Photo : bkinder832, Licence publique CC Attribution 4.0 International

Situation

Préoccupante

Une espèce préoccupante est une espèce qui vit à l’état sauvage en Ontario et qui n’est pas en voie de disparition ni menacée, mais peut le devenir sous l’effet cumulatif de caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

Date d’ajout à la Liste des espèces en péril en Ontario

1 août 2018

Lire le rapport d’évaluation.

Apparence

Le gros-bec errant est un membre des Fringillidés, une famille d’oiseaux chanteurs. C’est un grand roselin massif pourvu d’un gros bec jaune verdâtre. Couvert d’un plumage jaune et noir, le mâle adulte a la tête brune et les ailes marquées d’une tache blanche bien voyante. La femelle et les juvéniles, quant à eux essentiellement brun grisâtre, ont les ailes blanches et noires ainsi que le cou et les flancs jaunâtres.

Habitat

Pendant la saison des amours, on trouve généralement le gros-bec errant dans les forêts mélangées matures et ouvertes, dominées par les sapins, les épinettes blanches et les peupliers faux-trembles. Son abondance est liée de très près au cycle de sa proie principale, la tordeuse des bourgeons de l’épinette. En dehors de la période de reproduction, cette espèce dépend essentiellement des graines produites par les arbres de la forêt boréale tels que les sapins et les épinettes. Elle est également attirée par les arbres d’ornement à graines ou à fruits, et il se peut qu’elle visite les mangeoires à oiseaux.

Présence

Le gros-bec errant est présent partout au Canada, sauf au Nunavut. En Ontario, il niche dans les forêts de conifères du Nord de la province, jusqu’au sud de la baie Georgienne. On estime qu’il y a environ 500 000 spécimens adultes en Ontario.

Menaces

Parmi les menaces qui peuvent peser sur le gros-bec errant, on trouve la disparition et la dégradation des habitats dues aux pratiques forestières, les mesures chimiques de lutte contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette et les répercussions des changements climatiques. Il arrive aussi que les oiseaux entrent en collision avec un véhicule lorsqu’ils survolent une route, qu’ils ingèrent du sel de voirie et qu’ils heurtent une fenêtre près d’une mangeoire.

Il y aurait une corrélation entre le déclin de l’espèce depuis les années 1970 et le cycle naturel de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, qui dure entre 25 et 40 ans.

Mesures que nous prenons

Aucune protection de l’espèce ou de l’habitat n’est accordée aux espèces préoccupantes, mais peuvent être admissibles à des subventions pour aider à leur protection et à leur rétablissement.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Si vous apercevez une espèce animale ou végétale en voie de disparition, signalez-la au Centre d’information sur le patrimoine naturel, en joignant idéalement des photos avec localisation ou les coordonnées cartographiques.
  • Études d’Oiseaux Canada s’emploie à faire connaître et apprécier les oiseaux sauvages et leur habitat – en Ontario et ailleurs – et à favoriser leur protection. Pour savoir comment l’aider dans sa mission, rendez-vous sur bsc-eoc.org.
  • Comme pour toute espèce sauvage, vous ne devez pas déranger les oiseaux ni perturber leur site de nidification. Faites preuve de respect et observez-les de loin.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès du club de nature ou du parc provincial du coin en participant à du travail d’enquête ou d’intendance axé sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires fonciers ont un rôle primordial à jouer dans le rétablissement de l’espèce. Si vous trouvez un gros-bec errant sur votre terrain, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui favorisent la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leur habitat.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Étant un grand prédateur de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, le gros-bec errant contribue à lutter contre cet animal nuisible en été.
  • Il est souvent au bord des routes en train de manger du sel de voirie et du gravier, ce qui l’expose encore plus aux risques de collision avec un véhicule.
  • Pendant la saison des amours, il peut nicher en petits groupes ou en colonies éparses, car ce n’est pas une espèce territoriale.