Photo par : © Denis Doucet CC BY-NC

Situation

Préoccupante

La situation est qualifiée de « préoccupante » car cette espèce vivant à l’état sauvage, bien que n’étant pas une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition, pourrait le devenir par l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

Date d’ajout à la Liste des espèces en péril en Ontario

Le 15 juin 2016

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)

Apparence

Le bourdon terricole est un bourdon de taille moyenne. Le patron de coloration distinctif à bandes abdominales jaunes et noires se retrouve chez tous les membres de cette espèce, soit les reines, les mâles et les ouvriers.

Il est doté d’une langue relativement courte comparativement aux autres espèces de bourdon et doit entrer en compétition avec eux pour butiner le pollen et le nectar. On le connaît pour son habitude consistant à percer des trous à la base de la fleur pour butiner le nectar, ce que l’on qualifie de « vol de nectar ».

Habitat

Cette espèce est plutôt généraliste en ce qui a trait à son alimentation et à son habitat. Elle butine une variété de plantes productrices de nectar et fréquente des environnements divers.

L’aire fréquentée par le bourdon terricole couvre pratiquement tout le Canada ainsi qu’une partie des États-Unis. Il fréquente les boisés mixtes, en particulier pour la nidification et l’hibernation, ainsi que divers habitats ouverts, par exemple, les prairies, les terres agricoles et les régions urbaines.

Les sites de nidification sont souvent situés sous terre, dans les tunnels abandonnés par les rongeurs ou dans les bûches en décomposition.

Présence

Le bourdon terricole se retrouve dans les plaines à forêt mixtes du sud de l’Ontario jusqu’aux basses terres de la baie d’Hudson au nord.

Dans le sud de la province, on peut encore l’observer, mais il a considérablement diminué. Il existe peu de données historiques ou récentes concernant l’abondance du bourdon terricole dans la partie nord de son aire.

Menaces

Les causes du déclin de cette espèce autrefois abondante ne sont pas entièrement comprises.

L’on suspecte une combinaison de facteurs, tels la transmission de pathogènes par des bourdons échappés d’élevage, l’emploi de pesticides, le changement climatique et la perte d’habitat.

Mesures que nous prenons

Le gouvernement de l’Ontario collabore avec les intervenants, le public et d’autres paliers de gouvernement afin d’élaborer des stratégies et des plans visant à lutter contre les principaux dangers auxquels font face les pollinisateurs, améliorer la santé des pollinisateurs de l’Ontario et rétablir leur population.

Les espèces classées « préoccupantes » ne font l’objet d’aucune protection de l’espèce ou de son habitat.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le bourdon terricole. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour informer le Centre d’information sur le patrimoine naturel lorsque vous repérez cette espèce. Il va sans dire que des photos, précisant l’emplacement exact ou les coordonnées cartographiques, sont très appréciées!

Devenez bénévole

  • Portez-vous volontaire auprès du club nature ou du parc provincial de votre localité pour participer aux sondages ou au travail de gérance de l’environnement portant sur les espèces en péril.
  • Vous pourriez vous joindre à un projet de sciences citoyennes et contribuer à une collection « virtuelle » de bourdons terricoles, aider les chercheurs ou rencontrer d’autres personnes intéressées à la préservation du bourdon terricole. Pour plus de renseignements, visitez le www.bumblebeewatch.org [en anglais seulement].

Soyez un bon intendant

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le bourdon terricole sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Le Programme de gérance agroenvironnementale Canada-Ontario aide les agriculteurs admissibles à mieux protéger et préserver l’habitat des espèces en péril. Pour plus de renseignements, voir le.
  • Pour en savoir plus long sur la préservation des pollinisateurs, voir la Campagne pour la protection des pollinisateurs en Amérique du Nord
  • Plantez ou semez des plantes à fleurs indigènes variées qui fleuriront dès le printemps jusqu’à la fin de l’automne et fourniront ainsi du nectar et du pollen pendant toute la saison de croissance.
  • Les pissenlits sont l’une des rares sources de nectar et de pollen pour les reines du bourdon terricole émergeant de l’hibernation au printemps; attendez que les autres fleurs soient abondantes avant de tondre vos pissenlits. Vous pouvez également laisser le sol nu à certains endroits et ne pas reboucher les tunnels de rongeurs abandonnés. Les bourdons terricoles pourront y installer leur nid. L’aide que vous apportez aux bourdons vous est redonnée. En effet, ils pollinisent vos fleurs (p. ex., vos fleurs de tomates et de cerisier).

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Émergeant tôt au printemps, le bourdon terricole est un important pollinisateur pour les plantes qui fleurissent tôt, par exemple, les bleuets sauvages, ainsi que pour les cultures agricoles, comme les pommes, les canneberges et la luzerne.
  • Le bourdon terricole est un proche parent du bourdon à tache rousse qui est une espèce en voie de disparition en Ontario et au Canada et avec lequel il partage des caractéristiques écologiques.
  • Cette espèce se sert parfois des cocons abandonnés pour entreposer le pollen qui servira à nourrir les larves.
  • Les bourdons, tel le bourdon terricole, ont la rare capacité de réguler leur température interne. Ils élèvent leur température corporelle en faisant vibrer les muscles de leur cage thoracique.