Photo par : Tim Gibb

Situation

Disparu de l’Ontario

Espèce indigène qui n’existe plus à l’état sauvage en Ontario, mais qui se trouve ailleurs (par ex. tétras des prairies)

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

L’hespérie Persius de l’Est a déjà été évalué comme une espèce disparue lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008. Une réévaluation en décembre 2016 montre que le statut de L’hespérie Persius de l’Est n’a pas changé.

Lire le rapport d’évaluation (PDF anglais en seulement)

Apparence

L’hespérie Persius de l’Est est un petit papillon brun dont les ailes antérieures sont marquées dans le haut de quatre petites taches blanches. Ce papillon appartient à la famille des hespéridés, dont le vol est court, rapide et erratique, et dont l’extrémité des antennes est recourbée vers l’arrière comme un crochet. La chenille a le corps vert pâle, recouvert de poils fins et courts, et sa tête est noir brunâtre.

Habitat

On retrouve l’hespérie Persius de l’Est dans les savanes à chênes, les landes à pins et les prairies abritant des populations de lupin vivace et de baptisie des teinturiers, plantes hôtes de la larve.

Présence

Les populations de ce papillon rare sont en déclin partout sur son aire de répartition nord-américaine, qui s’étend depuis les États du nord de la côte atlantique jusqu’au Wisconsin du côté ouest, et jusqu’à la Virginie du côté sud. Cette espèce est considérée comme disparue du Maine, et aucune observation n’a été rapportée depuis les années 1990 au Maryland, au New Jersey et dans l’État de New York.

Au Canada, on retrouvait l’hespérie Persius de l’Est sur seulement deux sites dans le sud-ouest de l’Ontario (l’un dans le comté de Norfolk et l’autre dans celui de Lambton). Il n’y a eu aucune observation confirmée de cette espèce depuis 1987.

présence du hespérie Persius de l’Est

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Raisons de sa disparition de l’Ontario

Une bonne partie des habitats de type savane ou lande qui se trouvaient auparavant en Ontario ont été détruits par des activités de développement ou par un phénomène de succession naturelle qui a permis l’arrivée de plantes faisant de l’ombrage. Or, l’ombrage entrave la croissance du lupin vivace et de la baptisie des teinturiers – seules plantes hôtes connues de la chenille de ce papillon – qui ont besoin d’un habitat dégagé et ensoleillé.

Mesures que nous prenons

Les espèces disparues et leur habitat sont protégés si elles ont été aperçues de nouveau en Ontario.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme l’hespérie Persius de l’Est. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

  • Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 847-7667.

Faits en bref

  • En Ontario, le premier spécimen d’hespérie Persius de l’Est a été capturé en 1969, et la dernière observation rapportée date de 1987.
  • Le lupin vivace et la baptisie des teinturiers sont les seules plantes hôtes connues de l’hespérie Persius de l’Est. Or, ces plantes sont associées aux habitats de savane ou de lande, qui se font de plus en plus rares en Ontario et dans le reste de l’Amérique du Nord, ce qui explique la rareté de cette espèce de papillon et le déclin de ses populations.
  • Le mélissa bleu et le lutin givré sont aussi des espèces de papillon qui dépendent fortement du lupin pour se nourrir; comme l’hespérie Persius de l’Est, ils ont vu leurs populations décliner et ont fini par disparaître de l’Ontario.