Frêne pubescent
Nom scientifique : Fraxinus profunda
Photos par: Will Van Hemessen (gauche et milieu), Pat Deacon (droit)
Situation
En voie de disparition
Le terme « en voie de disparition » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque, de façon imminente, de disparaître.
Date d’ajout à la liste des espèces en voie de disparition en Ontario
29 janvier 2024
Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
Le frêne pubescent est un arbre feuillu de taille moyenne qui peut atteindre 15 à 30 m de hauteur et 173 cm de diamètre.
Ses feuilles sont larges, opposées, pennées et composées. Elles mesurent de 20 à 45 cm de long et comportent de 5 à 9 folioles. La face inférieure des folioles et parfois les nervures présentent des poils denses, fins et courts. L’écorce est de couleur gris brun clair avec des bords entrecroisés. L’écorce des jeunes arbres présente de petites rainures et celle des arbres adultes des rainures profondes.
Les fleurs du frêne pubescent sont petites, de couleur verte et violette, et poussent en grappes. Les fleurs apparaissent entre la fin avril et la mi-mai, généralement en même temps que les feuilles. Comme pour les autres espèces de frênes, le fruit est ailé, à une seule graine et se trouve en grappe.
Le frêne pubescent a la plus grosse graine des espèces de frênes indigènes, avec une longueur moyenne de 6,1 à 7,1 cm et une largeur de 9 mm. Les graines mûrissent à la fin de l’été et tombent de l’arbre entre octobre et décembre.
Habitat
Le frêne pubescent est originaire de l’est de l’Amérique du Nord, de la Floride au sud de l’Ontario. Au Canada, le frêne pubescent ne se trouve qu’en Ontario.
Le frêne pubescent pousse dans les marécages, les forêts inondables humides et, parfois, dans les marécages côtiers. Au Canada, le frêne pubescent pousse dans les marécages à côté de l’érable argenté et dans les forêts inondables.
Présence en Ontario
Le frêne pubescent ne se trouve que dans le sud-ouest de l’Ontario, où l’on ne connaît que deux frênes pubescents matures et où il devrait en rester moins de 10 au Canada.
On estime que le nombre de frênes adultes a récemment diminué de plus de 90 % en raison de l’impact de l’agrile du frêne. Plus de 400 semis et gaules connus sont également menacés par l’agrile du frêne.
Le frêne pubescent a été signalé précédemment dans les localités suivantes :
- Comté d’Elgin
- Comté d’Essex
- Comté de Lambton
- Comté de Norfolk
- Comté de Middlesex
- Municipalité de Chatham-Kent
- Municipalité régionale de Durham
Les autres membres de l’espèce sont présents dans le comté de Norfolk.
Menaces
Comme la plupart des espèces de frênes au Canada, la menace directe qui pèse sur le frêne pubescent est l’agrile du frêne.
D’autres menaces existent :
- conversion des terres à l’agriculture
- routes et services publics
- exploitation forestière et récolte du bois
- activités récréatives
- changements climatiques
- abroutissement du cerf
- modification des écosystèmes par les espèces végétales non indigènes
Mesures que nous prenons
L’espèce et son habitat sont protégés par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.
La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition exige également que nous préparions un guide de rétablissement pour les espèces menacées telles que le frêne pubescent, afin d’orienter les efforts de rétablissement de l’espèce en Ontario.
Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril peuvent être admissibles à un financement gouvernemental.
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa presence
Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. En savoir plus sur le Programme d’intendance des espèces en péril.
- Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire cette menace, visitez les sites suivants:
- Comme pour tous les animaux sauvages, il convient d’être respectueux et d’observer à distance.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale liée aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- Le frêne pubescent tire son nom commun de la base des arbres adultes, qui a tendance à se gonfler dans les habitats humides et à ressembler à une citrouille.
- Le frêne pubescent ressemble beaucoup au frêne rouge et, pour cette raison, il a été ignoré jusqu’en 1992, date à laquelle il a été découvert pour la première fois dans le comté d’Essex.
- Le frêne pubescent possède les plus gros fruits et graines ailés (samares) de toutes les espèces de frêne, atteignant jusqu’à 8 cm de long.
- Les samares du frêne pubescent sont une source de nourriture pour de nombreux oiseaux et mammifères, notamment les écureuils, les tamias, les dindes sauvages, les canards branchus et les mésanges.