterre. Les oiseaux survolaient l’océan Atlantique sans s'arrêter, jusqu'en Amérique du Sud. Ils hivernaient principalement dans les pampas de l’Argentine et plus loin au sud. Au printemps suivant, les oiseaux en migration de retour empruntaient une voie migratoire complètement différente au centre du continent, qui traversait le Texas et le Midwest, aux États-Unis, certains oiseaux faisant halte dans les Prairies canadiennes.

Le courlis esquimau traversait l’Ontario au cours de sa migration, de son aire de nidification d’été dans les Territoires du Nord-Ouest vers son aire d’hivernage en Amérique du Sud. Lors de sa migration vers le sud, elle traverse les côtes de la baie d’Hudson et du nord de la baie James.

présence du courlis esquimau

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Raisons de sa disparition de l’Ontario

Les trois principaux facteurs qui auraient contribué au déclin du courlis esquimau sont la chasse commerciale non contrôlée au XIXe siècle, la perte et la fragmentation de l’habitat, et une faible abondance de nourriture (particulièrement les criquets) dont l’espèce se nourrit aux haltes migratoires printanières. Il est fort possible que des changements anthropiques subis par l’habitat d’hiver en Amérique du Sud puissent avoir constitué aussi un facteur supplémentaire.

Mesures que nous prenons

Les espèces disparues et leur habitat sont protégés si elles ont été aperçues de nouveau en Ontario.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le courlis esquimau. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Le courlis esquimau est considéré comme l’une des espèces les plus menacées au monde et il se peut qu'elle soit déjà disparue.
  • Le régime alimentaire du courlis esquimau, qui se délectait de baies et d’insectes dans des zones éloignées au nord, lui a valu le nom d'« oiseau-pâte ». Ces oiseaux, qui avaient tendance à voler en bandes composées de milliers d’oiseaux pendant la migration vers le sud, étaient une cible facile pour les chasseurs commerciaux au cours du XIXe, qui en ont abattu d’énormes quantités pour les vendre aux fins de consommation.