Le gomphe de Laura est une libellule de taille moyenne qui pond ses œufs à la surface des eaux très mouvantes. Il est présent dans et aux alentours des cours d’eau relativement peu pollués ou des rives de substrat limoneux et des rives boisées. Cette espèce a été évaluée par le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) et classée comme espèce en voie de disparition le 28 septembre 2010. Plus d’information sur le statut de cette espèce peut être obtenue à : Gomphe de laura.

Le règlement sur l’habitat du gomphe de Laura protège toutes les parties d’une rivière, d’un ruisseau ou d’un autre plan d’eau, jusqu’à la laisse des hautes eaux, qui sont utilisés par des gomphes de Laura ou sur lesquels cette espèce compte directement pour poursuivre son processus vital. Cet habitat aquatique est protégé pendant cinq années consécutives de non-utilisation documentée par des gomphes de Laura, tant que les conditions d’habitat demeurent adaptées à cette espèce pour qu’elle puisse poursuivre son processus vital. Les zones de végétation naturelle, comme les forêts, les marécages, et les taillis d’arbustes, situées dans un rayon de 200 mètres autour d’une laisse des hautes eaux, adjacente aux zones aquatiques identifiées ci-dessus, sont également protégées.

Le projet de règlement s’applique là où la libellule est présente dans les comtés de Brant et Norfolk, les municipalités de Bayham et Malahide dans le comté d’Elgin, et les municipalités de Norwich, de South-West Oxford, et de Tillsonburg dans le comté d’Oxford .

Justification

  • L’habitat aquatique sert à la ponte, au développement des larves et à l’alimentation.
  • Les gomphes de Laura, les adultes comme les jeunes, se déplacent d’un plan d’eau à un autre et entre des aires adjacentes de végétation naturelle pour accéder à des aires de reproduction, de repos et d’alimentation comme les forêts. La protection de ces types d’habitat dans un rayon de 200 mètres autour d’un plan d’eau représente la distance moyenne parcourue par la plupart des libellules.
  • Une période de cinq ans donne suffisamment de temps pour déterminer si le site n’est plus utilisé.

Activités dans l’habitat du gomphe de Laura

Les activités dans l’habitat réglementé peuvent se poursuivre à condition que la fonction de ces endroits pour l’espèce soit maintenue et que les individus de l’espèce ne soient pas tués, blessés ou harcelés.

Généralement compatibles 

  • Travaux d’hivernage comme l’entretien des pelouses et jardins existants.
  • Émondage des arbustes ou des arbres pour les entretenir.
  • Travaux de rénovation ou construction de petites structures comme une remise ou un porche.

Généralement incompatiblesfootnote 1 

  • Importante modification de l’habitat aquatique, comme l’altération de la qualité de l’eau, du débit, des niveaux, ou des caractéristiques du lit des cours d’eau.
  • Diminution ou défrichage majeur de forêts et d’autre végétation naturelle.
  • Construction à grande échelle, comme un ensemble résidentiel ou des routes.

Vous trouverez ci-après un exemple de schéma sur la manière dont ce règlement serait appliqué afin de protéger l’habitat de cette espèce. Il explique comment l’habitat protégé a été catégorisé, en fonction de la manière dont l’espèce utilise l’habitat et des activités ou des changements pouvant se produire au sein de l’habitat, en vertu de la politique intitulée « Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition ».

Exemple d’application du règlement sur l’habitat 

diagramme illustrant un exemple d’application du règlement de l’habitat pour la gomphe de laura, représentant la catégorie d’habitat décrite dans ce document.

Enlarge Exemple d’application du règlement sur l’habitat

Ce résumé est fourni à des fins pratiques seulement. Pour accéder à une référence précise et à la version la plus récente du règlement, veuillez consulter le Règlement de l’Ontario 832/21 dans Lois-en-ligne à l’adresse.