1re partie : Gestion et établissement des partenariats un directeur général des compétences

  1.  Le MTFDC songe à créer un poste de directeur général des compétences (DGC) et à former des comités de soutien, comme il est indiqué ci-dessous, afin de faciliter la mobilisation continue des intervenants et d’améliorer la gouvernance et la supervision globales des métiers spécialisés. Il est recommandé au MTFDC d’effectuer une analyse plus approfondie afin d’assurer une concordance ainsi qu’une cohésion avec les recommandations du Comité des métiers spécialisés.

Les fonctions clés incluraient ce qui suit :

  1. Le DGC mènerait un comité consultatif provincial auprès de l’industrie (semblable aux comités consultatifs du Ministère antérieurs), qui surveillerait les activités du système d’apprentissage et des métiers spécialisés et qui donnerait des conseils ainsi que des recommandations au ministre sur les questions importantes liées à la planification, aux communications et à la mise en œuvre.
    • Le DGC collaborerait avec les sous-ministres adjoints de la Division de l’emploi et de la formation et de la Division des politiques et des innovations relatives à la main-d’œuvre ainsi qu’avec le directeur général de la prévention afin de favoriser la concordance entre l’apprentissage et les métiers spécialisés et les services de santé et de sécurité et d’emploi.
    • Le comité devrait être composé de représentants de l’industrie des métiers spécialisés et de responsables de la formation de chaque secteur ainsi que de responsables des groupes historiquement sous-représentés suivants : les femmes, les Autochtones, les francophones, les personnes handicapées et les personnes racialisées, y compris une personne qui représenterait le Conseil du premier ministre pour l’égalité des chances ou un organisme qui participe activement au Plan d’action pour les jeunes noirs.
  2. Le DGC superviserait la création et la consultation continue de quatre comités de planification régionaux (CPR) qui aideraient les éducateurs, les employeurs et les agences de formation à former des partenariats et à travailler de concert avec les chambres de commerce locales, les comités de développement économique et le personnel régional du MTFDC.

De plus, deux sous-comités seraient créés pour chaque CPR :

  • Un comité de la diversité, de l’équité et de l’inclusion devrait être mis sur pied afin de repérer les obstacles locaux qui se dressent devant les groupes qui sont traditionnellement sous-représentés dans les métiers spécialisés, comme les femmes, les jeunes autochtones, les jeunes noirs, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants, les francophones, les jeunes à risque et les personnes qui sont issues des minorités racialisées. Le comité collaborerait avec les partenaires communautaires afin de faciliter la mise sur pied du programme de reconnaissance de la formation en apprentissage (voir la recommandation 7), surtout lorsqu’il s’agit de créer des environnements accueillants et inclusifs sur les lieux de travail et dans les classes.
  • Un réseau de promotion des métiers spécialisés devrait être mis sur pied dans le but de former une communauté en ligne d’employeurs, de compagnons, de professionnels des métiers spécialisés et d’apprentis qui pourraient partager leurs expériences variées ainsi que des renseignements clés sur la promotion des métiers, y compris des stratégies pour atteindre les groupes sous-représentés et pour communiquer efficacement les possibilités d’une manière culturellement significative. Les coordonnateurs des conseils scolaires partenaires (Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario (PAJO), les responsables de l’apprentissage par l’expérience (RAE), les responsables de la réussite des élèves (RRE) et les responsables de la Majeure Haute Spécialisation (MHS) pourraient se tourner vers le réseau lorsqu’ils auraient besoin d’aide pour organiser des promotions ou des événements axés sur les métiers spécialisés.

L’image ci-dessous illustre une structure de gouvernance proposée :

  • Directeur général des compétences
    • Comité consultatif provincial auprès de l’industrie
      • Comité de planification régionale du Centre
        • Sous-comité de la diversité, de l’inclusion et de l’équité
        • Réseau de promotion des métiers spécialisés
      • Comité de planification régionale de l’Est
        • Sous-comité de la diversité, de l’inclusion et de l’équité
        • Réseau de promotion des métiers spécialisés
      • Comité de planification régionale de l’Ouest
        • Sous-comité de la diversité, de l’inclusion et de l’équité
        • Réseau de promotion des métiers spécialisés
      • Comité de planification régionale du Nord
        • Sous-comité de la diversité, de l’inclusion et de l’équité
        • Réseau de promotion des métiers spécialisés

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Une amélioration de la Stratégie relative aux métiers spécialisés

  1. Le MTFDC devrait élaborer la deuxième phase de la Stratégie relative aux métiers spécialisés de manière à inclure un plan intégré et pluriministériel afin de travailler en collaboration à l’échelle du gouvernement dans le but d’aborder les principales constatations et recommandations de notre examen.
    1. Les piliers de la Stratégie devraient être compatibles avec le Plan d’action contre le racisme et intégrer une optique de la diversité, de l’équité et de l’inclusion au sein des piliers clés pour éliminer les préjugés, tracer des itinéraires plus motivants et mieux épauler les employeurs.

      Le MTFDC devrait également envisager d’autres piliers, notamment en créant des soutiens enveloppants pour les apprentis. Le MTFDC devrait songer à réunir les ministères partenaires suivants afin d’accompagner adéquatement les élèves et les apprentis potentiels, de l’exploration de carrière à la certification, et d’aider les employeurs à recruter, à former et à embaucher les apprentis.
      • Ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences
      • Ministère des Collèges et Universités
      • Ministère de l’Éducation
      • Ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires
      • Ministère de l’Infrastructure
      • Ministère des Transports
      • Ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs
      • Ministère du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce
      • Ministère des Services aux aînés et de l’Accessibilité
      • Ministère des Affaires autochtones
      • Ministère de la Condition féminine
      • Ministère des Affaires francophones

Le MTFDC devrait aussi songer à un plan de communications publiques exhaustif afin d’annoncer la deuxième phase de la Stratégie, notamment en communiquant clairement tous les éléments de la Stratégie améliorée.

Une table de concertation pour l’accessibilité des métiers spécialisés

  1. Dans la foulée de la deuxième phase de la Stratégie relative aux métiers spécialisés intégrée, le MTFDC devrait explorer la possibilité de former une table de concertation pour l’accessibilité des métiers spécialisés en collaboration avec les ministères partenaires. La table devrait être composée de représentants des employeurs, des associations de métiers, des agences de formation et, surtout, des personnes handicapées qui ont de l’expérience dans les métiers spécialisés.

    La table aurait le mandat suivant :
    1. Offrir des conseils de façon continue au MTFDC au fur et à mesure qu’il progresse avec la Stratégie relative aux métiers spécialisés afin de s’assurer que les personnes handicapées soient représentées et incluses dans l’élaboration des politiques actuelles et futures
    2. Concevoir des guides sur les pratiques prometteuses afin d’aider les employeurs et les agences de formation à créer des environnements inclusifs et accueillants, y compris sur les moyens à prendre pour mettre des mesures d’adaptation en place afin de favoriser l’accessibilité dans les métiers spécialisés en misant sur les réussites du programme Mentor Ability de l’Ontario Disability Employment Nework et du programme de soutien à l’emploi du MTFDC
    3. Collaborer avec le comité de la diversité, de l’équité et de l’inclusion et avec le réseau de promotion des métiers spécialisés, repérer les personnes handicapées et les employeurs qui agiront comme des champions des métiers spécialisés afin de faire connaître les carrières dans les métiers spécialisés, créer des possibilités d’apprentissage et défendre les intérêts des élèves et des apprentis handicapés

La table de concertation pour l’accessibilité des métiers spécialisés sera composée de représentants du comité de la diversité, de l’équité et de l’inclusion et du réseau de promotion des métiers spécialisés afin de tenir compte de la rétroaction régionale et opérationnelle dans l’élaboration des politiques.

Pour augmenter la participation des jeunes handicapés dans les métiers spécialisés, il faudra une approche globale qui comprendra une promotion hâtive dans les écoles, des possibilités pour explorer les métiers, du marketing, des soutiens améliorés pour faire la transition vers un apprentissage et pour conserver un apprentissage ainsi que des ressources pour montrer aux employeurs comment créer des environnements accueillants et accessibles – des éléments qui ont tous été recommandés dans ce rapport. La table de concertation pour l’accessibilité des métiers spécialisés donnerait des conseils sur la mise au point de la Stratégie relative aux métiers spécialisés, en appliquant une optique d’accessibilité qui prend les besoins des jeunes handicapés en compte. Les champions des personnes handicapées dans les métiers spécialisés et les pratiques prometteuses aideraient les employeurs à embaucher les jeunes handicapés et à les aider à réussir tout au long de leur parcours d’apprentissage.

Un bureau des métiers spécialisés et de l’apprentissage pour les Autochtones

  1. Il est recommandé que le MTFDC, en collaboration avec les partenaires autochtones, évalue la possibilité de créer un bureau des métiers spécialisés et de l’apprentissage externe dirigé par des Autochtones afin d’apporter un soutien plus efficace et efficient dans les secteurs des métiers spécialisés aux jeunes des Premières Nations, métis et inuits en Ontario.
    1. En attendant les autres analyses du MTFDC et les réactions des partenaires autochtones, le rôle principal du bureau consisterait notamment à :
      • s’occuper de la liaison, du marketing et de la promotion des carrières dans les métiers spécialisés, former des partenariats avec des communautés, des organismes, des conseils scolaires et des agences de formation autochtones;
      • créer des programmes de mentorat;
      • définir et apporter un soutien pour les jeunes afin qu’ils aient accès à une formation culturellement significative;
      • donner des conseils et faire des commentaires au MTFDC sur les initiatives liées à l’apprentissage et aux métiers spécialisés afin de mieux accompagner les jeunes autochtones.

2e partie : soutien financier

Des possibilités d’expansion

  1. Il est recommandé que le MTFDC élargisse les soutiens financiers actuels aux apprentis pendant qu’ils assistent à leur formation en classe en prenant les initiatives suivantes :
    • élargir l’accès au Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO), surtout pour les apprentis qui sont inscrits dans la formule de prestation du congé d’études fractionné (c’est-à-dire une journée par semaine)
    • augmenter davantage le montant de la Subvention pour l’apprentissage (SA) dans le cas des apprentis qui ne peuvent pas recevoir d’assurance-emploi (AE) pendant la formation en classe à temps plein et explorer les options afin de rendre le financement accessible plus tôt dans leur formation
    • augmenter encore plus le soutien au transport pour les apprentis, en particulier pour les personnes qui habitent dans des collectivités nordiques et/ou rurales, les Autochtones et les autres clients qui n’ont pas accès au transport en commun

Un soutien pour les métiers spécialisés sans apprentissage

  1. Le MTFDC devrait offrir une aide financière aux jeunes qui aimeraient faire carrière dans un métier spécialisé sans apprentissage. Les jeunes qui s’intéressent à des carrières viables dans les métiers spécialisés sans apprentissage sont confrontés à des obstacles financiers parce qu’ils ne sont pas admissibles aux incitatifs et aux subventions pour l’apprentissage. Il est recommandé que le MTFDC crée une nouvelle subvention afin d’aider les jeunes à faire carrière dans les métiers sans apprentissage. Pour que les jeunes aient accès aux fonds, leur employeur devrait d’abord indiquer qu’il y a une demande pour le métier sans apprentissage et posséder un plan d’emploi et de formation approuvé.

3e partie : Améliorations du système d’apprentissage et des métiers spécialisés

Un programme  de reconnaissance de la formation en apprentissage

Le programme de RFA devrait offrir trois niveaux de formation en ligne (de base, intermédiaire et avancé) à l’aide du portail numérique (voir la recommandation 22).

Chaque niveau de formation devrait comprendre un ensemble de modules de formation qui visent à aider les employeurs à atteindre les jalons clés que les employeurs qui font figure de parrains devraient s’efforcer d’atteindre. Les jalons clés pourraient consister, par exemple, à élaborer un plan de diversité, d’équité et d’inclusion, à favoriser la progression ainsi que l’achèvement à temps des apprentis et à planifier la relève.

Les sujets de la formation pourraient inclure, sans toutefois s’y limiter, les thèmes suivants :

Le MTFDC devrait explorer les possibilités afin de récompenser les employeurs qui ont réussi à atteindre chaque niveau du programme de RFA, comme des encouragements financiers (liés à la subvention d’encouragement pour les apprentis), des prix ou des certificats de reconnaissance ou des désignations spéciales sur le registre public de l’Ontario.

  1. Il est recommandé que le MTFDC crée un programme de reconnaissance de la formation en apprentissage (RFA) pour les employeurs qui évoluent dans les métiers spécialisés en consultation avec les principaux partenaires. Le programme de RFA encouragera et favorisera une « culture orientée sur la formation » dans le cadre de laquelle les employeurs peuvent intégrer et préconiser une formation enrichissante à toutes leurs activités.
    • Créer des milieux de travail accueillants qui sont inclusifs, équitables et exempts de discrimination
    • Soutenir les apprentis des groupes sous-représentés en éliminant activement les obstacles et les problèmes de discrimination et de harcèlement
    • Acquérir les compétences et les aptitudes nécessaires pour recruter, parrainer et former des apprentis ainsi que les travailleurs des métiers spécialisés afin qu’ils puissent réussir dans le système des métiers spécialisés de l’Ontario

Des instituts de formation régionaux

  1. Il est recommandé que le MTFDC, en partenariat avec l’EDU, et avec les conseils des partenaires régionaux, désignent des écoles secondaires sélectionnées comme des instituts de formation régionaux dans les métiers spécialisés au sein des conseils scolaires choisis, qui auront le mandat suivant :
    1. Offrir des cours propres à des métiers spécialisés ainsi qu’un accès à du matériel de formation aux élèves de 11e et de 12e année au sein du conseil scolaire;
    2. Offrir aux élèves participants la possibilité de commencer leur apprentissage pendant leurs études secondaires dans le cadre du Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario (PAJO), y compris une formation de niveau 1;
    3. Offrir aux élèves des écoles secondaires en Ontario des possibilités d’apprentissage et d’emploi dans les métiers spécialisés tout en procurant aux employeurs une nouvelle source de travailleurs afin de combler leurs pénuries de main-d’œuvre à l’échelle locale;
    4. Proposer des journées « essayez un métier » aux élèves de l’élémentaire, qui visiteraient les instituts à l’occasion des sorties scolaires.

Les comités de planification régionaux collaboreraient avec le MTFDC et l’EDU afin de trouver des conseils scolaires dans chaque région de la province pour participer au projet pilote des instituts et de déterminer la formation requise pour combler les pénuries de main-d’œuvre dans les localités. On pourrait envisager d’augmenter le nombre d’instituts dans le futur.

Les conseils scolaires participants auraient la responsabilité de s’associer aux agences de formation approuvées par le Ministère afin d’assurer la formation en classe de niveau 1 et de s’associer avec les employeurs dans leur collectivité afin d’offrir une formation en cours d’emploi ainsi qu’un service de placement pour les élèves en éducation coopérative.

Les élèves des instituts devraient avoir accès à des soutiens enveloppants, y compris à une navette pour les transporter à destination et en partance de leur lieu de formation, ainsi qu’à des services à la clientèle afin de les aider à se frayer une carrière dans un apprentissage, dont une transition vers le lieu de travail après avoir obtenu leur diplôme.

Une reclassification du certificat  de qualification et du certificat d’apprentissage

  1. Il est recommandé que le MTFDC, avec le soutien du ministère des Collèges et Universités, examine la reclassification du niveau des titres de compétence ainsi que la nomenclature du certificat d’apprentissage et du certificat de qualification dans le Cadre de classification des titres de compétence de l’Ontario ainsi que dans les lois afin qu’ils deviennent un diplôme d’apprentissage et un diplôme de qualification dans les métiers spécialisés.
    • Le Cadre de qualification est un document d’orientation qui illustre le continuum d’apprentissage, y compris les programmes qui mènent au certificat, au diplôme et au grade d’études postsecondaires offerts sous l’égide de la province de l’Ontario, y compris les certificats d’apprentissage, les qualifications attribuées par les collèges publics et les collèges professionnels privés ainsi que les grades offerts par les universités.
    • Sur le Cadre de qualification, le certificat d’apprentissage et le certificat de qualification sont actuellement classés entre le certificat de niveau 2 et le certificat de niveau 3, que l’on décrits comme procurant une préparation de base ou de niveau débutant pour le lieu de travail. Compte tenu du nombre d’heures exigées et de la nature très technique de la formation dans les métiers spécialisés, cette classification est inexacte et communique mal l’éventail des connaissances approfondies et des compétences techniques requises dans les métiers.

Le rôle des conseillers en emploi et en formation

  1. Il est recommandé que le MTFDC améliore les rôles et responsabilités des conseillers en emploi et en formation (CEF) afin qu’ils puissent apporter une aide, une orientation et une promotion plus directes pour l’apprentissage et les métiers spécialisés.

    Les tâches élargies des CEF, y compris des CEF bilingues, devraient inclure les initiatives suivantes :
    1. Offrir une assistance et un soutien directs pour les apprentis et les parrains en lien avec l’utilisation du nouveau portail numérique, lorsqu’il sera sur pied (voir la recommandation 22)
    2. Participer aux rencontres sur les lieux et renforcer les partenariats entre les apprentis inscrits, les candidats à l’apprentissage, les employeurs, les parrains, les agences d’apprentissage, le personnel des conseils scolaires et les autres intervenants afin de donner de l’information et de partager l’expertise du système d’apprentissage et des métiers spécialisés
    3. Donner des présentations aux parents, aux élèves et aux éducateurs à l’occasion d’événements organisés par les partenaires communautaires et les conseils scolaires afin de transmettre de l’information sur le processus pour s’inscrire à un apprentissage, pour trouver une carrière dans les métiers spécialisés et pour faire parvenir des demandes de renseignements au MTFDC tout au long du cheminement des apprentis
    4. Faire une promotion active des programmes des métiers spécialisés et des programmes d’éducation technologique par l’expérience auprès des employeurs, des tables sectorielles de l’industrie, des tables régionales de perfectionnement de la main-d’œuvre et d’autres groupes communautaires, y compris mais non de façon limitative, la formation en préapprentissage, le PAJO, l’éducation coopérative, la Majeure Haute Spécialisation et le Programme à double reconnaissance de crédit
    5. Offrir des séances d’information aux fournisseurs de services d’Emploi Ontario (EO) afin d’améliorer les connaissances du personnel sur le parcours de l’apprentissage ainsi que sur l’étendue des possibilités d’emploi dans les métiers spécialisés. Le MTFDC doit favoriser la création de ressources de formation, afin d’aider les CEF avec les séances d’information que les fournisseurs de services d’EO peuvent utiliser pour former les formateurs, et les distribuer à leurs clients, aux employeurs ainsi qu’à d’autres organismes communautaires

Le programme de préapprentissage

  1. Il est recommandé d’apporter les améliorations suivantes au programme de préapprentissage :

    Les volets 1 à 3 devraient prévoir un service de placement pour les préapprentis participants.

    1. Créer trois volets distincts dans le programme de préapprentissage que les organismes qui offrent des services peuvent mettre en application :
      1. Exploration des métiers spécialisés : Ce volet vise à permettre aux participants d’explorer un ou des métiers à l’aide du modèle « essayez un métier ». Cela peut inclure des visites sur les lieux, un jumelage ainsi que des activités d’exploration et d’orientation de base. La réussite du programme devrait se mesurer au taux d’achèvement des participants.
      2. Métiers spécialisés liés à un apprentissage : Ce volet vise à aider les participants en leur donnant la possibilité de s’inscrire en tant qu’apprentis auprès du parrain du service de placement après avoir terminé le programme. Ces programmes devraient se concentrer sur l’exécution de la formation en classe de niveau 1 ainsi que sur la prestation de la formation sur des compétences particulières pour l’aptitude à l’emploi et l’employabilité et s’orienter sur le rattrapage scolaire. La réussite du programme devrait se mesurer aux placements, aux inscriptions aux apprentissages ainsi qu’au maintien de l’emploi après six mois, un an ou trois ans et à titre de compagnon.
      3. Groupes cibles sous-représentés : Ces programmes ciblent les groupes qui sont traditionnellement sous-représentés dans le système des métiers spécialisés, dont les femmes, les jeunes noirs, les jeunes autochtones, les jeunes handicapés, les nouveaux arrivants, les francophones, les jeunes à risque et les personnes issues des communautés racialisées et ils doivent inclure des éléments de conception de programme des deux volets ci-dessus. Des soutiens enveloppants, dont du mentorat, devraient être inclus et les responsables des programmes devraient déclarer les taux de rétention des participants aux étapes clés susmentionnées. La réussite du programme devrait se mesurer au taux d’achèvement des participants, au nombre d’apprentis inscrits et de placements ainsi qu’au maintien de l’emploi après six mois, un an et trois ans et à titre de compagnon.
    2. Créer des ententes de financement du préapprentissage pluriannuelles pour les fournisseurs de services afin d’assurer un financement durable et prévisible des programmes de préapprentissage.
    3. Mettre les fournisseurs de services dans l’obligation d’accompagner les participants tout au long de leur formation en apprentissage, et après la fin de leur programme, en les aidant à faire la transition vers l’apprentissage (en aidant les préapprentis à trouver un employeur qui fera figure de parrain et naviguer parmi les itinéraires vers l’apprentissage et en faisant mieux connaître les soutiens financiers destinés aux nouveaux apprentis, par exemple).
    4. Accroître le soutien financier pour les participants à un préapprentissage afin de les aider à payer les frais de subsistance de base, les frais de transport, les services de garde d’enfants et les autres dépenses et augmenter les subventions salariales afin de recruter et de retenir les employeurs qui peuvent offrir un placement ainsi qu’une formation en cours d’emploi de grande qualité.

Le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario

  1. Il est recommandé que le MTFDC améliore le PAJO dans le but d’encourager un plus grand nombre d’employeurs à participer et de mieux encadrer les élèves tout au long du programme. Cela consiste à prendre les mesures suivantes :
    • Aider les conseils scolaires à augmenter la participation des employeurs en faisant des campagnes de sensibilisation sur le programme qui s’adressent aux employeurs qui parrainent des apprentis
    • Fournir aux employeurs de l’information sur les avantages du programme et les mettre en contact avec le coordonnateur du PAJO de leur région
    • Améliorer l’incitatif pour la réussite en ajoutant un paiement pour tous les employeurs qui prennent des participants du PAJO en charge
    • Constituer un personnel spécialisé dans les bureaux d’apprentissage locaux du MTFDC afin de faire un suivi des élèves, en particulier de ceux qui proviennent des groupes sous-représentés, qui ont terminé le PAJO (et qui ont obtenu leur diplôme d’études secondaires) afin de faciliter leur transition vers un emploi à temps plein en tant qu’apprentis. Le personnel du MTFDC doit fournir les renseignements et le soutien suivants :
      • le processus d’inscription pour poursuivre leur formation en apprentissage avec un nouvel employeur
      • les incitatifs financiers et les subventions
      • les exigences pour terminer leur formation en apprentissage

Veiller à offrir des ententes de paiements de transfert aux conseils scolaires de district dans le cadre du PAJO bien à l’avance de chaque année scolaire afin de permettre une mise en œuvre sans interruption pour l’année scolaire à venir.

4e partie : Améliorations de la maternelle à la 12e année et de l’éducation postsecondaire

Une initiative pour inciter un plus grand nombre de professionnels des métiers spécialisés à devenir des enseignants

  1. Il est recommandé que le MTFDC collabore avec le ministère de l’Éducation (l’EDU), le ministère des Collèges et Universités (MCU) et l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario afin d’accompagner et d’encourager un plus grand nombre de professionnels des métiers spécialisés à faire la transition vers une carrière à titre d’enseignants agréés de l’Ontario (EAO). Cela consiste notamment à prendre les mesures suivantes :
    1. Créer une bourse d’études pour les éducateurs dans les métiers spécialisés destinée aux professionnels des métiers spécialisés qui détiennent un certificat de qualification et/ou un certificat d’apprentissage et qui désirent obtenir leur brevet d’enseignement. La bourse d’études servirait à couvrir les coûts suivants :
      • les frais de scolarité
      • les livres
      • les frais de subsistance
      • les frais de transport
      • la bonification salariale
    2. Explorer la possibilité de reconnaître le certificat de qualification comme un titre de compétence qui équivaut à un baccalauréat afin de mieux tenir compte des compétences et de l’éducation d’un professionnel des métiers spécialisés
    3. Modifier le salaire de départ des professionnels des métiers spécialisés qui débutent dans l’enseignement de manière à démarrer un groupe 3 dans la grille salariale des éducateurs
    4. Collaborer avec l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, les facultés d’éducation et les conseils scolaires afin de simplifier les itinéraires pour les professionnels des métiers spécialisés qui ont enseigné à l’aide de lettres d’autorisation afin qu’ils puissent débuter des programmes de formation initiale en enseignement (FIE)

Une intégration de l’éducation technologique dans le programme d’études

Une promotion et une exposition hâtives liées aux métiers spécialisés, de la maternelle à la 8e année, apportent les connaissances fondamentales nécessaires pour préparer les élèves aux programmes des écoles secondaires, comme des cours d’éducation technologique, la Majeure Haute Spécialisation et le PAJO, en plus de les initier aux nombreuses possibilités de carrière dans les métiers spécialisés avant qu’ils commencent à prendre des décisions sur leur cheminement de carrière. Les recherches en cours révèlent que les élèves commencent à former leurs choix de carrière à l’école élémentaire, ce qui souligne l’importance de leur permettre de mieux connaître les carrières dans les métiers spécialisés avant l’école secondaire.

Il est recommandé que les ensembles de compétences liées aux métiers spécialisés soient axés sur l’apprentissage par l’expérience, avec un apprentissage par le jeu pour les élèves du primaire, qui inclut la promotion des métiers spécialisés comme un cheminement de carrière viable pour les groupes sous-représentés. L’EDU, en collaboration avec les partenaires pertinents, devrait créer des ressources, des activités ainsi que des présentations pour les élèves et les parents afin de favoriser l’intégration des ensembles de compétences liées aux métiers spécialisés dans le programme d’études du palier élémentaire, de la maternelle à la 8e année, à l’aide des mesures suivantes :

Le programme d’études actuel au palier élémentaire devrait être élargi en incluant, sans toutefois s’y limiter, les aspects suivants :

  1. Il est recommandé que l’EDU conçoive et intègre des ensembles de compétences liées aux métiers spécialisés de base culturellement significatives au programme d’études du palier élémentaire, de la maternelle à la 8e année.
    • Faire une introduction aux carrières dans les métiers spécialisés en établissant des liens vers les métiers au moyen d’un apprentissage par le jeu (en construisant avec des blocs, en plantant un jardin, par exemple).
    • Présenter le cheminement de carrière dans les métiers spécialisés : quels sont les métiers spécialisés et comment s’y rendre?
    • Tenir des activités d’apprentissage par l’expérience liées aux métiers spécialisés pour les élèves et les parents
    • Offrir des cours dans les écoles secondaires et faire des parallèles avec les carrières dans les métiers spécialisés.
    • Identifier et décrire des carrières variées dans les métiers spécialisés, leurs secteurs et les différentes industries (par exemple, les mécaniciens travaillent dans un vaste éventail d’industries, allant de l’alimentation à l’automobile, en passant par le secteur pharmaceutique et les parcs d’attractions).
      • Informer les élèves de 8e année des cours connexes au palier secondaire qui leur apporteront les connaissances fondamentales nécessaires pour exceller dans chaque métier d’apprentissage (par exemple, des cours de physique pour le métier d’électricien).
    • Mettre en valeur des gens, y compris des Canadiens comme des francophones et des anglophones, des Noirs, des Autochtones, des personnes de couleur et des personnes handicapées, qui ont contribué aux métiers spécialisés, dans la mesure du possible.
    • Concevoir des ressources de soutien, comme des plans de cours avec des activités et des idées pour offrir des possibilités d’exposition et d’apprentissage par l’expérience ainsi que des trousses pratiques liées aux métiers spécialisés afin que les élèves puissent acquérir de l’expérience en utilisant les outils manuels de base.

Un perfectionnement professionnel pour les éducateurs

  1. Il est recommandé que le MTFDC collabore avec l’EDU afin de créer et de mandater la tenue de journées de perfectionnement professionnel pour les groupes suivantsnbsp :
    1. Les enseignants de l’élémentaire (de la maternelle à la 8e année) : Tous les enseignants de l’élémentaire devraient assister, au moins une fois par année, à une demi-journée de perfectionnement professionnel qui serait axée sur la connaissance et l’appréciation des carrières dans les métiers spécialisés avec des liens vers le curriculum de l’Ontario (sciences et technologie). Le perfectionnement professionnel devrait inclure, sans toutefois s’y limiter :;
      • Une formation afin d’aider les éducateurs à identifier et à décrire une variété de carrières dans les métiers spécialisés
      • Une mise en lumière de la viabilité des options dans les métiers spécialisés pour tous les élèves, notamment pour les femmes, les personnes handicapées, les francophones, les Noirs, les Autochtones et les personnes de couleur ainsi que les autres groupes sous-représentés
      • Des conférenciers invités de la communauté des métiers spécialisés, y compris des personnes provenant des groupes sous-représentés, afin de discuter de la variété des carrières dans leur industrie
      • Une formation pour les enseignants de l’élémentaire afin qu’ils se sentent plus à l’aise avec les outils manuels, la machinerie et l’équipement (par exemple, les ciseaux de coiffure, le matériel de cuisine, les outils horticoles, etc.) afin de faciliter la prestation des possibilités d’apprentissage par l’expérience liées aux métiers spécialisés dans la salle de classe
      • Une mise en valeur des personnes, y compris des Canadiens comme des francophones et des anglophones, des Noirs, des Autochtones, des personnes de couleur, des femmes et des personnes handicapées, qui ont contribué à ces domaines, dans la mesure du possible
    2. Les conseillers en orientation (de la 7e à la 8e année et de la 9e à la 12e année), les enseignants de l’exploration de carrière en 10e année, les enseignants de l’éducation technologique, les enseignants et les administrateurs pour la réussite des élèves : assister, au moins une fois par année, à une demi-journée de perfectionnement professionnel axé sur les métiers spécialisés et les itinéraires vers l’apprentissage avec des liens vers le curriculum de l’Ontario. Le perfectionnement professionnel devrait inclure, sans toutefois s’y limiter :
      • Un aperçu de la formation en apprentissage (les exigences relatives aux parrains, à la formation en cours d’emploi et à la formation en classe par exemple), des options de cheminement (le préapprentissage, le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario, l’éducation coopérative, la Majeure Haute Spécialisation, etc.) ainsi que des rôles et responsabilités (des agences de formation, des employeurs, etc.)
      • Le partage des ressources liées aux incitatifs et aux subventions des gouvernements fédéral et provincial pour les apprentis, les employeurs, les organismes et les organisations à but non lucratif
      • Des visites sur les lieux avec les employeurs locaux afin qu’ils puissent comprendre les installations, les technologies et les milieux de travail des différents métiers et rencontrer des travailleurs des métiers spécialisés dans le but de découvrir les compétences qu’ils doivent posséder pour s’acquitter de leurs rôles
      • Des présentations sur la diversité des industries qui embauchent des travailleurs des métiers spécialisés
      • Des séances d’information menées par les conseillers en emploi et en formation du MTFDC afin de faire connaître le carrefour Métiers spécialisés de l’Ontario ainsi que le portail numérique prévu du MTFDC et de resserrer les liens entre les conseils scolaires et le MTFDC.
    3. Le ministère des Collèges et Universités devrait collaborer avec les facultés d’éducation afin d’inclure un module expérientiel sur les métiers spécialisés dans le programme de baccalauréat.
      • Le module soulignera l’importance des métiers spécialisés, renseignera le futur personnel enseignant sur les itinéraires vers l’apprentissage et les métiers spécialisés, identifiera et décrira une variété de carrières et de secteurs dans les métiers spécialisés et fera un survol des différentes industries qui embauchent des travailleurs des métiers spécialisés.

Un cours obligatoire sur les métiers spécialisés

Des révisions devraient également être apportées au programme d’études en éducation technologique de 9e et de 10e année afin de s’assurer que le cours Initiatives à la technologie donne un aperçu des 144 métiers spécialisés dans les quatre secteurs (la construction, la force motrice, l’industrie et les services) avec du contenu sur les itinéraires vers les métiers spécialisés. Une unité sur la santé et la sécurité devrait également être un élément exigé du cours et des exemples précis des activités prévues dans le cours pour chacun des secteurs devraient aussi être décrits dans le programme d’études, notamment :

  1. Il est recommandé que le cours d’éducation technologique Initiation à la technologie (TIJ1O) devienne obligatoire pour tous les élèves en 9e ou en 10e année.
    • changer un pneu (secteur de la force motrice)
    • préparer un repas (secteur des services)
    • construire une petite tablette (secteur de la construction)
    • lire et interpréter des plans (secteur de l’industrie)

Le cours Initiation à la technologie devrait permettre aux élèves d’acquérir de l’assurance ainsi que des compétences et leur présenter d’autres options, comme l’éducation coopérative, le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario (PAJO), le Programme à double reconnaissance de crédit et/ou la Majeure Haute Spécialisation, qui s’ajouteraient aux apprentissages dans les cours de 9e ou de 10e année.

Afin de faciliter la mise en place de ce cours comme une exigence obligatoire en 9e ou en 10e année, nous recommandons au MTFDC de soutenir l’expansion des programmes d’apprentissage par l’expérience dans les métiers spécialisés qui visent à initier les élèves aux métiers dans tous les secteurs, comme Rooks to Cooks et STEP to Construction. Les éducateurs devraient profiter de ces programmes dans le cadre du cours Initiation à la technologie lorsqu’ils sont offerts.

Il est recommandé que le MTFDC et l’EDU collaborent avec les Premières Nations et avec Services aux Autochtones Canada afin d’envisager un soutien possible pour les écoles qui sont situées dans des communautés des Premières Nations.

Un module en quatre étapes sur les compétences non techniques et la préparation à l’emploi

En suivant le cours obligatoire Exploration de carrière (GLC2O) de 10e année, les élèves devraient faire trois des modules suivants afin de répondre aux exigences du cours :

  1. Il est recommandé que le MTFDC collabore avec l’EDU afin de créer des modules en ligne qui sont axés sur l’acquisition de compétences non techniques et qui améliorent la préparation à l’emploi des diplômés des écoles secondaires qui désirent faire carrière dans les métiers spécialisés.
    • l’importance de la ponctualité
    • la littératie financière, l’établissement d’un budget et l’épargne pour la retraite
    • les aptitudes à l’entrevue, la rédaction du curriculum vitae et de la lettre d’accompagnement et l’employabilité
    • la résolution de problèmes et la pensée critique (sous pression)
    • l’acquisition et la compréhension de l’éthique du travail
    • les aptitudes à communiquer et l’étiquette (les courriels, les appels téléphoniques et vidéo, l’écoute active, l’importance des réponses rapides)
    • les autres compétences et aptitudes qui visent à améliorer l’employabilité

Dans la mesure du possible, chaque module devrait faire appel à :

  • des outils et des ressources de l’industrie
  • des vidéos interactives
  • une variété de moyens pour aborder les besoins en apprentissage de tous les élèves
  • des présentateurs diversifiés

Un module de formation sur la santé et la sécurité de niveau débutant pour les élèves

Les élèves de 9e et de 10e année qui suivent le cours obligatoire Initiation à la technologie (TIJ1O) devraient faire le module de santé et de sécurité afin de répondre aux exigences du cours.

Même si le contenu serait laissé à la discrétion de la ou du DGP et des partenaires en santé et en sécurité, le module serait axé sur des enjeux qui ont une incidence sur les travailleurs débutants ainsi que sur les travailleurs à temps partiel et occasionnels (les élèves qui ont un emploi à temps partiel ou d’été, par exemple). Il existe des exemples excellents dans le document actuel intitulé Santé et sécurité au travail : La prévention commence ici : Sensibilisation des travailleurs à la santé et à la sécurité en 4 étapes, qui comprend les éléments suivants :

  1. Il est recommandé que le MTFDC conçoive un module sur la santé et la sécurité de niveau débutant pour les élèves de 9e et de 10e année en collaboration avec le directeur général de la prévention et avec d’autres partenaires en santé et en sécurité.
    1. Étape 1 : Bienvenue à bord (introduction à la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) de l’Ontario et au rôle de l’employeur, du superviseur, du travailleur, etc.
    2. Étape 2 : Vous avez le droit d’être informé (un accent sur les risques)
    3. Étape 3 : Vous avez le droit de participer (droits, rôles, comités et pratiques exemplaires)
    4. Étape 4 : Vous avez le droit d’obtenir de l’aide ailleurs (comment obtenir plus de renseignements, le droit de refuser un travail qui n’est pas sécuritaire, un lien vers d’autres cours et exigences)

La dotation des conseils scolaires de district

Un responsable des relations avec les partenaires communautaires dans les métiers spécialisé diminuerait la confusion parmi les employeurs qui désirent échanger avec les conseils scolaires et contribuer à intégrer le travail des différents responsables des conseils qui favorisent l’exposition des élèves aux métiers spécialisés afin de mieux harmoniser les programmes et le soutien dans un effort concerté pour mieux faire connaître tous les programmes dans les métiers spécialisés qui sont offerts dans les écoles pour les employeurs, les élèves, les éducateurs et les parents.

Les responsabilités supplémentaires consisteraient notamment à soutenir et à augmenter la participation des élèves, y compris de ceux qui proviennent des groupes sous-représentés, dans les programmes d’éducation coopérative (comme le PAJO et le Programme à double reconnaissance de crédit), à faire la promotion des programmes dans les métiers spécialisés auprès des employeurs afin de tisser des liens plus serrés avec eux, à collaborer avec les autres responsables des conseils (y compris les leaders de l’apprentissage par l’expérience, les coordonnateurs du PAJO, les enseignants de l’éducation coopérative, les responsables des conseils pour l’éducation technologique, les responsables de la réussite pour les élèves et les responsables de la Majeure Haute Spécialisation) et à les accompagner.

  1. Il est recommandé que le MTFDC collabore avec l’EDU afin de créer un poste de responsable des relations avec les partenaires communautaires dans les métiers spécialisés au niveau des conseils scolaires de district qui sera chargé de la coordination et de la mise en œuvre des programmes d’éducation dans les métiers spécialisés et dans le domaine technologique au palier secondaire.Le titulaire de ce poste permanent à temps plein agira comme le principal point de contact pour les employeurs, les associations industrielles et les autres partenaires communautaires.

Le soutien des employeurs et de l’industrie

  1. En partenariat avec le MTFDC et l’EDU, les conseils scolaires de district devraient repérer les employeurs locaux, les acteurs de l’industrie, les agences de formation ainsi que les autres intervenants qui sont disposés à donner du matériel, des fournitures, de l’équipement ou des produits excédentaires aux écoles secondaires afin de faciliter la prestation des programmes dans les métiers spécialisés.

Une prolongation des services de garde d’enfants pour les travailleurs des métiers spécialisés

  1. Il est recommandé que le MTFDC collabore avec l’EDU afin d’amener les gestionnaires des systèmes de services locaux et les exploitants des services de garde agréés à offrir des options plus flexibles (en offrant, par exemple, des heures prolongées pour déposer les enfants plus tôt et pour les cueillir plus tard, des services de garde le soir et la fin de semaine).

5e partie : Transformation numérique

  1. Il est recommandé que le MTFDC créée une plateforme numérique complète et rationalisée afin d’aider les élèves, les parents, les apprentis et les parrains à se renseigner sur les métiers spécialisés et sur le choix d’un apprentissage. La plateforme pourrait comporter trois sections clés qui refléteraient les phases de l’apprentissage, soit l’exploration, l’inscription et la formation :

    Une formation en ligne serait offerte aux employeurs dans le cadre du programme de reconnaissance de la formation en apprentissage, comme il est expliqué dans la recommandation no 6.

    1. Phase d’exploration : Afin d’aider les jeunes et leurs parents à se renseigner sur l’apprentissage et les carrières dans les métiers spécialisés, il est recommandé que le MTFDC améliore le carrefour Métiers spécialisés de l’Ontario afin d’en faire un dépôt central des sources de renseignements en procédant comme suit :

      Fournir des données sur le marché du travail ainsi que des données sur les inscriptions aux apprentissages ventilées par :

      • Communiquer clairement les différents itinéraires vers la formation en apprentissage, comme le PAJO, la formation en préapprentissage, les programmes techniques des collèges et le processus normal d’inscription à un apprentissage
      • Élargir et mettre à jour régulièrement la qualité ainsi que l’exactitude des renseignements sur le marché du travail pour les métiers spécialisés en demande, ventilés par région géographique, par secteur industriel et par sous-secteur
      • Concevoir et afficher des vidéos en ligne qui montrent les activités quotidiennes des carrières dans les métiers spécialisés et qui comprennent une représentation diversifiée des gens de métier (en commençant par les métiers qui sont les plus en demande)
      • Fournir, en collaboration avec l’EDU, une liste des cours recommandés dans les écoles secondaires pour les élèves, les parents et les élèves pour chacun des 144 métiers spécialisés.

        Fournir des données sur le marché du travail ainsi que des données sur les inscriptions aux apprentissages ventilées par :
        • secteur et sous-secteur
        • métier
        • carrière – emplois dans les métiers spécialisés et emplois dans lesquels les titulaires provenaient d’un métier spécialisé
        • emplacement géographique / marché /région
        • groupe sous-représenté, y compris les femmes, les jeunes noirs, les jeunes autochtones, les personnes de couleur, les personnes handicapées et les autres
        • groupe marginalisé par :
          • secteur
          • métier
          • emplacement géographique
            • L’accessibilité de ces renseignements aidera les jeunes à déterminer les métiers spécialisés qu’ils aimeraient choisir avec leurs parents
    2. Phase d’inscription : Simplifier et rationaliser le processus d’inscription pour les apprentis et les parrains en prenant les initiatives suivantes :
      1. Faire en sorte que le nouveau portail numérique soit compatible avec la formule et le processus pour s’inscrire à un collège (l’Ontario College Application Service) ou à une université (le Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario).
      2. Améliorer le service à la clientèle en créant un clavardage en direct, qui prolonge les heures de dotation en dehors de 8 h 30 à 16 h 30. Le clavardage accueillerait les employeurs et les travailleurs qui sont incapables d’avoir accès au site Web du portail numérique pendant les heures de travail.
    3. Phase de formation : En reconnaissant que le MTFDC a fait des progrès importants dans la conception d’un portail numérique afin de soutenir les apprentis et les parrains existants, il est recommandé que le MTFDC mise sur ces efforts pour concevoir des modules d’orientation vers l’apprentissage en ligne pour les nouveaux apprentis. Les modules serait accessibles sur le portail numérique à condition de les faire dans les trois mois qui suivront l’inscription.

      Le module d’orientation pour les apprentis comprendrait un aperçu du parcours de l’apprentissage et des exigences pour réussir les programmes, un résumé des incitatifs financiers et des subventions ainsi qu’une description des ressources et des bureaux régionaux du MTFDC afin d’obtenir des renseignements supplémentaires.

6e partie : Prochaines étapes immédiates

  1. Devant l’ampleur de la rétroaction reçue dans la foulée de notre examen et le taux de participation élevé à notre sondage en ligne, nous faisons les recommandations suivantes :
    1. Soumettre les constations et les recommandations de notre rapport à l’examen du MTFDC et publier notre rapport final publiquement
    2. Effectuer une analyse plus poussée de notre consultation sur Ontario.ca et publier un rapport sur les principales constatations sur Ontario.ca
  2. Le MTFDC devrait procéder à une analyse approfondie de nos recommandations et considérer comment elles s’inscrivent dans les recommandations proposées par le Comité des métiers spécialisés.

Conclusion

Il y a de nombreuses possibilités pour améliorer le système d’apprentissage et des métiers spécialisés de l’Ontario en éliminant les préjugés, en réduisant les obstacles, en traçant des itinéraires plus motivants et en favorisant davantage la réussite et la rétention des apprentis dans l’ensemble.

Nous croyons que les recommandations éclairées par les intervenants qui sont formulées dans notre rapport abordent ces domaines prioritaires clés et qu’elles contribueront, si elles sont mises en place, à relever les défis qui perdurent depuis des décennies et à bâtir un système d’apprentissage de calibre mondial pour l’Ontario.