Photo par : Lois Stacey

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

28 septembre 2010

Lire le rapport d’évaluation

Apparence

Le gomphe de Laura est une libellule aux yeux verts dont la face pâle présente une ou deux bandes transversales foncées. Elle a des rayures vertes ou jaunes très visibles sur le thorax (la partie du corps située entre la tête et l’abdomen), et son abdomen est foncé avec une rayure dorsale jaune.

Comme l’indique son nom anglais (Laura’s clubtail, littéralement « queue en massue de Laura »), l’extrémité de son abdomen est élargie, ce qui lui donne une apparence de massue. Le gomphe de Laura mesure environ 6 cm de long.

Les œufs du gomphe de Laura peuvent prendre de cinq à trente jours pour éclore. Après l’éclosion, les larves passent deux à quatre ans dans le fond sableux et boueux des rivières. Les larves sortent de l’eau en juin pour se muer en adultes. Les adultes meurent au début de l’automne suivant.

Habitat

Les larves du gomphe de Laura ont besoin de ruisseaux peu profonds dont le fond est constitué de sable ou de boue sableuse et dont les bords sont boisés.

Elles sont sensibles à la dégradation de la qualité de l’eau, de sorte qu’on les retrouve uniquement dans les eaux non polluées. Au stade adulte, elles ont besoin du couvert forestier en bordure du ruisseau.

Les adultes fréquentent les rapides sur haut-fond pour se nourrir, et ils ont besoin de la végétation au bord du cours d’eau pour se percher entre deux envolées.

Présence

En Ontario, il existe seulement deux sites connus où vit le gomphe de Laura : le long du ruisseau Big et du ruisseau Big Otter, qui se trouvent dans la région de Tillsonburg et de pointe Long, près du lac Érié. Il est possible que cette libellule vive aussi dans des régions avoisinantes comportant des habitats similaires, mais sans y avoir été détectée.

Le gomphe de Laura est jugé rare dans les États frontaliers, mais il est relativement répandu dans le sud-est des États-Unis.

présence du gomphe de laura

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Puisqu’on en sait toujours peu sur le gomphe de Laura, il n’a pas encore été possible de déterminer les menaces qui pèsent directement sur ses populations en Ontario. Cela dit, le gomphe de Laura a des besoins très particuliers en matière d’habitat et il est sensible à la pollution, donc la perte et la dégradation d’habitat représentent des menaces potentielles pour cette espèce.

Les activités de développement, les pratiques agricoles et les espèces envahissantes – en particulier le gobie à taches noires – peuvent aussi contribuer à dégrader l’habitat du gomphe de Laura. Par ailleurs, bon nombre de libellules meurent en se faisant frapper par des voitures.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (7 décembre 2011).

Lire le plan complet (7 décembre 2011).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le réponse du gouvernement (7 septembre 2012).

Examen quinquennal des progrès accomplis

Au plus tard cinq ans après qu’une réponse du gouvernement (RDG) est publiée, un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement de l’espèce soit effectué.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de six espèces en péril, dont le gomphe de Laura (2017).

Protection de l’habitat

Un règlement sur l’habitat définit l’habitat d’une espèce et peut en décrire les caractéristiques (par exemple une crique, une falaise ou une plage), les limites géographiques ou d’autres particularités uniques.

Lire le résumé des règlements sur l’habitat (1 janvier 2014)

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le gomphe de laura. Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le gomphe de laura sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour obtenir de plus amples informations, visitez :
    www.ontario.ca/especesenperil
  • les espèces envahissantes telles que le gobie à taches noires peuvent représenter une menace pour le gomphe de Laura; oyez ce que vous pouvez faire pour aider à réduire la menace des espèces envahissantes à l’adresse :
    www.ontario.ca/invasivespecies (anglais seulement)
    www.invadingspecies.com (anglais seulement)
    www.ontarioinvasiveplants.ca (anglais seulement)
  • vous pouvez contribuer à améliorer l’habitat des libellules et à garder l’eau salubre et propre en maintenant une végétation naturelle en bordure des rivières; les racines des plantes limitent l’érosion et peuvent ainsi empêcher l’accumulation de sédiments érosifs dans les étendues d’eau; il y a bien des choses que vous pouvez faire pour empêcher la pollution et les sédiments de s’infiltrer dans les rivières de l’Ontario, et vous pourriez être admissible à une aide financière en ce sens; pour plus de renseignements sur l’aide financière disponible et les programmes connexes, veuillez visiter le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario :
    www.ontariosoilcorp.org
  • les forêts caroliniennes du sud de l’Ontario abritent une diversité étonnante de plantes et d’animaux sauvages, y compris de nombreuses espèces en péril; l’organisme Carolinian Canada œuvre au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour en savoir plus, visitez :
    www.carolinian.org/SpeciesHabitats.htm (anglais seulement)

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIP-SMNR (847-7667).

Faits en bref

  • c’est en 1999 que le gomphe de Laura a été répertorié pour la première fois en Ontario
  • le gomphe de Laura est nommé en l’honneur de Laura Ditzler, membre du groupe qui a été le premier à identifier l’espèce, en 1931
  • le gomphe de Laura compte parmi plus de 170 espèces différentes d’odonates (libellules et demoiselles) en Ontario
  • les adultes nouvellement sortis de leur chrysalide sont particulièrement vulnérables aux prédateurs – grenouilles, araignées, libellules plus grosses et oiseaux – parce que leur exosquelette n’est pas encore durci
  • au stade larvaire, le gomphe de Laura se nourrit d’abord d’organismes unicellulaires, puis il se met à manger des têtards et de petits poissons lorsqu’il devient plus gros; les adultes se nourrissent de petits insectes volants