Ginelle : On va commencer sous peu, mais avant, est-ce qu'on pourrait vous demander de vous déplacer un petit peu vers l’avant, si vous le pouvez, pour que nous puissions être un peu plus ensemble? Si vous voulez bien vous avancer vers les sièges à l’avant, ce serait bien.Beth (adjointe de l’aînée) Bonsoir. Bonsoir à tous. Alors, bienvenue, je m'appelle Beth et je vais aider aînée Mona… elle va faire une ouverture traditionnelle et je vais faire la cérémonie de feu. Donc, si vous voulez vous mettre debout. Mettez-vous debout et formez un cercle à l’extérieur, je vais faire le tour avec le feu. Merci. Je voudrais également vous dire que… je veux donner une brève explication sur cette cérémonie de feu. C'est pour nous tous, ça nous permet d’avoir un bon esprit, un bon cœur, et de nous réunir. Si vous ne voulez pas le faire, vous pouvez juste passer. Juste levez la main, dites que non et on le passera au suivant. D’accord? Merci.

Ginelle : Merci, vous pouvez vous asseoir. Alors, bonsoir, j’ai le plaisir de souhaiter la bienvenue à tout le monde à cette réunion publique ici, à Windsor, une sur plusieurs rencontres que le gouvernement de l’Ontario va effectuer à travers la province. Je m'appelle Ginelle Skerritt directrice adjointe du Warden Woods Community Centre, c'est le centre des services sociaux d’Ouest Scarborough. Je vais être la modératrice pour ce soir. Je voudrais présenter de façon plus officielle aînée Mona, et avant de le faire, je lui offre un cadeau, le tabac qui pousse du sol et qui est une des quatre médecines sacrées. C'est un grand remerciement, c'est plus que de dire les paroles, c'est un symbole plus respectueux. Aînée Mona est… je m'excuse, il nous faut ça pour rester ici. Alors, aînée Mona est grand-mère et marcheuse d’eau, défenseur de l’eau, puis elle est survivante d’un pensionnat. Elle est récipiendaire du jubilé de diamant pour avoir lutté plus de 55 ans pour la justice. Mona est une plaideuse pour la justice sociale et elle est récipiendaire d’un prix de l’Université de Windsor. Bienvenue à l’aînée Mona. (Applaudissements).

— Bonsoir, alors je vais faire les salutations et je vais donner un remerciement dans la langue autochtone de cette région, parce que c'est notre terre autochtone, et puis c'est merveilleux d’avoir la Direction générale de l’action contre le racisme ici, sur ma terre traditionnelle, qui est la Confédération des Trois Feux, qui regroupe les nations Anishinaabe, Potawatomi, Ojibwé et Odawa. C'est l’eau très sacrée dont tous les organismes vivants ont besoin pour survivre dans l’univers. Pour ceux qui sont venus dans les navires et les chaînes pour ceux qui sont venus de partout et sont venus ici sur cette terre pour trouver la paix et l’harmonie, nous voici réunis. Et de savoir que nous sommes ici comme un bouquet de fleurs… parce que la langue est tellement importante, la culture est tellement importante. Il ne faut pas oublier qui nous sommes. Et je remercie la Direction générale de l’action contre le racisme pour faire… les voix qui sont entendues dans ces consultations, je veux que la Direction générale fasse… qui ont une politique sur les nations autochtones dans les villes et à travers toute la province. La politique a été mise en œuvre pour la première fois par la première ministre provinciale quand elle était ministre de l’Éducation. Je suis sûre qu'elle l’a fait de façon… elle a fait cette politique pour les conseils scolaires à travers la province, mais cependant, si vous avez rencontré les familles qui sont reconnues par les traités autochtones, vous allez entendre des histoires d’exclusion et de marginalisation, du financement et des programmes ciblés pour les étudiants autochtones avec l’auto-identification, tout ce qui est requis, c'est une réclamation, sans aucune preuve que les familles des étudiants ont un patrimoine autochtone. Et ce qui arrive, c'est qu’avant les parents réclamaient ce patrimoine pour avoir accès à un fonds spécial et des programmes spéciaux, au détriment du statut pour reconnaître les enfants autochtones ainsi que… à cause de l’histoire de la marginalisation, plusieurs des parents des premières nations sont souvent laissés non informés des soins et programmes qui sont disponibles qui sont censés améliorer les opportunités des enfants des systèmes scolaires. Il y a eu 30 ans de langage dans les systèmes scolaires, mais nous avons enseigné l’anishinaabe, puis on a demandé, puis on a signé des pétitions depuis 2007, et nous attendons encore l’arrivée de ce jour. À la place, les parents, à cause de leurs privilèges, sont capables d’avoir accès à ces programmes et ces services tout simplement en s'auto-identifiant.

J’ai vu ceci prendre place dans le conseil scolaire d’Essex et j’ai vu des parents qui n'avaient pas de réclamation… puis tout à coup ont réclamé cette identité, et en effet, on voit des familles autochtones authentiques, sans avoir vécu les expériences de douleurs, d’abus, d’exclusions vécues par les véritables communautés autochtones. Une simple réclamation leur a permis de couper* en avant de la queue et devenir les voix d’autorité pour les communautés autochtones. À cause de leur histoire et leur compréhension des privilèges, donc, plusieurs membres de personnel* ont fait collusion avec ces familles auto-identifiées, car ils contestent rarement… pour en fait améliorer l’accès pédagogique et la justice pour toutes les Premières Nations, Métis, Inuits et nouveaux arrivés. Tant que leurs enfants ont obtenu de nouveaux avantages, c'est tout ce qui compte.

J’ai également vu l’effet d’auto-identification qui est filtré* aux fonctionnaires du Conseil qui n'ont aucune… ils réclament le patrimoine autochtone pour surmonter les critiques qui ont fait un statut et les surintendants scolaires permettent que ceci arrive, même quand ils sont contestés pour les familles des Premières Nations. Par exemple, la Commission de vérité et de réconciliation a mis de côté de l’argent pour les survivants des pensionnats pour l’utiliser dans l’école. Mais ce qui est arrivé à Windsor, c'est que la décision d’utiliser ces fonds a été prise sans commentaire ou accès des familles des survivants de pensionnats, et je fais partie de ce groupe-là.

Ces pratiques ont été sanctionnées, alors justement à cause des politiques d’auto-identification. Cette politique a gardé et encouragé le racisme systémique contre les vraies familles inuites et autochtones. Je vous remercie pour cette opportunité de vous dire mes inquiétudes, de partager mes inquiétudes. Et je vous dirais que l’eau… vous êtes les intendantes de l’eau, les femmes.

Les graines qui vont faire fleurir les fleurs. Je suis le berceau de la Terre, je purifie ce qui… je donne vie. Pour toujours, le cercle va changer et j’ai le sang dans mes veines, dans les… j’ai le sang de ma mère dans les veines, de la pluie qui se précipite. Je suis le… comment les petits-fils boivent, donc il y a toujours les filles, vous êtes les intendantes de l’eau.

(Applaudissements).

Ministre Coteau — Bonjour, bonsoir, je m'appelle Michael Coteau, je suis le ministre responsable pour la Direction générale de l’action contre le racisme et je voudrais donner la bienvenue à tout le monde ici ce soir. Merci à l’aînée pour vos mots de sagesse, je voudrais reconnaître que nous sommes ici sur le territoire traditionnel de la Confédération des Trois Feux, donc ça consiste en trois nations, la nation Anishinaabe, Potawatomi, Ojibwé et Odawa… merci, merci.

Alors, je voudrais juste vous remercier d’être là avec nous ce soir. Je veux remercier -- vous remercier d’avoir pris le temps de votre horaire chargé pour être là, c'est la neuvième rencontre sur 10 à travers la province, et nous étions à Thunder Bay samedi… ces conversations ont été très intéressantes, car comme nous avons vu dans les différentes régions de l’Ontario, il y a différents problèmes qui surgissent. Puis nous étions à Thunder Bay, nous avions parlé beaucoup des effets du colonialisme. Et à Toronto, du racisme anti-Noirs et dans les différentes parties de la province, il y a différents problèmes que les gens soulèvent. Mais ce que nous continuons à entendre souvent, c'est que ce racisme systémique, ça joue un rôle dans le monde dans lequel nous vivons, et puis si on peut retirer ces obstacles qui sont mis en place, cela permettra aux gens d’atteindre leur plein potentiel, et aussi ça nous permettrait de bâtir un Ontario qui peut continuer à être prospère.

Il y a eu des thèmes qui reviennent, des thèmes récurrents dans ces réunions. Les gens ont exprimé beaucoup de frustration, parce que c'est comme une conversation continue. Je disais à un journaliste en haut tout à l’heure que si vous enlevez le Rapport Stephen Lewis de 1992 et que vous mettez les… la date de cette année, ce serait exactement la même chose comme texte. Ça parle des mêmes questions que nous connaissons aujourd'hui, des mêmes problèmes.

Je comprends la frustration, mais je crois que nous allons être en mesure de trouver des manières par la Direction générale de l’action contre le racisme. On va pouvoir faire des changements en Ontario. De la collecte de données, les gens parlent de loi, la législation; les gens parlent de manières de faire de la recherche. Il y a tellement d’idées qui ont été mises de l’avant, et Sam Erry sera le sous-ministre responsable de la Direction générale de lutte contre le racisme. Il va nous montrer certaines de ces idées que nous avons recueillies, ce n'est pas la stratégie finale, c'est de la documentation -- un document basé sur ces idées que nous avons entendues de la bouche des gens de par l’Ontario, mais aussi des groupes qui se spécialisent dans ce travail, comme The Colour of Poverty et diverses associations de par l’Ontario. Donc, c'est quelque chose… on a entendu beaucoup d’idées et nous allons présenter l’approche que nous voulons mener de l’avant au gouvernement. C'est une approche, ce n'est pas un document parvenu à terme. Gardez ça à l’esprit quand on va vous le montrer.

L’autre chose que je veux vous dire avant de démarrer, c'est que nous avons beaucoup de gens qui sont venus. Vous avez seulement 5 millions de dollars là-dedans. Donc, les gens qui… c'est que la première tranche de 5 millions de dollars est pour rassembler la stratégie, obtenir les bonnes personnes, mettre en place, et je pense que la dotation de personnel, c'est 22. Et la plupart des employés viennent de l’extérieur de la fonction publique.

Gardez ça à l’esprit, c'est de l’argent de démarrage pour cette organisation. Et l’intention de la Direction générale de lutte contre le racisme, c'est de profiter de tous les ministères pour trouver des manières de mieux positionner le… lorsque nous voulons enlever les barrières. Mon ministère responsable du bien-être des enfants en Ontario est un bel exemple du travail que nous faisons en coopération. À la Direction générale de lutte contre le racisme, ça va être la collecte de données et à la société de protection de l’enfance. Je vais les mandater pour faire ça. Gardez ça à l’esprit aussi.

Je veux vous remercier de votre présence. On parle du racisme et de races, c'est difficile, ça rend les gens inconfortables, les gens se fâchent à l’occasion, les gens deviennent émotifs. Mais je crois que si nous voulons construire un Ontario meilleur, nous devons avoir ces conversations, parce que nous représentons tous une partie différente de la planète. Certains sont là depuis cinq ans, certains d’entre nous sont là depuis 300 ans, il y en a qui sont là depuis 30 000 ans parmi nous. Mais au bout du compte, je sais que nous devons travailler de concert pour continuer de construire une province dont nous pourrons être fiers. Merci encore. J’aimerais accueillir Sam Erry pour vous montrer la stratégie. Merci.

(Applaudissements).

Sam — Merci, cher ministre. Bonsoir, mesdames et messieurs, c'est un plaisir d’être avec vous. Je dois vous dire que la dernière fois que j’étais à Windsor, ça fait un certain temps, c'était un peu triste parce que presque tous les restaurants étaient inaccessibles. C'est beau que l’économie va bien, les restaurants accueillent des gens et de nouveau Windsor va bien, c'est bien.

Je vais vous montrer un aperçu de là où nous en sommes. Je veux souligner ce que le ministre a dit; ce n'est pas la Stratégie, la Stratégie va venir après ces consultations. Nous soulignons ça parce qu'il y a eu quelques confusions là-dessus. Ce que je partage avec vous, ce sont des choses qui sont des articles de la Direction générale de lutte contre le racisme, c'est des choses que nous pensons poursuivre. Ce travail a déjà été informé par toutes sortes de rapports qui ont été mis en place ainsi que des consultations initiales avec des organisations antiracistes. On ne commence pas à la case départ du tout.

Je vais vous montrer ce que nous avons. Ce soir, c'est vous et votre privilège de parler; parler de cette question dans votre perspective à vous. Quelles sont les priorités, selon vous? On fait ça dans tout notre… ensuite on va arriver avec une stratégie que le gouvernement… le ministère pourra lancer selon ce que nous avons entendu. Je vais être là plus tard, il y a… on veut vous laisser le temps de parler. Je serai là plus tard si quelqu'un veut me parler en sortant. On commence. Donc, la plupart d’entre vous savent probablement qu'il y a divers types de racisme dans la société. Cette diapo n'est pas conçue pour compartimenter le racisme, c'est plus divisé que le racisme qui est là, je ne veux pas suggérer que le…

La plupart des gens sentent réellement… sentent ce qui est en bas, c'est le racisme individuel, et c'est comme ça qu'on est frappé dans la rue et ce genre de choses. Parfois, vous êtes frappé par le racisme basé sur la culture ou sur la société. Donc, comme groupe, vous pouvez vous sentir visé par le racisme, mais ce sur quoi on va se concentrer, c'est le racisme institutionnel et systémique. J’aime décrire ça comme les choses qui sont… c'est des choses qui sont… c'est comme les choses derrière ces murs autour de nous, c'est les choses dont l’immeuble est fait ici et c'est fait pour certains privilèges de la culture dominante. Donc, le racisme systémique, c'est s'occuper des choses qui sont derrière le mur, pas seulement ce que vous voyez à l’œil nu.

On va essayer de souligner dans cette diapo que combattre le racisme systémique, c'est l’affaire de tout le monde. Ce n'est pas juste le gouvernement qui doit faire ça. Oui, le gouvernement a un rôle important, le gouvernement a des institutions qui jouent un rôle important, ça, c'est sûr et certain. Mais combattre le racisme systémique, ça commence chez soi, chez moi avec mes enfants. Dans le système… dans les communautés, si on doit combattre le racisme systémique, c'est un cliché, mais on doit faire ça ensemble. On doit faire comme équipe et travailler au coude à coude.

Donc, nous sommes là et c'est bien et le premier ministre et le ministre nous ont habilités à changer les choses à l’intérieur du gouvernement parce que les institutions du gouvernement jouent un rôle important pour établir les politiques. Mais nous voulons garantir que la communauté est engagée, vous êtes présents et les organisations antiracistes sont au travail sur cette cause et c'est une bonne nouvelle. Mais on veut parler aux entreprises aussi. Comme vous le savez, à la racine de l’équité raciale il y a l’équité économique. Nous devons garantir que les entreprises comprennent ce dialogue et sont capables d’habiliter les citoyens et les clients et les personnes qui sont impliquées dans le monde des affaires à être employés avec un revenu décent.

La définition que vous voyez ici, c'est assez standard, c'est accepté en général, donc nous ne divergeons pas de cette définition. C'est réellement une question de regarder les biens dans les…

Ça, c'est ce sur quoi on va se focaliser surtout. On n'est pas arrivé à cette conclusion tout seul. Le ministre a parlé du rapport Stephen Lewis. Il y a des tonnes d’autres rapports qui ont été sur la table, on ne commence pas à partir de zéro. Quand je dis qu'on fait de la recherche, on va sortir et commencer cette conversation. C'est une conversation qui a lieu depuis des années. Le rapport… la Commission royale sur les peuples autochtones, le rapport de monsieur Lewis, la violence chez les jeunes et le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation qui ressort. En général, ça, c'est juste des directions.

Quel est notre mandat? C'est vraiment d’éliminer le racisme systémique dans les institutions du gouvernement, augmenter la sensibilisation et la compréhension du racisme systémique.

Beaucoup de gens dans le public ne comprennent pas ce que c'est que le racisme systémique, les gens comprennent ce que c'est que le racisme et comment ils le sentent, mais le racisme systémique, ce n'est pas bien compris. Je vais parler un petit peu de la manière dont nous allons aborder la question. Avoir des pratiques équitables, c'est ça qu'on veut au bout du compte. Toute démocratie saine, c'est l’équité raciale. Quand vous avez tous les citoyens qui participent de manière égale sans sentir de barrière et en se sentant inclus dans cette société, alors là vous avez une société équitable.

Et en coopérant avec les entreprises et les communautés ça, c'est très important. C'est un périple que nous devons entreprendre ensemble; il y a beaucoup de compétences dans les communautés, on va profiter de ces compétences, on doit croître ensemble dans le travail que nous faisons.

Ça, c'est plus ou moins la dernière diapo et les éléments essentiels sur lesquels on va se focaliser. Le premier, c'est établissement de politique, recherche et évaluation. On va avoir une approche basée sur les preuves pour notre conversation, on veut dire qu'on veut commencer avec les données dont le ministre a parlé. Vous avez entendu l’expression : pas de données, pas de problèmes.

Il y a beaucoup de gens qui nient parce qu'il n'y a pas de données qui ont été recueillies, ils disent : « Il n'y a pas de problème, je ne vois pas de problème. » Bien sûr, il n'y a pas de problème, parce que le problème est par la lorgnette de la culture dominante et les privilèges de cette culture. Pour eux, il n'y a pas de problème. On va commencer en recueillant et en élaborant un cadre conceptuel de collecte de données. On dit qu'on collecte des données déjà, on collecte des données basées sur l’identité, on collecte des données qui ne sont pas basées sur la race. C'est très différent.

La Société de protection de l’enfance de Toronto et les commissions scolaires de Toronto sont les deux seules institutions qui font de la cueillette de données basées sur la race, parce que… les données ne montrent pas nécessairement ce qu'on pense qu'ils vont… le problème est peut-être ailleurs, si on a ces données et ces analyses, on peut diagnostiquer les problèmes de manière correcte et appliquer les mauvaises solutions. Si vous allez chez le médecin et vous avez des antibiotiques, peut-être que vous avez un virus, vous pouvez prendre tous les antibiotiques que vous voulez, ça ne fera pas de différence dans votre maladie.

L’autre chose, c'est qu'on ne fait pas juste recueillir des données pour recueillir des données, les données que nous allons recueillir, ça va faire partie d’un cadre conceptuel antiraciste. Ça s'appelle l’évaluation de l’impact sur l’égalité ra ciale. C'est très puissant comme outil qui a été contesté dans beaucoup de juridictions où ils ont combattu le racisme systémique. Je vais vous donner des exemples, vous pouvez aller les vérifier, le Comté de King dans l’État de Washington, la Ville de Seattle a utilisé ce cadre.

La Ville de Portland et deux juridictions et le Royaume-Uni ont utilisé ce cadre conceptuel. C'est la porte d’entrée dans ce cadre, vous collectez les données, vous faites l’analyse, et ensuite vous avez ces outils analytiques que vous pouvez appliquer dans le travail que vous faites.

L’outil vous donne une conversation basée sur ces données, mais ça enlève tous les biens inconscients qui sont dans le système. La plupart des gens qui travaillent dans le système public, ils ne perpétuent pas le racisme de manière consciente, ils le font de manière inconsciente. Donc, ces outils aident les gens à mieux comprendre comment ils propagent les politiques qui créent des barrières pour les personnes autochtones et racialisées.

Il y aura une composante antiraciste contre les Noirs, une composante contre l’islamophobie, une composante sur… avec toutes ces composantes, on va cibler de manière spécifique les problèmes que ces communautés connaissent. Dans le cas des Autochtones et des communautés noires, ils sont doublement marginalisés et exclus. C'est très important d’avoir une approche ciblée par rapport à ces communautés. On va lancer cette stratégie dans le cadre du Plan d’action de l’Ontario. Ensuite, c'est le programme de sensibilisation et d’éducation du public. Nous allons garantir encore une fois qu'on prend une approche basée sur les approches. Dans les deux prochaines semaines, on fait beaucoup de recherche de marché avec les Ontariens pour trouver qu'est-ce que ça veut dire la race, qu'est-ce que ça veut dire le racisme pour vous, qu'est-ce que ça veut dire le racisme systémique? Quand vous entendez ces choses, quelles sont les choses qui vous viennent à l’esprit? On veut garantir que lorsque nous lançons la campagne, on cible les bons auditoires, on fait passer les bons messages et la bonne compréhension pour que les gens puissent se sensibiliser à ce qui se passe dans notre société et la manière dont ces choses ont un impact sur les gens de manière inconsciente par le truchement de politiques et d’autre chose.

Ça va être quelque chose que nous allons faire. L’autre, c'est coopération de la collectivité. On est sincère, on va échouer si on n'engage pas les collectivités de manière respectueuse là où nos valeurs sont alignées et les valeurs de la collectivité pour établir le genre de changement que nous avons besoin d’avoir.

Quelques exemples. L’une des choses que nous allons poursuivre, c'est une stratégie antiraciste autochtone. Mon équipe et moi, on va travailler par le truchement du ministère des Relations avec les autochtones et de la Réconciliation pour aller dans les communautés autochtones et avoir une stratégie antiraciste autochtone. On va être les architectes de ces stratégies, ça va venir de la base, par les chefs de l’Ontario et diverses tables qui sont ouvertes, on veut travailler avec la communauté autochtone pour créer une stratégie et ensuite nous pouvons la généraliser pour que ça ait un sens lorsque nous mettons de ces stratégies en place.

Et la dernière chose, c'est la gouvernance durable. On veut démystifier ça. La première chose, c'est, pour ce qui est de la durabilité, le ministre entend, le gouvernement entend, que les gens veulent vraiment s'assurer que la Direction générale de lutte contre le racisme, ce n'est pas ponctuel, qui va être éphémère, on veut travailler avec la collectivité, on veut prendre cette conversation et la mener à fond. La Direction générale doit avoir quelque longévité pour le travail qu'elle fait. C'est quelque chose que nous étudions aussi pour donner des conseils au ministre.

L’autre, c'est la capacité organisationnelle. Le ministre a mentionné que nous sommes à un stade où on met les bases de l’organisation et les compétences en matière de racisme, ce n'est pas des compétences qui sont spécifiques aux fonctionnaires. Chez les fonctionnaires, on est bon à concevoir des programmes, faire la prestation des programmes, mais les compétences antiracistes n'existent pas. Si elles existaient, on ne serait pas en train d’avoir cette conversation. On a fait une stratégie de recrutement il y a quelques mois, et beaucoup de nos analystes seniors, on a affiché, ça veut dire que nous recrutons ouvertement dans les communautés. Je demande de la patience à tout le monde et il y a quelques milliers de personnes qui ont posé leur candidature. On passe en revue toutes les demandes, toutes les offres de service. Nous allons avoir une organisation qui a de la compétence en antiracisme dans les divers secteurs dans l’organisation pour que les gens comme moi, on peut passer les bons conseils au ministre, et c'est ça que nous faisons comme travail.

Ça, c'est rapidement un aperçu. Encore une fois, c'est directionnel. Pour vous donner une idée des secteurs que nous étudions en fonction des conversations de ce soir et toutes les conversations que nous avons eues, on va raffiner tout ça et ça va sortir comme stratégie intégrale pour l’Ontario le moment voulu. Merci de votre patience, je vais m'asseoir et je passe le micro.

(Applaudissements).

Ginelle : J’ai oublié mon chronomètre. Aujourd'hui, comme on l’a dit, nous sommes là pour vous entendre. Et on a divisé la soirée en trois parties. D’abord, vous avez entendu le ministre Coteau et vous avez aussi entendu la Direction générale de lutte contre le racisme. Maintenant, c'est votre tour d’avoir une discussion ouverte avec nous, guidée par les questions que vous voyez affichées ici. Un mot sur les questions, ce n'est pas des questions pour limiter vos commentaires, mais c'est pour les orienter pour que nous ayons quelques données et quelques informations comparatives pour analyser à la fin.

S'il vous plaît, sentez-vous libre de faire des commentaires qui sont de vous, mais vous pouvez utiliser ça comme barème.

D’abord, nous avons des questions logistiques comme commentaires. La réunion est Web diffusée et enregistrée et ça pourrait être devenu… rendu public plus tard. Si vous êtes ici, ça veut dire que vous êtes consentants à cela et vous comprenez cela. L’interprétation et en français et en langage des signes américain est disponible pour cette réunion. Les toilettes des femmes sont dans la… à gauche en sortant et les toilettes des hommes, c'est en haut, côté gauche, quand vous sortez.

Il y a des toilettes accessibles côté femmes et l’ascenseur est là pour les personnes qui en ont besoin. Des rafraîchissements se trouvent à ma droite et à gauche pour vous, et parce que nous avons beaucoup d’articles à discuter, je vais chronométrer. Quand je vous demande de parler, je pourrais vous demander peut-être, aussi poliment que possible, de coopérer pour que nous puissions garantir que nous entendons tout le monde. Mais si vous n'avez pas la chance de parler au micro et dire tout ce que vous avez à dire, il y a une autre façon de vous exprimer en ligne, à antiracisme@Ontario.ca. Il y a aussi des cartes de commentaires qu'on a distribuées quand vous êtes entrés, sentez-vous libres d’écrire vos commentaires aussi et de les déposer, on va les recueillir.

Je veux aussi vous rappeler de parler clairement et dans le micro, parce que les interprètes doivent être capables de vous entendre pour faire leur interprétation. S'il n'y a pas de questions, on peut commencer la discussion de la soirée. C'est votre tour.

Donc, nous avons des bénévoles en chandails rouges qui peuvent vous aider. Si vous ne pouvez pas vous lever pour aller au micro, ils peuvent aller vers vous avec un micro, à votre siège.

Donc, le jeu commence. Je vais prendre le micro.

— J’ai pris des notes, ça va être rapide, je ne veux pas intimider les gens, mais je vais parler des questions de racisme systémique. Donc, confrères, consœurs, nous sommes les rouages d’un système construit sur la violence, l’invasion, la colonisation, la suprématie de la race blanche, les privilèges des Blancs et au coût de l’oppression des personnes vulnérables. L’économie est enracinée dans l’oppression des Autochtones et des personnes racialisées et c'est emballé dans la démocratie. Je crois que pour ce qui est de la question numéro 1,  mettre fin au racisme systémique, ça veut dire déconstruire la structure de la suprématie de la race blanche et construire une nouvelle société avec les gens pour les gens qui vont exister sans la coquille de l’ancien système. Si nous ne pouvons pas

-- moi je pense que je ne peux pas soutenir cette initiative et je pense que personne ne devrait le faire.

Ginelle : Allez-y.

—  Je suis présente comme membre de la SEFPO, le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario. J’ai des recommandations spécifiques à faire, mais je veux vous raconter quelque chose qui est arrivé à Windsor récemment, où on a fait des symboles nazis sur un garage et les voisins étaient asiatiques. Et lorsque la police est venue, elle a arrêté un homme et il a été accusé de mauvais comportement et j’ai une citation ici sur ce qui s'est passé. Donc, l’homme a été arrêté, la police a dit qu'ils ne catégorisent pas ça comme crime haineux. Ils vont faire une enquête avant de déterminer que c'était un crime haineux. Et pour moi, ça montre une faille dans le système et à quel point c'est sérieux, la police -- la manière dont ils prennent le racisme. Une croix gammée sur votre garage, ce n'est pas considéré un crime haineux, ils vont faire une enquête. Ça montre un manque de connaissances ou… le racisme qui existe toujours est bien vivant dans nos villes. Je vais passer à la recommandation avant que vous me coupiez la parole. Numéro 1, c'est de rétablir la Loi sur l’équité ontarienne qui a été annulée par le gouvernement conservateur, en 1995, et rétablir ça comme la Loi de l’équité en emploi, pour garantir que les gens racialisés ont accès à des bons emplois. Élever le salaire minimum et renforcer la Loi sur les standards de l’emploi pour éliminer le travail précaire. Les pauvres sont surreprésentés chez les personnes racialisées, donc les travailleurs immigrants ont des barrières systémiques au travail, beaucoup ne… pour améliorer cette situation, le gouvernement de l’Ontario doit -- pour avoir des inspections proactives sur le lieu de travail pour qu'on puisse se syndiquer en signant une carte, pour la certification syndicale qui permet aux représentants syndicaux d’être plus accessibles aux travailleurs vulnérables.

Recommandation 4, c'est améliorer l’accès aux logements publics et abordables. Cinq, développer un programme de soins à l’enfance. Le manque d’accès aux logements abordables, c'est les barrières systémiques qui gardent les personnes racialisées dans la pauvreté, en particulier les femmes racialisées. On a beaucoup de problèmes à trouver un travail décent, mais les garderies non abordables rendent la chose encore plus difficile. Nous soutenons complètement le travail des réseaux contre le racisme anti-Noirs et Black Lives Matter. Ces recommandations ont été soumises à Kathleen Wynne et plus tard partagées à une réunion qui a été tenue le 14 juillet à la consultation de Toronto sur la communauté. Les Autochtones et les personnes racialisées ont connu le racisme dans toutes les facettes de leur vie. Le Canada fête le multiculturalisme et la diversité et nous comme société nous continuons d’échouer pour reconnaître les structures et le système qui oppriment les Autochtones et les personnes racialisées.

(Applaudissements).

— J’enseigne à Windsor, je suis impressionné, je remercie les organisateurs pour cette réunion, pour nous donner la chance de parler de questions sensibles au sujet du racisme en Ontario. Pour moi, le premier point, c'est que nous devons nous questionner nous-mêmes : quels sont les racines de l’oppression dans nos sociétés, qui produit et reproduit et crée et recrée, construit et reconstruit l’idée du racisme dans la société? Et je crois que la question dominante, c'est que… dominante de notre société, c'est qu'il y a dichotomie entre le groupe dominant par rapport au groupe subordonné. Les membres de notre société sont divisés.

Comprendre l’essence de là d’où nous venons, et ça, peu importe la situation. Le Canada va continuer d’être diversifié. Récemment, Justin Trudeau a annoncé qu'il allait amener 300 000 immigrants dans la nation. Ils viennent avec leurs valeurs, leurs croyances, leur culture, n'est-ce pas?

Ils viennent se joindre au système. La diversité va continuer de prévaloir. Notre culture va continuer de changer, continuer d’être dynamique et non statique. Le dynamisme de notre culture continue de renforcer notre société pour ce qui sera les Canadiens de l’avenir et les membres du vrai Nord*. Ce sont les fondateurs de cette grande nation. On comprend l’idée de mise en œuvre de politiques multiculturelles.

Pour moi, si on n'est pas capable d’identifier la classe dominante et comment cette force fonctionne, nous allons échouer dans notre mission d’aborder les problèmes d’antiracisme. Le point de départ, c'est d’éliminer et identifier les racines de l’oppression dans notre société.

Pour moi, je pense que… ma suggestion, ce serait que dans… le gouvernement doit avoir des agences qui doivent établir des comités (antioppression) qui vont essayer d’évoluer dans des processus du gouvernement et d’institutions au sein de diverses organisations.

Je vais vous donner un exemple classique. Lorsque je travaillais au bien-être de l’enfance, on avait ce comité antioppression, dont j’étais membre. On a commencé à questionner les pratiques des ressources humaines sur les communications. On parle de racisme systémique, ça, ce sont des idées qui sont cachées, qui ne sont pas visibles sur la table. Pour les immigrants qui viennent de l’Afrique, on est venu ici avec nos langues, on parle avec des accents. La question devient : si la communication… on veut devenir compétent en anglais, les idées des personnes sont complètement éliminées dans le processus de ça.

Cet exemple de racisme systémique qui est intégré dans les structures, c'est difficile de les découvrir. Je vous donne un exemple quand même. Par exemple, à la commission scolaire, vous pouvez seulement être admis quand vous avez été baptisé dans l’église catholique, que vous allez à l’église catholique. Et mon voisin qui vit juste en face, c'est un enfant de… on leur demande des formulaires, ils ne peuvent pas inscrire leur enfant, parce qu'ils n’étaient pas capables de baptiser leur enfant. La question, bon, c'est la faute à qui? Donc l’administrateur n'avait même pas compris, il ne savait même pas qu'il y avait ce type de racisme systémique qui est complètement en train d’éliminer certaines classes de personnes d’avoir accès à cette structure scolaire.

Alors, cette personne devait voyager 15 kilomètres pour envoyer son enfant à l’école parce que cette école est juste à côté, mais il ne peut pas accommoder ses enfants à cause de la politique institutionnelle du baptême. Alors, je crois que nous devrons avoir une amélioration de la gestion de la diversité dans toutes les organisations, toutes les agences et tous les conseils scolaires afin d’identifier leurs structures, surtout les structures principales et secondaires qui vont créer de l’oppression dans notre société. Merci. (Applaudissements).

—  Ginelle : Il y a un intervenant au fond.

—  Bonsoir, merci beaucoup. Alors, la question était pour gérer le racisme systémique, dans quelle institution en Ontario est-ce que le gouvernement devrait lever la barre et comment?

Alors, je suis une immigrante africaine noire et je suis arrivée au Canada, et c'est quelque chose qui n'est pas particulier. Alors, dans les établissements, ils vous disent : « Gardez votre culture. » Si vous avez des enfants, alors votre lutte commence à être dès qu'ils rentrent à l’école. Parce que les enseignants, ils les taquinent. Les enseignants n'ont aucune idée d’où vient l’enfant, ils n'ont aucune idée de la culture de l’enfant. Et ils commencent à éliminer la culture et même les familles. Le système de bien-être à l’enfance a été établi pour aider à adresser les questions de négligence et d’abus des enfants. Mais qu'est-ce qu'on trouve parmi les enfants noirs? Quatre-vingts pour cent d’entre eux participent dans la Société d’aide à l’enfance avec les paramètres dans les écoles qui leur disent… qui vont causer un échec? Et puis, à la fin, vous perdez votre identité en tant que personne noire, et vous perdez votre confiance et votre capacité d’être parent de vos propres enfants. Ensuite, vos enfants commencent à avoir des doutes et ils ne sont plus placés ni avec les Noirs, ni avec les Blancs.

Alors, personnellement, je pense que lorsque vous dites quels systèmes et institutions le gouvernement devrait-il adresser d’abord? Bien, il faut adresser le secteur de l’éducation, il faut essayer de former les enseignants pour qu'ils soient plus sensibles du point de vue culturel. On devrait faire les enseignants… comprendre que la diversité du Canada ne va jamais avoir une fin. Et dès qu'ils accepteront ce mélange et le plus grand nombre de mélanges que nous aurons au Canada, ce sera le mieux pour le Canada.

Je suis arrivée dans ce pays en tant qu’immigrante spécialisée, résidente permanente, et mes premiers neuf mois avec tout mon argent, je ne pouvais pas avoir un boulot, parce que je n'avais pas l’expérience canadienne. Ils voient mon nom de famille, bien sûr, je ne vais pas avoir cette expérience, bien sûr.

Il faut mettre des systèmes en place qui ne nous privent pas de la capacité d’utiliser nos compétences avec lesquelles nous sommes rentrés dans ce pays pour ajouter de la valeur dans notre pays. En adressant la question du racisme sous la forme de manque d’emploi, car bien sûr qu'est-ce que ça coûte chez nous un manque de pouvoir économique?

Si vous venez dans ce pays et que vous êtes un homme qui est marié, la plupart des hommes sont frustrés, car ils se retrouvent… les hommes, ils plaisantent, après les femmes… il faut mettre des choses en place qui donnent du pouvoir à ceux qui rentrent dans ce pays. Car ce pays nous a invités, ce pays a ouvert ses portes, et nous sommes entrés et nous sommes dans… ça, c'est le Canada, donc il faut voir le système éducatif, il faut voir le système de bien-être à l’enfance qui cible les enfants noirs et les enfants autochtones. Ils nous ciblent et puis rendent notre vie misérable puis nous sommes incapables de rendre de la valeur de vivre dans ce pays. Quelque chose doit se faire, mais je suis heureuse de dire que je suis active dans le forum de consultation de l’aide à l’enfance puis les… sont en train de changer, puis le changement va arriver. Quand on voyait la question des services sociaux, par exemple, la question du logement, en tant que nouvelle immigrante noire, il y a des défis pour avoir un bon endroit pour rester. Il faut faire quelque chose là-dessus. Alors, on cherche le bien-être à l’enfance et le secteur de l’éducation, en fait, le secteur de l’éducation, c'est… pour moi, d’après ma propre expérience, c'est plusieurs… le système d’éducation, c'est là où vos problèmes commencent. Une fois que vos enfants commencent à l’école, vous n'avez que des traumatismes. Si on peut vérifier ça, je l’apprécierais énormément, ça m'aiderait, ça aiderait la prochaine génération de Canadiens.

Merci. (Applaudissements).

— Je m'appelle… et je suis de (nom et renseignements d’identification supprimés), un outil ici à Windsor qui a dû être développé avec ce que nous avons ici. Nous avons beaucoup de problèmes avec les jeunes. Les jeunes sont venus nous voir, ils ont des problèmes à l’école, ils cherchent des emplois et ce sont des jeunes avec une éducation, qui viennent de l’université, ils ne peuvent pas être embauchés.

Donc, ça, c'est… ils sont venus ici, plusieurs sont de Toronto, certains sont d’ici, mais ils ne peuvent pas trouver d’emploi. Alors, voilà un des problèmes que nous avons et que nous voulons essayer d’adresser, mais vous dites : qu'est-ce qu'on peut demander au gouvernement de faire? Eh bien, d’après mon point de vue, je pense qu'il faut commencer à partir de zéro puis il faut complètement refaire le… recréer le système. Le racisme institutionnel est souvent le plus difficile à reconnaître, surtout quand ce sont les institutions qui sont coupables ainsi que les gouvernements qui ne se voient pas eux-mêmes en tant que racistes.

Alors, comment est-ce qu'on peut arriver à ce gouvernement s'il ne se voit même pas lui-même en tant que raciste?

Alors, voilà ma question auprès du gouvernement. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Pouvez-vous apporter le micro à l’avant pour ce monsieur, s'il vous plaît?

—  Merci à tous d’être là ce soir, je m'appelle (nom et renseignements d’identification supprimés). Le problème que j’ai avec le… ce que vous appelez le racisme systémique, ça traite avec notre sport national : le hockey.

J’ai vécu assez longtemps pour voir le premier président noir des États-Unis. C'est quelque chose que je n'aurais jamais rêvé voir. Ma mère est née à Détroit. Elle a élevé 14 d’entre nous. Je suis le cinquième des enfants. Je suis celui qui est allé à la croisade* de l’âge de 13 ans jusqu'à ma retraite, en 2015. Ce que j’ai fait pourrait ne jamais être connu par qui que ce soit juste qu'ils… parce qu'ils ne veulent pas que vous lisiez ce livre.

Moi-même, j’ai passé 60 ans de mes 75 ans dans notre sport national : le hockey sur glace. Je n'ai jamais encore vu un coach noir. J’ai essayé de rendre les choses le plus faciles que possible, à cause de l’impact que j’avais aux États-Unis, j’ai mis 70 jeunes enfants blancs sur mon chemin pour qu'ils puissent vivre leur rêve, ils sont venus me voir, ils étaient adolescents, et ils étaient des jeunes hommes quand ils ont quitté. J’attends encore d’avoir cette réunion avec les chefs de la Ligue nationale de hockey pour leur dire ce que c'est qu'être moi pendant 60 ans et de voir des gens avec des qualifications inférieures aux miennes sur les portes des entraîneurs.

J’ai été entraîneur pendant 60 ans. J’étais entraîneur quand j’avais… à partir de 16 ans. Et la raison pour laquelle c'est arrivé, j’attendais deux personnes à l’aréna à Windsor, et Herb* était rentré avec… et ils ont dit : « C'est incroyable la façon dont il est en train de jouer. » Et la conversation a débuté entre les deux, ils ont dit : « Ah, t'sais, Carnegie* il est assez bon pour jouer, hein, comment ça se fait qu'ils ne le mettent pas dans la Ligue nationale de hockey? » L’autre l’a regardé et il a dit : « Je ne pense pas qu'ils peuvent réfléchir ou agir assez bien aux disciplines ou apprendre davantage les uns des autres, tu es censé d’être l’enseignant et toi tu passes… on te dit que c'est toi le coupable. » Et j’étais aux éliminatoires de la coupe Stanley en 2013, il y avait trois entraîneurs, un directeur général, et puis il y avait devant moi quelqu'un de 17 ans*, je crois qu'il a eu un certain succès.

Quand vous pouvez voir autour de vous tous les gens merveilleux qui sont dans nos équipes nationales, cependant on n'a pas fait la chose qui est la plus… la chose la plus digne de toutes. S'il était assez bon pour jouer pour vous, il devrait être assez bon pour devenir un entraîneur, s'il choisit de le faire. Il n'est pas un esclave, mais avec la mentalité de la Ligue nationale de hockey puis d’autres ligues, Hockey Canada et d’autres endroits, nous devons avoir une compréhension et une signification. Puis la rencontre, c'est quand je leur dirai que nous sommes plus motivés à comprendre les complications auxquelles nous faisons face dans un match de hockey si on a quelqu'un de notre proper race présent.

À chaque fois qu'un de mes joueurs noirs dans mon équipe de hockey était discipliné, il y avait toujours cinq Blancs qui étaient les juges. Personne n'était là pour le représenter. Sur ce qui se passe dans notre sport national. Et je suis très fier de ce que j’ai fait à la fin.

Finalement, je suis arrivé à la fin de mon aventure, alors j’ai décidé de partager ça avec tout le monde à travers le monde entier. Vous voyez, le seul gars qui était ancien joueur de hockey, qui a mis 70 jeunes joueurs blancs dans la Ligue nationale de hockey. Ce livre vous le dira. C'est un livre de… c'était nos entraîneurs. Et puis le directeur général, Jimmy Rutherford*, donc c'est n'importe quel jour de la semaine*. Donc, j’ai été… j’ai lutté de l’intérieur sans aucune aide du tout puis j’ai… donc si vous avez seulement une copie de ceci, ça s'appelle Half In Half Out, le livre. Vous verrez tout ce que la race noire a donné à ce pays merveilleux que nous aimons appeler le Canada, nous sommes connus comme une société distincte, on n'a pas besoin de fusil ici pour s'entendre bien, on sait comment le faire. Nous, en tant que peuple, on doit commencer à raconter aux autres que c'est le moment d’arrêter de mettre les Noirs et les minorités dans une position où ils peuvent sortir une fois, deux fois par semaine et travailler avec ces jeunes enfants. Nous avons perdu nos jeunes enfants.

Savez-vous que mes petits-enfants ne connaissent pas la constitution de ce pays? Et puis, ils ont 20 ans. Pourquoi? Ils devraient la connaître. Je vais dire pourquoi, parce qu'elle avait une… elle est à Ottawa maintenant, à l’académie… une des choses qu'elle m'a fait faire… ça, c'est quand elle m'a demandé, elle a dit : « Grand-père? » J’ai dit : « Oui. » Tu avais une vie presque facile. Que veux-tu dire? Elle a dit : « Il n'y a pas de dossier de ce que tu as fait dans ta vie. » Attends un peu, je vais régler ça. Et je viens de le faire. Donc, ils vont rire à propos de leur grand-père et ce que j’ai fait. Donc, j’étais au temple de la renommée aux États-Unis, mais pas ici encore. Alors, je suis sûr que tôt ou tard, ils vont décider.

J’espère que ça ne sera pas quand je serai mort. Je l’ai déjà dit à ma famille, certains vont le savoir. Alors, voilà. Merci.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Merci. Allez-y, monsieur.

—  Bonjour, bonsoir, je m'appelle (nom supprimé), je m'excuse, avec l’organisation des comités africains de Windsor, je suis arrivé ici il y a quelques années pour aller à l’université, je suis resté à Windsor depuis ce temps-là. Et le ministre et le ministre adjoint ont dit qu'ils veulent que ça fonctionne, et je pense que c'est admirable. Mais une des choses que je vois, c'est le fait qu'il y a eu des études qui ont été effectuées par McCloyd  ou Stephen Lewis ou tout le monde, en fait, et c'est la première fois que je vois des gens de couleur qui sont en train de faire des études, et espérons qu'ils le prendront au sérieux.

Le fait est que quand j’ai… quand je suis arrivé ici, je pensais qu'on allait me donner, je ne sais pas, un suçon pour bébé, juste comme on l’a fait dans les années précédentes.

Alors, mais ce qui m'inquiète, c'est que cette Direction générale et les différentes commissions établies ne sont pas nécessairement très inclusives, dans le sens où, oui, nous avons peut-être des gens de couleur qui gèrent le tout maintenant, mais dans mon opinion, si vous voulez, en fait, créer un impact, vous devez voir à la décentralisation des opportunités d’emploi que ces agences possèdent. Si vous avez des gens qui habitent à Windsor, qui peut-être ne reçoivent même pas les nouvelles que vous allez être ici jusqu'à un ou deux jours avant votre arrivée parce qu'il n'y a pas d’agence ici qui nous laisse savoir qu'est-ce qui se passe, ça devient difficile pour nous de donner des nouvelles à Toronto, Windsor.

Alors, quand je suis arrivé à Windsor, j’ai trouvé que Windsor avait un problème -- un enjeu unique. Toutes les personnes noires que je connais à Windsor étaient censées être de Détroit*. On essaie d’être Américain, bien oui, j’habite à côté de chez toi, je suis Canadien*.

Et je me souviens que… bon, je me souviens avoir été à… à un moment donné, et puis on avait des emplois, puis j’essayais de savoir s'ils pouvaient embaucher certains des jeunes que nous avons. Et le propriétaire, en fait, avait le culot de dire qu'il n'a pas vu de Noirs demander du travail -- faire une demande de travail.

Donc, je me demande si vous pouvez considérer, leur suggérer qu'ils mettent un bureau à Windsor et dans d’autres villes. Le micro coupe, là. Pour s'occuper de ceux qui habitent à Windsor et pour permettre aux gens de recevoir de la nouvelle information.

Par exemple, vous parlez de demandes que vous avez pour l’emploi, de demandes d’emploi, c'est la première fois que j’ai entendu parler de ça et je pense que c'est insultant, pas de vous, mais de ceux qui l’ont distribuée. Je suis heureux que vous nous l’ayez dit, mais j’ai beaucoup de problèmes et je vais laisser d’autres parler de ça. Et je vais envoyer mes autres inquiétudes par la poste. Merci. (Applaudissements).

—  Ginelle : Est-ce qu'on peut aller au micro suivant, s'il vous plaît?

—  Bonjour à tous, je m'appelle (nom et renseignements d’identification supprimés). Je suis le commissaire de l’Ontario pour les travailleurs racialisés ou les étudiants racialisés puis je suis heureux de dire que je suis de Windsor et que je viens d’ici et que j’ai gardé un poste dans la Fédération canadienne des étudiants.

Donc, si on revient au mandat de la Direction générale, c'est essentiel, je suis d’accord avec certains des points sur le système d’éducation.

Je pense qu'il est essentiel, pour le numéro 4, là, comment est-ce que le gouvernement devrait continuer à engager à mobiliser les communautés racialisées? Donc, ça, c'est un actif, il faut mettre l’accent là-dessus. On représente plus de 350 000 étudiants à travers le pays, d’une rive à l’autre, et ces enjeux sont toujours pertinents dans nos discussions, dans notre assemblée générale, dans l’assemblée générale de l’Ontario. Et l’année dernière, c'était la première fois que nous avons commencé quelque chose qui s'appelle RISE. RISE, c'est le sommet d’expérience autochtone et raciale, qui est une fois par an, où les gens racialisés de partout dans le pays se réunissent et demandent aux étudiants d’employer leurs voix qui parfois ne sont pas écoutées.

Donc, j’encourage la Direction générale à opter pour la voix des étudiants, car ils sont… on est la génération de l’avenir, qui va transmettre ce message de l’avant. Et ce racisme systémique, institutionnel, vous arrivez, il faut vraiment que vous le compreniez bien quand vous obtenez un poste pour pouvoir… et le manque de compassion est prévalant dans notre société puis c'est plus fort que jamais. Vous parlez à quelqu'un puis à cause de la façon dont… votre allure ou quoi que ce soit, une notion préconçue de vos croyances, vous faites face à ce manque de compassion. Mais ça, c'est le moment plus que jamais d’aller de l’avant à toute vitesse. Et puis, je voulais juste venir ici puis mettre l’emphase sur la voix de l’étudiant et m'assurer qu'on puisse atteindre les bons organismes pour travailler côte à côte avec cette Direction générale.

Nous avons des gens de la Ville qui travaillent au gouvernement, nous avons le président national, nous avons le président de l’Ontario, nous avons… juste la Fédération canadienne des étudiants, je veux mettre l’emphase, les différents syndicats, il faut commencer là, il faut avoir ces conversations sur nos campus vis-à-vis nos identités et nos expériences envers les étudiants. Donc, s'il y a quelque chose… si la Direction générale a besoin de quoi que ce soit, demandez-nous, puis avec plaisir.

Je voulais juste vous dire que les étudiants sont… puisqu'ils ont déjà une… un organisme national, vous pouvez les contacter pour que leurs voix soient entendues. Merci beaucoup.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Passons au micro suivant. Intervenant suivant.

—  Bonsoir, je m'appelle… et je viens d’un nouvel organisme, c'est les Canadiens pour l’éducation culturelle et le progrès économique. Et quand on parle des deux aspects, les deux… pas les deux… les deux systèmes ou institutions en Ontario que le gouvernement devrait adresser d’abord, je dirais pour commencer : les médias. Les médias sont contrôlés bien sûr par les… le groupe prédominant et il y a quelque chose qui… qu'on va… un enfant blanc de cinq ans, qu'il est supérieur à tous les autres, ce n'est pas un… si le parent l’a dit, mais ça, ça fait partie… mais ce n'est pas nécessairement non plus parce qu'ils ne l’ont jamais dit, ça, ça fait partie aussi, mais lorsque cet enfant se met debout devant la télévision et voit tout ce qui est dit là, qu'est-ce qu'il est censé croire? Alors, c'est soulevé, puis ils peuvent faire face à n'importe qui, parce que c'est tellement développé*, mais peu importe si je peux… il essaie à l’extérieur puis on lui ferme la porte. Donc, je pense que les médias, il faut adresser la question des médias, et pour adresser la question des médias, il y a deux choses à faire, il y a l’omission et il y a la commission. La commission, c'est énorme, on peut tous en parler. L’omission*, c'est couvert, mais lorsqu'ils oublient de mettre des professeurs noirs dans les médias pour enseigner -- qui enseignent aux étudiants blancs, donc il y a un problème, là. Parce que la réalité, c'est qu'il y a des Blancs qui enseignent aux Noirs. Donc, pourquoi est-ce qu'on ne voit pas ça dans les médias?

Pourquoi est-ce qu'on voit des criminels noirs davantage plus que des avocats noirs dans les médias? Pourquoi un Noir qui est dans la Cour a demandé : « Qui est cet avocat? »** ça, c'est arrivé à Windsor. Il a dit : « Où est ton avocat? » Il dit :

« Je n'en ai pas. » Il y a quelque chose dans les médias, là, qui communique tout ça. Alors, je pense que le gouvernement devrait adresser ça, mais aussi il faut aller plus loin, il faut commencer à communiquer le bon message; il faut commencer à dire aux Canadiens ce que c'est que le Canada. Le Canada c'est ça plus bien d’autres choses. Les gens ici, nous sommes de minorité, mais on est là, on est présent puis nous contribuons. Nous devons bâtir cette nation, on est là pour bâtir cette nation, on va continuer à bâtir. On est fier de cette maison, et j’aime que… il faut aller de l’avant parce que nous sommes Canadiens.

La deuxième chose qui est adressée, c'est les écoles. Les écoles, comme mentionné un peu plus tôt, depuis l’école primaire aux écoles secondaires. Je vais parler advantage des écoles secondaires. Donc, si quelqu'un est en onzième et essaie de penser à qu'est-ce qu'il va faire dans l’avenir, et s'il a décidé sur la profession et puis on lui demande de prendre des cours, l’étudiant a peut-être dit : « Tu prends ça. » Il y a différents niveaux de mathématique que j’oublie… qui dit que tu ne peux pas prendre plus difficile. Alors, il faut l’encourager à aller au plus difficile, et puis à se diplômer, à être premier de sa classe.

Deuxièmement, il n'y avait pas de… au courant des opportunités qui existent jusqu'à après les… c'est l’omission partout*. Donc, les choses qui peuvent nous aider, on ne sait pas trop ce qui se passe à l’époque. Donc, des choses qui nous représentent avec fierté et dignité qui ne sont pas mises dans les médias. Alors, peu importe quelle est la position que vous trouvez, si vous êtes un employeur, on commence par… vous êtes… donc vous êtes un… employeur, donc le propriétaire* également. Les médecins, c'est les patients, et si c'est dans l’autre sens, c'est encore insulté. Les médias doivent communiquer le bon message que nous sommes tous des êtres humains. Et la dernière chose que je voudrais dire, c'est que l’expression commune de tous les gens : « Revient d’où tu viens. » Tout le monde est venu de quelque part. Et puis, il reste encore beaucoup de territoire ici puis plus de… ça, c'est ce qui rend les choses intéressantes.

J’avais une réponse pour ceux qui disent ça, je dis : « Écoutez, vous, vous allez là d’abord*, donc si vous voulez jouer ce jeu, bien, vous quittez d’abord. » Nous, on ne quitte pas, là. Les gens qui étaient là, oui, ils vont rester ici, alors on est venu il y a 30 ans, on est encore là. Alors, c'est quoi le problème, personne ne va où que ce soit. Ça, c'est chez nous, alors je vous remercie, et j’espère que les médias vont changer, j’espère que le système d’éducation va changer. Merci.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Allez-y, monsieur.

—  Merci beaucoup. Je vais être très bref. J’ai été élevé en tant que religieux dans une religion stricte avec un nom comme… vous savez que je ne viens pas du Moyen-Orient. Vous savez, il faut changer le cœur* des gens. Et la seule recommandation que je peux dire, c'est que peu importe où vous êtes, dans votre situation d’emploi ou communauté ou école, ça, ça vient de quelque part le racisme. Et j’espère que la Direction générale ici, si on peut revenir aux questions -- à la question numéro 1, les institutions, les établissements, la numéro 4, les engager, les engager, les mobiliser, dites-leur : « Écoutez, est-ce qu'on peut avoir un dimanche où on peut envoyer quelqu'un pour parler de ça? ».

Je vis aussi à Windsor, je vis aussi dans une zone rurale, et il y a une grande différence, là. J’ai pris un cours à l’université et je suis tellement ravi de voir les jeunes dans les centres d’étudiants. Le monde se trouve à Windsor. Mon Dieu, c'est très bien, on fait un bon travail, là. Et je vois que ça doit changer, ça doit commencer à partir de zéro, et j’espère que les institutions engagent les disciplines religieuses pour dire : « Est-ce qu'on peut avoir un dimanche où on va envoyer quelqu'un puis on va parler de tout ça? » Merci, merci.

(Applaudissements).

— Merci. J’aimerais me mettre dans ce sens juste pour prouver un point, je veux regarder tout le monde, tous ceux qui sont ici et vous remercier, et je veux aussi dire que les chaises ici à l’avant, notre direction locale*, et c'est vide, là. Alors, je vous regarde vous tous et je pense que vos dirigeants, vos alliés, vos confrères et consœurs, vos êtres humains, je veux vous remercier. Je m'appelle (nom supprimé) et je suis de la communauté autochtone de la Confédération des Trois Feux à Windsor Ontario et je suis aussi de patrimoine mixte de ma mère et… britannique, elle est de deuxième génération -- immigrante de deuxième génération et je veux vous dire que je sens ce racisme de l’autre côté de ma famille.

Si ma propre famille peut dire des commentaires négatifs à moi et mes enfants, donc des stéréotypes négatifs, des marginalisations négatives de gens autochtones, qu'est-ce que les gens qui ne me connaissent pas, qui m'aiment, qu'est-ce qu'ils disent, ces gens-là?

Je pense que c'est une honte que notre leadership n'est pas là; c'est une honte. Nos élus locaux ne sont pas là, c'est une honte qu'ils ne soient pas là. (Applaudissements).

— Je veux dire qu'on a besoin de la représentation proportionnelle à nos conseils scolaires, conseils municipaux, on doit avoir des Noirs, des Métis, des mulâtres assis à cette table. Nous devons avoir toutes les voix. On doit avoir un effort concerté dans l’éducation dans ce pays. Il y a un écart générationnel dans la connaissance. On doit le combler. Il y a des gens qui sont dans des positions de pouvoir qui n'ont absolument aucune idée, qui sont tout à fait ignorants au sujet des autres cultures et des personnes et des vraies racines de ce pays. Je sais qu'il y a eu des efforts déployés pour enseigner la question des traités, les nombreux traités de ce pays, ce dont nous avons besoin, c'est de l’argent. Nous devons voir l’argent.

Et je sais que la Direction générale dit qu'il y a tellement d’argent pour s'établir, pour avoir un élan, mais nous devons entendre qu'il va y avoir un engagement en argent pour résoudre ce problème dans notre pays. Et j’attends l’idée d’avoir une organisation dans chaque collectivité pour répandre la bonne nouvelle de cette réunion.

Si on avait une organisation qui s'occupait de l’antiracisme, je n'aime pas l’idée d’avoir des données basées sur la race. Ça, c'est mon opinion personnelle.

Je pense que si nous faisons ça, ça va marginaliser les gens encore plus, mais nous avons besoin d’un mécanisme pour être capable de signaler de manière sûre ce qui se passe. On a besoin d’un mécanisme où on peut rectifier ce qui ne va pas.

Le système des pensionnats autochtones a ruiné la vie de beaucoup de gens. Stonefish nous a parlé et nous a dit qu'elle avait vécu à ce système. Je suis de la deuxième génération de survivants, du côté de mon père, mes grands-parents, ils sont allés au pensionnat autochtone. Ce traumatisme transgénérationnel a traversé les générations et je suis dans mon périple de guérison et je fais de mon mieux pour être fort pour mes enfants et pour établir des alliés – (des alliances).

Je veux dire que le gouvernement du Canada est enraciné dans le colonialisme. Merci de nous l’avoir rappelé, et c'est important d’identifier ça et nous devons établir un nouveau système.

J’aimerais dire aussi que je suis très émotive, je vais être brève, mais l’éducation, c'est ce qu'il y a de plus important et nous devons réellement créer des espaces pour toutes les personnes qui doivent avoir un espace. Ils ne peuvent pas avoir des non-Autochtones qui parlent pour les Autochtones, on ne peut pas avoir des Blancs qui parlent pour des Noirs, on ne peut pas avoir des non-immigrants qui parlent pour des non-immigrants. Nous devons avoir cet espace. Merci de votre attention. (Applaudissements).

— Ginelle : Si vous devez avoir le micro, qu'on vous l’apporte, levez la main et les bénévoles en chandail rouge vont vous l’apporter. Le docteur en avant ici a attendu pas mal longtemps, donc passez-lui le micro, s'il vous plaît.

— (D’abord et avant tout, j’aimerais dire qu'un certain nombre de groupes racialisés dans notre pays, dans notre province et dans notre ville, il y en a,)

Membre de l’auditoire : Mais ça n'envoie pas un bon signal à ces personnes quand on comprend que le racisme systémique ou l’exclusion systémique prévaut.

J’ai été impliqué dans des activités antiracistes depuis 70 ans et je connais beaucoup de personnes de cette communauté, des gens qui ont participé, qui se sont impliqués dans la question pendant beaucoup d’années.

J’ai appris de cette réunion par hasard et je ne vois pas une seule personne, seulement une ou deux*, pourtant nous avons une population importante. C'est la communauté noire qui remonte au 19e siècle. On n'a pas été contacté, personne n'est là. C'est quelqu'un d’autre qui m'a dit que ça avait lieu, cette réunion.

Il y a un manque important, là, de communication. Et ça doit être résolu. Je pense que mon ami ici a fait… en a parlé lorsqu’il a dit qu'on semble  être exclu, les choses devraient être plus localisées pour ce qui est de ces occasions, mais on doit aborder cette question, c'est ridicule.

J’aimerais aussi faire référence à des choses qui ont lieu en ce moment, qui n'ont pas été reconnues par certaines personnes présentes ici. On a mentionné la situation des enfants noirs dans le système de bien-être de l’enfance. Il y a eu une étude de 10 mois qui a été faite, à l’heure actuelle, pour l’année prochaine, par la Société d’aide à l’enfance de l’Ontario. Ça a lieu en ce moment, on n'en sait rien.

Certaines choses sont importantes, comme la question de la discrimination systémique, c'est… on s'en occupe, mais on n'en sait rien. La communication est tellement mauvaise.

L’une des choses que je devrais remarquer, c'est que tout le monde devrait être devant vous et parler de toutes les expériences de discrimination que nous avons tous connues au cours des années.

Je pourrais vous faire une liste très longue, mais je peux vous dire qu'il y en a moins, il y en a beaucoup moins maintenant que lorsque j’étais gamin. C'est important de ne pas ressasser ce que nous avons connu, ce qu'on devrait faire, c'est aborder les questions que nous avons là, et jusqu'à maintenant, il n'y a personne qui a abordé les questions telles qu'elles ont été posées dans ces milieux.

D’abord et avant tout, le racisme systémique, alors que les institutions en Ontario… on devrait s'en occuper, mais comment? On pourrait suggérer que le système d’éducation, ça devrait commencer là. C'est là que ça commence. Et quelqu'un pourrait dire que la police, le système policier devrait être abordé en deuxième, pas juste les agents de police, mais les tribunaux eux-mêmes.

Et ça, c'est une discussion que nous devrions avoir : quelles sont les cibles pour combattre la discrimination systémique?

On devrait aborder cette question, on ne doit pas juste raconter nos expériences. Et l’importance de recueillir des données au gouvernement, on ne peut pas combattre la discrimination systémique si on n'a pas… et on ne peut pas savoir aussi à moins qu'on ait des données. Donc, discutons de ces problèmes pour faire avancer la question de la discrimination systémique et en parler, pas parler de nos expériences personnelles, parce que ça ne va pas nous faire avancer beaucoup en deux heures. Merci.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Merci. Je pense qu'on était à ce micro. Ensuite, on passe à l’autre.

—  Membre de l’auditoire : Non, c'était là.

—  Ginelle : Allez-y.

Merci. Bonjour à tous, je m'appelle (nom supprimé), je suis venu de l’Indonésie il y a huit ans, j’ai déménagé au Labrador, j’ai travaillé avec les nations Innu, certains Inuits, j’ai travaillé avec les jeunes Autochtones qui ont un problème avec les tribunaux et aussi avec la toxicomanie.

J’étais là à travailler dans la réserve, j’étais très reconnaissant et j’ai été heureux d’avoir cette chance de voir ce qu'est le vrai Canada à partir de la perspective des Autochtones.

Donc, je pense que dans l’esprit de la vérité et réconciliation, je pense que je devrais citer l’héritage de 94 en vérité et réconciliation, on parle du bien-être de l’enfant. Je vais le lire, le point , en fait : « C'est de garantir que les travailleurs sociaux et autres qui mènent des investigations sur le bien-être de l’enfant sont éduqués et formés sur le potentiel des familles autochtones de donner des solutions plus appropriées aux familles qui veulent guérir. » Et ensuite, ça, c'est le libellé sur la langue et la culture, le point 24 : « Les écoles d’infirmiers au Canada devraient exiger qu'on suive des cours sur la santé des Autochtones, y compris l’histoire des pensionnats, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et l’enseignement, c'est une formation nécessaire pour la compétence interculturelle, la résolution de conflits et les droits de la personne. » Et ce qui est le plus important, c'est l’antiracisme.

Donc, je suis étudiant en travail social. Donc, dans une époque où le gouvernement du Canada dit qu'ils admettent qu'ils ont fait des erreurs par la politique du pensionnat autochtone et des écoles autochtones, ils ont fait des excuses formelles. Je pense que c'est très important. On doit revenir aussi pour demander -- poser la question numéro 1, on n'a pas entendu les excuses des institutions impliquées, à part le gouvernement.

Par exemple, dans les manières dont les Autochtones, les enfants autochtones ont été enlevés et mis dans des familles non autochtones, ça a créé des dommages importants dans la population des peuples autochtones. Je suis étudiant en travail social dans l’esprit de la vérité et la réconciliation et solidarité avec les Autochtones, j’ai vu le public canadien impliqué, par exemple, à l’université. Il y a des cours obligatoires pour les étudiants pour qu'ils apprennent l’histoire des pensionnats autochtones au Canada. Donc, je pense que dans l’esprit de l’antiracisme, on doit aussi parler de la décolonisation. On doit aborder les racines de la colonisation, on doit parler de la décolonisation puis les efforts de la décolonisation. Ça a été une critique des travailleurs sociaux, ils ont dit qu'on doit s'excuser, les travailleurs sociaux comme institution doivent admettre qu'on a fait une erreur et on doit s'excuser de manière formelle. Donc, ça, c'est une partie du périple de guérison. Je pense que la guérison, on en a parlé ce soir, si vous voulez parler de l’antiracisme, on doit aborder la question de la guérison, parce que la blessure est là avec nous. Donc, selon moi, nous avons besoin d’aborder la guérison, le processus de guérison avant de réellement viser une nouvelle société.

Merci. (Applaudissements).

— Bonsoir à tous, je m'appelle (nom et renseignements d’identification supprimés). Un collègue était là tout à l’heure, mais je vais vous dire mon expérience à moi, mes expériences. Je suis d’accord qu'on peut parler de nos expériences toute la journée, mais ça ne va pas résoudre le problème.

Je vais vous dire ce que le… a fait dans notre comité en particulier, on a mis en place une mesure sur les profils de nos membres. Notre travail comme travailleurs de couleur dans notre caucus, c'est de policer* notre propre syndicat. Tout le monde évite de dire des choses méchantes par rapport aux syndicats, mais je vais dire que mon syndicat a eu ses torts et je veux redresser les choses. Je peux vous dire fièrement qu'au cours des 10 dernières années, ils ont essayé de remédier au problème, pas comme on aurait pu s'y attendre, mais c'est en cours. Une des choses qu'on a faites, c'est qu'on a fait une cartographie sociale. On a essayé de cartographier et profiler les membres dans -- les données, qu’on a dans le leadership et quels sont les positions dans le travail. Moi, je suis évaluateur de propriétés à Windsor, je suis là depuis 26 ans, je suis ici depuis 26 ans, je suis immigrant de première nation, je suis né à London, à deux heures d’ici. Donc, quand je suis arrivé, j’étais le seul évaluateur de propriétés noir. Je vais prendre ma retraite dans trois ans, il semblerait que je sois le seul évaluateur de propriétés noir. On parle de racisme systémique, ce sont les problèmes, ce sont les questions de racisme systémique.

C'est la dotation en personnel. Qui on embauche? On embauche des gens qu'on connaît. Donc, je peux être devant vous et dire que dans ma collectivité, les évaluateurs de propriétés à Windsor, les 10 derniers, ils ont été sept. Sept personnes sont embauchées, des gens qui connaissent des gens qui travaillent là déjà. Est-ce que je corresponds à ça? Oui. J’ai amené mon fils, je suis fier d’avoir amené mon fils. Je n'appelle pas ça du népotisme que je… vous pensez que c'est une blague? On pourrait en rire, mais c'est ce qui m'a fait m'impliquer dans le syndicat.

Encore une fois, encore une fois, on embauche des gens qu'on connaît. Est-ce que maintenant ces personnes sont des bonnes personnes? Mais est-ce que les personnes racialisées ont la formation pour faire ça par le truchement d’un ami? Ils sont qualifiés.

Mon patron m'a dit : « Oh! ils sont tous de bons candidats », mais il y a beaucoup de bons candidats. Comme (nom supprimé) le disait, est-ce qu'ils savent que la Direction générale de lutte contre le racisme est là, est-ce qu'ils savent qu'il y a des communautés historiques à Windsor, est-ce qu'ils savent…

Est-ce que nos politiciens le savent? Les leaders de la communauté, c'est une indication directe de ce qu'ils pensent de ça, on était là avant, on a fait ça avant, on était là avec le secrétariat antiraciste ontarien avec le Nouveau Parti Demoucratique. La dame orientale qui a parlé, elle était un produit de ce qu'on a appelé le programme Joie où monsieur… a mis ça en place. L’organisation africaine, il y a 20 ans, elle est encore là aujourd'hui.

Je suis fier de dire que je fais partie d’un syndicat qui fait des changements, mais aussi je suis fâché de voir, il semblerait que je vais prendre ma retraite et les choses ne vont pas changer. Je peux imaginer le sentiment des personnes, qui sont là depuis le début, qui se battent. Vous voulez commencer à parler du… de l’antiracisme, changez le nom du pont. C'est quelque chose qui concerne les Noirs. Mais qu'est-ce que ça veut dire pour moi, comme Noir? Qu'est-ce que ça veut dire pour les autres personnes?

Ce monsieur s'est levé et il a parlé d’être impliqué dans le hockey depuis 20 ans. Cette idée vient d’un livre sur les joueurs de hockey qui s'appellent… c'est de là que ça vient. Il est allé à notre congrès d’année en année, elle a vu la quantité de personnes comme ça, beaucoup, dans une salle, et tous sont Blancs et il  n'y a presque pas de Noirs. On va appeler ça… on veut des gens qui signent… on veut savoir où sont ces membres, et ça, c'est dominer la cartographie sociale. Maintenant, ça vaut 1 million de dollars comme projet géré par mon syndicat. Je puis dire que je suis heureux qu'on fasse notre deuxième recensement ici pour voir comment… quel type de barrières nous avons éliminées par rapport au premier.

Donc, ça, ce sont des choses que le gouvernement veut, et s'ils veulent être avec nous, ils peuvent nous parler. Je suis dans un site Web, (nom supprimé) aussi, et, mais ça, c'est des questions qui sont présentes. Est-ce que ça va encore recommencer ou est-ce que c'est une roue grinçante?

Ce sont des choses que si vous ne posez pas les questions aux bonnes personnes, ils ne vont pas faire de changement. Chrysler, Unifor, on doit avoir un rendez-vous pour voir… on n'est pas représenté dans… dans la communauté.

Les personnes racialisées ne sont pas représentées dans la communauté de Chrysler. On parle d’un incident il y a deux semaines. On a eu un incident. l’année passée, on avait un superviseur noir dans l’usine avec… ça a été dans les journaux, il y a eu… on a dit que c'était une erreur. Ça a été dilué. Ce sont les aspects. Donc…

—  Ginelle : On doit vous demander de conclure, s'il vous plaît.

—  Monsieur à côté a demandé des solutions concrètes, numéro 1. La Commission des droits de la personne, pourquoi c'est si compliqué? Les personnes devraient pouvoir se plaindre sans être ostracisées. Deux, c'est important d’avoir des données basées sur la race, une dame en a parlé et a dit -- nous avons besoin de recueillir ça, on doit commencer aujourd'hui. Si on peut le faire avec Statistique Canada pour les élections, on peut le faire. Commençons par la Société des alcools ici.

—  Ginelle : Je dois vous demander de conclure, s'il vous plaît.

—  Numéro 3, on va parler tout le monde, je parle de Toronto et c'est très tranquille par rapport à Toronto. J’étais à Toronto et c'était agité.

Numéro 3 : comment est-ce que nous changeons les gens? L’éducation, commencez par les écoles, les personnes qui normalement n'ont pas d’interaction avec les personnes racialisées. Numéro 4, la sensibilisation. On doit sensibiliser les gens pour leur dire que ces réunions ont lieu et commencer l’éducation.

Numéro 5, oui, nous avons des données basées sur la race, on doit parler de l’antiracisme et l’éducation sur l’antiracisme. Merci.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Je vais vous dire rapidement que, c'est quelque chose qui a été répété, pour que vous ayez des renseignements là-dessus. Le ministre me dit que, ça, ce sont les organisations qui ont fait la publicité de cet événement aujourd'hui. Le Conseil multiculturel de Windsor et du comté d’Essex, le Conseil de la communauté de Essex-Sud, les YMCA dans tout le Sud de l’Ontario, les conseils scolaires, l’Université de Windsor, l’association des musulmans de l’Université de Windsor, les femmes qui travaillent avec les immigrants, le bureau des droits de la personne de l’Université de Windsor, Voices Against Poverty, Canam, le Cercle d’amitié indien Canada, la société de…

Ginelle : On m'a demandé de vous communiquer ça, je l’ai fait. J’aimerais passer à ce micro maintenant et ensuite à l’autre.

—  Bonsoir, je m'appelle (nom et renseignements d’identification supprimés) . Je veux parler surtout de la question de ce que les institutions doivent faire en premier. Je pense que c'est une question d’éducation. Je vais parler de mon expérience à moi pour prouver ce que je veux dire.

Je suis allée à l’école secondaire ici à Windsor et je n'ai jamais vu un enseignant qui avait l’air de ce que j’ai l’air. Je n'ai jamais test test test test test

Le fait qu'elle était capable d’aller test, test, test, test, ici, en Ontario, et ce n'est pas seulement au postsecondaire, pas seulement l’éducation primaire et secondaire, ça va jusqu'au postsecondaire. J’ai ait quatre années dans mon programme de travail social, je suis dans ma dernière année, et je n'ai jamais eu de classe consacrée au travail avec des populations autochtones. Et le fait qu'il n'y a pas d’éducation autochtone du tout dans les universités, à l’université, en Ontario, où pratiquement à l’échelle du Canada, c'est un problème en soi et ça doit être abordé. Les gens ne comprendront jamais le racisme systémique avant qu'ils comprennent des cours sur la question.

Ça doit être intégré dans l’éducation pour qu'ils comprennent comment ça s'applique à leur propre vie personnelle.

Je pense que la compétence culturelle, c'est important. (Interruption du logiciel)

… si vous voulez être un allié et si vous voulez comprendre le racisme systématique et l’importance de l’intersection, ça doit être abordé. Parce que, par exemple, ce n'est pas tous les Noirs qui disent : « Je suis un enfant d’immigrants du Ghana. » Mon expérience est très différente d’un Afro-Canadien qui pourrait être un descendant d’esclaves. Donc, on n'est pas tous pareils. Donc, on doit comprendre l’intersection, comment ça cause des barrières. C'est important si nous voulons remettre en cause le racisme systémique.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Allez-y.

—  Ça marche? Je m'appelle… (nom et renseignements d’identification supprimés).

—  Ginelle : Je m'excuse, si vous voulez parler à l’auditoire, déplacez le micro.

—  Je suis fier de dire… c'est un havre de paix là, mais quand vous sortez, c'est tout à fait différent. On n'est pas étranger au racisme systémique personnel, systématique, sociétal, toutes les formes de racisme. Je ne veux pas vous parler des problèmes, on les connaît tous, je veux vous suggérer des solutions plutôt. Deux des personnes qui ont parlé avant moi ont mentionné l’importance de l’éducation, et je ne veux pas souligner trop ce point. Je crois à l’interconnexion une fois que les enfants sont endoctrinés à ne pas penser au racisme, ils vont être sans racisme.

Il y a aussi un problème -- et je vais proposer une solution -- l’islamophobie. J’ai entendu beaucoup de beaux mots des gens du gouvernement sur l’islamophobie. Il y a eu une motion au niveau fédéral et au niveau provincial, on condamne l’islamophobie. Je ne sais pas qu'est-ce que ça veut dire, « condamner », l’islamophobie, c'est très fort pour affecter une personne, surtout les dames qui portent le hijab. Vous avez probablement entendu beaucoup de rapports où on a une difficulté de trouver un emploi à cet égard, la société et tout ça. Je pense que c'est important que l’islamophobie soit criminalisée comme d’autres formes de crimes haineux qui doivent être criminalisés.

La question de données sur les races, moi je soutiens la collecte de données sur les races, pas pour juste… je suis un chercheur en soins de santé, et parfois nous essayons d’étudier le matériel et comment on peut fournir de la santé. On ne peut pas faire un bon travail dans ce type de recherche lorsqu'on va à des dossiers médicaux, par exemple, et puis qu'on n’a aucun accès à ses patients, et qui sont ces patients qui ont… et je suggère que c'est vrai au niveau social, au niveau de l’emploi, et cetera.

Alors, les données démographiques, en général, je pense sincèrement que c'est très important pour… finalement, la dernière question que vous avez m'intriguait également, disant à l’avenir comment est-ce qu'on peut voir la réussite, où est-ce que ça se trouve, je pense qu'on peut mesurer les réussites si on peut voir que nos institutions gouvernementales représentent qui nous sommes en tant que pays. Et quand je suis dans le système universitaire, je vois que presque tous les dirigeants sont d’une race. Quand je regarde le gouvernement, je vois qu'il y a un racisme systématique dans le système scolaire, académique ou quoi que ce soit. On commencera à voir qu'il n'y a pas une bonne représentation de ce que c'est… dans les différentes institutions, je pense que nous serons capables de dire que nous avons créé des progrès. Merci.

(Applaudissements).

— Bonjour, je m'appelle… (nom et renseignements d’identification supprimés), je suis le produit de ce que vous êtes en train de dire. Je travaille à une des écoles secondaires avec le plus de diversité dans cette ville et puis la quantité de problèmes systémiques et que je vois contre ses propres étudiants, c'est… donc les étudiants de couleur sont dans des cours… je ne sais même pas ce que c'était, j’étais à l’école… au collège d’enseignants. Donc, il peut y avoir des cours contre le racisme. Moi, j’en ai pris un, parce que bien sûr, ça traite du type d’étudiants à qui je voulais enseigner, mais ça devrait être obligatoire. Ça ne devrait pas être une question juste comme les étudiants qui ont des besoins spéciaux, vous allez avoir des étudiants qui sont racialisés, ça doit être apprécié tout ça.

On vit dans une ville unique, car les communautés qui regroupent Windsor étant d’une communauté noire qui est là depuis les années 1930. Notre histoire n'est jamais correctement enseignée. Mon université, en fait, des Études africaines, Études autochtones et puis notre langue qui est enseignée dans notre école est la minorité dans notre école, mais c'est malheureux de voir autour de moi… je ne vois pas mes collègues ici avec moi. Donc, notre conseil scolaire a une population étudiante très diverse, mais si vous allez dans le bureau du conseil scolaire, personne n'a l’air de moi. Je suis une des deux femmes noires qui… je travaille à l’école, techniquement, mon bureau est au conseil scolaire, moi je suis une des deux directrices à l’université, donc c'est tout un peu éparpillé. Donc, ça, c'est un des problèmes systémiques qu'il faut adresser, c'est comment est-ce qu'on peut avoir des gens… car la représentation, c'est important. La représentation du gouvernement, c'est important, la représentation dans les médias, c'est important, la représentation dans la vie de tous les jours de ces étudiants, c'est important. Ces enfants ne savent pas ce qu'ils veulent être parce que personne n'a l’air d’eux pour être placé dans ces positions. Donc, il faut complètement refaire le curriculum et il faut que ça se fasse… ils devraient juste être incorporés dans tous les cours. L’histoire canadienne, c'est le seul cours d’éducation, et puis vous savez ce qu'ils étudient? La Première Guerre mondiale, et vous savez  ce qu'ils n’enseignent pas, les peuples autochtones qui sont inclus dans la… alors le programme doit être complètement démantelé et refait. (Applaudissements).

—  Ginelle : Avant de… je veux juste faire une petite annonce que je veux avoir une idée de combien veulent parler encore après vous, parce que nous nous rapprochons de la fin. Alors, juste pour savoir combien de temps les gens peuvent parler, je dois le savoir. Si vous pouvez vous mettre debout et être au micro si vous avez l’intention d’avoir quelque chose à dire.

Merci beaucoup, alors on va conclure la liste des conférenciers avec ce monsieur-là.

—  Bonsoir à tous, je suis heureux de voir tellement de visages, ça aurait été bien d’en avoir davantage, mais bon. La réalité, c'est qu'il n'y en a pas.

Donc, le Canada va célébrer son 150e anniversaire l’année prochaine. Le racisme et la discrimination existent encore et c'est très triste de dire que ça va continuer à exister, que vous l’aimiez ou pas. Je suis Noir, je suis très fier d’être Noir, je suis également musulman. Je suis un immigrant dans ce pays, mais je ne veux pas juste que vous me voyiez comme un immigrant. Donc, il y a plus que ça, je suis très fier de vous dire qu'il y a un organisme qui fonctionne et qui collabore dans ma communauté. Je vois la présence de l’Association musulmane, je vois des gens, des collègues de Windsor-Essex dont je suis fier, je suis membre de SEFPO également, et puis je vois des membres de la communauté africaine également avec qui je travaille de proche, et puis je vois… qui encore? Des groupes de diversité avec qui je travaille. Donc, on est plus que juste des gens de couleur, des gens racialisés, des musulmans, des immigrants, je travaille dans le système et puis je vois beaucoup de choses qui se passent dans notre communauté. Je vois les gens avec qui j’ai parlé un peu plus… ma consœur qui a parlé un peu plus tôt de problèmes avec le système d’éducation. Deux fois, elle a dit que ce n'est pas de sa faute, la travailleuse sociale, elle a dit deux fois que les esclaves de l’Afrique.

C'est ça, ce que l’on enseigne à nos enfants dans les écoles, les esclaves ne sont pas d’Afrique, c'est les gens qui étaient forcés à l’esclavage. Donc, lorsqu'on enseigne que les esclaves viennent de l’Afrique, c'est que tout le monde de l’Afrique est un esclave, ce n'est pas vrai, n'est-ce pas. Ça a toujours été difficile d’être Noir, mais ça n'a jamais été plus difficile d’être musulman. De nos jours, j’ai plus peur que mes enfants sortent parce qu'ils sont musulmans plus que des Noirs. Donc, ces jours-ci, vous pouvez dire n'importe quoi sur les musulmans, mais vous ne pouvez pas dire des choses de la communauté LGBT, noire, islamophobe, mais vous pouvez à la télévision dire quoi que ce soit sur les musulmans. Les parents, c'est important, quand on a des gens qui peuvent dire n'importe quoi… ne soyez pas surpris de ce qui arrive aux États-Unis… merci.

—  Je vais donner encore une dernière minute et je vais résumer. Alors, voilà quelque chose.

—  L’éducation, c'est la clé, deuxièmement c'est le travail. Je suis pour un service de fonctionnaire public de l’Ontario, mais je vous dirais que ça m'a pris longtemps pour… je suis allé à l’université deux fois, j’avais deux emplois avant, je vais demander au ministre puis je suis heureux donc combien d’employés en fait sont des représentants de ce que l’on dessert, il faut se poser cette question comme un employé du gouvernement de l’Ontario qui en fait représente les gens que nous desservons, très peu, 30 % de la communauté en Ontario… Je vous remercie. Merci beaucoup. (Applaudissements).

—  Ginelle : Allez-y.

— Bonjour, je m'appelle (nom supprimé), et ma motivation pour ma participation ce soir, c'était de voir l’augmentation de pouvoir d’un président élu qui était là sur une plate-forme qui encourageait les points de vue racistes, et je voulais faire partie de quelque chose au Canada qui pourrait appuyer une direction différente au Canada.

Je félicite et j’appuie le travail de la Direction générale. Alors, votre première question concernant quels systèmes sont… les institutions dans le gouvernement que l’Ontario devrait adresser d’abord, pour les individus et pour le gouvernement, c'est toujours une bonne approche de commencer en regardant soi-même. Donc, ma suggestion serait, pour le gouvernement, de commencer en vérifiant ses propres politiques et procédures qui contribuent au racisme systémique. Dans mon travail en tant que psychologue, avec des individus qui sont souvent affectés de… à cause de la discrimination, je vois souvent des individus qui font face à des obstacles inutiles pour avoir l’accès à des programmes à soutien axés sur le gouvernement*. Ces obstacles d’accès incluent le manque d’accès à des ordinateurs, l’Internet, pour appliquer pour des programmes ou des soutiens qui pourraient se faire de plus en plus en ligne.

Les obstacles aussi pourraient inclure la complexité du langage dans les formulaires du gouvernement et dans les correspondances du gouvernement. Puis l’autre partie qu'il faut voir dans ces propres maisons*, c'est le manque de coordination entre les ministères du gouvernement. Et un exemple que nous voyons dans nos propres communautés, c'est la fermeture des écoles dans les voisinages en ville par les conseils scolaires à cause des formules de gouvernement fédéral sans considérer l’impact sur les communautés où les individus de groupes marginalisés sont surreprésentés et le développement conséquent de nouvelles écoles dans des voisinages typiquement plus blancs.

Ça, ce sont certains exemples d’où le gouvernement peut commencer à faire partie dans le racisme systémique. Et votre question numéro 4 posait une question sur comment s'engager à travailler avec les communautés racialisées et j’appuie cette approche, mais je suggère aussi de considérer, de poser encore une autre; l’autre question, c'est de comment s'engager avec des individus intéressés qui ne font pas partie de ces groupes?

Si on veut progresser, ce serait utile de trouver les énergies de tous, utiliser les énergie de tous, et en parlant de mon propre point de vue, je voudrais avoir un rôle pour avoir une approche multiculturelle qui fonctionnerait au Canada, mais en travaillant en tant qu’individu, ce n'est pas très efficace. Donc, je suggère une question supplémentaire à poser, c'est : comment est-ce qu'on peut engager et rassembler des individus qui ont une passion pour créer des progrès sur les questions contre le racisme?

Merci. (Applaudissements).

—  Est-ce qu'on peut passer le micro au suivant? Allez-y.

—  Je voudrais commencer en demandant s'il y a un interprète pour le français vers l’anglais -- pour traduire vers l’anglais.

(Aucun son pour le sténotypiste francophone). (Aucun son pour le sténotypiste francophone). (Aucun son pour le sténotypiste francophone). (Aucun son pour le sténotypiste francophone). J’en viens à ce que je devais dire.

—  Je vais devoir vous demander de résumer, s'il vous plaît.

—  Oui. La première des choses, le racisme, il est évident et il est rampant. En commençant parce que nous avons et ce qu'on a dit les services qui soutiennent les enfants, et cetera, et cetera. Je ne voudrais pas donner de détails je me suis retrouvé pour défendre, pour interpréter pour des enfants pour des familles où des enfants ont été pris en entièreté. Et lorsqu'il advient que cette famille est noire et francophone, ça devient encore beaucoup plus terrible. En psychologie, il est dit que l’uniforme confère une autorité. Ça a été prouvé, c'est expérimenté.

Je voudrais voir qu'à la fin de ceci, à la fin de cette consultation, les corps de police puissent être réellement réflectifs de la diversité que nous avons dans cette communauté. Je voudrais voir que les services gouvernementaux, en commençant par les services municipaux et tout ce que nous avons comme services de santé, puissent refléter ce que nous avons comme une diversité. Et on ne veut pas des gens qui soient là pour être des marionnettes ou pour être des showcase.

—  Ginelle :Est-ce que ça pourrait être votre dernier commentaire?

—  Merci beaucoup. J’ai presque terminé, vous avez mes attentes, mais aussi, vous avez ce que je perçois. Prenez cela en considération. Merci.

—  Ginelle : Merci. (Applaudissements).

—  Bonjour, je m'appelle…, alors, en fait, je vais adresser la question numéro 1 sur l’éducation à l’école secondaire, et j’espère que ce sera plus rapide. Alors, je vais commencer avec une histoire d’une petite fille de ma communauté, une petite noire, elle est à une école primaire à un événement, et à l’événement, toute la classe a reçu un certificat ou un prix pour quelque chose. Alors, quand c'était son tour, elle n'a pas reçu le prix, mais elle a reçu un sac. Qu'est-ce qui était dans le sac? Donc, elle a pris le sac et puis elle a ouvert, et puis entre parenthèses elle vit aussi du côté ouest. Alors, quand elle a ouvert le sac, il y avait, je pense, des conserves, de la nourriture qu'elle pouvait ramener chez elle. Elle se sentait vraiment brisée après ça, et je vais vous dire ce qu'elle a ressenti.

Elle, ça lui a fendu le cœur, elle a perdu son amour-propre, elle s'est sentie très différente. Elle s'est sentie intimidée pas par les étudiants, mais par les enseignants. Et cet incident lui est  arrivé, elle n'a jamais oublié. Et la raison pour laquelle je suis là, c'est que c'est quelque chose qui peut former son caractère un jour et à cause de ce que les gens noirs doivent subir. Et je sais que cette histoire a eu lieu il y a longtemps, mais j’aime avoir cette opportunité pour vous soulever ce point, pour que le système d’éducation sache que ce n'était pas… l’intimidation, ce n'est pas seulement les étudiants, des fois c'est aussi les enseignants, puis vis-à-vis les individus, c'est mon expérience au travail, je travaille pour… je travaille avec les familles immigrantes de Windsor, je travaille à la réception, je fais… je suis l’adjointe administrative également. Alors, j’étais assise, un client est rentré, puis je me suis assise, je suis allé avec le bureau, puis j’ai dit : « Bon, comment est-ce que je peux vous aider? » Donc, il s'est assis, il m'a regardée pendant un bout de temps puis il a dit : « Ma famille a été tuée. » Alors, j’étais vraiment complètement… j’ai dit :

« Mon Dieu! Ta famille a été tuée, quand? » Il a dit : « Hier. » Et il était tellement calme. J’ai dit : « Comment ça se fait que je n'aie rien entendu? » Alors, qui a été tué? « Ma mère, mon père, quatre membres de ma famille ont été tués. »J’étais vraiment complètement bouleversée, puis j’ai dit : « Bon, que veux-tu dire, qui les a tués? » Et c'est comme un gros incident, quatre membres de la famille tués, qui les a tués, il m'a regardé puis il a dit : « Isis. » J’ai dit : « Malheureusement, je ne peux pas rien faire, parce que… » Donc je demande à toute la communauté de comprendre les musulmans avant de juger. Donc, mon confrère ici avait mentionné également qu'il y avait l’islamophobie puis de l’amener au milieu de travail puis le dire de façon tellement ouverte au Canada, c'est vraiment horrible. Merci.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Merci pour votre commentaire. Et ce monsieur est le dernier intervenant.

—  Bonjour, je m'appelle (nom et renseignements d’identification supprimés). C'est une partie importante pour nous, mettre notre organisme au courant des questions axées sur la race, parce qu'il n'y a pas de vraie égalité sans une… ma première expérience avec le racisme avec les enfants dans le système scolaire, était de voir une croix gammée peinte sur notre école publique à Essex, je me souviens que certains des enseignants en avaient parlé, puis après quelques jours, on en avait plus parlé. Mais il n'y avait pas vraiment de déclaration faite par l’école, personne ne savait vraiment, à moins d’être là ce jour-là. Je voudrais vous dire que même en tant qu’étudiants à l’université, maintenant je vois encore ces choses-là au collège Saint-Claire. Vous rentrez dans une salle de bain, vous voyez des murs, il y a des croix gammées, des paroles prodémagogues et ensuite des choses antisémites…

J’ai été au même endroit puis ces paroles n'ont pas encore été retirées des murs. Alors, ça, c'est quelque chose que j’espère voir comme évoluer puis je ne pense pas que nous pouvons créer des progrès, même avec les LGBT, tant que nous ne voyons pas les questions raciales également. Merci beaucoup. (Applaudissements).

— Je m'appelle… et je suis un enseignant retraité. (renseignements d’identification supprimés) Ma fille et ma génération de famille ont duré le racisme basé sur la religion catholique. Et vous savez, on l’endure encore aujourd'hui, je rentre chez moi puis nous avons cette réconciliation, on s'entend assez bien, un comité* qui travaille ensemble puis qui… protestants, catholiques, il y a beaucoup de groupes religieux qui travaillent ensemble, et ce que j’ai vu aujourd'hui, ce n'est pas une… j’ai un grand respect, quand je suis arrivé pour la première fois, je me souviens, il enseignait… je voyais un homme avec une intelligence suprême, je voyais un homme avec une grande clarté, même s'il ne voulait pas que je parle ce soir, mais je suis là. La raison pour laquelle je suis là, je suis un Blanc, là, et j’ai enseigné l’éducation spéciale toute ma vie. Je ne voyais pas le handicap, je ne voyais pas la couleur, je voyais la dignité puis des gens… j’ai enseigné à des étudiants à travers le monde entier, certains ont continué, ils ont avocats, médecins, ils sont tous des gens comme moi. Dans le système d’éducation, j’ai enseigné à la faculté d’éducation pendant 25 ans, c'est toutes de bonnes personnes qui ont fait des choses incroyables pour tout le monde, mais ils ne sont juste pas là ce soir.

Et je suis bouleversé que la direction ne soit pas ici ce soir. C'est incroyable. Vous savez, j’ai passé par… Windsor Star que cet événement-là allait avoir lieu, je suis fâché. Je suis hôte des… j’ai des gens de régions françaises, catholiques, toutes les nationalités qui vont parler de ce sujet. Je suis arrivé ce soir pour être plus au courant, je suis… je veux prendre cette colère sur une plate-forme, on va la syntoniser cinq fois par semaine, 250 fois par année, parce que c'est ce que nous faisons, et je pense que plus d’entre nous nous devons nous réunir en tant que communauté de gens les uns avec les autres et pour les autres, parce que la dame ici du conseil scolaire, elle travaille avec moi, je travaille avec le conseil français, tous les conseils, et nous sommes… quand les enfants se lèvent, donc, c'est du… ce n'est pas l’étudiant à Saint-Claire ou l’université, c'est un membre de Windsor-Essex c'est ce qu'on devrait faire en tant que force collective. Vous devriez venir parler à des gens comme docteur McCarthy et des gens qui ont vécu leur vie, qui connaissent cette communauté, donc vous devrez les entendre parce que ce sont nos dirigeants et on les respecte. Et il y aura une opportunité dans cette communauté pour trouver quelque chose de plus cohésif, une réponse basée sur le respect, comme ce jeune homme qui a lutté toute sa vie pour être respecté, pour être un coach de hockey, peu importe sa couleur. Ce sont ses compétences qui sont importantes.

Je voudrais quitter avec ce message, je fais une émission sur… je fais une émission sur les alliances gaies et hétérosexuelles. Je travaille avec ces gens, nous avons de bonnes gens, de bonnes personnes dans cette communauté. (Applaudissements).

— Ginelle : Je vais juste résumer certains des commentaires que nous avons entendus ce soir. Donc, nous avons entendu parler de l’auto-identification, fermer les voix des gens autochtones. On a entendu parler de la culture, l’identité qui est ignorée par des choses qui se passent dans les systèmes du gouvernement, les écoles, les sociétés d’aide à l’enfance et pour le travail. Donc, on a entendu des histoires de… un appel pour l’équité dans l’emploi et pour adresser les gens qui ont été formés, éduqués, et qui n'arrivent pas à trouver du travail, et ils sont discriminés.

On a échoué à reconnaître les systèmes de structure qui sont une oppression pour les personnes racialisées. Nous avons entendu le soutien pour le fait que la culture est constamment en train de changer de manière dynamique, et ça, c'est l’histoire. On a entendu le fait que l’une des institutions par laquelle on doit commencer, c'est le gouvernement lui-même, et tous les ministères au sein du gouvernement qui travaillent de – ils doivent travailler de concert plus étroitement. Et le gouvernement doit se poser une question, le rôle qui a été joué par certaines de ces barrières systémiques qui empêchent ou qui sont oppressives pour les personnes. On parle de la formation des enseignants. On a entendu parler des exigences qui empêchent les gens d’apporter leurs compétences pour rendre service au Canada. Nous avons entendu que… entendu quelqu'un qui connaît le racisme au sein du hockey pendant 60 ans, regarder les gens avec moins de qualification avancer plus vite pour devenir entraîneur.

On entend ça souvent dans d’autres situations d’emploi. On a entendu que la Fédération des étudiants du Canada peut être une ressource pour la Direction générale de lutte contre le racisme. Et on a aussi entendu parler beaucoup d’intervenants qui parlent des médias comme étant une des institutions qui doivent être modifiées.

On a entendu l’histoire de qu'est-ce qui convainc un enfant de cinq ans qui est blanc sur la supériorité qu'ils ont. On parle de l’omission et de la commission de l’injustice raciale comme une question qui doit être abordée.

Pour ce qui est d’un commentaire qui, selon moi, résume certaines des choses qui ont été dites, c'était que les employeurs sont insultés par… les médecins sont insultés par leurs patients si ces personnes sont racialisées. Nous devons avoir une organisation dans chaque communauté, cette suggestion a été soutenue par plusieurs intervenants, pour aborder les besoins uniques de chaque collectivité sur cette question.

Nous avons entendu que les étudiants, qu'ils soient en médecine, en travail social ou en d’autres secteurs, doivent avoir de la formation sur la manière de s'occuper de populations marginalisées, populations autochtones, nouveaux arrivants et les gens qui sont là depuis des Premières Nations et qui peut-être ne peuvent pas se prévaloir de privilèges. On veut inclure les entreprises Chrysler et Unifor, qui est un syndicat, si je ne m'abuse, dans cette discussion.

Nous avons entendu que nous devrions parler de l’humilité culturelle, pas seulement de compétence culturelle. Et on a entendu un appel par plusieurs intervenants pour regarder de manière réaliste l’islamophobie, être sensible à la criminalisation des gens de foi islamique et la manière dont ça a un impact, les femmes de manière différente, parce que vous pouvez les voir à cause du hijab. Une préoccupation qu'il y a une hausse aux

États-Unis d’opinions racistes et un désir d’inclure les personnes qui sont intéressées et ont une passion pour faire des progrès qui pourraient ne pas provenir de groupes marginalisés dans cette conversation.

Aussi, on a entendu les préoccupations des LGBT plus et les besoins de réellement agir et pas juste faire une autre très longue étude qui parle des problèmes, et nous voulons avoir de l’action au sein de la Direction générale de lutte contre le racisme.

Je veux vous remercier de votre présence aujourd'hui et je vais passer le micro.

(Applaudissements).

— Ministre Coteau : Merci beaucoup, on est heureux que les gens viennent pour avoir ce genre de conversation. Comme je l’ai dit au début, parfois ça peut être frustrant parce que les gens ont fait ça pendant des années, pendant des années et des années, des décennies, des décennies, mais je sais que… je sais que le changement est possible. La plupart des réunions, j’ai rencontré… j’ai raconté l’histoire de la commission scolaire à Toronto. En 2004, moi et d’autres commissions, on a amené une motion pour commencer à faire la collecte de données sur le racisme, et la collecte de cette donnée a mené à la transformation du travail qu'on fait à la commission scolaire, on parle du niveau de diplomation et diminuer les niveaux d’expulsion à cause de ces données, parce que ça peut exposer où sont les problèmes dans le système et là on peut allouer des ressources en fonction de ces besoins. Le changement est possible.

Selon moi, ensemble, si je devais mettre un chiffre derrière la quantité de personnes qui sont venues à ces consultations, je dirais facilement 3 000 à 4 000 personnes de par l’Ontario qui se sont jointes à nous.

Nous avons… si vous vous êtes inscrits à l’entrée, nous avons vos coordonnées, on va continuer d’envoyer des renseignements, on va vous tenir au courant. On peut faire des changements.

Et je crois fermement qu'au printemps, quand on va arriver avec notre plan, ça va être un plan dont les gens pourront être fiers. Je sais que… je pense qu'il y a eu deux commentaires autour du fait que le gouvernement doit commencer par lui-même, je reconnais ça. Le gouvernement doit se regarder dans le miroir et vraiment jeter un éclairage sur ce qu'il fait et la manière dont il peut s’améliorer, s'améliorer lui-même, mais ce qui est le plus important, c'est qu'il y ait une reconnaissance que le système ne marche pas.

Et il y a des pièces dans le système qui doivent être réparées. À Thunder Bay, l’un des conseillers s'est levé et a dit qu'ils ont dû adopter une motion pour dire que le racisme existe dans leur ville, parce que c'était une conversation difficile à avoir.

Moi et un administrateur, on a parlé de la collecte de données, c'est parce que personne dans le système ne veut admettre que le système ne marche pas et personne ne savait dans quelle mesure le taux d’échec était chez les jeunes noirs et les jeunes femmes et d’autres groupes racialisés dans le système. Donc, ces données nous ont permis d’avoir un chiffre, de le diffuser dans le public et de commencer à faire des repères par rapport à ce chiffre pour faire des améliorations et pour voir si un changement allait advenir.

Je veux vous remercier encore une fois d’être venus. On a invité des officiels dans trois villes sur neuf, nous avons les chefs de police qui sont venus, dans trois sur neuf, Kitchener, Waterloo, Thunder Bay et London. Donc, à ces communautés, je veux dire merci. Et on a eu des conseillers à Thunder Bay, il y en avait quatre ou cinq conseillers qui sont venus. Est-ce qu'il y a des conseillers municipaux ici ce soir? Est-ce qu'il y a des élus? Je sais que nous avons le directeur de l’éducation du conseil francophone. Donc, applaudissons-le.

(Applaudissements).

Je pense que ça montre un vrai leadership, d’être présent ici ce soir, comme leader de système et avoir écouté cette réunion et avoir… vous allez ramener cette information à votre conseil, donc merci de votre présence. Quelqu'un d’autre qui vient d’une organisation publique? Je sais que nous avons deux personnes de la Société d’aide à l’enfance locale. Quelqu'un d’autre? Oui, vous?

Merci de votre présence. Quelqu'un d’autre? Quelqu'un d’autre? Donc, merci beaucoup à tout le monde d’être venu, continuons la conversation. Je ne sais pas ce qui va venir après, s'il y a une volonté d’avoir une conversation et de continuer cette conversation, je suggère de trouver des façons comme organisation pour se rassembler. Vous n'avez pas besoin de nous en ville pour rassembler les gens pour avoir ces conversations, donc continuez la conversation et si vous avez besoin de notre aide, si vous voulez nous réinviter, on peut revenir. Et je veux dire merci de votre présence et ensemble, je pense que nous pourrons faire toute la différence. Applaudissements à nos animateurs de ce soir qui ont fait un beau travail.

(Applaudissements).

Une manière polie de dire aux gens de se dépêcher. Je pense que c'est toujours bon. Le respect envers tout le monde, c'est évidemment le meilleur… la meilleure façon de commencer. Notre aînée, qui a fait la bénédiction au début de la réunion, merci d’avoir donné le ton de la soirée d’une merveilleuse façon. Et voilà, on a fini. Merci. J’espère que tout le monde se rendra sain et sauf chez soi. Merci.