Faits saillants de la saison 2021

Le Programme d'apiculture du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) a effectué des inspections régulières ciblées.

Les apiculteurs ont expédié environ 35 000 colonies d'abeilles mellifères hors de l'Ontario aux fins de la pollinisation des cultures de bleuets et de canneberges dans l'est du Canada.

Selon les pertes qu’ont signalées les apiculteurs, le taux global de mortalité hivernal des abeilles mellifères dans la province pour l'hiver 2020–2021 a été de 18 %. Il s'agit d’un taux inférieur à celui de l’année précédente (19 %).

Voici quelques statistiques importantes sur la saison 2021 de l’industrie apicole ontarienne :

  • nombre d’apiculteurs inscrits – 3 227
  • nombre de colonies inscrites – 102 328
  • rendement moyen en miel par colonie – 28 kg (63 lb) par colonie
  • récolte totale de miel estimée – 2,9 millions de kg (6,4 millions de lb)
  • taux de mortalité hivernale des abeilles mellifères déclaré par apiculteur commercial – 18 %

Niveau d’infestation et incidence des maladies

Au cours de la saison apicole 2021, le MAAARO a inspecté au total 471 ruchers. Les inspecteurs apicoles du ministère ont évalué le nombre de cas de maladies et d’insectes nuisibles courants chez les abeilles en procédant à l’inspection des nids à couvain de 5 440 colonies. Ils ont également vérifié la présence de varroa durant l’inspection des nids de couvain de 1 189 colonies ainsi que la présence du petit coléoptère des ruches pendant l’inspection des traverses supérieures de 9 647 autres colonies. Les taux d’incidence des maladies relevés dans les colonies inspectées sont les suivants :

  • loque américaine – 0,48 %
  • loque européenne – 0,59 %
  • couvain sacciforme – 0,15 %

Ces données se rapportent aux colonies inspectées en 2021 et ne sont pas nécessairement représentatives de l'industrie apicole ontarienne dans son ensemble.

Loque américaine (Paenibacillus larvae)

Les inspecteurs ont détecté la loque américaine, une maladie bactérienne des abeilles mellifères, dans 26 colonies d'abeilles mellifères, soit 0,48 % des colonies inspectées en Ontario. Ces colonies étaient situées dans 11 ruchers positifs à la loque américaine, soit 2,14 % des ruchers inspectés. Les données de 2021 révèlent une augmentation par rapport à 2020, où la maladie a été observée dans 0,09 % des colonies inspectées. Quoiqu’il faille accorder une certaine attention à la hausse du nombre de cas d’une maladie aussi grave que la loque américaine, on ne peut pas encore affirmer avec certitude qu’il s’agit du début d’une tendance plus générale dans la mesure où ces données donnent un aperçu de la situation à un moment particulier et que les inspections n’ont pas été réalisées au hasard. De plus, il faut se rappeler que les inspecteurs apicoles travaillent de concert avec les apiculteurs pour s’assurer de détruire les colonies infectées par la loque américaine et de maîtriser l’infection.

L'analyse d'échantillons a confirmé de nouveau que les souches de la loque américaine qui circulent en Ontario continuent de réagir à l’oxytétracycline.

Lirer d'autres renseignements sur la loque américaine.

Petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)

Le petit coléoptère des ruches est un insecte ravageur des abeilles mellifères. Les inspecteurs en ont détecté la présence dans 49 ruchers ontariens appartenant aussi bien à des apiculteurs commerciaux (qui exploitent 50 colonies ou plus) qu’à des apiculteurs à petite échelle (qui exploitent 49 colonies ou moins). Il s’agit d’une augmentation du nombre d’endroits où l’on a détecté cet insecte nuisible en 2021 par rapport à 2020 (n = 38). Compte tenu du taux élevé d'inspection des colonies dans la région de Niagara pour en favoriser le transport hors de la province aux fins de la pollinisation, il se peut que le petit coléoptère des ruches soit surreprésenté dans les résultats d’inspections. C’est par ailleurs dans cette région qu’a lieu un très grand nombre d’inspections des colonies.

La présence de larves, à qui l’on attribue principalement les dommages que le petit coléoptère des ruches provoque dans les colonies, est consignée durant les inspections apicoles. Les rapports continuent de signaler très peu de cas où le petit coléoptère des ruches a créé du tort aux colonies dans la province et, à ce jour, l’incidence de cet insecte nuisible demeure faible en Ontario.

Le ministère a créé une carte en ligne (en anglais seulement) montrant le nombre de ruchers où la présence du petit coléoptère des ruches est confirmée dans chaque canton. Cette carte fournit non seulement des données à jour aux autres provinces qui importent des abeilles mellifères de l'Ontario, mais indique également aux apiculteurs les endroits dans la province où le petit coléoptère des ruches est détecté, ce qui les aide à gérer le risque que cet insecte présente pour leurs activités apicoles.

Lirer d'autres renseignements sur le petit coléoptère des ruches.

Varroa (Varroa destructor)

En général, les inspecteurs apicoles du ministère qui prélèvent, lors d’inspections régulières, des échantillons afin de vérifier la présence du varroa – un parasite courant et très nuisible qui s’en prend aux abeilles mellifères – ont constaté un faible niveau d'infestation des colonies d’apiculteurs commerciaux et à petite échelle au début de la saison apicole, ainsi qu’au cours de l’été chez plusieurs apiculteurs commerciaux. À l'échelle de la province, ils ont inspecté 1 189 colonies (758 dans les exploitations commerciales et 431 dans les petites exploitations) en vue d’y détecter le varroa à l'aide d'un lavage standard à l'alcool (collecte d’un échantillon d’environ 300 abeilles dans le nid à couvain qui ont été lavées à l’alcool, puis filtration et dénombrement des varroas).

Comme le varroa est très répandu dans la province, la prévalence de l’infection qu’il provoque renseigne peu comparativement au degré d'infestation. Guzman et coll. (2010) ont établi les seuils de traitement pour les infestations de varroa. Ils recommandent que les colonies soient traitées :

  • en mai si le taux d'infestation dépasse les 2 %
  • en août si le taux d'infestation dépasse les 3 %
Le taux moyen d’infestation par le varroa dans les exploitations apicoles commerciales.
Figure 1. Taux d'infestation moyen par le varroa et seuils de traitement dans les exploitations apicoles commerciales de l'Ontario en 2021.
Le taux moyen d’infestation par le varroa dans les petites exploitations apicoles.
Figure 2: Taux d'infestation moyen par le varroa et seuils de traitement dans les petites exploitations apicoles de l'Ontario en 2021.

Dans les exploitations commerciales, on constate que l'infestation moyenne par le varroa est demeurée inférieure aux seuils de traitement et a varié de 0,03 % en juillet à 4,88 % en octobre (figure 1). On a d’autre part observé, pendant la saison (notamment d’août à octobre), des taux d’infestation plus élevés dans les petites exploitations que dans les exploitations commerciales, qui ont varié de 0,31 % en avril à 3,16 % en octobre (figure 2).

Même si la majorité des colonies échantillonnées (représentées par un taux moyen) pendant les inspections visant à déceler la présence du varroa à la fin de l’été et à l’automne avaient un niveau d’infestation inférieur au seuil de traitement (3 varroas pour 100 abeilles), quelques-unes présentaient un niveau d’infestation supérieur au seuil. C’est donc dire que des colonies allaient probablement commencer l’hiver avec un niveau d’infestation dommageable.

Au cours de la saison 2021, de nombreuses exploitations apicoles commerciales ont signalé un déclin de leurs colonies (s’entend de la mort subite d’une grande partie des abeilles de la colonie) et des niveaux d’infestation de varroa manifestement élevés du milieu à la fin de l’été. Il s’agit d’une situation particulièrement préoccupante, puisqu’il arrive rarement que des colonies succombent si tôt durant la saison en raison de dommages causés par le varroa. Habituellement, les colonies gravement infestées par le varroa meurent au cours de l’hiver, ou à l’automne si elles sont très gravement infectées. Par conséquent, les dommages subis très tôt donnent à penser que les niveaux d’infestation de varroa ont augmenté prématurément pendant la saison apicole 2021.

Le cycle biologique du varroa est lié à celui des abeilles mellifères et en est tributaire, puisque le varroa ne peut pas se reproduire si la population d’abeilles mellifères ne se développe pas. Si les abeilles mellifères se reproduisent plus tôt dans la saison, alors la croissance de la population de varroas s’accélère, et cette dernière atteint hâtivement un sommet. Dès que le couvain des abeilles mellifères est produit, le varroa commence à se reproduire et sa population augmente (figure 3). Le varroa connaît en outre une croissance exponentielle de sa population, c’est-à-dire que la croissance de la population s’accélère progressivement. Il est important d’en être conscient, car aussitôt que le varroa atteint un certain niveau d’infestation, il est plus difficile de s’en débarrasser compte tenu du très grand nombre de varroas présents dans la colonie. Le printemps 2021 est arrivé exceptionnellement tôt, et plusieurs colonies en Ontario ont commencé à produire des couvains d’abeilles mellifères et à accroître leur population bien plus tôt qu’à l’habitude (de trois à quatre semaines). Il convient d’ailleurs de mentionner à cet égard que des exploitations apicoles ont déclaré un nombre important d’essaimages partout en Ontario, et que l’essaimage est un signe de développement accéléré d’une colonie.

Un graphique linéaire qui illustre la population de varroas (courbe brune) par rapport à la population d’abeilles mellifères (courbe verte) dans une colonie d’abeilles mellifères au cours de la saison apicole.
Figure 3. Courbe de la population de varroas (sans traitement ou intervention) par rapport à la courbe de la population d’abeilles mellifères au cours d’une saison apicole normale en Ontario.

Ce graphique souligne l’importance de surveiller régulièrement les niveaux d’infestation de varroa au cours de la saison apicole, car la population peut atteindre prématurément un sommet susceptible de passer inaperçu, en particulier lorsque la croissance n’est pas conforme au schéma de croissance d’une année normale. Qui plus est, si les apiculteurs ne prélèvent pas d’échantillons plusieurs fois pendant la saison afin de déterminer si les niveaux d’infestation de varroa sont réellement faibles, il devient alors très difficile pour eux de faire abstraction du fait que le varroa est possiblement un facteur important associé à la perte hivernale des colonies. En définitive, il importe que les apiculteurs comprennent que les conditions météorologiques et saisonnières exercent une influence sur les niveaux d’infestation de varroa, et qu’ils doivent adapter en conséquence leurs pratiques de lutte, notamment dans la mesure où les printemps hâtifs et le temps plus chaud qui se prolonge à l’automne sont des phénomènes de plus en plus courants en raison des changements climatiques.

Comme ce fut le cas les années précédentes, le degré d’infestation des colonies d’apiculteurs commerciaux est demeuré inférieur à celui d’apiculteurs à petite échelle, ce qui confirme sans doute l’efficacité de la lutte contre le varroa que poursuit ce groupe d’apiculteurs. Cela dit, il est possible que le peu de colonies inspectées, à l’automne, chez les apiculteurs commerciaux et chez ceux à petite échelle ainsi que la petite taille des échantillons prélevés aient contribué à la hausse du taux moyen d'infestation par le varroa observée dans les exploitations apicoles à l’automne. Puisque ces données sont recueillies lors d’inspections qui ne sont pas réalisées au hasard, il est probable que de fortes infestations de varroa passent inaperçues dans les populations d’abeilles mellifères. Il faudrait envisager de corriger à l’avenir ces deux lacunes en matière de collecte de données.

De façon générale, les données disponibles démontrent qu’il est important de procéder au dépistage régulier du varroa au cours de la saison et à la fin de celle-ci. Surtout, le prélèvement d’échantillons à la fin de la saison, soit en septembre et en octobre, s’avère indispensable après l’application d’un traitement afin de s’assurer que celui-ci a eu pour effet d’abaisser le niveau d’infestation et qu’il n’y a aucune nouvelle infestation attribuable à des varroas provenant de ruchers voisins.

L’un des facteurs susceptibles d’avoir une incidence sur la gestion des colonies de certaines grandes exploitations apicoles commerciales en 2021 est la difficulté de faire appel au moment opportun à des travailleurs étrangers à cause de la pandémie de COVID‑19. À l’instar de plusieurs autres secteurs de l’agriculture, les grandes exploitations apicoles commerciales comptent sur du personnel spécialisé provenant d’autres pays à qui elles confient l’importante gestion des activités apicoles sur le terrain. Bien que les apiculteurs commerciaux puissent se charger eux-mêmes de certaines de ces activités, un retard d’arrivée du personnel qualifié peut occasionner le report et l’achèvement de certaines tâches, particulièrement celles de gestion (comme les traitements contre le varroa ou le prélèvement d’échantillons), à un moment ultérieur où des travailleurs seront disponibles, ce qui risque d’avoir des répercussions sur la survie à long terme des colonies.

Lirer d'autres renseignements sur le varroa.

Traitements contre le varroa

Dans le cadre d’une stratégie solide et durable de lutte intégrée contre le varroa (et autres insectes nuisibles et maladies), il importe que les apiculteurs aient accès à de nombreux types de traitements composés de divers ingrédients actifs. De cette façon, ils peuvent utiliser en alternance des traitements préparés avec différents ingrédients actifs qui contribuent à retarder l'apparition d’une résistance du varroa à ces traitements ainsi que des produits formulés pour être efficaces dans des conditions particulières (parce que le choix du moment et la météo peuvent varier). L’Ontario Beekeepers’ Association cherche à faire homologuer deux nouveaux traitements contre le varroa et bénéficie, pour ce faire, de l’aide de l’Association canadienne des professionnels de l'apiculture, du MAAARO et du Conseil canadien du miel qui collaborent à certaines parties du processus d’homologation. La province a également souligné qu’il s’agit d’une priorité pour assurer la santé et la viabilité des abeilles mellifères.

Production de miel

On a envoyé par la poste un sondage aux apiculteurs commerciaux inscrits de l'Ontario dans le but d'estimer la production moyenne de miel dans la province. Quelque 28 % des apiculteurs commerciaux y ont répondu représentant 13 000 colonies à l'échelle de la province.

D'après les réponses reçues, la production moyenne de miel estimée en Ontario a été de 28,4 kg (62,6 lb) par colonie. Il s’agit d’une diminution considérable de la production de miel par rapport à 2020 (37,9 kg, ou 83,6 lb par colonie) qui est attribuable à une météo ayant provoqué des conditions défavorables à la production de nectar dans plusieurs régions de l’Ontario.

Services de pollinisation

Les colonies d'abeilles mellifères de l'Ontario sont envoyées dans l'est du Canada (Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard) pour y polliniser les cultures de petits fruits. Environ 35 000 colonies d’abeilles mellifères de l’Ontario ont d’ailleurs été expédiées à cette fin dans l’est du Canada en 2021. Il s’agit d’une diminution par rapport aux 39 231 colonies d'abeilles mellifères que la province avait expédiées en 2020 dans le but de servir à la pollinisation. Cette réduction du nombre de colonies est peut-être représentative de la baisse de la demande de services de pollinisation par l’industrie du bleuet de l’est du Canada ainsi que de la plus faible disponibilité du nombre de colonies qu’exploitent les apiculteurs ontariens offrant des services de pollinisation, lesquelles fluctuent d’une année à l’autre.

Selon la pratique courante, l'Ontario et les provinces de l'est du Canada ont collaboré pour définir les exigences applicables aux inspections à effectuer avant d’expédier des colonies dans d'autres provinces. La propagation du petit coléoptère des ruches des régions de l’Ontario à l’est du Canada est demeurée, en 2021, une préoccupation lors de la formulation des exigences en matière d’inspection.

Mortalité des abeilles mellifères

Mortalité hivernale des abeilles mellifères

Au printemps 2021, le MAAARO a réalisé un sondage auprès des apiculteurs afin d’estimer les pertes hivernales de colonies d’abeilles mellifères. Il a distribué le sondage à 252 apiculteurs commerciaux inscrits; de ce nombre, 36 % y ont répondu représentant 42 467 colonies dans l’ensemble de la province. D’après les résultats du sondage, les apiculteurs commerciaux ont déclaré des pertes globales de colonies d'abeilles mellifères d’environ 18 % durant l'hiver 2020–2021. Il s’agit d’une diminution des pertes hivernales par rapport à celles de l’an dernier (2019–2020) qui se chiffraient à 19 %. Les apiculteurs à petite échelle ont déclaré des pertes hivernales plus élevées (37 %) que les apiculteurs commerciaux.

Consulter le rapport complet 2021 sur les pertes hivernales.

Mortalité saisonnière des abeilles mellifères

Un incident de mortalité saisonnière des abeilles mellifères s’entend d’effets atypiques caractérisés par la mortalité des abeilles ou d’effets sublétaux que l’apiculteur observe dans une colonie d'abeilles mellifères et qu’il soupçonne d’être attribuables à une exposition à des pesticides. Le Centre d’information agricole du MAAARO reçoit les rapports d’incident touchant les abeilles mellifères en Ontario, puis il les transmet au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) ainsi qu’à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada (SC).

Au terme de l’examen des renseignements fournis relativement à un incident déclaré, le MAAARO (s’il s’agit d’un incident lié à la santé des abeilles mellifères), le MEPP ou SC (s’il s’agit d’un incident lié à un pesticide) peut effectuer une inspection au rucher en question. En 2021, le MAAARO a reçu 10 rapports d’incident de mortalité saisonnière des abeilles mellifères.

Pesticides

Il arrive que les pesticides présentent un danger pour la santé des abeilles mellifères et d’autres pollinisateurs. Si un apiculteur soupçonne qu’un pesticide constitue une menace pour ses abeilles pendant la saison apicole normale, il doit le signaler en temps opportun au MAAARO en contactant le Centre d’information agricole par téléphone au 1 877 424-1300 ou en lui envoyant un courriel à l’adresse ag.info.omafra@ontario.ca. Les renseignements communiqués sont consignés puis récapitulés à l’intention du MEPP ou de l’ARLA en vue de déterminer les tendances possibles de la mortalité élevée durant la saison. Dans certains cas, les incidents liés présumément aux pesticides peuvent être attribuables à d’autres facteurs de stress sous-jacents, y compris à des insectes nuisibles et à des maladies. Selon le moment et la disponibilité du signalement, il se peut que des inspecteurs apicoles soient affectés à l’examen des colonies afin d’en constater l’état de santé général, et d’y détecter la présence de problèmes dus à des ravageurs et à des maladies.

De plus, les chercheurs s’intéressent activement à l’exposition chronique et à long terme des abeilles mellifères aux pesticides. Ils ont d’ailleurs confirmé avoir trouvé des pesticides (insecticides, fongicides et herbicides) dans des colonies d'abeilles mellifères. Des travaux de recherche, des scientifiques et des spécialistes des pesticides doivent maintenant établir si la quantité de pesticides découverte est ou non dommageable.

Emplacement des colonies d'abeilles mellifères

Au cours des dernières années, le Programme d'apiculture a constaté une augmentation du nombre de plaintes liées à l’emplacement des colonies d'abeilles mellifères, et la saison apicole 2021 n’a pas fait exception. Conformément à la Loi sur l'apiculture, les colonies ne doivent pas être situées ou placées :

  • à moins de 30 m d’une ligne de démarcation qui sépare le bien-fonds où les ruches sont placées d’un bien-fonds occupé par une habitation, ou par un centre communautaire, un parc public ou un autre lieu de réunion publique ou de loisirs
  • à moins de 10 m d’une voie publique

En raison de l’intérêt croissant que suscite l’élevage des abeilles en Ontario, de nouveaux apiculteurs installent leurs ruches dans des zones urbaines et suburbaines (apiculture urbaine). Le Programme d'apiculture s’attend à ce que les propriétaires fonciers et les apiculteurs fassent preuve de diligence et se conforment aux exigences prévues dans la Loi sur l'apiculture en ce qui concerne la pertinence du choix de l’emplacement des colonies et les risques auxquels cet emplacement expose le public (par exemple, des interactions défavorables entre l’humain et les abeilles, incluant des piqûres d’abeille, des réactions allergiques et la proximité immédiate de quartiers). Il faut savoir que bon nombre d’apiculteurs placent leurs colonies d’abeilles mellifères sur le bien-fonds d’une autre personne (avec l’autorisation de celle-ci) après s’être assurés que ce bien-fonds convient aux abeilles mellifères (abondance de fleurs pour butiner et source d’eau). Ces emplacements se situent généralement en milieu rural.