Introduction

Les jardiniers amateurs peuvent planter trois variétés de framboisiers : à fruits rouges, pourpres et noirs. Ils peuvent aussi planter des mûriers; les mûres sont différentes des framboises à cause du « cœur » qui reste dans le fruit quand elles sont cueillies. Les tiges des framboisiers rouges sont dressées, tandis que celles des framboisiers noirs et des mûriers sont longues et rampantes.

Il existe deux types de cultivars de framboises rouges, soit :

  • les cultivars ordinaires, qui produisent une seule récolte au début de l’été
  • les cultivars remontants (fructification bifère), qui produisent une deuxième récolte à la fin de l’été et au début de l’automne

De nombreux cultivars de framboises rouges sont assez rustiques pour supporter les hivers dans la plupart des régions de l’Ontario. De leur côté, les mûriers ne sont pas rustiques et ne peuvent être cultivés que dans les régions aux hivers doux, ou encore si on protège les tiges du froid.

Les framboises (figure 1) et les mûres (figure 2) sont excellentes à l’état frais, congelées et en conserve, ou transformées en confiture, en gelée ou en jus.

Framboises sur un plant
Figure 1. Des plants de framboisiers peuvent rester productifs pendant plusieurs années.
Grappe de mûres
Figure 2. Les mûriers ne sont pas rustiques et ne peuvent être cultivés que dans les régions aux hivers doux, ou encore si on protège les tiges du froid. Source des photos : Shutterstock

Croissance et mode de fructification

Le système radiculaire des framboisiers et des mûriers est vivace, mais chaque pousse est bisannuelle ou, en d’autres mots, ne vit que deux ans. Une pousse, appelée « tige », atteint sa hauteur maximale au cours de la première année. Elle produit des fruits et meurt peu après au cours de la deuxième année. Les pousses peuvent se développer à deux endroits : à partir des bourgeons situés à la base des vieilles pousses ou à partir des bourgeons situés sur les racines. Les framboisiers rouges et les mûriers produisent des pousses ou des drageons à ces deux endroits. Par conséquent, un rang se remplit très rapidement. Les framboisiers pourpres et noirs ne produisent pas de drageons. C’est pourquoi les pousses forment des groupes ou des « touffes » au lieu d’être dispersées le long d’un rang.

Emplacement et type de sol

La culture des framboisiers et des mûriers demande un bon sol et un emplacement adéquat. Choisir un endroit ensoleillé et un loam sablonneux, profond, bien drainé et riche en matières organiques. Éviter les sols argileux, car ils sont souvent mal drainés; un bon drainage est essentiel puisque les racines peuvent mourir dans les sols trempés. Il est possible d’améliorer la structure des sols graveleux en ajoutant de la matière organique, mais il faut beaucoup plus d’eau et d’engrais pour obtenir de bons rendements.

Éviter d’établir des plantations dans des endroits où des aubergines, des pommes de terre, des tomates ou des fraises ont été cultivées. Des maladies présentes dans le sol peuvent infecter les racines des framboisiers et des mûriers. Dans les régions plus nordiques, il est possible de diminuer le bris des tiges et les dommages causés par les rigueurs de l’hiver en établissant les plantations dans des endroits à l’abri des vents.

En outre, il faut éviter de planter dans des dépressions, car celles-ci sont souvent mal drainées et sujettes aux gelées.

Préparation du sol

Il faut bien préparer le sol avant la plantation, car les framboisiers et les mûriers peuvent être productifs pendant plusieurs années. Dans la mesure du possible, la préparation du sol devrait commencer un an avant la plantation.

Lutte contre les mauvaises herbes

Toutes les mauvaises herbes vivaces comme le chiendent, le chardon des champs et le liseron des champs doivent être éliminées l’année avant la plantation. Ne pas laisser les mauvaises herbes monter en graines. De plus amples renseignements sont fournis sous Entretien de la plantation.

Matière organique

Les framboisiers poussent bien dans les sols riches en matière organique. La matière organique améliore le mouvement de l’air et de l’eau, favorise la croissance d’organismes terricoles utiles, fournit des éléments nutritifs et augmente la capacité de rétention d’eau du sol. À la fin de l’été ou à l’automne avant la plantation, incorporer du fumier bien décomposé à raison de 12 à 15 L/m2. D’autres matières organiques peuvent être utilisées comme de la paille, mais elles doivent être bien décomposées avant leur incorporation. Si on utilise d’autres matières que du fumier bien décomposé, l’ajout de nitrate d’ammonium à raison de 6 à 12 g/m2 facilite la décomposition. Éviter la sciure de bois, surtout celle provenant du thuya ou de la pruche.

Engrais

L’addition d’engrais n’est pas nécessaire si la plantation a lieu à l’automne. Cependant, tôt au printemps suivant, il faut appliquer du 10-20-20 ou du 10-10-10 à raison de 40 à 50 g/m de rang. Bien étendre les engrais autour des plants et entre les plants de façon à obtenir une bande de 60 cm de largeur. Toujours respecter les directives figurant sur l’étiquette.

Si la plantation se fait au printemps, appliquer du 10-20-20 ou du 10-10-10 à raison de 50 à 60 g/m2. Incorporer les engrais au sol plusieurs jours avant la plantation. Il n’est pas nécessaire d’appliquer de la chaux dans la plupart des sols de l’Ontario. Des renseignements sur les analyses de sol peuvent être obtenus auprès du Centre d’information agricole au 1 877 424-1300.

Choix du cultivar

Afin d’obtenir une bonne production, il est très important de choisir le cultivar approprié. Choisir un cultivar adapté à l’emplacement (par exemple, un cultivar résistant à l’hiver, ou rustique, dans les régions au climat froid). Il ne faut pas planter des cultivars sensibles aux maladies des racines (par exemple, flétrissure verticillienne) dans les sols lourds. Planter plus d’un cultivar afin de prolonger la période de récolte.

Cultivars de framboises rouges (du début à la fin de saison)

Prélude

Cultivar très précoce produisant des fruits de taille moyenne — Les tiges, vigoureuses, sont dotées d’épines éparses mais visibles. Les fruits sont ronds, de couleur moyennement foncée, avec une saveur douce. La cueillette commence de 4 à 5 jours avant celle du cultivar Boyne.

Boyne

Cultivar productif, hâtif de mi-saison. Les fruits sont rouge foncé, de grosseur moyenne, tendres et bien savoureux. Ils conviennent passablement bien à la transformation, et la cohésion des drupéoles est bonne. En moyenne, la récolte est faite à 5 % le 3 juillet à Vineland, en Ontario (région de Niagara). Les tiges, d’une hauteur moyenne, sont épineuses et très rustiques. Cultivar recommandé pour les régions froides de la province.

Nova

Cultivar très productif, du début à la mi‑saison, lancé par Agriculture Canada à Kentville, en Nouvelle-Écosse, en 1980 — Les fruits, qui murissent un à deux jours après Boyne, ont une grosseur moyenne. Ils sont fermes, brillants et moyennement foncés. La saveur est passable. Le plant est rustique, et ses tiges sont longues, dressées et peu épineuses.

Killarney

Cultivar donnant une récolte qui commence vers le 16 juin à Vineland — Les fruits sont gros, moyennement fermes avec une très bonne cohésion des drupéoles. D’un rouge moyennement pâle, ils sont brillants et très attrayants, mais leur saveur n’est que médiocre. On les considère de médiocres à passables pour la transformation. Les tiges, d’une hauteur moyenne, sont robustes, très épineuses, très rustiques et quelque peu sensibles au mildiou. Celui-ci, toutefois, n’apparaît pas sur les fruits.

Cultivars remontants de framboises rouges (du début à la fin de saison)

Automne Britten

Cultivar remontant précoce, dont la cueillette commence dix jours avant celle du cultivar Heritage — Les fruits sont gros et d’excellente qualité. Ce cultivar donne des tiges clairsemées et exige des distances de plantation moins grandes.

Polka

Cultivar remontant précoce — Il produit des fruits de taille moyenne ou gros, dont la qualité est élevée. La taille des drupéoles est constante. Les tiges, qui se supportent, sont semi-vigoureuses.

Heritage

Cultivar remontant qui arrive à maturité à la fin août et dont le rendement à Vineland est très prometteur — Une récolte d’été est également produite à la mi-juillet. Les fruits sont d’un rouge moyen, brillants, attrayants, petits à la récolte d’été, mais de grosseur moyenne à la récolte d’automne. Ils sont fermes et ont une saveur passable. La cohésion des drupéoles est très bonne. Ils sont bons pour la transformation. Les tiges sont assez courtes, robustes, épineuses, assez dressées, rustiques, assez résistantes au mildiou, mais sensibles aux cicadelles. Ce cultivar est surtout intéressant pour sa récolte d’automne dans les régions de l’Ontario où les gelées ne peuvent survenir au début de septembre.

Cultivars de framboises pourpres

Royalty

Cultivar dont les fruits sont très gros, pourpres, fermes et sucrés — Bien que clairsemées, les tiges sont très vigoureuses et rustiques. Ce cultivar est résistant à deux espèces de pucerons qui transmettent des maladies virales. Cette caractéristique devrait prolonger la durée de vie de la plantation. Ce cultivar s’est avéré très prometteur après quelques essais en Ontario.

Cultivars de framboises noires

Jewel

Cultivar précoce dont la cueillette commence avant celle du cultivar Boyne — Les fruits, de taille moyenne et d’un noir brillant, sont d’une excellente qualité. Ce cultivar peut être plus rustique et plus résistant aux maladies que les autres cultivars de framboises noires. Les framboises noires sont très sensibles à la flétrissure verticillienne.

Cultivars de mûres

Chester Thornless et Illini Hardy (dressé au pritemps)

Cultivars offrant des possibilités pour les conditions de culture qu’on rencontre en Ontario — Les mûriers ne sont pas rustiques et risquent de ne pas survivre à l’hiver dans les régions plus froides de la province.

Période de plantation

L’automne, soit à la fin octobre et au début novembre, est la meilleure période pour planter les framboisiers rouges. Surveiller les framboisiers plantés au printemps pour voir s’ils ne sont pas en train de flétrir. Planter les autres types de framboisiers et les mûriers au début du printemps, dès qu’on peut travailler le sol.

Matériel de reproduction végétale

Utiliser seulement des plants sains que l’on sait exempts de virus et de maladies. La multiplication de plants atteints d’une maladie engendre la propagation de cette maladie et raccourcit la durée de vie de la plantation. Les pépinières, conjointement avec les gouvernements fédéral et provincial, se spécialisent dans la production de plants de framboises rouges issus de plants exempts de virus. Ces pépinières fournissent des plants dont la qualité est assurée. En général, la production canadienne de plants de framboises pourpres, de framboises noires et de mûres ne provient pas de plants exempts de virus. Une liste partielle de multiplicateurs de plants de framboisiers est fournie dans le blogue Onfruit (en anglais). Les tiges de framboisiers et des mûriers se plantent à l’état dormant quand elles sont matures, soit après une saison de croissance. Il est aussi possible de transplanter de jeunes drageons au début de l’été s’ils sont bien enracinés. Cependant, il faut prendre tous les moyens nécessaires pour empêcher le flétrissement des tiges après leur transplantation.

Les framboisiers noirs et pourpres sont multipliés en recourbant les tiges (marcottage). À la fin de l’été, il s’agit de plier le bout d’une pousse vers le bas et de l’insérer sur une longueur de 8 cm dans le sol. La section enterrée de la pousse produira des racines et d’autres pousses. Au printemps suivant, il faut séparer le bout de la pousse du plant-mère, le déterrer et le transplanter.

Les plants ne devraient pas être entreposés trop longtemps. Il est possible de les placer dans des sacs de plastique et de les entreposer pour de courtes périodes dans un réfrigérateur ou un endroit frais. Asperger les racines d’eau avant l’entreposage. Ne pas laisser les racines tremper dans l’eau, car le plant peut mourir. Si on doit garder les plants pour plus d’une ou deux semaines, on peut les placer debout dans une tranchée et recouvrir les racines.

Distances de plantation

La distance entre les rangs est de 2 à 2,5 m, selon l’espace disponible, la machinerie et la vigueur des plants. L’espacement entre les plants sur le rang doit être de 60 cm pour les framboisiers rouges et de 75 à 90 cm pour tous les autres.

Méthode de plantation

On peut creuser un trou pour chaque plant ou creuser un sillon si on veut gagner du temps. Placer les plants à la même profondeur ou un peu plus profondément que la profondeur précédente. Les racines doivent être bien distribuées et recouvertes de terre. Tasser la terre autour des racines et arroser les plants. Tailler les framboisiers rouges et les mûriers à 15 ou 20 cm du sol après la plantation.

Les racines de framboisiers pourpres et noirs issus d’un marcottage doivent être recouvertes de 2,5 à 5 cm de terre. Il faut ensuite ajouter de la terre de façon graduelle jusqu’à ce que les racines soient couvertes de 10 à 15 cm. Après la plantation, il faut éliminer la vieille section de tige pour éviter la propagation de maladies.

Entretien de la plantation

Enlèvement des fleurs

Après la plantation, enlever les fleurs qui apparaissent au cours du premier été pour aider les plants à s’établir.

Lutte contre les mauvaises herbes

Les mauvaises herbes absorbent l’humidité et les éléments nutritifs au détriment des framboisiers et des mûriers, en plus de risquer d’entraver la récolte.

Un gazon dense entre les rangs et autour de la plantation empêche les mauvaises herbes de s’établir à ces endroits. Il est préférable de semer du gazon (par exemple, la fétuque) que de compter sur l’établissement d’une pelouse naturelle; cette dernière est souvent composée de graminées et de mauvaises herbes qui peuvent se semer dans les rangs.

Il est possible d’utiliser un paillis de plastique biodégradable pour combattre les mauvaises herbes au cours de l’année de la plantation. S’il est installé au début de la saison, un paillis de paille empêche les mauvaises herbes de germer dans les plantations déjà établies. Utiliser un paillis exempt de graines de mauvaises herbes. Il peut être nécessaire d’ajouter de l’azote pour les plants à mesure que la paille se décompose.

Il est recommandé d’utiliser différentes méthodes de lutte culturale pour éliminer les mauvaises herbes dans la plantation et dans les environs. Des binages à intervalles réguliers combattent les mauvaises herbes de façon adéquate. Dans certains cas, les mauvaises herbes vivaces doivent être déterrées et éliminées. La coupe des mauvaises herbes ou l’utilisation d’une minitondeuse à fil rotatif dans les environs de la plantation empêchent plusieurs mauvaises herbes de fleurir et de monter en graines. Il est très important d’éliminer les mauvaises herbes avant qu’elles ne produisent leurs graines.

Paillage

Le paillage est très utile pour conserver l’humidité du sol, garder le sol frais et créer une surface stable pour la récolte. La paille, les copeaux de bois ou la sciure de bois constituent de bons paillis, mais ils doivent être exempts de graines de mauvaises herbes. Les paillis tendent à favoriser une croissance tardive qui peut être tuée par le gel.

Fertilisation

Il faut faire attention afin de ne pas trop fertiliser la plantation. Tôt au printemps, la fertilisation ne doit pas dépasser de 110 à 150 g/m2 de rang. Distribuer l’engrais également autour des plants et sur 60 cm ou plus de chaque côté du rang. Des applications d’engrais trop concentrés près des racines peuvent les brûler et tuer le plant. S’il n’y a pas de paillis, on peut appliquer du fumier, qui est une excellente source de matière organique, à raison de 12 L/m de rang. Toujours respecter les directives figurant sur l’étiquette.

Arrosage

La période critique pour l’arrosage va de la floraison jusqu’à la récolte. Les plants ont une bonne croissance s’ils reçoivent environ 25 mm d’eau par semaine et s’ils sont arrosés pendant les longues périodes de sécheresse. Ne pas arroser les plants à l’automne, car cela stimule la croissance de nouvelles pousses qui peuvent geler. De nombreux centres de jardin offrent des systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte qui sont idéals pour la culture des framboisiers puisque l’eau est appliquée directement au sol. Comme la partie aérienne du plant demeure au sec, les fruits risquent moins de pourrir. De plus, le feuillage et les tiges sont moins vulnérables aux maladies.

Taille de formation et palissage

On cultive souvent les framboisiers rouges et les mûriers en rangs étroits (haies) de 20 à 45 cm de largeur à la base.

Les framboisiers pourpres et les framboisiers noirs poussent en groupes ou en « touffes ». Ces deux types de framboisiers ainsi que les mûriers ne nécessitent pas de support pour les tiges si elles sont taillées selon la méthode décrite sous Taille. On peut palisser les tiges de framboisiers rouges de différentes façons.

La méthode la plus courante est le système en T.

  • Installer des poteaux à tous les 6 à 9 m le long du rang et, au centre des poteaux, fixer des traverses de bois de 45 cm de long.
  • Faire passer des ficelles solides d’un poteau à l’autre et les attacher au bout des traverses qui assurent un support latéral. De cette façon, les tiges poussent entre deux longueurs de ficelles.
  • Des morceaux de fil de fer de gros calibre pliés de façon à former un crochet à chaque extrémité peuvent apporter un support additionnel; une longueur adéquate de fil de fer tirera les ficelles vers le centre.

De plus amples renseignements sur les systèmes de palissage sont fournis dans la publication 105F du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO), La culture des framboises rouges en Ontario.

Protection hivernale

À la fin de l’automne, il faut protéger les mûriers en pliant les tiges et en les couvrant de terre ou en les retenant au sol par d’autres moyens. Une couverture de paille ou de broussailles aide à retenir la neige. Cette technique est aussi recommandée pour les framboisiers noirs cultivés dans les régions froides de l’Ontario.

Taille

Framboisiers rouges

Après la récolte : Les tiges qui ont produit des fruits meurent après la récolte. Les enlever et les éliminer pour empêcher la propagation de maladies graves en éliminant les sources d’infection. Retirer au même moment les tiges frêles ou faibles.

Au printemps : Quand tout danger de gel est passé, enlever de nouveau les tiges faibles et les extrémités mortes des tiges (figures 3, 4 et 5).

Il devrait y avoir environ 15 tiges par mètre de rang. Ne pas oublier de garder les rangs étroits. Garder des espaces réguliers entre les tiges les plus robustes et les plus vigoureuses.

Tiges de framboisiers rouges avant la taille
Figure 3. Tiges de framboisiers rouges à l’automne avant la taille — Les tiges qui ont déjà produit sont encore en place.
Tiges de framboisiers après le retrait de celles qui ont porté des fruits
Figure 4. Les mêmes tiges après l’élimination des vieilles tiges à l’automne
Alt text Tiges de framboisiers après la taille
Figure 5. Tiges après la taille tôt au printemps — Les tiges faibles ont été enlevées, le rang a été rétréci pour limiter la largeur du rang et les tiges ont été légèrement raccourcies.

Framboisiers remontants

En général, les framboisiers remontants sont cultivés pour la récolte d’automne seulement. Enlever et détruire toutes les tiges après la fructification. De nouvelles tiges apparaissent la saison suivante et portent des fruits à l’automne. Normalement, il n’est pas nécessaire d’éclaircir les framboisiers.

Si on veut avoir deux récoltes, il faut les tailler comme les framboisiers rouges. La partie de la tige qui produit la récolte d’automne doit être taillée et détruite après la récolte.

Framboisiers pourpres, framboisiers noirs et mûriers

Pincement en été

Au début de l’été, pincer l’extrémité des nouvelles pousses quand elles ont atteint entre 75 et 90 cm de hauteur. Ceci stimule la croissance des branches latérales. Ne pas pincer les tiges qui n’ont pas atteint cette hauteur avant la récolte. Il n’est pas recommandé de pincer les tiges après la récolte. Ne pas tailler de nouvelles tiges pour le reste de la saison de croissance (Ne pas pincer le cultivar Royalty en été).

Après la récolte

Enlever et détruire toutes les tiges qui ont porté des fruits aussitôt après la récolte.

Tôt au printemps

Enlever le bois mort. Raccourcir les tiges latérales des framboisiers noirs et des framboisiers pourpres, et laisser de huit à dix bourgeons par branche. Raccourcir les branches latérales des mûriers jusqu’à 30 à 45 cm (figures 6 et 7).

Tiges de framboisiers noirs avant la taille
Figure 6. Tiges de framboisiers noirs avant la taille au printemps — Les tiges ont été pincées l’été précédent pour stimuler la croissance des branches latérales. Les vieilles tiges qui ont produit ont été enlevées après la récolte.
Tiges de framboisiers noirs après la taille
Figure 7. Les mêmes tiges après la taille — Les branches latérales ont été raccourcies et les tiges faibles ont été enlevées.

Récolte

Les framboises rouges complètement mûres se détachent bien du cœur de la plupart des cultivars parvenus à maturité. Récolter tous les deux à trois jours. Afin d’allonger la durée d’entreposage, réfrigérer les fruits aussitôt après leur récolte. Éviter de laisser les contenants de fruits sur le sol, car ceci attire les nitidules.

Rendement et durée de vie d’une plantation

Les rendements varient selon le cultivar, le climat et l’importance des dommages causés par le gel. Un rendement de 4-5 L/m de rang est très bon.

Il n’y a pas de récolte l’année de la plantation. L’année suivante, la plantation produit une petite récolte. Ce n’est que la troisième année que la plantation donne son plein rendement. Des plants sains restent productifs pendant plusieurs années.

Cette fiche technique a été rédigée par des spécialistes des cultures fruitières du MAAARO.