Le ministère se fait un devoir de publier chaque année des données sur le recours à la détention restrictive (confinement cellulaire exclu) dans le système correctionnel pour adultes de l’Ontario. Son rapport comprend les éléments suivants :

  • le temps passé en détention restrictive par tous les détenus (soit le nombre de jours consécutifs et le nombre de jours total dans l’année)
  • la raison des placements en détention restrictive
  • le nombre de détenus visés par une désignation de risque de suicide ou de surveillance pour risque de suicide

Les données sont ventilées selon ces variables :  

  • présence d’un trouble de santé mentale (risque de suicide et d’automutilation compris), que ces troubles fassent l’objet d’une désignation, qu’ils aient été établis à la suite d’un dépistage et d’une réévaluation, ou qu’ils aient été rapportés puis confirmés
  • genre
  • établissement
  • région

Les données ont également été classées en fonction de l’origine raciale, de l’âge et de la religion ou de l’affiliation spirituelle des détenus.

D’après le ministère, la détention restrictive s’entend de tout type de détention où un détenu est restreint de façon plus sévère que la population carcérale générale, mais moins sévère que les détenus en isolement. Ainsi, le ministère rend compte de tous les cas où une personne a été détenue dans une unité pour laquelle l’horaire prévoit régulièrement un confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus par jour. Il s’agit de conditions de détention plus restrictives que celles imposées à la population carcérale générale, selon une évaluation du temps de confinement cellulaire menée à l’échelle de la province. Le confinement cellulaire est prévu chaque jour à l’horaire comme un moment où les déplacements hors cellule sont restreints, par exemple lors des repas ou pendant la nuit.

Le ministère présente dans son rapport les données se rapportant à la période d’un an allant du 1er avril 2021 au 31 mars 2022. Cette période concorde avec l’exercice financier du gouvernement.

Divulgation de la méthode de collecte de données

Afin de recueillir les renseignements requis, un rapport a été généré par le Système informatique de suivi des contrevenants (SISC) du ministère pour recenser les détenus qui se sont trouvés dans une unité servant régulièrement au confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus par jour. Le SISC est une base de données électronique qui sert à faire le suivi des individus sous la surveillance du ministère. Il comporte des données démographiques, des renseignements sur le lieu de placement et les antécédents de placement. Les données de chaque détenu y sont entrées manuellement et peuvent, en cas de contraintes technologiques, être consignées ailleurs pour être transférées dans le système ultérieurement.

Puisque le lieu de placement d’un détenu peut changer chaque jour, les données sur la détention restrictive ont été extraites pour chaque jour de la période visée, plutôt qu’une seule fois, afin d’assurer la justesse de l’analyse. En raison de la méthode de collecte de donnée, il est actuellement impossible de connaître pour chaque détenu la raison des placements en détention restrictive et leur nombre, ou le nombre de jours consécutifs de ces placements. Le ministère reconnaît qu’il est difficile de suivre avec exactitude les détenus en détention restrictive et il cherche actuellement des moyens de suivre les mouvements des détenus dans les cellules et hors des cellules.

Entre le 22 et le 24 mai 2021, il y eu une panne prévue du SISC. Cette panne a eu pour résultat que les données sur le confinement cellulaire contenues dans le présent rapport n’ont pas pu inclure les 22, 23 et 24 mai 2021. Les données sur le confinement cellulaire pour le 25 mai 2021 ont aussi été partiellement touchées par cette panne prévue.

À noter que les données contenues dans le présent rapport excluent les cas où un détenu s’est trouvé dans une unité ayant régulièrement servi au confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus par jour, mais était considéré comme étant en isolement d’après l’information figurant à son dossier.

Les données démographiques entrées dans le SISC sont en grande partie autodéclarées; elles peuvent donc avoir changé. Le SISC affiche l’information la plus récente sur les détenus et conserve un historique des données entrées. Le rapport généré par le système faisait état des données démographiques qui figuraient au dossier de chaque détenu chaque jour où il s’est trouvé dans une unité pour un confinement cellulaire de 17 heures ou plus.

Quant au genre des détenus, « homme » et « femme » sont les deux seules options dans le SISC. Pour les autres identités sexuelles, il existe une désignation de transgenre. Dans ces cas, on trouvera dans le champ « genre » du SISC l’identité de genre préférée de la personne, une information sujette à changement.

Quant aux renseignements sur l’origine raciale et la religion ou l’affiliation spirituelle extraits du SISC, ils sont présentés conformément aux Normes relatives aux données sur l'antiracisme. Le 16 août 2020, le ministère a apporté des changements à la collecte de données sur l’identité autochtone, l’origine ethnique et la religion afin de rendre le système conforme aux Normes relatives aux données sur l'antiracisme et à la Loi de 2017 contre le racisme. Aux fins de cet examen, dans des cas où les données sur la race n’avaient pas encore été mises à jour dans le dossier d’un détenu, des renseignements existants dans le dossier du détenu avant le 16 août 2020 ont été utilisés le cas échéant.

Les détenus ayant des troubles mentaux sont identifiés par une désignation de trouble de santé mentale qui est consignée dans le SISC. Une désignation de trouble de santé mentale n’indique pas un diagnostic de santé mentale confirmée. Elle signale la présence d’un trouble mental possible de sorte que des évaluations seront effectuées en vue de fournir les soutiens appropriés aux détenus.

Le 1er septembre 2021, une désignation de maladie mentale grave a été ajoutée à la liste des désignations de trouble de santé mentale du SISC. L’identification d’un détenu exigeant une désignation de maladie mentale grave se fait lorsqu’un professionnel de la santé réglementé, qualifié pour porter un diagnostic dans son domaine clinique, considère que le détenu présente au moins un trouble identifié dans le Règl. de l’Ont. 778 ou lorsqu’un membre du personnel de l’établissement a déterminé qu’un détenu éprouve au moins un des symptômes énumérés au Règl. de l’Ont. 778.

Toutes les désignations de trouble de santé mentale, y compris les désignations de maladie mentale grave, doivent être vérifiées par un professionnel de la santé mentale. Le personnel des soins de santé doit évaluer les personnes et vérifier les désignations de trouble de santé mentale dans le SISC dans les 48 heures de la saisie de la désignation. Pour indiquer la présence possible d’une préoccupation liée à un trouble mental, les données retenues pour le présent rapport contiennent des désignations de trouble de santé mentale vérifiées et non vérifiées qui existent dans le dossier d’un détenu pour chaque jour où ce détenu se trouvait dans une unité pour laquelle l’horaire prévoit régulièrement un confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus.

Analyse des détenus placés en détention restrictive entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022

Sont couverts par les données les détenus qui purgeaient une peine discontinue. Ainsi, le nombre total de détenus et le nombre de détenus ayant été placés dans une unité pour confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus comprennent les détenus pour qui une peine discontinue a été consignée. Une peine discontinue est une peine carcérale purgée durant certaines heures et certains jours récurrents, plutôt que de façon continue.

Sur 29 693 détenus en détention, 15 929 (53,6 %) ont passé au moins une journée dans une unité régulièrement utilisée pour un confinement cellulaire de 17 heures ou plus par jour entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.

Les renseignements sur le lieu de placement d’un détenu peuvent changer dans une période donnée. Comme les données sur la détention restrictive ont été générées pour chaque jour de la période visée, le lieu de placement rapporté est celui qui était inscrit au dossier à la plus récente journée où la personne a été détenue dans une unité pour un confinement cellulaire de 17 heures ou plus par jour.

Répartition des détenus en détention restrictive

Répartition des détenus en détention restrictive
Lieu Femmes Hommes Total
Centre de détention de Hamilton-Wentworth 1 1 147 1 148
Complexe correctionnel Maplehurst 1 3 212 3 213
Centre de détention de Niagara 0 728 728
Région du Centre 2 5 087 5 089
Prison de Brockville 0 252 252
Centre correctionnel du Centre-Est 1 477 478
Centre de détention d’Ottawa-Carleton 312 1 984 2 296
Centre de détention de Quinte 219 665 884
Région de l’Est 532 3 378 3 910
Centre de traitement et de détention provisoire d'Algoma 67 475 542
Prison de Kenora 0 352 352
Prison de Sudbury 19 321 340
Centre Correctional de Thunder Bay 78 0 78
Prison de Thunder Bay 0 345 345
Région du Nord 164 1 493 1 657
Centre de détention du Sud de Toronto 13 2 426 2 439
Région du Toronto 13 2 426 2 439
Centre de détention d’Elgin-Middlesex 116 1042 1158
Centre de détention d’Elgin-Middlesex - Centre régional de détention discontinue 11 61 72
Prison de Sarnia 16 251 267
Centre de détention du Sud-Ouest 190 1034 1224
Prison de Stratford 0 113 113
Région de l’Ouest 333 2 501 2 834
Nombre total de détenus 1 044 14 885 15 929

Nombre total de jours passés en détention restrictive

Nombre total de jours passés en détention restrictive dans l’année (maximum, médiane et mode)
Lieu Maximum (jours) - femmes Médiane (jours) - femmes Mode (jours) - femmes Maximum (jours) - hommes Médiane (jours) - hommes Mode (jours) ) - hommes Médiane (jours) - total Mode (jours) - total
Centre de détention de Hamilton-Wentworth 17 17 s/o 138 8 8 8 8
Complexe correctionnel Maplehurst 17 17 s/o 362 11 1 11 1
Centre de détention de Niagara 0 0 0 178 16 1 16 1
Région de Centre 17 17 17 362 11 1 11 1
Prison de Brockville 0 0 0 116 14,5 1 14,5 1
Centre correctionnel du Centre-Est 12 12 s/o 361 11 1 11 1
Centre de détention d’Ottawa-Carleton 235 14 1 361 22 1 20 1
Centre de détention de Quinte 358 17 1 361 18 1 18 1
Région de l’Est 358 15 1 361 19 1 19 1
Centre de traitement et de détention provisoire d'Algoma 20 3 1 313 8 2 6 1
Prison de Kenora 0 0 0 65 15 15 15 15
Prison de Sudury 27 3 2 252 11 1 10 1
Centre correctionnel de Thunder Bay 49 7 1 0 0 0 7 1
Prison de Thunder Bay 0 0 0 109 12 12 12 12
Région du Nord 49 4 1 313 12 1 11 1
Centre de détention du Sud de Toronto 163 27 2 361 11 1 11 1
Région du Toronto 163 27 2 361 11 1 11 1
Elgin Middlesex Correctional Centre 108 3 1 153 9 1 9 1
Centre de détention d’Elgin-Middlesex - Centre régional de détention discontinue 82 13 3 58 15 8 14 8
Prison de Sarnia 34 8,5 1 69 15 15 15 15
Centre de détention du Sud-Ouest 94 15 15 242 16 15 16 15
Prison de Stratford 0 0 0 99 15 15 15 15
Région de l’Ouest 108 8 1 242 13 1 13 1
Total 358 11 1 362 13 1 13 1

Pour l’ensemble des régions et des détenus, le temps total passé en détention restrictive allait de 1 à 362 jours; la médiane, ou valeur du milieu, s’élevait à 13 jours, et le mode, soit la durée la plus fréquente, était de 1 jour.

Entre le 22 et le 24 mai 2021, il y a eu une panne prévue du SISC. Cette panne a eu pour résultat que les données sur le confinement cellulaire contenues dans le présent rapport n’ont pas pu inclure les 22, 23 et 24 mai 2021, ce qui s’est répercuté sur le nombre total de jours en confinement cellulaire. Les données sur le confinement cellulaire pour le 25 mai 2021 ont aussi été partiellement touchées par cette panne prévue.

Désignation de troubles de santé mentale

Une désignation de troubles de santé mentale est inscrite au dossier du détenu par le personnel (agents des services correctionnels et personnel médical et clinique) si le détenu :

  • signale des antécédents de maladie mentale
  • présente des signes d’automutilation ou des comportements suicidaires, ou révèle qu’il a des pensées d’automutilation ou suicidaires ou présente un comportement qui pourrait être le signe d’une maladie mentale

La politique ministérielle exige un dépistage initial en santé mentale dans les 48 heures suivant l’admission du détenu dans l’établissement. Lorsqu’une désignation de troubles de santé mentale est enregistrée et active dans le SISC, elle doit être vérifiée par des professionnels en santé mentale dans un délai de 48 heures. Si l’on conclut à un possible trouble de santé mentale, le détenu est évalué par des professionnels de la santé, puis dirigé vers un psychiatre ou un médecin s’il y a lieu. Par la suite, il se fait réévaluer au moins une fois tous les six mois de détention continue. Les professionnels en santé mentale doivent consigner les désignations de troubles de santé mentale, vérifier les désignations nouvelles et existantes et invalider les désignations inactives tout au long de la période de détention d’une personne.

Des 15 929 détenus couverts par l’analyse, 4 430 (28 %) avaient une désignation de troubles de santé mentale à leur dossier pour au moins un placement. 43 % des femmes et 27 % des hommes en détention restrictive. La désignation pouvait figurer à leur dossier n’importe quand entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.

Nombre de détenus en détention restrictive visés par une désignation de troubles de santé mentale
Genre Sans désignation Avec désignation Total
Femmes 596 448 1 044
Hommes 10 903 3 982 14 885
Total 11 499 4 430 15 929

Une désignation de maladie mentale grave est le type de désignation de trouble de santé mentale qui est enregistrée dans le dossier d’un détenu lorsqu’un professionnel de la santé réglementé, qualifié pour porter un diagnostic dans son domaine clinique, considère que le détenu présente au moins un trouble identifié dans le Règl. de l’Ont. 778 ou lorsqu’un membre du personnel de l’établissement a déterminé qu’un détenu éprouve au moins un des symptômes énumérés au Règl. de l’Ont. 778. La désignation de maladie mentale grave a été ajoutée aux désignations que peuvent utiliser les établissements le 1er septembre 2021. Les données relatives aux désignations de maladie mentale grave devraient donc être interprétées avec prudence dans le présent rapport.

On trouve une analyse plus détaillée – par région, par établissement et par genre – dans cet addendum.

Désignation de risque de suicide

Une désignation de risque de suicide est inscrite au dossier du détenu lorsque celui-ci nécessite une surveillance accrue ou s’il risque de se faire du mal. Il y a trois catégories pour cette désignation :

  • surveillance accrue
  • tentative(s) de suicide antérieure(s)
  • surveillance pour risque de suicide

Parmi les 15 929 détenus inclus dans l’analyse, 2 571 (16 %) avaient une désignation de risque de suicide à leur dossier, soit 22 % des femmes et 16 % des hommes en détention restrictive. Ici aussi, la désignation pouvait figurer au dossier n’importe quand entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.

Nombre de détenus en détention restrictive visés par une désignation de risque de suicide
Genre Sans désignation Avec désignation Total
Femmes 814 230 1 044
Hommes 12 544 2 341 14 855
Total 13 358 2 571 15 929

La surveillance pour risque de suicide est un type de désignation de risque de suicide qui indique que le détenu nécessite une surveillance accrue, étant à haut risque de suicide ou d’automutilation. Chez les personnes en détention restrictive, 848 (5 %) faisaient l’objet de cette désignation, soit 8 % chez les femmes et 5 % chez les hommes. Sont comptés tous les détenus qui étaient visés par cette désignation à n’importe quel moment entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.

Selon la politique ministérielle, une procédure d’évaluation, de surveillance et de consignation comprenant des vérifications fréquentes en personne doit être exécutée au moins toutes les 10 minutes. Entre 7 h et 23 h, les agents correctionnels doivent interagir verbalement toutes les heures avec le détenu.

Nombre de détenus en détention restrictive visés par une désignation de risque de suicide
Genre Sans désignation Avec désignation Total
Femmes 965 79 1 044
Hommes 14 116 769 14 885
Total 15 081 848 15 929

Données démographiques

Les données démographiques extraites pour le rapport sont celles qui ont été consignées dans le SISC pour chaque jour où une personne a été détenue dans une unité pour laquelle l’horaire prévoyait un confinement cellulaire pendant 17 heures ou plus. Les renseignements démographiques d’une personne sont sujets à changement puisqu’ils sont autodéclarés. Ainsi, les données dans le tableau qui suit représentent l’information qui figurait au dossier de chaque détenu pour la plus récente journée de la période visée où il s’est trouvé dans une unité où un confinement cellulaire de 17 heures ou plus par jour était régulièrement prévu à l’horaire.

Dans les cas où des données sur la race et la religion n’avaient pas encore été recueillies en raison des changements apportés à la collecte des données le 16 août 2020, les plus récents renseignements figurant dans le dossier du détenu avant le 16 août 2020 ont été utilisés, le cas échéant.

Âge

Tranche d’âge des détenus en détention restrictive
Tranche d’âge et genre Région du Centre Région de l’Est Région du Nord Région du Toronto Région de l’Ouest Total
18 à 24 ans 886 628 309 476 380 2 679
25 à 49 ans 3 598 2 825 1 236 1 719 2 181 11 559
50 ans et plus 605 457 112 244 273 1 691
Nombre total de détenus 5 089 3 910 1 657 2 439 2 834 15 929

Parmi les 15 929 détenus sur lesquels portait cette analyse, 1 044 se définissaient comme des femmes, et 14 885, comme des hommes. Le total comprend par ailleurs 69 détenus qui s’identifiaient comme transgenres, un facteur démographique dont il est tenu compte dans l’ensemble de données selon l’identité de genre. L’âge moyen des détenus au début de la période visée était de 35 ans.

Origne raciale

Origine raciale des détenus en détention restrictive
Race Région du Centre Région de l’Est Région du Nord Région du Toronto Région de l’Ouest Total
Blancs 2 591 2 358 600 806 1 783 8 138
Noirs 770 400 109 648 241 2 168
Autochones 408 408 732 186 309 2 040
Asiatiques du Sud 276 49 6 103 18 452
Moyen Orientaux 144 101 2 84 83 414
Asiatiques du l'Est 134 31 1 76 14 256
Latino-Américains 94 38 5 80 41 258
Autre catégorie raciale 76 42 16 87 39 260
Origine raciale inconnue ou non déclarée 884 695 227 498 387 2 691
Total 5 374 4 122 1 698 2 568 2 915 16 677

En raison des changements apportés le 16 août 2020 à la collecte de données sur la race et la religion dans le SOIF, des particuliers peuvent indiquer plus d’une catégorie raciale. En conséquence, le nombre total de données sur la race recueillies est supérieur au nombre de détenus indiqué dans le rapport. Parmi les 15 929 détenus inclus dans cette analyse, 8 138 (51 %) se définissaient comme Blancs; 2 168 (14 %), comme Noirs; 2 040 (13 %), comme Autochtones; 452 (2,8 %), comme Asiatiques du Sud, 414 (2,6 %) comme Moyen-Orientaux; 258 (1,6 %), comme Latino-Américains; 256 (1,6 %), comme Asiatiques de l’Est, et 260 (1,6 %), comme étant d’une autre catégorie raciale. Enfin, pour 2 691 (17 %) de ces détenus, aucune origine raciale n’a été déclarée, ou cette information était inconnue.

Religion ou affiliation spirituelle

Religion ou affiliation spirituelle des détenus en détention restrictive
Appartencance religieuse ou spirituelle Centre Région de l’Est Région du Nord Région du Toronto Région de l’Ouest Total
sans religion 1 517 1 105 393 235 750 4 000
Chrétiens 1 018 752 234 469 519 2 992
Spiritualité autochones 183 157 257 91 161 849
Musulmans 272 189 29 190 110 790
Sikhs 158 7 1 28 14 208
Juifs 96 44 6 28 21 195
Hindous 61 9 1 17 4 92
Bouddhistes 27 17 3 15 14 76
Autre religion ou affiliation spirituelle 245 133 51 107 93 629
Religion ou affiliation spirituelle inconnue ou non déclarée 1 908 1 714 772 1 380 1 240 7 014
Total 5 485 4 127 1 747 2 560 2 926 16 845

En raison des changements apportés le 16 août 2020 à la collecte de données sur la race et la religion dans le SISC, les gens peuvent indiquer plus d’une religion ou affiliation spirituelle. En conséquence, le nombre total de données sur la religion peut dépasser le nombre de détenus visés par le rapport. Il y avait 7 014 détenus (44 %) visés par le rapport qui n’ont pas indiqué de religion ou spiritualité, alors que 4 000 (25 %) ont déclaré ne pas avoir de religion ou d’affiliation spirituelle, et 2 992 (19 %) se sont identifiés comme chrétiens. En tout 849 détenus (5,3 %) se sont identifiés comme ayant une spiritualité autochtone et 790 (5 %) se sont déclarés musulmans. Parmi les autres détenus, les religions déclarées étaient les suivantes : 208 (1,3%) se sont déclarés Sikhs, 195 (1,2 %) juifs, 92 (0,6%) Hindous, et 76 (0,5 %) bouddhistes. Il y avait 629 détenus (3,9 %) qui ont indiqué « autre religion ou affiliation spirituelle ».

On trouve d’autres données démographiques, notamment sur l’origine raciale et la religion déclarées par les détenus, dans cet addendum.