Éliminer les préjugés

Les jeunes et leurs parents ont souvent des idées fausses sur les carrières dans les métiers spécialisés

Les préjugés à l’égard des carrières dans les métiers spécialisés sont encore là. Les jeunes sont souvent orientés vers le collège et l’université par leurs parents qui croient, à tort, que les carrières dans les métiers spécialisés exigent peu de compétences, sont mal rémunérées et offrent une stabilité d’emploi minime sans perspectives d’emploi à long terme. Les apprentis ont fait remarquer que leurs pairs, leurs parents et leurs enseignants les regardent de haut parce qu’ils ont choisi de faire carrière dans les métiers spécialisés. Il faut déployer de plus grands efforts pour changer les attitudes ainsi que les perspectives des personnes d’influence clés – les parents, les enseignants et les autres – afin d’éliminer les préjugés à l’égard des carrières dans les métiers spécialisés.

Pour une raison ou pour une autre, les métiers spécialisés étaient considérés comme des emplois salissants, qui payaient mal et qui s’adressaient aux gens qui ne sont pas des lumières. C’est loin d’être le cas. Les adolescents et les jeunes adultes devraient savoir qu’il y a des emplois très payants dans les métiers spécialisés! Il faut se rendre compte qu’un médecin ou un avocat ne vaut pas mieux qu’un électricien ou un mécanicien, nous avons tous besoin les uns des autres.

Un parent

Les renseignements sur les métiers spécialisés sont incohérents et limités

Le manque de renseignements clairs et cohérents sur les itinéraires vers l’apprentissage qui s’adressent aux jeunes a pour effet de les empêcher de choisir une carrière dans les métiers spécialisés. Une campagne de marketing et de promotion exhaustive et à long terme s’avère nécessaire pour leur montrer la valeur des carrières dans les métiers spécialisés ainsi que la multitude de possibilités qui s’offrent à eux. La campagne devrait mettre en évidence l’expérience de travail significative et enrichissante ainsi que la rémunération potentielle dans les métiers spécialisés. Tous les efforts promotionnels devraient cibler l’inclusivité et assurer une représentation diversifiée afin que tous les jeunes puissent se voir dans ces carrières. Notre sondage auprès des parents et des jeunes adultes a révélé que les obstacles les plus courants qui se dressaient devant les personnes désireuses de se lancer dans un apprentissage étaient le manque de connaissances sur les métiers spécialisés, la compréhension limitée de la marche à suivre pour s’inscrire ainsi que la difficulté à trouver un employeur (voir la figure 2).

Figure 2 : Commentaires de tuteurs et jeunes sur les obstacles et difficultés à se lancer dans une carrière dans les métiers spécialisés.
Type de tuteur ou jeune Sans objet Aucun des choix ci-dessus Autre Coûts de formation Difficulté à trouver un employeur Difficulté à soumettre une demande d’apprentissage Manque de renseignements sur la façon de trouver un apprentissage Manque de renseignements sur les carrières dans les métiers spécialisés Réaction négative ou stigmates de pairs, parents, éducateurs, etc.
Parent d’un enfant qui pense se lancer dans une carrière dans les métiers spécialisés 15 12 11 43 74 61 95 80 37
Parent d’un enfant qui ne pense pas se lancer dans une carrière dans les métiers spécialisés 7 2 3 9 17 14 22 27 23
Préfère ne pas répondre 11 6 5 14 16 8 17 16 10
Moins de 30 ans et envisageant une carrière dans les métiers spécialisés 27 20 12 41 45 37 75 56 31
Moins de 30 ans et n’envisageant pas une carrière dans les métiers spécialisés 21 11 3 15 15 10 22 23 19

La sensibilisation et l’exposition aux métiers spécialisés devraient commencer à un plus jeune âge

Comme les élèves commencent à définir leurs intérêts en termes de carrière dès la 6e année, une exposition précoce aux métiers spécialisés contribuera à élargir leurs choix de carrière et à les préparer à participer à des programmes dans les écoles secondaires, comme le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario. De nombreux répondants ont fait remarquer que l’élimination des programmes d’éducation technologique (un cours d’ébénisterie ou un atelier dans le domaine de l’automobile par exemple) et l’absence des métiers spécialisés dans le programme d’études ont limité encore plus l’exposition à des carrières dans les métiers spécialisés. On devrait offrir des présentations, des activités et des programmes stimulants et interactifs aux élèves (et à leurs parents) dès la maternelle, avec des programmes d’apprentissage par l’expérience plus avancés de la 6e à la 8e année. Les répondants ont donné des détails sur différents moyens pour renseigner les élèves, notamment des ressources en ligne, des conférenciers invités en classe comme des gens de métier d’expérience, des portes ouvertes ou des visites dans les milieux de travail ainsi que des séances d’information pour les élèves et les parents (voir la figure 3).

Les métiers ne sont pas pour tout le monde, mais tout le monde, peu importe les attentes, devrait être exposé à toutes les possibilités. Je pense souvent à quel point ma vie aurait été différente si on ne m’avait jamais encouragé à suivre même un seul cours en atelier à l’école secondaire. Je suis un artiste. J’aime travailler avec mes mains et je déteste être assis à un bureau. Le choix aurait dû se faire sans effort.

Un apprenti (qui a commencé sa carrière dans les métiers spécialisés après avoir obtenu un diplôme universitaire)
Figure 3 : Moyens les plus efficaces de diffuser des renseignements sur les apprentissages et les avantages d’une carrière dans les métiers spécialisés.
Moyen de communiquer des renseignements sur les métiers spécialisés aux parents, tuteurs et jeunes Proportion d’employeurs ou de représentants de la main-d’œuvre qui croient qu’un moyen de diffusion de renseignements est efficace
Pas sûr(e) s.o.
Autre 74
Possibilités d’apprentissage par l’expérience 687
Webinaires 137
Salons de l’emploi 449
Test d’aptitude ou guide d’un profil professionnel potentiel 315
Campagnes de marketing et de sensibilisation 705
Ressources en ligne 574
Brochures d’information/dépliants sur les métiers 262
Présentations hors de l’école 272

L’apprentissage est encore perçu comme une option de dernier recours pour les études postsecondaires

Le parcours vers l’apprentissage est encore une option pour les élèves qui n’excellent pas dans leurs études, tandis que les élèves qui réussissent bien à l’école secondaire sont encouragés à prendre le chemin du collège ou de l’université. Ce préjugé est souvent présent pour certains groupes stéréotypés qui sont orientés vers les métiers spécialisés parce qu’ils sont perçus comme des emplois qui impliquent un travail manuel et qui exigent peu de compétences. Les personnes que nous avons mobilisées réclament ardemment une intervention plus significative afin d’uniformiser les règles du jeu entre les itinéraires vers l’apprentissage, le collège et l’université afin que l’apprentissage soit considéré comme un parcours égal.

Les connaissances et la sensibilisation liées aux métiers spécialisés varient parmi les éducateurs

Nous avons entendu dire qu’une portion importante des enseignants, des conseillers en orientation et des autres membres du personnel dans les écoles élémentaires et secondaires possèdent des connaissances limitées sur les métiers spécialisées. Plusieurs d’entre eux n’avaient jamais été exposés à des métiers spécialisés. Une multiplication des possibilités pour amener les éducateurs dans les lieux de travail et les installations des métiers spécialisés les aidera à mieux comprendre à quel point les carrières sont variées et à échanger ensuite avec leurs élèves. De nombreux répondants ont fait remarquer que certains conseillers en orientation dissuadent souvent les élèves d’emprunter des itinéraires vers l’apprentissage lorsqu’ils les conseillent sur leur cheminement de carrière. Il faudrait redoubler d’effort afin de permettre à un plus grand nombre de professionnels certifiés des métiers spécialisés d’enseigner au palier secondaire.

Des données indiquent cependant que les connaissances et la sensibilisation liées aux métiers spécialisés sont élevées parmi certains éducateurs. La plupart des éducateurs que nous avons sondés estimaient posséder des connaissances suffisantes pour accompagner un élève qui aimerait faire carrière dans les métiers spécialisé (voir la figure 4). Les participants au Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario et les apprentis actuels donnent souvent le mérite à un conseiller en orientation ou à un enseignant encourageant de les avoir aidés à emprunter le parcours de l’apprentissage et des métiers spécialisés.

Figure 4 : Réponses d’éducateurs à l’énoncé : « Je me sens suffisamment informé(e) pour aider un élève qui s’intéresse à une carrière dans les métiers spécialisés. »
Position de l’éducateur Nombre total de répondants, par type Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord ni pas d’accord D’accord Pas du tout d’accord Sans objet
Conseiller d'orientation professionnelle 76 21 40 8 7 0 0
Enseignant, Exploration de carrière 41 21 12 5 2 0 1
Enseignant, Éducation technologique 235 163 62 8 2 0 0
Enseignant, Éducation coopérative 110 66 37 3 4 0 0
Chef de file de l’apprentissage par l’expérience 50 30 16 4 0 0 0
Enseignant, programmes à double reconnaissance de crédit 44 29 12 3 0 0 0
Coordonnateur, PAJO 52 41 9 2 0 0 0
Responsable, MHS 91 57 26 5 3 0 0
Responsable, réussite des élèves ou Itinéraires favorisant la réussite 42 19 16 5 2 0 0
Administrateur 58 20 22 10 6 0 0
Enseignant, 1re - 6e année 19 3 6 5 4 1 0
Enseignant, 7e - 8e année 17 4 7 3 2 1 0
Enseignant, 9e – 12e année 186 93 67 14 11 1 0
Enseignant, éducation pour adultes 52 26 17 7 2 0 0
Éducateur de la petite enfance (EPE) 36 22 12 2 0 0 0
Autre 84 28 36 12 7 1 0

Repérer les obstacles

Les apprentis sont confrontés à plusieurs obstacles qui les empêchent de progresser dans leur formation

Les apprentis sont souvent confrontés à des obstacles financiers et logistiques qui minent leur capacité à poursuivre leur formation en apprentissage. Le coût de l’apprentissage peut être élevé – allant de l’achat des outils, de l’équipement et des livres aux droits de scolarité pour payer la formation en classe au quotidien, en passant par l’interruption du travail afin de suivre une formation en classe et le transport entre les lieux de formation et de travail. Le transport peut être un obstacle important pour les personnes qui habitent dans des régions rurales et qui ne possèdent pas un permis de conduire ainsi que pour les jeunes handicapés qui ne peuvent pas utiliser le transport en commun. L’accès à des services de garde d’enfants souples et abordables constitue un autre obstacle de taille, surtout pour les apprenties qui commencent leur journée de travail plus tôt et qui la finissent plus tard, en dehors des heures normales. Nous avons entendu dire qu’une allocation quotidienne ou qu’une allocation de subsistance pendant la formation en apprentissage s’avère nécessaire pour attirer un plus grand nombre de jeunes vers les métiers puisqu’elle aiderait à couvrir les coûts liés à un apprentissage.

Certaines personnes sont confrontées à plusieurs obstacles complexes qui les empêchent de faire carrière dans les métiers spécialisés

Il y a une multitude d’obstacles invisibles qui empêchent les jeunes de faire carrière dans les métiers spécialisés, en particulier les jeunes qui proviennent des communautés et des groupes sous-représentés, comme les femmes, les jeunes noirs, les jeunes autochtones, les jeunes handicapés, les nouveaux arrivants, les francophones, les jeunes à risque et les personnes qui sont issues des communautés racialisées. Le racisme systémique, le sexisme ainsi que les autres formes de discrimination, l’absence de mesures d’adaptation et de soutiens enveloppants, le harcèlement et l’intimidation en milieu de travail font partie des obstacles. De nombreux répondants ont réclamé une formation obligatoire sur la diversité et l’inclusivité afin de cultiver un milieu de travail qui est sécuritaire et accueillant et où tous les employés se sentent valorisés.

Il faut redoubler d’effort afin de préparer les élèves pour les carrières dans les métiers spécialisés

Les élèves ne possèdent souvent pas les connaissances préalables requises pour faire carrière dans les métiers spécialisés et ils n’ont pas été informés des cours exigés pour exceller dans le métier qu’ils ont choisi. Cette lacune constitue un obstacle pour les jeunes qui se sentent mal préparés lorsqu’ils commencent leur apprentissage. Des liens plus solides entre les travailleurs des métiers spécialisés et les écoles aideraient à faire en sorte que les élèves soient mieux préparés pour leur apprentissage.

Améliorer l’accès et tracer des itinéraires motivants

Les itinéraires vers l’apprentissage sont complexes et ils ne sont pas communiqués clairement

Les apprentis considèrent que le système d’inscription à un apprentissage actuel est déroutant et difficile à naviguer. Il existe de nombreux itinéraires vers un apprentissage qui ne sont pas définis clairement et il n’y a pas de processus simplifié pour se lancer dans les métiers. Trouver des employeurs qui embauchent des apprentis est un défi courant parmi les personnes qui souhaitent commencer leur apprentissage. Notre sondage auprès des apprentis a révélé que les deux améliorations les plus cruciales à apporter au système d’apprentissage consistent à simplifier le processus d’inscription et à offrir un meilleur accès aux possibilités d’emploi dans les métiers spécialisés (voir la figure 5).

Figure 5 : Principaux domaines d’améliorations au système d’apprentissage et des métiers spécialisés de l’Ontario selon des apprentis et travailleurs des métiers spécialisés.
Améliorations au système Proportion d’apprentis et de travailleurs des métiers spécialisés
Simplifier le processus de demande 1,276
Itinéraires plus faciles à comprendre 1,199
Possibilités de mentorat 1,126
Formation pour la sensibilisation à l’intention des éducateurs et conseillers d'orientation professionnelle 1,318
Meilleur accès à des possibilités d’emploi 1,478
Autre 279

Les éducateurs ne savent pas comment accompagner les élèves qui aimeraient faire carrière dans les métiers spécialisés

De nombreux éducateurs, notamment des enseignants et des conseillers en orientation, ne connaissent pas toujours les exigences et les étapes que les élèves doivent suivre pour commencer une carrière dans les métiers spécialisés. Les répondants ont indiqué qu’ils ont besoin d’une seule source d’information pour se renseigner sur les carrières dans les métiers spécialisés. Cette ressource peut également être utilisée pour aider les éducateurs à guider les élèves le long de leur cheminement de carrière.

Les employeurs ne savent pas comment recruter des jeunes pour les possibilités d’apprentissage

De nombreux employeurs considèrent que le processus pour devenir un parrain est complexe et qu’il constitue un fardeau administratif. Il faut former des partenariats directs avec les employeurs des métiers spécialisés et les acteurs de l’industrie afin de trouver des moyens pour améliorer l’accès ainsi que les itinéraires vers un apprentissage. Les liens entre les écoles secondaires et les employeurs locaux doivent être resserrés afin de favoriser les possibilités de placement pour les élèves qui sont dans des programmes d’éducation coopérative (voir la figure 6).

Figure 6 : Recommandations pour encourager davantage d’employeurs à participer aux programmes d’apprentissage et de métiers spécialisés.
Groupe d’intervenants nombre de répondants au sondage pourcentage de répondants au sondage

Marketing et promotion des avantages d’offrir des placements

458 30 %

Diriger les projecteurs sur les employeurs qui ont engagé des élèves

417 28 %

Améliorer le soutien aux élèves pendant les placements pour assurer une expérience travail positive

464 31 %

Autre

107 7 %

Pas sûr(e)

54 4 %
Figure 7 : Obstacles et problèmes auxquels ont fait face des apprentis et des travailleurs des métiers spécialisés au début de leur expérience dans les métiers spécialisés (15-34 ans)
Âges Manque de renseignements sur les métiers spécialisés Soutien insuffisant des parents/pairs Soutien insuffisant des conseillers d’orientation professionnelle/enseignants Perceptions négatives ou stigmates à l’égard des métiers spécialisés Perceptions négatives ou stigmates à l’égard des métiers spécialisés Peu de renseignements sur les métiers spécialisés Faible intérêt ou motivation à travailler et se former Confusion ou incertitude à l’égard du processus de demande Difficulté à trouver un employeur Obstacles financiers Autre Je n’ai pas rencontré d’obstacles ou de défis
15-18 ans 379 97 286 294 174 299 36 325 323 168 57 121
19-24 ans 384 114 275 278 167 318 46 309 318 162 57 88
25-34 ans 262 72 150 157 119 231 29 214 210 165 38 58

Le système d’apprentissage doit avoir un portail d’inscription complet pour faciliter les transitions vers les carrières dans les métiers spécialisés

Le système d’apprentissage devrait avoir un portail numérique centralisé où on peut obtenir de l’information sur les carrières dans les métiers spécialisés, les options de formation en classe et le processus pour s’inscrire à un apprentissage comme ce qui est offert pour les inscriptions dans les collèges et les universités ainsi que des renseignements sur le processus pour se lancer directement dans les métiers spécialisés en dehors de la marche à suivre vers un apprentissage formel.

Soutenir la rétention et les transitions

La qualité de la formation a une incidence sur la rétention et les progrès des apprentis

De nombreux apprentis ne reçoivent pas la formation en cours d’emploi nécessaire pour avancer avec succès dans leur apprentissage. Par exemple, certains apprentis ont fait remarquer qu’on leur avait confié des tâches qui exigeaient peu de compétences, comme balayer les planchers pendant les premiers mois de leur apprentissage. Les répondants ont souligné l’importance de permettre aux apprentis d’acquérir les compétences essentielles pertinentes et de leur confier des tâches motivantes dès le début de leur apprentissage afin qu’ils puissent devenir de précieux membres de l’entreprise. La quantité et la qualité du travail confié à un apprenti en cours d’emploi déterminent sa progression tout au long de son apprentissage.

Les apprentis ont besoin d’un soutien supplémentaire dans le cadre de leur formation en cours d’emploi

Un soutien et une orientation supplémentaires tout au long de la formation de l’apprenti engendrent des taux de rétention plus élevés pour les employeurs. Les apprentis qui vivent une mauvaise expérience de travail ont tendance à quitter le métier pour de bon. Un système de soutien, comme un mentor officiel (à l’intérieur ou à l’extérieur du lieu de travail) permet à l’apprenti de demander des conseils pour sa carrière, de poser des questions et de régler les problèmes qui peuvent survenir au cours de sa formation. Une formation spécialisée pour les compagnons s’avère également nécessaire afin de renforcer leur capacité à enseigner toute la portée du métier en plus de guider l’apprenti pendant la durée de sa formation. La figure 8 montre que la plupart des employeurs qui ont participé à notre sondage en ligne n’offrent pas de programmes spécialisés, comme des programmes de mentorat ou de soutien, pour les groupes sous-représentés, et qu’ils n’ont pas de politiques sur la diversité, l’équité et l’inclusion ni de stratégies pour recruter et retenir les jeunes.

Figure 8 : Proportion d’employeurs qui offrent des programmes de soutien aux travailleurs des métiers spécialisés.
Programme de mentorat Programmes ciblés pour les groupes sous-représentés Politique de diversité et d’inclusion Plan de recrutement et de rétention Programmes pour attirer les jeunes Aucune de ces réponses
20 % 10 % 25 % 24 % 17 % 54 %

Les employeurs éprouvent des difficultés à recruter et à retenir les apprentis

De nombreux employeurs ont signalé les défis liés à l’embauche et à la rétention des apprentis. Les employeurs ont souvent mentionné qu’ils avaient du mal à trouver des apprentis adéquats en raison notamment du manque d’expérience et d’exposition antérieures aux métiers spécialisés, de l’incapacité à répondre aux attentes en milieu de travail (des heures de travail plus longues, par exemple) et des compétences non techniques limitées (la gestion du temps, la communication, etc.). Les employeurs ont fait remarquer qu’il faut un soutien supplémentaire pour former les jeunes apprentis et pour les guider dans un métier, avec l’encadrement d’un enseignant en éducation coopérative ou d’un conseiller en orientation, par exemple. Les employeurs devraient redoubler d’effort pour favoriser le recrutement et la rétention des groupes sous-représentés dans les métiers, comme les femmes. Dans la figure 9, nous constatons que la plupart des participants au sondage ont indiqué qu’une plus grande connaissance des programmes et qu’une amélioration de la formation pour les éducateurs et les conseillers en orientation faciliteraient la tâche des jeunes qui veulent faire carrière dans les métiers spécialisés.

Figure 9 : Améliorations au système d’apprentissage pour aider les jeunes à se lancer dans une carrière dans les métiers spécialisés
Groupe d’intervenants nombre de répondants au sondage pourcentage de répondants au sondage
Sensibiliser à l’éventail des métiers spécialisés et à leurs avantages 942 28 %
Simplifier le processus de demande 477 14 %
Créer des possibilités de mentorat 501 15 %
Améliorer la formation pour les éducateurs et conseillers d’orientation professionnelle 686 20 %
Améliorer l’accès aux possibilités d’emploi 627 19 %
Autre 126 4 %

Il faut investir davantage pour encourager et inciter les employeurs à embaucher des apprentis

Nous avons entendu dire que de nombreux employeurs ne reconnaissent pas les avantages et la valeur d’embaucher un apprenti. Comme ils consacrent souvent leur temps et leur énergie au bon fonctionnement de leur entreprise, ils hésitent à investir du temps et des ressources pour former et guider des apprentis. Les employeurs ont signalé le coût élevé de la formation engendré par la nécessité de veiller à ce que des équipements et des outils à jour soient en place et par la disponibilité d’un compagnon voué à leur formation et à leur supervision. Les employeurs ont souligné l’avantage d’avoir des encouragements financiers pour aider à compenser les coûts de la formation au fur et à mesure que l’apprenti progresse. Le parrainage collectif est vu comme un bon moyen pour soutenir les employeurs, car il réduit le fardeau administratif du recrutement des apprentis et il leur permet d’investir plus de temps afin de faciliter la formation et la progression des apprentis.

Je crois que la clé pour amener les employeurs à participer aux programmes d’apprentissage, c’est de leur montrer les avantages des apprentissages. Ce sont souvent des personnes très engagées qui ont des objectifs. Si vous pouvez leur offrir la voie pour atteindre ces objectifs, du soutien et des encouragements, et un mentorat en plus, vous créez la main-d’œuvre du futur.

Un employeur qui fait figure de parrain, mécanicien-monteur industriel