Raison d’être

Ces renseignements techniques sont destinés aux municipalités, aux entrepreneurs et aux planificateurs de l’aménagement du territoire en Ontario.

Ces renseignements visent à offrir un cadre de classification complet pour l’application du potentiel agricole du sol de l’Inventaire des terres du Canada (ITC) aux sols minéraux et aux paysages en Ontario. Les lignes directrices indiquées ici remplacent celles qui accompagnent l’ITC, Classification des sols selon leurs aptitudes à la production agricolefootnote 1.

Introduction

L’ITC classe les terres selon leur potentiel agricole au moyen d’un système interprétatif qui évalue l’influence limitative exercée par diverses caractéristiques de sol et de climat sur l’aptitude des terres à la production des grandes cultures courantes. Les grandes cultures courantes en Ontario sont les suivantes :

  • le maïs
  • le soya
  • les céréales à paille
  • les espèces fourragères

Ce système ne classe pas les terres pour les cultures horticoles et les autres types de cultures spéciales.

Le système évalue les qualités ci-dessous des sols minéraux :

  • leur productivité comparativement à celle de tous les sols minéraux de l’Ontario et du Canada
  • leur potentiel de diversification, c’est-à-dire la gamme des grandes cultures courantes qu’on peut y cultiver
  • leurs besoins en pratique de gestion, à savoir les améliorations foncières et les pratiques de conservation qui sont nécessaires pour porter l’aptitude à porter de grandes cultures

Le système met l’accent sur la capacité potentielle des sols. Par conséquent, l’utilisation et l’aménagement actuels d’une superficie donnée des terres peuvent ou non refléter la capacité potentielle des sols. Par exemple, une zone boisée peut avoir une cote plus élevée de l’ITC même si elle n’est pas dégagée et aménagée à des fins d’utilisation agricole.

Hypothèses

La classification de l’ITC dépend des combinaisons des caractéristiques de sol et de climat qui ont une incidence sur les limitations à l’utilisation des sols et à la production de grandes cultures courantes. Le besoin d’amélioration des terres par le retrait des arbustes, des arbres et des souches n’est pas considéré comme une limitation de la capacité agricole, à moins que leur retrait soit considéré comme impossible.

Des pratiques de gestion optimales contemporaines pour la gestion des sols et la production des grandes cultures sont en place.

Les divers sols d’une classe de potentiel des sols sont considérés comme semblables du point de vue du degré de limitation, malgré les différents types de limitations qui peuvent exister.

La classe de potentiel du sol représente la capacité potentielle de la terre dans son état amélioré. Les terres nécessitant des améliorations, comme l’enlèvement de pierres ou le drainage au moyen de tuyaux, qui sont faisables et peuvent être effectuées par l’agriculteur ou le propriétaire, sont classées en fonction de leurs limitations actuelles, une fois les améliorations nécessaires mises en place. On reconnaît que dans certaines situations locales ou propres à un site, certaines améliorations peuvent ne pas être faisables, même si ces améliorations sont généralement faisables sur des sols semblables ailleurs.

La classification des possibilités agricoles des sols d’une région peut être modifiée lorsque des travaux de récupération majeurs sont installés et réduisent ou éliminent de façon permanente les limitations existantes.

La distance par rapport au marché, le type de routes, la localisation, la taille des exploitations, les caractéristiques de la propriété foncière et les modèles culturels, ainsi que les compétences ou les ressources des exploitants individuels, ne sont pas des critères de classification de l’ITC.

Les regroupements des potentiels sont susceptibles de changer si de nouveaux renseignements sur le comportement et les réactions des sols apparaissent.

Définitions des classes et des sous-classes de potentiel

Le système de classification de l’ITC comporte sept classes. La qualité des sols baisse entre les sols de la classe 1, qui est la plus élevée, et ceux de la classe 7, qui n’ont aucun potentiel agricole pour les grandes cultures courantes. Les sols de la classe 1 n’ont pas de limitations importantes. Les sols des classes 2 à 7 ont une ou plusieurs limitations importantes, chacune d’entre elles étant désignée par une sous-classe de potentiel.

Définitions des classes de potentiel

Classe 1

Les sols n’ont aucune limitation importante à la production agricole. Ils sont plats ou presque plats, profonds, de bien à imparfaitement drainés, retiennent l’humidité et étaient bien approvisionnés en éléments nutritifs. Ils sont faciles à gérer et à cultiver. Avec une bonne gestion, leur rendement est moyennement élevé à élevé pour une gamme étendue de grandes cultures courantes.

Classe 2

Les sols présentent des limitations modérées qui restreignent la diversité des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation ordinaires. Ils sont profonds, mais ne retiennent pas aussi bien l’humidité et ne possèdent pas autant d’éléments nutritifs que les sols de la classe 1. Leurs limitations étant modérées, ils peuvent être gérés et cultivés assez facilement. Avec une bonne gestion, leur rendement va de moyennement élevé à élevé pour une gamme assez étendue de grandes cultures courantes.

Classe 3

Les sols présentent des limitations assez sérieuses qui restreignent la gamme des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation ordinaires. Les limitations sont plus graves que pour les sols de la classe 2. Elles affectent l’une ou l’autre des pratiques suivantes :

  • moment et facilité du travail du sol
  • plantation et récolte
  • choix des cultures
  • méthodes de conservation

Avec une bonne gestion, les sols ont un rendement allant de passablement à moyennement élevé pour une gamme acceptable de grandes cultures courantes.

Classe 4

Les sols comportent de sérieuses limitations qui restreignent la gamme des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation spéciales et une gestion très prudente, ou les deux. Les limitations nuisent sérieusement à l’une ou à plus d’une des pratiques suivantes :

  • moment et facilité du travail du sol
  • plantation et récolte
  • choix des cultures
  • méthodes de conservation

Les sols ont un rendement allant de faible à passable pour une gamme acceptable de cultures, mais peuvent avoir un rendement élevé pour une culture spécialement adaptée.

Classe 5

Les sols présentent des limitations très sérieuses qui les restreignent à la production de plantes fourragères vivaces, mais ils peuvent être améliorés. Les limitations sont si graves que les sols ne peuvent pas soutenir de grandes productions végétales annuelles. Les sols peuvent produire des espèces indigènes ou cultivées de plantes fourragères vivaces et peuvent être améliorés au moyen de la machinerie agricole. Les pratiques d’amélioration comprennent notamment :

  • le débroussaillement
  • la culture
  • l’ensemencement
  • la fertilisation
  • la régulation de l’humidité

Classe 6

Les sols ne sont pas aptes à la culture, mais ils peuvent soutenir le pâturage permanent en l’absence d’amélioration. Ils comportent une certaine aptitude à la production continue de fourrage pour les animaux de ferme, mais leurs limitations sont si graves qu’il n’est guère pratique de les améliorer au moyen de la machinerie agricole : la nature du terrain peut empêcher l’exécution de travaux, les sols peuvent ne pas répondre aux travaux d’amélioration ou la saison de pacage peut être très courte.

Classe 7

Les sols n’offrent aucune possibilité pour la culture ni pour le pâturage permanent. Les marais, les terres pierreuses et les sols en pente raide font également partie de cette classe.

Définitions des sous-classes de potentiel

Les sous-classes de potentiel indiquent les types de limitations de l’utilisation agricole. Treize sous-classes étaient décrites dans le rapport no 2 de l’ITC. Onze d’entre elles ont été adaptées pour les sols de l’Ontario.

Définitions des sous-classes

Sous-classe C : Climat défavorable

Présence d’un climat très défavorable aux productions végétales par opposition à un climat médian, défini comme ayant des températures suffisamment élevées pendant la saison de croissance pour que les grandes cultures courantes puissent parvenir à la maturité, et comme ayant des précipitations suffisantes pour permettre aux cultures de pousser chaque année sur les mêmes terres sans risque grave de mauvaises récoltes partielles ou totales. En Ontario, cette limitation de sous-classe s’applique aux terres enregistrant en moyenne moins de 2 300 unités thermiques de croissance (UTC).

Sous-classe D : Structure de sol indésirable et/ou faible perméabilité du sol

Sols difficiles à cultiver ou qui absorbent ou libèrent l’eau très lentement ou dont la zone d’enracinement est limitée par d’autres facteurs qu’une nappe phréatique ou la roche-mère consolidée à faible profondeur. En Ontario, cette limitation de sous-classe est fondée sur l’existence de substances critiques dans l’argile du profil pédologique de la couche supérieure du sol. Ces sols sont généralement plus enclins au compactage que les sols de textures légères.

Sous-classe E : Érosion

Sols endommagés par l’érosion et la perte de matière organique, de la couche arable ou du sous-sol a réduit la productivité. Dans des situations extrêmes, lorsque l’érosion a entraîné des ravins profonds, l’utilisation de la machinerie agricole est impossible.

Sous-classe F : Fertilité faible

Sols peu fertiles qu’il est possible de remettre en valeur grâce au recours judicieux à des engrais et des amendements, ou qu’il est difficile d’améliorer par de quelconques moyens pratiques. Les limitations peuvent s’expliquer par :

  • le manque d’éléments nutritifs pour les plantes
  • la forte acidité
  • la faible capacité d’échange
  • la présence de composés toxiques

Sous-classe I : Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs

Sols exposés aux inondations par des cours d’eau ou des lacs, lesquelles endommagent les cultures ou imposent des limitations à la culture.

Sous-classe M : Manque d’humidité

Sols ayant une faible capacité de rétention d’eau et enclins à la sécheresse.

Sous-classe P : Pierrosité

Sols assez pierreux pour nuire au labourage, aux semis et à la récolte.

Sous-classe R : Roche-mère consolidée

Sols où la présence de la roche-mère consolidée à moins de 100 centimètres de la surface du sol limite la profondeur de la zone d’enracinement des végétaux et restreint la capacité de rétention en eau du sol. En revanche, dans les sols mal drainés, la présence de la roche-mère consolidée peut, selon la profondeur, rendre impossible le drainage artificiel. Lorsque des données sur les caractéristiques physiques des sols sont disponibles, le modèle de rétention de l’eaufootnote 2 a été utilisé pour aider à l’élaboration des critères de la sous-classe.

Sous-classe S : Caractéristiques défavorables du sol

Cette sous-classe désigne collectivement plusieurs limitations de gravité identique. En Ontario, elle sert souvent pour désigner les sous-classes F et mètres lorsqu’elles sont présentes, ainsi qu’une troisième limitation comme la sous-classe T, E ou P.

Sous-classe T : Relief

La sous-classe T désigne les limitations dues à l’inclinaison et à la longueur de la pente. À la fois l’inclinaison de la pente à la surface et la disposition ou la fréquence de pentes en différentes directions sont considérées comme des limitations dues au relief si elles :

  • empêchent l’utilisation de la machinerie
  • affectent l’uniformité de la croissance, retardent la maturité des cultures
  • augmentent les risques de travaux du sol et d’érosion hydrique
  • font grimper les coûts d’exploitation de la terre par rapport à celui de terres plates ou moins pentues

Sous-classe W : Surabondance d’eau

La sous-classe W concerne les sols caractérisés par une teneur en eau très élevée résultant d’un mauvais ou très mauvais drainage. Elle se distingue de la sous-classe I, qui indique un risque d’inondation par des lacs ou des cours d’eau adjacents. Ce surplus d’eau peut résulter d’un drainage insuffisant, de la présence d’une nappe phréatique peu profonde, de l’infiltration ou du ruissellement d’eau provenant des environs. Cette limitation s’applique seulement aux sols classés comme ayant un mauvais ou très mauvais drainage.

Exigences en matière d’information

La classification ITC d’un sol individuel nécessite les données suivantes.

Classe de drainage du sol

Les classes de drainage du sol utilisées en Ontario et au Canada sont les suivantes :

  • très rapide
  • rapide
  • bon
  • modérément bon
  • imparfait
  • pauvre
  • très pauvre

Épaisseur du matériau du sol non consolidé au-dessus de la roche-mère

La profondeur de la roche-mère consolidée est requise sur les sites où le contact avec la roche-mère se trouve à une profondeur inférieure à 1 mètre.

Horizons du sol

Le type et l’épaisseur d’horizons du sol importants doivent être déterminés. Il s’agit notamment de ce qui suit :

  • la profondeur de l’horizon superficiel (horizon Ap ou Ah)
  • diagnostic et horizons B importants
  • profondeur et nature des horizons C (matériau parental)

Texture/composition granulométrique

La classe de texture (matière minérale de moins de 2 millimètres) de chaque horizon important; des modificateurs graveleux de la classe de texture sont nécessaires lorsque la teneur en gravier dépasse 20 % en poids ou 15 % en volume.

Réaction du sol

La profondeur à laquelle les carbonates libres sont détectables avec de l’acide chlorhydrique à 10 % est nécessaire dans les sols alcalins connus. Dans le cas de sols présentant certaines caractéristiques d’horizons comme des signes de podzolisation, il est possible de conclure à une acidité élevée. L’analyse du pH du sol, en particulier des matériaux parentaux, est également justifiée si l’on soupçonne une forte acidité.

Pente

La classe de pente est fondée sur l’inclinaison (%) et la longueur (mètres).

Pierrosité de la surface

La pierrosité de la surface est mesurée par le pourcentage de la surface couverte de pierres d’un diamètre de plus de 15 centimètres et des blocs rocheux d’un diamètre de plus de 60 centimètres.

Unités thermiques de croissance

Le nombre moyen annuel d’UTC d’une région est déterminé à partir de la carte de référence générale pour l’Ontario.

Emplacement

L’emplacement désigne le point de référence géographique de chaque inspection de profil de sol et de pédopaysage, ainsi que les zones exposées au risque d’inondation par des cours d’eau ou des lacs.

Détermination des sous-classes et des cotes de potentiel

La classification d’un sol individuel au moyen de l’ITC nécessite :

  1. la détermination de toutes les limitations des sous-groupes et de la gravité de chaque limitation (ce qui comprend l’interprétation des données sur les profils de sol et les paysages en suivant les lignes directrices contenues dans les tableaux 1 à 13);
  2. la détermination de la classe finale de potentiel des sols en se fondant sur la limitation la plus grave du sous-groupe (ou des limitations de gravité égale s’il y en a plus de deux)

Lorsqu’un sol présente une seule limitation, la sous-classe qui représente cette limitation est indiquée dans la classe de potentiel du sol (par exemple, une limitation de surabondance d’eau est représentée par la sous-classe W). En règle générale, seule la sous-classe qui représente la limitation la plus grave est indiquée, puisque c’est elle qui a déterminé la classe de potentiel. Dans les cas où deux limitations d’égale gravité ont donc déterminé de manière égale la cote de potentiel, les deux sont indiquées dans le symbole de la carte. Lorsqu’un sol présente plus de deux limitations de gravité égale, toutes les sous-classes qui s’appliquent à ce sol ne sont généralement pas indiquées dans la classe. Ces conventions sont appliquées afin de simplifier les unités et leurs symboles de la carte de potentiel des sols.

Conventions d’attribution des sous-classes et des classes

La sous-classe ou les sous-classes sont désignées par des lettres majuscules placées après le numéro de la classe (par exemple, 2P désigne un sol de classe 2 en raison d’une limitation due à son degré moyen de pierrosité de surface).

Une sous-classe est utilisée dans une notation de classification seulement lorsque la limitation qu’elle représente constituait un facteur dans la détermination de la classe définitive de l’ITC (par exemple, un sol individuel ou un paysage pédologique présentant à la fois une limitation modérée due à la pierrosité (équivalente à 2P) et une limitation topographique modérément sévère (équivalente à 3T) serait désigné comme 3T).

La sous-classe S est utilisée en Ontario pour représenter une combinaison d’au moins deux sous-classes, lorsque cette combinaison est accompagnée d’une troisième limitation de gravité égale (par exemple, 3FMT peut être désignée par 3ST).

La limitation climatique, la sous-classe C, s’applique aux pédopaysages des zones qui comptent en moyenne moins de 2 300 UTC. Dans ces zones, la sous-classe C est citée seulement dans la notation des sols ne présentant pas d’autres limitations (par exemple, 2C, 3C) en fonction du degré de déficit en UTC inférieur au niveau 2 300. Les sols de la même zone, mais présentant d’autres limitations, sont d’abord déclassés en fonction de ces limitations, puis en fonction du degré de déficit en UTC. Mais la sous-classe C n’est pas mentionnée dans leur note. Par exemple, deux paysages pédologiques sans limitation climatique pourraient être classés comme 1 et 2W. Deux paysages pédologiques physiquement équivalents dans une zone de 1 900 à 2 300 UTC seraient classés respectivement dans les catégories 2C et 2W.

Lorsqu’il est nécessaire d’indiquer deux cotes de potentiel en raison de la complexité du paysage pédologique, la proportion relative de chacun d’eux doit être indiquée dans le symbole de la carte. Par exemple, 2P = 3T, 2P > 3T ou 2P7 > 3T3, où les déciles en exposant indiquent la proportion relative.

Groupes de classes de texture de sol

Les classes de texture de sol ont été réunies en groupes de texture de sol (tableau 1) pour faciliter la définition des lignes directrices relatives aux sous-classes pour lesquelles la texture du sol est importante. Chaque groupe de texture de sol comprend un éventail exclusif de classes de texture de sol, y compris les modificateurs graveleux.

Tableau 1. Groupes de classes de texture de sol
Nom du groupeCaractéristiques des principales grosseurs de particulesTextures comprises dans le groupe
Très graveleuxMatériaux contenant plus de 35 % de gravier en volume ou plus de 50 % de gravier en poids.Une texture contenant un modificateur « très graveleux », mais généralement associé aux textures dominées par des sables à grains moyens à gros.
SableuxLa fraction totale de sable est supérieure à 50 % et est dominée par des sables fins à grossiers; la teneur en argile est inférieure à 20 %.Sable grossier, sable grossier loameux, sable, sable loameux, loam sableux, sable fin, sable fin loameux; comprend les modificateurs « graveleux » le cas échéant.
LoameuxMatériaux contenant moins de 27 % d’argile; les fractions restantes étant dominées par une teneur élevée en sable très fin ou en limon.Sable très fin, sable très fin loameux, loam sableux très fin, loam sableux fin, limon, loam limoneux, loam; comprend les modificateurs « graveleux » le cas échéant.
ArgileuxMatériaux contenant de 27 % à 60 % d’argile.Loam sablo-argileuxfootnote 3, loam limono-argileux, loam argileux, argile sableuse, argile limoneuse, argile.
Argileuse très fineMatériaux contenant plus de 60 % d’argile.Argile lourde.

Classes de réaction du sol

Les classes de réaction du sol ont été attribuées (tableau 2) afin de faciliter la définition des lignes directrices relatives aux sous-classes pour lesquelles la réaction du sol est pertinente. Chaque classe de réaction du sol comprend un éventail exclusif de pH du sol.

Tableau 2. Classes de réaction du sol
ClassepH
Acide< 5,5
Neutre5,5-7,4
Alcalin> 7,4

Critères des sous-classes et des classes

Sous-classe C : Climat défavorable

Le climat est le facteur le plus important pour la classification de l’ITC pour la province de l’Ontario. Pour les besoins de l’évaluation de l’ITC en Ontario, le climat est caractérisé par la précipitation annuelle moyenne et l’énergie thermique annuelle moyenne pendant la saison de croissance. La précipitation annuelle est considérée comme non limitative pour l’ensemble de la province, tandis que l’énergie thermique et la durée de la saison de croissance deviennent en général plus limitatives avec la latitude. La sous-classe C, la limitation climatique, ne s’applique généralement pas dans le sud-ouest, dans le centre-sud et dans le sud-est de l’Ontario. La sous-classe climatique (tableau 3) est fondée sur la valeur moyenne des UTC de la zone visée. La valeur moyenne des UTC est donnée par la carte UTC à la figure 1.

Si la limitation C s’applique dans une zone donnée, elle est mentionnée seulement dans la notation de classification des sols présents qui n’ont pas d’autres limitations de potentiel, les sols qui seraient dans la classe 1 s’ils n’étaient pas limités par le climat. Les sols de la même zone ayant d’autres limitations ont également été déclassés au même degré relatif que les meilleurs sols, mais la limitation C n’est pas mentionnée dans la notation de classification. Par exemple, un sol présentant une limitation modérée due à l’humidité (2W) est désigné comme 2W (et non comme 2CW) s’il se trouve dans une zone enregistrant de 1 900 à 2 300 UTC.

Tableau 3. Détermination de la sous-classe C : Climat défavorable
ClasseUnités thermiques de croissance
1> 2300
2C1900-2300
3C1700-1900
4C< 1700

Une carte des unités thermiques de croissance de l’Ontario. La carte ressemble à une carte en courbes de niveau dont les isogrammes représentent les zones de regroupement des unités thermiques de croissance. Le Sud-Ouest de l’Ontario compte le nombre le plus élevé d’unités thermiques de croissance, avec 3 500 unités. En général, à mesure que l'on se déplace vers le nord et l'est de la province, le nombre d’unités thermiques de culture diminue. Chaque ligne représente une variation de 200 unités thermiques de croissance. C’est dans le Nord de l’Ontario que se trouve le nombre le moins élevé d’unités thermiques de croissance, avec 1 700 unités.

Figure 1. Moyenne des UTC accumulées disponibles pour les cultures de saison chaude en Ontariofootnote 4.

Sous-classe D : Structure de sol indésirable et/ou faible perméabilité du sol

Tableau 4. Détermination de la sous-classe D : Structure de sol indésirable et/ou faible perméabilité du sol
ClasseDescription
2DLe sommet d’un horizon argileux de plus de 15 centimètres d’épaisseur se trouve à moins de 40 centimètres de la surface du sol. Les matériaux argileux dans ce cas doivent contenir plus de 35 % d’argile.
3DLe sommet d’un horizon argileux très fin (teneur en argile supérieure à 60 %) de plus de 15 centimètres d’épaisseur se trouve à moins de 40 centimètres de la surface du sol (par exemple, argile lourde).

Sous-classe E : Érosion

Tableau 5. Détermination de la sous-classe E : Érosion
ClasseDescription
2EPerte de la couche arable d’origine, incorporation de matériau de l’horizon B d’origine dans l’horizon superficiel actuel; l’appauvrissement général en matière organique a entraîné des pertes moyennes de productivité du sol.
3EÀ la suite de la disparition du solum d’origine (horizons A et B), la couche arable est constituée principalement du matériau loameux ou argileux d’origine. La teneur en matière organique de la surface cultivée est inférieure à 2 %.
4EÀ la suite de la disparition du solum d’origine (horizons A et B), la couche arable est constituée principalement du matériau sableux d’origine qui a une teneur en matière organique inférieure à 2 %; il peut y avoir des ravins peu profonds et occasionnellement des ravins profonds infranchissables par la machinerie.
5ELe solum original (horizons A et B) a été enlevé et expose un matériau très graveleux, ou il peut y avoir des ravins fréquents et profonds infranchissables par la machinerie.
6ELe solum original (horizons A et B) a été enlevé et expose un matériau sableux, et ces matériaux sont actifs (dunes, cuvettes de déflation et recouvrement éolien)

Sous-classe F : Fertilité faible

Tableau 6. Détermination de la sous-classe F : Fertilité faible
ClasseGroupe de texture de sol supérieur (plus de 40 centimètres et moins 100 centimètres de la surface)Groupe de texture de sol inférieur (matériaux restants à une profondeur de 100 centimètres)Classe de drainageCaractéristiques supplémentaires du sol
2FSableuxLoameux ou argileuxToute classe de drainageMatériau d’origine neutre ou alcalin
2FSableuxSableux ou très graveleuxRapide à imparfaitMatériau d’origine neutre ou alcalin avec un horizon Btfootnote 5 bien développé à moins de 100 centimètres de la surface
3FSableuxSableux ou très graveleuxToute classe de drainageMatériau d’origine neutre ou alcalin sans horizon Btfootnote 5 bien développé à moins de 100 centimètres de surface
3FSableuxLoameux ou argileuxToute classe de drainageMatériau d’origine acide
3FLoameux ou argileuxTout groupe de textureToute classe de drainageMatériau d’origine acide
4FSableuxSableux ou très graveleuxToute classe de drainageMatériau d’origine acide
4FTrès graveleuxToute textureRapide à imparfaitMatériau d’origine neutre ou alcalin
5FTrès graveleuxToute textureToutes les classes de drainageMatériau d’origine acide

Sous-classe I : Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs

Tableau 7. Détermination de la sous-classe I : Inondation
ClasseDescription
3IInondation fréquente endommageant partiellement la culture; la fréquence estimative est inférieure à une inondation tous les cinq ans (plaine d’inondation); inclut les plaines d’inondation-terrasses situées à un niveau plus élevé sur lesquelles de grandes cultures peuvent être cultivées.
5IInondation très fréquente endommageant partiellement la culture; la fréquence estimative est d’au moins une inondation tous les cinq ans (plaine d’inondation); inclut les zones de plaine d’inondation actives sur lesquelles des plantes fourragères peuvent être cultivées principalement pour le pâturage.
7ILes terres sont inondées pendant la majorité de la saison de croissance; elles sont souvent inondées en permanence (marais).

Sous-classe M : Manque d’humidité

Tableau 8. Détermination de la sous-classe M : Manque d’humidité
ClasseGroupes de texture de sol (matériaux supérieurs)footnote 6Groupes de texture de sol (matériaux inférieurs)footnote 7DrainageCaractéristiques supplémentaires du sol
2MDe 15 à 40 centimètres de matériaux loameux ou plus finsSableux à très graveleuxBonS. O.
2MDe 40 à moins de 100 centimètres de matériau sableux à très graveleuxLoameux à argileux très finBonS. O.
2MSableuxSableuxRapide à bonL’horizon Btfootnote 8 bien développé se trouve à moins de 100 centimètres de la surface
3MMatériau sableux jusqu’à plus de 100 centimètresMatériau sableux jusqu’à plus de 100 centimètresRapideHorizon Bt absent à moins de 100 centimètres de la surface
4MTrès graveleux à plus de 100 centimètresTrès graveleux à plus de 100 centimètresRapideHorizon Bt présent à moins de 100 centimètres de la surface
5MTrès graveleux à plus de 100 centimètresTrès graveleux à plus de 100 centimètresTrès rapideHorizon Bt absent à moins de 100 centimètres

Sous-classe P : Pierrosité

Tableau 9. Détermination de la sous-classe P : Pierrosité de la surface
ClasseDescription
2PLes pierres sur la surface gênent quelque peu le travail du sol, la plantation et la récolte; les pierres ont un diamètre de 15 à 60 centimètres et sont espacées de 1 mètres à 20 mètre et occupent moins de 3 % de la superficie. Le retrait de certaines pierres est nécessaire pour rendre les terres productives (classe de pierrosité 2 – Moyennement pierreux).
3PLes pierres sur la surface gênent considérablement le travail du sol, la plantation et la récolte; les pierres ont un diamètre de 15 à 60 centimètres et sont espacées de 0,5 mètres à 1 mètres (de 20 à 75 pierres pour 100 mètres carrés) et occupent de 3 % à 15 % de la superficie. Des blocs rocheux d’un diamètre de plus de 60 centimètres peuvent également être présents. Un travail considérable de retrait des pierres est nécessaire pour rendre les terres productives. Des retraits annuels sont également nécessaires (classe de pierrosité 3 – Très pierreux).
4PPierres à la surface et de nombreux blocs rocheux occupent de 3 % à 15 % de la surface. Un travail considérable de retrait des pierres et des blocs rocheux est nécessaire pour rendre les terres labourables. Un retrait annuel considérable des pierres est également nécessaire pour rendre possibles le travail du sol et la plantation (classe de pierrosité 3 – Très pierreux).
5PLes pierres de surface d’un diamètre de 15 à 60 centimètres ou des blocs rocheux d’un diamètre supérieur à 60 centimètres occupent de 15 % à 50 % de la superficie (plus de 75 pierres ou blocs rocheux pour 100 mètres carrés) (classe de pierrosité 4 – Extrêmement pierreux).
6PLes pierres de surface d’un diamètre de 15 à 60 centimètres ou des blocs rocheux d’un diamètre supérieur à 60 centimètres occupent plus de 50 % de la superficie (classe de pierrosité 5 – Excessivement pierreux).

Sous-classe R : Roche-mère consolidée à faible profondeur

Tableau 10. Détermination de la sous-classe R : Roche-mère à faible profondeur
ClasseDescription
3RLa roche-mère consolidée se trouve à une profondeur de 50 à 100 centimètres de la surface et cause une restriction moyennement grave de la capacité de rétention d’humidité ou de la profondeur d’enracinement.
4RLa roche-mère consolidée se trouve à une profondeur de 20 à 50 centimètres de la surface et cause une restriction grave de la capacité de rétention d’humidité ou de la profondeur d’enracinement.
5RLa roche-mère consolidée se trouve à une profondeur de 10 à 20 centimètres de la surface et cause des restrictions très graves du travail du sol, de la capacité de rétention d’humidité ou de la profondeur d’enracinement. Des améliorations comme le retrait d’arbres, le travail du sol superficiel et l’ensemencement et la fertilisation de plantes fourragères vivaces pour le foin et le pâturage peuvent être possibles.
6RLa roche-mère consolidée se trouve à une profondeur de 10 à 20 centimètres de la surface, mais les améliorations de la classe 5R ne sont pas possibles. Des prés ouverts peuvent supporter le pâturage.
7RLa roche-mère consolidée se trouve à moins de 10 centimètres de la surface.

Sous-classe T : Relief

La texture de la surface du sol évalué doit être utilisée pour attribuer cette limitation en utilisant les groupes de classes de texture décrits dans le tableau 1.

Tableau 11. Détermination de la sous-classe T : Relief des sols très graveleux et sableux
Inclinaison de la pente (classe)< 2 (A-B)< 2 (A-B)2-5 (C)2-5 (C)5-9 (D)5-9 (D)9-15 (E)9-15 (E)15-30 (F)15-30 (F)30-70 (G-H)30-70 (G-H)> 70 (I-J)> 70 (I-J)
Type de penteSfootnote 9Cfootnote 10SCSCSCSCSCSC
ClasseS. O.S. O.S. O.2T2T3T3T4T5T5T6T6T7T7T
Tableau 12. Détermination de la sous-classe T : Relief des sols loameux, argileux et argileux très fins
Inclinaison de la pente (classe)< 2 (A-B)< 2 (A-B)2-5 (C)2-5 (C)5-9 (D)5-9 (D)9-15 (E)9-15 (E)15-30 (F)15-30 (F)30-70 (G-H)30-70 (G-H)> 70 (I-J)> 70 (I-J)
Type de penteSfootnote 9Cfootnote 10SCSCSCSCSCSC
ClasseS. O.S. O.2T2T3T3T4T4T5T5T6T6T7T7T

Sous-classe W : Surabondance d’eau

Tableau 13. Détermination de la sous-classe W : Surabondance d’eau
Textures de sol et profondeurProfondeur de la roche-mère (centimètres)Classe de sol (drainage en place ou possible)Classe de sol (drainage impossible)
Très graveleux, sableux ou loameux s’étendant à plus de 40 centimètres de la surface, ou moins de 40 centimètres d’autres textures recouvrant des textures très graveleuses, sableuses ou loameuses.> 1002W4W, 5W
Plus de 40 centimètres de profondeur de textures argileuses ou argileuses très fines, ou moins de 40 centimètres d’une autre texture recouvrant des textures argileuses ou argileuses très fines.> 1003W5W
Moins de 40 centimètres de matériau tourbeux recouvrant une autre texture.> 1003W5W
Toutes les textures50-1004W5W
Toutes les textures0-50S. O.5W

Tableaux de saisie de données et de cotation de l’ITC

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Exemples de cotes de l’ITC

Série de sols de Bennington

EmplacementAdresse
Nom de la personne qui procède à la cotationJohn Smith
Date de la cotation (AAAA-MM-JJ)2014-07-17
Lot, concession, cantonLot 24
Conc. 4 
Zorra
Latitude, longitude43,21406
-80,94513
Caractéristiques du solMesure
Unités thermiques de croissance2700-2900
Inclinaison de la pente (%)1
Longueur de la pente (mètres)100
Pierrosité de la surface (%)0
Durée et fréquence des inondationsS. O.
Profondeur de la roche-mère (mètres)> 1
Classe de drainageBon
ÉrosionAucune
HorizonProfondeur (centimètres)TextureGravier (%)pH/réaction
Ap0-10Loam limoneux06,4/neutre
Ae110-28Loam limoneux05/acide
Ae228-51Loam limoneux05/acide
Bt51-81Loam argileux05,7/neutre
IICk81-110Argile07,4/neutre

Cotes de l’ITC

Limitation de sous-classe de l’ITCCote
Sous-classe C – Climat défavorable1
Sous-classe D – Structure indésirable/faible perméabilité1
Sous-classe E– Érosion1
Sous-classe F – Faible fertilité1
Sous-classe M – Manque d’humidité1
Sous-classe R – Roche-mère consolidée1
Sous-classe W – Surabondance d’eau1
Sous-classe I – Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs1
Sous-classe P – Pierrosité1
Sous-classe T – Relief1
Cotes définitives de l’ITC1

Série de sols de Brookston

EmplacementAdresse
Nom de la personne qui procède à la cotationJohn Smith
Date de la cotation (AAAA-MM-JJ)2008-09-15
Lot, concession, cantonLot 20
Conc. 11 
Mersea
Latitude, longitude42,16270 
-82,49844
Caractéristiques du solMesure
Unités thermiques de croissance3300-3500
Inclinaison de la pente (%)2
Longueur de la pente (mètres)75
Pierrosité de la surface (%)0
Durée et fréquence des inondationsS. O.
Profondeur de la roche-mère (mètres)> 1
Classe de drainageMauvais
ÉrosionAucune
HorizonProfondeur (centimètres)TextureGravier (%)pH/réaction
Ap0-20Argile06,8/neutre
Bg120-46Argile07,0/neutre
Bg246-66Argile07,2/neutre
Cg66-120Argile07,8/alcalin

Cotes de l’ITC

Limitation de sous-classe de l’ITCCote
Sous-classe C – Climat défavorable1
Sous-classe D – Structure indésirable/faible perméabilité2
Sous-classe E– Érosion1
Sous-classe F – Faible fertilité1
Sous-classe M – Manque d’humidité1
Sous-classe R – Roche-mère consolidée1
Sous-classe W – Surabondance d’eau3
Sous-classe I – Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs1
Sous-classe P – Pierrosité1
Sous-classe T – Relief1
Cote définitive de l’ITC3W

Série de sols d’Otonabee

EmplacementAdresse
Nom de la personne qui procède à la cotationJohn Smith
Date de la cotation (AAAA-MM-JJ)2006-05-22
Lot, concession, cantonLot 13
Conc. 10 
Otonabee
Latitude, longitude44,22932
-78,22702
Caractéristiques du solMesure
Unités thermiques de croissance2 700-2 900
Inclinaison de la pente (%)14
Longueur de la pente (mètres)25
Pierrosité de la surface (%)2
Durée et fréquence des inondationsS. O.
Profondeur de la roche-mère (mètres)> 1
Classe de drainageBon
ÉrosionMélange d’horizon B dans la couche arable
HorizonProfondeur (centimètres)TextureGravier (%)pH/réaction
Ap0-10Loam106,5/Neutre
Bm10-20Loam107,1/Neutre
BCk20-30Loam107,5/Alcalin
Ck20-100Loam108,1/Alcalin

Cotes de l’ITC

Limitation de sous-classe de l’ITCCote
Sous-classe C – Climat défavorable1
Sous-classe D – Structure indésirable/faible perméabilité1
Sous-classe E– Érosion2
Sous-classe F – Faible fertilité1
Sous-classe M – Manque d’humidité1
Sous-classe R – Roche-mère consolidée1
Sous-classe W – Surabondance d’eau1
Sous-classe I – Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs1
Sous-classe P – Pierrosité2
Sous-classe T – Relief4
Cote définitive de l’ITC4T

Série de sols de Kars

EmplacementAdresse
Nom de la personne qui procède à la cotationJohn Smith
Date de la cotation (AAAA-MM-JJ)1998-10-10
Lot, concession, cantonLot 21
Conc. 3 
Gloucester
Latitude, longitude45,29546
-75,62357
Caractéristiques du solMesure
Unités thermiques de croissance2700-2900
Inclinaison de la pente (%)4
Longueur de la pente (mètres)40
Pierrosité de la surface (%)1
Durée et fréquence des inondationsS. O.
Profondeur de la roche-mère (mètres)> 1
Classe de drainageRapide
ÉrosionAucune
HorizonProfondeur (centimètres)TextureGravier (%)pH/réaction
Ap0-22Loam sableux grossier graveleux377,5/alcalin
Bt22-35Loam sableux grossier graveleux277,3/neutre
Bm35-57Sable grossier loameux et graveleux407,3/neutre
Ck57-110Sable grossier très graveleux807,5/alcalin

Cotes de l’ITC

Limitation de sous-classe de l’ITCCote
Sous-classe C – Climat défavorable1
Sous-classe D – Structure indésirable/faible perméabilité1
Sous-classe E– Érosion1
Sous-classe F – Faible fertilité4
Sous-classe M – Manque d’humidité4
Sous-classe R – Roche-mère consolidée1
Sous-classe W – Surabondance d’eau1
Sous-classe I – Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs1
Sous-classe P – Pierrosité2
Sous-classe T – Relief2
Cote définitive de l’ITC4FM

Série de Fox

EmplacementAdresse
Nom de la personne qui procède à la cotationJohn Smith
Date de la cotation (AAAA-MM-JJ)2003-06-19
Lot, concession, cantonLot 20
Conc. 6 
Nissouri
Latitude, longitude43,14232
-81,10776
Caractéristiques du solMesure
Unités thermiques de croissance2900-3100
Inclinaison de la pente (%)6
Longueur de la pente (mètres)100
Pierrosité de la surface (%)0
Durée et fréquence des inondationsS. O.
Profondeur de la roche-mère (mètres)> 1
Classe de drainageRapide
ÉrosionAucune
HorizonProfondeur (centimètres)TextureGravier (%)pH/réaction
Ap0-23Sable loameux37,0/neutre
Bm23-41Sable loameux46,9/neutre
Bt41-62Loam sableux86,6/neutre
Ck62-100Sable47,4/neutre

Cotes de l’ITC

Limitation de sous-classe de l’ITCCote
Sous-classe C – Climat défavorable1
Sous-classe D – Structure indésirable/faible perméabilité1
Sous-classe E– Érosion1
Sous-classe F – Faible fertilité2
Sous-classe M – Manque d’humidité2
Sous-classe R – Roche-mère consolidée1
Sous-classe W – Surabondance d’eau1
Sous-classe I – Inondations causées par des cours d’eau ou des lacs1
Sous-classe P – Pierrosité1
Sous-classe T – Relief2
Cote définitive de l’ITC2ST

Glossaire

Capacité au champ
Quantité d’eau demeurée dans le sol après que le sol a été saturé et que le drainage naturel a eu lieu.
Capacité d’échange cationique
Quantité totale de cations échangeables que le sol peut absorber.
Classification des sols
Classification systématique des sols en diverses catégories, suivant leurs caractéristiques. Les grandes catégories regroupent les sols ayant des caractéristiques générales semblables, tandis que les catégories inférieures sont établies à partir d’une différenciation plus approfondie de propriétés particulières.
Drainage du sol
En tant que description de l’état naturel du sol, le drainage du sol fait référence à la fréquence et à la durée des périodes pendant lesquelles le sol n’est pas saturé. Dans un sol bien drainé, la surabondance d’eau (l’eau de gravité) est éliminée facilement, mais pas rapidement. En revanche, dans un sol mal drainé, la zone racinaire est saturée pendant de longues périodes, à moins qu’elle ne soit artificiellement drainée. Dans un sol drainé très rapidement, l’eau est éliminée très rapidement par rapport à l’approvisionnement, et la plupart des plantes cultivées souffriront d’un manque d’eau.
Éolien
Sédiments transportés et déposés par le vent.
Érosion
Usure du relief terrestre par les eaux courantes, le vent, la glace ou d’autres agents géologiques y compris des processus comme la reptation gravitationnelle.
Fertilité du sol
État d’un sol en ce qui concerne la quantité et la disponibilité des éléments essentiels à la croissance des plantes.
Fragments grossiers
Fragments de minéral de diamètre supérieur à 2 millimètres. Comprend le gravier, les pierres et les blocs rocheux.
Horizon Ap
L’horizon de surface d’un sol minéral où la matière organique s’est accumulée, ensuite perturbé par le défrichage et la culture (couche arable).
Horizon B
Un horizon de sol altéré par l’action des agents atmosphériques d’un sol minéral situé sous l’horizon A, caractérisé par une ou plusieurs des éléments suivants :
  • enrichissement en argile silicatée, en fer, en aluminium ou en matière organique
  • altération par l’hydrolyse, l’oxydation ou la réduction afin de modifier la couleur, la structure ou les deux des horizons se trouvant au-dessus ou au-dessous
Horizon Bt
Horizon B caractérisé par un enrichissement en argile silicatée, comme l’indique la teneur en argile supérieure à celle de la couche de sol éluviée qui se trouve au-dessus.
Horizon Ck
Horizon C constitué d’un matériau d’origine relativement inaltérée contenant du carbonate de calcium et du carbonate de magnésium, qui est facilement détectable au moyen d’acide chlorhydrique à 10 %.
Horizon du sol
Couche de sol distincte d’un profil de sol, plus ou moins parallèle à la surface du terrain. Il se différencie des couches apparentées adjacentes par des propriétés différentes, comme :
  • sa couleur
  • sa structure
  • sa texture
  • sa consistance
  • sa composition chimique
  • sa composition biologique
  • sa composition minéralogique
Dans les prospections pédologiques, les horizons de sol composant les profils de sol sont généralement enregistrés à une profondeur d’au moins un mètre. En général, un horizon de sol doit avoir une épaisseur de plus de 5 centimètres pour être considéré comme important pour la caractérisation du profil de sol.
Marais
Étendues de terre humide continuellement inondée accueillant une végétation hydrophile; ils peuvent comprendre l’eau stagnante peu profonde (moins de 0,5 mètres).
Matière organique du sol
Fraction organique du sol qui comprend les résidus de plantes et d’animaux à diverses phases de décomposition. Exprimée sous la forme d’un pourcentage du poids sec du sol.
Morphologie du sol
Composition physique d’un sol révélée par la nature, l’épaisseur et la disposition des horizons du profil du sol.
Pédologie
Ensemble des aspects de la science des sols ayant pour objet l’étude de la genèse, de la répartition, de la cartographie, de la taxonomie et de l’interprétation des sols.
Pédon du sol
L’unité de base pour l’échantillonnage, la description et la classification des profils de sol sur un site représentatif d’un paysage pédologique. Un pédon de sol peut être classé par séries de sols plus d’autres phases applicables.
Perméabilité du sol
Facilité avec laquelle les gaz et les liquides pénètrent ou traversent le sol.
pH
Mesure de l’acidité ou de l’activité des ions d’hydrogène d’un sol. Il sert d’indicateur de l’acidité ou de l’alcalinité des sols. Le pH des sols de l’Ontario varie d’extrêmement acide à moyennement alcalin (pH compris entre 4 et 8).
Plaine d’inondation
Terre presque plate située de part et d’autre d’un canal et sujette à des inondations par débordement; zones alluviales sujettes aux inondations, adjacentes à des eaux intérieures ou côtières; zones d’îles sujettes aux inondations.
Porosité
Pourcentage en volume de la masse totale qui n’est pas occupée par des particules solides.
Profil de sol
Coupe verticale d’un sol à travers tous ses horizons et s’étendant dans le matériau originel.
Ravin
Canal causé par l’érosion due à l’écoulement convergent d’eaux de ruissellement abondantes, qui nuit au fonctionnement de la machinerie.
Réaction du sol
Degré d’acidité ou d’alcalinité du sol, généralement exprimé par le taux du pH.
Rigole
Petit cours d’eau intermittent de quelques centimètres de large. Les rigoles ne perturbent pas le travail du sol ou la machinerie.
Roche ignée
Roche formée par refroidissement et solidification du magma. Dans le Bouclier canadien, cette roche a une teneur habituellement élevée en silice, est résistante à l’altération et à l’acidité.
Roche métamorphique
Roche formée à partir de roches préexistantes, mais qui en diffère par ses propriétés physiques, chimiques et minéralogiques, par suite de processus géologiques naturels, principalement la chaleur et la pression, provenant de l’intérieur du globe.
Roche sédimentaire
Roche formée par la lithification de sédiments clastiques, chimiques ou organiques. Les principales roches sédimentaires sont le grès, le schiste, le calcaire et les conglomérats.
Sol calcaire
Sol contenant suffisamment de carbonate de calcium et de carbonate de magnésium pour provoquer une effervescence du dioxyde de carbone lorsqu’il est traité avec de l’acide chlorhydrique à 10 %.
Sol minéral
Sol formé surtout de matières minérales, celles-ci déterminant en grande partie ses propriétés (sable, limon, argile et fragments grossiers). Les horizons doivent contenir moins de 30 % de matière organique en poids sec, à l’exception de la couche de surface qui peut excéder 30 %, si son épaisseur est inférieure à 40 centimètres de tourbe modérément à bien décomposée (mésique ou humique) ou si son épaisseur est inférieure à 60 centimètres de tourbe fibrique.
Sol organique
Sol composé principalement de matières végétales et animales décomposées ou partiellement décomposées. Par conséquent, il contient plus de 30 % de matière organique en poids sec. La profondeur totale du matériau organique doit dépasser 40 centimètres si le sol est modérément à bien décomposé (mésique ou humique), ou dépasser 60 centimètres si le matériau est faiblement décomposé (fibrique).
Structure du sol
Agrégation ou disposition des particules primaires du sol (sable, limon, argile, matière organique) en peds ou agrégats du sol secondaires.
Texture du sol
Proportions relatives en poids des différentes fractions du sol de la taille de particules dans la fraction minérale du sol (sable, limon, argile), telles que décrites dans les classes de texture du sol. La fraction de sable est subdivisée en sable grossier, sable, sable fin et sable très fin, en fonction des proportions des différentes tailles de sable dans la fraction de sable. Par conséquent, les textures de sable loameux peuvent être décrites plus précisément comme du sable grossier loameux, du sable loameux, du sable fin loameux et du sable très fin loameux, selon le cas. De même, les textures de loam sableux peuvent être classées en loam sableux grossier, loam sableux, loam sableux fin et loam sableux très fin. Lorsque le pourcentage de gravier est compris entre 20 % et 50 % en poids (ce qui équivaut à environ 15 % à 35 % de gravier en volume), la classe de texture est graveleuse (par exemple, loam sableux graveleux, loam graveleux). Lorsque la fraction de gravier dépasse 50 % (plus de 35 % du volume), un descripteur très graveleux est utilisé (par exemple, loam sableux très graveleux, sable très graveleux).
Unité cartographique de sol
Type de sol, ou plusieurs types de sols, qui peut être représenté sous forme de délimitation ou d’un polygone sur une carte de sol.
Unités thermiques de croissance (UTC)
Valeurs qui fournissent un indice de l’énergie thermique climatique totale moyenne disponible pour la croissance et la maturité des cultures de saison chaude.

Références

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