L’établissement d’un ministère autonome responsable des priorités et des initiatives autochtones en 2007 a largement contribué à resserrer les liens et par la suite, à créer des occasions d’améliorer les résultats. Cependant, il n’est possible de faire des progrès durables vers une vraie réconciliation que si le respect des peuples autochtones est ancré dans chaque ordre de gouvernement. Le processus est en cours et les ministères individuels travaillent de façon plus coopérative avec les partenaires autochtones, dans les consultations comme dans les transferts de pouvoirs.

À l’intérieur du gouvernement, les efforts visant à accroître la compétence culturelle au sein de la fonction publique favorisent l’évolution continue des relations avec les communautés autochtones. Nos partenaires autochtones jouent maintenant des rôles plus importants dans la conception et la prestation de programmes et de politiques qui influent directement sur leurs communautés, ce qui se révèle primordial. Les peuples autochtones savent quels sont les programmes et les politiques qui répondront le mieux aux besoins de leurs membres et de leurs communautés.

La réforme mesurable et durable du système de justice ne pourra se faire qu’en réduisant sensiblement le taux d’incarcération des peuples autochtones. L’adoption continue de pratiques traditionnelles signifie que les communautés autochtones jouent un rôle croissant dans l’administration de la justice. Des réformes du système de justice ainsi que des programmes adaptés à la culture permettront aux femmes et à leurs familles de se sentir plus en sécurité dans leurs propres communautés.

Sur le plan économique, la réconciliation signifie aussi que les travailleurs autochtones peuvent accéder à davantage de possibilités de formation et d’emploi dans leurs communautés. D’ailleurs, les communautés sont maintenant plus aptes à dialoguer directement avec des promoteurs qui montrent une meilleure compréhension et davantage de respect pour le rôle des traités dans notre pays lorsqu’ils se présentent à la table des négociations. Ce degré de compréhension accru conjointement avec des lignes directrices claires sur la consultation des communautés autochtones signifient que celles-ci profiteront plus directement du partage des bénéfices liés aux investissements que font les entreprises et les gouvernements.

L’Ontario s’engage à promouvoir des progrès sensibles au cours des dix prochaines années et par la suite. Nous ne pourrons nous acquitter de cet engagement qu’en avançant dans le respect qui découle d’une compréhension mutuelle et en nouant des partenariats aussi autonomes qu’efficaces. En définitive, la réussite sera l’œuvre des peuples autochtones.