Thècle méridionale d’Ontario
Nom scientifique : Satyrium favonius ontario
Photo par: Mike Cowlard
Situation
Menacée
Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario sans être en voie de disparition, mais qu’elle risque de le devenir si des mesures ne sont pas prises pour remédier aux facteurs qui la menacent.
Date d’ajout à la liste des espèces en voie de disparition en Ontario
Le 29 janvier 2024
Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
La thècle méridionale d’Ontario est un petit papillon gris brunâtre d’une envergure de 24 à 38 mm avec des « queues » sur les ailes postérieures.
Le dessous des ailes est gris brunâtre avec des taches orange proéminentes près des bords de l’aile postérieure. Il présente une tache bleue sous la partie inférieure de la queue. Le dessous de l’aile postérieure présente une série de lignes blanches et noires en pointillés et la ligne médiane blanche forme un « W » au-dessus de la tache bleue.
Les œufs sont de couleur brun rouille et ont la forme d’un disque plat. Les chenilles sont jaunâtres et ressemblent à des limaces avec des rayures vertes et jaunes. Lors de la métamorphose, le cocon est brun foncé avec des poils fins.
Habitat
La thècle méridionale d’Ontario s’étend du sud de l’Ontario et du Massachusetts au sud de la Géorgie et à l’ouest du Michigan, du Kansas, du Colorado et de l’Arizona.
La thècle méridionale d’Ontario vit dans les forêts de chênes à canopée fermée. Au début de leur développement, les chenilles se nourrissent du pollen des bourgeons et des fleurs. Avant la métamorphose, les chenilles mangent les jeunes feuilles des arbres. Le chêne blanc est l’espèce d’arbre préférée de la thècle méridionale d’Ontario.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) indique que l’habitat forestier de la thècle méridionale d’Ontario peut également comprendre les espèces suivantes :
- Caryer (Carya)
- Érable à sucre (Acer saccharum)
- Pin blanc (Pinus strobus)
- Noyer noir (Juglans nigra)
Les thècles méridionales d’Ontario adultes se rendent dans les prairies proches des lisières des forêts de chênes pour y trouver du nectar. Le COSEPAC indique que la thècle méridionale d’Ontario préfère le nectar de l’apocyn chanvrin et de la vergerette annuelle en Ontario. La thècle méridionale d’Ontario a également été observé sur les espèces suivantes :
- Asclépiades (Asclepias)
- Céanothe d’Amérique (Ceanothus americanus)
- Chardons (Cirsium)
- Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
- Cornouiller à grappes (Cornus racemosa)
Présence en Ontario
En Ontario, l’aire de répartition de la thècle méridionale d’Ontario est très restreinte et ne compte que quelques localités. Sa présence est actuellement connue dans les régions suivantes du sud-ouest de l’Ontario :
- Comté de Lambton
- Comté d’Essex
- Comté de Middlesex
Menaces
La principale menace est l’application de pesticides pour lutter contre la chenille spongieuse, en particulier lorsque le pesticide est appliqué pendant la période larvaire de l’espèce. D’autres menaces existent :
- les effluents agricoles et sylvicoles (décharges)
- les espèces envahissantes
Mesures que nous prenons
L’espèce et son habitat sont protégés par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.
La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition nous oblige également à préparer des lignes directrices pour la reconstitution des espèces menacées, telles que la thècle méridionale d’Ontario.
Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril peuvent être admissibles à un financement gouvernemental.
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa presence
Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. En savoir plus sur le Programme d’intendance des espèces en péril.
- Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire cette menace, visitez les sites suivants :
Comme pour tous les animaux sauvages, il convient d’être respectueux et d’observer à distance.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale liée aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- Les thècles méridionales d’Ontario ont des queues semblables à des poils sur leurs ailes postérieures, d’où leur nom commun.
- La thècle méridionale d’Ontario est intéressante en raison de son association avec les forêts rares dominées par les chênes dans le sud de l’Ontario.
- La thècle méridionale d’Ontario est originaire de l’Ontario. L’espèce a été découverte pour la première fois en 1868 et il existe plus de 150 signalements. Dans le passé, on la trouvait principalement à Port Stanley et à Grimsby.
- La thècle méridionale d’Ontario se perche souvent la tête en bas et frotte ses ailes l’une contre l’autre pour faire bouger sa queue d’une manière qui ressemble à des antennes.