Rosier sétigère

Photos par : Allen Woodliffe (toutes les photos)

Situation

Préoccupante

Espèce indigène sensible aux activités humaines ou aux événements naturels, ce qui pourrait faire en sorte qu’elle devienne en péril de disparition (par ex. monarque).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le rosier sétigère a déjà été évalué comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Apparence

Le rosier sétigère (ou rosier des prairies) est un arbuste vivace de la famille des roses et qui ressemble à une vigne. Ses branches arquées ou grimpantes mesurent souvent plusieurs mètres de long. Celles qui touchent le sol peuvent prendre racine à leur extrémité où de nouvelles plantes se développent ensuite.

Cet arbuste grimpant présente des feuilles composées alternes. Les folioles sont opposées et en nombre de trois à cinq par feuille. Les grandes fleurs ont cinq pétales, chacun mesurant de deux à trois centimètres de long. Les pétales sont roses et le centre de la fleur compte de nombreuses étamines jaunes. Les fleurs éclosent à la fin juin et pendant le mois de juillet. Les fruits (nommés cynorrhodons) sont oranges ou rouges.

Habitat

On trouve typiquement le rosier sétigère dans des habitats ouverts où le sol est composé d’argile humide et lourde ou de limon argileux, comme les champs de culture abandonnés ainsi que les vestiges de prairies et les fourrés arbustifs. Ce rosier ne pousse qu’en des endroits que les incendies périodiques ou les perturbations gardent ouverts.

Présence

Le rosier sétigère vit principalement dans le centre-est de l’Amérique du Nord, depuis les Appalaches vers l’ouest jusqu’au Kansas, vers le nord jusqu’au Michigan, le sud de l’Ontario, l’État de New York et la Nouvelle-Angleterre, et vers le sud jusqu’à la partie est du Texas et la côte du golfe du Mexique.

En Ontario, on trouve cet arbuste dans le sud-ouest, c'est-à-dire les comtés d’Essex, Chatham-Kent, Lambton et Middlesex ainsi que sur l’île Pelée où l’espèce est très répandue et commune.

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Puisque le rosier sétigère colonise les clairières et la lisière des habitats, sa répartition sera toujours fragmentaire et changeante. Il est possible qu’avec la fragmentation accrue des forêts et, par conséquent, l’augmentation des habitats de lisière, l’espèce en ait profité en certains endroits. Cependant, sur plus d’une centaine d’observations répertoriées en Ontario, il ne reste plus que 68 occurrences en existence, et beaucoup d’entre elles ne sont pas considérées comme viables.

Les menaces qui pèsent sur le rosier sétigère comprennent l’aménagement résidentiel, les pratiques agricoles intensives, la gestion inappropriée des zones protégées et du bord des routes, l’utilisation récréative sans restrictions des véhicules tout terrain et les arbustes exotiques envahissants, comme le chalef en ombelles.

Mesures que nous prenons

Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

• Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

• Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

• Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

• Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).

Faits en bref

• Le rosier sétigère est dioïque, c’est-à-dire qu’il possède des structures reproductives mâles et femelles sur deux pieds différents, ce qui est inhabituel pour une espèce de rose.
• Le rosier sétigère est un élément des habitats ouverts de la zone carolinienne, la région écologique la plus menacée de l’Ontario avec plus de 125 espèces désignées comme vulnérables, menacées ou en voie de disparition.
• Le rosier sétigère est le seul rosier grimpant indigène du Canada.