Photos par : Scott Gillingwater (gauche) and Alan Dextrase (droite)

Situation

Préoccupante

Espèce indigène sensible aux activités humaines ou aux événements naturels, ce qui pourrait faire en sorte qu’elle devienne en péril de disparition (par ex. monarque).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

La tortue géographique a déjà été évaluée comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008. Il a de nouveau été classé espèce préoccupante en 2013.

Lire le rapport (PDF anglais en seulement)

Apparence

La tortue géographique tire son nom des lignes apparaissant sur le dessus de sa carapace, qui ressemblent aux lignes de contour d’une carte géographique. Ces lignes présentent des tons de jaune, de bronze ou d’orangé et ont des bordures sombres. Le reste de la carapace est vert olive ou brun grisâtre. Le dessous de la carapace, ou plastron ventral, a une coloration jaune pâle à blanc crème. La tortue géographique porte une tache jaune derrière chaque œil, et des lignes jaune vif forment des motifs complexes sur sa tête ainsi que ses pattes.

La femelle peut atteindre environ deux fois la longueur du mâle : elle peut dépasser les 25 cm, alors que le mâle mesure seulement 14 cm en moyenne. Les mâles et les femelles se différencient également par leur choix de régime alimentaire. De son côté, la femelle mange des mollusques, notamment des palourdes et des escargots, de même que des écrevisses et un peu de poisson. Quant au mâle et aux jeunes tortues, ils mangent surtout des insectes et des écrevisses.

La tortue géographique femelle peut mettre jusqu’à 10 ans à atteindre la maturité sexuelle. Une femelle effectue une seule ponte de 10 à 17 œufs par année au cours de la nidification, qui commence en juin et s’étend sur tout le mois de juillet. Les œufs éclosent à l’automne. Dans certains cas, les nouveau-nés passent l’hiver dans le nid.

Habitat

La tortue géographique vit dans des rivières et aux abords des lacs, où elle prend du soleil sur des roches émergentes et des arbres abattus tout au long du printemps et de l’été. En hiver, elle hiberne au fond d’une rivière, dans une zone profonde où le débit est lent. Elle a besoin d’une eau de grande qualité où peuvent vivre les mollusques qui servent de proie à la femelle. L’habitat doit comporter des endroits adéquats pour permettre à la tortue de se réchauffer au soleil, notamment sur des roches ou du bois canard d’où elle aura une vue non obstruée et pourra immédiatement plonger dans l’eau si elle est surprise.

Présence

L’aire de répartition de la tortue géographique s’étend de la région des Grands Lacs jusqu’à l’Oklahoma et le Kansas du côté ouest, jusqu’à la Louisiane du côté sud, et jusqu’à la barrière montagneuse des Adirondacks et des Appalaches du côté est. On retrouve des populations isolées au New Jersey et dans l’État de New York. Au Canada, on en retrouve dans le sud-ouest du Québec et dans le sud de l’Ontario. En Ontario, elle vit principalement sur les rives de la baie Georgienne, du lac Sainte-Claire, du lac Érié et du lac Ontario, et le long de grosses rivières comme la Thames, la rivière Grand et la rivière des Outaouais.

présence de la tortue géographique

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

En Ontario, la tortue géographique est menacée par la perte et la dégradation d’habitat attribuables à l’aménagement du littoral et à la diminution de la qualité de l’eau. La propagation d’espèces envahissantes comme la moule zébrée représente aussi une menace potentielle pour cette espèce. La tortue géographique court également le risque d’être frappée mortellement sur la route ou d’être blessée par les hélices de bateau.

Il se peut en outre que le commerce d’animaux domestiques contribue au déclin des populations de cette espèce aux États-Unis et au Canada. Puisque la tortue géographique ressemble à plusieurs espèces populaires dans ce commerce, il est bien possible que des tortues géographiques soient capturées et exportées illégalement.

Mesures que nous prenons

Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez sa présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme la tortue géographique. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).

Faits en bref

  • la tortue géographique femelle a des mâchoires très puissantes qui lui permettent de broyer la coquille des mollusques, sa principale source de nourriture
  • la tortue géographique est extrêmement méfiante et plonge rapidement dans l’eau à la moindre provocation
  • les tortues géographiques ont une propension reconnue à se rassembler pour se réchauffer au soleil : on peut en retrouver une trentaine au même endroit, où elles peuvent s’empiler les unes sur les autres en plusieurs couches
  • les tortues géographiques prennent souvent du soleil à la surface de l’eau, sous des tapis de végétation flottante, exposant seulement leur tête ou leur nez au-dessus de la surface; elles courent ainsi un grand risque de se faire frapper mortellement par des bateaux à moteur